Résumé des caractéristiques - RAMIPRIL EVOLUGEN 5 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
RAMIPRIL EVOLUGEN 5 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ramipril..............................................................................................................................................5 mg
Pour un comprimé sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension.
Prévention cardiovasculaire: réduction de la morbidité et de la mortalitécardiovasculaire chez les patients présentant:
· une maladie cardiovasculaire athérothrombotique manifeste (antécédentsde maladie coronaire ou d'accident vasculaire cérébral, ou artériopathiepériphérique) ou
· un diabète avec au moins un facteur de risque cardiovasculaire (voirrubrique 5.1).
Traitement de la néphropathie:
· Néphropathie glomérulaire diabétique débutante, telle que définie parla présence d'une microalbuminurie
· Néphropathie glomérulaire diabétique manifeste, telle que définie parune macroprotéinurie chez les patients présentant au moins un facteur derisque cardiovasculaire (voir rubrique 5.1),
· Néphropathie glomérulaire non-diabétique manifeste, telle que définiepar une macroprotéinurie ≥ 3 g/jour (voir rubrique 5.1).
Traitement de l'insuffisance cardiaque symptomatique.
Prévention secondaire à la suite d'un infarctus aigu du myocarde:réduction de la mortalité à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde chezles patients ayant des signes cliniques d'insuffisance cardiaque, en débutant> 48 heures après l'infarctus.
4.2. Posologie et mode d'administration
Voie orale.
Il est recommandé de prendre RAMIPRIL EVOLUGEN chaque jour au même momentde la journée.
RAMIPRIL EVOLUGEN peut être pris avant, pendant ou après les repas, laprise alimentaire ne modifiant pas sa biodisponibilité (voirrubrique 5.2).
RAMIPRIL EVOLUGEN doit être avalé avec du liquide. Il ne doit être nimâché ni écrasé.
AdultesPatients traités par diurétique
Une hypotension peut survenir à la mise en route d'un traitement parRAMIPRIL EVOLUGEN; ceci en particulier chez les patients recevant un traitementconcomitant par des diurétiques. Il est par conséquent recommandé de prendredes précautions puisque ces patients peuvent présenter une déplétionhydrosodée.
Si possible, le diurétique sera arrêté 2 à 3 jours avant le début dutraitement par RAMIPRIL EVOLUGEN (voir rubrique 4.4).
Chez les patients hypertendus chez lesquels le diurétique n'est pasarrêté, le traitement par RAMIPRIL EVOLUGEN sera débuté à la dose de1,25 mg. La fonction rénale et la kaliémie seront surveillées. La posologiede RAMIPRIL EVOLUGEN sera ajustée par la suite en fonction de la pressionartérielle cible.
Hypertension
La dose sera individualisée selon le profil du patient (voir rubrique 4.4)et le contrôle tensionnel.
RAMIPRIL EVOLUGEN peut être utilisé en monothérapie ou en association àd'autres classes de médicaments antihypertenseurs (voir rubrique 4.3, 4.4,4.5 et 5.1).
Dose initiale
RAMIPRIL EVOLUGEN sera débuté graduellement à la dose initialerecommandée de 2,5 mg par jour.
Les patients ayant un système rénine-angiotensine-aldostérone fortementactivé pourraient présenter une chute excessive de la pression artérielleaprès la première dose. Une dose initiale de 1,25 mg est recommandée chez detels patients, et la mise en route du traitement sera effectuée soussurveillance médicale (voir rubrique 4.4).
Titration et dose d'entretien
La dose peut être doublée toutes les deux à quatre semaines de manière àatteindre progressivement la pression artérielle cible; la dose maximaleautorisée de RAMIPRIL EVOLUGEN est de 10 mg par jour. En général, la doseest administrée en une prise quotidienne.
Prévention cardiovasculaire
Dose initiale
La dose initiale recommandée est de 2,5 mg de RAMIPRIL EVOLUGEN une foispar jour.
Titration et dose d'entretien
En fonction de la tolérance par le patient du principe actif, la dose seragraduellement augmentée. Il est recommandé de doubler la dose au terme d'uneà deux semaines de traitement et, au terme de deux à trois semainessupplémentaires, de l'augmenter pour atteindre la dose cible d'entretien de10 mg de RAMIPRIL EVOLUGEN en une prise quotidienne.
Voir également plus haut la posologie chez les patients sousdiurétique.
Traitement de la néphropathie
Chez les patients présentant un diabète et une microalbuminurie
Dose initiale
La dose initiale recommandée est de 1,25 mg de RAMIPRIL EVOLUGEN une foispar jour.
Titration et dose d'entretien
En fonction de la tolérance par le patient du principe actif, la dose estaugmentée par la suite. Il est recommandé de doubler la dose quotidienneunique à 2,5 mg au terme de deux semaines, puis à 5 mg au terme de deuxsemaines supplémentaires.
Chez les patients présentant un diabète et au moins un facteur de risquecardiovasculaire
Dose initiale
La dose initiale recommandée est de 2,5 mg de RAMIPRIL EVOLUGEN une foispar jour.
Titration et dose d'entretien
En fonction de la tolérance par le patient du principe actif, la dose estaugmentée par la suite. Il est recommandé de doubler la dose quotidienne à5 mg de RAMIPRIL EVOLUGEN au terme d'une à deux semaines, puis à 10 mg deRAMIPRIL EVOLUGEN au terme de deux à trois semaines supplémentaires. La dosequotidienne cible est de 10 mg.
Chez les patients présentant une néphropathie non-diabétique telle quedéfinie par une macroprotéinurie ≥ 3 g/jour
Dose initiale
La dose initiale recommandée est de 1,25 mg de RAMIPRIL EVOLUGEN une foispar jour.
Titration et dose d'entretien
En fonction de la tolérance par le patient du principe actif, la dose estaugmentée par la suite. Il est recommandé de doubler la dose quotidienneunique à 2,5 mg au terme de deux semaines, puis à 5 mg au terme de deuxsemaines supplémentaires.
Insuffisance cardiaque symptomatique
Dose initiale
Chez les patients stabilisés sous traitement diurétique, la dose initialerecommandée est de 1,25 mg par jour.
Titration et dose d'entretien
La posologie de RAMIPRIL EVOLUGEN sera ajustée en doublant la dose toutesles une à deux semaines, jusqu'à une dose quotidienne maximale de 10 mg. Deuxprises par jour sont préférables.
Prévention secondaire après infarctus aigu du myocarde et en présenced'une insuffisance cardiaque
Dose initiale
48 heures après un infarctus du myocarde, chez un patient cliniquement ethémodynamiquement stable, la dose initiale sera de 2,5 mg deux fois par jourdurant trois jours. Si la dose initiale de 2,5 mg n'est pas tolérée, une dosede 1,25 mg deux fois par jour sera administrée durant deux jours puisaugmentée à 2,5 mg et 5 mg deux fois par jour. Si la dose ne peut pas êtreaugmentée à 2,5 mg deux fois par jour, le traitement doit être arrêté.
Voir également plus haut la posologie chez les patients sousdiurétique.
Titration et dose d'entretien
La dose quotidienne sera augmentée par la suite en doublant la dose à un àtrois jours d'intervalle jusqu'à atteindre la dose d'entretien cible de 5 mgdeux fois par jour.
La dose d'entretien sera répartie en 2 prises quotidiennes dans la mesuredu possible.
Si la dose ne peut être augmentée à 2,5 mg deux fois par jour, letraitement sera arrêté. A ce jour, l'expérience de ce traitement chez lespatients présentant une insuffisance cardiaque sévère (NYHA IV)immédiatement après un infarctus du myocarde n'est pas suffisante. Si ladécision de traiter ces patients est prise, il est recommandé de débuter letraitement par 1,25 mg une fois par jour, et des précautions particulièresdoivent être prises pour toute augmentation de la dose.
Populations particulièresPatients ayant une insuffisance rénale
La dose quotidienne chez les patients insuffisants rénaux doit être baséesur la clairance de la créatinine (voir rubrique 5.2):
· en cas de clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min, il n'est pasnécessaire d'ajuster la dose initiale (2,5 mg/jour); la dose quotidiennemaximale est de 10 mg;
· en cas de clairance de la créatinine située entre 30 et 60 mL/min, iln'est pas nécessaire d'ajuster la dose initiale (2,5 mg/jour); la dosequotidienne maximale est de 5 mg;
· en cas de clairance de la créatinine située entre 10 et 30 mL/min, ladose initiale est de 1,25 mg/jour et la dose quotidienne maximale de 5 mg;
· chez les patients hémodialysés hypertendus: le ramipril est faiblementdialysable; la dose initiale est de 1,25 mg/jour et la dose quotidiennemaximale de 5 mg; le médicament sera administré quelques heures après laréalisation de l'hémodialyse.
Patients ayant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2)
Chez les patients insuffisants hépatiques, le traitement par RAMIPRILEVOLUGEN sera mis en route sous étroite surveillance médicale et la dosequotidienne maximale sera de 2,5 mg de RAMIPRIL EVOLUGEN.
Sujet âgé
Les doses initiales seront plus faibles, et la titration ultérieure de ladose sera plus graduelle, en raison d'une plus grande probabilité de survenued'effets indésirables, en particulier chez les patients très âgés etfrêles. Une dose initiale réduite de 1,25 mg de ramipril sera envisagée.
Population pédiatrique
L'utilisation de RAMIPRIL EVOLUGEN chez l'enfant et l'adolescent de moins de18 ans est déconseillée, en raison de données insuffisantes de tolérance etd'efficacité.
4.3. Contre-indications
· hypersensibilité au principe actif, à l'un ou l'autre des excipients, ouà tout autre IEC (inhibiteur de l'enzyme de conversion) (voirrubrique 6.1);
· antécédents d'angiœdème (héréditaire, idiopathique ou du fait d'unantécédent d'angiœdème avec les IEC ou les ARA-2);
· traitements extracorporels impliquant une mise en contact du sang avec dessurfaces chargées négativement (voir rubrique 4.5);
· sténose artérielle rénale bilatérale significative, ou sténoseartérielle rénale sur rein fonctionnellement unique;
· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques4.4 et 4.6);
· le ramipril ne doit pas être utilisé chez les patients hypotendus ouinstables hémodynamiquement ;
· l’association de RAMIPRIL EVOLUGEN à des médicaments contenant del’aliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ouune insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] <60 ml/min/1,73 m2) (voir rubriques 4.5 et 5.1).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Patients à risque particulier d'hypotension
· Patients à système rénine-angiotensine-aldostéronefortement activé
Les patients ayant un système rénine-angiotensine-aldostérone fortementactivé sont à risque d'une chute brutale de la pression artérielle et d'unealtération de la fonction rénale en raison de l'inhibition de l'enzyme deconversion, en particulier lorsqu'un IEC ou un diurétique concomitant estadministré pour la première fois ou lors de la première augmentationde dose.
Une activation significative du système rénine-angiotensine-aldostéroneest à prévoir, et une surveillance médicale, y compris le contrôle de lapression artérielle, est nécessaire par exemple en cas de:
o patients ayant une hypertension sévère
o patients ayant une insuffisance cardiaque congestive décompensée
o patients ayant une obstruction hémodynamique significative au remplissageou à l'éjection du ventricule gauche (par ex. une sténose de la valveaortique ou mitrale)
o patients ayant une sténose artérielle rénale unilatérale avec unsecond rein fonctionnel
o patients ayant ou susceptibles de développer une déplétion hydrosodée(y compris les patients sous diurétiques)
o patients ayant une cirrhose hépatique et/ou une ascite
o patients subissant une intervention chirurgicale majeure ou durant uneanesthésie par des agents entraînant une hypotension.
En général, il est recommandé de corriger toute déshydratation,hypovolémie ou déplétion sodée avant la mise en route du traitement (chezles patients en insuffisance cardiaque toutefois, une telle action correctricedoit être soigneusement pesée contre le risque de surcharge volumique).
· Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Il est établi que l’association d’inhibiteurs de l’enzyme deconversion (IEC), d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine-II (ARAII) ou d’aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie etd’altération de la fonction rénale (incluant le risque d’insuffisancerénale aiguë). En conséquence, le double blocage du SRAA par l’associationd’IEC, d’ARA II ou d’aliskiren n’est pas recommandé (voir rubriques4.5 et 5.1).
Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolumentnécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’unspécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale,de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA IIne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathiediabétique.
· Insuffisance cardiaque transitoire ou persistante après un IDM
· Patients à risque d'ischémie cardiaque ou cérébrale en casd'hypotension aiguë
La phase initiale de traitement nécessite une surveillance médicaleparticulière.
Patients âgés (voir rubrique 4.2.)
Chirurgie
Il est recommandé d'arrêter un traitement par les inhibiteurs de l'enzymede conversion de l'angiotensine tels que le ramipril si possible un jour avantl'intervention.
Surveillance de la fonction rénale
La fonction rénale sera évaluée avant et durant le traitement, et laposologie ajustée, en particulier au cours des premières semaines detraitement. Une surveillance particulièrement soigneuse est requise chez lespatients insuffisants rénaux (voir rubrique 4.2). Un risque d'altération de lafonction rénale existe, en particulier chez les patients en insuffisancecardiaque congestive ou après une transplantation rénale.
Angiœdème
Un angiœdème a été rapporté chez des patients traités par des IEC, ycompris le ramipril (voir rubrique 4.8).
En cas d'angiœdème, RAMIPRIL EVOLUGEN doit être arrêté.
Un traitement d'urgence sera promptement instauré. Le patient sera maintenusous observation durant au moins 12 à 24 heures et libéré aprèsrésolution complète des symptômes.
Un angiœdème intestinal a été rapporté chez des patients traités pardes IEC, y compris RAMIPRIL EVOLUGEN (voir rubrique 4.8). Ces patientsprésentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ouvomissements).
Réactions anaphylactiques au cours d'une désensibilisation
La probabilité et la sévérité des réactions anaphylactiques etanaphylactoïdes au venin d'insecte et à d'autres allergènes sont augmentéeslors de l'inhibition de l'enzyme de conversion. Une interruption temporaire deRAMIPRIL EVOLUGEN sera envisagée avant une désensibilisation.
Hyperkaliémie
Une hyperkaliémie a été observée chez certains patients traités par lesIEC, y compris RAMIPRIL EVOLUGEN. Les patients à risque de développer unehyperkaliémie incluent ceux ayant une insuffisance rénale, un âge >70 ans, un diabète sucré non contrôlé, ou ceux utilisant des sels depotassium, des diurétiques épargneurs de potassium ou d'autres substancesactives augmentant le taux plasmatique du potassium, ou ceux présentant despathologies telles qu'une déshydratation, une décompensation cardiaque aiguë,une acidose métabolique. Si l'administration simultanée des agentssusmentionnés est jugée appropriée, une surveillance régulière du potassiumsérique est recommandée (voir rubrique 4.5).
Neutropénie/agranulocytose
Une neutropénie/agranulocytose, ainsi qu'une thrombocytopénie et uneanémie, ont été rarement observées, et une dépression médullaire aégalement été rapportée. Il est recommandé de surveiller la numérationleucocytaire afin de permettre la détection d'une éventuelle leucopénie. Unesurveillance plus fréquente est conseillée au cours de la phase initiale dutraitement et chez les patients ayant une altération de la fonction rénale,ceux atteints d'une maladie concomitante du collagène (tel le lupusérythémateux ou la sclérodermie), et ceux traités par d'autres médicamentsentraînant des modifications de la formule sanguine (voir rubriques4.5 et 4.8).
Différences ethniques
Les IEC entraînent un taux plus élevé d'angiœdème chez les patientsnoirs que chez les patients non noirs.
Comme pour les autres IEC, le ramipril pourrait être moins efficace entermes de diminution de la pression artérielle chez les sujets issus depopulations noires que chez les sujets issus d'autres populations, peut-être enraison d'une prévalence plus élevée de l'hypertension à faible taux derénine chez la population hypertensive noire.
Toux
Une toux a été rapportée lors de la prise des IEC. Typiquement, la touxest non productive, persistante et résolutive après arrêt du traitement. Latoux induite par les IEC doit être envisagée lors du diagnostic différentield'une toux.
Grossesse
Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins quele traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandéaux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitementantihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établipendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IECdoit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatifsera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Liées aux excipients
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chezles patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactasede Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladieshéréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Les données issues des essais cliniques ont montré que le double blocage dusystème rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) par l’utilisationconcomitante d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion , d’antagonistes desrécepteurs de l’angiotensine II ou d’aliskiren est associé à unefréquence plus élevée d’événements indésirables tels quel’hypotension, l’hyperkaliémie et l’altération de la fonction rénale(incluant l’insuffisance rénale aiguë) en comparaison à l’utilisationd’un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3,4.4 et 5.1).
Associations contre-indiquées
Les traitements extracorporels impliquant une mise en contact du sang avecdes surfaces chargées négativement tels que la dialyse ou l'hémofiltrationutilisant certaines membranes de haute perméabilité (par ex. les membranes enpolyacrylonitrile) et l'aphérèse des lipoprotéines de faible densité sursulfate de dextran, en raison du risque accru de réactions anaphylactoïdessévères (voir rubrique 4.3).
Si un tel traitement est requis, le recours à un type différent de membranede dialyse ou à une classe différente d'agents antihypertenseurs doit êtreenvisagé.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Sels de potassium, héparine, diurétiques épargnants potassiques etautres substances actives augmentant les taux plasmatiques du potassium (ycompris les antagonistes de l'angiotensine II, le triméthoprime, le tacrolimus,la ciclosporine)
Une hyperkaliémie peut survenir, par conséquent, une surveillance étroitedu potassium sérique est requise.
+ Agents antihypertenseurs (par ex. les diurétiques) et autres substancespouvant abaisser la pression artérielle (par ex. les nitrates, lesantidépresseurs tricycliques, les anesthésiques, la prise aiguë d'alcool, lebaclofène, l'alfuzosine, la doxazosine, la prazosine, la tamsulosine, latérazosine)
Une potentialisation du risque d'hypotension est à prévoir (voir rubrique4.2 concernant les diurétiques).
+ Sympathomimétiques vasopresseurs et autres substances (tellesl'isoprotérénol, la dobutamine, la dopamine, l'épinéphrine) susceptibles deréduire l'effet antihypertenseur de RAMIPRIL EVOLUGEN
Une surveillance de la pression artérielle est recommandée.
+ Allopurinol, immunosuppresseurs, corticoïdes, procaïnamide, cytostatiqueset autres substances susceptibles de modifier la numération sanguine
Probabilité accrue de réactions hématologiques (voir rubrique 4.4).
+ Sels de lithium
L'excrétion du lithium pourrait être réduite par les IEC, et parconséquent la toxicité du lithium augmentée. La lithiémie doit êtresurveillée.
+ Agents antidiabétiques, y compris l'insuline
Des réactions hypoglycémiques peuvent survenir. Une surveillanceglycémique est recommandée.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens et acide acétylsalicylique
Une réduction de l'effet antihypertenseur de RAMIPRIL EVOLUGEN est àprévoir. En outre, un traitement concomitant par IEC et AINS peut entraîner unrisque accru d'aggravation de la fonction rénale ainsi qu'une élévation de lakaliémie.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
L'utilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de lagrossesse (voir rubrique 4.4). L'utilisation des IEC est contre-indiquée aux2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4). |
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque demalformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse nepermettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque demalformations congénitales ne peut être exclue. A moins que le traitement parIEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes quienvisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour unmédicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. Encas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêtéimmédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
L'exposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesseest connue pour entraîner une fœtotoxicité (diminution de la fonctionrénale, oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et unetoxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension,hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3). En cas d'exposition à un IEC à partir du2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé d'effectuer une échographiefœtale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne.Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plantensionnel (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Allaitement
En raison de l'absence d'information disponible sur l'utilisation de RAMIPRILEVOLUGEN au cours de l'allaitement, RAMIPRIL EVOLUGEN est déconseillé. Il estpréférable d'utiliser d'autres traitements ayant un profil de sécurité bienétabli pendant l'allaitement, particulièrement chez le nouveau-né ou leprématuré.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Certains effets indésirables (par ex. les symptômes d'une réduction de lapression artérielle tels des étourdissements) peuvent perturber la capacitéde concentration et de réaction du patient, et par conséquent constituer unrisque dans les situations où ces capacités revêtent une importanceparticulière (telles la conduite d'un véhicule ou l'utilisation d'unemachine).
Ceci peut avoir lieu en particulier au début du traitement, ou lors duremplacement d'autres traitements. Après la première dose ou des augmentationsultérieures de la dose, il n'est pas conseillé de conduire ni d'utiliser desmachines durant plusieurs heures.
4.8. Effets indésirables
Le profil de tolérance du ramipril comporte une toux sèche persistante etdes réactions dues à une hypotension. Les réactions indésirables gravescomportent un angiœdème, une hyperkaliémie, une altération de la fonctionrénale ou hépatique, une pancréatite, des réactions cutanées sévères etune neutropénie / agranulocytose.
La fréquence des réactions indésirables est définie selon la conventionsuivante:
Très fréquentes (≥ 1/10); fréquentes (≥ 1/100 à < 1/10); peufréquentes (≥ 1/1000 à < 1/100); rares (≥ 1/10000 à < 1/1000);très rares (< 1/10000), de fréquence inconnue (ne peut être estimée àpartir des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés par ordre décroissant de gravité.
Fréquents | Peu fréquents | Rares | Très rares | Fréquence inconnue | ||
Troubles cardiaques | Ischémie myocardique, y compris angor ou infarctus du myocarde, tachycardie,arythmies, palpitations, œdèmes périphériques | |||||
Troubles du sang et du système lymphatique | Eosinophilie | Réduction du nombre de leucocytes (y compris neutropénie ouagranulocytose), réduction du nombre d'hématies, réduction de l'hémoglobine,réduction du nombre de plaquettes | Insuffisance médullaire, pancytopénie, anémie hémolytique | |||
Troubles du système nerveux | Céphalées, étourdissements | Vertiges, paresthésies, agueusie, dysgueusie | Tremblements, trouble de l'équilibre | Ischémie cérébrale, y compris accident vasculaire cérébral ischémiqueet accident ischémique transitoire, perturbation des aptitudes psychomotrices,sensation de brûlure, parosmie | ||
Troubles ophtalmologiques | Troubles visuels, y compris vision trouble | Conjonctivite | ||||
Troubles auriculaires et labyrinthiques | Troubles de l'audition, acouphènes | |||||
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux | Toux irritative non-productive, bronchite, sinusite, dyspnée | Bronchospasme y compris asthme aggravé, congestion nasale | ||||
Troubles gastro-intestinaux | Inflammation gastro-intestinale, troubles digestifs, gêne abdominale,dyspepsie, diarrhée, nausées, vomissements | Pancréatite (des cas avec issue fatale ont été très exceptionnellementrapportés sous IEC), élévation des enzymes pancréatiques, angiœdème del'intestin grêle, douleurs abdominales hautes y compris gastrite, constipation,sécheresse buccale | Glossite | Stomatite aphteuse | ||
Troubles rénaux et urinaires | Altération de la fonction rénale, y compris insuffisance rénale aiguë,augmentation du volume d'urine, aggravation d'une protéinurie préexistante,élévation de l'urée sanguine, élévation de la créatininémie | |||||
Troubles de la peau et du tissu sous-cutané | Rash, en particulier maculo-papulaire | Angiœdème; très exceptionnellement, une obstruction des voies aériennesrésultant d'un angiœdème peut entraîner une issue fatale; prurit,hyperhidrose | Dermatite exfoliante, urticaire, onycholyse | Réaction de photo-sensibilité | Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson, érythèmepolymorphe, pemphigus, psoriasis aggravé, dermatite psoriasiforme, exanthèmeou énanthème pemphigoïde ou lichenoïde, alopécie | |
Troubles musculo-squelettique et du tissu conjonctif | Spasmes musculaires, myalgie | Arthralgie | ||||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Elévation de la kaliémie | Anorexie, perte d'appétit | Baisse de la natrémie | |||
Troubles vasculaires | Hypotension, chute de la pression artérielle orthostatique, syncope | Bouffées vasomotrices | Sténose vasculaire, hypoperfusion, vasculite | Syndrome de Raynaud | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Douleur thoracique, fatigue | Pyrexie | Asthénie | |||
Troubles du système immunitaire | Réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, augmentation de l'anticorpsanti-nucléaire | |||||
Troubles hépatobiliaires | Elévation des enzymes hépatiques et/ou de la bilirubine conjuguée | Ictère cholestatique, lésions hépato-cellulaires | Insuffisance hépatique aiguë, hépatite cholestatique ou cytolytique (trèsexceptionnellement d'issue fatale) | |||
Troubles du système reproductif et des seins | Dysfonction érectile transitoire, diminution de la libido | Gynécomastie | ||||
Troubles psychiatriques | Humeur dépressive, anxiété, nervosité, agitation, troubles du sommeil ycompris somnolence | Etat confus | Trouble de l'attention |
4.9. Surdosage
Les symptômes associés à un surdosage des IEC peuvent comporter unevasodilatation périphérique excessive (avec hypotension marquée, collapsus),une bradycardie, des troubles électrolytiques et une insuffisance rénale. Lepatient sera étroitement surveillé, avec traitement symptomatique et desoutien. Les mesures suggérées comportent une détoxification primaire (lavagegastrique, administration d'adsorbants) et des mesures visant à restaurer lastabilité hémodynamique, y compris l'administration d'agonistes alpha1 adrénergiques ou l'administration d'angiotensine II (angiotensinamide). Leramiprilate, métabolite actif du ramipril, est faiblement éliminé de lacirculation générale par une hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: INHIBITEURS DE L'ENZYME DE CONVERSION (IEC)NON ASSOCIES, Code ATC: C09AA05.
Mécanisme d'actionLe ramiprilate, le métabolite actif de la promolécule ramipril, inhibel'enzyme dipeptidylcarboxypeptidase I (synonymes: enzyme de conversion del'angiotensine; kininase II). Dans le plasma et les tissus, cette enzymecatalyse la conversion de l'angiotensine I en une substance vasoconstrictriceactive, l'angiotensine II, ainsi que la dégradation de la bradykinine,substance vasodilatatrice active. Une réduction de la formation d'angiotensineII et une inhibition de la dégradation de la bradykinine entraînent unevasodilatation.
L'angiotensine II stimulant également la libération de l'aldostérone, leramiprilate entraîne une réduction de la sécrétion d'aldostérone. Laréponse moyenne à une monothérapie d'IEC s'est avérée plus faible chez lespatients hypertendus noirs (Afro-Antillais) (généralement une populationhypertensive à faible taux de rénine) que chez les patients non noirs.
Effets pharmacodynamiquesPropriétés antihypertensives:
L'administration de ramipril entraîne une réduction marquée desrésistances artérielles périphériques. En général, on n'observe pas dechangements majeurs du débit plasmatique rénal ni du taux de filtrationglomérulaire. L'administration de ramipril à des patients hypertendusentraîne une réduction de la pression artérielle couché et debout sansélévation compensatrice de la fréquence cardiaque.
Chez la majorité des patients, le début de l'effet antihypertenseur d'unedose unique apparaît 1 à 2 heures après administration orale. Laconcentration maximale après administration d'une dose unique estgénéralement atteinte 3 à 6 heures après administration orale. L'effetantihypertenseur d'une dose unique dure en général 24 heures.
L'effet antihypertenseur maximal d'un traitement continu de ramiprilapparaît généralement au bout de 3 à 4 semaines. Il a été démontré quel'effet antihypertenseur persiste lors d'un traitement à long terme durant2 ans.
L'interruption brutale du ramipril n'entraîne pas d'augmentation rapide etexcessive avec effet rebond de la pression artérielle.
Insuffisance cardiaque:
Outre le traitement classique par les diurétiques et les glucosidescardiaques facultatifs, le ramipril s'est avéré bénéfique chez les patientsappartenant aux classes fonctionnelles II-IV de la New-York Heart Association.Le produit a présenté des effets bénéfiques sur l'hémodynamique cardiaque(diminution des pressions de remplissage ventriculaire gauche et droite,réduction des résistances vasculaires périphériques totales, augmentation dudébit cardiaque et amélioration de l'indice cardiaque). Il a égalementréduit l'activation neuroendocrine.
Efficacité et tolérance cliniquesPrévention cardiovasculaire/Néphroprotection
Une étude préventive contrôlée versus placebo (étude HOPE) a étémenée en ajoutant du ramipril au traitement standard chez plus de9 200 patients. Ont été inclus dans l'étude des patients à risque accru demaladie cardiovasculaire après soit une maladie cardiovasculaireathérothrombotique (antécédents de maladie coronaire, d'accident vasculairecérébral ou de vasculopathie périphérique), soit un diabète sucré avec aumoins un facteur de risque supplémentaire (documentation d'unemicroalbuminurie, d'une hypertension, d'un taux élevé de cholestérol total oude cholestérol LDL, ou d'un tabagisme).
L'étude a montré que le ramipril diminue de façon statistiquementsignificative l'incidence de l'infarctus du myocarde, de la mortalité de causescardiovasculaires et de l'accident vasculaire cérébral, seul et associé(critères principaux combinés).
Etude HOPE: Principaux résultats
Ramipril | Placebo | Risque relatif (intervalle de confiance à 95 %) | valeur de p | |
% | % | |||
Tous les patients | n = 4 645 | N = 4 652 | ||
Critères principaux combinés | 14,0 | 17,8 | 0,78 (0,70 – 0,86) | <0,001 |
Infarctus du myocarde | 9,9 | 12,3 | 0,80 (0,70 – 0,90) | <0,001 |
Décès de causes cardiovasculaires | 6,1 | 8,1 | 0,74 (0,64 – 0,87) | <0,001 |
Accident vasculaire cérébral | 3,4 | 4,9 | 0,68 (0,56 – 0,84) | <0,001 |
Critères secondaires | ||||
Décès de toutes causes | 10,4 | 12,2 | 0,84 (0,75 – 0,95) | 0,005 |
Revascularisation requise | 16,0 | 18,3 | 0,85 (0,77 – 0,94) | 0,002 |
Hospitalisation pour angor instable | 12,1 | 12,3 | 0,98 (0,87 – 1,10) | NS |
Hospitalisation pour insuffisance cardiaque | 3,2 | 3,5 | 0,88 (0,70 – 1,10) | 0,25 |
Complications liées au diabète | 6,4 | 7,6 | 0,84 (0,72 – 0,98) | 0,03 |
L'étude MICRO-HOPE, une sous-étude prédéfinie de l'étude HOPE, aévalué l'effet de l'ajout du ramipril 10 mg au schéma médical actuel versusplacebo chez 3 577 patients âgés d'au moins 55 ans (sans limite supérieured'âge), avec une majorité de cas de diabète de type 2 (et au moins un autrefacteur de risque CV), normotendus ou hypertendus.
L'analyse principale a montré que 117 (6,5 %) participants sous ramipril et149 (8,4 %) sous placebo ont développé une néphropathie manifeste, ce quicorrespond à un RRR de 24 %; IC à 95 % [3–40], p = 0,027.
L'étude REIN, une étude multicentrique randomisée, en double aveugle, àgroupes parallèles, contrôlée versus placebo, avait pour objectif d'évaluerl'effet d'un traitement par le ramipril sur le taux de diminution du débit defiltration glomérulaire (DFG) chez 352 patients normotendus ou hypertendus(âgés de 18 à 70 ans) souffrant de protéinurie minime (c'est-à-direexcrétion protéique urinaire moyenne > 1 et < 3 g/24 h) ou sévère(≥ 3 g/24 h) due à une néphropathie chronique non-diabétique. Les deuxsous-populations avaient été stratifiées prospectivement.
L'analyse principale des patients ayant la protéinurie la plus sévère(strate arrêtée prématurément en raison d'un bénéfice observé dans legroupe ramipril) a montré que le taux moyen de diminution du DFG par moisétait plus faible sous ramipril que sous placebo; soit –0,54 (0,66)vs. –0,88 (1,03) mL/min/mois, p = 0,038. La différence intergroupe étaitdonc de 0,34 [0,03–0,65] par mois, et autour de 4 mL/min/an; 23,1 % despatients du groupe ramipril ont atteint le critère secondaire combiné d'undoublement de la créatininémie de base et/ou de néphropathie terminale (NT)(nécessité d'une dialyse ou d'une transplantation rénale) vs. 45,5 % dans legroupe placebo (p = 0,02).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
L’utilisation de l’association d’un inhibiteur de l’enzyme deconversion (IEC) avec un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) a été analysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés(ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril GlobalEndpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy inDiabetes).
L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant desantécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale,ou atteints d’un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles.L’étude VA NEPHRON-D a été réalisée chez des patients diabétiques detype 2 et atteints de néphropathie diabétique.
En comparaison à une monothérapie, ces études n’ont pas mis en évidenced’effet bénéfique significatif sur l’évolution des atteintes rénaleset/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu’il a été observé uneaugmentation du risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/oud’hypotension.
Ces résultats sont également applicables aux autres IEC et ARA II, comptetenu de la similarité de leurs propriétés pharmacodynamiques.
Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patientsatteints de néphropathie diabétique.
L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascularand Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d’évaluer lebénéfice de l’ajout d’aliskiren à un traitement standard par IEC ou unARAII chez des patients atteints d’un diabète de type 2 et d’uneinsuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cetteétude a été arrêtée prématurément en raison d’une augmentation durisque d’événements indésirables. Les décès d’origine cardiovasculaireet les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans legroupe aliskiren que dans le groupe placebo; de même les événementsindésirables et certains événements indésirables graves tels quel’hyperkaliémie, l’hypotension et l’insuffisance rénale ont étérapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupeplacebo.
Prévention secondaire après infarctus du myocarde
L'étude AIRE a inclus plus de 2 000 patients présentant des signescliniques transitoires/persistants d'insuffisance cardiaque après uninfarctus du myocarde documenté. Le traitement par ramipril a été débuté3 à 10 jours après l'infarctus aigu du myocarde. L'étude a montré qu'auterme d'une durée moyenne de suivi de 15 mois, la mortalité chez les patientstraités par ramipril était de 16,9 %, et de 22,6 % chez les patients sousplacebo. Ceci signifie une réduction de la mortalité absolue de 5,7 % et uneréduction du risque relatif de 27 % (IC à 95 % [11–40 %]).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Pharmacocinétique et métabolisme
Absorption
Après administration orale, le ramipril est rapidement absorbé du tubedigestif: le pic de concentration plasmatique de ramipril est atteint dansl'heure qui suit. Sur la base de la récupération urinaire, le tauxd'absorption est d'au moins 56 % et n'est pas significativement influencé parla présence d'aliments dans le tube digestif. La biodisponibilité dumétabolite actif, le ramiprilate, après administration orale de 2,5 mg et de5 mg de ramipril est de 45 %.
Le pic de concentration plasmatique du ramiprilate, le seul métabolite actifdu ramipril, est atteint 2 à 4 heures après la prise du ramipril. Lesconcentrations plasmatiques à l'état d'équilibre du ramiprilate après priseunique quotidienne des doses habituelles de ramipril sont atteintes auxalentours du quatrième jour du traitement.
Distribution
La liaison du ramipril aux protéines sériques est d'environ 73 %, et celledu ramiprilate d'environ 56 %.
Métabolisme
Le ramipril est presque complètement métabolisé en ramiprilate, en esterdicétopipérazine, en acide dicétopipérazine, et en glucoroconjugués duramipril et du ramiprilate.
Elimination
L'excrétion des métabolites se fait principalement par voie rénale.
Les concentrations plasmatiques du ramiprilate diminuent de manièrepolyphasique. En raison de sa liaison forte et saturable à l'enzyme deconversion et de sa dissociation lente de l'enzyme, le ramiprilate présente unephase d'élimination terminale prolongée à de très faibles concentrationsplasmatiques.
Après administration répétée de doses uniques quotidiennes de ramipril,la demi-vie effective des concentrations du ramiprilate était de 13–17 heurespour les doses de 5–10 mg et plus longue pour les doses plus faibles de1,25 – 2,5 mg. Cette différence est liée à la capacité saturable del'enzyme à se lier au ramiprilate.
Patients ayant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.2)
L'excrétion rénale du ramiprilate est réduite chez les patients ayant uneinsuffisance rénale, et la clairance rénale du ramiprilate estproportionnellement liée à la clairance de la créatinine. Ceci entraîne uneélévation des concentrations plasmatiques du ramiprilate, qui diminuent pluslentement que chez les sujets à fonction rénale normale.
Patients ayant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2)
Chez les patients ayant une insuffisance hépatique, le métabolisme duramipril en ramiprilate est retardé en raison de la baisse d'activité desestérases hépatiques, et les taux plasmatiques de ramipril sont élevés. Lesconcentrations maximales du ramiprilate chez ces patients ne sont toutefois pasdifférentes de celles observées chez les sujets à fonction hépatiquenormale.
Allaitement
L'administration d'une dose orale unique de 10 mg de ramipril a été suivied'un taux indétectable de ramipril et de son métabolite dans le lait maternel.Toutefois, l'effet de l'administration de doses répétées n'estpas connu.
5.3. Données de sécurité préclinique
L'administration orale du ramipril s'est avérée exempte de toxicité aiguëchez le rongeur et le chien. Des études impliquant une administration oralechronique ont été menées chez le rat, le chien et le singe. Des indicationsde modifications électrolytiques plasmatiques et de modifications de la formulesanguine ont été décelées chez les 3 espèces. En tant qu'expression del'activité pharmacodynamique du ramipril, une hypertrophie marquée del'appareil juxtaglomérulaire a été notée chez le chien et le singe à partirde doses quotidiennes de 250 mg/kg/j. Le rat, le chien et le singe ont tolérédes doses quotidiennes totales de 2; 2,5 et 8 mg/kg/j respectivement, sanseffets néfastes.
Les études de toxicologie de la reproduction menées chez le rat, le lapinet le singe n'ont révélé aucune propriété tératogène.
La fertilité n'a pas été perturbée chez le rat, mâle ou femelle.
L'administration de ramipril à des femelles rat au cours de la périodefœtale et de l'allaitement a entraîné des lésions rénales irréversibles(dilatation du bassinet rénal) chez la portée, à des doses quotidiennes de50 mg/kg de poids ou plus.
Des tests extensifs du potentiel mutagène sur différents systèmes de testn'ont pas montré que le ramipril possède des propriétés mutagènes ougénotoxiques.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, bicarbonate de sodium, amidon prégélatinisé,croscarmellose sodique, fumarate de stéaryle sodique.
Colorant PB24877 Rose: lactose monohydraté, oxyde de fer jaune (E172), oxydede fer rouge (E 172).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 14, 21, 28, 30, 50, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées(Aluminium /Aluminium).
7, 14, 21, 28, 30, 50, 90 ou 100 comprimés en flacon (PP) muni d'unbouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVOLUPHARM
RUE IRENE CARON
ZONE INDUSTRIELLE D'AUNEUIL
60390 AUNEUIL
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 388 869–3 ou 34009 388 869 3 1: 7 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 870–1 ou 34009 388 870 1 3: 14 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 871–8 ou 34009 388 871 8 1: 21 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 872–4ou 34009 388 872 4 2: 28 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 873–0 ou 34009 388 873 0 3: 30 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 874–7 ou 34009 388 874 7 1: 50 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 875–3 ou 34009 388 875 3 2: 90 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 877–6 ou 34009 388 877 6 1: 100 comprimés sous plaquettesthermoformées (Aluminium /Aluminium).
· 388 878–2 ou 34009 388 878 2 2: 7 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
· 388 879–9 ou 34009 388 879 9 0: 14 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
· 388 880–7 ou 34009 388 880 7 2: 21 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
· 388 881–3 ou 34009 388 881 3 3: 28 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
· 388 883–6 ou 34009 388 883 6 2: 30 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
· 388 884–2 ou 34009 388 884 2 3: 50 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
· 388 885–9 ou 34009 388 885 9 1: 90 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
· 388 886–5 ou 34009 388 886 5 2: 100 comprimés en flacon (PP) munid'un bouchon (PE) contenant un dessiccant (gel de silice).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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