Résumé des caractéristiques - RIVASTIGMINE ARROW 9,5 mg/24 heures, dispositif transdermique
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
RIVASTIGMINE ARROW 9,5 mg/24 heures, dispositif transdermique
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque dispositif transdermique libère 9,5 mg de rivastigmine par24 heures. Chaque dispositif transdermique de 9,2 cm2 contient 13,8 mg derivastigmine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Dispositif transdermique
Chaque dispositif se présente sous forme d’un dispositif transdermique,mince, de type matrice. La face externe de la couche de support est decouleur chair.
Chaque dispositif porte la mention « RIV-TDS 9.5 mg/24 h » imprimée enorange.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique des formes légères à modérément sévères de lamaladie d'Alzheimer.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement doit être instauré et supervisé par un médecin ayantl’expérience du diagnostic et du traitement des patients atteints de lamaladie d’Alzheimer. Le diagnostic sera établi selon les critères envigueur. Comme pour tout traitement instauré chez des patients atteints dedémence, le traitement par RIVASTIGMINE ARROW ne doit être entrepris que siune personne aidante peut administrer et surveiller régulièrement letraitement.
Posologie Dispositifs transdermiques | Dose de rivastigmine libérée par 24 heures in vivo |
RIVASTIGMINE ARROW 4,6 mg/24 h | 4,6 mg |
RIVASTIGMINE ARROW 9,5 mg/24 h | 9,5 mg |
RIVASTIGMINE à 13,3 mg/24 h <em></em> | 13,3 mg |
Le dosage à 13,3 mg/24 h ne peut pas être obtenu avec cette spécialité.Dans les cas où ce dosage devrait être utilisé, il faut utiliser une autrespécialité disponible contenant de la rivastigmine en dispositif transdermiqueà 13,3 mg/24 h.
Posologie initiale
Le traitement doit être instauré avec 4,6 mg/24 h.
Posologie d’entretien
Après un minimum de quatre semaines de traitement et si la posologie estbien tolérée selon le médecin traitant, la posologie de 4,6 mg/24 h peutêtre augmentée à 9,5 mg/24 h, posologie quotidienne efficace recommandée,laquelle doit être poursuivie aussi longtemps que le patient continue àprésenter un bénéfice thérapeutique.
Augmentation de posologie
9,5 mg/24 h est la posologie quotidienne efficace recommandée, qui doitêtre poursuivie aussi longtemps que le patient continue à présenter unbénéfice thérapeutique. Si le traitement à 9,5 mg/24 h est bien toléré,et seulement après un minimum de six mois de traitement, une augmentation de laposologie à 13,3 mg/24 h peut être envisagée par le médecin traitant pourobtenir un bénéfice thérapeutique supplémentaire chez les patients qui ontprésenté un déclin cognitif significatif (par exemple diminution du MMSE)et/ou un déclin fonctionnel (basé sur le jugement du médecin) tandis qu’ilsétaient à la posologie quotidienne efficace recommandée de 9,5 mg/24 h (voirrubrique 5.1).
Le bénéfice clinique de RIVASTIGMINE ARROW doit être réévaluérégulièrement. L’arrêt du traitement doit aussi être envisagé lorsqu’ilest évident qu’il n’y a plus de bénéfice thérapeutique à la posologieoptimale.
En cas de survenue d’effets indésirables gastro-intestinaux, le traitementdoit être interrompu temporairement jusqu’à la résolution de ces effetsindésirables. Le traitement par dispositif transdermique pourra être repris àla même posologie si le traitement n’est pas interrompu pendant plus de troisjours. Dans le cas contraire, le traitement devra être repris avec4,6 mg/24 h.
Passage des gélules ou de la solution buvable aux dispositifstransdermiques
Sur la base d’une exposition comparable entre la rivastigmine orale ettransdermique (voir rubrique 5.2), les patients traités par rivastigmine engélules ou solution buvable peuvent passer aux dispositifs transdermiques deRIVASTIGMINE ARROW comme suit :
· un patient prenant une posologie de 3 mg/jour de rivastigmine orale peutpasser aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h,
· un patient prenant une posologie de 6 mg/jour de rivastigmine orale peutpasser aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h,
· un patient à une posologie stable et bien tolérée de 9 mg/jour derivastigmine orale peut passer aux dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h. Sila posologie orale de 9 mg/jour n’est pas stable et bien tolérée, unpassage aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h est recommandé,
· un patient prenant une posologie de 12 mg/jour de rivastigmine orale peutpasser aux dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h.
Après un passage aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h et si ceux-cisont bien tolérés après un minimum de 4 semaines de traitement, la posologiede 4,6 mg/24 h doit être augmentée à 9,5 mg/24 h qui est la posologieefficace recommandée.
Il est recommandé d’appliquer le premier dispositif transdermique lelendemain de la dernière prise orale.
Populations à risque· Population pédiatrique : il n’y a pas d’utilisation justifiée derivastigmine dans la population pédiatrique dans le traitement de la maladied’Alzheimer.
· Patients pesant moins de 50 kg : une attention particulière doit êtrefaite pour l’ajustement posologique au-dessus de la posologie efficacerecommandée de 9,5 mg/24 h chez des patients pesant moins de 50 kg (voirrubrique 4.4). Ils peuvent présenter davantage d’effets indésirables etpeuvent être plus susceptibles d’arrêter le traitement à cause de ceseffets indésirables.
· Insuffisance hépatique : En raison d’une augmentation de l’expositionau produit chez les insuffisants hépatiques légères à modérées, commeobservé avec les formulations orales, les recommandations d’ajustementposologique en fonction de la tolérance individuelle doivent être étroitementsuivies. Les patients présentant une insuffisance hépatique cliniquementsignificative peuvent présenter davantage d’effets indésirables dosedépendant. Les patients présentant une insuffisance hépatique sévèren’ont pas été étudiés. Une attention particulière doit être exercéelors d’ajustement posologique chez ces patients (voir rubriques4.4 et 5.2).
· Insuffisance rénale : Aucun ajustement posologique n’est nécessairechez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).
Mode d’administrationLes dispositifs transdermiques doivent être appliqués une fois par jour surune peau saine, propre et sèche, sans pilosité, sur le haut ou le bas du dos,le haut du bras ou la poitrine, à un endroit où il ne risque pas d’êtredécollé par des vêtements serrés. Du fait de la diminution de labiodisponibilité de la rivastigmine observée lorsque le dispositiftransdermique est utilisé sur la cuisse ou l’abdomen, il n’est pasrecommandé de l’appliquer sur ces régions du corps.
Le dispositif transdermique ne doit pas être appliqué sur une zone cutanéeprésentant une rougeur, une irritation ou une coupure. Il faut éviterd’appliquer le dispositif sur la même zone cutanée pendant 14 jours afin deminimiser le risque potentiel d’irritation cutanée.
Les patients et les personnes aidantes doivent être informés desinstructions d’administration importantes :
· le dispositif transdermique du jour précédent doit être enlevé avantd’en appliquer un nouveau chaque jour (voir rubrique 4.9),
· le dispositif transdermique doit toujours être remplacé par un nouveauaprès 24 heures. Un seul dispositif transdermique doit être porté à la fois(voir rubrique 4.9),
· le dispositif transdermique doit être pressé fermement avec la paume dela main pendant au moins 30 secondes jusqu’à ce que les bordsadhèrent bien,
· si le dispositif transdermique se détache, un nouveau dispositif doitêtre appliqué pour le reste de la journée. Il doit ensuite être remplacécomme d’habitude au même moment le lendemain,
· le dispositif transdermique peut être utilisé dans toutes les situationsde la vie quotidienne, y compris les bains et par temps chaud,
· le dispositif transdermique ne doit pas être exposé à des sources dechaleur externes (par exemple soleil excessif, sauna, solarium) pendant delongues périodes,
· le dispositif transdermique ne doit pas être découpé.
4.3. Contre-indications
L’utilisation de ce médicament est contre-indiquée chez les maladesprésentant une hypersensibilité connue à la substance active rivastigmine,aux autres dérivés des carbamates ou à l’un des excipients mentionnés àla rubrique 6.1.
Antécédents de réactions au site d’application suggérant une dermatiteallergique de contact avec le dispositif transdermique de rivastigmine (voirrubrique 4.4).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’incidence et la sévérité des effets indésirables augmententgénéralement avec l’augmentation des posologies, notamment lors desmodifications de posologie. Si le traitement est interrompu pendant plus detrois jours, il devra être repris avec 4,6 mg/24 h.
Mésusage du médicament et erreurs de doses entraînant un surdosage
Un mésusage du médicament et des erreurs de doses avec le dispositiftransdermique de rivastigmine ont entraîné des effets indésirables gravesdont certains nécessitant une hospitalisation et plus rarement entraînant ledécès (voir rubrique 4.9). La plupart des cas de mésusage du médicament etdes erreurs de doses étaient liés au fait de ne pas enlever l’anciendispositif transdermique au moment d’en mettre un nouveau et àl’utilisation simultanée de plusieurs dispositifs transdermiques. Lespatients et leurs personnes aidantes doivent être informés des instructionsd’administration importantes de la rivastigmine (voir rubrique 4.2).
Troubles gastro-intestinaux
Des troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements et diarrhéessont dose-dépendants et peuvent survenir lors de l’instauration du traitementet/ou de l’augmentation posologique (voir rubrique 4.8). Ces effetsindésirables surviennent plus particulièrement chez les femmes. Les patientsmontrant des signes ou des symptômes de déshydratation résultant devomissements ou de diarrhées prolongés, si reconnus et pris en chargerapidement, peuvent être traités par des solutions de réhydratation par voieintraveineuse et une diminution de la posologie ou un arrêt du traitement. Ladéshydratation peut avoir de graves conséquences.
Perte de poidsLes patients souffrant de la maladie d’Alzheimer et prenant des inhibiteursde la cholinestérase, y compris la rivastigmine, peuvent perdre du poids.Durant le traitement par les dispositifs transdermiques de rivastigmine, lepoids des patients doit être surveillé.
BradycardieLa rivastigmine peut causer une bradycardie qui constitue un facteur derisque d’apparition de torsades de pointes, principalement chez les patientsayant des facteurs de risque. La prudence est recommandée chez les patientsayant un risque élevé de développer des torsades de pointes ; par exemple,ceux souffrant d’une insuffisance cardiaque décompensée, d’un infarctus dumyocarde récent, d’une bradyarythmie, d’une prédisposition àl’hypokaliémie ou à l’hypomagnésémie ou en cas d’utilisationconcomitante avec des médicaments connus pour induire une prolongation del’intervalle QT et/ou des torsades de pointes (voir rubriques4.5 et 4.8).
Autres effets indésirablesLes dispositifs transdermiques de RIVASTIGMINE ARROW seront prescrits avecprudence :
· chez les patients présentant une maladie du nœud sinusal ou des troublesde la conduction cardiaque (bloc sino-auriculaire, bloc atrio-ventriculaire)(voir rubrique 4.8) ;
· chez les patients présentant un ulcère gastrique ou duodénal enpoussée, ou chez les patients qui y sont prédisposés, la rivastigmine étantsusceptible d'augmenter la sécrétion gastrique (voir rubrique 4.8) ;
· chez les patients prédisposés à une rétention urinaire et desconvulsions car les cholinomimétiques peuvent induire ou aggraver de tellesmaladies ;
· chez les patients présentant des antécédents d’asthme ou debronchopneumopathie obstructive.
Réactions cutanées au site d’applicationDes réactions cutanées au site d’application peuvent survenir avec ledispositif transdermique de rivastigmine et sont généralement d’intensitélégère à modérée. Les patients et les personnes aidantes doivent êtreinformés en conséquence.
Ces réactions ne sont pas à elles seules un signe de sensibilisation.Cependant, l’utilisation du dispositif transdermique de rivastigmine peutconduire à une dermatite allergique de contact.
Une dermatite allergique de contact doit être suspectée si les réactionsau site d’application se propagent au-delà de la taille du dispositiftransdermique, s’il y a un signe de réaction locale plus intense (ex.aggravation de l’érythème, œdème, papules, vésicules) et si lessymptômes ne s’améliorent pas significativement dans les 48 heures suivantle retrait du dispositif transdermique. Dans ces cas, le traitement doit êtreinterrompu (voir rubrique 4.3).
Les patients développant des réactions au site d’application suggérantune dermatite allergique de contact au dispositif transdermique de rivastigmineet qui nécessitent encore un traitement par rivastigmine doivent changer pourla rivastigmine orale uniquement après un test allergique négatif et soussurveillance médicale étroite. Il est possible que certains patients sensiblesà la rivastigmine suite à une exposition au dispositif transdermique derivastigmine ne puissent prendre de rivastigmine sous aucune forme.
Après commercialisation de la rivastigmine, il y a eu de rares cas depatients ayant présenté des dermatites allergiques (disséminées) lors del’administration de rivastigmine quelle que soit la voie d’administration(orale, transdermique). Dans ces cas, le traitement doit être interrompu (voirrubrique 4.3).
Autres mises en garde et précautionsLa rivastigmine peut exacerber ou induire les symptômes extrapyramidaux.
Tout contact avec les yeux doit être évité après manipulation desdispositifs transdermiques de RIVASTIGMINE ARROW (voir rubrique 5.3). Les mainsdoivent être lavées avec de l’eau et du savon après avoir retiré ledispositif transdermique. En cas de contact avec les yeux ou si les yeuxdeviennent rouges après manipulation du dispositif transdermique, rincezimmédiatement avec beaucoup d’eau et consultez votre médecin si lessymptômes persistent.
Populations à risque· Les patients pesant moins de 50 kg peuvent présenter davantaged’effets indésirables et peuvent être plus susceptibles d’arrêter letraitement à cause de ces effets indésirables (voir rubrique 4.2). Ajuster laposologie avec précaution et surveiller étroitement ces patients quant à lasurvenue d’effets indésirables (par exemple nausées importantes ouvomissements) et envisager la réduction de la posologie d’entretien à4,6 mg/24 h en cas de survenue de ce type d’effets indésirables.
· Atteinte hépatique : les patients présentant une insuffisance hépatiquecliniquement significative peuvent présenter davantage d’effetsindésirables. Les recommandations d’ajustement posologique en fonction de latolérance individuelle doivent être étroitement suivies. Les patientsprésentant une insuffisance hépatique sévère n’ont pas été étudiés. Ilfaut faire particulièrement attention lors d’ajustement posologique chez cespatients (voir rubriques 4.2 et 5.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune étude d’interaction particulière n’a été menée avec lesdispositifs transdermiques de rivastigmine.
En tant qu’inhibiteur de la cholinestérase, la rivastigmine peutpotentialiser les effets des myorelaxants analogues de la succinylcholine aucours d’une anesthésie. La prudence est recommandée lors du choix desanesthésiques. Des ajustements posologiques ou un arrêt temporaire dutraitement peuvent être considérés, si nécessaire.
En raison de ses propriétés pharmacodynamiques et de ses effets cumuléspossibles, la rivastigmine ne doit pas être administrée simultanément àd'autres cholinomimétiques, et elle pourrait interférer avec l'activité desanticholinergiques (par exemple oxybutynine, toltérodine).
Des effets cumulés menant à une bradycardie (pouvant aboutir à unesyncope) ont été rapportés lors de l’utilisation en association debêta-bloquant divers (incluant l’aténolol) et de rivastigmine. Lesbêta-bloquants cardiovasculaires sont censés être associés au risque le plusgrand, mais des rapports ont aussi été reçus chez des patients utilisantd'autres bêta-bloquants. Par conséquent, une prudence doit être exercéelorsque la rivastigmine est associée avec des bêta-bloquants et aussi avecd'autres produits entrainant une bradycardie (par exemple les antiarythmiques declasse III, les antagonistes de canaux calciques, les glucosides de digitale,les pilocarpines).
Depuis que la bradycardie constitue un facteur de risque dans l’apparitionde torsades de pointes, la combinaison de rivastigmine avec des médicamentsinducteur de torsades pointes comme des neuroleptiques c'est-à-dire certainphénothiazines (chlorpromazine, lévomépromazine), benzamides (sulpiride,sultopride, amisulpride, tiapride, véralipride), pimozide, halopéridol,dropéridol, cisapride, citalopram, diphémanil, érythromycine IV, halofantrin,mizolastin, la méthadone, pentamidine et moxifloxacine doit être observé avecprudence (surveillé de près) et un suivi clinique (ECG) peut aussi êtrenécessaire.
Des études menées chez des volontaires sains n'ont pas mis en évidenced'interaction pharmacocinétique entre la rivastigmine orale et la digoxine, lawarfarine, le diazépam ou la fluoxétine. La rivastigmine orale n'a pasd’incidence sur l'allongement du temps de prothrombine observé souswarfarine. L'administration simultanée de rivastigmine orale et de digoxine n'apas entraîné d'effet indésirable sur la conduction cardiaque.
Il n’a pas été observé de modification de la cinétique de larivastigmine ou de risque accru d’effets indésirables cliniquementsignificatifs en cas d’administration concomitante de rivastigmine avec desmédicaments prescrits couramment tels que les antiacides, les antiémétiques,les antidiabétiques, les antihypertenseurs d’action centrale, les inhibiteurscalciques, les agents inotropes, les antiangineux, les anti-inflammatoires nonstéroïdiens, les œstrogènes, les analgésiques, les benzodiazépines et lesantihistaminiques.
Compte tenu du métabolisme de la rivastigmine et bien que celle-ci soitsusceptible d’inhiber le métabolisme d’autres médicaments métaboliséspar la butyrylcholinestérase, des interactions médicamenteuses métaboliquesparaissent improbables.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseChez des animaux en gestation, la rivastigmine et/ou ces métabolites sontpassés à travers le placenta. On ne sait pas si le même effet est observablechez l’être humain. Il n’existe pas de données sur l’utilisation de cemédicament chez la femme enceinte. Au cours d’études péri/postnatalesmenées chez le rat, une augmentation de la durée de gestation a étéobservée. La rivastigmine ne doit pas être utilisée à moins d’unenécessité absolue.
AllaitementChez l’animal, la rivastigmine est excrétée dans le lait. Dansl’espèce humaine il n'existe pas de données concernant le passage de larivastigmine dans le lait maternel. En conséquence, les femmes traitées par larivastigmine ne doivent pas allaiter.
FéconditéAucun effet indésirable de la rivastigmine n’a été observé sur lafécondité ou sur la fonction reproductrice chez le rat (voir rubrique 5.3).Les effets de la rivastigmine sur la fécondité humaine ne sont pas connus.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
La maladie d’Alzheimer est susceptible de provoquer une dégradationprogressive des aptitudes nécessaires à la conduite ou à l’utilisation demachines. De plus, la rivastigmine peut induire une syncope ou un étatconfusionnel. De ce fait, la rivastigmine a une influence mineure à modéréesur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Parconséquent, chez les patients atteints d’une démence et traités par larivastigmine, la capacité à continuer de conduire des véhicules oud’utiliser des machines de maniement complexe, devrait être évaluéerégulièrement par le médecin traitant.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécuritéLes réactions cutanées au site d’application (généralement unérythème d’intensité légère à modérée au site d’application) sontles effets indésirables les plus fréquents observés lors de l’utilisationdu dispositif transdermique de rivastigmine. Les autres effets indésirablesfréquents sont de type gastro-intestinal, notamment des nausées et desvomissements.
Selon le système de classification par organe MedDRA, les effetsindésirables sont listés dans le tableau 1 par ordre de fréquence observée.Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante :très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent(≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare(< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la basedes données disponibles).
Liste tabulée des effets indésirablesLe Tableau 1 présente les effets indésirables décrits chez 1670 patientsatteints de la maladie d’Alzheimer traités par les dispositifs transdermiquesde rivastigmine dans le cadre d’études cliniques randomisées, en doubleaveugle, contrôlées versus placebo et versus comparateur actif d’une duréede 24 ‑ 48 semaines et provenant des données post-commercialisation.
Tableau 1
Infections et infestations | |
Fréquent | Infection urinaire |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Fréquent Peu fréquent | Anorexie, appétit diminué Déshydratation |
Affections psychiatriques | |
Fréquent Peu fréquent Indéterminée | Anxiété, dépression, état confusionnel, agitation Agressivité Hallucinations, impatience, cauchemars |
Affections du système nerveux | |
Fréquent Peu fréquent Très rare Indéterminée | Céphalée, syncope, sensation vertigineuse Hyperactivité psychomotrice Symptômes extrapyramidaux Aggravation de la maladie de Parkinson, convulsions, tremblement,somnolence |
Affections cardiaques | |
Peu fréquent Indéterminée | Bradycardie Bloc auriculo-ventriculaire, fibrillation auriculaire, tachycardie, maladiedu sinus |
Affections vasculaires | |
Indéterminée | Hypertension |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent Peu fréquent Indéterminée | Nausée, vomissement, diarrhée, dyspepsie, douleur abdominale Ulcère gastrique Pancréatite |
Affections hépato-biliaires | |
Indéterminée | Hépatite, élévation des enzymes hépatiques |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent Indéterminée | Rash Prurit, érythème, urticaire, vésicules, dermatite allergique(disséminées) |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Fréquent | Incontinence urinaire |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | |
Fréquent Rare | Réactions cutanées au site d’application (par exemple érythème,prurit, œdème*, dermatite, irritation cutanée), état asthénique (parexemple fatigue, asthénie), pyrexie, perte de poids Chute |
* Dans une étude contrôlée de 24 semaines chez des patients japonaisl’érythème, œdème et le prurit du site d’application ont étémentionnés comme « très fréquent ».
Description des effets indésirables sélectionnésLorsque des doses supérieures à 13,3 mg/24 h ont été utilisées dansl’étude contrôlée versus placebo ci-dessus, la fréquence des insomnies etinsuffisance cardiaque a été plus élevée qu’avec 13,3 mg/24 h ou leplacebo, ce qui semble indiquer une relation dose-effet. Mais ces effets n’ontpas été plus fréquents avec les dispositifs transdermiques de rivastigmine13,3 mg/24 h qu’avec le placebo.
Les effets indésirables suivants n’ont été observés qu’avec lesgélules et la solution buvable de rivastigmine et n’ont pas été décritsdans les études cliniques avec les dispositifs transdermiques de rivastigmine :malaise, confusion, augmentation de la sudation (fréquent) ; ulcèresduodénaux, angine de poitrine (rare) ; hémorragie gastro-intestinale (trèsrare) ; quelques cas de vomissements sévères ont été associés à unerupture de l’œsophage (indéterminée).
Irritation cutanéeDans des essais cliniques contrôlés en double aveugle, les réactions ausite d'application étaient surtout de gravité légère à modérée.L'incidence des réactions cutanées au site d'application entrainant l’arrêtdu traitement était ≤ 2,3 % chez les patients traités avec les dispositifstransdermiques de rivastigmine. L'incidence des réactions cutanées au sited'application entrainant l'arrêt du traitement était plus importante dans lapopulation asiatique avec une incidence de 4,9 % et 8,4 % chez les populationschinoises et japonaises respectivement.
Dans une étude clinique en double aveugle de 24 semaines contrôlée versusplacebo, les réactions cutanées ont été évaluées lors de chaque visite àl’aide d’une échelle de cotation de l’irritation cutanée. Lors del’observation chez les patients traités par les dispositifs transdermiques derivastigmine, l’irritation cutanée était principalement de gravité légèreà modérée. Elle a été qualifiée de sévère avec un taux ≤ 2,2 % depatients dans ces études et avec un taux ≤ 3,7 % de patients traités avecles dispositifs transdermiques de rivastigmine dans une étude japonaise.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
SymptomatologieLa plupart des cas de surdosage accidentel avec la rivastigmine orale n’ontentraîné aucune symptomatologie clinique et presque tous les patients ontpoursuivi le traitement 24 heures après l’overdose.
Des toxicités cholinergiques ont été rapportées avec des symptômesmuscariniques qui ont été observés lors d’empoisonnement modéré comme lesmyosis, les rougeurs, les troubles digestifs incluant les douleurs abdominales,les nausées, les vomissements et les diarrhées, bradycardie, bronchospasme etaugmentation des sécrétions bronchiques, l'hyperhidrose, la miction et/ou ladéfécation involontaire, larmoiement, hypotension et l'hypersécrétionsalivaire.
Dans la plupart de cas sévères des effets nicotiniques peuvent sedévelopper comme la faiblesse musculaire, fasciculations, des convulsions etarrêt respiratoire engageant le pronostic vital.
De plus depuis la mise sur le marché, il y a eu des cas de vertige,tremblement, maux de tête, somnolence, état confusionnel, hypertension,hallucinations et malaise. Des cas de surdosage survenus avec le dispositiftransdermique de rivastigmine résultant de mésusages/d’erreurs de dosage(application de plusieurs dispositifs transdermiques à la fois) ont étérapportés depuis sa mise sur le marché et rarement dans des essaiscliniques.
Prise en chargeLa demi-vie plasmatique de la rivastigmine est de 3,4 heures environ et ladurée de l’inhibition de l’acétylcholinestérase est d’environ9 heures : en cas de surdosage asymptomatique, tous les dispositifstransdermiques de RIVASTIGMINE ARROW doivent être retirés immédiatement ; undélai de 24 heures doit être respecté avant d’appliquer un nouveaudispositif transdermique.
En cas de surdosage s’accompagnant de nausées et de vomissementsimportants, des antiémétiques pourront être utilisés. Les autres effetsindésirables feront l’objet d’un traitement symptomatique sinécessaire.
En cas de surdosage massif, l’atropine peut être utilisée. Il estrecommandé d’administrer initialement 0,03 mg/kg de sulfate d’atropine parvoie intraveineuse, puis d’ajuster les doses ultérieures en fonction de laréponse clinique. L’administration de scopolamine à titre d’antidoten’est pas recommandée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : psychoanaleptiques,anticholinestérasiques, code ATC : N06DA03
La rivastigmine est un inhibiteur de l’acétyl et de labutyrylcholinestérase, de type carbamate : on estime qu’elle facilite laneurotransmission cholinergique en ralentissant la dégradation del’acétylcholine libérée par les neurones cholinergiques intacts sur le planfonctionnel. La rivastigmine est donc susceptible d’avoir un effet favorablesur les déficits cognitifs dépendants de ces voies cholinergiques au cours dela maladie d’Alzheimer et d’une démence associée à la maladied’Alzheimer.
La rivastigmine agit sur les enzymes cibles en formant un complexe lié parune liaison covalente qui entraîne une inactivation transitoire des enzymes.Chez le sujet sain jeune, une dose de 3 mg par voie orale entraîne unediminution d’environ 40 % de l’activité de l’acétylcholinestérase(AChE) dans le LCR dans les 1,5 h après administration. L’activitéenzymatique revient à son niveau initial 9 heures environ après le picd’activité inhibitrice. Chez les patients atteints d’une maladied’Alzheimer, l’inhibition de l’acétylcholinestérase dans le LCR par larivastigmine orale est dose-dépendante jusqu'à une posologie de 6 mg deuxfois par jour, qui a été la dose maximale étudiée. L’inhibition del’activité de la butyrylcholinestérase dans le LCR chez 14 patientsatteints d’une maladie d’Alzheimer, traités par rivastigmine orale, étaitsimilaire à l’inhibition de l’activité de l’AChE.
Études cliniques dans la maladie d’AlzheimerL’efficacité des dispositifs transdermiques de rivastigmine chez lespatients atteints de la maladie d’Alzheimer a été démontrée dans uneétude pivot de 24 semaines en double aveugle contrôlée versus placebo ainsique dans sa phase d’extension en ouvert et dans une étude de 48 semaines endouble aveugle versus comparateur actif.
Étude de 24 semaines contrôlée versus placebo
Les patients inclus dans cette étude contrôlée versus placebo avaient unscore MMSE (Mini-Mental State Examination) compris entre 10 et20. L’efficacité a été établie à l’aide d’échelles d’évaluationindépendantes et spécifiques par domaine qui ont été utilisées à desintervalles réguliers pendant la période thérapeutique de 24 semaines. Cesoutils sont l’ADAS-Cog (Alzheimer’s Disease Assessment Scale –Cognitive subscale, évaluation de la performance cognitive), l’ADCS-CGIC(Alzheimer’s Disease Cooperative Study – Clinician’s GlobalImpression of Change, évaluation compréhensive et globale du patient par lemédecin incluant des données recueillies auprès de la personne aidante) etl’ADCS-ADL (Alzheimer’s Disease Cooperative Study – Activities ofDaily Living, évaluation réalisée par la personne aidante des activités dela vie quotidienne telles que l’hygiène personnelle, les capacités à senourrir, s’habiller, les occupations domestiques telles que les courses, lemaintien de la capacité à s’orienter dans différents environnements ainsique l’implication dans des activités en rapport avec l’argent). Le Tableau2 présente les résultats à 24 semaines pour les trois échellesd’évaluation.
Tableau 2
Population ITT-LOCF | Rivastigmine dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h N = 251 | Rivastigmine gélules 12 mg/jour N = 256 | Placebo N = 282 |
ADAS-Cog | (n = 248) | (n = 253) | (n = 281) |
Moyenne à l’état initial ± ET Moyenne de l’écart à 24 semaines ± ET Valeur p versus placebo | 27,0 ± 10,3 –0,6 ± 6,4 0,005*1 | 27,9 ± 9,4 –0,6 ± 6,2 0,003*1 | 28,6 ± 9,9 1,0 ± 6,8 |
ADCS-CGIC | (n = 248) | (n = 248) | (n = 278) |
Score moyen ± ET Valeur p versus placebo | 3,9 ± 1,20 0,010*2 | 3,9 ± 1,25 0,009*2 | 4,2 ± 1,26 |
ADCS-ADL | (n = 247) | (n = 254) | (n = 281) |
Moyenne à l’état initial ± ET Moyenne de l’écart à 24 semaines ± ET Valeur p versus placebo | 50,1 ± 16,3 –0,1 ± 9,1 0,013*1 | 49,3 ± 15,8 –0,5 ± 9,5 0,039*1 | 49,2 ± 16,0 –2,3 ± 9,4 |
* p ≤ 0,05 versus placebo
ITT : Intent-To-Treat (Intention de traiter) ; LOCF = Last ObservationCarried Forward (Dernières observations rapportées)
1 Analyse de covariance avec traitement et pays comme facteurs et valeurinitiale comme covariable. Une modification négative de l’ADAS-Cog indiqueune amélioration. Une modification positive de l’ADCS-ADL indique uneamélioration.
2 Sur la base du test CMH (test de van Elteren) stratifié par pays. Unscore ADCS-CGIC < 4 indique une amélioration.
Le tableau 3 présente les résultats pour les patients de l’étude de24 semaines contrôlée versus placebo ayant obtenu une réponse cliniquesignificative. Une amélioration cliniquement significative était définie àpriori comme une amélioration d’au moins 4 points sur l’échelle ADAS-Coget pas d’aggravation des scores ADCS-CGIC et ADCS-ADL.
Tableau 3
Population ITT-LOCF | Patients présentant une réponse cliniquement significative (%) | ||
Rivastigmine dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h N = 251 | Rivastigmine gélules 12 mg/jour N = 256 | Placebo N = 282 | |
Amélioration d’au moins 4 points sur l’ADAS-Cog sans aggravation desscores ADCS-CGIC et ADCS-ADL | 17,4 | 19,0 | 10,5 |
Valeur p versus placebo | 0,037 | 0,004 |
* p < 0,05 versus placebo
Comme l’a indiqué la modélisation compartimentale, l’exposition induitepar les dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h a été similaire à celleobtenue avec une dose orale de 12 mg/jour.
Étude de 48 semaines contrôlée versus comparateur actif
Les patients inclus dans l’étude contrôlée versus comparateur actifavaient à l’inclusion un score MMSE (Mini-Mental State Examination) entre10 et 24. L’étude avait pour objectif de comparer l’efficacité dudispositif transdermique à 13,3 mg/24 h versus le dispositif transdermique à9,5 mg/24 h pendant 48 semaines de traitement en double aveugle chez despatients atteints de la maladie d’Alzheimer et qui ont présenté un déclincognitif et fonctionnel significatif après une phase de traitement en ouvertpendant 24–48 semaines tandis qu’ils étaient à la posologie d’entretienquotidienne recommandée de 9,5 mg/24 h. Le déclin fonctionnel a étéévalué par l’investigateur et le déclin cognitif a été défini comme unediminution du score MMSE > 2 points par rapport à la dernière visite oucomme une diminution > 3 points par rapport au score de base.L’efficacité a été établie en utilisant les échelles d’évaluationd’ADAS-Cog (Alzheimer’s Disease Assessment Scale – Cognitive subscale,évaluation de la performance cognitive) et d’ADCS-IADL(Alzheimer’s Disease Cooperative Study – Instrumental Activities ofDaily Living) évaluant les activités instrumentales comme le maintien d’unbudget, la préparation d’un repas, faire les courses, la capacité às’orienter dans différents environnements, la capacité à être laissé sanssurveillance. Les résultats de l’étude 48 semaines pour ces deux échellesd’évaluation sont résumés dans le Tableau 4.
Tableau 4
Population/Visite | Rivastigmine, dispositif transdermique 15 cm2 N = 265 | Rivastigmine, dispositif transdermique 10 cm2 N = 271 | Rivastigmine, dispositif transdermique 15 cm2 | Rivastigmine, dispositif transdermique 10 cm2 | |||||
n | Moyenne | n | Moyenne | DLSM | IC (95 %) | p (valeur) | |||
ADAS-Cog | |||||||||
LOCF | Valeur initiale | 264 | 34,4 | 268 | 34,9 | ||||
Semaine 48 Double aveugle | Résultat | 264 | 38,5 | 268 | 39,7 | ||||
Variation | 264 | 4,1 | 268 | 4,9 | –0,8 | (-2,1, 0,5) | 0,227 | ||
ADCS-IADL | |||||||||
LOCF | Valeur initiale | 265 | 27,5 | 271 | 25,8 | ||||
Semaine 48 | Résultat | 265 | 23,1 | 271 | 19,6 | ||||
Variation | 265 | –4,4 | 271 | –6,2 | 2,2 | (0,8, 3,6) | 0,002* | ||
IC– intervalle de confiance. DLSM– difference in least square means (différence entre les moindrescarrés). LOCF – Last Observation Carried Forward (dernière observationreportée) Résultats d’ADAS-Cog : Une différence négative de la DLSM indique uneplus grande amélioration avec rivastigmine 15 cm2 qu’avec rivastigmine10 cm2. Résultats d’ADCS-IADL : Une différence positive de la DLSM indique uneplus grande amélioration avec rivastigmine 15 cm2 qu’avec rivastigmine10 cm2. n est le nombre de patients avec une évaluation à la base (dernièreévaluation dans la phase initiale en ouvert) et avec au moins 1 évaluationultérieure (pour la dernière observation reportée). La DLSM, l’IC (95 %) et la valeur de p sont basés sur un modèle ANCOVA(analyse de la covariance) ajusté en fonction du pays et de la valeur initialed’ADAS-Cog. * p < 0,05 Source : Etude D2340-Tableau 11‑6 et Tableau 11‑7 |
L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation àl’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec larivastigmine dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans letraitement des démences liées à la maladie d’Alzheimer (voir rubrique4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionL’absorption de la rivastigmine libérée par les dispositifstransdermiques de rivastigmine est lente. Après la première dose, desconcentrations plasmatiques détectables sont observées après 0,5 à1 heure. La Cmax est atteinte au bout de 10 à 16 heures. Après le pic, lesconcentrations plasmatiques diminuent lentement pendant la périoded’application de 24 heures restante. En cas de doses répétées (comme àl’état d’équilibre), après qu’un dispositif transdermique neuf aitété appliqué, les concentrations plasmatiques commencent par diminuerlentement pendant 40 minutes en moyenne, jusqu'à ce que l’absorption àpartir du nouveau dispositif transdermique soit plus rapide quel’élimination, puis les concentrations plasmatiques s’élèvent à nouveaupour atteindre un nouveau pic après 8 heures environ. A l’étatd’équilibre, les concentrations résiduelles représentent environ 50 % desconcentrations maximales, contrairement à l’administration orale, aveclaquelle les concentrations sont pratiquement nulles entre les prises.
Bien que cela soit moins prononcé qu’avec la formulation orale,l’exposition à la rivastigmine (Cmax et ASC) est augmentée de façonsur-proportionnelle (multiplication par 2,6 et 4,9) en passant de 4,6 mg/24 hà 9,5 mg/24 h et 13,3 mg/24 h respectivement. L’indice de fluctuation (IF),qui mesure la différence relative entre les concentrations maximales etrésiduelles ((Cmax-Cmin)/Cmoyen), a été respectivement de 0,58 pour lesdispositifs transdermiques de rivastigmine 4,6 mg/24 h, 0,77 pour lesdispositifs transdermiques de rivastigmine 9,5 mg/24 h et 0,72 pour lesdispositifs transdermiques de rivastigmine 13,3 mg/24 h, ce qui démontre unefluctuation beaucoup moins importante entre les concentrations résiduelles etmaximales qu’avec la formulation orale (IF = 3,96 (6 mg/jour) et 4,15(12 mg/jour)).
La dose de rivastigmine libérée par le dispositif transdermique sur24 heures (mg/24 h) ne peut directement être égalée à la quantité (mg) derivastigmine contenue dans la gélule en ce qui concerne la concentrationplasmatique sur 24 heures.
Après une dose unique, la variabilité interindividuelle des paramètrespharmacocinétiques de la rivastigmine (normalisés à la dose/kg de poidscorporel) a été de 43 % (Cmax) et 49 % (ASC0–24h) avec l’administrationtransdermique, versus 74 % et 103 % respectivement avec la forme orale. Dansune étude à l’état d’équilibre menée chez des patients atteints de lamaladie d’Alzheimer, la variabilité interindividuelle a été de 45 % (Cmax)et 43 % (ASC0–24h) au maximum après l’utilisation du dispositiftransdermique et 71 % et 73 % respectivement après l’administration de laforme orale.
Il a été observé une relation entre l’exposition au médicament àl’état d’équilibre (rivastigmine et son métabolite NAP226–90) et lepoids corporel chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Parrapport à un patient pesant 65 kg, les concentrations de rivastigmine àl’état d’équilibre chez un patient de 35 kg sont multipliées par deuxenviron, alors que chez un patient pesant 100 kg, elles seront divisées pardeux environ. En raison de l’effet du poids sur l’exposition au médicament,une prudence particulière s’impose pendant la période d’augmentation deposologie chez les patients d’un poids très faible (voir rubrique 4).
L’exposition (ASC∞) à la rivastigmine (et à son métaboliteNAP226–90) a été plus élevée lorsque le dispositif transdermique étaitappliqué sur le haut du dos, la poitrine ou le haut du bras, et environ 20 à30 % plus faible lorsqu’il était appliqué sur l’abdomen ou la cuisse.
Il n’a pas été observé d’accumulation plasmatique significative de larivastigmine ou de son métabolite NAP226–90 chez les patients atteints de lamaladie d’Alzheimer, à l’exception des concentrations plasmatiques qui ontété plus élevées le deuxième jour de traitement par le dispositiftransdermique que le premier jour.
DistributionLa liaison de la rivastigmine aux protéines est faible (approximativement40 %). Elle traverse facilement la barrière hémato-encéphalique et sonvolume de distribution apparent se situe entre 1,8 et 2,7 l/kg.
BiotransformationLa rivastigmine est fortement et rapidement métabolisée ; la demi-vied’élimination apparente dans le plasma est d’environ 3,4 heures après leretrait du dispositif transdermique. L’élimination est limitée par lavitesse d’absorption (phénomène de « flip-flop »), ce qui explique le t½plus long observé avec le dispositif transdermique (3,4 h) par rapport à uneadministration orale ou intraveineuse (1,4 à 1,7 h). La rivastigmine estmétabolisée essentiellement par hydrolyse en son métabolite NAP226–90 parl’acétylcholinestérase. In vitro, ce métabolite n’exerce qu’uneinhibition minime de l’acétylcholinestérase (< 10 %).
En se basant sur les études in vitro, aucune interaction pharmacocinétiquen’est attendue avec des médicaments métabolisés par les isoenzymes decytochrome suivants : CYP1A2, CYP2D6, CYP3A4/5, CYP2E1, CYP2C9, CYP2C8, CYP2C19,or CYP2B6. Les résultats des études effectuées chez l’animal indiquent queles principales isoenzymes du cytochrome P450 ne participent que de façonmineure au métabolisme de la rivastigmine. La clairance plasmatique totale dela rivastigmine est d’environ 130 litres/h après une dose intraveineuse de0,2 mg et elle n’est plus que de 70 litres/h après une dose intraveineusede 2,7 mg, ce qui concorde avec sa pharmacocinétique sur-proportionnelle nonlinéaire due à la saturation de son élimination.
Le rapport des ASC∞ métabolite/molécule mère est d’environ 0,7 aprèsl’application du dispositif transdermique versus 3,5 aprèsl’administration orale, ce qui indique un métabolisme beaucoup plus faibleaprès l’administration dermique qu’après l’administration orale. Laquantité de NAP226–90 formée après l’application du dispositiftransdermique est plus faible, probablement du fait de l’absence demétabolisme présystémique (métabolisme de premier passage hépatique),contrairement à l’administration orale.
ÉliminationLa rivastigmine inchangée est retrouvée sous forme de traces dans lesurines ; l’excrétion urinaire est la voie principale d’élimination desmétabolites après l’application du dispositif transdermique. Aprèsadministration orale de 14C-rivastigmine, l’élimination rénale est rapide etpratiquement complète (> 90 %) en 24 heures. Moins de 1 % de la doseadministrée est éliminée dans les selles.
Une analyse pharmacocinétique sur une population de patients atteints de lamaladie d’Alzeimer a montré que l'utilisation de nicotine augmente laclairance orale de la rivastigmine de 23 % (n=75 sont fumeurs et 549 sontnon-fumeurs) par conséquent la dose de capsule orale de rivastigmine doit êtreaugmenté de 12 mg/jours.
Sujets âgés
L’âge n’a pas eu d’effet sur l’exposition à la rivastigmine chezdes patients atteints de la maladie d’Alzheimer traités par les dispositifstransdermiques de rivastigmine.
Insuffisance hépatique
Il n’a pas été mené d’étude avec les dispositifs transdermiques derivastigmine chez des sujets présentant une insuffisance hépatique. Aprèsadministration orale chez des sujets atteints d’insuffisance hépatiquelégère à modérée comparativement à des sujets à fonction hépatiquenormale, la Cmax de la rivastigmine est augmentée d’environ 60 % et l’ASCest plus que doublée.
Après une dose orale unique de 3 ou 6 mg, la clairance orale moyenne de larivastigmine était approximativement de 46–63 % plus faible chez les patientsatteints d’insuffisance hépatique légère à modérée (n=10, score deChild-Pugh : 5–12, confirmé par biopsie) que chez des sujets sains(n=10).
Insuffisance rénale
Il n’a pas été mené d’étude avec les dispositifs transdermiques derivastigmine chez des sujets présentant une insuffisance rénale. Basé surl'analyse d’une population, la clairance de la créatinine n'a pas montréd'effet évident sur les concentrations à l’état d’équilibre durivastigmine ou de son métabolite. Aucun ajustement de dose n'est nécessairechez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.2).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicité à doses orales et topiques répétées réaliséeschez la souris, le rat, le chien et le mini-porc ont uniquement révélé deseffets associés à une action pharmacologique exagérée. Il n'a pas étéidentifié d’organe cible pour la toxicité. Dans les études animales,l’administration orale et topique a été limitée en raison de lasensibilité des modèles animaux utilisés.
La rivastigmine n'est pas mutagène dans une batterie standard de tests invitro et in vivo, excepté dans un test d’aberrations chromosomiques sur deslymphocytes périphériques humains à des doses représentant 104 foisl’exposition clinique attendue. Le résultat du test in vivo du micronoyau aété négatif. Le métabolite principal NAP226–90 n’a pas montré degénotoxicité potentielle.
Aucun signe de carcinogénicité n’a été mis en évidence dans lesétudes à doses orales et topiques chez la souris et dans une étude à dosesorales chez le rat à la dose maximale tolérée. L’exposition à larivastigmine et à ses métabolites a été à peu près équivalente à celleobservée chez l’homme aux doses maximales de rivastigmine sous forme degélules et de dispositifs transdermiques.
Chez l’animal, la rivastigmine traverse la barrière placentaire et estexcrétée dans le lait. Les études menées par voie orale chez les rates etles lapines gravides n’ont pas mis en évidence de potentiel tératogène dela rivastigmine. Dans des études orales avec des rats mâles et femelles, aucuneffet indésirable de rivastigmine n'a été observé sur la fertilité ou lafonction reproductrice que ce soit sur la génération des parents ou leurprogéniture. Il n’a pas été mené d’études dermatologiques spécifiqueschez les animaux gravides.
Les dispositifs transdermiques de rivastigmine n’ont pas induit dephototoxicité et ont été considérés comme non sensibilisant. Dansd’autres études de toxicité dermique, il a été observé un léger effetirritant sur la peau des animaux de laboratoire, y compris des témoins. Celapourrait indiquer que les dispositifs transdermiques de rivastigmine peuventinduire un érythème léger chez les patients. De possible irritationsoculaire/muqueuse légères de la rivastigmine ont été identifiées dans uneétude chez le lapin. Les patients et/ou les personnes aidantes doivent doncéviter de se toucher les yeux après avoir manipulé le dispositiftransdermique (voir rubrique 4.4).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Matrice : poly [(2‑éthylhexyl)acrylate, vinylacétate], polyisobutylènede masse moléculaire moyenne, polyisobutylène de masse moléculaire élevée,silice colloïdale anhydre, paraffine liquide légère.
Couche support : film de polyester recouvert de polyéthylène/résinethermoplastique/aluminium.
Membrane libératrice : film de polyester recouvert de fluoropolymère.
Encre d’impression : orange.
6.2. Incompatibilités
Afin d’éviter toute interférence avec les propriétés adhésives dudispositif transdermique, aucune crème, lotion ou poudre ne doit êtreappliquée sur la zone cutanée où le médicament est collé.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
Le dispositif transdermique doit être conservé dans le sachet jusqu’àson utilisation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Le sachet de sécurité enfant est composé d’un matériau multilaminépapier/téréphtalate de polyéthylène/aluminium/polyacrylonitrile (PAN)(papier/PET/alu/PAN) ou papier/téréphtalate depolyéthylène/polyéthylène/aluminium/polyamide (PA)(papier/PET/PE/alu/PA). Chaque sachet contient un dispositiftransdermique.
Chaque dispositif transdermique est protégé par un feuillet de protectionconstitué d’un film de téréphtalate de polyéthylène siliconé.
Les dispositifs transdermiques sont disponibles en boîtes de 7, 30 ou42 sachets et en conditionnements multiples contenant 60, 84 ou90 sachets.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Les dispositifs transdermiques usagés doivent être pliés en deux, faceadhésive à l’intérieur, replacés dans le sachet d’origine et éliminésen toute sécurité et hors de la portée et de la vue des enfants. Tous lesdispositifs transdermiques usagés ou inutilisés doivent être éliminésconformément à la réglementation en vigueur ou rapportés à lapharmacie.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 276 953 2 2 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/aluminium/ polyacrylonitrile). Boîte de 7 sachets.
· 34009 276 954 9 0 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/aluminium/ polyacrylonitrile). Boîte de 30 sachets.
· 34009 300 786 3 1 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/aluminium/ polyacrylonitrile). Boîte de 42 sachets.
· 34009 586 101 4 1 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/aluminium/ polyacrylonitrile). Boîte de 60 sachets (2 × 30sachets).
· 34009 550 278 6 7 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/aluminium/ polyacrylonitrile). Boîte de 84 sachets (2 × 42sachets).
· 34009 586 102 0 2 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/aluminium/ polyacrylonitrile). Boîte de 90 sachets (3 × 30sachets).
· 34009 302 259 6 7 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/polyéthylène/aluminium/polyamide). Boîte de7 sachets.
· 34009 302 259 8 1 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/polyéthylène/aluminium/polyamide). Boîte de30 sachets..
· 34009 302 259 9 8 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/polyéthylène/aluminium/polyamide). Boîte de42 sachets..
· 34009 550 807 7 0 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/polyéthylène/aluminium/polyamide). Boîte de 60 sachets(2 × 30 sachets).
· 34009 550 807 8 7 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/polyéthylène/aluminium/polyamide). Boîte de 84 sachets(2 × 42 sachets).
· 34009 550 807 9 4 : Sachet sécurité-enfant (papier/téréphtalate depolyéthylène/polyéthylène/aluminium/polyamide). Boîte de 90 sachets(3 × 30 sachets).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Surveillance particulière nécessaire pendant le traitement
Prescription initiale annuelle réservée aux médecins spécialistes enneurologie, en psychiatrie, aux médecins spécialistes titulaires du diplômed’études spécialisées complémentaires de gériatrie et aux médecinsspécialistes ou qualifiés en médecine générale titulaires de la capacitéen gérontologie.
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