La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

SOPHIDONE L.P. 16 mg, gélule à libération prolongée - résumé des caractéristiques

Contient la substance active:

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - SOPHIDONE L.P. 16 mg, gélule à libération prolongée

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

SOPHIDONE L.P. 16 mg, gélule à libération prolongée

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate d'hydromorpho­ne...........­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.16,00 mg

Quantité correspondant à hydromorphone­base.........­.............­.............­.............­.............­.....14,24 mg

Pour une gélule à libération prolongée.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Gélule à libération prolongée.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

SOPHIDONE L.P est indiqué dans le traitement des douleurs intenses d'originecancéreuse en cas de résistance ou d'intolérance aux opioïdes forts.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie initiale

La posologie doit être adaptée en fonction de la sévérité de la douleur,de la réponse individuelle du patient et des besoins antérieurs en opioïdefort du patient. Les gélules d'hydromorphone à libération contrôlée doiventêtre administrées à 12 heures d'intervalle.

Une dose de 4 mg d'hydromorphone présente une activité antalgiqueappro­ximativement équivalente à 30 mg de sulfate de morphine administrés parvoie orale.

En raison de données cliniques et pré-cliniques insuffisantes,l'u­tilisation d'hydromorphone ne doit être envisagée que de manièreexcepti­onnelle, et sous surveillance médicale attentive.

Certains patients prenant Sophidone L.P à intervalles réguliers peuventnécessiter des interdoses d’analgésique à libération immédiate commemédicament de „secours“ lors des accès de douleur. La nécessité deprendre des interdoses plus de deux fois par jour indique que la posologie deSOPHIDONE L.P doit être augmentée.

Sophidone L.P est une formule à libération prolongée non destinée autraitement des accès de douleur.

Population pédiatrique

Chez les enfants de moins de 7 ans :

SOPHIDONE L.P est contre-indiqué chez les enfants de moins de 7 ans (voirrubrique 4.3).

Chez les enfants de 7 à 15 ans :

En raison de données cliniques et pré-cliniques insuffisantes,l'u­tilisation d'hydromorphone ne doit être envisagée que de manièreexcepti­onnelle, et sous surveillance médicale attentive.

Populations particulières

Patients âgés :

L’administration d’hydromorphone doit être prudente. Débuter letraitement à la dose réduite et ajuster la posologie selon les besoins et latolérance du patient.

Patients présentant une insuffisance hépatique légère àmodérée :

L’administration d’hydromorphone doit être prudente. Débuter letraitement à la dose réduite et ajuster la posologie selon les besoins et latolérance du patient.

Patients présentant une insuffisance rénale :

L’administration d’hydromorphone doit être prudente. Débuter letraitement à la dose réduite et ajuster la posologie selon les besoins et latolérance du patient.

Adaptation de la posologie

L'adaptation posologique se justifie lorsque la posologie antérieuremen­tprescrite se révèle insuffisante. Il ne faut pas s'attarder plus de 24 à48 heures sur un palier qui s'avère inefficace. Le patient doit donc être vude manière rapprochée tant que la douleur n'est pas contrôlée. En pratique,en début de traitement, une évaluation quotidienne est recommandée. Dans ceprocessus d'ajustement des doses, il n'y a pas de limite supérieure tant queles effets indésirables peuvent être contrôlés.

Arrêt de traitement

Il convient de réduire les doses d’hydromorphone progressivement afind’éviter un syndrome de sevrage.

Mode d'administration

Voie orale.

· Les gélules à libération prolongée ou leur contenu (les granules)doivent être avalés entiers sans être croqués, mâchés ou écrasés carcela peut entraîner une libération et une absorption rapides d'une dosepotentiellement fatale d'hydromorphone.

· Dans le cas où les gélules ne peuvent être avalées, leur contenu peutêtre administré directement dans une alimentation semi-solide (purée,confiture, yaourt, compote).

4.3. Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :

· hypersensibilité à la substance active, ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1,

· douleur aiguë,

· insuffisance respiratoire décompensée,

· enfant de moins de 7 ans,

· insuffisance hépato-cellulaire sévère,

· épilepsie non contrôlée,

· allaitement,

· association avec les morphiniques agosnistes-antagonistes, lesmorphiniques antagonistes partiels et l’oxybate de sodium (voirrubrique 4.5),

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Cette forme pharmaceutique ne constitue pas un traitement d'urgence de ladouleur.

Les gélules à libération prolongée ou leur contenu (les granules) doiventêtre avalés entiers sans être croqués, mâchés ou écrasés.L’admi­nistration de granules d’hydromorphone écrasés, sucés ou croquésconduit à une libération prolongée rapide et une absorption d’une quantitéd’hydro­morphone potentiellement fatale (voir rubrique 4.9).

Dépression respiratoire

Le principal risque en cas d’abus d'opioïdes est la dépressionres­piratoire.

Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil,notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée ausommeil pouvant conduire à des éveils nocturnes et une somnolence diurne.L'utili­sation d'opioïdes peut augmenter le risque d’ACS d'une manièredose-dépendante chez certains patients. Les opioïdes peuvent égalementprovoquer l’aggravation d’une apnée du sommeil préexistante (voir rubrique4.8). Chez les patients qui présentent une ACS, une réduction de la dosetotale d'opioïdes doit être envisagée.

Dans le contexte du traitement de la douleur, l’augmentation des doses,même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d’unprocessus de dépendance. En effet, en cas d’utilisation prolongée etrépétée, le patient peut développer une tolérance au médicament et avoirbesoin d’augmenter progressivement les doses pour maintenir l’analgésie.Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemmentl’état du patient. Elle témoigne le plus souvent d’un authentique besoinen analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.

L’hydromorphone est un stupéfiant qui présente un risque d’abuséquivalent aux autres opioïdes forts. L’hydromorphone peut donner lieu àune utilisation détournée (mésusage) et à un usage abusif par des personnesprésentant un risque de troubles addictifs. L’hydromorphone, comme les autresopioïdes, doit donc être utilisée avec précaution chez les patientsprésentant des antécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme. Toutefois, desantécédents de toxicomanie ou d’alcoolisme ne contre-indiquent pas laprescription de l’hydromorphone si celle-ci apparaît indispensable autraitement de la douleur, mais une surveillance particulière du traitement estrecommandée.

L’utilisation prolongée de ce médicament peut entraîner une dépendancephysique et un syndrome de sevrage peut apparaître lors d’un arrêt brutal dutraitement. Le syndrome de sevrage est, caractérisé par les symptômessuivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur,sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales,di­arrhées, arthralgies. L’apparition de ce syndrome de sevrage sera évitéepar une diminution progressive des doses.

L’hydromorphone n’est pas adaptée au traitement des pharmacodépen­dancesmajeures aux opioïdes.

A des doses élevées, il peut apparaître de très rares casd’hyperalgésie ne répondant pas à une augmentation supplémentaire de ladose d'hydromorphone. Dans ce cas, une réduction posologique ou un changementd'an­talgie peut s'avérer nécessaire.

Ce médicament n’est pas recommandé en situations pré-opératoires oudans les premières 24 heures post opératoires.

Précautions d'emploi

L'hydromorphone doit être utilisée avec précaution dans les cassuivants :

Chez les patients présentant une insuffisance rénale, une insuffisancehé­patique :

La posologie d'hydromorphone doit être prudente car son métabolisme et sonélimination sont mal connus.

Lorsque l'étiologie de la douleur est traitée simultanément :

Il convient alors d'adapter les doses d'hydromorphone aux résultats dutraitement appliqué.

Chez les patients présentant une insuffisance respiratoire ou de syndromed’apnée du sommeil :

La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolenceconstitue un signe d'appel d'une décompensation. Il importe de diminuer lesdoses d'hydromorphone lorsque d'autres traitements antalgiques d'action centralesont prescrits simultanément, car cela favorise l'apparition brutale d'uneinsuffisance respiratoire.

Chez les patients présentant une hypotension accompagnée d’unehypovolémie :

En cas d’hypovolémie, l’hydromorphone peut induire un collapsus.L’hy­povolémie sera donc corrigée avant l’administrati­ond’hydromorpho­ne.

Risque lié à l'utilisation concomitante de médicaments sédatifs tels queles benzodiazépines ou d'autres médicaments apparentés :

L'utilisation concomitante de SOPHIDONE LP et de sédatifs tels que lesbenzodiazépines ou autres médicaments apparentés peut entraîner unesédation, une détresse respiratoire, un coma et la mort. En raison de cesrisques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit êtreréservée aux patients pour lesquels d’autres options thérapeutiques ne sontpas possibles. Si la décision de prescrire SOPHIDONE LP en même temps que desmédicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit êtreutilisée et la durée de traitement doit être aussi courte que possible.

Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue designes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.

À cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurssoignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).

Chez les personnes âgées :

Leur sensibilité particulière aux effets indésirables centraux (confusion)ou d'ordre digestif, associée à une baisse physiologique de la fonctionrénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologieinitiale.

Les co-prescriptions, lorsqu'elles comportent des antidépresseur­stricycliques notamment, augmentent a fortiori la survenue d'effets indésirablescomme la confusion ou la constipation. Une pathologie urétro-prostatique,fré­quente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.L'usage de l'hydromorphone ne doit pas pour autant être restreint chez lapersonne âgée dès l'instant qu'il s'accompagne de ces précautions.

Troubles mictionnels :

Il existe un risque de dysurie ou de rétention d’urine, principalement encas d’adénome prostatique ou de sténose urétrale.

Constipation :

Il est impératif de rechercher et prendre en charge toute constipation ousyndrome occlusif avant et pendant le traitement.

Traumatisme crânien :

En raison du risque d’augmentation de la pression intracrânienne,l'u­tilisation de l'hydromorphone devra être prudente.

Sportifs :

L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cettespécialité contient du chlorhydrate d’hydromorphone et que ce principe actifest inscrit sur la liste des substances dopantes.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(a­nalgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,tri­mipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertense­urscentraux, du baclofène et du thalidomide.

Associations contre-indiquées

+ Morphiniques agonistes-antagonistes (alfentanil, fentanyl morphine,oxycodone, pethidine, remifentanil, sufentanil)

Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs,avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

+ Morphiniques antagonistes partiels

Risque de diminution de l’effet antalgique.

+ Oxybate de sodium

Risque majoré de la dépression centrale, pouvant être fatale en cas desurdosage.

Associations déconseillées

+ Alcool (boisson ou excipient)

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des ces substances.

L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.

Associations à prendre en compte

+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine,dihydro­codéine, fentanyl, oxycodone, morphine, oxycodone, péthidine, ,rémifentanil, sufentanil, tapentadol, tramadol)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Antitussifs morphine-like

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Antitussifs morphiniques vrais

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Barbituriques

Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraînercoma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autantque possible les doses et la durée de l’association.

+ Médicaments sédatifs, tels que les benzodiazépines ou substancesappa­rentées

L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifstels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risquede sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raisond’un effet dépresseur additif sur le système nerveux central. La dose et ladurée de l’utilisation concomitante doivent être limitées (voirrubrique 4.4).

+ Autres médicaments sédatifs

Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

+ Médicaments atropiniques

Risque important d’akinésie colique, avec constipation sévère.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence quel'hydromorphone n'est pas tératogène à des doses inférieures ou égales auxdoses maximales tolérées chez le rat et le lapin.

Il n'existe pas actuellement de données pertinentes, ou en nombre suffisant,pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'hydromorpho­nelorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.

En conséquence, l’utilisation de l’hydromorphone est déconseilléependant la grossesse. Cet élément ne constitue pas l'argument pour conseillerune interruption thérapeutique de grossesse mais conduit à une attitude deprudence et une surveillance prénatale orientée.

Par ailleurs, des posologies élevées, même en traitement bref juste avantou pendant l’accouchement, sont susceptibles d’entraîner une dépressionres­piratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, l’usage prolongéd’hydro­morphone pendant la grossesse peut provoquer un syndrome de sevragenéonatal. Dans ces conditions d’utilisation, une surveillance néonatale seraenvisagée.

Allaitement

En raison de son administration chronique, ce médicament est contre-indiquéen cas d'allaitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament,l'at­tention est attirée sur les risques liés à la conduite d'un véhicule età l'utilisation d'une machine, principalement à l'instauration du traitementet en cas d'association avec d’autres dépresseurs du système nerveux central(voir rubrique 4.5).

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquents aux doses habituelles sont lasomnolence, une confusion, des nausées et vomissements, une constipation. Lespremiers sont transitoires et leur persistance doit faire rechercher une causeassociée. La constipation en revanche ne cède pas à la poursuite dutraitement. Tous ces effets sont prévisibles et doivent donc être anticipésafin d'optimiser le traitement, et notamment la constipation. Ils peuventnécessiter le plus souvent une thérapeutique correctrice.

Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur fréquence enutilisant la classification suivante :

Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent(≥1/1 000, < 1/100) ; rare (≥1/10 000,<1­/1 000) ; très rare(< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la basedes données disponibles).

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée

Hypersensibilité (notamment œdème oro-pharayngé), réactionanaphy­lactique.

Affections psychiatriques

Fréquent

Confusion,

Peu fréquent

Excitation, hallucinations, cauchemars (plus spécialement chez lesujet âgé),

Fréquence indéterminée

Pharmacodépendance (voir rubrique 4.4).

Affections du système nerveux

Très fréquent

Somnolence,

Rare

Sédation

Fréquence indéterminée

Hyperalgésie (voir rubrique 4.4), augmentation de la pressionintra­crânienne ; qu’il convient de traiter dans un premier temps, syndromed’apnée du sommeil

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée

Bouffée congestive.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Rare

Dépression respiratoire,

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Constipation, nausées,

Fréquent

Vomissements,

Affections hépatobiliaires

Peu fréquent

Augmentation des enzymes hépatiques,

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent

Rétention urinaire (notamment en cas d'adénome prostatique ou de sténoseurétrale),

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquent

Dysfonction érectile.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Peu fréquent

Syndrome de sevrage médicamenteux (anxiété, irritabilité, frissons,mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées,vomis­sements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies).

Fréquence indéterminée

Tolérance au médicament, syndrome de sevrage néonatal.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

La somnolence constitue un signe d'appel précoce de l'apparition d'unedécompensation respiratoire. Coma ou myosis extrême, hypotension, hypothermiesont également observés. Dans les cas les plus graves, ces situations peuventévoluer vers le décès.

Conduite d'urgence :

· Stimulation-ventilation assistée, avant réanimation cardio-respiratoireen service spécialisé.

· Traitement spécifique par la naloxone : mise en place d'une voie d'abordavec surveillance pendant le temps nécessaire à la disparition dessymptômes.

En raison de la forme à libération prolongée, SOPHIDONE L.P. continuera àaugmenter la charge d’hydromorphone pendant 12 heures après sonadministration ; la naloxone ayant une courte durée d’action, le patientdevra être surveillé jusqu’au rétablissement d’une ventilationspon­tanée.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Analgésique opioïde, Alcaloïdes naturelsde l'opium., Code ATC: N02AA03.

(N : système nerveux central)

L'hydromorphone est un agoniste opioïde pur des récepteurs µ et δ. Leseffets pharmacologiques de l'hydromorphone et de la morphine ne différent pasde façon notable.

L’effet thérapeutique est principalement analgésique, anxiolytique,an­titussif et sédatif.

Le rapport entre la puissance analgésique, par voie orale, del'hydromorphone par rapport à la morphine est d'environ 7,5.

L'hydromorphone et les opioïdes qui lui sont reliés agissent principalementsur le système nerveux central et sur l'intestin.

Les effets sont divers et incluent une analgésie, une somnolence, deschangements de l'humeur, une dépression respiratoire, une diminution de lamotilité gastro-intestinale, des nausées et vomissements, et une modificationdes systèmes endocrinien et neurovégétatif.

Système endocrinien :

Les opioïdes ont une action pharmacologique sur l’axehypothalamo-hypophysaire ou gonadique.

Certaines modifications ont été observées telles qu’une augmentation dela prolactinémie et une diminution du cortisol plasmatique et de latestostérone. Ces modifications hormonales peuvent se manifester par dessymptômes cliniques.

Système hépatobiliaire :

Les opioïdes peuvent provoquer des spasmes des voies biliaires.

Autres effets pharmacologiques :

Les études animales et in vitro indiquent différents effets des opioïdesnaturels, telle que la morphine, sur les composantes du système immunitaire. Laconséquence clinique de ces observations n’est pas connue.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

L'hydromorphone est absorbé par le tractus gastro-intestinal et subit uneélimination pré-systémique. Sa biodisponibilité absolue par voie orale estd'environ 32%.

Distribution

La liaison aux protéines plasmatiques de l'hydromorphone est faible(<10%), donc non saturable aux doses thérapeutiques.

Métabolisme

L’hydromorphone est principalement métabolisé par conjugaison directe oupar réduction du groupe céto avec conjugaison ultérieure. Les principauxméta­bolites ainsi formés sont : l’hydromorphone-3-glucuronide,l’hy­dromorphone-3-glucoside et dihydroisomorphine-6-glucuronide. D’autresmétabolites minoritaires (dihydroisomorphine-6-glucoside, dihydromorphine etdihydroisomor­phine) ont également été retrouvés. Les voies de formation desdifférents métabolites ainsi que l’implication du système enzymatique ducytochrome P 450 n’ont pas été entièrement élucidées.

Élimination

L'hydromorphone est éliminé principalement par métabolisation hépatique; une plus petite fraction est excrétée inchangée par les reins.

Groupes à risque

Les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique modéréedevront débuter le traitement avec une dose réduite et être étroitementsur­veillés pendant la titration de la dose.

5.3. Données de sécurité préclinique

L'hydromorphone est reliée à la morphine sur le plan structural, et cecomposé est un métbolite de la morphine, de la codéine et de ladihydrocodéine. Comme avec certains dérivés de la classe des opioïdes,l'hy­dromorphone a démontré un potentiel mutagène lors d'un test in vitro(test sur lymphome de souris avec activation métabolique) à des concentration­ssupérieures à celles susceptibles d'être atteintes chez l'homme.

Aucun effet mutagène n'a été mis en évidence in vitro dans un test surbactéries, et in vivo dans le test du micronucleus chez la souris.

Les résultats des études de tératologie chez le rat et le lapin ontdémontré que l'hydromorphone n'est pas tératogène à des doses inférieuresou égales aux doses maximales tolérées.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline, hypromellose 15 cps, éthylcellulose, silicecolloïdale anhydre, sébaçate de dibutyle.

Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine, laurilsulfate desodium, dioxyde de titane, oxyde de fer rouge, oxyde de fer jaune, oxyde defer noir.

Composition de l’encre d’impression de la gélule : gomme laque, oxyde defer noir, propylène glycol.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température inférieure à 25° C et à l'abri del'humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

14, 28, 60, 100 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC-Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MUNDIPHARMA

13 RUE CAMILLE DESMOULINS

92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 348 906 5 9 : 14 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC-Aluminium).

· 34009 348 907 1 0 : 28 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC-Aluminium).

· 34009 561 203 8 3 : 60 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC-Aluminium).

· 34009 561 204 4 4 : 100 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC-Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Stupéfiant

Prescriptions sur ordonnances sécurisées.

Prescription limitée à 28 jours.

Retour en haut de la page