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ROSUVASTATINE ALMUS 5 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - ROSUVASTATINE ALMUS 5 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ROSUVASTATINE ALMUS 5 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Rosuvastatine­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.....5 mg

sous forme de rosuvastatine calcique

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire : chaque comprimé pelliculé contient 48 mg delactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé de couleur jaune, biconvexe, rond.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement des hypercholesté­rolémies

Adultes, adolescents et enfants âgés de 6 ans ou plus avechypercholes­térolémies primaires (type IIa incluant leshypercholes­térolémies familiales hétérozygotes) ou dyslipidémies mixtes(type IIb) en complément d'un régime lorsque la réponse au régime et auxautres traitements non pharmacologiques (exercice, perte de poids) n'est passuffisante.

Hypercholesté­rolémie familiale homozygote, en complément d'un régime etd'autres traitements hypolipidémiants (par exemple l'aphérèse des LDL) oulorsque ces traitements ne sont pas appropriés.

Prévention des évènements cardiovasculaires

Prévention des événements cardiovasculaires majeurs chez les patientsestimés à haut risque de faire un premier événement cardiovasculaire (voirrubrique 5.1), en complément de la correction des autres facteursde risque

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Avant de débuter le traitement, le patient doit suivre un régimehypocho­lestérolémiant adapté qu’il devra continuer pendant toute ladurée du traitement. La posologie sera adaptée selon l’objectifthé­rapeutique et la réponse du patient, en fonction des recommandations envigueur.

Mode d’administration

ROSUVASTATINE ALMUS peut être administré à tout moment de la journée,indépen­damment des repas.

Traitement des hypercholesté­rolémies

La dose initiale recommandée est de 5 ou 10 mg une fois/jour par voieorale aussi bien chez les patients naïfs que chez les patients précédemmenttraités par un autre inhibiteur de l’HMG-CoA réductase. Pour un patientdonné, le choix de la dose initiale devra tenir compte du taux de cholestérol,du risque cardiovasculaire potentiel ainsi que du risque de survenue d’effetsindési­rables (voir ci-dessous). Une augmentation de la posologie à la dosesupérieure peut se faire après 4 semaines si besoin est (voirrubrique 5.1).

Compte-tenu de l’augmentation du nombre d’effets indésirables observésà la dose de 40 mg par rapport aux doses plus faibles (voir rubrique 4.8), unedose maximale de 40 mg ne sera envisagée que chez des patients présentant unehypercholes­térolémie sévère avec un risque cardiovasculaire élevé (enparticulier ceux présentant une hypercholesté­rolémie familiale) n’ayantpas atteint l’objectif thérapeutique fixé à une dose de 20 mg et quiferont l’objet d’un suivi régulier (voir rubrique 4.4). Il est recommandéque l’avis d’un spécialiste soit pris lors de l’initiation d’une doseà 40 mg.

Prévention des événements cardiovasculaires

Dans l’étude de réduction du risque des événements cardiovascula­ires,la dose utilisée était de 20 mg par jour (voir rubrique 5.1).

Population pédiatrique

L’utilisation en pédiatrie doit être exclusivement réservée auxspécialistes.

Enfants et adolescents de 6 à 17 ans (stades < II-V sur l’échellede Tanner)

Chez les enfants et les adolescents ayant une hypercholesté­rolémiefamili­ale hétérozygote, la dose initiale habituelle est de 5 mgpar jour.

· Chez les enfants âgés de 6 à 9 ans présentant unehypercholes­térolémie familiale hétérozygote, la dose habituelle varieentre 5 et 10 mg une fois par jour par voie orale. La sécurité d’emploi etl’efficacité des doses supérieures à 10 mg n’ont pas été étudiéesdans cette population.

· Chez les enfants âgés de 10 à 17 ans présentant unehypercholes­térolémie familiale hétérozygote, la dose habituelle varieentre 5 et 20 mg une fois par jour par voie orale. La sécurité d’emploi etl’efficacité des doses supérieures à 20 mg n’ont pas été étudiéesdans cette population.

Les ajustements posologiques doivent être réalisés en fonction de laréponse individuelle et de la tolérance au traitement de la populationpédi­atrique, en tenant compte des recommandations sur les traitementspé­diatriques (voir rubrique 4.4). Les enfants et adolescents doivent suivre unrégime hypocholestéro­lémiant standard avant l’initiation du traitementpar rosuvastatine, le régime devant être poursuivi pendant la période detraitement.

L’expérience chez les enfants présentant une hypercholesté­rolémiefamili­ale homozygote est limitée à un petit nombre d’enfants âgés de 8 à17 ans.

La dose de 40 mg ne doit pas être utilisée dans la populationpédi­atrique.

Enfants de moins de 6 ans

La sécurité d’emploi et l’efficacité de l’utilisation chez lesenfants de moins de 6 ans n’ont pas été étudiées. Pour cette raison, larosuvastatine n’est pas recommandée chez les enfants âgés de moins de6 ans.

Utilisation chez le sujet âgé

Une dose initiale de 5 mg est recommandée chez les patients > 70 ans(voir rubrique 4.4). Aucun autre ajustement thérapeutique lié à l’âgen’est nécessaire.

Posologie chez l’insuffisant rénal

En cas d’insuffisance rénale légère à modérée, aucun ajustementposo­logique n’est nécessaire. Une dose initiale de 5 mg est recommandéechez les patients avec une insuffisance rénale modérée (clairance de lacréatinine < 60 ml/min). La dose de 40 mg est également contre-indiquéechez les patients avec une insuffisance rénale modérée. En casd’insuffisance rénale sévère, tous les dosages de la rosuvastatine sontcontre-indiqués (voir rubriques 4.3 et 5.2).

Posologie chez l’insuffisant hépatique

Chez les patients avec un score de Child-Pugh ≤ 7, aucune augmentation del’exposition systémique à la rosuvastatine n’a été observée. Chez lespatients avec un score de Child-Pugh de 8 ou 9, une augmentation del’exposition systémique à la rosuvastatine a été observée (voir rubrique5.2). Chez ces patients une évaluation de la fonction rénale sera réalisée(voir rubrique 4.4). Chez les patients avec un score de Child-Pugh > 9,aucune donnée n’est disponible. La rosuvastatine est contre-indiquée chezles patients présentant une affection hépatique évolutive (voirrubrique 4.3).

Particularités ethniques

Une augmentation de l’exposition systémique a été observée chez dessujets asiatiques (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2). Une dose initiale de 5 mgest recommandée chez des patients ayant des origines asiatiques. La dose de40 mg est contre-indiquée chez ces patients.

Polymorphismes génétiques

Certains types spécifiques de polymorphismes génétiques peuvent induireune augmentation de l’exposition à la rosuvastatine (voir rubrique 5.2). Chezles patients connus pour présenter ces types spécifiques de polymorphismes,une dose quotidienne plus faible de rosuvastatine est recommandée.

Posologie chez les patients présentant des facteurs prédisposant demyopathie

La dose initiale recommandée est de 5 mg chez les patients présentant desfacteurs prédisposant de myopathie (voir rubrique 4.4). La dose de 40 mg estcontre-indiquée chez ces patients (voir rubrique 4.3).

Traitements concomitants

La rosuvastatine est un substrat de divers transporteurs protéiques (parexemple OATP1B1 et BCRP). Le risque de myopathie (y compris de rhabdomyolyse)est augmenté lorsque la rosuvastatine est administrée de façon concomitanteavec certains médicaments qui peuvent augmenter la concentration plasmatique derosuvastatine en raison de leurs interactions avec ces transporteurs protéiques(par exemple la ciclosporine et certains inhibiteurs de protéases, y comprisdes associations de ritonavir avec l’atazanavir, le lopinavir et/ou letipranavir ; voir rubriques 4.4 et 4.5). Si possible, des alternativesthé­rapeutiques doivent être considérées et, si nécessaire, un arrêttemporaire du traitement par la rosuvastatine doit être envisagé. Dans lessituations où la co-administration de ces médicaments avec la rosuvastatineest inévitable, le bénéfice et le risque du traitement associé et lesajustements posologiques de rosuvastatine doivent être attentivement pris enconsidération (voir rubrique 4.5).

4.3. Contre-indications

La rosuvastatine est contre-indiquée:

· chez les patients présentant une hypersensibilité à la substance activeou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1

· chez les patients présentant une affection hépatique évolutive ycompris élévations inexpliquées et prolongées des transaminases sériques ettoute augmentation des transaminases sériques au-delà de 3 fois la limitesupérieure de la normale (LSN) ;

· chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairancede la créatinine < 30 ml/min) ;

· chez les patients atteints de myopathie ;

· chez les patients recevant de la ciclosporine de façonconcomitante ;

· au cours de la grossesse, de l’allaitement et chez les femmes en âge deprocréer n'utilisant pas de moyens contraceptifs appropriés.

La dose de 40 mg est contre-indiquée chez les patients présentant desfacteurs prédisposant de myopathie/rhab­domyolyse. Ces facteursincluent :

· insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine <60 ml/min) ;

· hypothyroïdie ;

· antécédents personnels ou familiaux de maladies musculairesgé­nétiques ;

· antécédents personnels d'atteinte musculaire avec un autre inhibiteur del'HMG-CoA réductase ou un fibrate ;

· consommation excessive d'alcool ;

· situations favorisant une élévation des taux plasmatiques derosuvastatine ;

· patients asiatiques ;

· association aux fibrates.

(voir rubriques 4.4, 4.5 et 5.2).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Effets rénaux

Une protéinurie, détectée par bandelette urinaire et principalemen­td’origine tubulaire, a été observée chez les patients traités par defortes doses de rosuvastatine, en particulier à la dose de 40 mg.

Elle est, dans la plupart des cas, transitoire ou intermittente. Cetteprotéinurie n’apparaît pas être un facteur prédictif d’une affectionrénale aiguë ou évolutive (voir rubrique 4.8). Le taux de notificationd’évène­ments rénaux sérieux depuis la mise sur le marché est plus élevéà la dose de 40 mg. Des tests fonctionnels rénaux devront être envisagésrégu­lièrement au cours du suivi des patients traités par une dose de40 mg.

Effets musculaires

Des effets musculaires tels que des myalgies, des myopathies et rarement desrhabdomyolyses ont été observés chez des patients traités par rosuvastatineà toutes les doses, en particulier aux doses > 20 mg.

De très rares cas de rhabdomyolyses ont été rapportés lors del’utilisation d’ézétimibe en association avec les inhibiteurs del’HMG-CoA réductase. Une interaction pharmacodynamique ne peut pas êtreexclue (voir rubrique 4.5) et toute précaution doit être prise lors d’uneutilisation associée. Comme avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoAréductase, le taux de notification de rhabdomyolyses associé à larosuvastatine depuis la mise sur le marché est plus élevé à la dose de40 mg.

Dosage de la créatine phosphokinase (CPK)

Le dosage des CPK ne doit pas être pratiqué après un effort musculaireintense ou en présence d’une autre cause possible d’élévation des CPK quipourrait fausser l’interprétation des résultats. Si le taux de CPK initialest significativement élevé (> 5 x LSN), le taux devra être recontrôlédans les 5 à 7 jours suivants. Si le taux initial de CPK > 5 x LSN estconfirmé, le traitement ne devra pas être débuté.

Avant le traitement

La rosuvastatine, comme les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase,sera prescrit avec précaution chez les patients présentant des facteursprédis­posants de myopathie/rhab­domyolyse. Ces facteurs incluent :

· insuffisance rénale ;

· hypothyroïdie ;

· antécédents personnels ou familiaux de maladie musculairegéné­tique ;

· antécédents personnels d’atteinte musculaire avec un autre inhibiteurde l’HMG-CoA réductase ou avec un fibrate ;

· consommation excessive d’alcool ;

· âge > 70 ans ;

· situations favorisant une élévation des taux plasmatiques derosuvastatine (voir rubriques 4.2, 4.5 et 5.2) ;

· association aux fibrates.

Dans ces situations, il est nécessaire de bien évaluer l’intérêt dutraitement et de surveiller le patient au plan clinique. Si le taux initial deCPK est significativement élevé (> 5 x LSN), le traitement ne doit pasêtre débuté.

Pendant le traitement

Il convient de demander au patient de signaler immédiatement tout symptômemusculaire inexpliqué, à type de douleurs, fatigue musculaire, crampes,parti­culièrement si elles sont associées à des malaises ou de la fièvre. Undosage des CPK doit être pratiqué chez ces patients.

Le traitement sera interrompu en cas d’élévation importante des CPK (>5 x LSN) ou en cas de symptomatologie musculaire importante avec gênefonctionnelle quotidienne (même si les CPK sont ≤ 5 x LSN). Si lessymptômes disparaissent et que le taux de CPK revient à la normale, laré-introduction de la rosuvastatine ou d’un autre inhibiteur de l’HMG-CoAréductase, à la dose la plus faible pourra être envisagée sous surveillancecli­nique attentive. En l’absence de signes cliniques, la surveillancesys­tématique des CPK n’est pas nécessaire. De très rares cas de myopathiesnécro­santes à médiation auto-immune ont été signalés pendant ou après letraitement par les statines, y compris la rosuvastatine. La myopathienécrosante à médiation auto-immune est caractérisée cliniquement par unefaiblesse musculaire proximale et une élévation de la créatine kinasesérique, qui persistent malgré l’arrêt du traitement par la statine.

Durant les études cliniques, il n’a pas été mis en évidenced’augmen­tation des effets musculaires chez quelques patients traités parrosuvastatine en association à d’autres traitements. Cependant, uneaugmentation de l’incidence des cas de myosites et de myopathies a étéobservée chez des patients traités par des inhibiteurs de l’HMG-CoAréductase en association avec des fibrates dont le gemfibrozil, laciclosporine, l’acide nicotinique, les antifongiques azolés, les inhibiteursde la protéase et les macrolides.

Le gemfibrozil augmente le risque de myopathie quand il est associé àcertains inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase. L’association de larosuvastatine et du gemfibrozil n’est donc pas recommandée. Le bénéficeobtenu de l’association de la rosuvastatine avec les fibrates ou la niacinesur les paramètres lipidiques sera évalué en fonction du risque potentiel detelles associations. La dose de 40 mg est contre-indiquée en casd’association aux fibrates (voir rubriques 4.5 et 4.8).

La rosuvastatine ne doit pas être utilisée en cas de survenue de symptômesgraves, aigus suggérant une myopathie ou prédisposant à l’apparitiond’une insuffisance rénale secondaire à une rhabdomyolyse (ex. infectionaiguë sévère, hypotension, intervention chirurgicale majeure, traumatisme,trou­bles métaboliques, électrolytiques ou endocriniens sévères ou épilepsienon contrôlée).

Formes systémiques d’acide fusidique

ROSUVASTATINE ALMUS ne doit pas être administré de façon concomitante avecl’acide fusidique administré par voie systémique ou dans les 7 jourssuivant l’arrêt d’un traitement par l’acide fusidique. Chez les patientspour lesquels l’utilisation de l’acide fusidique par voie systémique estindispensable, le traitement par une statine doit être interrompu pendant toutela durée du traitement par l’acide fusidique. Quelques cas de rhabdomyolyse,dont certains mortels, ont été rapportés chez des patients recevant de façonconcomitante de l’acide fusidique et des statines (voir rubrique 4.5). Il doitêtre recommandé au patient de prendre immédiatement un avis médical s’iléprouve des symptômes de faiblesse, douleur ou fragilité musculaire.

Les statines peuvent être réintroduites sept jours après la dernière dosed’acide fusidique.

Exceptionnellement, lorsqu’une utilisation prolongée de l’acidefusidique est nécessaire, par exemple pour le traitement d’infectionssévères, l’administration concomitante de ROSUVASTATINE ALMUS et d’acidefusidique ne doit être envisagée qu’au cas par cas et sous surveillancemé­dicale étroite.

Effets hépatiques

Comme les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, la rosuvastatine doitêtre utilisée avec précaution chez les patients consommant d’importantes­quantités d’alcool et/ou présentant des antécédents de maladiehépatique.

Il est recommandé de pratiquer des tests fonctionnels hépatiques avant ledébut du traitement et 3 mois après. Une élévation des transaminases­supérieure à 3 fois la limite supérieure de la normale doit conduire àl’arrêt du traitement ou à une diminution de la dose.

Le taux de notification d’évènements hépatiques sérieux (consistantprin­cipalement en une augmentation des transaminases hépatiques) depuis la misesur le marché est plus élevé à la dose de 40 mg.

Chez les patients avec une hypercholesté­rolémie secondaire à unehypothyroïdie ou à un syndrome néphrotique, la pathologie sous-jacente devraêtre traitée avant tout démarrage d’un traitement par rosuvastatine.

Particularités ethniques

Les études de pharmacocinétique montrent une augmentation de l’expositionchez des sujets asiatiques comparativement aux caucasiens (voir rubriques 4.2,4.3 et 5.2).

Inhibiteurs de protéases

Une augmentation de l’exposition systémique à la rosuvastatine a étéobservée chez les sujets recevant de façon concomitante de la rosuvastatineavec divers inhibiteurs de protéases en association avec le ritonavir. Il doitêtre pris en considération à la fois le bénéfice hypolipémiant del’utilisation de la rosuvastatine chez les patients atteints du VIH recevantdes inhibiteurs de protéases et l’augmentation potentielle des concentration­splasmatiques de la rosuvastatine, à l’initiation du traitement et par lasuite, lors de l’augmentation de la dose de rosuvastatine chez les patientstraités avec des inhibiteurs de protéases. L’utilisation concomitante aveccertains inhibiteurs de protéases n’est pas recommandée à moins que laposologie de la rosuvastatine ne soit ajustée (voir rubriques4.2 et 4­.5).

Pneumopathie interstitielle

Des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle ont été rapportésavec certaines statines, en particulier en cas de traitement à long terme (voirrubrique 4.8). Les symptômes peuvent comprendre une dyspnée, une toux nonproductive et une altération de l’état de santé général (fatigue, pertede poids et fièvre). En cas de suspicion de pneumopathie interstitielle chez unpatient, le traitement par statine doit être interrompu.

Diabète

Certaines données suggèrent que les statines en tant que classepharmaco­logique, augmenteraient la glycémie. Chez certains patients à risqueélevé de survenue d’un diabète, les statines peuvent entraîner unehyperglycémie nécessitant l’instauration d’un traitement anti-diabétique.Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sousstatines et par conséquent il ne doit pas être un motif d’arrêt desstatines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise entre 5,6 et6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du taux des triglycérides,hy­pertension) devront faire l’objet d’une surveillance clinique etbiologique conformément aux recommandations nationales.

Dans l'étude JUPITER, l'incidence des cas de diabète était de 2,8 % dansle groupe rosuvastatine et de 2,3 % dans le groupe placebo. La majorité despatients présentaient une glycémie à jeun comprise entre 5,6 et6,9 mmol/L.

Effets indésirables cutanées sévères

Des effets indésirables cutanées sévères, y compris un syndrome deStevens-Johnson (SSJ) et un syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avecéosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), pouvant engager le pronosticvital ou être fatals, ont été rapportés avec la rosuvastatine. Au moment dela prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômesde réactions cutanées sévères, puis être étroitement surveillés. En casd’apparition de signes et symptômes évocateurs d’une telle réaction, letraitement par ROSUVASTATINE ALMUS doit être interrompu immédiatement et untraitement alternatif doit être envisagé.

Si le patient a développé une réaction grave telle qu’un SSJ ou un DRESSlors de l’utilisation de ROSUVASTATINE ALMUS, le traitement par ROSUVASTATINEALMUS ne doit en aucun cas être réinstauré chez ce patient.

Population pédiatrique

L’évaluation de la croissance (taille), du poids, de l’IMC (indice demasse corporelle), et les caractéristiques secondaires de maturation sexuelleen fonction des stades de Tanner chez les patients pédiatriques de 6 à17 ans traités par de la rosuvastatine sont limitées à une période de deuxans. Après deux ans de traitement, aucun effet sur la croissance, le poids etl’IMC ou la maturation sexuelle n’a été détecté (voirrubrique 5.1).

Dans une étude clinique réalisée chez les adolescents et les enfantsrecevant de la rosuvastatine pendant 52 semaines, les élévations de CPK >10 x LSN et les symptômes musculaires suivant un exercice ou une augmentationde l’activité physique ont été observés plus fréquemment que dans lesessais cliniques conduits chez l’adulte (voir rubrique 4.8).

Excipients Lactose

Les patients présentant une maladie héréditaire rare d’intolérance augalactose, de déficit en lactase totale ou de malabsorption du glucose ou dugalactose ne doivent pas prendre ce médicament.

Sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimépelliculé, soit essentiellement «sans sodium».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Effet de l’administration concomitante de médicaments sur larosuvastine

Inhibiteurs des transporteurs protéiques : la rosuvastatine est un substratpour certains transporteurs protéiques, dont le transporteur hépatocytaired'in­flux OATP1B1 et le transporteur d’efflux BCRP. L’administrati­onconcomitante de rosuvastatine avec des médicaments inhibiteurs de cestransporteurs protéiques peut entraîner une augmentation des concentration­splasmatiques de rosuvastatine et un risque accru de myopathie (voir rubriques4.2, 4.4 et 4.5 tableau 1).

Ciclosporine : lors de l’administration concomitante de rosuvastatine et deciclosporine, les valeurs de l’ASC de la rosuvastatine sont en moyenne 7 foisplus élevées que celles observées chez le volontaire sain (voir tableau 1).La rosuvastatine est contre-indiquée chez les patients recevant de laciclosporine de façon concomitante (voir rubrique 4.3).

L’administration concomitante de ciclosporine et de rosuvastatine nemodifie pas les concentrations plasmatiques de ciclosporine.

Inhibiteurs de protéases : bien que le mécanisme exact d’interactionn’ait pas été élucidé, une utilisation concomitante d’inhibiteurs deprotéases peut augmenter fortement l’exposition à la rosuvastatine (voirtableau 1). Par exemple, au cours d’une étude de pharmacocinétique conduitechez des volontaires sains, l’administration concomitante de rosuvastatine10 mg avec une association de deux inhibiteurs de protéases (300 mgd’atazanavir / 100 mg de ritonavir) a entraîné une augmentation de l’ASCet de la Cmax de la rosuvastatine, respectivement d’environ 3 et 7 fois leurvaleur. L’utilisation concomitante de rosuvastatine et de certainesasso­ciations d’inhibiteurs de protéases peut être envisagée après unexamen attentif de l’adaptation de la posologie de la rosuvastatine basé surl’augmentation attendue de l’exposition à la rosuvastatine (voir rubriques4.2, 4.4 et 4.5 tableau 1).

Gemfibrozil et autres hypolipémiants : l’association de la rosuvastatineet du gemfibrozil augmente la concentration maximale (Cmax) et l’ASC(multipliées par deux) de la rosuvastatine (voir rubrique 4.4).

Sur la base de données d’études d’interactions spécifiques, aucuneinteraction pharmacocinétique significative avec le fénofibrate n’estattendue ; cependant une interaction pharmacodynamique peut survenir.

Le gemfibrozil, le fénofibrate, les autres fibrates et la niacine (acidenicotinique) à des doses hypolipémiantes (doses ≥ à 1 g/jour),admi­nistrés en association avec certains inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase,augmen­tent le risque de myopathie, probablement parce qu’ils sont eux-mêmesà l’origine de myopathie lorsqu’ils sont administrés seuls. La dose de40 mg est contre-indiquée lors de l’association aux fibrates (voir rubriques4.3 et 4.4). Ces patients doivent aussi débuter leur traitement avec la dosede 5 mg.

Ezétimibe : l’utilisation concomitante de 10 mg de rosuvastatine et de10 mg d’ézétimibe entraîne une augmentation de l’ASC de la rosuvastatinede 1,2 fois sa valeur chez les patients présentant unehypercholes­térolémie (voir tableau 1). Une interaction pharmacodynamique, auregard des effets indésirables, entre la rosuvastatine et l’ézétimibe nepeut pas être exclue (voir rubrique 4.4).

Antiacides : la prise concomitante de rosuvastatine et d’un antiacidecontenant un hydroxyde d’aluminium et de magnésium entraîne une diminutionde la concentration plasmatique de rosuvastatine d’environ 50 %. Cet effetdiminue si l’antiacide est administré 2 heures après la rosuvastatine. Lasignification clinique de cette interaction n’a pas été étudiée.

Érythromycine : l’utilisation concomitante de rosuvastatine etd’érythromycine entraîne une diminution de 20 % de l’ASC(0-t) et unediminution de 30 % de la concentration maximale (Cmax) de rosuvastatine. Cetteinteraction peut être due à une augmentation de la motilité intestinaleinduite par l’érythromycine.

Cytochrome P450 : les résultats des études in vitro et in vivo montrent quela rosuvastatine n’est ni un inhibiteur ni un inducteur des isoenzymes ducytochrome P450. De plus, la rosuvastatine est un substrat mineur pour cesisoenzymes. Par conséquent, aucune interaction résultant du métabolisme viale cytochrome P450 n’est attendue. Aucune interaction cliniquementsig­nificative n’a été observée entre la rosuvastatine et le fluconazole(in­hibiteur du CYP2C9 et CYP3A4) ou le kétoconazole (inhibiteur du CYP2A6 etCYP3A4).

Interactions nécessitant des ajustements de la posologie de rosuvastatine(voir tableau 1) : lorsqu’il est nécessaire d’administrer de façonconcomitante la rosuvastatine avec d’autres médicaments connus pour augmenterl’ex­position à la rosuvastatine, la posologie de la rosuvastatine doit êtreajustée. Commencer avec une dose de rosuvastatine 5 mg une fois par jour sil’augmentation attendue de l’exposition (ASC) est d’approximati­vement2 fois sa valeur ou plus. La dose maximale journalière de la rosuvastatinedoit être ajustée afin que l’exposition attendue à la rosuvastatine ne soitpas supérieure à celle d’une dose journalière de 40 mg de rosuvastatinesans interaction médicamenteuse, comme par exemple une dose de rosuvastatine20 mg avec du gemfibrozil (augmentation de l’exposition de 1,9 fois), et unedose de rosuvastatine 10 mg avec l’association ritonavir/ata­zanavir(augmen­tation de l’exposition de 3,1 fois).

Tableau 1. Effet de l’administration concomitante de médicaments surl’exposition à la rosuvastatine (ASC ; par ordre décroissant de surface) àpartir des essais cliniques publiés

Schéma posologique du médicament administré en association

Schéma posologique de la rosuvastatine

Modification de l’ASC de la rosuvastatine*

Ciclosporine 75 mg 2 fois/jour jusqu’à 200 mg 2 fois/jour, 6 mois

10 mg 1 fois/jour, 10 jours

↑ 7,1 fois

Regorafénib 160 mg, 1 fois par jour, 14 jours

5 mg, dose unique

↑3,8 fois

Atazanavir 300 mg / Ritonavir 100 mg 1 fois/jour, 8 jours

10 mg, dose unique

↑ 3,1 fois

Simeprevir 150 mg 1 fois/jour, 7 jours

10 mg, dose unique

↑ 2,8 fois

Velpatasvir 100 mg 1 fois par jour

10 mg, dose unique

↑2,7 fois

Ombitasvir 25 mg/paritaprévir 150 mg/ Ritonavir 100 mg 1 fois parjour/dasabuvir 400 mg 2 fois par jour, 14 jours

5 mg, dose unique

↑2,6 fois

Grazoprevir 200 mg/ elbasvir 50 mg 1 fois par jour, 11 jours

5 mg, dose unique

↑2,3 fois

Glecaprevir 400 mg/pibrentasvir 120 mg 1 fois par jour, 7 jours

5 mg, 1 fois par jour, 7 jours

↑2,2 fois

Lopinavir 400 mg / Ritonavir 100 mg 2 fois/jour, 17 jours

20 mg 1 fois/jour, 7 jours

↑ 2,1 fois

Clopidogrel 300 mg en dose de charge suivie de 75 mg à 24 heures

20 mg, dose unique

↑ 2 fois

Gemfibrozil 600 mg 2 fois/jour, 7 jours

80 mg, dose unique

↑ 1,9 fois

Eltrombopag 75 mg 1 fois/jour, 5 jours

10 mg, dose unique

↑ 1,6 fois

Darunavir 600 mg / Ritonavir 100 mg 2 fois/jour, 7 jours

10 mg 1 fois/jour, 7 jours

↑ 1,5 fois

Tipranavir 500 mg / Ritonavir 200 mg 2 fois/jour, 11 jours

10 mg, dose unique

↑ 1,4 fois

Dronédarone 400 mg 2 fois/jour

Non disponible

↑ 1,4 fois

Itraconazole 200 mg 1 fois/jour, 5 jours

10 mg, dose unique

↑ 1,4 fois

Ezétimibe 10 mg 1 fois/jour, 14 jours

10 mg 1 fois/jour, 14 jours

↑ 1,2 fois

Fosamprénavir 700 mg / Ritonavir 100 mg 2 fois/jour, 8 jours

10 mg, dose unique

Aleglitazar 0,3 mg, 7 jours

40 mg, 7 jours

Silymarine 140 mg 3 fois/jour, 5 jours

10 mg, dose unique

Fénofibrate 67 mg 3 fois/jour, 7 jours

10 mg, 7 jours

Rifampicine 450 mg 1 fois/jour, 7 jours

20 mg, dose unique

Kétoconazole 200 mg 2 fois/jour, 7 jours

80 mg, dose unique

Fluconazole 200 mg 1 fois/jour, 11 jours

80 mg, dose unique

Erythromycine 500 mg 4 fois/jour, 7 jours

80 mg, dose unique

↓ 20 %

Baicaline 50 mg 3 fois/jour, 14 jours

20 mg, dose unique

↓ 47 %

* Les résultats présentés en multiples de (ou x-fois) représentent lerapport entre l'administration concomitante des deux produits et larosuvastatine seule. Les résultats présentés en % représentent ladifférence relative en % par rapport à la rosuvastatine se­ule.

Une augmentation est indiquée par « ↑ », aucun changement par « ↔ »,une diminution par « ↓ ».

** Plusieurs études d’interaction ont été effectuées à différentesdoses de rosuvastatine, le tableau met en évidence le rapport le plussignificatif.

Effet de la rosuvastatine sur les médicaments co-administrés

Antivitamine K : comme avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase,l’i­nitiation du traitement ou l’augmentation de la posologie de larosuvastatine chez les patients traités par AVK (par exemple la warfarine ou unautre anticoagulant coumarinique) peut entraîner une augmentation de l’INR.L’arrêt de la rosuvastatine ou la baisse de sa posologie peut entraîner unediminution de l’INR. Dans ces conditions, une surveillance de l’INR estrecommandée.

Contraception orale/traitement hormonal substitutif (THS) : l’utilisation­concomitante de rosuvastatine et d’une contraception orale entraîne uneaugmentation de l’ASC de l’éthinylestradiol et du norgestrel(res­pectivement de 26 % et 34 %). Ces augmentations de taux plasmatiquesdoivent être prises en compte lors du choix de la dose du contraceptif oral. Iln’existe pas de données pharmacocinétiques disponibles pour des sujetstraités simultanément par rosuvastatine et un THS, par conséquent, un effetsimilaire ne peut être exclu. Cette association a été cependant largementutilisée chez des femmes au cours des essais cliniques et a été bientolérée.

Autres médicaments

Digoxine : sur la base de données d’études d’interactions spécifiques,aucune interaction cliniquement significative avec la digoxine n’estattendue.

Acide fusidique : le risque d’atteinte musculaire incluant la rhabdomyolysepeut être augmenté en cas d’administration concomitante d’acide fusidiquepar voie systémique et d’une statine. Le mécanisme de cette interaction(phar­macodynamique ou pharmacocinétique ou les deux) est encore inconnu. Descas de rhabdomyolyse (dont des cas mortels) ont été rapportés chez despatients recevant cette association. Si le traitement par l’acide fusidiqueest nécessaire, le traitement par la ROSUVASTATINE ALMUS doit être arrêtépendant toute la durée du traitement par l’acide fusidique (voir larubrique 4.4).

Population pédiatrique

Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.L’étendue des interactions dans la population pédiatrique n’est pasconnue.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La rosuvastatine est contre-indiquée pendant la grossesse etl’allaitement.

Les femmes en âge de procréer doivent prendre des mesures de contraceptiona­déquates.

Le cholestérol et ses dérivés étant essentiels au développement dufœtus, le risque potentiel de l’inhibition de l’HMG-CoA réductase primesur le bénéfice attendu d’un traitement par statine lors d’une grossesse.Les études sur l’animal mettent en évidence une toxicité limitée sur lareproduction (voir rubrique 5.3). En cas de découverte d’une grossessependant le traitement, celui-ci doit être interrompu immédiatement.

Allaitement

Chez le rat, la rosuvastatine est excrétée dans le lait. Dans l’espècehumaine, il n’y a pas de données concernant le passage de la rosuvastatinedans le lait maternel (voir rubrique 4.3).

Fertilité

Sans objet.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Aucune étude n'a été réalisée pour déterminer l'effet de larosuvastatine sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines. Cependant, sur la base des propriétés pharmacodynamiques de larosuvastatine, aucun effet n'est attendu. Lors de la conduite de véhicules oude l’utilisation de machines, la survenue possible de vertiges doit êtreprise en compte

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables observés avec la rosuvastatine sont généralementlégers et transitoires. Dans les essais cliniques contrôlés, moins de 4 %des patients traités par rosuvastatine ont dû arrêter le traitement en raisond’effets indésirables.

Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables de la rosuvastatine,i­dentifiés au cours des essais cliniques et après commercialisation. Leseffets indésirables listés ci-dessous sont classés en fonction de leurfréquence et de leur classe de système d’organes.

Les fréquences des effets indésirables sont classées selon la conventionsuivante : fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, <1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ;fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Tableau 2. Effets indésirables identifiés au cours des essais cliniques etaprès commercialisation

Classe de systèmes d’organes

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Très rare

Fréquence indéterminée

Affections hématologiques et du système lymphatique

Thrombocytopénie

Affections du système immunitaire

Réactions d’hypersensibilité y compris angiœdème

Affections endocriniennes

Diabète de type II1

Affections psychiatriques

Dépression

Affections du système nerveux

Céphalées, sensations vertigineuses

Polyneuropathie, perte de mémoire

Neuropathie périphérique, troubles du sommeil (y compris insomnies etcauchemars)

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Toux, dyspnée

Affections gastro-intestinales

Constipation, nausées, douleurs abdominales

Pancréatite

Diarrhée

Affections hépatobiliaires

Augmentation des transaminases

Ictère, hépatite

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Prurit, rash, urticaire

Syndrome de Stevens-Johnson,

syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (DRESS).

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Myalgie

Myopathie (y compris myosite), rhabdomyolyse

Syndrome de type lupus

Rupture musculaire

Arthralgie

Myopathie nécrosante à médiation auto-immune, tendinopathies, quelquesfois compliquées par une rupture du tendon.

Affections du rein et des voies urinaires

Hématurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Gynécomastie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Asthénie

Œdème

1 La fréquence dépend de la présence ou non de facteurs de risques(glycémie à jeun ≥ 5,6 mmol/l, IMC > 30 kg/m², augmentation du tauxdes triglycérides, antécédents hypertension artérielle).

Comme avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, l’incidencedes événements indésirables semble être dose-dépendante.

Effets rénaux : une protéinurie, détectée par bandelette urinaire etprincipalement d’origine tubulaire, a été observée chez des patientstraités par rosuvastatine. Les modifications des protéines urinairesd’absence ou traces à ++ ou plus ont été observées chez moins de 1 % despatients traités par 10 mg et 20 mg, et chez approximativement 3 % despatients traités par 40 mg. Une augmentation mineure des modificationsd’ab­sence ou traces à + a été observée avec la dose de 20 mg. Dans laplupart des cas, la protéinurie diminue ou disparaît spontanément alors quele traitement est poursuivi.

La revue des données issues des essais cliniques et de l’expériencedepuis la mise sur le marché n’a pas identifié de lien de causalité entrela protéinurie et une affection rénale aiguë ou évolutive.

Une hématurie a été observée chez des patients traités par rosuvastatineet les données des essais cliniques montrent que le taux de survenue estfaible.

Effets musculaires : des effets musculaires tels des myalgies, des myopathies(y compris myosites) et rarement des rhabdomyolyses avec ou sans insuffisancerénale aiguë ont été observés chez des patients traités par rosuvastatine,à toutes les doses et en particulier aux doses > 20 mg.

Une augmentation dose-dépendante des CPK a été observée chez des patientsprenant de la rosuvastatine ; la majorité des cas étaient bénins,asympto­matiques et transitoires. Si les taux de CPK sont élevés (supérieursà 5 fois la normale), le traitement doit être interrompu (voirrubrique 4.4).

Effets hépatiques : comme avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoAréductase, une augmentation dose-dépendante des transaminases a étérapportée chez un faible nombre de patients traités par rosuvastatine. Lamajorité des cas rapportés était bénins, asymptomatiques ettransitoires.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec quelquesstatines :

· troubles sexuels ;

· des cas exceptionnels de pneumopathie interstitielle, en particulier lorsd’un traitement à long terme (voir rubrique 4.4).

Le taux de notification de rhabdomyolyses, d’évènements rénaux sérieuxet d’évènements hépatiques sérieux (consistant principalement en uneaugmentation des transaminases hépatiques) depuis la mise sur le marché estplus élevé à la dose de 40 mg.

Population pédiatrique

Des élévations de la créatine kinase > 10 fois la LSN (limitesupérieure de la normale) ainsi que des symptômes musculaires après uneactivité physique augmentée ont été observés plus fréquemment dans uneétude clinique de 52 semaines chez des enfants et des adolescentscom­parativement à des adultes (voir rubrique 4.4). Pour les autres aspects, leprofil de tolérance de la rosuvastatine était similaire chez les enfants etadolescents comparativement à celui des adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage

Il n'existe pas de traitement spécifique en cas de surdosage. La prise encharge sera symptomatique ; d'autres mesures supplémentaires peuvent êtrenécessaires si besoin. La fonction hépatique et le taux de CPK doivent êtresurveillés. L'hémodialyse n'est probablement pas utile.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Agents modificateurs de lipides, Inhibiteurde L'HMG-CoA réductase, Code ATC : C10AA07

Mécanisme d’action

La rosuvastatine est un inhibiteur sélectif et compétitif de l’HMG-CoAréductase, enzyme responsable du contrôle de la transformation de la3-hydroxy-3 méthylglutaryl coenzyme A en mévalonate, précurseur ducholestérol. Le principal site d’action de la rosuvastatine est le foie,organe cible pour la baisse du cholestérol.

La rosuvastatine augmente le nombre des récepteurs des LDL à la surface deshépatocytes, augmentant la captation du LDL cholestérol, et renforçant soncatabolisme et inhibant la synthèse hépatique des VLDL, réduisant ainsi lenombre de particules de VLDL et de LDL.

Effets pharmacodynamiques

La rosuvastatine réduit les taux élevés de LDL-cholestérol, decholestérol total et de triglycérides et augmente le taux de HDL-cholestérol.Il réduit également les taux des ApoB, du non HDL-C, du VLDL-C, du VLDL-TG etaugmente le taux d’ApoA-I (voir tableau 3).

La rosuvastatine réduit également les ratios LDL-C/HDL-C, cholestérolto­tal/HDL-C, non HDL-C/HDL-C et ApoB/ApoA-I.

Tableau 3 : Résultats sur les paramètres lipidiques en fonction de la dosechez les patients avec hypercholesté­rolémie primaire (type IIa et IIb)(variation moyenne ajustée en pourcentage par rapport à la valeurinitiale)

Dose

N

LDL-C

C Total

HDL-C

TG

Non HDL-C

ApoB

ApoA-I

Placebo

13

–7

–5

3

–3

–7

–3

0

5

17

–45

–33

13

–35

–44

–38

4

10

17

–52

–36

14

–10

–48

–42

4

20

17

–55

–40

8

–23

–51

–46

5

40

18

–63

–46

10

–28

–60

–54

0

Un effet thérapeutique est obtenu au cours de la première semaine detraitement et 90 % de la réponse maximale sont observés au bout de2 semaines.

La réponse maximale est habituellement atteinte en 4 semaines et semaintient ensuite.

Efficacité et sécurité clinique

La rosuvastatine est efficace chez les patients adultes présentant unehypercholes­térolémie avec ou sans hypertriglycé­ridémie, quels que soientla particularité ethnique, le sexe ou l'âge, et chez des populationsspé­cifiques telles que les diabétiques et les patients avec unehypercholes­térolémie familiale.

Dans les études poolées de phase III, il a été démontré quel’efficacité de la rosuvastatine a permis à la majorité des patientsprésentant une hypercholesté­rolémie type IIa ou IIb (valeur moyenneinitiale du LDL-C : environ 4,8 mmol/L) d’atteindre les objectifs desrecommandations de la Société Européenne sur l’Athérosclérose (EAS ;1998) ; environ 80 % des patients traités par rosuvastatine 10 mg ont atteintla valeur cible (< 3 mmol/L) de LDL-C.

Dans une grande étude, 435 sujets atteints d'hypercholes­térolémiefami­liale hétérozygote ont reçu 20 mg à 80 mg de rosuvastatine suivant unschéma de titration forcée. Toutes les doses testées ont montré unbénéfice sur les paramètres lipidiques et ont permis d’atteindre lesobjectifs thérapeutiques. Après une titration jusqu’à la dose quotidiennede 40 mg (12 semaines de traitement), le LDL-C a été réduit de 53 %. 33 %des patients ont atteint la valeur cible des recommandations de l’EAS pour leLDL-C (< 3 mmol/L).

Dans un essai en ouvert en titration forcée, 42 patients atteints d'unehypercho­lestérolémie familiale homozygote ont été traités avec des dosesde 20 à 40 mg de rosuvastatine. La réduction moyenne du taux de LDL-C surl’ensemble des patients a été de 22 %.

Durant des essais cliniques, sur un nombre limité de patients, uneefficacité supplémentaire de la rosuvastatine a été démontrée sur labaisse des triglycérides en association avec le fénofibrate et surl’augmentation du taux de HDL-C en association avec la niacine (voirrubrique 4.4).

Dans une étude clinique multicentrique, en double-insu, contrôlée versusplacebo (METEOR), 984 patients âgés de 45 à 70 ans présentant un faiblerisque coronaire (risque < 10 % à 10 ans selon le score de Framingham),avec des taux moyen de LDL-C de 4,0 mmol/l (154,5 mg/dl), mais uneathérosclérose infraclinique (déterminée par mesure de l'épaisseurintima-média carotidienne), ont été randomisés pour recevoir soit 40 mg derosuvastatine une fois par jour soit un placebo, sur une durée de 2 ans. Larosuvastatine a réduit significativement l'évolution de l'épaisseur maximaleintima-media carotidienne de –0,0145 mm/an pour les 12 sites carotidiens encomparaison avec le placebo [intervalle de confiance à 95 %: –0,0196, –0,0093 ; p < 0,0001]. La diminution de l'épaisseurintima-media, par rapport à la valeur de base, a été de –0,0014 mm/an(-0,12 % par an (non significatif)) sous rosuvastatine contre une progressionde +0,0131 mm/an (1,12 % par an (p < 0,0001)) avec le placebo. Aucunecorrélation directe entre la diminution de l'épaisseur intima-mediacarotidienne et la réduction du risque d'événements cardiovasculaires n'aencore été démontrée. La population étudiée dans METEOR a un faible risquecoronaire et ne représente pas la population cible de la rosuvastatine 40 mg.La dose de 40 mg ne doit être prescrite qu'aux patients avec unehypercholes­térolémie très sévère avec un risque cardiovasculaire élevé(voir rubrique 4.2).

Dans l’étude sur la « justification de l’utilisation d’une statine enprévention primaire : étude interventionnelle évaluant la rosuvastatine »(JUPITER), l’effet de la rosuvastatine sur la fréquence des événementsmajeurs de la maladie cardiovasculaire athérosclérotique a été évaluéechez 17 802 patients hommes (≥ 50 ans) et femmes (≥ 60 ans).

Les sujets participant à cette étude étaient randomisés soit dans legroupe placebo (n = 8 901) soit dans le groupe rosuvastatine 20 mg une foispar jour (n = 8 901) et ont été suivis pendant une durée moyenne de2 ans.

Le taux de LDL-cholestérol a été réduit de 45 % (p < 0,001) dans legroupe rosuvastatine comparé au groupe placebo.

Dans une analyse réalisée a posteriori dans un sous-groupe de patients àhaut risque présentant à l’inclusion un risque > 20 % selon l’échellede Framingham (1 558 patients), une réduction significative du critèrecombiné : décès d’origine cardiovasculaire, accident vasculaire cérébralet infarctus du myocarde (p = 0,028) dans le groupe rosuvastatine versus placeboa été observée. La réduction du risque absolu du taux d’événements pour1 000 patient-années a été de 8,8. La mortalité totale était inchangéedans ce groupe de patients à haut risque (p = 0,193).

Dans une analyse réalisée a posteriori portant sur un sous-groupe depatients à haut risque (total de 9 302 patients) présentant à l’inclusionun risque ≥ 5 % selon l’échelle de SCORE (extrapolé pour inclure lespatients de plus de 65 ans), une réduction significative (p = 0,0003) ducritère combiné : décès d’origine cardiovasculaire, accident vasculairecérébral et infarctus du myocarde pour le bras rosuvastatine versus placebo aété observée.

La réduction du risque absolu du taux d’événements pour1 000 patient-années était de 5,1. La mortalité totale était inchangéedans ce groupe de patients à haut risque (p = 0,076).

Dans l’étude JUPITER l’arrêt de traitement en raison d’événementsin­désirables a été de 6,6 % pour les sujets traités par rosuvastatine et de6,2 % pour ceux recevant le placebo. Les événements indésirables les plusfréquents entrainant le plus fréquemment l’arrêt de l’étude étaient :les myalgies (rosuvastatine 0,3 %, placebo 0,2 %), douleur abdominale(ro­suvastatine 0,03 %, placebo 0,02 %), et éruption cutanée (rosuvastatine0,02 %, placebo 0,03 %). Les événements indésirables les plus fréquents,avec une fréquence supérieure ou égale au placebo étaient : les infectionsdu tractus urinaires (rosuvastatine 8,7 %, placebo 8,6 %), rhinopharyngi­te(rosuvastati­ne 7,6 %, placebo 7,2 %), douleur lombaire (rosuvastatine 7,6 %,placebo 6,9 %), et myalgie (rosuvastatine 7,6 %, placebo 6,6 %).

Population pédiatrique

Dans une étude randomisée, en double aveugle, multicentrique, contrôléeversus placebo de 12 semaines (n = 176, 97 garçons et 79 filles), suivied’une période de titration de la dose de rosuvastatine en ouvert pendant40 semaines (n = 173, 96 garçons et 77 filles), les patients âgés de10–17 ans (stade II-V sur l’échelle de Tanner, filles 1 an au moinsaprès l’apparition des règles) avec une hypercholesté­rolémie familialehété­rozygote ont reçu soit de la rosuvastatine 5 mg, 10 mg ou 20 mg soitun placebo une fois par jour pendant 12 semaines puis ils ont tous reçu de larosuvastatine une fois par jour pendant 40 semaines.

À l’entrée dans l’étude, approximativement 30 % des patients étaientâgés de 10–13 ans et approximativement 17 %, 18 %, 40 % et 25 % étaientrespec­tivement au stade II, III, IV et V sur l’échelle de Tanner.

Le LDL-C a été réduit dans le groupe rosuvastatine 5 mg, 10 mg et 20 mgde 38,3 %, 44,6 % et 50 % respectivement comparé à 0,7 % dans le groupeplacebo.

À la fin de la période de 40 semaines, période de titration en ouvert dela rosuvastatine jusqu’aux objectifs recommandés avec augmentation de dosesallant jusqu’à un maximum de 20 mg une fois par jour, 70 patients sur 173(40,5 %) ont atteint l’objectif de LDL-C de moins de 2,8 mmol/l.

Après 52 semaines de traitement, aucun effet sur la croissance, le poids,l’IMC ou la maturation sexuelle n’a été détecté (voir rubrique 4.4).Cette étude (n = 176) n’était pas conçue pour la comparaison d’effetsindési­rables rares.

La rosuvastatine a aussi fait l’objet d’une étude de recherche de dosescibles en ouvert pendant 2 ans sur 198 enfants présentant unehypercholes­térolémie familiale hétérozygote et âgés de 6 à 17 ans(88 garçons et 110 filles, stade < II-V sur l’échelle de Tanner). Ladose d’initiation pour tous les patients était de 5 mg de rosuvastatine unefois par jour. Les patients âgés de 6 à 9 ans (n = 64) pouvaient recevoirjusqu’à 10 mg maximum une fois par jour et les patients âgés de 10 à17 ans (n = 134) pouvaient recevoir jusqu’à 20 mg maximum une foispar jour.

Après 24 mois de traitement avec la rosuvastatine, la réduction enpourcentage de la valeur de référence du LDL-C était de 43 % (valeur deréférence : 236 mg/dl, à 24 mois : 133 mg/dl). Pour chaque tranched’âge, les réductions des valeurs de références du taux de LDL-C étaientrespec­tivement de 43 % (valeur de référence : 234 mg/dl, à 24 mois :124mg/dl), 45 % (valeur de référence : 234 mg/dl, à 24 mois : 124 mg/dl) et35 % (valeur de référence : 241 mg/dl, à 24 mois : 153 mg/dl) dans lesgroupes 6 à < 10 ans, 10 à < 14 ans et 14 à < 18 ans.

La rosuvastatine aux doses de 5 mg, 10 mg et 20 mg a également entraînédes variations statistiquement significatives des valeurs de référence pourles variables lipidiques et lipoprotéiniques secondaires suivantes : HDL-C, CT(Cholestérol Total), non HDL-C, LDL-C/HDL-C, CT/HDL-C, TG/HDL-C, nonHDL-C/HDL-C, ApoB, ApoB/ApoA-I. Ces variations ont toutes conduit àl’amélioration de la réponse lipidique et ont été maintenues pendant2 ans.

Après 24 mois de traitement, aucun effet sur la croissance, le poids etl’IMC ou la maturation sexuelle n’a été détecté (voirrubrique 4.4).

La rosuvastatine a été étudiée dans le cadre d'une étude multicentriqueen cross-over, randomisée, en double aveugle , contrôlée contre placebo, àune dose de 20 mg une fois par jour par rapport au placebo chez 14 enfants etadolescents (âgés de 6 à 17 ans) atteints d'hypercholes­térolémiefami­liale homozygote. L’étude comprenait une phase diététique préparatoirede 4 semaines au cours de laquelle les patients recevaient 10 mg derosuvastatine, une phase de cross-over consistant en un traitement de6 semaines avec 20 mg de rosuvastatine précédé ou suive par un traitementde 6 semaines par placebo, et une phase d'entretien de 12 semaines au cours delaquelle tous les patients ont été traités avec 20 mg de rosuvastatine. Lespatients inclus dans l’étude sous traitement par ézétimibe ou paraphérèse ont poursuivi le traitement tout au long de l’étude.

Une diminution statistiquement significative (p = 0,005) du C-LDL (22,3%,85,4 mg / dL ou 2,2 mmol / L) a été observée après 6 semaines detraitement par la rosuvastatine à 20 mg versus placebo. Des diminutionssta­tistiquement significatives du cholestérol total (20,1%, p = 0,003), ducholestérol non-HDL (22,9%, p = 0,003) et de l'ApoB (17,1%, p = 0,024) ontété observées. Des diminutions ont également été observées au niveau desTG, C-LDL / C-HDL, C-Total / C-HDL, non C-HDL / C-HDL et ApoB / ApoA-I après6 semaines de traitement avec la rosuvastatine à 20 mg versus placebo. Laréduction du C-LDL après 6 semaines de traitement avec 20 mg derosuvastatine faisant suite à 6 semaines de traitement par le placebo, a étémaintenue pendant les 12 semaines de traitement continu.

Un patient a présenté une réduction supplémentaire du C-LDL (8,0%), ducholestérol total (6,7%) et du cholestérol non-C-HDL (7,4%) après 6 semainesde traitement avec une dose de 40 mg après une titration positive.

Au cours d'une phase d’extension de traitement en ouvert chez 9 de cespatients avec de la rosuvastatine à 20 mg jusqu'à 90 semaines, la diminutiondu C-LDL a été maintenue dans la fourchette de –12,1% à –21,3%.

L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation àl’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec larosuvastatine dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans letraitement de l’hypercholes­térolémie familiale homozygote, de ladyslipidémie (mixte) primaire combinée et dans la prévention des événementscar­diovasculaires (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usagepédiatri­que).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Après administration orale, les concentrations plasmatiques maximales derosuvastatine sont atteintes en 5 heures environ. La biodisponibilité absolueest approximativement de 20 %.

Distribution

La rosuvastatine est majoritairement captée par le foie, qui est l'organeprincipal de la synthèse du cholestérol et de la clairance de LDL-C. Le volumede distribution est d’environ 134 litres. Approximativement 90 % derosuvastatine sont liés aux protéines plasmatiques et principalement àl'albumine.

Biotransformation

La rosuvastatine subit un métabolisme limité (approximativement 10 %). Lesétudes de métabolisme in vitro utilisant des hépatocytes humains montrent quela rosuvastatine est un substrat mineur des cytochromes P450. Le CYP2C9 est leprincipal isoenzyme impliqué avec, dans une moindre mesure, le 2C19, le 3A4 etle 2D6. Les principaux métabolites identifiés sont les métabolitesN-desméthyl et lactone. Le métabolite N-desméthyl est approximativement 50 %moins actif que la rosuvastatine alors que la lactone est considérée commecliniquement inactive. La rosuvastatine est responsable de plus de 90 % del'activité inhibitrice de l’HMG-CoA réductase circulante

Élimination

Environ 90 % de la dose de rosuvastatine sont excrétés sous formeinchangée dans les selles (fraction absorbée et non absorbée de la substanceactive), le reste étant excrété dans les urines. Approximativement 5 % sontexcrétés sous forme inchangée dans les urines. La ½ vie d'élimination­plasmatique est d’environ 19 heures et n'augmente pas avec les fortes doses.La moyenne géométrique de la clairance plasmatique est approximativement de50 L/heure (coefficient de variation de 21,7 %).

Comme avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, le passagehépatique implique le transporteur membranaire OATP-C. Ce transporteur joue unrôle important dans l’élimination hépatique de la rosuvastatine.

Linéarité

L’exposition systémique à la rosuvastatine augmente en fonction de ladose. Il n’y a pas de changement des paramètres pharmacocinétiques aprèsune administration quotidienne répétée.

Populations particulières

Age et sexe : il n’y a pas d'effet clinique significatif de l’âge ou dusexe sur la pharmacocinétique de la rosuvastatine chez les adultes. Lapharmacocinétique de la rosuvastatine chez les enfants et les adolescents ayantune hypercholesté­rolémie familiale hétérozygote a été similaire à celledes adultes volontaires (voir « Population pédiatrique » ci-dessous).

Particularités ethniques : les études de pharmacocinétique montrent unemultiplication par 2 environ de l’ASC médiane et de la Cmax chez lesasiatiques (japonais, chinois, philippins, vietnamiens et coréens)compa­rativement aux caucasiens. Une augmentation de 1,3 de l’ASC médiane etde la Cmax a été montrée chez les indiens asiatiques. Une analyse depharmacocinétique de population n’a démontré aucune différencecli­niquement significative entre les populations caucasiennes et noires.

Insuffisance rénale : dans une étude incluant des patients avec différentsdegrés d’insuffisance rénale, une altération légère à modérée de lafonction rénale n’a pas d’effet sur les concentrations plasmatiques derosuvastatine ou de N-desméthyl. Cependant une insuffisance rénale sévère(clairance de la créatinine < 30 ml/min) entraîne une multiplication par3 des concentrations plasmatiques et une multiplication par 9 de laconcentration du métabolite N-desméthyl comparées à celles des volontairessains. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre de larosuvastatine chez les sujets hémodialysés étaient approximativement 50 %plus élevées que chez les volontaires sains.

Insuffisance hépatique : dans une étude avec des patients présentantdif­férents degrés d’insuffisance hépatique, il n’a pas été démontréd’augmen­tation des concentrations de rosuvastatine chez les sujets présentantun score de Child-Pugh de 7 ou inférieur. Cependant, chez deux sujetsprésentant des scores de Child-Pugh de 8 et 9, une augmentation del’exposition systémique au moins double de celle des sujets avec des scoresde Child-Pugh inférieurs a été observée. Il n’existe pas de données chezles sujets ayant un score de Child-Pugh supérieur à 9.

Polymorphisme génétique : la configuration des inhibiteurs de l'HMG-CoAréductase, dont la rosuvastatine, implique les transporteurs protéiquesOATP1B1 et BCRP. Chez les patients présentant un polymorphisme génétiqueSLCO1B1 (OATP1B1) et/ou ABCG2 (BCRP), il y a un risque d’augmentation del’exposition à la rosuvastatine. Les polymorphismes individuels SLCO1B1c.521CC et ABCG2 c.421AA sont associés à une exposition à la rosuvastatine(ASC) plus importante, par rapport aux génotypes SLCO1B1 c.521TT et ABCG2c.421CC. Ce génotypage spécifique n’est pas établi dans la pratiqueclinique ; néanmoins, chez les patients connus pour présenter ces types depolymorphismes, une dose quotidienne plus faible de rosuvastatine estrecommandée.

Population pédiatrique : deux études pharmacocinétiques avec larosuvastatine (prise sous forme de comprimés) conduites chez les patientspédia­triques, présentant une hypercholesté­rolémie familialehété­rozygote, âgés de 10 à 17 ans ou de 6 à 17 ans (214 patients autotal), ont montré que l’exposition des patients pédiatriques apparaîtcomparable ou inférieure à celle des patients adultes. L’exposition à larosuvastatine était prévisible en ce qui concerne la dose et le temps tout aulong des 2 ans.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques conventionnelles, de pharmacologie de sécurité,de génotoxicité et de carcinogénicité, n'ont pas mis en évidence de risquesparticuliers chez l'homme. Les tests spécifiques pour les effets hERG n'ont pasété évalués. Les effets indésirables non observés dans les étudescliniques, mais vus chez les animaux à des niveaux d'exposition similaires auxexpositions cliniques sont les suivants : dans les études de toxicité à dosesrépétées, des changements histopathologiques au niveau hépatiqueproba­blement dus à l'action pharmacologique de la rosuvastatine ont étéobservés chez la souris, le rat et dans une moindre mesure avec des effets surla vésicule biliaire chez le chien, mais pas chez le singe. En outre, unetoxicité testiculaire a été observée chez le singe, chez le chien à desdoses plus élevées.

Une toxicité de la reproduction a été évidente chez le rat, avec unediminution de la taille et du poids de la portée ainsi que du nombre de jeunessurvivants à des doses materno-toxiques lorsque l'exposition systémique étaitplusieurs fois supérieure aux doses thérapeutiques.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau du comprimé

Cellulose microcristalline, lactose monohydraté, crospovidone (type B),hyprolose, bicarbonate de sodium, stéarate de magnésium.

Pelliculage

Lactose monohydraté, hypromellose (6 cP), dioxyde de titane (E171),triacétine, oxyde de fer jaune (E172).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Blisters :

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

Flacons :

Ce médicament ne nécessite pas de conditions particulières deconservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

7, 14, 15, 20, 28, 30, 30 × 1, 42, 50, 50 × 1, 56, 60, 84, 90, 98, 100,100 × 1 comprimés pelliculés sous plaquettes (OPA/Al/PVC/A­luminium) ou(PVC/PVDC/A­luminium).

30, 100 comprimés pelliculés en flacon (PEHD) avec bouchon polypropylèneà vis et dessicant.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières pour l’élimination.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ALMUS FRANCE

211 AVENUE DES GRESILLONS

92230 GENNEVILLIERS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 738 0 3 : 30 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/PVDC/­Aluminium)

· 34009 300 738 1 0 : 90 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/PVDC/­Aluminium)

· 34009 300 738 7 3 : 30 comprimés pelliculés sous plaquette(OPA/Al/PVC/A­luminium)

· 34009 300 738 8 0 : 90 comprimés pelliculés sous plaquette(OPA/Al/PVC/A­luminium)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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