Résumé des caractéristiques - TRAMADOL EVOLUGEN L.P. 200 mg, comprimé à libération prolongée
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TRAMADOL EVOLUGEN L.P. 200 mg, comprimé à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate detramadol.................................................................................................200,00 mg
Pour un comprimé à libération prolongée.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé à libération prolongée.
Comprimé de couleur légèrement brun-orange, rond, biconvexe, gravé d’un« 200 » sur une face et lisse sur l’autre face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement des douleurs modérées à sévères.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa dose devra être adaptée à l'intensité de la douleur et à lasensibilité individuelle de chaque patient.
La dose antalgique efficace la plus faible doit généralement être choisie.Une dose quotidienne de 400 mg de tramadol ne doit pas être dépassée saufcirconstances cliniques particulières.
Sauf prescription contraire, TRAMADOL EVOLUGEN L.P. devra être administrécomme suit :
Adultes et adolescents âgés de plus de 12 ans
La dose initiale habituelle est de 50 à 100 mg de chlorhydrate de tramadoldeux fois par jour, matin et soir. Si le niveau d'antalgie est insuffisant, ladose peut être portée à 150 mg ou 200 mg de chlorhydrate de tramadol, deuxfois par jour (voir rubrique 5.1).
TRAMADOL EVOLUGEN L.P. ne devra en aucun cas être administré pendant unedurée supérieure à celle absolument nécessaire. Si un traitement au longcours de la douleur par TRAMADOL EVOLUGEN L.P. est nécessaire, compte tenu dela nature et de la sévérité de la maladie, il convient de procéder à unesurveillance soigneuse et régulière (en intercalant, si nécessaire, despauses thérapeutiques) en vue de vérifier si, et dans quelle mesure, lapoursuite du traitement est nécessaire.
Population pédiatrique
TRAMADOL EVOLUGEN L.P. n'est pas approprié au traitement des enfants âgésde moins de 12 ans.
Patients âgés
Une adaptation posologique n'est habituellement pas nécessaire chez lespatients âgés de moins 75 ans, en l'absence d'insuffisance hépatique ourénale cliniquement avérée. Chez les patients âgés de plus de 75 ans,l'élimination du produit peut être retardée. C'est pourquoi l'intervalleposologique devra être allongé, si nécessaire, en fonction des besoins despatients.
Patients avec insuffisance rénale, sous dialyse et atteinte hépatique
Chez les patients souffrant d’insuffisance rénale et/ou hépatique,l’élimination du tramadol est retardée. Chez ces patients, l’intervalleposologique devra être allongé en fonction des besoins des patients. En casd’insuffisance rénale sévère et/ou hépatique sévère, les comprimés àlibération prolongée de TRAMADOL EVOLUGEN L.P. ne sont pas recommandés.
Mode d’administrationLes comprimés ne devront pas être fractionnés ou mâchés et devront êtrepris entiers avec une quantité suffisante de boisson indépendammentdes repas.
4.3. Contre-indications
TRAMADOL EVOLUGEN L.P. est contre-indiqué :
· en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· lors des intoxications aiguës par l'alcool, les hypnotiques, lesanalgésiques, les opioïdes ou les autres psychotropes,
· chez les patients qui sont traités simultanément ou qui ont ététraités dans les 14 jours précédents par les inhibiteurs de la MAO (voirrubrique 4.5),
· chez les patients épileptiques non contrôlés par un traitement,
· dans le traitement de sevrage des toxicomanes.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
TRAMADOL EVOLUGEN L.P. devra être utilisé uniquement avec une prudenceparticulière chez les patients dépendant des opioïdes, chez les patientsprésentant un traumatisme crânien, un choc, une altération de l'état deconscience sans cause évidente, des troubles du centre ou de la fonctionrespiratoire ou une augmentation de la pression intracrânienne.
Chez les patients sensibles aux opioïdes, TRAMADOL EVOLUGEN L.P. ne devraêtre utilisé qu'avec prudence.
L’utilisation concomitante de TRAMADOL EVOLUGEN L.P. et de sédatifs telsque les benzodiazépines ou autres médicaments apparentés, peut entraîner unesédation, une détresse respiratoire, un coma et la mort. En raison de cesrisques, la prescription concomitante avec ces médicaments sédatifs doit êtreréservée aux patients pour lesquels d’autres options thérapeutiques ne sontpas possibles.
Si la décision de prescrire TRAMADOL EVOLUGEN L.P. en même temps que desmédicaments sédatifs est prise, la dose efficace la plus faible doit êtreutilisée et la durée d’association de ces traitements doit être aussicourte que possible.
Les patients doivent être suivis de près pour surveiller la survenue designes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation.
A cet égard, il est fortement recommandé d'informer les patients et leurssoignants afin qu’ils connaissent ces symptômes (voir rubrique 4.5).
Une attention particulière devra être portée lors du traitement despatients souffrant d’insuffisance respiratoire ou traités par dépresseurscentraux (voir rubrique 4.5), ou si la dose recommandée est largementdépassée (voir rubrique 4.9), un risque de dépression respiratoire ne pouvantêtre exclu dans ces situations.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil,notamment l’apnée centrale du sommeil (ACS) et l’hypoxémie liée ausommeil. Le risque d’ACS augmente en fonction de la dose d’opioïdesutilisée. Chez les patients présentant une ACS, une diminution de la dosetotale d’opioïdes doit être envisagée.
Des convulsions ont été rapportées chez des patients recevant du tramadolaux doses recommandées. Le risque de convulsions est accru si les doses dechlorhydrate de tramadol dépassent la limite supérieure de la dose quotidiennerecommandée (400 mg). Le tramadol peut en outre accroître le risque deconvulsions chez les patients prenant d'autres produits qui abaissent le seuilépileptogène (voir rubrique 4.5). Les patients épileptiques ou les patientssusceptibles de présenter des convulsions ne devront être traités partramadol qu'en cas de nécessité absolue.
Une tolérance ainsi qu’une dépendance psychique et physique peuventsurvenir, particulièrement après une utilisation au long cours. Chez lespatients qui présentent une tendance à la toxicomanie ou à la dépendance, letraitement par TRAMADOL EVOLUGEN L.P. ne devra être réalisé que pendant desdurées brèves, sous surveillance médicale stricte.
En cas d’arrêt de traitement par tramadol, il est conseillé de réduireprogressivement la dose afin d’éviter les symptômes de sevrage.
Le tramadol n'est pas approprié au traitement de substitution chez lespatients présentant une dépendance aux opioïdes. Bien qu'agoniste desopioïdes, le tramadol ne peut pas corriger les symptômes de sevrage de lamorphine.
Syndrome sérotoninergique
Le syndrome sérotoninergique, une affection potentiellement mortelle, aété rapporté chez des patients traités par le tramadol en association avecd’autres agents sérotoninergiques ou par le tramadol seul (voir rubriques4.5, 4.8 et 4.9).
Si un traitement concomitant avec d’autres agents sérotoninergiques estjustifié sur le plan clinique, il est conseillé d’observer attentivement lepatient, tout particulièrement pendant l’instauration du traitement et lesaugmentations de dose.
Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre desmodifications de l’état mental, une instabilité autonome, des anomaliesneuromusculaires et/ou des symptômes gastrointestinaux.
En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, une réduction de dose ouun arrêt du traitement devra être envisagé(e) en fonction de la gravité dessymptômes. Le retrait des médicaments sérotoninergiques apportegénéralement une amélioration rapide.
Insuffisance surrénalienne
Les antalgiques opioïdes peuvent occasionnellement provoquer uneinsuffisance surrénalienne réversible nécessitant une surveillance et untraitement de substitution par glucocorticoïde. Les symptômes d'insuffisancesurrénale aiguë ou chronique peuvent inclure par ex. douleur abdominalesévère, nausées et vomissements, hypotension artérielle, fatigue extrême,diminution de l’appétit et perte de poids.
Métabolisme par le CYP2D6
Le tramadol est métabolisé par l’intermédiaire d’une enzymehépatique, le CYP2D6. En cas de déficit ou d’absence totale de cette enzymechez le patient, l’effet analgésique attendu pourra ne pas être obtenu. Ilest estimé que jusqu’à 7 % de la population caucasienne pourrait présenterce déficit. Toutefois, si le patient est un métaboliseur ultra-rapide, ilexiste un risque, même à dose recommandée, de manifestation d’effetsindésirables liés à la toxicité des opiacés.
Les symptômes généraux de toxicité des opiacés incluent une confusionmentale, une somnolence, une respiration superficielle, des pupillescontractées, des nausées, des vomissements, une constipation et une perted’appétit.
Dans les cas graves, les patients peuvent présenter les symptômes d’unedéfaillance circulatoire et respiratoire pouvant engager le pronostic vital etconduire à une issue fatale dans de très rares cas.
Les prévalences estimées de métaboliseurs ultra-rapides dans différentespopulations sont résumées ci-dessous :
Population | % de prévalence |
Africain/Éthiopien | 29 % |
Afro-américain | de 3,4 % à 6,5 % |
Asiatique | de 1,2 % à 2 % |
Caucasien | de 3,6 % à 6,5 % |
Grec | 6,0 % |
Hongrois | 1,9 % |
Européen du Nord | de 1 % à 2 % |
Utilisation postopératoire chez les enfants
La littérature rapporte des cas de tramadol administré à des enfants enpostopératoire après une amygdalectomie et/ou une adénoïdectomie dans lecadre du traitement de l’apnée obstructive du sommeil, ayant mené à desévénements indésirables rares mais pouvant engager le pronostic vital.L’administration de tramadol à des enfants pour le soulagement de douleurspostopératoires doit être sujette à la plus grande prudence et doits’accompagner d’une étroite surveillance des symptômes en lien avec latoxicité des opiacés, notamment la dépression respiratoire.
Enfants présentant une fonction respiratoire altérée
L’utilisation du tramadol n’est pas recommandée chez les enfantsprésentant une fonction respiratoire altérée, notamment en cas de déficitneuromusculaire, d’affections cardiaques ou respiratoires sévères,d’infections des voies aériennes supérieures ou des poumons, depolytraumatismes ou d’interventions chirurgicales lourdes. Ces facteurs sontsusceptibles d’aggraver les symptômes de toxicité des opiacés.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Ne pas associer TRAMADOL EVOLUGEN L.P. aux inhibiteurs de la MAO (voirrubrique 4.3).
Lors de l'utilisation de la péthidine durant les 14 jours qui suiventl'arrêt des IMAO, des interactions pouvant mettre en jeu le pronostic vital ontété observées : effet sur le système nerveux central et les fonctionsrespiratoire et cardio-vasculaire.
Ces interactions ne peuvent pas être exclues lors de l'utilisation des IMAOet de TRAMADOL EVOLUGEN L.P.
L'administration concomitante de TRAMADOL EVOLUGEN L.P. avec d'autresdépresseurs centraux, y compris l'alcool, peut potentialiser les effets sur lesystème nerveux central (voir rubrique 4.8).
L’utilisation concomitante d’opioïdes avec des médicaments sédatifstels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risquede sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison del’effet cumulatif de dépression du système nerveux central. La dose et ladurée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voirrubrique 4.4).
Les études pharmacocinétiques, réalisées à ce jour, ont montré quel'administration concomitante ou antérieure de cimétidine (inhibiteurenzymatique) est peu susceptible de provoquer des interactions cliniquementpertinentes.
L'administration simultanée ou antérieure de carbamazépine (inducteurenzymatique) peut réduire les effets analgésiques et raccourcir la duréed'action du tramadol.
Le tramadol peut provoquer des convulsions et accroître le potentielépileptogène des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine(ISRS), des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de lanoradrénaline (IRSN), des antidépresseurs tricycliques, des antipsychotiqueset d'autres médicaments abaissant le seuil épileptogène (tels que lebupropion, la mirtazapine et le tetrahydrocannabinol).
L’utilisation concomitante du tramadol avec des médicamentssérotoninergiques tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de lasérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de lanoradrénaline (IRSN), les inhibiteurs de la MAO (voir rubrique 4.3), lesantidépresseurs tricycliques et la mirtazapine peut entrainer un syndromesérotoninergique, une affection potentiellement mortelle (voir rubriques4.4 et 4.8.
Prendre en compte l’association avec les dérivés de la coumarine (parexemple la warfarine) en raison de l’augmentation de l’INR et del’apparition d’ecchymoses et de saignements importants rapportées chezcertains patients.
D'autres médicaments, connus pour inhiber le CYP3A4 tels que lekétoconazole et l'érythromycine, pourraient inhiber le métabolisme dutramadol (N-déméthylation) et probablement également le métabolisme dumétabolite O-déméthylé actif. L'importance clinique d'une telle interactionn'a pas fait l'objet d'études (voir rubrique 4.8).
Dans un nombre limité d'études, l'utilisation en pré ou post-opératoirede l'anti-émétique antagoniste des récepteurs 5HT3, l’ondansétron) anécessité l'augmentation des doses de tramadol chez les patients traités pourdes douleurs post-opératoires.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études animales, utilisant le tramadol, ont montré à des doses trèsélevées des effets sur le développement des organes, l'ossification et lamortalité néonatale. Aucun effet tératogène n'a été mis en évidence. Letramadol traverse la barrière placentaire. On ne dispose pas de preuvessuffisantes, concernant la sécurité d'emploi du tramadol pendant la grossessedans l'espèce humaine. TRAMADOL EVOLUGEN L.P. ne doit donc pas être utiliséchez les femmes enceintes.
Administré avant ou pendant l'accouchement, le tramadol ne modifie pas lacontractilité utérine. Le tramadol peut provoquer chez les nouveau-nés desmodifications de la fréquence respiratoire, qui sont généralement sansconséquences cliniques préjudiciables. Une utilisation prolongée pendant lagrossesse peut entrainer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
AllaitementEnviron 0,1 % de la dose de tramadol administrée à la mère est excrétéedans le lait maternel. Durant la période du post-partum immédiat, une priseorale quotidienne jusqu’à 400 mg de tramadol par la mère correspond à unequantité moyenne de tramadol ingérée par le nourrisson allaité de 3 % de ladose prise par la mère ajustée au poids corporel. Ainsi, il convient soit dene pas utiliser le tramadol pendant la lactation, soit d’interromprel’allaitement lors d’un traitement par tramadol.
L’interruption de l’allaitement n’est généralement pas nécessaire àla suite d’une prise unique de tramadol.
FertilitéLes études après-commercialisation n’ont pas mis en évidence d’effetdu tramadol sur la fertilité. Les études chez l’animal n’ont pas montréd’effet du tramadol sur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Même pris en respectant les recommandations, TRAMADOL EVOLUGEN L.P. peutentraîner des effets à type de somnolence, vertige, et peut, par conséquent,diminuer les réactions des conducteurs de véhicules et des utilisateurs demachines. Cette considération s'applique en particulier en cas d'associationavec l'alcool ou d'autres psychotropes.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont des nauséeset des vertiges qui sont observés chez plus de 10 % des patients.
Les fréquences sont définies comme suit :
Très fréquents : ≥ 1/10
Fréquents : ≥ 1/100 à < 1/10
Peu fréquents : ≥ 1/1 000 à < 1/100
Rares : ≥ 1/10 000 à < 1/1 000
Très rares : < 1/10 000
Fréquence indéterminée : fréquence ne pouvant pas être estimée àpartir des données disponibles.
Troubles du système immunitaire
· Rares : réactions allergiques (par exemple, dyspnée, bronchospasme,sifflement, œdème de Quincke) et anaphylaxie.
Troubles cardiaques
· Peu fréquents : effets sur la régulation cardiovasculaire (palpitations,tachycardie). Ces effets indésirables peuvent survenir en particulier aprèsune administration intraveineuse et chez les patients soumis à un stressphysique.
· Rares : bradycardie.
Investigations
· Rares : augmentation de la pression artérielle.
Troubles vasculaires
· Peu fréquents : effets sur la régulation cardiovasculaire (hypotensionorthostatique ou collapsus cardiovasculaire). Ces effets indésirables peuventsurvenir en particulier après une administration intraveineuse et chez lespatients soumis à un stress physique.
Troubles du système nerveux
· Très fréquents : vertiges.
· Fréquents : céphalées, somnolence.
· Rares : paresthésie, tremblements, convulsions, contractions musculairesinvolontaires, anomalie de la coordination, syncope, troubles del’élocution.
· Fréquence indéterminée : syndrome sérotoninergique.
Des convulsions sont survenues principalement après administration de dosesélevées de tramadol ou après un traitement concomitant par des médicamentsqui peuvent abaisser le seuil convulsivant (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
· Rares : modification de l’appétit.
· Fréquence indéterminée : hypoglycémie.
Troubles psychiatriques
· Rares : hallucinations, confusion, troubles du sommeil, délire, anxiétéet cauchemars. On peut également observer après l'administration de TRAMADOLEVOLUGEN L.P. différents effets secondaires psychiques dont l'intensité et lanature varient d'un patient à l'autre (en fonction de la réactivitéindividuelle et de la durée du traitement). Ceci inclut des troubles del'humeur (habituellement une exaltation, occasionnellement une dysphorie), desmodifications de l'activité (habituellement diminution de l'activité,occasionnellement un accroissement) et des modifications des capacitéscognitive et sensorielle (par exemple, la capacité décisionnelle, des troublesde la perception). Une dépendance peut apparaître.
Des symptômes de sevrage, analogues à ceux notés lors d'un sevrage auxopiacés, peuvent survenir tels que agitation, anxiété, nervosité, insomnie,hyperkinésie, tremblements et symptômes gastro-intestinaux.
D’autres symptômes ont été très rarement rapportés lors de l’arrêtdu traitement par tramadol, incluant : attaque de panique, anxiété sévère,hallucinations, paresthésies, acouphènes, autres troubles inhabituels du SNC(comme par exemple confusion, délire, dépersonnalisation, déréalisation,paranoïa).
Troubles visuels
· Rares : myosis, vision floue, mydriase.
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux
· Rares : dépression respiratoire, dyspnée.
· Fréquence indéterminée : hoquet.
Une dépression respiratoire peut survenir si les doses administréesdépassent largement les doses recommandées, et si d'autres médicamentsdépresseurs centraux sont administrés de façon concomitante (voirrubrique 4.5).
L'aggravation d'un asthme a été également signalée, bien qu'aucunerelation de causalité n'ait été établie.
Troubles gastro-intestinaux
· Très fréquents : nausées.
· Fréquents : constipation, sécheresse de la bouche, vomissements.
· Peu fréquents : haut-le-cœur, inconfort gastro-intestinal (sensation depesanteur gastrique, flatulences), diarrhées.
Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
· Fréquents : hyperhidrose.
· Peu fréquents : réactions cutanées (par exemple, prurit, éruptioncutanée, urticaire).
Troubles musculo-squelettiques
· Rares : faiblesse musculaire.
Troubles hépato-biliaires
· Dans quelques cas isolés, une augmentation des enzymes hépatiques aété rapportée lors de l'utilisation thérapeutique du tramadol.
Troubles urinaires et rénaux
· Rares : troubles mictionnels (dysurie et rétention urinaire).
Troubles généraux
· Fréquents : asthénie.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
SymptômesEn principe, lors d'une intoxication par le tramadol, des symptômesanalogues à ceux provoqués par d'autres analgésiques à action centrale(opioïdes) sont attendus. Il s'agit en particulier d'un myosis, devomissements, d'un collapsus cardiovasculaire, de troubles de la conscienceallant jusqu'au coma, de convulsions et d'une dépression respiratoire allantjusqu'à l'arrêt respiratoire.
Le syndrome sérotoninergique a également été rapporté.
TraitementPrendre les mesures d'urgences générales habituelles. Assurer la libertédes voies respiratoires (aspiration), maintenir la ventilation et la circulationen fonction des symptômes. L'antidote en cas de dépression respiratoire est lanaloxone. En expérimentation animale, la naloxone n'a exercé aucun effet surles convulsions. Dans de tels cas, du diazépam devra être administré par voieintraveineuse.
En cas d’intoxication par des formes orales, l’éliminationgastro-intestinale au charbon actif ou par lavage gastrique est recommandéeuniquement dans les 2 heures après la prise de tramadol. Passé ce délai, unedécontamination gastro-intestinale peut-être utile en cas d’intoxication pardes quantités exceptionnellement importantes de tramadol ou par des formes àlibération prolongée.
Le tramadol est épuré très faiblement du sérum par hémodialyse ou parhémofiltration. C'est pourquoi le traitement d'une intoxication aiguë auTRAMADOL EVOLUGEN L.P. à l'aide d'une hémodialyse ou d'une hémofiltrationseule n'est pas approprié à une désintoxication.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres opioïdes, code ATC : N02AX02.
Le tramadol est un analgésique opioïde à action centrale. Il s'agit d'unagoniste pur et non sélectif des récepteurs morphiniques µ, δ, et κ, avecune affinité plus élevée pour les récepteurs µ. D'autres mécanismes quicontribuent aux effets analgésiques du produit, sont l'inhibition de larecapture neuronale de la noradrénaline et l'augmentation de la libération dela sérotonine.
Le tramadol a un effet antitussif. A l'inverse de la morphine, une largegamme de doses analgésiques de tramadol ne présente pas d'effet dépresseurrespiratoire. La motilité gastro-intestinale est également moins affectée.Les effets sur le système cardiovasculaire ont tendance à être peu marqués.La puissance du tramadol serait de 1/10 (un dixième) à 1/6 (un sixième) decelle de la morphine.
Population pédiatriqueLes effets d’une administration orale ou parentérale de tramadol ont étéétudiés dans des essais cliniques ayant inclus plus de 2 000 patients dansla population pédiatrique (du nouveau-né à l’âge de 17 ans). Lesindications étudiées au cours de ces essais comprenaient le traitement desdouleurs post-chirurgicales (principalement abdominales), des douleursd’extractions dentaires chirurgicales, ou suite à des fractures, desbrûlures ou des traumatismes ainsi que d'autres situations douloureuses pouvantnécessiter un traitement antalgique pendant au moins 7 jours.
A des posologies allant jusqu'à 2 mg/kg en dose unique ou 8 mg/kg parjour en doses multiples (sans dépasser la dose maximale de 400 mg par jour),l'efficacité du tramadol a été jugée supérieure à celle du placebo, etsupérieure ou égale à celle du paracétamol, de la nalbuphine, de lapéthidine ou de la morphine à faible dose. Ces essais ont confirmél'efficacité du tramadol. Le profil de tolérance du tramadol était similairechez les patients adultes et les patients pédiatriques âgés de plus de 1 an(voir rubrique 4.2).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Plus de 90 % du tramadol est absorbé après administration orale. Labiodisponibilité absolue moyenne est approximativement de 70 %,indépendamment de la prise concomitante d'aliments. La différence entre letramadol absorbé et le tramadol disponible non métabolisé est probablementdue au faible effet de premier passage. L'effet de premier passage aprèsadministration orale est au maximum de 30 %.
Le tramadol présente une forte affinité tissulaire (Vd,β = 203 ±40 litres). La liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 20 %.
Après administration de comprimés de 100 mg de tramadol à libérationprolongée, la concentration plasmatique maximale Cmax de 141 ± 40 ng/ml estatteinte au bout de 4,9 heures. Une Cmax de 260 ± 62 ng/ml est atteinte4,8 heures après l'administration de comprimés de 200 mg de tramadol àlibération prolongée.
Le tramadol traverse la barrière hémato-encéphalique et le placenta. Detrès faibles quantités du principe actif et de son dérivé O-desméthylésont retrouvées dans le lait maternel (respectivement 0,1 % et 0,02 % de ladose administrée).
La demi-vie d'élimination t½β est de l'ordre de 6 heures, indépendammentdes modalités d'administration. Elle peut être prolongée d'un facteurd'environ 1,4 chez les patients âgés de plus de 75 ans.
Chez l'homme, le tramadol est métabolisé principalement par une N- et uneO-déméthylation et une conjugaison des produits de l'O-déméthylation avecl'acide glucuronique. Seul l'O-desméthyltramadol est actif sur le planpharmacologique. Il existe des différences quantitatives interindividuellesconsidérables entre les autres métabolites. Onze métabolites ont étéretrouvés à ce jour dans les urines. Les expérimentations animales ontmontré que l'O-desméthyltramadol est plus puissant que la molécule-mère d'unfacteur de 2 à 4. Sa demi-vie t½β (6 volontaires sains) est de 7,9 heures(extrêmes de 5,4 à 9,6 heures) et approximativement identique à celle dutramadol.
L'inhibition de l'un ou des deux cytochromes CYP3A4 et CYP2D6 participant àla biotransformation du tramadol peut modifier la concentration plasmatique dutramadol ou de l'un de ses métabolites actifs. Le tramadol et ses métabolitessont excrétés pratiquement complètement par voie rénale. L'excrétionurinaire cumulée est de 90 % de la radioactivité totale de la doseadministrée. En cas d'insuffisance hépatique ou rénale, la demi-vie peutêtre légèrement prolongée. Chez des patients présentant une cirrhose dufoie, des demi-vies d'élimination de 13,3 ± 4,9 heures (tramadol) et de18,5 ± 9,4 heures (O-desméthyltramadol) ont été observées, avec dans uncas extrême des demi-vies d'élimination respectives de 22,3 heures et de36 heures. Chez les insuffisants rénaux (clairance de la créatinine <5 ml/min), les valeurs observées étaient respectivement de 11 ± 3,2 heureset de 16,9 ± 3 heures, avec dans un cas extrême des valeurs correspondantesde 19,5 heures et de 43,2 heures.
Le tramadol présente un profil pharmacocinétique linéaire à l'intérieurde l'intervalle posologique thérapeutique.
La relation entre les concentrations sériques et les effets analgésiquesest dose-dépendante, mais varie considérablement dans certains cas isolés.Une concentration sérique de 100 à 300 ng/ml est habituellementefficace.
Population pédiatriqueLes profils pharmacocinétiques du tramadol et de l’O-desméthyltramadolaprès administration par voie orale d’une dose unique et de doses multiplesà des patients âgés de 1 à 16 ans sont généralement similaires à ceuxobservés chez l’adulte après ajustement de la dose au poids corporel, maisavec une variabilité plus élevée chez les patients âgés de 8 anset moins.
Concernant les enfants âgés de moins de 1 an, les profilspharmacocinétiques du tramadol et de l’O-desméthyltramadol ont étéétudiés, mais n'ont pas été entièrement caractérisés. Les données pource groupe d'âge issues des études cliniques indiquent que le taux de formationde l’O-desméthyltramadol via le cytochrome CYP2D6 augmente de manièrecontinue chez le nouveau-né, alors que les niveaux d'activité du CYP2D6 del’adulte ne seraient atteints qu’à l’âge de 1 an environ. En outre,l’immaturité des systèmes de glucuronidation et de la fonction rénalepeuvent entraîner une élimination lente et l'accumulation del’O-desméthyltramadol chez les enfants de moins de 1 an.
5.3. Données de sécurité préclinique
Après administration orale et parentérale répétée de tramadol pendant6 à 26 semaines chez le rat et chez le chien et après administration oralependant 12 mois chez le chien, les examens hématologiques, biochimiques ethistologiques n'ont montré aucun signe en faveur de modifications liées auprincipe actif. Des manifestations neurologiques centrales sont survenuesuniquement après des doses élevées, considérablement supérieures aux dosesthérapeutiques : agitation, salivation, convulsions et réduction de la prisede poids. Les rats et les chiens ont respectivement toléré des doses orales de20 mg/kg et 10 mg/kg, et les chiens des doses rectales de 20 mg/kg, sansprésenter de réactions anormales.
Chez le rat, des posologies de tramadol supérieures ou égales à50 mg/kg/jour ont provoqué des effets toxiques chez les rates gestantes et unaccroissement de la mortalité néonatale. On a observé dans la descendance desretards de croissance sous forme d'anomalies de l'ossification et des retards àl'ouverture vaginale et oculaire.
La fertilité des animaux mâles et femelles n'a pas été altérée.
Chez le lapin, on a mis en évidence des effets toxiques chez les mères àpartir de doses de 125 mg/kg et des anomalies squelettiques dans ladescendance.
Un effet mutagène a été observé dans certains tests in vitro. Les étudesin vivo n'ont pas montré de tels effets. Au stade des connaissances actuelles,le tramadol peut être considéré comme non mutagène.
Des études évaluant le potentiel cancérogène du chlorhydrate de tramadolont été conduites chez le rat et la souris. Dans l’étude chez le rat,aucune augmentation de l’incidence des tumeurs liées au principe actif n’aété rapportée. Dans l’étude chez la souris, ont été observées uneaugmentation de l’incidence des adénomes hépatocellulaires chez les mâles(augmentation dose-dépendante non significative à partir de 15 mg/kg) et uneaugmentation de l’incidence des tumeurs pulmonaires chez les femelles pourtous les groupes traités (augmentation significative, mais nondose-dépendante).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau :
Oxyde de polyéthylène, cellulose microcristalline, povidone K-30, stéaratede magnésium.
Pelliculage :
Opadry rose 03F84640 : hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 6000,talc, oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172), laque aluminique dejaune de quinoléine (E104).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes PVC/PVDC/Aluminium.
Boîtes de 30 comprimés à libération prolongée.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVOLUPHARM
RUE IRENE CARON
Z.I. D’AUNEUIL
60390 AUNEUIL
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 804 8 8 : 30 comprimés à libération prolongée sousplaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Prescription limitée à 12 semaines.
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