Résumé des caractéristiques - RISPERDAL 2 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
RISPERDAL 2 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Rispéridone........................................................................................................................2,00 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipients à effet notoire
Chaque comprimé pelliculé contient 130 mg lactose monohydraté et 0,05 mgde laque aluminique de jaune orangé S (jaune orangé) E110.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé avec barre de cassure, orange, oblong, biconvexe de10,5 mm x 5 mm.
La barre de cassure n’est là que pour faciliter la prise du comprimé,elle ne le divise pas en demi-doses égales.
Les comprimés pelliculés sont gravés sur un côté avec RIS 2. De plus,JANSSEN peut être gravé sur l’autre côté.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
RISPERDAL est indiqué dans le traitement de la schizophrénie.
RISPERDAL est indiqué dans le traitement des épisodes maniaques modérésà sévères associés aux troubles bipolaires.
RISPERDAL est indiqué dans le traitement de courte durée (jusqu’à6 semaines) de l’agressivité persistante chez les patients présentant unedémence d’Alzheimer modérée à sévère ne répondant pas aux approchesnon-pharmacologiques et lorsqu’il existe un risque de préjudice pour lepatient lui-même ou les autres.
RISPERDAL est indiqué dans le traitement symptomatique de courte durée(jusqu’à 6 semaines) de l’agressivité persistante dans le trouble desconduites chez les enfants à partir de 5 ans et les adolescents présentant unfonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne ou un retard mentaldiagnostiqués conformément aux critères du DSM-IV, chez lesquels lasévérité des comportements agressifs ou d’autres comportementsperturbateurs nécessitent un traitement pharmacologique. Le traitementpharmacologique doit faire partie intégrante d’un programme de traitementplus large, incluant des mesures psychosociales et éducatives. Il estrecommandé que la rispéridone soit prescrite par un spécialiste en neurologiede l’enfant et en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent ou unmédecin très familier du traitement du trouble des conduites de l’enfant etde l’adolescent.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieSchizophrénie
Adultes
RISPERDAL peut être administré en une ou deux prises par jour.
Les patients doivent débuter le traitement par 2 mg/jour de rispéridone.La posologie peut être augmentée à 4 mg le 2ème jour. La posologie seraensuite maintenue inchangée, ou adaptée individuellement, si nécessaire. Lamajorité des patients bénéficient de posologies journalières comprises entre4 et 6 mg. Chez certains patients, une titration plus lente et une doseinitiale et d’entretien plus faibles peuvent s’avérer nécessaires.
Les posologies de plus de 10 mg/jour n’ont pas montré d’efficacitésupérieure aux posologies plus faibles et peuvent entraîner une augmentationde l’incidence des symptômes extrapyramidaux. La sécurité d’emploi deposologies supérieures à 16 mg/jour n’a pas été évaluée, et elles nesont donc pas recommandées.
Patients âgés
Une posologie initiale de 0,5 mg deux fois par jour est recommandée. Cetteposologie devra être adaptée individuellement par paliers journaliers de0,5 mg deux fois par jour jusqu'à une posologie de 1 à 2 mg deux foispar jour.
Population pédiatrique
L’utilisation de la rispéridone n’est pas recommandée chez les enfantsde moins de 18 ans présentant une schizophrénie en l’absence de donnéesd’efficacité.
Épisodes maniaques associés aux troubles bipolaires
Adultes
RISPERDAL doit être administré une fois par jour, en débutant par 2 mg derispéridone. Si nécessaire, les adaptations posologiques se feront par paliersde 1 mg par jour en respectant un délai minimum de 24 heures entre chaquepalier de dose. La rispéridone peut être administrée à doses flexiblescomprises entre 1 et 6 mg par jour afin d’optimiser le niveaud’efficacité et de tolérance de chaque patient. Des doses journalièressupérieures à 6 mg de rispéridone n’ont pas été étudiées chez despatients présentant des épisodes maniaques.
Comme pour tout traitement symptomatique, la poursuite de RISPERDAL doitfaire l’objet d’une ré-évaluation et être justifiée à intervallesréguliers.
Patients âgés
Une dose initiale de 0,5 mg deux fois par jour est recommandée. Cetteposologie peut être adaptée individuellement par paliers de 0,5 mg deux foispar jour jusqu’à une posologie de 1 à 2 mg deux fois par jour.L’expérience étant limitée chez le sujet âgé, la prudence estnécessaire.
Population pédiatrique
L’utilisation de la rispéridone n’est pas recommandée chez les enfantsde moins de 18 ans présentant des épisodes maniaques des troubles bipolairesen l’absence de données d’efficacité.
Agressivité persistante chez le patient présentant une démenced’Alzheimer modérée à sévère
Une posologie initiale de 0,25 mg de solution buvable deux fois par jour estrecommandée. La solution buvable est la forme pharmaceutique recommandée pouradministrer 0,25 mg. La posologie peut être adaptée individuellement parpaliers de 0,25 mg deux fois par jour, en respectant un délai minimum de deuxjours, si nécessaire. La posologie optimale est de 0,5 mg deux fois par jourpour la majorité des patients. Toutefois, certains patients peuventbénéficier de posologies allant jusqu’à 1 mg deux fois par jour.
RISPERDAL ne doit pas être utilisé pendant plus de 6 semaines chez lespatients Alzheimer présentant une agressivité persistante. Au cours dutraitement, les patients doivent faire l’objet d’une ré-évaluationfréquente et régulière, et la nécessité de poursuivre le traitement doitêtre ré-évaluée.
Trouble des conduites
Enfants et adolescents de 5 à 18 ans
Pour les sujets ³50 kg, une posologie initiale de 0,5 mg une fois par jourest recommandée. Si nécessaire, cette posologie sera adaptée individuellementpar paliers de 0,5 mg une fois par jour, au maximum tous les deux jours. Pourla majorité des patients, la posologie optimale est de 1 mg une fois par jour.Toutefois, chez certains patients une posologie de 0,5 mg une fois par jourpeut suffire, d’autres patients peuvent nécessiter une posologie de 1,5 mgune fois par jour.
Pour les patients <50 kg, une posologie initiale de 0,25 mg de solutionbuvable une fois par jour est recommandée. La solution buvable est la formepharmaceutique recommandée pour administrer 0,25 mg. Si nécessaire, cetteposologie sera adaptée individuellement par paliers de 0,25 mg une fois parjour, au maximum tous les deux jours. Pour la majorité des patients, laposologie optimale est de 0,5 mg une fois par jour. Toutefois, chez certainspatients une posologie de 0,25 mg une fois par jour peut suffire alors qued’autres patients peuvent nécessiter une posologie de 0,75 mg de solutionbuvable une fois par jour. La solution buvable est la forme pharmaceutiquerecommandée pour administrer 0,75 mg.
Comme pour tout traitement symptomatique, la poursuite du traitement parRISPERDAL doit faire l’objet d’une ré-évaluation et être justifiée àintervalles réguliers.
RISPERDAL n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 5 ans, car iln’existe pas de données disponibles chez les enfants de moins de 5 ans dansces troubles.
Insuffisance rénale et insuffisance hépatique
Les patients insuffisants rénaux ont une capacité moindre à éliminer lafraction antipsychotique active que les adultes avec une fonction rénalenormale. Les patients insuffisants hépatiques présentent une augmentation desconcentrations plasmatiques de la fraction libre de la rispéridone.
Indépendamment de l’indication, les posologies initiale et d’entretiendoivent être divisées par deux, et l’augmentation posologique des doses doitêtre plus lente chez les patients insuffisants rénaux ou insuffisantshépatiques.
RISPERDAL sera utilisé avec précaution chez ces groupes de patients.
Mode d’administrationRISPERDAL est destiné à l’administration orale. La nourriture ne modifiepas l’absorption de RISPERDAL.
Lors de l’arrêt du traitement, une diminution progressive de la posologieest recommandée. Des symptômes aigus de sevrage, incluant nausée,vomissement, sudation, et insomnie ont été très rarement décrits lors del’arrêt brutal de doses élevées de médicaments antipsychotiques (voirrubrique 4.8). La résurgence des symptômes psychotiques peut égalementsurvenir, et la survenue de mouvements anormaux involontaires (tels queakathisie, dystonie et dyskinésie) a également été rapportée.
Relais d'un traitement par d’autres antipsychotiques
En cas de nécessité clinique, une diminution progressive du traitementantérieur est recommandée pendant l’initiation du traitement par RISPERDAL.De même, lorsque la substitution d’un traitement antipsychotique par voieparentérale à action prolongée s’avère nécessaire, le traitement parRISPERDAL sera mis en place le jour prévu pour la prochaine injection. Lanécessité de poursuivre les médicaments antiparkinsoniens sera réévaluéeà intervalles réguliers.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Patient âgé dément
Augmentation de la mortalité chez les personnes âgées démentes
Dans une méta-analyse de 17 essais contrôlés réalisés avec desantipsychotiques atypiques, dont RISPERDAL, des patients âgés démentstraités par des antipsychotiques atypiques ont présenté une augmentation dela mortalité comparativement au placebo. Dans des essais contrôlés versusplacebo réalisés avec RISPERDAL oral dans cette population, l’incidence dela mortalité était de 4,0% pour les patients traités par RISPERDAL comparéeà 3,1% pour les patients traités par placebo. L’odd ratio (intervalle deconfiance exact à 95%) était de 1,21 (0,7 ; 2,1). L’âge moyen (extrêmes)des patients décédés était de 86 ans (extrêmes 67–100 ans). Les donnéesde deux études observationnelles conduites à grande échelle ont égalementmontré que les personnes âgées démentes traitées par des antipsychotiquesconventionnels présentaient un risque de mortalité légèrement augmentécomparativement à celles non traitées. Il n’existe pas de donnéessuffisantes pour donner une estimation sûre de l’ampleur précise de cerisque. La cause de l’augmentation de ce risque n’est pas connue.L’imputabilité de ces résultats d’augmentation de la mortalité dans lesétudes observationnelles au médicament antipsychotique plutôt qu’àcertaine(s) caractéristique(s) des patients n’est pas claire.
Utilisation concomitante avec le furosémide
Dans les essais contrôlés versus placebo réalisés avec RISPERDAL chez despatients âgés déments, une incidence plus élevée de la mortalité a étéobservée chez les patients traités par furosémide plus rispéridone (7,3% ;âge moyen 89 ans, extrêmes 75–97 ans) comparativement aux patients traitéspar la rispéridone seule (3,1% ; âge moyen 84 ans, extrêmes 70–96 ans) oule furosémide seul (4,1% ; âge moyen 80 ans, extrêmes 67–90 ans).L’augmentation de la mortalité chez les patients traités par furosémideplus rispéridone a été observée dans deux des quatre essais cliniques.L’utilisation concomitante de rispéridone avec d’autres diurétiques(principalement des diurétiques thiazidiques administrés à faible dose) n’apas été associée à des observations similaires.
Aucun mécanisme physiopathologique n’a été identifié pour expliquer ceteffet, et aucun motif cohérent de décès n’a été observé. Toutefois, laprudence est nécessaire et le rapport risque/bénéfice de cette association oud’un traitement concomitant par d’autres diurétiques puissants doit êtrepris en compte préalablement à toute décision d’utilisation.
Il n’a pas été observé d’augmentation de la mortalité chez lespatients prenant d’autres diurétiques comme traitement concomitant à larispéridone. Indépendamment du traitement, la déshydratation est un facteurde risque de mortalité et doit donc être soigneusement évitée chez lespatients âgés déments.
Évènements indésirables cérébrovasculaires
Dans des essais cliniques randomisés, contrôlés versus placebo chez lespatients déments traités par certains antipsychotiques atypiques, un risque desurvenue d’évènements indésirables cérébrovasculaires environ 3 foissupérieur a été observé. L’analyse des données poolées de six essaiscontrôlés versus placebo menés avec RISPERDAL principalement chez despatients âgés (>65 ans) déments montre que les accidentscérébrovasculaires (graves et non graves, combinés) sont survenus chez 3,3%(33/1009) des patients traités par la rispéridone et chez 1,2% (8/712) despatients traités par placebo.
L’odd ratio (intervalle de confiance exact à 95%) était de 2,96 (1,34 ;7,50). Le mécanisme de cette augmentation de risque n’est pas connu. Uneaugmentation du risque ne peut être exclue pour d’autres antipsychotiques oud’autres populations de patients. RISPERDAL doit être utilisé avec prudencechez les patients présentant des facteurs de risques d’accident vasculairecérébral.
Le risque d’évènements indésirables cérébrovasculaires étaitsignificativement plus élevé chez les patients présentant une démence detype mixte ou vasculaire comparé aux patients présentant une maladied’Alzheimer. En conséquence, les patients présentant d’autres types dedémence que la maladie d’Alzheimer ne doivent pas être traités par larispéridone.
Il est recommandé aux prescripteurs d’évaluer les risques et lesbénéfices de l’administration de RISPERDAL chez les patients âgésdéments, en prenant en compte les facteurs de risque prédictifs de survenued’accident vasculaire cérébral pour chaque patient. Les patients etpersonnels soignants doivent être avertis de la nécessité de rapporterimmédiatement les signes et symptômes d’accident cérébrovasculairepotentiel tels que faiblesse ou insensibilité soudaines au niveau du visage,des bras ou des jambes, ainsi que la survenue de troubles de l’élocution oude la vision. Toutes les options thérapeutiques doivent être envisagées sansdélai, dont l’arrêt du traitement par la rispéridone.
RISPERDAL doit être utilisé uniquement à court terme dans l’agressivitépersistante chez le patient présentant une démence d’Alzheimer modérée àsévère en complément des mesures non-pharmacologiques qui ont montré uneffet limité ou une inefficacité ou en cas de risque potentiel de préjudicepour le patient lui-même ou pour les autres.
Les patients doivent faire l’objet d’une ré-évaluation régulière, etla nécessité de la poursuite du traitement doit être ré-évaluée.
Hypotension orthostatique
En raison des propriétés alpha-bloquantes de la rispéridone, unehypotension (orthostatique) peut survenir, principalement durant la périoded'instauration progressive du traitement. Une hypotension cliniquementsignificative a été observée après commercialisation lors de l’utilisationconcomitante de rispéridone et d’un traitement antihypertenseur. RISPERDALdoit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des risquescardiovasculaires connus (par exemple, insuffisance cardiaque, infarctus dumyocarde, anomalies de la conduction, déshydratation, hypovolémie ou maladiecérébrovasculaire), et la posologie doit être progressivement augmentéecomme recommandé (voir rubrique 4.2). Une diminution de la posologie doit êtreenvisagée en cas de survenue d’une hypotension.
Leucopénie, neutropénie et agranulocytose
Des cas de leucopénie, neutropénie et agranulocytose ont été rapportésavec les antipsychotiques, dont RISPERDAL. Une agranulocytose a été trèsrarement rapportée (< 1/10 000 patients) lors de la surveillance aprèscommercialisation.
Les patients ayant des antécédents cliniquement significatifs de faiblenumération des globules blancs (NGB) ou de leucopénie/neutropénied’origine médicamenteuse doivent être surveillés pendant les tous premiersmois de traitement et l'arrêt de RISPERDAL doit être considéré au premiersigne d'une baisse cliniquement significative de la NGB en l'absence d'autresfacteurs causaux.
Les patients ayant une neutropénie cliniquement significative doivent êtreattentivement surveillés afin de dépister une fièvre ou d'autres symptômesou signes d'infection et traités rapidement si de tels symptômes ou signesapparaissent. Les patients ayant une neutropénie sévère (numération absoluede neutrophiles < 1 × 109/L) doivent arrêter RISPERDAL et leur NGB doitêtre suivie jusqu'à rétablissement.
Dyskinésie tardive/Symptômes extrapyramidaux (DT/SEP)
Les médicaments qui possèdent des propriétés antagonistes dopaminergiquesont été associés à l’induction de dyskinésie tardive caractérisée pardes mouvements rythmiques involontaires, prédominant au niveau de la langueet/ou du visage. La survenue de symptômes extrapyramidaux est un facteur derisque de dyskinésie tardive. Si les signes et symptômes d’une dyskinésietardive apparaissent, l’arrêt de tous les antipsychotiques doit êtreenvisagé.
La prudence est recommandée chez les patients recevant de façonconcomitante des psychostimulants (par exemple, méthylphénidate) et de larispéridone, car des symptômes extrapyramidaux peuvent apparaître lors del’ajustement de l’un ou des deux médicaments. L’arrêt progressif dutraitement stimulant est recommandé (voir rubrique 4.5).
Syndrome malin des neuroleptiques (SMN)
Le Syndrome Malin des Neuroleptiques, caractérisé par une hyperthermie, unerigidité musculaire, une instabilité du système nerveux autonome, unealtération de la conscience et une élévation des taux sériques de créatinephosphokinase a été rapporté avec les antipsychotiques.
Des signes cliniques supplémentaires peuvent inclure une myoglobinurie(rhabdomyolyse) et une insuffisance rénale aiguë. En cas de survenue, tous lesantipsychotiques, dont RISPERDAL, doivent être arrêtés.
Maladie de Parkinson et démence à corps de Lewy
Les prescripteurs doivent évaluer le rapport risque/bénéfice lors de laprescription d’antipsychotiques, dont RISPERDAL, chez des patients présentantune Maladie de Parkinson ou une Démence à Corps de Lewy. La Maladie deParkinson peut s’aggraver sous rispéridone.
Ces deux groupes de patients peuvent présenter une augmentation du risque desurvenue d’un Syndrome Malin des Neuroleptiques ainsi qu’une sensibilitéaccrue aux médicaments antipsychotiques ; ces patients étaient exclus desessais cliniques. Les symptômes de cette sensibilité accrue peuvent inclureune confusion, une somnolence, une instabilité posturale avec chutesfréquentes, en plus des symptômes extrapyramidaux.
Hyperglycémie et diabète
Hyperglycémie, diabète et exacerbation d’un diabète préexistant ontété rapportés au cours du traitement par RISPERDAL. Dans certains cas, uneprise de poids antérieure a été rapportée, ce qui peut être un facteurprédisposant. L’association à une acidocétose a été très rarementrapportée et l’association à un coma diabétique rarement rapportée. Unesurveillance clinique adéquate est recommandée conformément auxrecommandations relatives aux antipsychotiques. Les symptômes d'hyperglycémie(tels que polydipsie, polyurie, polyphagie et fatigue) doivent être recherchéschez les patients traités par antipsychotiques atypiques, y compris RISPERDAL.Une surveillance régulière doit être effectuée afin de détecter uneaggravation de la glycémie chez les patients diabétiques.
Prise de poids
Une prise de poids cliniquement significative a été rapportée avecl’utilisation de RISPERDAL. Le poids doit être contrôlérégulièrement.
Hyperprolactinémie
L’hyperprolactinémie est un effet indésirable fréquent du traitementpar RISPERDAL. L’évaluation du taux plasmatique de prolactine estrecommandée chez les patients présentant des effets indésirablespotentiellement associés à la prolactine (par exemple, gynécomastie, troublesmenstruels, anovulation, troubles de la fertilité, diminution de la libido,dysfonctionnement érectile, galactorrhée).
Les études sur cultures de tissus suggèrent que la croissance cellulairedans les tumeurs du sein chez l’Homme peut être stimulée par la prolactine.Bien qu’une association claire avec l’administration d’antipsychotiquesn’ait pas été établie à ce jour dans les études cliniques etépidémiologiques, la prudence est recommandée chez les patients présentantdes antécédents médicaux significatifs. RISPERDAL doit être utilisé avecprudence chez les patients présentant des antécédentsd’hyperprolactinémie et chez les patients présentant des tumeurspotentiellement prolactine-dépendantes.
Allongement de l’intervalle QT
Un allongement de l’intervalle QT a été très rarement rapporté aprèscommercialisation. Comme avec d’autres antipsychotiques, la prudence estnécessaire lorsque la rispéridone est prescrite à des patients présentantune maladie cardiovasculaire connue, des antécédents familiaux d’allongementde l’intervalle QT, une bradycardie, ou des troubles électrolytiques(hypokaliémie, hypomagnésémie), car ils peuvent augmenter le risqued’effets arythmogènes, ainsi qu’en cas d’utilisation concomitante demédicaments connus pour allonger l’intervalle QT.
Convulsions
RISPERDAL doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant desantécédents de convulsions ou d’autres situations cliniques pouvantpotentiellement abaisser le seuil épileptogène.
Priapisme
Un priapisme peut survenir au cours du traitement par RISPERDAL du fait deses propriétés alpha-adrénergiques bloquantes.
Régulation de la température corporelle
Une altération de la capacité corporelle à diminuer la températurecorporelle centrale a été rapportée avec les médicaments antipsychotiques.La prudence est recommandée en cas de prescription de RISPERDAL à des patientssusceptibles d’être exposés à certaines situations pouvant contribuer àune augmentation de la température corporelle centrale, par exemple exercicephysique intense, exposition à une température extrême, traitementconcomitant par des médicaments ayant une activité anticholinergique outendance à la déshydratation.
Effet antiémétique
Un effet antiémétique a été observé au cours des études précliniquesréalisées avec la rispéridone. Cet effet, lorsqu’il survient chezl’homme, peut masquer les signes et les symptômes de surdosage de certainsmédicaments ou certaines situations cliniques telles qu’une occlusionintestinale, un syndrome de Reye et une tumeur cérébrale.
Insuffisance rénale et hépatique
Les patients insuffisants rénaux ont une capacité moindre à éliminer lafraction antipsychotique active que les adultes avec une fonction rénalenormale. Les patients insuffisants hépatiques présentent une augmentation desconcentrations plasmatiques de la fraction libre de la rispéridone (voirrubrique 4.2).
Thromboembolie veineuse
Des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ont été rapportés avec lesantipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentantsouvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentielde TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par RISPERDAL et desmesures préventives doivent être mises en œuvre.
Syndrome de l’iris hypotonique peropératoire
Un syndrome de l'iris hypotonique peropératoire (SIHP) a été observé aucours d’interventions chirurgicales de la cataracte chez des patients traitéspar des médicaments antagonistes des récepteurs alpha1a-adrénergiques, ycompris RISPERDAL (voir rubrique 4.8).
Le SIHP peut augmenter le risque de complications oculaires pendant et aprèsl'opération. L'utilisation actuelle ou antérieure de médicaments ayant uneffet antagoniste des récepteurs alpha1a-adrénergiques doit être portée àla connaissance du chirurgien ophtalmologiste avant l'intervention chirurgicale.Le bénéfice potentiel de l'arrêt du traitement par alpha1-bloquant avantl’intervention chirurgicale de la cataracte n'a pas été établi et doitêtre mis en balance avec le risque d'arrêt du traitement antipsychotique.
Population pédiatriqueAvant de prescrire de la rispéridone à un enfant ou à un adolescentprésentant des troubles des conduites, une évaluation complète des causesphysiques et sociales du comportement agressif telles que douleur oustimulations environnementales inappropriées est nécessaire.
Les effets sédatifs de la rispéridone doivent faire l’objet d’un suivirapproché dans cette population du fait des conséquences potentielles de lasédation sur les capacités d’apprentissage des enfants et des adolescents.Une modification de l’horaire d’administration de la rispéridone peutaméliorer l’impact de la sédation sur les facultés attentionnelles desenfants et des adolescents.
La rispéridone a été associée à des augmentations moyennes du poids etde l’index de masse corporelle (IMC). Il est recommandé de mesurer le poidsavant l’instauration du traitement et de le contrôler ensuiterégulièrement. Les modifications de la taille au cours des étudesd’extension au long terme en ouvert étaient dans les limites normalesattendues en fonction de l’âge. L’effet d’un traitement au long terme parla rispéridone sur la maturation sexuelle et la taille n’a pas étéadéquatement étudié.
Du fait des effets potentiels d’une hyperprolactinémie prolongée sur lacroissance et la maturation sexuelle chez les enfants et les adolescents, uneévaluation régulière des fonctions endocriniennes doit être envisagée,incluant une évaluation de la taille, du poids, de la maturation sexuelle, unsuivi du cycle menstruel, et des autres effets potentiels liés à laprolactine.
Les résultats d’une étude post-commercialisation observationnelle defaible ampleur ont montré que les sujets entre 8 et 16 ans, exposés à larispéridone, étaient en moyenne environ 3,0 à 4,8 cm plus grand que ceuxqui recevaient d’autres médicaments anti-psychotiques atypiques. Cette étudene permettait pas de déterminer si l’exposition à la rispéridone avait unimpact sur la taille adulte finale, ou si le résultat était dû à un effetdirect de la rispéridone sur la croissance osseuse, ou un effet de la maladiesous-jacente sur la croissance osseuse, ou au résultat d’un meilleurcontrôle de la maladie sous-jacente, se traduisant par une augmentationproportionnelle de la croissance.
Au cours du traitement par la rispéridone, une évaluation régulière dessymptômes extrapyramidaux et d’autres troubles de la motricité doitégalement être réalisée.
Pour les recommandations posologiques spécifiques aux enfants et auxadolescents, se reporter à la rubrique 4.2.
Excipients
Les comprimés pelliculés contiennent du lactose. Les patients présentantdes problèmes héréditaires rares d’intolérance au galactose, de déficittotal en lactase ou de syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose nedoivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient du jaune orangé S (E110) et peut provoquer desréactions allergiques.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Interactions pharmacodynamiquesMédicaments connus pour allonger l'intervalle QT
Comme pour d’autres antipsychotiques, la prudence est recommandée lorsquela rispéridone est prescrite avec des médicaments connus pour allongerl’intervalle QT, tels que les antiarythmiques (par exemple, quinidine,disopyramide, procaïnamide, propafénone, amiodarone, sotalol), lesantidépresseurs tricycliques (amitriptyline), les antidépresseurstétracycliques (maprotiline), certains antihistaminiques, d’autresantipsychotiques, certains antipaludéens (quinine et méfloquine), et certainsmédicaments entraînant des troubles électrolytiques (hypokaliémie,hypomagnésémie), une bradycardie, ou ceux qui inhibent le métabolisme de larispéridone. Cette liste est indicative et non exhaustive.
Médicaments agissant au niveau central et alcool
La rispéridone doit être administrée avec prudence en association avecd’autres médicaments agissant au niveau central en particulier l’alcool,les opiacés, les antihistaminiques et les benzodiazépines du fait d’uneaugmentation du risque d’effet sédatif.
Lévodopa et agonistes de la dopamine
RISPERDAL peut antagoniser l’effet de la lévodopa et d’autres agonistesdopaminergiques. Lorsque l’association s’avère nécessaire, en particulierau stade terminal de la maladie de Parkinson, la dose minimale efficace dechaque traitement doit être prescrite.
Médicaments avec effet hypotenseur
Une hypotension cliniquement significative a été observée aprèscommercialisation lors de l’utilisation concomitante de rispéridone et d’untraitement anti-hypertenseur.
Psychostimulants
L’utilisation concomitante de psychostimulants (par exemple,méthylphénidate) avec la rispéridone peut entraîner des symptômesextrapyramidaux lors de l’ajustement de l’un ou des deux traitements (voirrubrique 4.4).
Palipéridone
L’utilisation concomitante de RISPERDAL oral avec la palipéridone n’estpas recommandée car la palipéridone est le métabolite actif de larispéridone et l’association des deux peut entraîner une exposition additiveà la fraction antipsychotique active.
Interactions pharmacocinétiquesLa nourriture n’a pas d’incidence sur l'absorption de RISPERDAL.
La rispéridone est principalement métabolisée par le CYP2D6 et dans unemoindre mesure par le CYP3A4. La rispéridone et son métabolite actif9-hydroxy-rispéridone sont des substrats de la P-glycoprotéine (P-gp). Lessubstances qui modifient l'activité du CYP2D6, ou les substances inhibitricesou inductrices puissantes de l’activité du CYP3A4 et/ou de la P-gp peuventinfluer sur la pharmacocinétique de la fraction antipsychotique active de larispéridone.
Inhibiteurs puissants du CYP2D6
La co-administration de RISPERDAL avec un inhibiteur puissant du CYP2D6 peutaugmenter les concentrations plasmatiques de rispéridone, mais à un moindredegré celles de la fraction antipsychotique active. Des doses plus élevéesd'un inhibiteur puissant du CYP2D6 peuvent augmenter la concentration de lafraction antipsychotique active de rispéridone (par exemple, la paroxétine,voir ci-dessous). Il est attendu que d'autres inhibiteurs du CYP2D6 tels que laquinidine, sont susceptibles d'affecter les concentrations plasmatiques de larispéridone de la même manière. Le médecin doit réévaluer la posologie deRISPERDAL lors d’une instauration ou d’un arrêt de traitement concomitantpar paroxétine, quinidine ou un autre inhibiteur puissant du CYP2D6,particulièrement à des doses élevées.
Inhibiteurs du CYP3A4 et/ou de la P-gp
La co-administration de RISPERDAL avec un inhibiteur puissant du CYP3A4 et/oude la P-gp peuvent augmenter considérablement les concentrations plasmatiquesde la fraction antipsychotique active de la rispéridone. Le médecin doitréévaluer la posologie de RISPERDAL lors d’une instauration ou d’un arrêtde traitement concomitant par itraconazole ou un autre inhibiteur puissant duCYP3A4 et/ou de la P-gp.
Inducteurs du CYP3A4 et/ou de la P-gp
La co-administration de RISPERDAL avec un inducteur puissant du CYP3A4 et/oude la P-gp peut diminuer les concentrations plasmatiques de la fractionantipsychotique active de la rispéridone. Le médecin doit réévaluer laposologie de RISPERDAL lors d’une instauration ou d’un arrêt de traitementconcomitant par carbamazépine ou un autre inducteur puissant du CYP3A4 et/ou dela P-gp. Les inducteurs du CYP3A4 exercent leur effet de façon dépendante dutemps et peuvent prendre au moins 2 semaines pour atteindre l'effet maximalaprès introduction. À l'inverse, à l'arrêt du traitement, l’induction duCYP3A4 peut prendre au moins 2 semaines à décliner.
Médicaments fortement liés aux protéines
Lorsque RISPERDAL est utilisé avec des médicaments fortement liés auxprotéines, il n'y a aucun déplacement cliniquement pertinent de chacun desmédicaments à partir des protéines plasmatiques. Lors d’uneco-administration de médicaments, les informations du produit correspondantesdoivent être consultées pour plus d'informations sur la voie demétabolisation et la nécessité éventuelle d'adapter la posologie.
Population pédiatriqueLes études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte. Lapertinence des résultats de ces études dans la population pédiatrique n’estpas connue.
L’utilisation concomitante de psychostimulants (par exemple, leméthylphénidate) avec RISPERDAL chez des enfants et des adolescents ne modifiepas la pharmacocinétique et l’efficacité de RISPERDAL.
ExemplesDes exemples de médicaments qui peuvent potentiellement interagir avec larispéridone ou qui se sont avérés ne pas interagir avec la rispéridone sontlistés ci-dessous :
Effet des autres médicaments sur la pharmacocinétique de larispéridone
Antibiotiques :
· L'érythromycine, un inhibiteur modéré du CYP3A4 et un inhibiteur de laP-gp, ne modifie pas la pharmacocinétique de la rispéridone ni de la fractionantipsychotique active.
· La rifampicine, un inducteur puissant du CYP3A4 et un inducteur de laP-gp, a diminué les concentrations plasmatiques de la fraction antipsychotiqueactive.
Anticholinestérasiques :
· Le donépézil et la galantamine, substrats à la fois des CYP2D6 etCYP3A4, ne montrent pas d’effets cliniquement significatifs sur lapharmacocinétique de la rispéridone et de la fractionantipsychotique active
Antiépileptiques :
· La carbamazépine, un inducteur puissant du CYP3A4 et un inducteur de laP-gp, diminue les concentrations plasmatiques de la fraction antipsychotiqueactive de la rispéridone. Des effets similaires peuvent être observés parexemple avec la phénytoïne et le phénobarbital qui sont aussi des inducteursdu CYP 3A4 et de la P-glycoprotéine.
· Le topiramate réduisait modestement la biodisponibilité de larispéridone, mais pas celle de la fraction antipsychotique active. Cetteinteraction n’est donc probablement pas cliniquement significative.
Antifongiques :
· L’itraconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4 et un inhibiteur de laP-gp, à la dose de 200 mg/jour augmente les concentrations plasmatiques de lafraction antipsychotique active d'environ 70 %, à des doses de rispéridone de2 à 8 mg/jour.
· Le kétoconazole, un inhibiteur puissant du CYP3A4 et un inhibiteur de laP-gp, à la dose de 200 mg/jour augmentait les concentrations plasmatiques dela rispéridone et diminuait les concentrations plasmatiques de9-hydroxy-rispéridone.
Antipsychotiques :
· Les phénothiazines peuvent augmenter les concentrations plasmatiques dela rispéridone mais pas celles de la fraction antipsychotique active.
Antiviraux :
· Les inhibiteurs de la protéase : aucune donnée d’étude formellen’est disponible ; toutefois, étant donné que le ritonavir est un inhibiteurpuissant du CYP3A4 et un faible inhibiteur du CYP2D6, le ritonavir et lesinhibiteurs de la protéase boostés par le ritonavir peuvent augmenterpotentiellement les concentrations de la fraction antipsychotique active de larispéridone.
Bêtabloquants :
· Certains bêtabloquants peuvent augmenter les concentrations plasmatiquesde rispéridone mais pas celles de la fraction antipsychotique active.
Inhibiteurs des canaux calciques :
· Le vérapamil, un inhibiteur modéré du CYP3A4 et un inhibiteur de laP-gp, augmente la concentration plasmatique de la rispéridone et de la fractionantipsychotique active.
Médicaments gastro-intestinaux :
· Antagonistes des récepteurs H2 : la cimétidine et la ranitidine, deuxfaibles inhibiteurs du CYP2D6 et CYP3A4, augmentaient la biodisponibilité de larispéridone, mais seulement marginalement celle de la fraction antipsychotiqueactive.
ISRS et les antidépresseurs tricycliques :
· La fluoxétine, un inhibiteur puissant du CYP2D6, augmente laconcentration plasmatique de la rispéridone, mais à un moindre degré celle dela fraction antipsychotique active.
· La paroxétine, un inhibiteur puissant du CYP2D6, augmente lesconcentrations plasmatiques de la rispéridone, mais, à des doses allantjusqu'à 20 mg/jour, à un moindre degré celles de la fraction antipsychotiqueactive. Cependant, des doses plus élevées de paroxétine peuvent augmenter lesconcentrations de la fraction antipsychotique active de la rispéridone.
· Les antidépresseurs tricycliques peuvent augmenter les concentrationsplasmatiques de la rispéridone mais pas celles de la fraction antipsychotiqueactive. L’amitriptyline n’a pas d’incidence sur la pharmacocinétique dela rispéridone ou de la fraction antipsychotique active.
· La sertraline, un faible inhibiteur du CYP2D6 et la fluvoxamine, un faibleinhibiteur du CYP3A4, à des doses allant jusqu'à 100 mg/jour ne sont pasassociés à des modifications cliniquement significatives des concentrations dela fraction antipsychotique active de la rispéridone. Cependant, des dosessupérieures à 100 mg/jour de sertraline ou de fluvoxamine peuvent augmenterles concentrations de la fraction antipsychotique active de la rispéridone.
Effet de la rispéridone sur la pharmacocinétique d'autresmédicaments
Antiépileptiques :
· La rispéridone n’a pas montré d’effet cliniquement significatif surla pharmacocinétique du valproate ou du topiramate.
Antipsychotiques :
· L’aripiprazole, substrat du CYP2D6 et CYP3A4 : la rispéridone encomprimés ou injectable n'a pas eu d’incidence sur la pharmacocinétique dela somme d'aripiprazole et son métabolite actif, le déhydroaripiprazole.
Glucosides digitaliques :
· La rispéridone n’a pas montré d’effet cliniquement significatif surla pharmacocinétique de la digoxine.
Lithium :
· La rispéridone n’a pas montré d’effet cliniquement significatif surla pharmacocinétique du lithium.
Utilisation concomitante de rispéridone et de furosémide
Voir la rubrique 4.4 sur l'augmentation de la mortalité chez les patientsâgés atteints de démence recevant de façon concomitante du furosémide.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas de données adéquates sur l’utilisation de larispéridone pendant la grossesse.
La rispéridone n’a pas montré d’effets tératogènes au cours desétudes effectuées chez l’animal mais d’autres types de toxicité sur lareproduction ont été observés (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chezl’homme n’est pas connu.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont RISPERDAL) pendant letroisième trimestre de la grossesse, présentent un risque de réactionsindésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes desevrage, pouvant varier en termes de sévérité et de durée aprèsl’accouchement. Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation,hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire, troublede l’alimentation. En conséquence, les nouveau-nés doivent êtreétroitement surveillés. RISPERDAL ne doit pas être utilisé au cours de lagrossesse sauf si manifestement nécessaire. Lorsque l'arrêt est nécessaire aucours de la grossesse, il ne doit pas être réalisé de façon soudaine.
AllaitementAu cours des études animales, la rispéridone et la 9-hydroxy-rispéridonesont excrétées dans le lait. Il a été démontré que la rispéridone et la9-hydroxy-rispéridone sont également excrétées dans le lait maternel enfaibles quantités. Il n’y a pas de données disponibles sur les effetsindésirables chez le nourrisson allaité. En conséquence, les avantages del’allaitement doivent être évalués au regard des risques potentiels pourl’enfant.
FertilitéComme avec d'autres médicaments antagonistes des récepteurs dopaminergiquesD2, RISPERDAL augmente le taux de prolactine. L'hyperprolactinémie peutinhiber la GnRH hypothalamique, entrainant une diminution de la sécrétion desgonadotrophines pituitaires. Par la suite, cela peut inhiber la fonction dereproduction en altérant la stéroïdogenèse gonadique chez les patientshommes et femmes.
Aucun effet pertinent n’a été observé dans les études noncliniques.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
RISPERDAL peut avoir une influence mineure ou modérée sur l’aptitude àconduire et à utiliser des machines due à des effets potentiels sur lesystème nerveux et la vision (voir rubrique 4.8). En conséquence, les patientsdoivent être informés de ne pas conduire ou utiliser de machines jusqu’à ceque leur sensibilité individuelle soit connue.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables (EI) les plus fréquemment rapportés (fréquence ³10%) sont : Parkinsonisme, sédation/somnolence, céphalée, et insomnie.
Les effets indésirables apparus dose-dépendants incluaient le parkinsonismeet l’akathisie.
Les EI suivants sont tous les EI rapportés avec la rispéridone au cours desessais cliniques et après commercialisation par catégorie de fréquenceestimée à partir des essais cliniques de RISPERDAL. Les termes et fréquencessuivants sont utilisés : très fréquent (³1/10), fréquent (³1/100,<1/10), peu fréquent (³1/1 000, <1/100), rare (³1/10 000,<1/1 000) très rare (<1/10 000), et fréquence indéterminée (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Classes de Systèmes d’Organes | Effet indésirable | |||||
Fréquence | ||||||
Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée | |
Infections et infestations | pneumonie, bronchite, infection des voies respiratoires supérieures,sinusite, infection des voies urinaires, infection auriculaire, grippe | infection des voies respiratoires, cystite, infection oculaire, amygdalite,onychomycose, cellulite, infection localisée, infection virale,acarodermatite | infection | |||
Affections hématologiques et du système lymphatique | neutropénie, diminution de la numération des globules blancs,thrombocytopénie, anémie, diminution de l’hématocrite, augmentation de lanumération des éosinophiles | agranulocytosec | ||||
Affections du système immunitaire | hypersensibilité | réaction anaphylactiquec | ||||
Affections endocriniennes | hyperprolactinémiea | sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique, présence de glucoseurinaire | ||||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | prise de poids, augmentation de l’appétit, diminution de l’appétit | diabèteb, hyperglycémie, polydipsie, perte de poids, anorexie, augmentationdu cholestérol sanguin | intoxication à l’eauc, hypoglycémie, hyperinsulinémiec, augmentation destriglycérides sanguins | acidocétose diabétique | ||
Affections psychiatriques | insomnied | trouble du sommeil, agitation, dépression, anxiété | manie, état confusionnel, diminution de la libido, nervosité, cauchemar | catatonie, somnambulisme, trouble des conduites alimentaires lié au sommeil,émoussement affectif, anorgasmie | ||
Affections du système nerveux | sédation/somnolence, parkinsonismed, céphalée | akathisied, dystonied, sensation vertigineuse, dyskinésied, tremblement | dyskinésie tardive, ischémie cérébrovasculaire, non réponse aux stimuli,perte de conscience, diminution du niveau de conscience, convulsiond, syncope,hyperactivité psychomotrice, trouble de l’équilibre, coordination anormale,vertige orthostatique, perturbation de l’attention, dysarthrie, dysgueusie,hypoesthésie, paresthésie | syndrome malin des neuroleptiques, trouble cérébrovasculaire, comadiabétique, titubation céphalique | ||
Affections oculaires | vision trouble, conjonctivite | photophobie, sécheresse oculaire, augmentation du larmoiement, hyperémieoculaire | glaucome, trouble du mouvement oculaire, révulsion oculaire, croûtes aubord de la paupière, syndrome de l’iris hypotonique (peropératoire)c | |||
Affections de l’oreille et du labyrinthe | vertiges, acouphènes, douleur auriculaire | |||||
Affections cardiaques | Tachycardie | fibrillation auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire, trouble de laconduction, allongement de l’intervalle QT, bradycardie, électrocardiogrammeanormal, palpitations | arythmie sinusale | |||
Affections vasculaires | Hypertension | hypotension, hypotension orthostatique, bouffées de chaleur | embolie pulmonaire, thrombose veineuse | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | dyspnée, douleur pharyngolaryngée, toux, épistaxis, congestion nasale | pneumonie d’aspiration, congestion pulmonaire, encombrement des voiesrespiratoires, râles, sifflements, dysphonie, trouble respiratoire | syndrome d’apnée du sommeil, hyperventilation | |||
Affections gastro-intestinales | douleur abdominale, gêne abdominale, vomissement, nausée, constipation,diarrhée, dyspepsie, sécheresse buccale, douleur dentaire | incontinence fécale, fécalome, gastro-entérite, dysphagie, flatulence | pancréatite, occlusion intestinale, gonflement de la langue, chéilite | iléus | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | rash, érythème | urticaire, prurit, alopécie, hyperkératose, eczéma, sécheresse cutanée,décoloration de la peau, acné, dermatite séborrhéique, affection cutanée,lésion cutanée | toxidermie, pellicules | angioedème | Syndrome de Stevens-Johnson/nécrolyse épidermique toxiquec | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | spasmes musculaires, douleur musculo-squelettique, douleur dorsale,arthralgie | augmentation de la créatine phosphokinase sanguine, posture anormale,raideur articulaire, enflure des articulations, faiblesse musculaire, douleurcervicale | rhabdomyolyse | |||
Affections du rein et des voies urinaires | incontinence urinaire | pollakiurie, rétention urinaire, dysurie | ||||
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales | syndrome de sevrage médicamenteux néonatalc | |||||
Affections des organes de reproduction et du sein | dysfonctionnement érectile, trouble de l’éjaculation, aménorrhée,trouble menstrueld,gynécomastie, galactorrhée, dysfonctionnement sexuel,douleur mammaire, gêne mammaire, écoulement vaginal | priapismec, menstruation retardée, engorgement mammaire, accroissementmammaire, écoulement mammaire | ||||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | œdèmed, pyrexie, douleur thoracique, asthénie, fatigue, douleur | œdème de la face, frissons, augmentation de la température corporelle,démarche anormale, soif, gêne thoracique, malaise, sensationanormale, gêne | hypothermie, diminution de la température corporelle, froideur desextrémités, syndrome de sevrage médicamenteux, indurationc | |||
Affections hépatobiliaires | augmentation des transaminases, augmentation desgamma-glutamyltransférases, augmentation des enzymes hépatiques | jaunisse | ||||
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Chute | douleur liée aux procédures |
a Une hyperprolactinémie peut dans certains cas conduire à unegynécomastie, des troubles menstruels, une aménorrhée, une anovulation, unegalactorrhée, des troubles de la fertilité, une diminution de la libido, undysfonctionnement érectile.
b Dans les essais contrôlés versus placebo, un diabète a été rapportéchez 0,18% des sujets traités par la rispéridone comparé à un taux de 0,11%dans le groupe placebo. L’incidence globale de tous les essais cliniquesétait de 0,43% chez tous les sujets traités par la rispéridone.
c Non observé lors des études cliniques RISPERDAL mais observé dansl’environnement post commercialisation avec la rispéridone.
d Le trouble extrapyramidal peut inclure : Parkinsonisme (hypersécrétionsalivaire, rigidité musculo-squelettique, parkinsonisme, salivation,phénomène de la roue dentée, bradykinésie, hypokinésie, faciès figé,secousse musculaire, akinésie, rigidité de la nuque, rigidité musculaire,démarche parkinsonienne et réflexe palpébral anormal, tremblementparkinsonien de repos), akathisie (akathisie, impatiences, hyperkinésie, etsyndrome des jambes sans repos), tremblement, dyskinésie (dyskinésie, secoussemusculaire, choréoathétose, athétose, et myoclonie), dystonie.
La dystonie inclut dystonie, hypertonie, torticolis, contractions musculairesinvolontaires, contracture musculaire, blépharospasme, révulsion oculaire,paralysie de la langue, spasme facial, laryngospasme, myotonie, opisthotonus,spasme oropharyngé, pleurothotonus, spasme de la langue, et trismus. Il est ànoter qu’un spectre plus large de symptômes est inclus, qui n’ont pasnécessairement une origine extrapyramidale.
L’insomnie inclut : insomnie initiale, insomnie du milieu de la nuit. Laconvulsion inclut : crise de Grand mal ; le trouble menstruel inclut :menstruation irrégulière, oligoménorrhée ; l’œdème inclut : œdèmegénéralisé, œdème périphérique, œdème qui prend le godet.
Effets indésirables observés avec les formulations à base depalipéridone
La palipéridone est le métabolite actif de la rispéridone, parconséquent, les profils des effets indésirables de ces composés (incluant lesdeux formulations orale et injectable) s’appliquent l’un à l’autre. Enplus des effets indésirables ci-dessus, les effets indésirables suivants ontété observés lors de l’utilisation de produits à base de palipéridone etpeuvent être attendus avec RISPERDAL.
Affections cardiaques : Syndrome de tachycardie en posture orthostatique
Effets de classe
Comme pour d’autres antipsychotiques, de très rares cas d’allongement duQT ont été rapportés après commercialisation avec la rispéridone. Lesautres effets cardiaques de classe rapportés avec les antipsychotiques quiallongent l’intervalle QT incluent arythmie ventriculaire, fibrillationventriculaire, tachycardie ventriculaire, mort subite, arrêt cardiaque ettorsade de pointes.
Thromboembolie veineuse
Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d’emboliespulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportésavec les antipsychotiques (fréquence indéterminée).
Prise de poids
Les pourcentages de patients adultes schizophrènes traités par RISPERDAL etplacebo et atteignant le critère de prise de poids ³ 7% ont été comparésdans une analyse poolée d’essais contrôlés versus placebo d’une durée de6 à 8 semaines, montrant une incidence significativement plus élevée deprise de poids dans le groupe RISPERDAL(18%) comparé au placebo (9%). Dans unpool d’études cliniques contrôlées versus placebo d’une durée de3 semaines chez des adultes présentant un accès maniaque aigu, l’incidencede prise de poids ³ 7% en fin d’étude était comparable dans les groupesRISPERDAL (2,5%) et placebo (2,4%), et était légèrement supérieure dans legroupe contrôle actif (3,5%).
Dans une population d’enfants et d’adolescents présentant des troublesdes conduites et d’autres troubles de comportement perturbateur, dans lesétudes à long terme, la prise de poids était en moyenne de 7,3 kg après12 mois de traitement. Le gain de poids attendu pour des enfants normaux de5–12 ans est de 3 à 5 kg par an. Entre 12–16 ans, une prise de poids del’ordre de 3 à 5 kg par an est maintenue chez les filles, alors que lesgarçons prennent environ 5 kg par an.
Information complémentaire sur des populations particulières
Les effets indésirables qui ont été rapportés avec une incidence plusélevée chez les patients âgés déments ou chez les patients pédiatriquesque dans la population adulte sont décrits ci-dessous :
Patients âgés déments
Les accidents ischémiques transitoires et les accidents vasculairescérébraux sont des effets indésirables rapportés dans les essais cliniquesavec une fréquence respective de 1,4% et 1,5%, chez les patients âgésdéments. Les effets indésirables suivants ont également été rapportés avecune fréquence ³ 5% chez les patients âgés déments et avec une fréquence aumoins double de la fréquence observée dans d’autres populations adultes :infection urinaire, œdème périphérique, léthargie, et toux.
Population pédiatrique
En règle générale, on peut présumer que les effets indésirables chez lesenfants soient de nature similaire à ceux observés chez les adultes.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec une fréquence ³5% chez les patients pédiatriques (5 à 17 ans) et avec une fréquence aumoins double de la fréquence observée dans les essais cliniques réaliséschez des adultes : somnolence/sédation, fatigue, céphalée, augmentation del’appétit, vomissement, infections respiratoires hautes, congestion nasale,douleurs abdominales, sensation de vertige, toux, pyrexie, tremblement,diarrhée, et énurésie.
L‘effet d’un traitement au long terme par la rispéridone sur lamaturation sexuelle et la taille n’a pas été adéquatement étudié (voirrubrique 4.4, sous-rubrique « Population pédiatrique »).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
Symptômes
En général, les signes et symptômes rapportés sont ceux résultantd’une exacerbation des effets pharmacologiques connus de la rispéridone. Ilsincluent somnolence et sédation, tachycardie et hypotension, et symptômesextrapyramidaux. Au cours de surdosages, un allongement de l’intervalle QT etdes convulsions ont été rapportés. Des torsades de pointes ont étérapportées dans le cadre de surdosage associant RISPERDAL et laparoxétine.
En cas de surdosage aigu, l’implication possible de plusieurs médicamentsdoit être prise en compte.
Traitement
Etablir et maintenir l’accès aux voies aériennes supérieures et assurerune oxygénation et une ventilation adéquates. L’administration de charbonactivé ainsi qu’un laxatif doivent être envisagés uniquement lorsque laprise du médicament est intervenue moins d’une heure avant. La surveillancecardiovasculaire doit commencer immédiatement et doit inclure un suiviéléctrocardiographique en continu pour détecter d’éventuellesarythmies.
Il n’existe pas d’antidote spécifique à RISPERDAL. Des mesuresappropriées de maintien des fonctions vitales doivent donc être mises enœuvre. L’hypotension et le collapsus circulatoire doivent être traités pardes mesures appropriées telles que l’administration de solutés deremplissage et/ou d’agents sympathomimétiques. En cas d’apparition desymptômes extrapyramidaux sévères, un médicament anticholinergique doitêtre administré. Une supervision et un suivi médical rapprochés doiventêtre poursuivis jusqu’au rétablissement du patient.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANTIPSYCHOTIQUES, code ATC :N05AX08.
Mécanisme d’actionLa rispéridone est un antagoniste monoaminergique sélectif possédant despropriétés uniques. Elle a une forte affinité pour les récepteurssérotoninergiques 5-HT2 et dopaminergiques D2. La rispéridone se lieégalement aux récepteurs alpha1-adrénergiques et, à un moindre degré, auxrécepteurs histaminergiques H1 et alpha2-adrénergiques. La rispéridone n’apas d’affinité pour les récepteurs cholinergiques. Bien que la rispéridonesoit un puissant antagoniste D2, qui est considéré comme responsable del’effet bénéfique sur les symptômes positifs de la schizophrénie, ellediminue moins la motricité et entraîne moins de catalepsie que lesneuroleptiques conventionnels. L’équilibre entre l’antagonismesérotoninergique et l’antagonisme dopaminergique peut diminuer lasusceptibilité aux effets extrapyramidaux et élargit l’effet thérapeutiqueaux symptômes négatifs et affectifs de la schizophrénie.
Effets pharmacodynamiquesEfficacité clinique
Schizophrénie
L’efficacité de la rispéridone dans le traitement de courte durée de laschizophrénie a été établie dans 4 études, d’une durée de 4 à8 semaines, dans lesquelles 2500 patients répondant aux critères deschizophrénie du DSM-IV ont été inclus. Dans une étude de 6 semaines,contrôlée versus placebo comprenant une adaptation posologique jusqu’à desdoses de 10 mg/j administrées en 2 fois, la rispéridone était supérieureau placebo sur le score total à la Brief Psychiatric Rating Scale (BPRS). Dansune étude de 8 semaines, contrôlée versus placebo portant sur 4 doses fixesde rispéridone (2, 6, 10, et 16 mg/j, administrées en 2 fois), les4 groupes rispéridone ont été supérieurs au placebo sur le score total dela Positive and Negative Syndrome Scale (PANSS). Dans une étude de 8 semaines,comparant 5 doses fixes de rispéridone (1, 4, 8, 12, et 16 mg/j,administrées en 2 fois), les groupes rispéridone 4, 8 et, 16 mg/j étaientsupérieurs au groupe rispéridone 1 mg/j sur le score total PANSS. Dans uneétude de 4 semaines contrôlée versus placebo comparant deux doses fixes derispéridone (4 et 8 mg/j administrées en 1 fois), les deux groupesrispéridone étaient supérieurs au placebo sur plusieurs items de la PANSS,incluant le score total PANSS et un critère de réponse (>20% de diminutiondu score total PANSS). Dans une étude à long terme, les patients ambulatoiresrépondant majoritairement aux critères de schizophrénie du DSM-IV et quiavaient été cliniquement stables pendant au moins 4 semaines sous unmédicament antipsychotique ont été traités après randomisation par larispéridone 2 à 8 mg/j ou à l’halopéridol pendant 1 à 2 ans pourévaluer les rechutes. Les patients recevant de la rispéridone ont présentéun délai avant rechute significativement plus long pendant cette période detemps que ceux recevant de l’halopéridol.
Episodes maniaques associés aux troubles bipolaires
L’efficacité de la rispéridone en monothérapie dans le traitement enaigu des épisodes maniaques associés au trouble bipolaire de type I a étédémontrée dans 3 études en double aveugle, en monothérapie, contrôléesversus placebo portant sur environ 820 patients présentant un troublebipolaire de type I, selon les critères du DSM-IV. Dans ces 3 études, larispéridone 1 à 6 mg/j (dose initiale de 3 mg dans deux études et de 2 mgdans une étude) a été significativement supérieure au placebo sur lecritère primaire d’évaluation préalablement défini, c’est-à-dire lavariation du score total de l’échelle de la Young Mania Rating Scale (YMRS)à 3 semaines par rapport à la valeur initiale.
Les résultats sur les critères secondaires d’efficacité étaientgénéralement cohérents avec les résultats sur le critère primaire. Lepourcentage de patients présentant une diminution ³ 50% du score total à laYMRS à 3 semaines par rapport au score initial était significativement plusélevé pour la rispéridone que pour le placebo. Une des 3 études comportaitun bras halopéridol et une phase d’entretien en double aveugle de9 semaines. L’efficacité a été maintenue pendant la phase d’entretien de9 semaines en double aveugle. La variation du score total YMRS par rapport àla valeur initiale a montré une amélioration continue et a été comparableentre la rispéridone et l’halopéridol à la semaine 12.
L’efficacité de la rispéridone associée aux thymorégulateurs a étédémontrée dans le traitement de l’accès maniaque dans une des deux étudesde 3 semaines en double aveugle chez environ 300 patients répondant auxcritères de trouble bipolaire de type I du DSM-IV. Dans une étude de3 semaines, la rispéridone à la dose de 1 à 6 mg/j (dose initiale2 mg/j), associée au lithium ou au valproate a été supérieure au lithium ouau valproate seuls en fin d’étude sur le critère primaire pré-défini,c’est-à dire la variation du score total YMRS par rapport à la ligne de baseà la 3ème semaine.
Dans une seconde étude de 3 semaines, la rispéridone à la dose de 1 à6 mg/j (dose initiale 2 mg/j), associée au lithium, au valproate ou à lacarbamazépine, n’a pas été supérieure au lithium, au valproate ou à lacarbamazépine seuls dans la réduction du score total YMRS. Une explicationpossible de l’échec de cette étude a été l’induction par lacarbamazépine de la clairance de la rispéridone et de la9-hydroxy-rispéridone résultant en des taux sub-thérapeutiques derispéridone et de 9-hydroxy-rispéridone. En excluant le groupe carbamazépinede l’analyse post-hoc, la rispéridone associée au lithium ou au valproateétait supérieure au lithium ou valproate seuls sur la réduction du scoretotal de la YMRS.
Agressivité persistante dans la démence
L’efficacité de la rispéridone dans le traitement des symptômespsycho-comportementaux de la démence (SCPD), qui inclus des troublescomportementaux tels que agressivité, agitation, psychose, déambulation ettroubles affectifs a été démontrée dans 3 études, en double aveugle,contrôlées versus placebo chez 1150 patients âgés avec une démencemodérée à sévère. Une étude a été réalisée à doses fixes de 0,5,1 et 2 mg/j. Deux études à doses flexibles incluant des groupes de doses derispéridone comprises entre 0,5 et 4 mg/j et 0,5 et 2 mg/j, respectivement.La rispéridone a montré une efficacité statistiquement et cliniquementsupérieure dans le traitement de l’agressivité, et à un moindre degré del’agitation et de la psychose chez des patients âgés déments (tels quemesurée par la Behavioural Pathology in Alzheimer’s Disease Rating ScaleBEHAVE-AD [BEHAVE-AD] et au Cohen-Mansfield Agitation Inventory [CMAI]).L’effet thérapeutique de la rispéridone était indépendant du score duMini-Mental State Examination (MMSE) (et par conséquent de la sévérité de ladémence) ; des propriétés sédatives de la rispéridone ; de la présence oude l’absence de psychose ; et du type de démence, Maladie d’Alzheimer,démence vasculaire ou mixte (voir également rubrique 4.4).
Population pédiatriqueTrouble des conduites
L’efficacité de la rispéridone dans le traitement à court terme descomportements perturbateurs a été démontrée au cours d’étudescontrôlées versus placebo chez environ 240 patients âgés de 5 à 12 ansprésentant des troubles de comportement perturbateur (TCP) selon les critèresdu DSM-IV et un fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne ou unretard mental léger ou modéré des troubles de l’apprentissage. Dans lesdeux études, la rispéridone aux doses de 0,02 à 0,06 mg/kg/j étaitsignificativement supérieure au placebo sur le critère principald’efficacité pré-établi, c’est-à-dire, la variation par rapport à lavaleur initiale de la sous-échelle Problème de Conduites de la Ninsonger-ChildBehavior Rating Form (N-CBRF) à la semaine 6.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
RISPERDAL solution buvable est bioéquivalent à RISPERDAL comprimépelliculé.
La rispéridone est métabolisée en 9-hydroxy-rispéridone, qui a uneactivité pharmacologique comparable à celle de la rispéridone (voirBiotransformation et élimination).
AbsorptionLa rispéridone est complètement absorbée après administration orale,atteignant le pic des concentrations plasmatiques en 1 à 2 heures. Labiodisponibilité orale absolue de la rispéridone est de 70% (CV = 25%). Labiodisponibilité relative de la rispéridone à partir du comprimé est de 94%(CV = 10%) comparé à une solution. L’absorption n’est pas modifiée par lanourriture et en conséquence la rispéridone peut être prise avec ou en dehorsdes repas. L’état d’équilibre de la rispéridone est atteint en 1 jourchez la majorité des patients. L’état d’équilibre de la9-hydroxy-rispéridone est atteint 4–5 jours après administration.
DistributionLa rispéridone se distribue rapidement. Le volume de distribution est de1–2 l/kg. Dans le plasma, la rispéridone est liée à l’albumine et àl’alpha1-glycoprotéine acide. La liaison aux protéines plasmatiques de larispéridone est de 90%, celle de la 9-hydroxy-rispéridone de 77%.
Biotransformation et éliminationLa rispéridone est métabolisée par le CYP2D6 en 9-hydroxy-rispéridone,dont l’activité pharmacologique est similaire à celle de la rispéridone.L’ensemble rispéridone plus 9-hydroxy-rispéridone constitue la fractionantipsychotique active. Le CYP2D6 est soumis au polymorphisme génétique. Lesmétaboliseurs rapides du CYP2D6 métabolisent rapidement la rispéridone en9-hydroxy-rispéridone, alors que les métaboliseurs lents du CYP2D6 lamétabolisent beaucoup plus lentement. Bien que les métaboliseurs rapides aientdes concentrations plus faibles en rispéridone et plus élevées en9-hydroxy-rispéridone que les métaboliseurs lents, la pharmacocinétique del’ensemble rispéridone et 9-hydroxy-rispéridone (c’est-à-dire de lafraction antipsychotique active), après administrations uniques etréitérées, est similaire chez les métaboliseurs rapides et lents duCYP2D6.
Une autre voie métabolique de la rispéridone est la N-déalkylation. Lesétudes in vitro sur microsomes de foies humains ont montré que la rispéridoneà des concentrations plasmatiques cliniquement significatives n’inhibe pas demanière substantielle le métabolisme des médicaments métabolisés par lesisoenzymes du cytochrome P450, incluant le CYP1A2, CYP2A6, CYP2C8/9/10, CYP2D6,CYP2E1, CYP3A4, et CYP3A5. Une semaine après administration, 70% de la dose estexcrétée dans les urines et 14% dans les fèces. Dans les urines, larispéridone plus la 9-hydroxy-rispéridone représentent 35–45% de la dose.Le reste correspond à des métabolites inactifs. Après administration orale àdes patients psychotiques, la rispéridone est éliminée avec une demi-vied’environ 3 heures. La demi-vie d’élimination de la 9-hydroxy-rispéridoneet de la fraction antipsychotique active est de 24 heures.
Linéarité/non-linéaritéLes concentrations plasmatiques de la rispéridone sont dose-proportionnellesdans la gamme des doses thérapeutiques.
Sujet âgé, insuffisant hépatique et insuffisant rénalUne étude pharmacocinétique après administration unique de rispéridonepar voie orale a montré des concentrations plasmatiques de la fractionantipsychotique active en moyenne 43% plus élevées, une demi-vie 38% pluslongue et une diminution de 30% de la clairance de la fraction antipsychotiqueactive chez le sujet âgé.
Chez les adultes présentant une altération modérée de la fonctionrénale, la clairance de la fraction active était d’environ 48% de laclairance des jeunes adultes sains. Chez les adultes présentant une altérationsévère de la fonction rénale, la clairance de la fraction active étaitd’environ 31% de la clairance des jeunes adultes sains. La demi-vie de lafraction active était de 16,7 heures chez les jeunes adultes, de 24,9 heureschez les adultes présentant une altération modérée de la fonction rénale(soit environ 1,5 fois plus longtemps que chez les jeunes adultes), et de28,8 heures chez ceux présentant une altération sévère de la fonctionrénale (soit environ 1,7 fois plus longtemps que chez les jeunes adultes).
Les concentrations plasmatiques de rispéridone sont inchangées chez lepatient insuffisant hépatique, mais la fraction libre moyenne de larispéridone dans le plasma est augmentée de 37,1%.
La clairance orale et la demi-vie d’élimination de la rispéridone et desa fraction active chez les adultes présentant une insuffisance hépatiquemodérée ou sévère n’étaient pas significativement différentes parrapport à ces mêmes paramètres chez les jeunes adultes sains.
Population pédiatriqueLa pharmacocinétique de la rispéridone, de la 9-hydroxy-rispéridone et dela fraction antipsychotique active chez l’enfant est similaire à celle del’adulte.
Sexe, origine ethnique et tabagismeUne analyse de pharmacocinétique de population a révélé l’absenced’effet apparent du sexe, de l’origine ethnique ou du tabagisme sur lapharmacocinétique de la fraction antipsychotique active.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans les études de toxicité (sub)chronique, dans lesquellesl’administration a débuté chez des rats et des chiens sexuellementimmatures, des effets dose-dépendants ont été observés au niveau du tractusgénital des mâles et des femelles et des glandes mammaires. Ces effets sontliés à une augmentation de la prolactine, résultant d’un blocage par larispéridone de l’activité des récepteurs dopaminergiques D2.
De plus, les études sur culture de tissus suggèrent que la croissancecellulaire pourrait être stimulée par la prolactine dans les tumeurs du seinchez l’Homme. La rispéridone n’est pas tératogène chez le rat etle lapin.
Au cours des études de reproduction réalisées chez le rat avec larispéridone, des effets indésirables ont été observés sur le comportementlors de l’accouplement des parents et sur le poids de naissance et la surviede la progéniture. Chez les rats, une exposition intra-utérine à larispéridone a été associée à des déficits cognitifs chez l’adulte.D’autres antagonistes dopaminergiques, lorsqu’ils ont été administrés àdes animaux gravides, ont entraîné des effets délétères sur les capacitésde développement moteur et d’apprentissage de la progéniture. Dans uneétude de toxicité chez de jeunes rats, une augmentation de la mortalité chezles petits et un retard du développement physique ont été observés. Dans uneétude de 40 semaines chez de jeunes chiens, la maturation sexuelle a étéretardée. D’après l’ASC, la croissance des os longs chez les chiens n’apas été affectée lors d’une exposition 3,6 fois supérieure à la dosehumaine maximale utilisée chez l’adolescent (1,5 mg/jour) ; alors que deseffets sur les os longs et la maturation sexuelle ont été observés lorsd’une exposition 15 fois supérieure à la dose humaine maximale utiliséechez l’adolescent.
La rispéridone ne s’est pas révélée génotoxique sur une batterie detests. Dans les études de cancérogenèse orale réalisées avec larispéridone chez le rat et chez la souris, il a été observé une augmentationde l’incidence des adénomes hypophysaires (souris) et des adénomes dupancréas endocrine (rat), et de la glande mammaire (chez les deux espèces).Ces tumeurs peuvent être dues à un antagonisme D2 prolongé et à unehyperprolactinémie. La signification de ces données tumorales chez lesrongeurs en termes de risque pour l’espèce humaine est inconnue. In vitro etin vivo, les modèles animaux montrent que des doses élevées de rispéridonepeuvent entraîner un allongement de l’intervalle QT, qui a été associé àune augmentation théorique du risque de torsades de pointes chez lespatients.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé
Lactose monohydraté, amidon de maïs, cellulose microcristalline (E460),hypromellose (E464), stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre,laurylsulfate de sodium.
Pelliculage
Hypromellose (E464), propylèneglycol (E490), dioxyde de titane (E171), talc(E553B), laque aluminique de jaune orangé S (E 110).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Les comprimés pelliculés de RISPERDAL sont conditionnés sous plaquettesPVC/PEBD/PVDC/Aluminium.
Boîte de 20, 30 ou 60 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
JANSSEN-CILAG
1, RUE CAMILLE DESMOULINS
TSA 91003
92787 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX 9
[Tel, fax, e-Mail : à compléter ultérieurement par le titulaire]
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 338 949 3 1 : 20 comprimés sous plaquette(PVC/PEBD/PVDC/Aluminium).
· 34009 343 264 5 5 : 30 comprimés sous plaquette(PVC/PEBD/PVDC/Aluminium).
· 34009 338 950 1 3 : 60 comprimés sous plaquette(PVC/PEBD/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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