Résumé des caractéristiques - RYTHMODAN 100 mg, gélule
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
RYTHMODAN 100 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Disopyramide....................................................................................................................100,0 mg
Pour une gélule.
Excipient à effet notoire : lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement et prévention des récidives des troubles du rythmeventriculaires documentés, symptomatiques et invalidants, en l'absenceconfirmée d'altération de la fonction ventriculaire gauche et/ou decoronaropathie avérée. Il convient d'initier le traitement avec des posologiesfaibles et de pratiquer des contrôles ECG.
· Prévention des récidives des tachycardies supraventriculairesdocumentées lorsque la nécessité d'un traitement est établie et en l'absenced'altération de la fonction ventriculaire gauche.
· Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patientsporteurs de défibrillateurs implantables.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieToujours répartir en au moins 3 prises régulièrement espacées.
Chez l'adulte à fonctions rénale et hépatique normales
· Traitement d'attaque:
4 à 6 gélules par jour (400 à 600 mg);
· Traitement d'entretien:
La posologie d'entretien sera recherchée en abaissant progressivement ladose: ne pas descendre au-dessous d'une gélule toutes les 8 heures, depréférence toutes les 6 heures, soit 3 à 4 gélules par 24 heures(300 à 400 mg).
En cas d'insuffisance rénale
La posologie doit être réduite.
· Traitement d'attaque (1ère prise) jamais supérieur à 200 mg.
· Traitement d'entretien (prises ultérieures) selon la sévérité del'atteinte rénale:
o clairance de la créatinine > 50 ml/min, 400 mg/jour en 4 prises(1 gélule toutes les 6 heures);
o clairance de la créatinine entre 50 et 30 ml/min, 300 mg par jour en3 prises (1 gélule toutes les 8 heures);
o clairance de la créatinine entre 30 et 10 ml/min, 200 mg par jour en2 prises (1 gélule toutes les 12 heures);
o clairance de la créatinine < de 10 ml/min, 100 mg par jour en uneseule prise (1 gélule).
En cas d'insuffisance hépatique (cirrhose)
La posologie doit être réduite de 25 % (à titre indicatif) et adaptée enfonction de la surveillance électrocardiographique et, si possible, desconcentrations plasmatiques du disopyramide.
Population pédiatrique
Chez l’enfant, le disopyramide doit être utilisé en milieu spécialiséet sous stricte surveillance.
La dose journalière varie de 6 à 30 mg/kg/jour à diviser en 3 doseséquivalentes et à administrer à intervalles de temps réguliers (voirrubrique 5.1).
La réponse individuelle du patient et les concentrations plasmatiquesdoivent être surveillées et utilisées pour ajuster le schéma thérapeutiquesi nécessaire.
Mode d’administrationVoie orale.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité au disopyramide ou à l’un des excipients mentionnésà la rubrique 6.1.
· infarctus du myocarde (aigu ou ancien) sauf en cas de tachycardieventriculaire menaçant le pronostic vital;
· insuffisance cardiaque, quel que soit le trouble rythmique;
· bloc de branche gauche complet, bloc bifasciculaire, blocauriculoventriculaire du 2e et du 3e degré, dysfonctionnement sinusal etmaladie de l'oreillette, en l'absence d'appareillage;
· allongement de QT préexistant;
· glaucome, myasthénie, troubles urétroprostatiques, notammenthypertrophie prostatique (liés à l'activité anticholinergique dudisopyramide);
· association avec:
o les bêta-bloquants utilisés dans l'insuffisance cardiaque (carvédilol,bisoprolol, métoprolol, névibolol),
o les médicaments donnant des torsades de pointes:
§ les antiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine),
§ les antiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide,ibutilide),
§ et autres médicaments tels que: bépridil, cisapride, diphémanil,érythromycine IV, mizolastine, vincamine IV, spiramycine IV, moxifloxacine.
(voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en gardes spéciales D'autres antiarythmiques de classe I ont été testés dans un essairandomisé multicentrique en double aveugle (essai CAST) dans des troubles durythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chezdes sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et demoins de 2 ans. L'incidence de la mortalité et des arrêts cardiaquesrécupérés sous ces médicaments a été supérieure à celle observée dansle groupe contrôle sous placebo. |
Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n'existe pas d'essaicontrôlé mettant en évidence un effet bénéfique de ce médicament en termede survie ou de mort subite. |
La prise concomitante de ce médicament est déconseillée avec certainsantiparasitaires et neuroleptiques susceptibles de donner des torsades depointes, avec l'érythromycine (voie orale), la josamycine, la clarithromycineet la méthadone (voir rubrique 4.5).
Le disopyramide ne doit pas être administré aux patients atteints d’unglaucome. Chez les patients ayant des antécédents ou antécédents familiauxde glaucome, la pression intraoculaire doit être mesurée avant l’initiationdu traitement (voir rubriques 4.3 et 4.8).Ce médicament contient du lactose.Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant uneintolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome demalabsorption du glucose ou du galactose.
Précautions d'emploiEffet pro-arythmique
Le disopyramide, comme d'autres agents antiarythmiques, peut provoquer lasurvenue d'une forme plus sévère d'arythmie, augmenter la fréquence d'unearythmie préexistante ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variationspontanée du trouble du rythme propre au patient peut se révéler difficile àdistinguer d'une aggravation secondaire à l'administration du médicament.L'apparition d'extrasystoles ventriculaires plus nombreuses ou polymorphes doitfaire interrompre le traitement.
Antécédents d'insuffisance cardiaque
En raison de son action inotrope négative, le disopyramide sera prescritsous stricte surveillance de la fonction cardiaque chez les malades ayant desantécédents ou des symptômes faisant craindre le développement d'uneinsuffisance cardiaque.
Modifications électrocardiographiques
· Le disopyramide doit être administré avec précaution chez les maladesayant des anomalies préexistantes de la conduction.
· La survenue sous traitement d'un bloc auriculoventriculaire, d'un blocde branche complet permanent ou d'un bloc sino-auriculaire doit faire arrêterl'usage du disopyramide.
· Un élargissement de QRS et/ou un allongement de QT supérieur à 25 %des valeurs de base amènera à réduire la posologie.
En cas de modification de la posologie de disopyramide ou des traitementsassociés pouvant affecter la conduction cardiaque, les patients, notamment ceuxprésentant des anomalies de la conduction, seront étroitement surveillés parélectrocardiogrammes.
Perturbations électrolytiques
L'hypokaliémie, l'hyperkaliémie ou encore l'hypomagnésie peuvent favoriserles effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc êtrecorrigées avant l'administration de disopyramide.
Effets atropiniques
Lié aux propriétés anticholinergiques du disopyramide (voir rubrique 4.3),il existe un risque :
· d’hypertension oculaire chez les patients souffrant de glaucome àangle fermé,
· de rétention urinaire aiguë chez les patients avec une hypertrophieprostatique,
· d’aggravation d’une myasthénie.
Hypoglycémie
Etant donné le risque d'hypoglycémie pouvant aller jusqu'au coma, enparticulier chez les sujets âgés ou malnutris, les diabétiques traités et encas d'insuffisance rénale, la surveillance de la glycémie s'impose chez cespatients.
Porteurs de stimulateurs cardiaques
Prendre en compte la possibilité d'une élévation du seuil.
Sujet âgé
· Une surveillance des fonctions rénales et hépatiques s'impose du fait durisque de surdosage.
· Lié aux propriétés anticholinergiques du disopyramide, il y a unrisque, chez le sujet âgé, d’apparition de troubles cognitifs quinécessitent une surveillance médicale (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, la posologie du disopyramide doit êtreréduite et le rythme d'administration modifié (voir rubrique 4.2).
Insuffisance hépatique
La posologie du disopyramide doit être réduite en cas d'insuffisancehépatique (voir rubrique 4.2).
Iléus paralytique
Il existe un risque d’Iléus paralytique, survenant particulièrement chezles personnes âgées, dans un contexte d’utilisation concomitante avecd’autres médicaments anticholinergiques ou d’augmentation de laconcentration plasmatique du disopyramide (voir rubrique 4.4, 4.5 et 4.9).
Population pédiatrique
Dans cette population, la réponse du patient et les concentrationsplasmatiques doivent être surveillées et utilisées pour ajuster le schémathérapeutique si nécessaire. Les enfants ayant une insuffisance hépatiquepeuvent avoir un risque d’exposition accrue.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments atropiniques
Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuventadditionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement unerétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, unesécheresse de la bouche, etc…
Les divers médicaments atropiniques sont représentés par lesantidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiquesatropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi quela clozapine.
Médicaments bradycardisants
De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le casnotamment des antiarythmiques de classe Ia, des bêta-bloquants, de certainsantiarythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, desdigitaliques, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques… etc.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (cf.médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que labradycardie (cf. médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant del'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Iaet III, et certains neuroleptiques.
Pour l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formesadministrées par voie intraveineuses sont concernées par cetteinteraction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicamenttorsadogène est contre-indiquée en règle générale.
Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes, font exception àcette règle:
· des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sontseulement déconseillés avec les autres torsadogènes;
· les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sontégalement déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autrestorsadogènes.
Antiarythmiques
De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l'automatisme, de laconduction et de la contractilité cardiaques.
L'association d'antiarythmiques de classes différentes peut apporter uneffet thérapeutique bénéfique, mais s'avère le plus souvent très délicate,nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l'ECG.L'association d'antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone,disopyramide, quinidiniques, sotalol…) est contre-indiquée.
L'association d'antiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf casexceptionnels, en raison du risque accru d'effets indésirables cardiaques.
L'association à des médicaments ayant des propriétés inotropesnégatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conductionauriculo-ventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique etun contrôle de l'ECG.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,métoprolol, nébivolol)
Effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque.
+ Certains médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes: lesantiarythmiques de classe Ia (hydroquinidine, quinidine), les antiarythmiques declasse III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), le bépridil, lecisapride, le diphémanil, l'érythromycine IV, la mizolastine, la vincamine IV,la moxifloxacine, la spiramycine IV
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes(halofantrine, luméfantrine, pentamidine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements.
Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT etsurveillance ECG monitorée.
+ Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes (amisulpride,chlorpromazine, cyamemazine, droperidol, fluphenazine, haloperidol,levomepromazine, pimozide, pipamperone, pipotiazine, sertindole, sulpiride,sultopride, tiapride)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Clarithromycine, érythromycine (voie orale), josamycine
Risque de majoration des effets indésirables du disopyramide: hypoglycémiessévères, allongement de l'intervalle QT et troubles du rythme ventriculairegraves, notamment à type de torsade de pointes. Surveillance clinique,biologique et électrocardiographique régulière.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (phénytoïne, primidone,carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital)
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité del'antiarythmique, par augmentation de son métabolisme hépatique parl'inducteur. Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrationsplasmatiques; si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendantle traitement par l'inducteur et après son arrêt.
+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants,certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium,digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B parvoie IV)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade depointes. Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit etréaliser une surveillance clinique, électrolytique etélectrocardiographique
+ Esmolol
Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance cliniqueet ECG.
+ Rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité del'antiarythmique (augmentation de son métabolisme hépatique). Surveillanceclinique, ECG et éventuellement de la concentration plasmatique del'antiarythmique. Si besoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmiquependant le traitement par la rifampicine et après son arrêt (risque desurdosage en antiarythmique).
Associations à prendre en compte+ Atropine et autres substances atropiniques (les antidépresseursimipraminiques, les antihistaminiques H1 sédatifs, les antiparkinsoniensanticholinergiques, les antispasmodiques atropiniques, les neuroleptiquesphénothiaziniques)
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétentionurinaire, constipation, sécheresse de la bouche.
+ Pilocarpine
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants)
+ Bétâ-bloquants chez des patients porteurs de défibrillateursimplantables
La prévention des chocs cardiaques électriques chez les patients porteursde défibrillateurs implantables reste un cas particulier où l'utilisation desbêtabloquants en association avec le disopyramide peut être envisagée, dansla mesure où cette indication n'est envisagée que dans des cas exceptionnelsen milieu hospitalier spécialisé.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser ledisopyramide au cours de la grossesse. En effet bien que les études réaliséeschez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet malformatif ou fœtotoxique,les données cliniques sont insuffisantes.
Cependant, en cas d'administration en fin de grossesse tenir compte du faitqu'un effet ocytocique a été rapporté.
AllaitementLe disopyramide et son métabolite actif passent dans le lait maternel.Compte tenu de la survenue possible d'effets indésirables pour le nouveau-né,l'allaitement est déconseillé en cas de traitement chronique par cemédicament.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sur la base de ses propriétés pharmacodynamiques, pharmacocinétiques etdes données de pharmacovigilance, le disopyramide peut être responsable d'uneaggravation d'un trouble du rythme cardiaque préexistant ou de la survenue denouveaux troubles du rythme (voir rubrique 4.8). Il est également susceptibled'entraîner des troubles de la vision (troubles de l'accommodation, diplopie),des sensations vertigineuses et des hypoglycémies (voir rubrique 4.8) exerçantune influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliserdes machines. Les patients doivent donc être informés de ces risques. De plus,il est rappelé que les troubles du rythme pouvant entraîner une défaillancedu système cardio-vasculaire imposent de prendre un avis spécialisé surl'aptitude à conduire des véhicules.
4.8. Effets indésirables
Cardiaques (voir rubrique 4.4)· Comme tous les antiarythmiques, le disopyramide peut entraînerl'aggravation ou l'apparition de troubles du rythme ventriculaire (tachycardieventriculaire, fibrillation ventriculaire, torsades de pointes). Le disopyramideaugmente l'intervalle QT et peut être responsable de torsades de pointes. Cesaccidents sont favorisés par une hypokaliémie et/ou l'association à d'autresantiarythmiques et/ou une cardiopathie sévère et/ou un allongement del'espace QT.
· Des troubles de la conduction cardiaque peuvent survenir: élargissementde QRS, bloc sino-auriculaire, blocs auriculoventriculaires et/ouintraventriculaires (voir rubrique 4.4).
· Des poussées d'insuffisance cardiaque, voire des états de choccardiogénique, ont également été décrits, en particulier chez des maladesatteints de cardiopathie sévère. Le bas débit qui en résulte peut provoquerune insuffisance rénale et/ou une insuffisance hépatique aiguë simulant unehépatite aiguë cytolytique.
Autres effets indésirables· De type atropinique:
o urinaires: dysurie, rétention aiguë d'urine, notamment en casd'hypertrophie prostatique (voir rubrique 4.3);
o visuels: troubles de l'accommodation, diplopie, glaucome;
o digestifs: sécheresse de la bouche, constipation;
o troubles psychiatriques ;
o troubles cognitifs.
· Epigastralgies, nausées, vomissements, anorexie, diarrhée.
· Impuissance.
· Rarement: hypoglycémie pouvant aller jusqu'au coma (voir rubrique 4.4),sensation vertigineuse.
· Exceptionnellement: ictère cholestatique, céphalée, rash, neutropénie,agranulocytose, réaction de type anaphylactique avec urticaire, angio-œdème(essentiellement avec la forme orale) et parfois choc (essentiellement avec laforme IV).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Un surdosage thérapeutique se traduit par des troublesélectrocardiographiques, tels que: allongement de l'espace QT, annonciateurd'autres troubles du rythme, avec à l'extrême des torsades de pointesentraînant des syncopes à répétition, élargissement du QRS, blocauriculo-ventriculaire de degré variable.
Les signes cliniques d'une intoxication peuvent comporter:
· une mydriase bilatérale (évocatrice);
· une hypotension artérielle, voire choc;
· un arrêt cardiaque par bloc intraventriculaire ou asystolie;
· des troubles respiratoires;
· un coma profond avec mydriase bilatérale en cas d'intoxicationmassive
· un iléus paralytique.
A part les dérivés de la prostigmine qui peuvent être utilisés pourtraiter les effets atropiniques, il n'existe pas d'antidote spécifique dudisopyramide.
Le traitement d'une intoxication aiguë doit être mené en unité de soinsintensifs sous surveillance cardiaque permanente. Le traitement symptomatiquepeut comporter:
· lavage gastrique précoce puis administration de charbon activé par voieorale ou sonde gastrique,
· administration IV d'isoprénaline et/ou d'autres vasopresseurs et/oud'agents inotropes positifs,
· si nécessaire: perfusion de lactate et/ou magnésium, assistanceélectro-systolique, cardioversion par choc électrique externe, mise en placed'un ballon de contre-pulsion intra-aortique, assistance respiratoire,
· le disopyramide est peu dialysable, cependant une hémodialyse peut êtreréalisée pour diminuer les taux sériques de disopyramide.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIARYTHMIQUE Classe I a, code ATC :C01BA03.
(Système cardiovasculaire).
Antiarythmique de la classe Ia de Vaughan Williams. Le disopyramide est uninhibiteur des canaux sodiques à effet stabilisant de membrane.
Propriétés électrophysiologiques et antiarythmiquesLe disopyramide est actif sur divers modèles expérimentaux d'arythmiesauriculaires et ventriculaires, ischémiques ou non.
En électrophysiologie cellulaire, ses effets comportent:
· une diminution de la vitesse de dépolarisation et de l'amplitude dupotentiel d'action (phase 0),
· un allongement de la durée du potentiel d'action,
· une diminution de l'automaticité, de la vitesse de dépolarisation lentespontanée (phase 4),
· un allongement de la période réfractaire effective à l'étageauriculaire et ventriculaire.
En électrophysiologie clinique:
· l'automaticité du sinus est peu modifiée (sauf en cas d'atropinisationou de maladie du sinus),
· l'effet sur la conduction dans le nœud auriculo-ventriculaire dépend dutonus vagal; généralement la conduction est peu modifiée à ce niveau,
· la conduction est ralentie dans le faisceau de HIS et le réseau dePurkinje;
· la conduction est également ralentie dans les voies de conductionaccessoire du syndrome de Wolff Parkinson-White (si les conductions antérogradeet rétrograde sont ralenties, l'effet prédomine sur la conductionrétrograde).
Propriétés hémodynamiquesLe disopyramide:
· augmente les résistances périphériques,
· modifie peu la fréquence cardiaque et la pression artérielle,
· possède un effet inotrope négatif pouvant être marqué à fortes doseset/ou en cas d'insuffisance cardiaque pré-existante.
Autres propriétés pharmacologiquesLe disopyramide:
· est anesthésique local,
· est un atropinique;
· n'a pas d'effet alpha ou bêta-bloquant;
· a une action anticholinergique (à l'origine d'effets indésirables);
· a un léger effet hypoglycémiant.
Population pédiatriqueAucune étude contrôlée n'a été réalisée dans cette population.
Une étude non contrôlée a évalué les effets électrophysiologiques dudisopyramide chez 14 enfants âgés de 7 mois à 14 ans atteints decardiopathie congénitale. Une dose intraveineuse unique de phosphate dedisopyramide a été administrée (2 mg/kg, maximum 50 mg). Des prolongationssignificatives des périodes réfractaires atriale et du nœudauriculo-ventriculaire (AV), ainsi qu’une prolongation significative del'intervalle His-ventricule (HV) ont été rapportées. Aucun effet indésirablen'a été signalé.
Dans une autre étude réalisée chez 15 patients âgés de 9 jours à14 ans souffrant d'arythmie, le disopyramide a été initié par voie orale àune dose de 3 à 6 mg/kg, puis la dose a été augmentée après 48 heuresjusqu'à ce que la concentration plasmatique de disopyramide pré-dose soit >2 mg/L. La dose de disopyramide nécessaire pour atteindre une concentrationplasmatique comprise dans l'intervalle thérapeutique a varié de 3 mg/kg à36 mg/kg, la dose nécessaire la plus élevée ayant été observée chez lepatient le plus jeune. Sept sujets sur quinze (46 %) ont obtenu un contrôle deleur arythmie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La biodisponibilité du disopyramide est de 90 à 100 % de la doseadministrée par voie orale. Après prise de 200 mg chez le sujet sain, laconcentration plasmatique maximale, en moyenne de 3 µg/ml (2,5 à3,5 µg/ml) est obtenue 1 à 2 heures après l'ingestion.
Chez l'insuffisant rénal, la concentration maximale, pour la même quantitéingérée, est de 3,6 ± 1,2 µg/ml, 3,8 ± 2,2 heures aprèsl'ingestion.
La demi-vie plasmatique est de 4,4 à 8,2 heures chez le sujet sain et de17 ± 5 heures chez l'insuffisant rénal.
Le volume apparent de distribution est de 0,5 à 1 l/kg. Dans le plasma, ledisopyramide se lie principalement et de façon saturable àl'alpha-1-glycoprotéine acide (30 à 40 % chez l'adulte). Sa fraction librepeut varier en fonction des concentrations de disopyramide et de celles de saprotéine de liaison.
Le métabolite principal du disopyramide est le N-mono-déalkyl-disopyramide,issu d'une déalkylation hépatique de l'amine tertiaire de la chaînelatérale. Il possède une activité antiarythmique et des effetsanticholinergiques.
Compte-tenu des données actuellement disponibles, le disopyramide seraitprincipalement métabolisé au niveau du foie par le cytochrome CYP3A.
L'élimination est à la fois urinaire et fécale (respectivement 80 –90 % et 10 – 20 %). La quantité éliminée dans les urines en 24 heuresest le 1/3 de la dose ingérée et constituée pour 70 % par du disopyramidelibre et pour 30 % par un métabolite (N-mono-déalkyl-disopyramide). Cespourcentages sont inversés pour l'élimination fécale.
La demi-vie d'élimination du disopyramide est de 4,4 à 7,8 heures chez levolontaire sain mais elle peut se prolonger jusqu'à 15 heures chez lespatients alités porteurs de cardiopathies.
Population pédiatriqueDans la population pédiatrique, une clairance plasmatique plus élevée etune demi-vie plus courte que chez les adultes ont été observées. Cecipourrait s'expliquer par une clairance métabolique plus élevée dans lapopulation pédiatrique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Amidon de maïs, lactose, stéarate de magnésium, talc.
Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane(E171), oxyde de fer jaune (E172), indigotine (E132).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
40 gélules sous plaquettes thermoformées en chlorure de polyvinyle.
40 gélules en flacon (verre) fermé par une cape en polyéthylène.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
CHEPLAPHARM ARZNEIMITTEL GMBH
ZIEGELHOF 24
17489 GREIFSWALD
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 309 354 5 3 : 40 gélules sous plaquette thermoformée(PVC/Aluminium).
· 34009 324 664 1 2 : 40 gélules en flacon (verre).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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