Résumé des caractéristiques - SANDOSTATINE L.P. 20 mg, poudre et solvant pour suspension injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
SANDOSTATINE L.P. 20 mg, poudre et solvant pour suspension injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un flacon contient 20 mg d’octréotide (sous forme d’acétated’octréotide)
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre et solvant pour suspension injectable
Poudre : blanche à blanche avec des nuances jaunâtres.
Solvant : solution limpide, incolore à légèrement jaune ou brun
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l’acromégalie chez les patients pour lesquels la chirurgieest inadaptée ou inefficace, ou pendant la période transitoire précédant lacomplète efficacité de la radiothérapie (voir rubrique 4.2).
Traitement des patients avec des symptômes associés aux tumeurs endocrinesgastro-entéro-pancréatiques fonctionnelles, par exemple les tumeurscarcinoïdes avec signe(s) clinique(s) d'un syndrome carcinoïde (voirrubrique 5.1).
Traitement des patients atteints de tumeurs neuroendocrines avancées del’intestin moyen ou de localisation primitive inconnue lorsque les sitesprimitifs ne correspondant pas à l’intestin moyen ont été exclus.
Traitement des adénomes thyréotropes :
· lorsque la sécrétion n’est pas normalisée après chirurgie et/ouradiothérapie ;
· chez les patients ne relevant pas d’un traitement chirurgical ;
· chez les patients irradiés, en attente de l’efficacité de laradiothérapie.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAcromégalie
Il est recommandé de débuter le traitement par Sandostatine L.P. à laposologie de 20 mg toutes les 4 semaines pendant 3 mois. Chez les patientssous traitement par Sandostatine par voie sous-cutanée (s.c.), le traitementavec Sandostatine L.P. peut être initié le lendemain de la dernièreadministration de Sandostatine s.c. L'ajustement de la dose sera basée sur lestaux sériques de l’hormone de croissance (GH) et de l’insuline-like growthfactor IGF-1, encore appelée Somatomédine C, ainsi que sur les symptômescliniques.
Si après 3 mois de traitement, les symptômes cliniques et les tauxhormonaux (GH ; IGF-1) ne sont pas complètement contrôlés (concentration deGH toujours > 2,5 microgrammes/L), la dose de Sandostatine L.P. peut êtreaugmentée à 30 mg administrée toutes les 4 semaines. Si trois mois plustard, les concentrations de GH, IGF-1 et/ou les symptômes cliniques sontinsuffisamment contrôlées par l'administration de 30 mg de Sandostatine L.P.,la dose pourra être augmentée à 40 mg toutes les 4 semaines.
Chez les patients dont le taux de GH se maintient, toujours, au-dessous de1 microgramme/L, dont le taux d’IGF-1 est normalisé et chez qui lesprincipaux signes/symptômes réversibles de l'acromégalie ont disparu après3 mois de traitement à la dose de 20 mg, il est possible de réduire la doseà 10 mg de Sandostatine L.P. toutes les 4 semaines.
Néanmoins, chez ces patients qui reçoivent de faibles doses de SandostatineL.P., une surveillance stricte des valeurs sériques de GH et d’IGF-1 et dessignes / symptômes cliniques est recommandée.
Pour les patients qui sont traités par une dose stable de Sandostatine L.P.,un dosage des taux de GH et d'IGF-1 doit être réalisé tous les 6 mois.
Tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques
Traitement des patients présentant des symptômes associés aux tumeursneuroendocrines gastro-entéro-pancréatiques fonctionnelles
Il est recommandé de débuter le traitement par Sandostatine L.P. à laposologie de 20 mg toutes les 4 semaines. Chez les patients sous traitementpar Sandostatine par voie sous-cutanée (s.c.), l’administration deSandostatine (s.c.) doit être poursuivie, à la même posologie efficace queprécédemment, pendant les 2 semaines qui suivent la première injection deSandostatine L.P..
Chez les patients dont les symptômes et les marqueurs biologiques sont biencontrôlés après 3 mois de traitement, la posologie peut être réduite à10 mg de Sandostatine L.P. toutes les 4 semaines.
Chez les patients dont les symptômes ne sont que partiellement contrôlésaprès 3 mois de traitement, la posologie peut être augmentée à 30 mg deSandostatine L.P. toutes les 4 semaines.
Durant les périodes où les symptômes liés aux tumeurs neuroendocrinesgastro-entéro-pancréatiques pourraient s’aggraver pendant le traitement parSandostatine L.P., il est recommandé d’administrer simultanémentSandostatine par voie sous-cutanée à la dose qui était pratiquée avantl’instauration du traitement par Sandostatine L.P. Cela peut se produireprincipalement au cours des 2 premiers mois de traitement jusqu’àl’atteinte des concentrations thérapeutiques efficaces d’octréotide.
Traitement des patients atteints de tumeurs neuroendocrines avancées del’intestin moyen ou de localisation primitive inconnue lorsque les sitesprimitifs ne correspondant pas à l’intestin moyen ont été exclus.
La dose recommandée de Sandostatine L.P. est de 30 mg toutes les4 semaines (voir rubrique 5.1). Le traitement par Sandostatine L.P. dans le butde contrôler la tumeur doit être poursuivi en l’absence de progressiontumorale.
Adénomes thyréotropes
Le traitement par Sandostatine L.P. doit débuter à la posologie de 20 mgtoutes les 4 semaines pendant 3 mois avant d'envisager une adaptationposologique. La dose sera adaptée en fonction de la réponse de la TSH et deshormones thyroïdiennes.
Insuffisance rénale
L’insuffisance rénale n’a pas modifié l’aire sous la courbe (ASC) del’octréotide quand Sandostatine est administrée par voie sous-cutanée. Iln’est donc pas nécessaire d'ajuster la dose de Sandostatine L.P.
Insuffisance hépatique
Lors d’une étude réalisée avec Sandostatine administrée par voiesous-cutanée et par voie intraveineuse, il a été montré que la capacitéd’élimination pouvait être réduite chez les patients atteints de cirrhose,mais pas chez les patients atteints de stéatose hépatique. Dans certains cas,un ajustement de la dose pourrait être nécessaire chez des patientsprésentant une insuffisance hépatique.
Population âgée
Dans une étude réalisée avec Sandostatine administrée par voiesous-cutanée, aucun ajustement de la dose n’a été nécessaire chez dessujets âgés de 65 ans et plus. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’adapterla dose de Sandostatine L.P. chez ces patients.
Population pédiatrique
Les données relatives à l'utilisation de Sandostatine L.P. chez l’enfantsont limitées.
Mode d’administrationSandostatine L.P. doit être exclusivement administrée par injectionintramusculaire profonde. En cas d'administrations intramusculaires répétées,les injections doivent être effectuées alternativement dans le muscle fessierdroit et gauche (voir rubrique 6.6).
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité connue à la substance active ou à l'un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Générales
Les adénomes hypophysaires somatotropes peuvent parfois augmenter de volume,entraînant des complications sévères (par exemple une altération du champvisuel). Il est donc important de surveiller attentivement tous les patients. Encas d’augmentation de volume de l’adénome, des alternatives thérapeutiquesdevraient être envisagées.
Les bénéfices thérapeutiques d’une diminution du taux de l’hormone decroissance (GH) et de la normalisation des taux d’IGF-1 chez les patientesacromégales sont susceptibles de restaurer la fertilité. Il est doncconseillé aux femmes en âge de procréer d’utiliser un moyen decontraception adéquat durant un traitement par octréotide (voirrubrique 4.6).
Un suivi de la fonction thyroïdienne doit être réalisé chez les patientstraités au long cours par octréotide.
Un suivi de la fonction hépatique doit être réalisé au cours dutraitement par octréotide.
Effets cardiovasculaires
Des cas fréquents de bradycardie ont été rapportés. Une adaptationposologique de médicaments tels que les bêta-bloquants, les inhibiteurscalciques ou les substances agissant sur l’équilibre hydro-électrolytiquepeut être nécessaire (voir rubrique 4.5).
Vésicule biliaire et réactions associées
La cholélithiase est un événement très fréquent au cours du traitementpar Sandostatine et peut être associée à une cholécystite et à unedilatation des voies biliaires (voir rubrique 4.8).
De plus, après commercialisation, des cas de cholangites ont étérapportés comme une complication de la cholélithiase chez les patients prenantSandostatine LP.
Il est recommandé d’effectuer une échographie de la vésicule biliaireavant l’initiation du traitement par Sandostatine L.P. puis tous les 6 moisenviron pendant le traitement.
Métabolisme du glucose
Sandostatine L.P. peut altérer la glycorégulation en raison de son actioninhibitrice sur les sécrétions de GH, glucagon et insuline. La tolérance auglucose en post-prandial peut être perturbée. Comme cela a été rapportéavec Sandostatine s.c. dans certains cas, une hyperglycémie persistante peutrésulter d’une administration chronique. Des cas d'hypoglycémie ontégalement été rapportés.
Sandostatine L.P. peut interférer avec le métabolisme du glucose etréduire les besoins en insuline chez le diabétique de type 1. Chez lespatients non diabétiques et les patients présentant un diabète de type2 avec des réserves en insuline partiellement intactes, l’administration deSandostatine s.c. pourrait augmenter la glycémie post-prandiale. Ainsi, il estrecommandé de suivre régulièrement la glycémie et le traitementantidiabétique.
Chez les patients ayant un insulinome, l’octréotide peut augmenterl’intensité et la durée de l’hypoglycémie. Ceci s’explique par le faitque l’octréotide inhibe de manière plus importante la sécrétion de la GHet du glucagon que celle de l’insuline, et que la durée de son actioninhibitrice est plus courte sur l’insuline. Ces patients doivent êtreétroitement surveillés.
Nutrition
Chez certains patients, l’octréotide peut diminuer l’absorption deslipides alimentaires.
Chez certains patients traités avec l’octréotide, une diminution du tauxde vitamine B12 et un test de Schilling anormal ont été observés. Il estrecommandé de contrôler le taux de vitamine B12 pendant le traitement parSandostatine L.P. chez les patients ayant des antécédents de carence envitamine B12.
Fonction pancréatique
Une insuffisance pancréatique exocrine (IPE) a été observée chez certainspatients recevant un traitement par l'octréotide pour des tumeursneuroendocrines gastroentéropancréatiques. Les symptômes de l’IPE peuventinclure une stéatorrhée, des selles molles, des ballonnements abdominaux etune perte de poids. Un dépistage et un traitement approprié de l’IPEconformément aux directives cliniques doivent être envisagés chez lespatients symptomatiques.
Teneur en sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon,c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Une adaptation posologique de médicaments tels que les bêta-bloquants, lesinhibiteurs calciques ou les substances agissant sur l’équilibrehydro-électrolytique peut être nécessaire lorsqu’ils sont administrés enmême temps que Sandostatine L.P. (voir rubrique 4.4).
Des adaptations posologiques de l’insuline et des antidiabétiques peuventêtre nécessaires en cas d'administration concomitante de Sandostatine L.P.(voir rubrique 4.4).
Il a été montré que l’octréotide réduit l’absorption intestinale dela ciclosporine et retarde celle de la cimétidine.
L’administration concomitante d’octréotide et de bromocriptine augmentela biodisponibilité de cette dernière.
Des données limitées de la littérature, indiquent que les analogues de lasomatostatine pourraient diminuer la clairance métabolique des substancesmétabolisées par le cytochrome P450, ce qui pourrait être lié àl’inhibition de l’hormone de croissance. Comme on ne peut exclure quel’octréotide puisse avoir cet effet, les médicaments métabolisésprincipalement par le CYP3A4 et possédant un faible index thérapeutique (ex :quinidine, terfénadine) doivent être utilisés avec prudence.
Association avec des analogues de la somatostatine radioactifsLa somatostatine et ses analogues tels que l'octréotide se lient de manièrecompétitive aux récepteurs de la somatostatine et peuvent interférer avecl'efficacité des analogues de la somatostatine radioactifs. L'administration deSandostatine LP doit être évitée pendant au moins 4 semaines avantl'administration de lutécium (177Lu) oxodotréotide, un produitradiopharmaceutique se liant aux récepteurs de la somatostatine. Sinécessaire, les patients peuvent être traités par des analogues de lasomatostatine de courte durée d'action jusqu'à 24 heures avantl'administration de lutécium (177Lu) oxodotréotide.
Après l'administration de lutécium (177Lu) oxodotréotide, le traitementpar Sandostatine LP peut être repris dans les 4 à 24 heures et doit être ànouveau interrompu 4 semaines avant la prochaine administration de lutécium(177Lu) oxodotréotide.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes données sur l’exposition de la femme enceinte à l’octréotide sontlimitées (moins de 300 grossesses), et dans environ un tiers de ces cas lesdonnées sur l’issue des grossesses ne sont pas connues. La majorité desrapports a été reçue après la commercialisation de l’octréotide et plusde la moitié des expositions à l’octréotide pendant la grossesse a étérapportée chez des patientes acromégales. La plupart des patientes avaientété exposées à l’octréotide pendant le premier trimestre de la grossesse,à des doses comprises entre 100 et 1200 microgrammes/jour de Sandostatines.c. ou entre 10 et 40 mg/mois de Sandostatine L.P. Des anomaliescongénitales ont été rapportées dans environ 4% des cas de grossesse dontl’issue est connue sans qu’aucun lien de causalité n’ait été établiavec la prise d’octréotide.
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d'effetsdélétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Par précaution, il est préférable de ne pas utiliser Sandostatine L.P. aucours de la grossesse (voir rubrique 4.4).
AllaitementOn ne sait pas si l'octréotide est excrété dans le lait maternel. Desétudes chez l’animal ont montré que l’octréotide est excrété dans lelait maternel. Au cours du traitement par Sandostatine L.P., les patientes nedoivent pas allaiter.
FertilitéOn ne sait pas si l'octréotide a un effet sur la fertilité humaine. Unedescente tardive des testicules a été observée chez les descendants mâlesdes femelles traitées durant la grossesse et l’allaitement. Cependant,l'octréotide n’a pas altéré la fertilité des rats mâle et femelletraités à des doses allant jusqu'à 1 mg/kg de poids corporel/jour (voirrubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sandostatine L.P. n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients devront êtreincités à la prudence s’ils conduisent des véhicules ou utilisent desmachines s’ils ressentent des sensations vertigineuses, de l'asthénie/de lafatigue ou des céphalées au cours d’un traitement par Sandostatine L.P.
4.8. Effets indésirables
Synthèse du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avecl’octréotide sont des troubles gastro-intestinaux, des troubles du systèmenerveux, des troubles hépato-biliaires, et des troubles nutritionnels et dumétabolisme.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les étudescliniques avec l'octréotide étaient : diarrhées, douleurs abdominales,nausées, flatulences, céphalées, cholélithiase, hyperglycémie etconstipation. D'autres effets indésirables ont été fréquemment rapportéscomme des sensations vertigineuses, des douleurs localisées, des bouesbiliaires, des dysfonctionnements thyroïdiens (par ex. : diminution de la TSH,diminution de la T4 totale et diminution de la T4 libre), des selles molles, uneintolérance au glucose, des vomissements, une asthénie et unehypoglycémie.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables listés dans le Tableau 1, ci-dessous ont étérapportés lors des études cliniques avec l’octréotide.
Les effets indésirables (tableau 1) sont classés par ordre décroissant defréquence selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent(≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100), rare(≥1/10 000 et <1/1 000) et très rare (< 1/10 000), incluant les casisolés. Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirablessont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 1 Effets indésirables rapportés au cours des essais cliniques
Affections gastro-intestinales | |
Très fréquent : | Diarrhée, douleurs abdominales, nausées, constipation, flatulences. |
Fréquent : | Dyspepsie, vomissements, ballonnements, stéatorrhée, selles molles,décoloration des selles |
Affections du système nerveux | |
Très fréquent : | Céphalées. |
Fréquent : | Sensation vertigineuse. |
Affections endocriniennes | |
Fréquent : | Hypothyroïdie, dysthyroïdie (par ex : diminution de la TSH, diminution dela T4 totale et diminution de la T4 libre) |
Affections hépatobiliaires | |
Très fréquent : | Cholélithiase. |
Fréquent : | Cholécystite, boue biliaire, hyperbilirubinémie. |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Très fréquent : | Hyperglycémie. |
Fréquent : | Hypoglycémie, altération de la tolérance au glucose, anorexie. |
Peu fréquent : | Déshydratation. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Très fréquent : | Réactions au site d'injection. |
Fréquent : | Asthénie. |
Investigations | |
Fréquent : | Elévation du taux des transaminases. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent : | Prurit, rash, alopécie. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Fréquent : | Dyspnée. |
Affections cardiaques | |
Fréquent : | Bradycardie. |
Peu fréquent : | Tachycardie. |
Post-commercialisation
Les effets indésirables listés dans le Tableau 2 ont été rapportésspontanément et il n’est pas toujours possible d’évaluer leur fréquenceou la relation de cause à effet avec l’exposition au médicament.
Tableau 2 Effets indésirables issus de la notification spontanée
Affections hématologiques et du système lymphatique Thrombocytopénie |
Affections du système immunitaire |
Anaphylaxie, allergie/réactions d’hypersensibilité. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Urticaire. |
Affections hépatobiliaires |
Pancréatite aiguë, hépatite aiguë sans cholestase, hépatitecholestatique, cholestase, ictère, ictère cholestatique. |
Affections cardiaques |
Arythmies |
Investigations |
Élévation du taux de phosphatases alcalines, élévation du taux degamma-glutamyltransférase. |
Vésicule biliaire et réactions associées
Il a été démontré que les analogues de la somatostatine inhibent lacontractilité vésiculaire et diminuent la sécrétion biliaire, ce qui peutentraîner des anomalies vésiculaire ou la formation de boue biliaire (ousludge). Le développement de calculs biliaires a été rapporté chez 15 à30% des patients traités à long terme par Sandostatine s.c.. L'incidence dansla population générale (âgée de 40 à 60 ans) est d'environ 5 à 20%.L'exposition à long terme à Sandostatine LP de patients atteintsd'acromégalie ou de tumeurs gastro-entéro-pancréatiques suggère que letraitement par Sandostatine LP n'augmente pas l'incidence de la formation decalculs biliaires, comparé au traitement par Sandostatine s.c.. Les calculsbiliaires sont généralement asymptomatiques. S’ils deviennentsymptomatiques, ils doivent être traités soit par une thérapie de dissolutionavec des acides biliaires, soit par chirurgie.
Affections gastro-intestinales
Dans de rares cas, les effets indésirables gastro-intestinaux peuventévoquer une occlusion intestinale aiguë avec distension abdominaleprogressive, douleur épigastrique sévère, sensibilité et défenseabdominales.
En général, la fréquence des événements gastro-intestinaux décroîtprogressivement au cours du traitement.
Hypersensibilité et réactions anaphylactiques
Une hypersensibilité et des réactions allergiques ont été rapportées aucours de l'expérience post-commercialisation. Lorsque ceux-ci se produisent,ils affectent principalement la peau, rarement la bouche et les voiesrespiratoires. Des cas isolés de choc anaphylactique ont été signalés.
Réactions au site d'injection
Des réactions au site d'injection, notamment douleur, rougeur, hémorragie,prurit, œdème ou induration, ont été fréquemment rapportées chez lespatients recevant un traitement par Sandostatine L.P. Cependant, cesévénements n'ont pas nécessité d’intervention médicale dans la majoritédes cas.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Bien que l’excrétion de graisses dans les selles puisse être augmentée,il n’y a pas de preuve à ce jour que le traitement au long cours parl’octréotide puisse conduire à une carence nutritionnelle parmalabsorption.
Enzymes pancréatiques
Dans de très rares cas, des pancréatites aiguës ont été rapportées dansles premières heures ou les premiers jours du traitement par Sandostatine s.c.et se sont résolues à l’arrêt du traitement. Par ailleurs, des cas depancréatites dues à une lithiase biliaire ont été rapportés chez despatients traités au long cours par Sandostatine s.c.
Affections cardiaques
La bradycardie est un effet indésirable fréquent avec les analogues de lasomatostatine. Chez des patients atteints d’acromégalie et de syndromescarcinoïdes, des modifications de l’ECG, telles que : allongement del’intervalle QT, déviation axiale, repolarisation précoce, microvoltage,transition R/S, onde R précoce et modifications non spécifiques du segmentST-T ont été observés. La relation entre ces événements et le traitementpar acétate d’octréotide n’a cependant pas été établie car de nombreuxpatients présentaient des pathologies cardiaques associées (voirrubrique 4.4).
Thrombocytopénie
Une thrombocytopénie a été rapportée au cours de l’expériencepost-commercialisation, en particulier pendant le traitement par Sandostatine(i.v.) chez des patients atteints de cirrhose du foie et pendant le traitementpar Sandostatine LP. La thrombocytopénie est réversible après l'arrêt dutraitement.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
Un nombre limité de surdosages accidentels avec Sandostatine L.P. a étérapporté. La dose allait de 100 mg à 163 mg/mois de Sandostatine L.P. Leseul effet indésirable rapporté a été des bouffées de chaleur.
Des cas de patients atteints de cancer recevant des doses de SandostatineL.P. allant jusqu’à 60 mg/mois et jusqu’à 90 mg toutes les 2 semainesont été rapportés. Ces doses ont été en général bien tolérées.Cependant les effets indésirables suivants ont été rapportés : mictionsfréquentes, fatigue, dépression, anxiété et altération de laconcentration.
La prise en charge du surdosage est symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Somatostatine et analogues, code ATC :H01CB02.
L’octréotide est un octapeptidique de synthèse, dérivant de lasomatostatine naturelle, possédant les mêmes effets pharmacologiques et dontla durée d'action est nettement prolongée.
Il inhibe l'augmentation pathologique de la sécrétion de l'hormone decroissance (GH) ainsi que de peptides et de la sérotonine produits par lesystème endocrinien gastro-entéro-pancréatique (GEP).
Chez l'animal, l’octréotide est, par rapport à la somatostatine, uninhibiteur plus puissant de la sécrétion de GH, de glucagon et d'insuline,avec une plus grande sélectivité pour l’inhibition de la GH et duglucagon.
Chez le sujet sain, il a été constaté que l’octréotide, comme lasomatostatine inhibait :
· la libération de la GH stimulée par l'arginine, par l'exercice ou parl'hypoglycémie induite par l'insuline ;
· la libération post-prandiale d'insuline, de glucagon, de gastrine etd'autres peptides du système endocrinien GEP, de même que la libérationd'insuline et de glucagon provoquée par l'arginine ;
· la libération d'hormone thyréotrope (TSH) induite par la TRH.
Contrairement à la somatostatine, l'octréotide inhibe la sécrétion de GHpréférentiellement à celle de l'insuline et son administration n'est passuivie d'un rebond de sécrétion hormonale (c-à-d. de GH chez lesacromégales).
Chez les patient acromégales, Sandostatine L.P., une forme galénique del'octréotide permettant l'administration répétée toutes les 4 semaines,permet d'obtenir des concentrations sériques thérapeutiques et stablesd'octréotide entraînant une baisse constante de la GH et une normalisation desconcentrations sériques d'IGF-1, chez la majorité des patients.
Chez la plupart des patients, Sandostatine L.P. réduit significativement lessymptômes cliniques de la maladie tels que : céphalées, transpiration,paresthésie, fatigue, douleur ostéo-articulaire et syndrome du canal carpien.Chez les patients acromégales non traités auparavant ayant un adénomehypophysaire somatotrope, Sandostatine L.P. permet une réduction du volumetumoral supérieure à 20% pour une proportion significative depatients (50%).
Chez certains patients présentant un adénome hypophysaire somatotrope,Sandostatine L.P. peut entraîner une diminution du volume tumoral (avantl'intervention chirurgicale). Toutefois, l'intervention chirurgicale ne doit pasêtre retardée.
Chez les patients atteints de tumeurs endocrinesgastro-entéro-pancréatiques fonctionnelles, Sandostatine L.P. assure uncontrôle continu des symptômes liés à l’affection sous-jacente.
Les effets de l’octréotide dans les différents types de tumeursgastro-entéro-pancréatiques sont les suivants :
Tumeurs carcinoïdes
L’administration d’octréotide peut entraîner une amélioration dessymptômes, notamment des « flushs » et de la diarrhée. Dans de nombreux cas,cela s’accompagne d’une diminution des taux plasmatiques de sérotonine etde l’excrétion urinaire d’acide 5-hydroxy-indole acétique.
VIPomes
La caractéristique biologique de ces tumeurs est une surproduction depeptide intestinal vasoactif (VIP). Dans la plupart des cas, l’administrationd’octréotide permet un soulagement de la diarrhée sécrétoire sévère quicaractérise cette affection, ce qui contribue à améliorer de façonimportante la qualité de vie des patients. Cela s’accompagne d’uneamélioration des troubles électrolytiques associés (notamment del’hypokaliémie), ce qui permet de suspendre les apportshydro-électrolytiques par voies entérale et parentérale. Chez certainspatients, l'examen par tomodensitométrie suggère que l'évolution tumorale aété ralentie ou stoppée, ou même une réduction de la masse tumorale,notamment de métastases hépatiques, a pu être observée. L'améliorationclinique s'accompagne généralement d'une réduction du taux plasmatique deVIP, qui peut même se normaliser.
Glucagonomes
L'administration d’octréotide entraîne dans la plupart des cas uneamélioration notable de l'érythème migratoire nécrolytique qui caractériseces tumeurs. L’octréotide a souvent un effet sur le diabète léger, mais ceteffet n'est pas prononcé et n'est généralement pas suffisant pour entraînerune diminution des besoins en insuline ou en antidiabétiques oraux.L’octréotide permet une amélioration des diarrhées, ainsi qu'une prise depoids. Bien que l'administration d’octréotide provoque souvent une baisseimmédiate du taux plasmatique de glucagon, elle ne se maintient généralementpas au cours d'une administration prolongée, bien que l'amélioration dessymptômes se maintienne.
Gastrinomes/syndrome de Zollinger-Ellison
Le traitement par inhibiteurs de la pompe à protons et antagonistes desrécepteurs H2 permet généralement de contrôler l'hypersécrétion d'acidegastrique. Cependant, il est possible que la diarrhée, qui est aussi unsymptôme majeur, ne soit pas soulagée de manière adéquate par lesinhibiteurs de la pompe à protons et les antagonistes des récepteurs H2.Sandostatine L.P. peut aider à réduire davantage l'hypersécrétion d'acidegastrique et à soulager les symptômes, y compris la diarrhée, dans la mesureoù elle permet de réduire les hypergastrinémies de certains patients.
Insulinomes
L'administration d’octréotide entraîne une chute de l'insulineimmunoréactive circulante. Chez les patients porteurs de tumeurs opérables,l’octréotide peut contribuer à rétablir et à maintenir une glycémienormale avant l'intervention. Chez les patients porteurs de tumeurs bénignesinopérables ou malignes, le contrôle de la glycémie peut être améliorémême en l’absence d’une réduction concomitante et durable des tauxcirculants d'insuline.
Traitement des patients atteints de tumeurs neuroendocrines avancées del’intestin moyen ou de localisation primitive inconnue lorsque les sitesprimitifs ne correspondant pas à l’intestin moyen ont été exclus.
Une étude de phase III randomisée, en double aveugle, versus placebo(PROMID) a démontré que Sandostatine L.P. inhibe la croissance tumorale chezles patients atteints de tumeurs neuroendocrines avancées del’intestin moyen.
85 patients ont été randomisés entre une administration de SandostatineL.P. 30 mg toutes les 4 semaines (n = 42) ou de placebo (n = 43) pendant18 mois ou jusqu’à progression de la tumeur ou décès.
Les principaux critères d’inclusion étaient : naïf de traitementmédical, confirmation histologique, tumeur localisée inopérable oumétastatique bien différenciée, tumeurs/carcinomes neuroendocrinesfonctionnels ou non, tumeurs primitives de l’intestin moyen ou d’origineinconnue présumées provenir de l’intestin moyen après exclusion d’uneorigine pancréatique, thoracique ou autre.
Le critère principal d’évaluation était le temps jusqu’à progressionde la tumeur ou décès lié à la tumeur (TTP : Time To Progression).
Dans la population en intention de traiter (ITT) (tous les patientsrandomisés), 26 et 41 cas de progression de la tumeur ou décès lié à latumeur ont été rapportés dans les groupes Sandostatine L.P. et placebo,respectivement (HR = 0,32 ; 95% IC, 0,19 à 0,55 ; p = 0,000015).
Dans la population en intention de traiter « conservatrice » (cITT), danslaquelle, 3 patients ont été censurés à la date de la randomisation, 26 et40 cas de progression de la tumeur ou décès lié à la tumeur ont étérapportés dans les groupes Sandostatine L.P. et placebo, respectivement (HR =0,34 ; 95% IC, 0,20 à 0,59 ; p = 0,000072 ; Fig 1). Le temps médianjusqu’à progression de la tumeur était de 14,3 mois (95% IC, 11,0 à28,8 mois) dans le groupe Sandostatine L.P. et 6,0 mois (95% IC, 3,7 à9,4 mois) dans le groupe placebo.
Dans la population per protocole (PP), dans laquelle des patientsadditionnels ont été censurés à la fin du traitement, 19 et 38 cas deprogression de la tumeur ou décès lié à la tumeur ont été rapportés dansles groupes Sandostatine L.P. et placebo, respectivement (HR = 0,24 ; 95% IC,0,13 à 0,45 ; p = 0,0000036).
Figure 1 : Estimations de Kaplan-Meier du TTP, comparant Sandostatine L.P. àun placebo (population ITT conservatrice)
Tableau 3 : Temps jusqu’à progression (TTP) résultats selon la populationanalysée
Événements TTP | TTP médian en mois [IC à 95%] | HR [IC à 95%] Valeur p* | |||
Sandostatine L.P. | Placebo | Sandostatine L.P. | Placebo | ||
ITT | 26 | 41 | NM | NM | 0,32 [IC à 95% : 0,19 à 0,55] ; p = 0,000015). |
ITTc | 26 | 40 | 14,3 [IC à 95% : 11,0 à 28,8] | 6,0 [IC à 95% : 3,7 à 9,4] | 0,34 [IC à 95% : 0,20 à 0,59] ; p = 0,000072). |
PP | 19 | 38 | NM | NM | 0,24 [IC à 95% : 0,13 à 0,45] ; p = 0,0000036). |
NM = non mentionné ; HR : hazard ration ; TTP = délai jusqu'à progressionde la tumeur ; ITT = intention de traiter ; ITTc = ITT conservatrice ; PP = perprotocole *Test du logrank stratifié par activité fonctionnelle |
L’efficacité du traitement est similaire chez les patients atteints detumeurs neuroendocrines fonctionnelles (HR = 0,23 ; 95% IC, 0,09 à 0,57) ounon fonctionnelles (HR = 0,25 ; 95% IC, 0,10 à 0,59).
Après 6 mois de traitement, une stabilisation de la maladie est observéechez 67% des patients du groupe Sandostatine L.P. contre 37% dans le groupeplacebo.
Du fait du bénéfice clinique significatif de Sandostatine L.P. au moment del’analyse intermédiaire planifiée, le recrutement dans l’étude a étéarrêté.
La tolérance de Sandostatine L.P. dans cette étude était en accord avecson profil de tolérance connu.
Adénomes hypophysaires thyréotropes
Il a été montré qu'une injection intramusculaire de Sandostatine L.P.toutes les 4 semaines permet de réguler les taux d'hormones thyroïdiennesélevés, de normaliser le taux de TSH et d'améliorer les signes et symptômescliniques d'hyperthyroïdie chez les patients présentant des adénomesthyréotropes. Un effet statistiquement significatif par rapport aux donnéesinitiales a été atteint après 28 jours du traitement par Sandostatine L.P.et les bénéfices du traitement ont perduré jusqu'à 6 mois.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après une injection intramusculaire unique de Sandostatine L.P., laconcentration sérique en octréotide atteint un pic initial transitoire dansl’heure qui suit l'administration, suivie par une diminution progressivejusqu’à parvenir dans les 24 h à un taux bas, non détectabled’octréotide. Après ce pic initial le premier jour, la concentration enoctréotide se maintient à des taux infra-thérapeutiques chez la majorité despatients pendant les 7 jours suivants. Par la suite, la concentrationd’octréotide s'élève à nouveau, atteint un plateau vers le 14e jour et semaintient relativement constante au cours des 3 à 4 semaines suivantes. Leniveau du pic au jour 1 est plus bas que les niveaux atteints lors de la phasede plateau et pas plus de 0,5% de la quantité totale de médicament n’estlibéré au cours du jour 1. Aux environs du 42e jour, la concentrationd'octréotide diminue lentement, parallèlement à la dégradation finale de lamatrice de polymère de cette forme galénique.
Chez les acromégales, les concentrations plateau d’équilibre après desdoses uniques de 10 mg, 20 mg et 30 mg de Sandostatine L.P. s’élèventrespectivement à 358 ng/L, 926 ng/L et 1710 ng/L. À l’étatd’équilibre, les concentrations sériques d'octréotide obtenues après3 injections à 4 semaines d’intervalle, sont 1,6 à 1,8 fois plusélevées et atteignent 1557 ng/L et 2384 ng/L respectivement après desinjections répétées de 20 mg et 30 mg de Sandostatine L.P.
Chez les patients porteurs de tumeurs carcinoïdes, les taux sériques moyens(et médians) d’octréotide à l’état d’équilibre après injectionsrépétées de 10 mg, 20 mg et 30 mg de Sandostatine L.P. à 4 semainesd’intervalle augmentent également proportionnellement à la dose etatteignent respectivement 1231 (894) ng/L, 2620 (2270) ng/L et 3928(3010) ng/L.
Sur une période incluant jusqu'à 28 injections mensuelles de SandostatineL.P., l’octréotide ne s’est pas accumulé au-delà de ce qui était attenduà partir du chevauchement des courbes de libération.
Le profil pharmacocinétique de l’octréotide après injection deSandostatine L.P. reflète le profil de libération à partir de la matrice enpolymère et sa biodégradation. Une fois l’octréotide libéré dans lacirculation systémique, sa distribution se fait selon ses propriétéspharmacocinétiques connues, décrites lors de l’administration sous-cutanée.Le volume de distribution de l'octréotide à l'état d'équilibre est de0.27 L/kg, la clairance corporelle totale est de 160 mL/min. La liaison auxprotéines plasmatiques est de l'ordre de 65%. La quantité d'octréotide liéeaux hématies est négligeable.
Les données pharmacocinétiques issues des prélèvements sanguins limitésréalisés chez des patients pédiatriques présentant une obésité d'originehypothalamique, âgés de 7 à 17 ans et traités par Sandostatine L.P. 40 mgune fois par mois, ont montré des concentrations plasmatiques résiduellesmoyennes d'octréotide de 1395 ng/L après la première injection et de2973 ng/L à l'état d'équilibre. Une variabilité interindividuelleimportante a été observée.
Les concentrations résiduelles d'octréotide à l'état d'équilibren'étaient pas corrélées avec l'âge et l'IMC, mais étaient modérémentcorrélées avec le poids corporel (52,3–133 kg) et les différences entrehommes et femmes étaient significatives, avec des valeurs plus élevées de 17%chez les femmes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicité aigüe et répétée, de génotoxicité, decancérogénèse et de toxicité sur la reproduction chez l'animal n’ont pasrévélé de risque particulier pour l’homme.
Les études sur la reproduction menées chez l'animal n'ont mis en évidenceaucun effet tératogène, embryo/fœtotoxique ou délétère sur la reproductionaprès administration de l'octréotide aux parents à des doses allant jusqu'à1 mg/kg/jour. Un léger ralentissement de la croissance physiologique a éténoté dans la descendance du rat, mais ce ralentissement était transitoire etimputable à l'inhibition de la GH due à une activité pharmacodynamiqueexcessive (voir rubrique 4.6).
Aucune étude spécifique n'a été menée chez le rat jeune. Lors desétudes de développement pré- et post-natal, un retard de croissance et dematuration a été observé chez les sujets de la génération F1 aprèsadministration d'octréotide à la mère pendant toute la durée de la grossesseet de la période de lactation. Une descente tardive des testicules a étéobservée chez les descendants mâles de la génération F1, mais aucun effetdélétère n’a été observé sur la fertilité des mâles de la générationF1 touchés. Ainsi, les effets mentionnés ci-dessus étaient temporaires etconsidérés comme consécutifs à l'inhibition de la GH.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Poudre (en flacon) :
Poly (DL-lactide-co-glycolide), mannitol (E421)
Solvant (en seringue préremplie) :
Carmellose sodique, mannitol (E421), poloxamer 188, eau pour préparationsinjectables
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
Le produit ne doit pas être conservé après reconstitution (il doit êtreutilisé immédiatement).
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de la lumière.
A conserver au réfrigérateur (2°C à 8°C). Ne pas congeler.
Sandostatine L.P peut être conservé à une température ne dépassant pas25°C le jour de l’injection.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Les conditionnements unitaires contiennent un flacon de verre de 6 mL,fermé par un bouchon (en caoutchouc bromobutyle) scellé par une capsuled’aluminium, contenant la poudre pour suspension injectable et une seringuepréremplie en verre incolore de 3 mL avec un bouchon à l’avant et un autrecôté piston (en caoutchouc chlorobutyle) avec 2 mL de solvant, conditionnésensemble dans une barquette scellée avec un adaptateur pour flacon et uneaiguille d'injection sécurisée.
Les conditionnements multiples sont composés de trois conditionnementsunitaires, chaque conditionnement unitaire contenant : un flacon de verre de6 mL, fermé par un bouchon (en caoutchouc bromobutyle) scellé par une capsuled’aluminium, contenant la poudre pour suspension injectable et une seringuepréremplie en verre incolore de 3 mL avec un bouchon à l’avant et un autrecôté piston (en caoutchouc chlorobutyle) avec 2 mL de solvant, conditionnésensemble dans une barquette scellée avec un adaptateur pour flacon et uneaiguille d'injection sécurisée.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
Instructions relatives à la préparation et à l'administrationintramusculaire de Sandostatine L.P.
POUR INJECTION INTRAMUSCULAIRE PROFONDE SEULEMENT
Le kit d’injection comprend :
a. un flacon contenant la poudre de Sandostatine L.P.
b. une seringue préremplie contenant le solvant de reconstitution
c. un adaptateur pour flacon pour la reconstitution du produit
d. une aiguille d’injection sécurisée
Les instructions ci-dessous doivent être suivies avec attention afin degarantir la bonne reconstitution de Sandostatine L.P. avant son administrationintramusculaire profonde.
Il y a 3 étapes critiques lors de la reconstitution de la suspension deSandostatine L.P. Ne pas les respecter peut empêcher la bonne administration duproduit.
· Le kit d'injection doit être à température ambiante. Sortir le kitd'injection du réfrigérateur et le laisser à température ambiante pendantau-moins 30 minutes avant la reconstitution, mais sans dépasser24 heures.
· Après avoir ajouté le solvant dans le flacon, laisser reposer ce dernierpendant 5 minutes pour laisser la poudre s’humidifier totalement.
· Après humidification, secouer modérément le flacon à l’horizontalependant 30 secondes minimum jusqu'à la formation d'une suspension homogène.La suspension de Sandostatine L.P. doit être préparée immédiatement avantl'administration.
Sandostatine L.P. doit être administrée exclusivement par un personnel desanté entraîné.
Etape 1 · Sortir le kit d’injection Sandostatine L.P. du réfrigérateur. ATTENTION : il est essentiel de commencer la reconstitution une fois que lekit d’injection est revenu à température ambiante. Pour cela, laisser le kità température ambiante pendant un minimum de 30 minutes avant lareconstitution, mais sans dépasser 24 heures. Remarque : le kit d’injection peut être remis au réfrigérateur sinécessaire. | |
Etape 2 · Retirer l’opercule de plastique du flacon et désinfecter le bouchon decaoutchouc du flacon avec un tampon alcoolisé · Retirez le film couvrant l'adaptateur du flacon, mais NE PAS sortirl'adaptateur de son conditionnement. · En le tenant par son conditionnement, poser l’adaptateur sur le dessusdu flacon et le pousser vers le bas de telle sorte qu’il se fixe en laissantentendre un « clic ». · Retirer le conditionnement de l’adaptateur par un mouvementvertical. | |
Etape 3 · Retirer le capuchon de la seringue préremplie de solvant et visser laseringue sur l'adaptateur du flacon. · Poussez lentement le piston jusqu’en bas pour transférer tout lesolvant dans le flacon. | |
Etape 4 ATTENTION : il est essentiel de laisser le flacon reposer pendant 5 minutesafin de s’assurer que le solvant a complètement humidifié la poudre. Remarque: il est normal que le piston remonte car il peut y avoir unelégère surpression dans le flacon. · A ce stade, préparer le patient pour l'injection. | |
Etape 5 · Après la période d’humidification, s’assurer de bien repousser lepiston jusqu’en bas de la seringue. ATTENTION: Maintenir le piston appuyé et secouer le flacon modérément àl’horizontale pendant minimum 30 secondes de telle sorte que la poudre soitcomplètement mise en suspension (suspension laiteuse homogène). Secouer denouveau modérément pendant 30 secondes si la poudre n’est pas complètementmise en suspension. | |
Etape 6 · Retourner la seringue et le flacon tête en bas, tirer doucement le pistonet aspirer entièrement le contenu du flacon dans la seringue. · Dévisser la seringue de l’adaptateur. | |
Etape 7 · Vissez l’aiguille d’injection sécurisée sur la seringue. · Si l'administration immédiate est retardée, agiter de nouveau laseringue doucement pour s’assurer d’une suspension laiteuse homogène. · Préparer le site d'injection avec un tampon alcoolisé. · Retirer le capuchon protecteur de l'aiguille d’injection. · Tapoter doucement la seringue pour éliminer les bulles visibles et leschasser hors de la seringue. · Procéder immédiatement à l'étape 8 pour l'administration au patient.Tout retard peut entraîner une sédimentation. | |
Etape 8 · Sandostatine L.P. doit être injecté exclusivement par voieintramusculaire profonde ; JAMAIS par voie intraveineuse. · Piquer l’aiguille profondément dans le muscle fessier gauche ou droitavec un angle de 90º par rapport à la peau. · Tirer lentement le piston pour vérifier qu’aucun vaisseau n’a ététouché (repiquer si un vaisseau a été touché). · Pousser lentement le piston jusqu’à ce que la seringue soit vide.Retirer l’aiguille du point d’injection et utiliser le dispositif desécurité (comme expliqué à l’étape 9). | |
Etape 9 · Placer le dispositif de sécurité sur l’aiguille selon l’une des2 méthodes suivantes : o soit presser la charnière du volet de sécurité à plat sur une surfacerigide (figure A) o soit pousser la charnière en avant avec le doigt (figure B). · Un “clic” sonore confirme la mise en place correcte. · Jeter immédiatement la seringue (dans un container adapté). |
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
NOVARTIS PHARMA S.A.S.
8–10 RUE HENRI SAINTE-CLAIRE DEVILLE
92500 RUEIL-MALMAISON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 365 108 6 9 : poudre en flacon (verre) et 2,5 mL de solvant enseringue préremplie (verre) avec 2 aiguilles.
· 34009 300 214 8 4 : poudre en flacon (verre) et 2 mL de solvant enseringue préremplie (verre) avec 1 adaptateur pour flacon et 1 aiguilled’injection sécurisée
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le siteInternet de l’ANSM.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription initiale hospitalière annuelle.
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