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SUFENTANIL EUROCEPT 5 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale) - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - SUFENTANIL EUROCEPT 5 microgrammes/ml, solution injectable (IV ou péridurale)

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

SUFENTANIL EUROCEPT 5 microgrammes/ml, solution injectable (IV oupéridurale)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Sufentanil...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...5 microgram­mes

Sous forme de citrate de sufentanil

Pour 1 ml de solution injectable.

Une ampoule de 2 ml contient 10 microgrammes de sufentanil.

Une ampoule de 10 ml contient 50 microgrammes de sufentanil.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Analgésique central réservé à l'anesthésie-réanimation, le sufentanilpeut être utilisé dans les indications suivantes :

· en tant qu'analgésique d'appoint au cours de l'entretien d'uneanesthésie générale balancée de moyenne ou longue durée en association àun hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agentmyorelaxant ;

· en tant qu'agent anesthésique principal pour l'induction et l'entretiend'une anesthésie analgésique, avec 100 % d'oxygène, au coursd’interven­tions chirurgicales majeures telle que la chirurgiecardio-vasculaire ;

· en administration péridurale, en dose unique ou répétée ou enperfusion, seul ou en association avec un anesthésique local pour l'analgésiechi­rurgicale, obstétricale ou post-opératoire ;

· en sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation,de patients ventilés.

4.2. Posologie et mode d'administration

Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés enanesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence et familiarisés avecl'utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de toutle matériel d'anesthésie-réanimation nécessaire.

Les recommandations des sociétés savantes concernées doivent êtrerespectées, notamment en cas d'utilisation en situation extra-hospitalière(si­tuation d'urgence ou transport médicalisé).

Le sufentanil est le plus souvent administré en association à d'autresagents: anesthésiques intraveineux, anesthésiques volatils,benzo­diazépines.

La posologie est variable selon la technique anesthésique, l'état dupatient et les modalités de contrôle de la ventilation.

En fonction de ses différentes indications, le mode d'emploi et lesposologies sont les suivantes:

Voie intraveineuse
Anesthésie générale balancée

· Interventions de courte ou de moyenne durée (1 à 2 heures) : 0,1 à2 microgrammes/kg à l'induction en association à un hypnotique et (ou) unagent anesthésique volatil et un agent myorelaxant.

· Des doses de 10 à 25 microgrammes de sufentanil peuvent êtreréadministrées lors de l'entretien de l'anesthésie en fonction des signescliniques d'allégement de l'analgésie et en fonction de la tolérance à ladose initiale.

· Interventions chirurgicales majeures (durée supérieure à 2 heures): ladose totale sera calculée sur la base d'une administration de1 microgramme/kg/h, à adapter selon l'intervention chirurgicale, l'état dupatient et les produits associés, 75 % de la dose totale pouvant êtreadministrés en bolus à l'induction et l'entretien assuré soit par desréinjections de 10 à 50 microgrammes en fonction des signes cliniquesd'allé­gement de l'analgésie soit par une perfusion continue. Le sufentanilpeut être associé à un hypnotique et (ou) à un agent anesthésique volatilet à un agent myorelaxant.

Anesthésie analgésique (chirurgie cardio-vasculaire)

· Dose bolus à l'induction de 8 à 20 microgrammes/kg en association avec100% d'oxygène et un agent myorelaxant compatible avec l'étatcardio-vasculaire du patient.

· Un bolus supplémentaire de 5 à 10 microgrammes/kg doit êtreadministré avant la sternotomie.

· L'entretien est assuré soit par des doses répétées de 25 à50 microgrammes administrées en fonction des signes d'allégement del'analgésie et de la tolérance du patient au bolus initial soit par uneperfusion continue.

En comparaison aux autres morphiniques utilisés dans de tels protocoles, ladose des médicaments associés tels que anesthésiques volatils,benzo­diazépines, doit en général être réduite.

La dose totale administrée en chirurgie cardio-vasculaire est en moyenne de12 à 30 microgrammes/kg avec un délai moyen d'extubation prévisible de12 à 18 heures.

Toutefois la posologie devra être ajustée en fonction des autres agentsanesthésiques utilisés, des variations individuelles et du délaid'extubation.

Sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation, depatients ventilés

0,2 à 2 microgrammes/kg/he­ure, selon le degré de sédation nécessaireet les doses respectives des produits éventuellement associés.

Voie péridurale
Chirurgie générale (thoracique, urologique, orthopédique)

Une dose initiale de 0,75 microgramme/kg diluée dans 10 ml permet uneanalgésie de 4 à 8 heures. Des boli supplémentaires de 25 à50 microgrammes peuvent être administrés en fonction des signes d'allégementde l'analgésie.

Obstétrique

Dose bolus de 15 à 20 microgrammes diluée dans un volume de 10 mlassociée à un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125 %-0,25 %). Ilest recommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes desufentanil.

Analgésie post-césarienne

Doses bolus de 25 microgrammes diluée dans un volume de 10 ml, associéeà un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125 %-0,25 %). Il estrecommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes desufentanil.

Analgésie post-opératoire

Dose bolus de 0,75 microgramme/kg diluée dans un volume de 10 ml en doseunique ou répétée en fonction des signes d'allégement de l'analgésie(25 à 50 microgrammes), ou en perfusion à la dose de 0,2 à0,3 micro­gramme/kg/h.

Populations particulières

Comme pour les autres opioïdes, une diminution de la posologie estrecommandée chez les patients âgés, affaiblis ou de classe ASA III / IV.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité connue au sufentanil, à l’un des excipients ou auxmorphiniques.

· Traitement ou pathologie associés pouvant contre-indiquer uneadministration par voie péridurale, tels qu’hémorragie sévère ou choc,septicémie, infection au site d’injection, perturbation de l’hémostase(par exemple thrombocytopénie, coagulopathie), traitement anticoagulant.

· Association aux agonistes-antagonistes morphiniques ou à la naltrexone(voir rubrique 4.5).

· L’utilisation de la voie intraveineuse durant l’accouchement ou avantle clampage du cordon ombilical en cas de césarienne est contre-indiquée enraison d’une éventuelle dépression respiratoire chez le nouveau-né.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Lors de l'utilisation du sufentanil en sédation prolongée, il estnécessaire :

· de disposer du matériel d'assistance respiratoire et de réanimationcardio-circulatoire ;

· que le patient soit sous ventilation contrôlée ;

· que l'administration de sufentanil soit stoppée avant l'extubation dupatient. A titre d'exemple, dans les études effectuées, le délaid'extubation ou de reprise de la ventilation spontanée après arrêt de laperfusion était de 3 à 8 heures pour la plupart des patients, pour desdurées d'administration de 12 à 18 heures, et des posologies de 1 à2 microgrammes/kg/he­ure.

L’administration de ce médicament est déconseillée avec les boissonsalcoolisées ainsi qu’avec les médicaments contenant de l’alcool (voirrubrique 4.5).

Ce médicament contient 3,54 mg de sodium par millilitre. A prendre encompte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

Précautions d’emploi

Comme pour les autres morphinomimétiques puissants:

La dépression respiratoire est proportionnelle à la dose et peut êtrecontrôlée par l'administration d'antimorphiniques (naloxone). La durée de ladépression respiratoire pouvant être supérieure à la durée d'action del'antimorphi­nique, l'administration de doses supplémentaires de ce dernier peuts'avérer nécessaire. L'analgésie profonde s'accompagne d'une dépressionres­piratoire marquée qui peut persister (ou réapparaître) en périodepost-opératoire. Les patients doivent être placés sous surveillanceres­piratoire, de plus, du matériel de réanimation et des antimorphiniqu­esdoivent êtres immédiatement disponibles.

Une hyperventilation fréquente en cours d'anesthésie peut modifier lesréponses du patient au C02, entraînant une modification de la ventilation postopératoire.

Une bradycardie et éventuellement un arrêt cardiaque peuvent survenir dansle cas où le patient a reçu une dose insuffisante d’anticholinergique oulorsque le sufentanil est associé à des myorelaxants non vagolytiques. Labradycardie peut être prévenue ou traitée par l’administration d’unanticholi­nergique (atropine).

Une rigidité musculaire, en particulier rigidité thoracique, peutapparaître. Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesuressuivantes: administration lente (précaution généralement suffisante lorsquele sufentanil est utilisé à faibles doses), prémédication par lesbenzodiazépines ou l'utilisation de curares.

Des mouvements (myo)cloniques non épileptiques peuvent être observés.

Une élévation transitoire de 55 à 100 % de la pression intra-crâniennelors de l'administration de sufentanil par voie IV chez des traumatiséscrâniens a été observée.

Les opioïdes peuvent induire une hypotension, particulièrement chez lespatients présentant une hypovolémie. Des mesures appropriées permettant demaintenir une pression artérielle stable doivent être prises. En casd'hypovolémie non corrigée ou d'insuffisance cardiaque non compensée, la dosed'induction devra être adaptée et administrée lentement afin d'éviter unedépression cardio-vasculaire souvent majorée par l'administration concomitanted'au­tres drogues anesthésiques.

Lors d'utilisation obstétricale par voie IV, le sufentanil sera administréaprès le clampage du cordon ombilical pour prévenir un éventuel effetdépresseur respiratoire chez le nouveau-né.

L'administration de sufentanil en bolus IV rapide doit être évitée chezles patients présentant des troubles de la circulation intracérébrale: chezces patients, une diminution transitoire de la pression artérielle moyenne aparfois été associée à une réduction de courte durée de la pression deperfusion cérébrale.

Les patients sous traitement morphinique chronique ou présentant desantécédents de toxicomanie aux morphiniques peuvent nécessiter des doses plusélevées.

Une diminution de la posologie est recommandée chez les patients âgés,affaiblis ou de classe ASA III/IV.

Une diminution de la posologie est recommandée chez les patientsprésentant: une hypothyroïdie non contrôlée; une maladie pulmonaire; unecapacité respiratoire diminuée; une insuffisance hépatique ou rénale et chezles patients alcooliques. Chez ces patients, la surveillance post-opératoiredoit être prolongée.

L'administration péridurale du sufentanil pour l'analgésie post-opératoiredoit être faite en salle de réveil ou de soins intensifs et les effetssecondaires respiratoires (dépression respiratoire, altération de la fonctionrespi­ratoire, détresse fœtale) doivent être soigneusement surveillés,pendant au moins 1 heure suivant son administration. Le risque de dépressionres­piratoire est majoré lors de l'administration péridurale de dosesrépétées et relativement rapprochées de sufentanil.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Médicaments sédatifs

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques(a­nalgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,tri­mipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertense­urscentraux, du baclofène et du thalidomide.

Associations contre-indiquées

(Voir rubrique 4.3)

+ Agonistes-antagonistes morphiniques : nalbuphine, buprénorphine,pen­tazocine

Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs avecrisque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

+ Naltrexone

Risque de diminution de l’effet antalgique.

Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.

Associations déconseillées

(Voir rubrique 4.4)

+ Consommation d’alcool

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.L'al­tération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhiculeset l'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del'alcool.

Associations à prendre en compte

+ Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, codéine,dextro­moramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone,mor­phine, oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, tramadol)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Antitussifs morphine-like (dextrometorphane, noscapine, pholcodine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Antitussifs morphines vrais (codéine, éthylmorphine)

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Barbituriques

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Benzodiazépines et apparentés

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effettératogène (voir rubrique 5.3).

Il n’existe à l’heure actuelle pas de données cliniques suffisammentper­tinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique dusufentanil lorsqu’il est administré pendant la grossesse.

En conséquence, l’utilisation de SUFENTANIL EUROCEPT au cours de lagrossesse ne doit être envisagée que si nécessaire.

Des études cliniques contrôlées menées pendant l’accouchement ontmontré que l’association de surfentanil (à la dose totale maximale de30 µg) et de bupivacaïne par voie péridurale n’a pas d’effet néfastesur la mère ou le nouveau-né (voir rubrique 4.2). L’utilisation de la voieintraveineuse est contre-indiquée durant l’accouchement (voirrubrique 4.3).

Le sufentanil traverse le placenta. Après administration par voiepéridurale d’une dose totale ne dépassant pas 30 µg, des concentration­splasmatiques moyennes de 0,016 ng/mL ont été détectées dans la veineombilicale.

En raison du risque de dépression respiratoire chez le nouveau-né, unantimorphino­mimétique doit toujours être disponible pour le nouveau-né.

Allaitement

Le sufentanil est excrété dans le lait maternel.

En conséquence, il est conseillé d’attendre 4 h aprèsl’adminis­tration de sufentanil avant d’allaiter pour des doses n’excédantpas 30 µg. Pour des doses supérieures, l’allaitement est déconseillé.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

En cas d’administration de sufentanil, au cours d'une administration enambulatoire, le patient ne doit pas conduire dans les 24 heures qui suiventl’admi­nistration.

4.8. Effets indésirables

La tolérance a été évaluée chez 650 patients traités par dusufentanil, au cours de 6 essais cliniques. Parmi ces patients, 78 ontparticipé à deux études au cours desquelles le sufentanil était administrépar voie intraveineuse pour l’induction et le maintien de l’anesthésie chezles patients subissant une chirurgie majeure (pontage coronarien ou opérationà cœur ouvert). Les 572 autres patients ont participé à 4 études au coursdesquelles le sufentanil était administré par voie péridurale commeanalgésique post-opératoire ou comme analgésique adjuvant à la bupivacaïnepar voie péridurale au cours du travail et de l’accouchement. Ces patientsont reçu au moins une dose de sufentanil et sont inclus dans l’analyse desdonnées de tolérance. Sur la base des données de tolérance poolées issuesde ces études cliniques, les effets indésirables les plus fréquemmentrap­portés (incidence ≥ 5 %) ont été : sédation (19,5 %), prurit(15,2 %), nausées (9,8 %) et vomissements (5,7 %).

Ces effets indésirables sont inclus dans le tableau ci-après décrivant leseffets indésirables rapportés avec le sufentanil soit au cours des étudescliniques soit après commercialisation.

Les fréquences sont définies de la manière suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à <1/100) et inconnu (fréquence ne pouvant être estimée à partir des donnéescliniques disponibles).

Classe de systèmes organes

Effets indésirables

Fréquence

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100)

Inconnu

Infections et infestations

Rhinite.

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité.

Choc anaphylactique, Réaction anaphylactique. Réaction anaphylactoïde.

Affections psychiatriques

Apathie, nervosité

Affections du système nerveux

Sédation.

Tremblements du nouveau-né, vertiges, céphalées.

Ataxie, dyskinésie néonatale, dystonie,

Hyperreflexie, hypertonie.

Hypokinésie néonatale.

Somnolence.

Coma, convulsion, contractions musculaires involontaires.

Affections oculaires

Troubles visuels

Myosis

Affections cardiaques

Tachycardie

Bloc auriculo-ventriculaire, cyanose, bradycardie, arythmie, anomalies surl’éléctrocar­diogramme.

Arrêt cardiaque

Affections vasculaires

Hypertension, hypotension, pâleur.

Choc.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Cyanose néonatale.

Bronchospasme, hypoventilation, dysphonie, toux, hoquet, troublerespira­toire.

Arrêt respiratoire, apnée, dépression respiratoire, œdème pulmonaire,la­ryngospasme.

Affections gastro-intestinales

Vomissements, nausées.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Prurit.

Décoloration cutanée.

Dermatite allergique, hyperhydrose, rash, rash néonatal, sécheressecutanée.

Erythème.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Contraction musculaire.

Lombalgie, hypotonie néonatale, rigidité musculaire.

Spasmes musculaires.

Affections du rein et des voies urinaires

Rétention urinaire. Incontinence urinaire.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Pyrexie.

Hypothermie, diminution de la température corporelle, augmentation de latempérature corporelle, frissons, réaction au site d’injection, douleur ausite d’injection, douleur.

4.9. Surdosage

Symptômes

Un surdosage en sufentanil se traduit par une exacerbation des signespharmaco­logiques. La dépression respiratoire constitue le signe cliniqueprincipal et varie, selon la sensibilité individuelle, de la bradypnée àl’apnée.

Traitement

En cas d’hypoventilation ou d’apnée, assurer une oxygénation et uneventilation assistée ou contrôlée adéquate.

Un antimorphinique (naloxone) doit être utilisé pour contrôler ladépression respiratoire. Par ailleurs, un traitement symptomatique sera mis enœuvre, si nécessaire. La dépression respiratoire pouvant durer plus longtempsque l’effet de l’antimorphinique, il peut être nécessaire de renouvelerl’ad­ministration de ce dernier.

En cas de dépression respiratoire associée à une rigidité musculaire,l’ad­ministration par voie intraveineuse d’un curare dépolarisant peuts’avérer nécessaire pour faciliter la mise en place de la ventilationassistée ou contrôlée.

Le patient doit être placé sous stricte observation médicale ; contrôlerla température corporelle et la prise de fluides. Si l’hypotension estsévère ou si elle persiste, le risque d’hypovolémie doit être pris encompte et contrôlé par administration parentérale de liquides deremplissage.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Anesthésiques opioïdes Code ATC :N01AH03

Le sufentanil est un opioïde de synthèse possédant les propriétésphar­macologiques d’un agoniste des récepteurs µ.

Le sufentanil est un analgésique morphinomimétique très puissant (7 à10 fois plus puissant que le fentanyl chez l'homme).

Sa marge de sécurité chez le rat est plus élevée que celle du fentanyl etde la morphine.

Par voie intraveineuse, le délai d'action court, l'accumulation limitée etl'élimination rapide des sites tissulaires de stockage permettent un réveilrapide.

Comme d'autres morphinomimétiques, le sufentanil peut, selon la dose et lavitesse d'administration, provoquer une rigidité musculaire, une euphorie, unmyosis, une bradycardie.

Les dosages d'histamine n'ont pas mis en évidence de libération d'histaminepar le sufentanil.

Tous les effets du sufentanil sont immédiatement et complètementan­tagonisables par l'utilisation d'antimorphiniques spécifiques (naloxone).

L'intensité de l'analgésie est dose-dépendante et doit être adaptée àl'intervention chirurgicale.

A des doses allant jusqu'à 8 microgrammes/kg, le sufentanil procure uneanalgésie profonde; à des doses > 8 microgrammes/kg, le sufentanil procureune anesthésie analgésique profonde.

L'administration péridurale de 50 microgrammes de sufentanil procure unehypoalgésie segmentaire d'environ 3 heures dans les 15 minutes qui suiventson administration, potentialisée en durée par l'administration conjointed'adré­naline.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption/Dis­tribution

Des études menées avec du sufentanil par voie intraveineuse à des dosesallant de 250 à 1500 µg permettant des prélèvements sanguins et desdosages sur une période prolongée ont montré les résultats suivants : lesufentanil a une cinétique triphasique dont les demi-vies associées à chaquephase varient de 2,3 à 4,5 minutes et de 35 à 73 minutes pour les phasesde distribution et de 656 à 938 minutes (moyenne 784 minutes) pour la phaseterminale. Le volume du compartiment central Vc est de 14,2 l, le volume àl’équilibre (Vdss) est de 344 l.

La pharmacocinétique du sufentanil est linéaire dans l’intervalle dedoses étudié.

Après administration par voie péridurale de sufentanil les concentration­splasmatiques sont maximales dans les 10 minutes qui suivent l'injection et sont4 à 6 fois plus basses que celles obtenues après injection intraveineuse­.L'absorption initiale rapide peut être réduite de 25 à 50% parl'administration d'adrénaline (de 50 à 75 µg).

Le sufentanil se lie à 92,5 % aux protéines plasmatiques. Le taux deliaison aux protéines plasmatiques chez l’enfant est inférieur à celuiobservé chez l’adulte et augmente avec l’âge. Le sufentanil se lie à80,5 % aux protéines plasmatiques chez le nouveau-né, à 88,5 % chez lenourrisson et à 91,9 % chez l’enfant.

Métabolisme/E­limination

Le sufentanil est éliminé principalement par métabolisation. Le foie etl'intestin grêle sont les principaux sites de biotransformation. Au niveauhépatique, la métabolisation se fait principalement par le cytochromeP450 3A4.

Environ 80 % de la dose administrée sont éliminés dans les 24 heuressuivant l'administration, 2 % seulement sont éliminés sous formeinchangée.

La demi-vie terminale moyenne d’élimination du sufentanil est de784 minutes (intervalle : 656–938 minutes). La clairance plasmatique est de917 mL/min.

Populations particulières
Insuffisance hépatique

Le volume de distribution est légèrement augmenté et la clairance totalelégèrement diminuée chez les patients cirrhotiques comparativement au groupecontrôle. Ceci se traduit par une augmentation significative de la demi-vied’environ 30%, ce qui nécessite une prolongation de la période desurveillance post-opératoire (voir rubrique 4.4).

Insuffisance rénale

Le volume de distribution à l’état d’équilibre, la clairance totale etla demi-vie terminale d’élimination chez les patients dialysés devant subirune greffe rénale ne diffèrent pas par rapport aux sujets sains. Dans cettepopulation, la fraction libre de sufentanil ne diffère pas de celle dessujets sains.

5.3. Données de sécurité préclinique

Des effets n’ont été observés chez l’animal qu’à des expositionslar­gement supérieures à l’exposition maximale observée chez l’homme, etont peu de signification clinique.

Le sufentanil a été testé dans une série d’études de toxicitépréclinique incluant : des études de toxicité à dose unique après un bolusintraveineux (chez le rat, la souris, le cochon d’inde et le chien), uneperfusion en intraveineuse (chez le rat), une administration intra-artérielle(chez le lapin) et péridurale (chez le rat) ; des études de toxicité à dosesrépétées jusqu’à 1 mois chez le chien (par voies intraveineuse,pé­ridurale et intrathécale), 1 mois chez le cochon d’inde (par voiepéridurale), et jusqu’à 6 mois chez le rat (par voies sous-cutanées,intra­veineuse et péridurale) ; des études de la fonction de reproduction enintraveineuse évaluant la fertilité et la performance reproductive généralechez le rat, la tératogénicité et l’embryotoxicité chez le rat et lelapin, et la reproduction péri- et post- natale chez le rat et aprèsadministration sous-cutanée chez le rat évaluant la tératogénicité etl’embryotoxicité.

La mutagénicité a été évaluée à travers une série d’études :étude in vitro de substitution d’une base unique et/ou mutation de gène chezSalmonella typhimurium ; test micronucléus IV in vivo chez la souris évaluantles aberrations structurales chromosomiques ; test in vitro de réparation del’ADN sur les hépatocytes du rat ; et un test in vitro HGPRT(hypoxanthine-guanine phophoribosyl­transferase) sur les cellules de la lignéeV79 chez le hamster chinois évaluant l’induction mutagène.

En raison de la courte période d’exposition thérapeutique, les études decarcinogénicité n’ont pas été réalisées.

La DL50 après une dose unique moyenne en bolus intraveineux est d’environ17,5 mg/kg (17 500 µg/kg) chez la souris, de ~11 mg/kg (11 000 µg/kg)chez le rat, de ~12,4 mg/kg (12 400 µg/kg) chez le cochon d’inde et de ~15mg/kg (15 000 µg/kg) chez le chien.

La DL50 après 4 heures de perfusion en intraveineuse chez le rat est ≥145 mg/kg (14 500 µg/kg). Dans chacune de ces études, comme attendu avec unanalgésique morphinique, la cause du décès est la dépression respiratoire.Aucune modification pathologique drogue-dépendante spécifique n’a étéobservée.

Ces données indiquent une grande marge de sécurité par rapport à la doseclinique maximale recommandée de 30 µg/kg.

De même, la DL50 du sufentanil après administration par voie périduralechez le rat était > 320 µg par rat, et comparée à la DE50 de 0,59 µgpar rat, la marge de sécurité est importante (> 542 fois).

L’administration par voie péridurale a démontré être bioéquivalenteaux autres voies d'injection systémique, à savoir les voies intraveineuse etsous-cutanée. Les études de toxicité subchronique chez le rat (jusqu'à5 000 µg IV/kg/jour) et chez le chien (jusqu'à 1 250 µg IV/kg/jour) ontdémontré que la plupart des effets observés avec le sufentanil sont dus àl'analgésie quotidienne répétée et à la mauvaise condition physique, ce quiest souvent le cas lors d’un surdosage en analgésiques morphiniques.

Aucun organe ou tissu ne semble avoir été atteint. Les études dereproduction chez le rat et le lapin à des doses allant jusqu’à 80 à100 µg/kg/jour ont montré que le sufentanil n'est ni tératogène, ni àl’origine d’une stérilité, ni toxique pour l’embryon ou le fœtus. Leseffets embryolétaux sont jugés secondaires par rapport à la toxicitématernelle. Les études de mutagénicité n'ont révélé aucune activitémutagène.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide citrique monohydraté, hydroxyde de sodium, chlorure de sodium, acidechlorhydrique concentré, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas êtremélangé à d'autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

Avant dilution: 2 ans.

Après dilution: du point de vue microbiologique, le produit doit êtreutilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées etconditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de laseule responsabilité de l'utilisateur.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver l'ampoule dans l'emballage extérieur, à l'abri de lalumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

2 ml ou 10 ml en ampoule (verre incolore de type I). Boîte de 5, 10,50 ou 100.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EUROCEPT INTERnational bv

Trapgans 5

1244 rl ankeveen

PAYS BAS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 566 051–1: 2 ml en ampoule (verre); boîtes de 5.

· 566 052–8: 2 ml en ampoule (verre); boîtes de 10.

· 566 053–4: 2 ml en ampoule (verre); boîtes de 50.

· 566 054–0: 2 ml en ampoule (verre); boîtes de 100.

· 566 055–7: 10 ml en ampoule (verre); boîtes de 5.

· 566 056–3: 10 ml en ampoule (verre); boîtes de 10.

· 566 058–6: 10 ml en ampoule (verre); boîtes de 50.

· 566 059–2: 10 ml en ampoule (verre); boîtes de 100.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Stupéfiant: Prescription limitée à 7 jours.

Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées parl'arrêté du 31 mars 1999.

Médicament réservé à l'usage hospitalier.

Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé enanesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence dans les cas où ilintervient en situation d'urgence ou dans le cadre d'une structure d'assistancemé­dicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R. 5121–96 du code dela santé publique).

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