Résumé des caractéristiques - SILDENAFIL PFIZER 100 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
SILDENAFIL PFIZER 100 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé contient 100 mg de sildénafil (sous forme de citrate).
Excipient à effet notoire : lactose (sous forme monohydraté)
3,5 mg par comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé blanc à blanc cassé, en forme de losange arrondi, de dimensions14,1 × 10,2 mm, avec l’inscription “100” sur une face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement des hommes présentant des troubles de l'érection, ce quicorrespond à l'incapacité d'obtenir ou de maintenir une érection du pénissuffisante pour une activité sexuelle satisfaisante.
Une stimulation sexuelle est requise pour que SILDENAFIL PFIZER soitefficace.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieUtilisation chez l’adulte :
La dose recommandée est de 50 mg à prendre selon les besoins, environ uneheure avant toute activité sexuelle. En fonction de l’efficacité et de latolérance, la dose peut être portée à 100 mg ou réduite à 25 mg. La dosemaximale recommandée est de 100 mg. La fréquence maximale d’utilisation estd’une fois par jour.
Si le SILDENAFIL PFIZER est pris avec de la nourriture, l’action deSILDENAFIL PFIZER peut être retardée par rapport à une prise à jeun (voirrubrique 5.2).
Populations particulières Sujets âgés :Un ajustement de la dose n'est pas requis chez les personnes âgées (≥65 ans).
Insuffisance rénale :Les recommandations posologiques décrites au paragraphe “Utilisation chezl’adulte” peuvent s’appliquer aux patients présentant une insuffisancerénale légère à modérée (clairance de la créatinine = 30 à80 ml/min).
La clairance du sildénafil étant diminuée chez les patients présentantune insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min),l’utilisation d’une dose de 25 mg doit être envisagée. Selonl’efficacité et la tolérance, la dose peut être progressivement portée à50 mg et jusqu’à 100 mg si nécessaire.
Insuffisance hépatique :La clairance du sildénafil étant diminuée chez les patients présentantune insuffisance hépatique (par ex. une cirrhose), l’utilisation d’une dosede 25 mg doit être envisagée. En fonction de l’efficacité et de latolérance, la dose peut être progressivement portée à 50 mg et jusqu’à100 mg si nécessaire.
Population pédiatrique :SILDENAFIL PFIZER n’est pas indiqué chez les personnes de moins de18 ans.
Utilisation chez les patients prenant d'autres médicaments :A l’exclusion du ritonavir pour lequel l’association n’est pasconseillée (voir rubrique 4.4), l’utilisation d’une dose initiale de 25 mgdoit être envisagée chez les patients recevant un traitement concomitant pardes inhibiteurs du CYP3A4 (voir rubrique 4.5).
Afin de minimiser l’éventuelle survenue d’une hypotension orthostatique,les patients sous traitement alpha-bloquant doivent être stabilisés avantd’initier un traitement par sildénafil. De plus, une initiation du traitementpar sildénafil à la dose de 25 mg doit être envisagée (voir rubriques4.4 et 4.5).
Mode d’administrationVoie orale.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
Compte tenu de la connaissance de son mode d’action au niveau de la voiemonoxyde d’azote / guanosine monophosphate cyclique (GMPc) (voir rubrique5.1), il a été mis en évidence une potentialisation des effets hypotenseursdes dérivés nitrés par le sildénafil ; son administration concomitante avecdes donneurs de monoxyde d’azote (comme le nitrite d'amyle) ou avec desdérivés nitrés sous quelque forme que ce soit est donc contre-indiquée.
L’administration concomitante d’inhibiteurs de PDE5, tel que lesildénafil, avec les stimulateurs de la guanylate cyclase, tel que leriociguat, est contre-indiquée en raison du risque d’hypotensionsymptomatique (voir rubrique 4.5).
Les médicaments utilisés dans le traitement des troubles de l'érection, ycompris le sildénafil, ne doivent pas être utilisés chez les hommes pour quil’activité sexuelle est déconseillée (par ex. des patients avec destroubles cardiovasculaires sévères comme un angor instable ou une insuffisancecardiaque grave).
SILDENAFIL PFIZER est contre-indiqué chez les patients ayant une perte de lavision d’un œil due à une neuropathie optique ischémique antérieure nonartéritique (NOIAN), que cet événement ait été associé ou non à uneexposition antérieure à un inhibiteur de la PDE5 (voir rubrique 4.4).
La tolérance du sildénafil n’a pas été étudiée dans les sous-groupesde patients suivants : insuffisance hépatique sévère, hypotension (pressionartérielle < 90/50 mmHg), antécédent récent d'accident vasculairecérébral ou d'infarctus du myocarde et en cas de troubles héréditairesdégénératifs connus de la rétine comme la rétinite pigmentaire (uneminorité de ces patients présentent des troubles génétiques desphosphodiestérases rétiniennes).
Son utilisation chez ces patients est donc contre-indiquée.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
On pratiquera une anamnèse et un examen clinique afin de diagnostiquer letrouble de l'érection et d’en déterminer les causes sous-jacentespotentielles avant d’envisager un traitement médicamenteux.
Facteurs de risque cardiovasculaire
Avant d’instaurer un traitement des troubles de l'érection, les médecinsdoivent examiner la fonction cardiovasculaire de leurs patients, dans la mesureoù toute activité sexuelle comporte un risque cardiaque. Le sildénafil a despropriétés vasodilatatrices entraînant des diminutions légères ettransitoires de la pression artérielle (voir rubrique 5.1). Avant de prescrirele sildénafil, les médecins doivent évaluer soigneusement le risque potentielchez les patients susceptibles de présenter certaines maladies sous-jacentes,d'être affectés par ces effets vasodilatateurs, en particulier lors del’activité sexuelle. Les patients dont la sensibilité aux vasodilatateursest accrue sont ceux qui présentent un obstacle à l'éjection au niveau duventricule gauche (par ex. sténose de l’aorte, cardiomyopathie obstructivehypertrophique) ou encore le syndrome rare d'atrophie systémique multiple,lequel se manifeste par une insuffisance grave du contrôle autonome de lapression artérielle.
SILDENAFIL PFIZER potentialise les effets hypotenseurs des dérivés nitrés(voir rubrique 4.3).
Depuis sa mise sur le marché, des événements cardiovasculaires graves telsque, infarctus du myocarde, angor instable, mort subite d'origine cardiaque,arythmie ventriculaire, hémorragie cérébro-vasculaire, accident ischémiquetransitoire, hypertension et hypotension ont été rapportés lors del'utilisation de SILDENAFIL PFIZER. La plupart de ces patients, mais pas tous,présentaient des facteurs de risque cardiovasculaire préexistants. De nombreuxévénements ont été rapportés comme s'étant produits au cours ou peu detemps après un rapport sexuel et quelques-uns comme s'étant produits aprèsl'utilisation de SILDENAFIL PFIZER sans activité sexuelle. Il n’est paspossible de déterminer si ces événements sont directement liés à cesfacteurs ou à d’autres facteurs.
Priapisme
Les médicaments traitant les troubles de l'érection, y compris lesildénafil, doivent être utilisés avec prudence chez les patients présentantune malformation anatomique du pénis (comme une angulation, une sclérose descorps caverneux ou la maladie de La Peyronie) ou chez les patients présentantdes pathologies susceptibles de les prédisposer au priapisme (comme unedrépanocytose, un myélome multiple ou une leucémie).
Des cas d’érection prolongée et de priapisme ont été rapportés depuisla commercialisation chez les patients recevant du sildénafil. Si une érectiondure plus de 4 heures, le patient doit immédiatement demander une aidemédicale. Si le priapisme n’est pas traité immédiatement, il peut enrésulter des lésions du tissu pénien et une impuissance permanente.
Utilisation concomitante avec d’autres inhibiteurs de la PDE5 ou d’autrestraitements des troubles de l’érection
La tolérance et l’efficacité de l’association du sildénafil avecd’autres inhibiteurs de la PDE5, d’autres traitements pour une hypertensionartérielle pulmonaire (HTAP) contenant du sildénafil (REVATIO) ou d’autrestraitements des troubles érectiles n’ont pas été étudiées. Il n’estdonc pas recommandé de recourir à de telles associations.
Effets sur la vision
Des cas d’anomalies visuelles ont été rapportés spontanément suite àla prise de sildénafil et d’autres inhibiteurs de la PDE5 (voir rubrique4.8). Des cas de neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique,une maladie rare, ont été rapportés spontanément ainsi que dans une étudeobservationnelle suite à la prise de sildénafil et d’autres inhibiteurs dela PDE5 (voir rubrique 4.8). Les patients doivent être avertis qu’en casd’anomalie visuelle soudaine, il doit arrêter la prise de SILDENAFIL PFIZERet consulter immédiatement un médecin (voir rubrique 4.3).
Utilisation concomitante avec le ritonavir
L'administration concomitante de sildénafil et de ritonavir n'est pasconseillée (voir rubrique 4.5).
Utilisation concomitante avec les alpha-bloquants
La prudence est recommandée lorsque le sildénafil est administré à despatients prenant un alpha-bloquant, car il se peut que l’administrationconcomitante entraîne une hypotension symptomatique chez un faible nombre desujets sensibles (voir rubrique 4.5). Ceci survient le plus souvent dans les4 heures suivant la prise de sildenafil. Afin de minimiser l’éventuellesurvenue d’une hypotension orthostatique, les patients sous traitementalpha-bloquant doivent être stables sur le plan hémodynamique avantd’initier un traitement par sildénafil. Une initiation du traitement à ladose de 25 mg doit être envisagée (voir rubrique 4.2). Par ailleurs, lesmédecins doivent avertir leurs patients de la conduite à tenir en cas desymptômes d’hypotension orthostatique.
Effet sur le saignement
Des études sur les plaquettes sanguines humaines montrent que le sildénafilpotentialise l’effet antiagrégant du nitroprussiate de sodium in vitro. Iln’existe pas de données sur la tolérance du sildénafil chez les patientsprésentant des troubles hémorragiques ou un ulcère gastro-duodénalévolutif. Le sildénafil ne doit donc être administré chez ces patientsqu’après une évaluation minutieuse du rapport bénéfice-risque.
Excipients
Le pelliculage du comprimé contient du lactose. SILDENAFIL PFIZER ne doitpas être administré chez les patients présentant une intolérance augalactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé.Les patients suivant un régime hyposodé peuvent être informés que cemédicament est essentiellement « sans sodium ».
Femmes
SILDENAFIL PFIZER n'est pas indiqué chez la femme.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Effets d’autres médicaments sur le sildénafilÉtudes in vitro :
Le sildénafil est principalement métabolisé par les isoenzymes 3A4 (voieprincipale) et 2C9 (voie secondaire) du cytochrome P450 (CYP). Donc, lesinhibiteurs de ces isoenzymes peuvent diminuer la clairance du sildénafil etles inducteurs de ces isoenzymes peuvent augmenter la clairance dusildénafil.
Études in vivo :
L’analyse pharmacocinétique de population des données issues des essaiscliniques a montré une diminution de la clairance du sildénafil lors del’administration concomitante d’inhibiteurs du CYP3A4 (tels que lekétoconazole, l’érythromycine, la cimétidine). Bien que l’incidence deseffets indésirables n’ait pas été augmentée chez ces patients, lors del’administration concomitante de sildénafil et d’inhibiteurs du CYP3A4, uneposologie initiale de 25 mg doit être envisagée.
L'administration concomitante de 100 mg de sildénafil en prise unique et del'antiprotéase ritonavir, un inhibiteur très puissant du cytochrome P 450, àl'état d'équilibre (500 mg deux fois par jour), a entraîné une augmentationde 300% (4 fois) de la Cmax du sildénafil et une augmentation de 1000%(11 fois) de l'ASC du sildénafil. Après 24 heures, les concentrationsplasmatiques du sildénafil étaient encore d'environ 200 ng/ml, alors qu'ellesétaient d'environ 5 ng/ml lorsque le sildénafil était administré seul. Ceciest en accord avec les effets marqués du ritonavir sur un grand nombre desubstrats du cytochrome P 450. Le sildénafil n'a aucun effet sur lapharmacocinétique du ritonavir. Au regard de ces résultatspharmacocinétiques, l’administration concomitante de sildénafil et deritonavir n’est pas recommandée (voir rubrique 4.4), et en aucun cas la dosemaximale de sildénafil ne doit dépasser 25 mg en 48 heures.
L'administration concomitante de 100 mg de sildénafil en prise unique et del'antiprotéase saquinavir, un inhibiteur du CYP3A4, à l'état d'équilibre(1200 mg trois fois par jour), a entraîné une augmentation de 140% de la Cmaxdu sildénafil et une augmentation de 210% de l'ASC du sildénafil. Lesildénafil n'a aucun effet sur la pharmacocinétique du saquinavir (voirrubrique 4.2). On peut s'attendre à avoir des effets plus marqués avec desinhibiteurs plus puissants du CYP3A4 tels que le kétoconazole etl'itraconazole.
On a observé une augmentation de 182% de l’exposition systémique ausildénafil (ASC) lors de l’administration d’une dose unique de 100 mg desildénafil avec l’érythromycine (inhibiteur modéré du CYP3A4), àl’état d’équilibre (500 mg deux fois par jour pendant 5 jours). Chez desvolontaires sains de sexe masculin, aucun effet de l’azithromycine (500 mgpar jour pendant 3 jours) n'a été observé sur l’ASC, sur la Cmax, sur letmax, sur la constante de vitesse d’élimination ou sur la demi-vie dusildénafil ou de son principal métabolite circulant. Chez le volontaire sain,l’administration conjointe de sildénafil (50 mg) et de cimétidine(800 mg), un inhibiteur du cytochrome P450 et un inhibiteur non spécifique duCYP3A4, a entraîné une augmentation de 56% des concentrations plasmatiques dusildénafil.
Le jus de pamplemousse est un faible inhibiteur du métabolisme médié parle CYP3A4 au niveau de la paroi intestinale et pourrait légèrement augmenterles concentrations plasmatiques du sildénafil.
Les anti-acides (hydroxyde de magnésium / hydroxyde d’aluminium) en dosesuniques n’ont pas d’effet sur la biodisponibilité du sildénafil.
Bien que des études portant spécifiquement sur les interactions n’aientpas été menées pour tous les médicaments, l’analyse pharmacocinétique depopulation a montré que l’administration concomitante de substances du groupedes inhibiteurs du CYP2C9 (telles que la tolbutamide, la warfarine, laphénytoïne), ou du CYP2D6 (telles que les inhibiteurs spécifiques de larecapture de la sérotonine, les antidépresseurs tricycliques), de diurétiquesthiazidiques et apparentés, de diurétiques de l’anse et épargneurspotassiques, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine,des antagonistes calciques, des antagonistes des récepteursbêta-adrénergiques ou des inducteurs du métabolisme médié par les CYP 450(tels que la rifampicine et les barbituriques), était sans effet sur lespropriétés pharmacocinétiques du sildénafil. Dans une étude chez desvolontaires sains de sexe masculin, l’administration concomitanted’antagoniste de l’endothéline, le bosentan, (un inducteur modéré duCYP3A4, du CYP2C9 et probablement du CYP2C19) à l’état d’équilibre(125 mg deux fois par jour) et de sildénafil à l’état d’équilibre(80 mg trois fois par jour) a entraîné une diminution de 62,6% et 55,4% del’ASC et de la Cmax de sildénafil respectivement. L’administrationconcomitante des inducteurs puissants du CYP3A4 tel que la rifampicine est doncsupposée entraîner des diminutions plus importantes des concentrationsplasmatiques de sildénafil.
Le nicorandil est un hybride d'activateur des canaux potassiques et dedérivé nitré. En raison de la composante dérivé nitré, il peut entraînerune interaction grave avec le sildénafil.
Effets du sildénafil sur d’autres médicamentsÉtudes in vitro
Le sildénafil est un faible inhibiteur des isoenzymes 1A2, 2C9, 2C19, 2D6,2E1 et 3A4 (IC50 > 150 µM) du cytochrome P450. La concentration plasmatiquemaximale du sildénafil étant d’environ 1 µM après administration auxdoses recommandées, il est peu probable que SILDENAFIL PFIZER affecte laclairance des substrats de ces isoenzymes.
Aucune donnée d'interaction entre le sildénafil et des inhibiteurs nonspécifiques des phosphodiestérases tels que la théophylline ou ledipyridamole n'est disponible.
Études in vivo
Compte tenu de la connaissance de son mode d’action au niveau de la voiemonoxyde d’azote / GMPc (voir rubrique 5.1), il a été mis en évidence unepotentialisation des effets hypotenseurs des dérivés nitrés par lesildénafil ; son administration concomitante avec des donneurs de monoxyded’azote ou avec des dérivés nitrés sous quelque forme que ce soit est donccontre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Riociguat
Les études précliniques ont montré une majoration de l’effet hypotenseursystémique lorsque les inhibiteurs des PDE5 étaient associés avec leriociguat. Dans les études cliniques, il a été démontré que le riociguataugmentait les effets hypotenseurs des inhibiteurs des PDE5. Il n’a pas étémis en évidence de bénéfice de l’association dans la population étudiée.L’utilisation concomitante du riociguat avec les inhibiteurs des PDE5, tel quele sildénafil, est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
L’administration concomitante de sildénafil à des patients prenant untraitement alpha-bloquant peut entraîner une hypotension symptomatique chez unfaible nombre de sujets sensibles. Ceci survient le plus souvent dans les4 heures suivant la prise de sildénafil (voir rubriques 4.2 et 4.4). Danstrois études d’interactions médicamenteuses spécifiques, l’alpha-bloquantdoxazosine (4 mg et 8 mg) et le sildénafil (25 mg, 50 mg ou 100 mg) ontété administrés simultanément chez des patients avec une hypertrophiebénigne de la prostate (HBP) stabilisée sous traitement par doxazosine. Dansles populations de ces études, des réductions additionnelles moyennes de lapression artérielle en décubitus de 7/7 mmHg, 9/5 mmHg, et 8/4 mmHg et desréductions additionnelles moyennes de la pression artérielle en positiondebout de 6/6 mmHg, 11/4 mmHg et 4/5 mmHg, respectivement, ont été observées.Lorsque le sildénafil et la doxazosine étaient administrés simultanémentchez des patients stabilisés sous traitement par doxazosine, des rapports peufréquents de patients ayant une hypotension orthostatique symptomatique ontété recensés. Ces rapports incluaient des vertiges et des sensationsébrieuses mais aucune syncope.
Aucune interaction significative n’a été observée en casd’administration concomitante de sildénafil (50 mg) et de tolbutamide(250 mg) ou de warfarine (40 mg), deux substances métabolisées par leCYP2C9.
Le sildénafil (50 mg) ne potentialise pas l’allongement du temps desaignement induit par l’acide acétylsalicylique (150 mg).
Le sildénafil (50 mg) ne potentialise pas l’effet hypotenseur del’alcool chez les volontaires sains ayant une concentration sanguine moyennemaximale d’alcool de 80 mg/dl.
Par rapport au placebo, il n’y a pas eu de différence dans le profil detolérance chez les patients prenant du sildénafil en association avec l’unedes classes d’antihypertenseurs suivantes : diurétiques, bêtabloquants, IEC,inhibiteurs de l’angiotensine II, vasodilatateurs, antihypertenseursd’action centrale, antagonistes adrénergiques, inhibiteurs calciques etalphabloquants. Dans une étude d'interaction spécifique où le sildénafil(100 mg) a été administré avec l'amlodipine chez des patients hypertendus,on a observé une diminution supplémentaire de la pression artériellesystolique de 8 mmHg en position couchée. La diminution supplémentaire de lapression artérielle diastolique correspondante était de 7 mmHg en positioncouchée. Ces diminutions supplémentaires de la pression artérielle étaientsimilaires à celles observées lors de l’administration du sildénafil seulà des volontaires sains (voir rubrique 5.1).
Le sildénafil (100 mg) n'affecte pas la pharmacocinétique à l'étatd'équilibre du saquinavir et du ritonavir, deux antiprotéases substrats duCYP3A4.
Chez les volontaires sains de sexe masculin, le sildénafil à l’étatd’équilibre (80 mg trois fois par jour) a entraîné une augmentation de49,8% de l’ASC de bosentan et une augmentation de 42% de la Cmax de bosentan(125 mg deux fois par jour).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
SILDENAFIL PFIZER n’est pas indiqué chez la femme.
Aucune étude appropriée et convenablement contrôlée n’a été menéechez les femmes enceintes ou qui allaitent.
Lors d’études de reproduction chez le rat et le lapin, aucun effetindésirable pertinent n’a été observé après administration orale desildénafil.
Aucun effet sur la motilité ou la morphologie des spermatozoïdes n’estapparu après l’administration par voie orale d’une dose unique de 100 mgde sildénafil chez les volontaires sains (voir rubrique 5.1).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
SILDENAFIL PFIZER peut avoir une influence mineure sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.
Comme des sensations vertigineuses et des troubles de la vision ont étérapportés dans les études cliniques avec le sildénafil, les patients doiventconnaître la manière dont ils réagissent à SILDENAFIL PFIZER avant deconduire un véhicule ou de manipuler des machines.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécuritéLe profil de sécurité de SILDENAFIL PFIZER est basé sur 9 570 patientsissus de 74 essais cliniques en double aveugle contrôlés versus placebo. Leseffets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des essaiscliniques parmi les patients traités par sildénafil ont été des céphalées,rougeurs, dyspepsie, congestion nasale, sensations vertigineuses, nausées,bouffées de chaleur, perturbation visuelle, cyanopsie et vision trouble.
Les effets indésirables rapportés au cours de la surveillancepost-marketing concernent une période estimée à plus de 10 ans. Lesfréquences de ces effets ne peuvent pas être déterminées de façon fiablecar les effets indésirables ne sont pas tous rapportés au Titulaire del’Autorisation de Mise sur le Marché et inclus dans la base de données detolérance.
Tableau des effets indésirablesDans le tableau ci-dessous tous les effets indésirables cliniquementimportants, apparus au cours des essais cliniques à une incidence plusimportante que le placebo, sont listés par classes de systèmes d’organes etpar fréquence (très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 et < 1/10),peu fréquent (³1/1000 et < 1/100), rare (³ 1/10 000 et < 1/1000).
Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doiventêtre présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Tableau 1 : effets indésirables cliniquement importants rapportés avec uneincidence supérieure au placebo au cours des essais cliniques contrôlés eteffets indésirables cliniquement importants rapportés au cours de lasurveillance après commercialisation.
Classe de systèmes d'organes | Très fréquent (³ 1/10) | Fréquent (³ 1/100, < 1/10) | Peu fréquent (³ 1/1 000, < 1/100) | Rare (³ 1/10 000, < 1/1 000) |
Infections et infestations | Rhinite | |||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | |||
Affections du système nerveux | Céphalées | Sensations vertigineuses | Somnolence, Hypoesthésie | Accident vasculaire cérébral, Accident ischémique transitoire, Crised’épilepsie*, Récidive de crise d’épilepsie*, Syncope |
Affections oculaires | Altération de la vision des couleurs, Perturbationvisuelle, Vision trouble | Troubles lacrymaux<em>, Douleur oculaire, Photophobie,Photopsie, Hyperhémie oculaire,Intensification de laluminosité,Conjonctivite </em> | Neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN), Occlusion vasculaire rétinienne, Hémorragie rétinienne, Rétinopathied'origine artériosclérotique, Trouble rétinien, Glaucome, Altération duchamp visuel, Diplopie, Diminution de l'acuité visuelle, Myopie, Asthénopie,Corps flottants du vitré, Anomalie de l'iris, Mydriase, Vision de halos,Œdème oculaire, Gonflement oculaire, Trouble oculaire, Hyperémieconjonctivale, Irritation oculaire, Sensations oculaires anormales, Œdèmepalpébral, Décoloration sclérale | |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Vertige, Acouphènes | Surdité | ||
Affections cardiaques | Tachycardie, Palpitations | Mort subite d’origine cardiaque*, Infarctus du myocarde, Arythmieventriculaire*, Fibrillation auriculaire, Angor instable | ||
Affections vasculaires | Rougeur, Bouffées de chaleur | Hypertension, Hypotension | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Congestion nasale | Epistaxis, Congestion sinusale | Sensation de constriction du pharynx, Œdème nasal, Sécheresse nasale | |
Affections gastro-intestinales | Nausées, Dyspepsie | Maladie de reflux gastro-œsophagien, Vomissements, Douleur abdominale haute,Bouche sèche | Hypoesthésie orale | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rash | Syndrome de Stevens-Johnson (SJS)<em>, Syndromede Lyell</em> | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Myalgie, Douleurs au niveau des extrémités | |||
Affections du rein et des voies urinaires | Hématurie | |||
Affections des organes de reproduction et du sein | Hémorragie du pénis, Priapisme*, Hématospermie, Erection augmentée | |||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Douleur thoracique, Fatigue, Sensation de chaleur | Irritabilité | ||
Investigations | Accélération des battements du cœur |
* Uniquement rapporté lors de la surveillance après commercialisation
Altération de la vision des couleurs : chloropsie, chromatopsie, cyanopsie,érythropsie et xanthopsie
Troubles lacrymaux : sécheresse oculaire, trouble lacrymal et augmentationde la sécrétion lacrymale
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Lors des études chez des volontaires recevant des doses uniques allantjusqu’à 800 mg, les effets indésirables étaient les mêmes qu’aux dosesplus faibles, mais leur incidence et leur sévérité étaient accrues. Desdoses de 200 mg n'apportent pas une efficacité supérieure, mais l'incidencedes effets indésirables (céphalées, rougeur de la face, sensationsvertigineuses, dyspepsie, congestion nasale, troubles de la vision) étaitaugmentée.
En cas de surdosage, les mesures habituelles de traitement symptomatiquedoivent être mises en œuvre selon les besoins. Une dialyse rénale ne devraitpas accélérer la clairance du sildénafil, celui-ci étant fortement lié auxprotéines plasmatiques et non éliminé par les urines.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : urologiques ; médicaments utilisés dansles troubles de l'érection, code ATC : G04B E03
Mécanisme d’actionLe sildénafil est un traitement oral des troubles de l’érection. Dans desconditions naturelles, c'est-à- dire avec une stimulation sexuelle, il restaurela fonction érectile déficiente en accroissant le flux sanguin versle pénis.
Le mécanisme physiologique responsable de l’érection du pénis impliquela libération de monoxyde d’azote (NO) dans le corps caverneux lors de lastimulation sexuelle. L’oxyde d’azote active alors l’enzyme guanylatecyclase, ce qui entraîne une augmentation des concentrations deguanosine-monophosphate cyclique (GMPc) induisant un relâchement des muscleslisses du corps caverneux et favorisant l’afflux sanguin.
Le sildénafil est un inhibiteur puissant et sélectif de laphosphodiestérase du type 5 (PDE5), spécifique de la GMPc, dans les corpscaverneux ; c’est à cet endroit que la PDE5 est responsable de ladégradation de la GMPc. Le sildénafil a un site d’action périphérique surles érections. Le sildénafil n’a pas d’effet relaxant direct sur le tissudu corps caverneux humain isolé, mais il accentue de manière importante leseffets relaxants du NO sur ce tissu. Quand la voie NO/GMPc est activée, commelors d’une stimulation sexuelle, l’inhibition de la PDE5 par le sildénafilentraîne une augmentation des concentrations de GMPc dans les corpscaverneux.
Par conséquent, une stimulation sexuelle est nécessaire pour que lesildénafil produise ses effets pharmacologiques bénéfiques.
Effets pharmacodynamiquesDes études in vitro ont montré que le sildénafil était sélectif pour laPDE5 qui est impliquée dans le processus érectile. Son effet est plus puissantsur la PDE5 que sur les autres phosphodiestérases connues. Il y a unesélectivité 10 fois plus importante par rapport à la PDE6, impliquée dansle processus de phototransduction de la rétine. Aux doses maximalesrecommandées, il y a une sélectivité de 80 fois par rapport à la PDE1 et deplus de 700 fois par rapport aux PDE2, 3, 4, 7, 8, 9, 10 et 11.
En particulier, le sildénafil est plus de 4.000 fois plus sélectif pour laPDE5 que pour la PDE3, l’isoforme de la phosphodiestérase spécifique del’AMPc impliquée dans le contrôle de la contractilité cardiaque.
Efficacité et sécurité cliniqueDeux études cliniques ont été conçues spécifiquement afin d’évaluerà partir de quel moment après l’administration et pendant combien de tempsle sildénafil pouvait induire une érection en réponse à une stimulationsexuelle. Dans une étude de pléthysmographie pénienne (RigiScan) chez despatients à jeun prenant du sildénafil, le temps médian d’obtention d’uneérection suffisante pour un rapport sexuel (60% de rigidité) était de25 minutes (intervalle : 12 à 37 minutes). Dans une autre étude avecRigiScan, le sildénafil pouvait encore induire une érection en réponse à unestimulation sexuelle 4 à 5 heures après l’administration.
Le sildénafil donne lieu à des baisses faibles et passagères de lapression artérielle qui, dans la plupart des cas, ne se traduisent par aucuneffet clinique. La baisse moyenne maximale de la pression artérielle systoliqueen position couchée après administration orale de 100 mg de sildénafilétait de 8,4 mmHg. Le changement correspondant de la pression artériellediastolique en position couchée était de 5,5 mmHg. Ces baisses de pressionartérielle sont compatibles avec les effets vasodilatateurs du sildénafil,probablement en raison de l’augmentation des concentrations de GMPc dans lesmuscles vasculaires lisses. Des doses orales uniques de sildénafil allantjusqu’à 100 mg administrées à des volontaires sains ne donnaient lieu àaucun effet cliniquement pertinent au niveau de l’ECG.
Dans une étude portant sur les effets hémodynamiques d’une dose oraleunique de 100 mg de sildénafil chez 14 patients présentant unecoronaropathie sévère (sténose > 70% d’au moins une coronaire), lapression artérielle systolique et diastolique moyenne au repos a diminuérespectivement de 7% et 6% par rapport à la valeur de départ. La pressionsystolique pulmonaire moyenne a diminué de 9%. Aucun effet du sildénafil surle débit cardiaque ni aucune diminution de débit sanguin dans des artèrescoronaires sténosées n'ont été mis en évidence.
Un essai en double aveugle contrôlé versus placebo, a évalué144 patients présentant des troubles de l’érection et un angor chroniquestable et prenant de manière régulière un traitement anti‑angoreux (àl’exception des dérivés nitrés) soumis à une épreuve d’effort. Aucunedifférence cliniquement significative n’a été mise en évidence entre lesildénafil et le placebo sur le délai d’apparition d’une crised’angor.
Des différences légères et passagères dans la différenciation descouleurs (bleu et vert) ont été détectées chez certains sujets en utilisantle test Farnsworth-Munsell 100 évaluant la distinction des nuances une heureaprès l’administration d’une dose de 100 mg ; deux heures aprèsl’administration, plus aucun effet n’était remarqué. Le mécanisme avancéde cette modification dans la distinction des couleurs est lié àl’inhibition de la PDE6, laquelle joue un rôle dans la cascade dephototransduction de la rétine. Le sildénafil est sans effet sur l’acuitévisuelle ou la sensibilité aux contrastes. Dans une étude contrôlée versusplacebo chez un petit nombre de patients présentant une forme documentée dedégénérescence maculaire précoce (n=9), le sildénafil (dose unique,100 mg) n’a montré aucune modification significative lors des tests visuels(acuité visuelle, grille d’Amsler, distinction des couleurs par simulationdes feux de circulation, périmètre de Humphrey et photostress).
Aucun effet sur la mobilité ou la morphologie des spermatozoïdes n’estapparu après l’administration par voie orale d’une dose unique de 100 mgde sildénafil chez le volontaire sain (voir rubrique 4.6).
Autres informations concernant les essais cliniquesDans les études cliniques, le sildénafil a été administré à plus de8 000 patients âgés de 19 à 87 ans. Les groupes de patients suivantsétaient représentés : personnes âgées (19,9%), patients souffrantd’hypertension (30,9%), de diabète sucré (20,3%), de cardiopathieischémique (5,8%), d’hyperlipidémie (19,8%), d'une lésion de la moelleépinière (0,6%), de dépression (5,2%), d'une résection transurétrale de laprostate (3,7%), d'une prostatectomie radicale (3,3%). En revanche, les groupessuivants étaient peu représentés ou exclus des études cliniques : patientsayant subi une intervention chirurgicale au niveau du pelvis ou uneradiothérapie, patients présentant une insuffisance rénale ou hépatiquesévère et patients présentant certaines affections cardiovasculaires (voirrubrique 4.3).
Dans les études à dose fixe, la proportion des patients signalant uneamélioration de leurs érections grâce au traitement était de 62% (25 mg),74% (50 mg) et 82% (100 mg) contre 25% chez les patients recevant un placebo.Dans les études cliniques, le taux d'interruption du traitement dû ausildénafil était faible et similaire au placebo.
En cumulant toutes les études, la proportion de patients sous sildénafilsignalant une amélioration était (par population) de 84% (troubles érectilespsychogènes), 77% (troubles érectiles mixtes), 68% (troubles érectilesorganiques), 67% (personnes âgées), 59% (diabète sucré), 69% (cardiopathieischémique), 68% (hypertendus), 61% (résection transurétrale de la prostate),43% (prostatectomie radicale), 83% (lésion de la moelle épinière) et 75%(dépression). La tolérance et l’efficacité du sildénafil se maintenaientdans les études à long terme.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe sildénafil est rapidement absorbé. Les concentrations plasmatiquesmaximales sont obtenues en 30 à 120 minutes (médiane : 60 minutes) aprèsadministration orale chez un sujet à jeun. La biodisponibilité orale absolueest de 41% en moyenne (intervalle : 25 à 63%). Après administration orale desildénafil, l’augmentation de l’ASC et de la Cmax est proportionnelle à ladose sur l’intervalle de dose recommandé (25 – 100 mg).
Lorsque le sildénafil est pris avec de la nourriture, la vitessed’absorption est diminuée avec un allongement moyen du Tmax de 60 minutes etune baisse moyenne de la Cmax de 29%.
DistributionLe volume de distribution moyen (Vd) à l’état d’équilibre dusildénafil est de 105 l, ce qui suggère une distribution tissulaire. Aprèsune dose orale unique de 100 mg, la concentration plasmatique totale maximalemoyenne de sildénafil est approximativement de 440 ng/ml (CV 40%). Puisque lesildénafil (et son principal métabolite circulant, N-déméthylé) est lié à96% aux protéines plasmatiques, la concentration plasmatique libre maximalemoyenne de sildénafil est de 18 ng/ml (38 nM). La liaison aux protéines estindépendante des concentrations médicamenteuses totales.
Chez des volontaires sains recevant du sildénafil (100 mg en dose unique),moins de 0,0002% de la dose administrée (en moyenne 188 ng) se retrouvait dansl'éjaculat obtenu 90 minutes après l’administration.
BiotransformationLe sildénafil est principalement éliminé par les isoenzymes microsomaleshépatiques CYP3A4 (voie principale) et CYP2C9 (voie secondaire). Le principalmétabolite circulant est produit par N-déméthylation du sildénafil. Leprofil de sélectivité de ce métabolite envers les phosphodiestérases estsimilaire à celui du sildénafil ; in vitro, sa puissance d’inhibition vis àvis de la PDE5 est environ la moitié de celle de la molécule mère. Lesconcentrations plasmatiques de ce métabolite représentent environ 40% decelles du sildénafil. Ce métabolite N-déméthylé est ensuite lui-mêmemétabolisé avec une demi-vie d’élimination terminale d’environ4 heures.
ÉliminationLe coefficient d’épuration total du sildénafil est de 41 l/h avec unedemi-vie d’élimination terminale qui en résulte de 3 à 5 heures. Aprèsadministration orale ou intraveineuse, le sildénafil est éliminé sous formede métabolites, principalement dans les fèces (environ 80% de la dose oraleadministrée) et, dans une moindre mesure, dans les urines (environ 13% de ladose orale administrée).
Pharmacocinétique dans des groupes de patients particuliersSujets âgés :
Chez des volontaires sains âgés (65 ans ou plus), la clairance dusildénafil était diminuée entraînant des concentrations plasmatiques desildénafil et de son métabolite N-déméthylé supérieures d’environ 90% àcelles observées chez des volontaires sains plus jeunes (âgés de 18 à45 ans). En raison de différences liées à l’âge en matière de liaisonaux protéines plasmatiques, l’augmentation correspondante des concentrationsplasmatiques libres de sildénafil était d’environ 40%.
Insuffisants rénaux :
Chez des volontaires présentant une insuffisance rénale légère àmodérée (clairance de la créatinine = 30 à 80 ml/min), le profilpharmacocinétique du sildénafil (50 mg) n’était pas modifié après uneadministration unique par voie orale. L’ASC et la Cmax du métaboliteN-déméthylé étaient augmentées jusqu’à 126% et jusqu’à 73%respectivement par rapport à des volontaires de même âge sans insuffisancerénale. Toutefois, étant donné l’importante variabilité inter-sujets, cesdifférences n’étaient pas statistiquement significatives. Chez desvolontaires souffrant d’une insuffisance rénale sévère (clairance de lacréatinine < 30 ml/min), la clairance du sildénafil était diminuée, cequi entraînait une augmentation de 100% de l’ASC et de 88% de la Cmax parrapport aux volontaires de même âge sans insuffisance rénale. De plus,l’ASC et la Cmax du métabolite N-déméthylé étaient significativementaugmentées, respectivement de 200% et 79%.
Insuffisants hépatiques :
Chez des volontaires présentant une cirrhose hépatique légère àmodérée (A et B dans la classification de Child-Pugh), la clairance dusildénafil était diminuée, entraînant une augmentation de l’ASC (84%) etde la Cmax (47%) par rapport aux volontaires de même âge sans insuffisancehépatique. Les caractéristiques pharmacocinétiques du sildénafil n’ont pasété étudiées chez les insuffisants hépatiques sévères.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction et dedéveloppement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Comprimé nu : cellulose microcristalline, hydrogénophosphate de calcium(anhydre), croscarmellose de sodium, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose, lactose monohydraté, triacétate de glycérol,dioxyde de titane (E171).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas +30°C.
A conserver dans le conditionnement primaire d'origine à l’abri del’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîtes de 2, 4, 8, 12 ou 24 comprimés sous plaquettes(PVC/aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PFIZER PFE FRANCE
23–25 avenue du Docteur Lannelongue
75014 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 269 622 4 1 : 2 comprimés sous plaquettes (PVC/aluminium).
· 34009 269 623 0 2 : 4 comprimés sous plaquettes (PCV/aluminium).
· 34009 269 624 7 0 : 8 comprimés sous plaquettes (PCV/aluminium).
· 34009 269 625 3 1 : 12 comprimés sous plaquettes (PCV/aluminium).
· 34009 269 627 6 0 : 24 comprimés sous plaquettes (PCV/aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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