Résumé des caractéristiques - TRIACEFAN 1 g/3,5 ml, poudre et solvant pour solution injectable (IM)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TRIACEFAN 1 g/3,5 ml, poudre et solvant pour solution injectable (IM)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ceftriaxone............................................................................................................................................ 1 g
Sous forme de ceftriaxone sodique.
Pour 3,5 ml de solution reconstituée.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre et solvant pour solution injectable (IM).
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
TRIACEFAN est indiqué dans le traitement des infections suivantes chezl’adulte et l’enfant, y compris le nouveau-né à terme (à partir de lanaissance) :
· Méningite bactérienne
· Pneumonie communautaire
· Pneumonie nosocomiale
· Otite moyenne aiguë
· Infections intra-abdominales
· Infections urinaires compliquées (pyélonéphrite incluse)
· Infections des os et des articulations
· Infections compliquées de la peau et des tissus mous
· Gonorrhée
· Syphilis
· Endocardite bactérienne
TRIACEFAN peut être utilisé :
· Dans le traitement des poussées aiguës de bronchopneumopathie chroniqueobstructive chez l’adulte.
· Dans le traitement de la maladie de Lyme disséminée (phase précoce[stade II] et phase tardive [stade III]) chez l’adulte et l’enfant, ycompris chez le nouveau-né à partir de l’âge de 15 jours.
· En prophylaxie pré-opératoire des infections du site opératoire.
· Pour le traitement des patients neutropéniques fébriles dontl’origine.bactérienne est suspectée
· Dans le traitement des patients présentant une bactériémie associée oususpectée d’être associée à l’une des infections listées ci-dessus.
TRIACEFAN doit être co-administré avec d'autres antibactériens en cas desuspicion d’infections impliquant des bactéries résistantes à laceftriaxone (voir rubrique 4.4).
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
L’ensemble de l’information relative aux posologies des spécialitésTRIACEFAN par voie IV ou IM est mentionné dans cette rubrique. Il importe detoujours se référer à l’information pertinente en fonction de la dose et dela voie d’administration utilisées.
PosologieLa dose dépend de la sévérité, de la sensibilité bactérienne, du siteet du type d’infection, ainsi que de l’âge et de la fonction hépatique etrénale du patient.
Les doses recommandées dans les tableaux qui suivent correspondent aux dosesgénéralement recommandées dans les indications mentionnées ci-dessous. Dansles cas particulièrement sévères, il conviendra d’envisager les dosesmaximales recommandées.
Adultes et enfants de plus de 12 ans (≥ 50 kg)
Dose de ceftriaxone* | Fréquence d’administration | Indications |
1–2 g | Une fois par jour | Pneumonie communautaire |
Poussées aiguës de bronchopneumopathies chronique obstructive | ||
Infections intra-abdominales | ||
Infections urinaires compliquées (pyélonéphrite incluse) | ||
2 g | Une fois par jour | Pneumonie nosocomiale |
Infections compliquées de la peau et des tissus mous | ||
Infections des os et des articulations | ||
2–4 g | Une fois par jour | Traitement des patients neutropéniques fébriles dont l’originebactérienne est suspectée |
Endocardite bactérienne | ||
Méningite bactérienne |
* En cas de bactériémie documentée, il conviendra d’envisager les dosesmaximales recommandées.
Une administration deux fois par jour (toutes les 12h) peut être envisagéelorsque des doses supérieures à 2 g par jour sont administrées.
Indications pour l’adulte et l’enfant de plus de 12 ans (≥ 50 kg)nécessitant des schémas posologiques spécifiques :
Otite moyenne aiguë :
Il est possible d’administrer une seule dose de 1 à 2 g de ceftriaxonepar voie intramusculaire. Des données limitées semblent indiquer que laceftriaxone peut être efficace lorsqu’elle est administrée à la dose de1 à 2 g par jour pendant 3 jours par voie intramusculaire en cas desymptomatologie sévère ou en cas d’échec d’un traitement antérieur.
Maladie de Lyme disséminée (phase précoce [Stade II] et phase tardive[Stade III]) :
2 g une fois par jour pendant 14 à 21 jours. Les durées de traitementrecommandées varient et il convient de se référer aux recommandationsnationales ou locales.
Prophylaxie pré-opératoire des infections du site opératoire : Dosepré-opératoire unique de 2 g.
Gonorrhée :
Dose unique de 500 mg par voie intramusculaire.
Syphilis :
Les doses généralement recommandées sont de 500 mg à 1 g une fois parjour, portées à 2 g une fois par jour en cas de neurosyphilis, pendant 10 à14 jours. Les recommandations posologiques pour la syphilis, y compris laneurosyphilis, sont basées sur des données limitées. Il convient de seréférer aux recommandations nationales ou locales.
Population pédiatrique : Nouveau-nés, nourrissons et enfants de 15 joursà 12 ans (< 50 kg)
Pour les enfants pesant 50 kg ou plus, la dose habituellement recommandéechez l’adulte doit être utilisée.
Dose de ceftriaxone* | Fréquence d’administration | Indications |
50–80 mg/kg | Une fois par jour | Infections intra-abdominales |
Infections urinaires compliquées (pyélonéphrite incluse) | ||
Pneumonie communautaire | ||
Pneumonie nosocomiale | ||
50–100 mg/kg (max 4 g) | Une fois par jour | Infections compliquées de la peau et des tissus mous |
Infections des os et des articulations | ||
Traitement des patients neutropéniques fébriles dont l’originebactérienne est suspectée | ||
80–100 mg/kg (max 4 g) | Une fois par jour | Méninigite bactérienne |
100 mg/kg (max 4 g) | Une fois par jour | Endocardite bactérienne |
* En cas de bactériémie documentée, il conviendra d’envisager les dosesmaximales recommandées.
Une administration deux fois par jour (toutes les 12h) peut être envisagéelorsque des doses supérieures à 2 g par jour sont administrées.
Indications pour les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants de15 jours à 12 ans (< 50 kg) nécessitant des schémas posologiquesspécifiques :
Maladie de Lyme disséminée (phase précoce [Stade II] et phase tardive[Stade III]) : 50 à 80 mg/kg une fois par jour pendant 14 à 21 jours. Lesdurées de traitement recommandées varient et il convient de se référer auxrecommandations nationales ou locales.
Otite moyenne aiguë :
Il est possible d’administrer une seule dose de 50 mg/kg de TRIACEFAN parvoie intramusculaire. Des données limitées semblent indiquer que TRIACEFANpeut être efficace lorsqu’il est administré à la dose de 50 mg/kg/jourpendant 3 jours par voie intramusculaire dans les cas où l’enfant présenteune symptomatologie sévère ou en cas d’échec d’un traitementantérieur.
Prophylaxie pré-opératoire des infections du site opératoire :
Dose pré-opératoire unique de 50 à 80 mg/kg.
Syphilis
Les doses généralement recommandées sont de 75 à 100 mg/kg (max. 4 g)en une fois par jour pendant 10 à 14 jours. Les recommandations posologiquespour la syphilis, y compris la neurosyphilis, sont basées sur des donnéestrès limitées. Il convient de se référer aux recommandations nationales oulocales.
Population pédiatrique : Nouveau-nés de 0 à 14 jours
TRIACEFAN est contre-indiqué chez le nouveau-né prématuré jusqu’à unâge post-menstruel de 41 semaines (âge gestationnel + âgechronologique).
Dose de ceftriaxone* | Fréquence d’administration | Indications |
20–50 mg/kg | Une fois par jour | Infections intra-abdominales |
Infections compliquées de la peau et des tissus mous | ||
Infections urinaires compliquées (pyélonéphrite incluse) | ||
Pneumonie communautaire | ||
Pneumonie nosocomiale | ||
Infections des os et des articulations | ||
Traitement des patients neutropéniques fébriles dont l’originebactérienne est suspectée | ||
50 mg/kg | Une fois par jour | Méningite bactérienne |
Endocardite bactérienne |
* En cas de bactériémie documentée, il conviendra d’envisager les dosesmaximales recommandées, sans dépasser la dose maximale journalière de50 mg/kg.
Indications pour les nouveau-nés de 0 à 14 jours nécessitant desschémas posologiques spécifiques :
Otite moyenne aiguë : il est possible d’administrer une seule dose de50 mg/kg de ceftriaxone par voie intramusculaire.
Prophylaxie pré-opératoire des infections du site opératoire : dosepré-opératoire unique de 20 à 50 mg/kg.
Syphilis
La dose généralement recommandée est de 50 mg/kg une fois par jourpendant 10 à 14 jours. Les recommandations posologiques pour la syphilis, ycompris la neurosyphilis, sont basées sur des données très limitées. Ilconvient de se référer aux recommandations nationales ou locales.
Durée du traitementLa durée du traitement dépend de l’évolution de la pathologie. Commepour tout traitement antibiotique, l’administration de ceftriaxone doit êtrepoursuivie 48 à 72 heures après la disparition de la fièvre chez le patientou après l’obtention de l’éradication bactérienne.
Patients âgés
Il n'est pas nécessaire de modifier les doses recommandées chez le patientâgé, à condition que les fonctions rénale et hépatique soientsatisfaisantes.
Patients insuffisants hépatiques
Les données disponibles n’indiquent pas la nécessité d’adapter laposologie en cas d’insuffisance hépatique légère ou modérée, à conditionque la fonction rénale ne soit pas altérée.
Aucune donnée issue d’études n’est disponible chez des patientsatteints d’insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 5.2).
Patients insuffisants rénaux
Il n’est pas nécessaire de réduire la dose de ceftriaxone en casd’insuffisance rénale, à condition que la fonction hépatique ne soit pasaltérée. En cas d’insuffisance rénale préterminale (clairance de lacréatinine < 10 ml/min), la dose de ceftriaxone ne doit pas dépasser 2 gpar jour.
Les patients sous dialyse ne nécessitent pas de dose supplémentaire suiteà la dialyse. La ceftriaxone n’est pas éliminée par dialyse péritonéaleni par hémodialyse. Une surveillance clinique étroite de la tolérance et del’efficacité est recommandée.
Patients atteints d’insuffisance hépatique ou rénale sévères.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale et une insuffisancehépatique sévères, une surveillance clinique étroite de la tolérance et del’efficacité est conseillée.
Mode d'administrationTRIACEFAN peut être administré par injection intramusculaire profonde. Lesinjections intramusculaires doivent être injectées dans une masse musculaireimportante et sans dépasser 1 g dans un même site.
L’administration intramusculaire doit être envisagée lorsque la voieintraveineuse n’est pas possible ou est moins appropriée pour le patient.Pour des doses supérieures à 2 g, la voie intraveineuse doit êtreutilisée.
Le solvant utilisé étant de la lidocaïne, la solution obtenue ne doitjamais être administrée par voie intraveineuse (voir rubrique 4.3). Lesinformations contenues dans le Résumé des Caractéristiques du Produit de lalidocaïne doivent être prises en compte.
La ceftriaxone est contre-indiquée chez le nouveau-né (≤ 28 jours) ayantbesoin (ou risquant d’avoir besoin) d’un traitement par des solutionsintraveineuses contenant du calcium, y compris les perfusions continuescontenant du calcium telle les poches de nutrition parentérale, en raison durisque de précipitation de ceftriaxone calcique (voir rubrique 4.3).
Pour la prophylaxie pré-opératoire des infections du site opératoire, laceftriaxone doit être administrée 30 à 90 minutes avant la chirurgie.
Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avantadministration, voir la rubrique 6.6.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la ceftriaxone, à une autre céphalosporine ou àl’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Antécédent d’hypersensibilité sévère (par exemple réactionanaphylactique) à une autre classe d’agent antibactérien de la famille desbêta-lactamines (pénicillines, monobactames et carbapénèmes).
La ceftriaxone est contre-indiquée dans les cas suivants :
· chez les nouveau-nés prématurés jusqu'à un âge post-menstruel de41 semaines (âge gestationnel + âge chronologique)<em></em>
· chez le nouveau-né à terme (jusqu'à 28 jours) :
o en cas d’hyperbilirubinémie, ictère, ou hypoalbuminémie ou acidose,en raison du risque de modification de la liaison de la bilirubine,
o s’ils ont besoin (ou risquent d’avoir besoin) d’un traitement parcalcium administré par voie intraveineuse ou de perfusions de solutionscontenant du calcium, en raison du risque de précipitation d’un sel calciquede ceftriaxone (voir rubriques 4.4, 4.8 et 6.2).
* Des études in vitro ont montré que la ceftriaxone peut déplacer labilirubine de ses sites de liaison à l’albumine, ce qui entraîne un risquepossible d’encéphalopathie bilirubinique chez ces patients.
Lorsque le solvant utilisé est une solution de lidocaïne, lescontre-indications à la lidocaïne doivent être respectées avantd’envisager une administration par injection intramusculaire de ceftriaxone(voir rubrique 4.4). Consulter les informations fournies dans le Résumé desCaractéristiques du Produit de la lidocaïne, avec une attention particulièreaux contre-indications.
Les solutions de ceftriaxone contenant de la lidocaïne ne doivent jamaisêtre administrées par voie intraveineuse.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Réactions d’hypersensibilitéComme avec tous les antibactériens de la famille des bêtalactamines, desréactions d’hypersensibilité graves et parfois fatales ont été rapportées(voir rubrique 4.8). En cas de réactions d’hypersensibilité sévères, letraitement par la ceftriaxone doit être immédiatement arrêté et des mesuresd’urgence adéquates doivent être instaurées. Avant de commencer letraitement, il convient de déterminer si le patient a un antécédent deréaction d’hypersensibilité sévère à la ceftriaxone, à d’autrescéphalosporines ou à un autre antibiotique de la famille des bêta-lactamines.Il convient d’être prudent en cas d’administration de la ceftriaxone à despatients présentant un antécédent de réaction d’hypersensibilité nonsévère à d’autres bêta-lactamines.
Des réactions indésirables cutanées sévères (syndrome de Stevens Johnsonou syndrome de Lyell/nécrolyse épidermique toxique et la réactionmédicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS)) quipeuvent mettre en jeu le pronostic vital ou entraîner le décès ont étérapportées en lien avec un traitement par ceftriaxone; toutefois la fréquencede ces événements n’est pas connue (voir rubrique 4.8).
Réaction de Jarisch-Herxheimer (RJH)
Certains patients ayant une infection à spirochètes peuvent présenter uneréaction de Jarisch-Herxheimer (RJH) peu de temps après le début dutraitement par la ceftriaxone. La RJH se résout habituellement spontanément oupeut être traitée par un traitement symptomatique. Le traitement antibiotiquene doit pas être interrompu si cette réaction se produit.
Interaction avec les produits contenant du calciumDes cas de réactions fatales, avec présence de précipités de ceftriaxonecalcique dans les poumons et les reins, chez des nouveau-nés prématurés etnés à terme âgés de moins d’un mois, ont été décrits. Au moins un deces nouveau-nés avait reçu de la ceftriaxone et du calcium à des périodesd’administration différentes et par des voies intraveineuses séparées. Lesdonnées scientifiques disponibles ne mentionnent aucun cas de précipitationintravasculaire confirmée chez des patients autres que des nouveau-nés,traités par la ceftriaxone, et des solutions ou d’autres produits contenantdu calcium. Des études in vitro ont démontré que le risque de précipitationde la ceftriaxone calcique est accru chez le nouveau-né comparativement auxautres groupes d’âge.
Quel que soit l’âge du patient, la ceftriaxone ne doit pas êtremélangée ou administrée simultanément avec des solutions intraveineusescontenant du calcium, même par des tubulures de perfusion ou sur des sites deperfusion différents. Cependant, chez les patients âgés de plus de 28 jours,la ceftriaxone et des solutions contenant du calcium peuvent être administréesséquentiellement de manière consécutive, à condition d’utiliser destubulures de perfusion sur des sites différents ou à condition que lestubulures de perfusion soient changées ou soigneusement rincées entre lesperfusions à l’aide de solution saline physiologique, ce qui permettra ainsid’éviter toute précipitation. Pour les patients nécessitantl’administration par perfusion continue d’une nutrition parentérale totale(NPT) contenant du calcium, les professionnels de santé pourraient envisager lerecours à d’autres traitements antibactériens qui ne présentent pas lemême risque de précipitation. Si l’utilisation de la ceftriaxone estconsidérée comme indispensable chez les patients ayant besoin d’unenutrition parentérale continue, les solutions de NPT et la ceftriaxone peuventêtre administrées simultanément, toutefois via des tubulures de perfusiondifférentes placées sur des sites différents. Autrement, la perfusion de lasolution pour NPT peut aussi être arrêtée pendant la durée de perfusion dela ceftriaxone et les tubulures de perfusion rincées entre chaqueadministration de solutions (voir rubriques 4.3, 4.8, 5.2 et 6.2).
Population pédiatriqueLe profil de sécurité d’emploi et l’efficacité de TRIACEFAN chez lesnouveau-nés, les nourrissons et les enfants ont été établies pour les dosesmentionnées aux rubriques Posologie et Mode d’administration (voir rubrique4.2). Des études ont montré que la ceftriaxone, comme certaines autrescéphalosporines, peut déplacer la bilirubine de l’albumine sérique.
TRIACEFAN est contre-indiqué chez les prématurés et chez les nouveau-nésà terme à risque de développer une encéphalopathie bilirubinique (voirrubrique 4.3).
Anémie hémolytique à médiation immunitaireUne anémie hémolytique à médiation immunitaire a été observée chez despatients recevant des antibactériens de la classe des céphalosporines,incluant la ceftriaxone (voir rubrique 4.8). Des cas graves d’anémiehémolytique, incluant des décès, ont été rapportés pendant le traitementpar la ceftriaxone, chez des adultes et chez des enfants.
Si un patient développe une anémie sous ceftriaxone, le diagnosticd’anémie associée aux céphalosporines doit être envisagé et laceftriaxone arrêtée jusqu’à ce que l’étiologie soit établie.
Traitement à long termePendant un traitement prolongé, il convient de réaliser une numérationformule sanguine à intervalles réguliers.
Colite/Prolifération en excès de micro-organismes non sensiblesDes cas de colite liée à l’administration d’un produit antibactérienet de colite pseudomembraneuse ont été rapportés avec presque tous les agentsantibactériens, y compris la ceftriaxone avec une gravité allant de légèreà menaçant le pronostic vital. Par conséquent, il est important de prendre encompte ce diagnostic chez les patients qui présentent des diarrhées pendant etaprès l’administration de ceftriaxone (voir rubrique 4.8). L’arrêt dutraitement par la ceftriaxone et l’administration d’un traitementspécifique contre Clostridium difficile doivent être envisagés. Touteadministration d’inhibiteurs du péristaltisme est à proscrire.
Des surinfections par des micro-organismes non sensibles peuvent survenir,comme avec tout agent antibactérien.
Insuffisances hépatique et rénale sévèresEn cas d’insuffisances hépatique et rénale sévères, il est conseilléde procéder à une surveillance clinique étroite de la tolérance et del’efficacité (voir rubrique 4.2).
Interférence sur les tests de sérologieUne interférence sur les tests de Coombs peut survenir, TRIACEFAN pouvantentraîner des faux-positifs. TRIACEFAN peut aussi entraîner des faux-positifspour les tests de galactosémie (voir rubrique 4.8).
Les méthodes non-enzymatiques de dosage du glucose urinaire peuvent donnerlieu à des faux-positifs. Le dosage du glucose urinaire doit être réalisépar une méthode enzymatique lors d’un traitement par TRIACEFAN (voirrubrique 4.8).
La présence de ceftriaxone peut faussement abaisser les valeurs de glycémiesanguine obtenues avec certains appareils de mesure de glycémie. Veuillez-vousréférer aux instructions d’utilisation de chaque appareil. Des méthodesalternatives de mesure peuvent être utilisées si nécessaire.
Sodium
Ce médicament contient 83 mg de sodium par flacon de 1 g, ce qui équivautà 4 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de2 g de sodium par adulte.
Spectre d’activité antibactérienneLe spectre d’activité antibactérienne de la ceftriaxone est limité, etla ceftriaxone peut ne pas être adaptée à une monothérapie pour letraitement de certains types d’infection sauf en cas de documentation del’agent pathogène (voir rubrique 4.2). En cas d’infectionspolymicrobiennes, lorsque les agents pathogènes suspectés peuvent êtrerésistants à la ceftriaxone, la co-administration d’un antibiotique doitêtre envisagée.
Utilisation de la lidocaïneLa solution de lidocaïne ne doit jamais être administrée par voieintraveineuse.
Si le solvant utilisé est une solution de lidocaïne, l’utilisation dessolutions de ceftriaxone contenant ce solvant doit être uniquement réservéeà l’injection intramusculaire. Il conviendra avant utilisation de tenircompte des contre-indications à la lidocaïne, des mises en garde et autresinformations importantes mentionnées dans le Résumé des Caractéristiques duProduit de la lidocaïne (voir rubrique 4.3).
Lithiase biliaireSi des ombres sont observées à l’échographie, la possibilité d’uneprésence de précipités de ceftriaxone calcique doit être envisagée. Desombres, interprétées par erreur comme étant des calculs biliaires, ont étédétectées lors d’échographie de la vésicule et ont été observées plusfréquemment à des doses de ceftriaxone allant de 1 g par jour ou plus. Ilconvient d’être particulièrement prudent dans la population pédiatrique.Ces précipités disparaissent après l’arrêt du traitement par laceftriaxone. Rarement, les précipités de ceftriaxone calcique ont étéassociés à des symptômes. En cas de symptômes, un traitement conservateurnon chirurgical est recommandé et l’arrêt du traitement par la ceftriaxonedoit être envisagé par le médecin, sur la base d’une évaluationspécifique du rapport bénéfice-risque (voir rubrique 4.8).
Stase biliaireDes cas de pancréatite pouvant être due à une obstruction biliaire ontété rapportés chez des patients traités par la ceftriaxone (voir rubrique4.8). La plupart des patients présentaient des facteurs de risque de stasebiliaire et de boue biliaire, par exemple un traitement lourd antérieur, unepathologie sévère et une nutrition parentérale totale. On ne peut exclurel’existence d’un élément déclenchant ou d’un cofacteur deprécipitation biliaire liée à la ceftriaxone.
Lithiase rénaleDes cas de lithiase rénale ont été rapportés et se sont avérésréversibles à l’arrêt de la ceftriaxone (voir rubrique 4.8). Dans certainscas symptomatiques, une échographie doit être réalisée. Chez les patientsprésentant un antécédent de lithiase rénale ou une hypercalciurie,l’utilisation doit être envisagée par le médecin sur la base d’uneévaluation spécifique du rapport bénéfice-risque.
EncéphalopathieDes cas d’encéphalopathie ont été rapportés lors de l’utilisation dela ceftriaxone (voir rubrique 4.8), en particulier chez des patients âgésprésentant une insuffisance rénale grave (voir rubrique 4.2) ou des troublesdu système nerveux central. Si une encéphalopathie associée à la ceftriaxoneest suspectée (par exemple, diminution du niveau de conscience, altération del’état mental, myoclonie, convulsions), l’arrêt de la ceftriaxone doitêtre envisagé.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Les diluants contenant du calcium (par exemple solution de Ringer ou solutionde Hartmann) ne doivent pas être utilisés pour la reconstitution des flaconsde TRIACEFAN, ou pour la dilution d’un flacon reconstitué pour administrationintraveineuse, en raison de la possibilité de formation d’un précipité. Uneprécipitation de ceftriaxone calcique peut aussi se produire lorsque laceftriaxone est mélangée avec des solutions contenant du calcium dans la mêmevoie d’administration intraveineuse. La ceftriaxone ne doit pas êtreadministrée en même temps que des solutions intraveineuses contenant ducalcium, y compris les perfusions continues contenant du calcium, telles lespoches de nutrition parentérale, dans un site d’injection en Y. Toutefois,chez les patients autres que les nouveau-nés, la ceftriaxone et des solutionscontenant du calcium peuvent être administrées de manière consécutive si lestubulures de perfusion sont soigneusement rincées entre chaque perfusion enutilisant une solution compatible. Des études menées in vitro sur du plasmaadulte et néonatal issu du sang de cordon ombilical ont démontré que lesnouveau-nés présentent un risque accru de précipitation de ceftriaxonecalcique (voir rubriques 4.2, 4.3, 4.4, 4.8 et 6.2).
Une utilisation concomitante avec des anticoagulants oraux peut augmenterl’effet des anti-vitamines K et le risque de saignement. Il est recommandéde contrôler régulièrement l’International Normalized Ratio (INR) et laposologie des anti-vitamines K doit être ajustée en conséquence, pendant etaprès le traitement par la ceftriaxone (voir rubrique 4.8).
Les éléments de preuve d’une augmentation potentielle de la toxicitérénale des aminosides utilisés en même temps que les céphalosporines sontcontradictoires. Dans ces cas, il convient de respecter étroitement lesrecommandations de surveillance des concentrations d’aminoside (et de lafonction rénale) en pratique clinique.
Dans une étude in vitro, des effets antagonistes ont été observés lors del’association du chloramphénicol et de la ceftriaxone. On ne connaît pas lapertinence clinique de cette observation.
Aucune interaction n’a été rapportée entre la ceftriaxone et desproduits contenant du calcium administrés par voie orale, ni entre laceftriaxone administrée par voie intramusculaire et des produits contenant ducalcium (administrés par voie intraveineuse ou orale).
Chez les patients traités par la ceftriaxone, les résultats du test deCoombs peuvent se révéler être des faux-positifs.
La ceftriaxone, comme d’autres antibiotiques, peut entraîner desfaux-positifs pour les tests de galactosémie.
De la même manière, les méthodes non-enzymatiques de dosage du glucoseurinaire peuvent donner des faux-positifs.
C’est pourquoi le dosage du glucose urinaire doit être réalisé par uneméthode enzymatique pendant un traitement par la ceftriaxone.
Aucune atteinte de la fonction rénale n’a été observée aprèsadministration concomitante de doses élevées de ceftriaxone et de diurétiquespuissants (par exemple furosémide).
L’administration simultanée de probénécide ne réduit pasl’élimination de la ceftriaxone.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLa ceftriaxone passe la barrière placentaire. Les données concernantl’utilisation de la ceftriaxone chez la femme enceinte sont limitées. Lesétudes portant sur des animaux ne révèlent aucun effet néfaste direct ouindirect sur le développement embryonnaire/fœtal, périnatal ou post-natal(voir rubrique 5.3). L’administration de la ceftriaxone pendant la grossesse,en particulier au cours du premier trimestre, doit être envisagée uniquementsi le bénéfice est supérieur au risque.
AllaitementLa ceftriaxone est excrétée en faibles concentrations dans le lait maternelmais à des doses thérapeutiques, elle ne devrait avoir aucun effet sur lenourrisson allaité. Toutefois, le risque de diarrhée et d’infection fongiquedes membranes muqueuses ne peut être écarté. La possibilité d’unesensibilisation doit aussi être prise en compte. Il convient de déciderd’interrompre l’allaitement ou d’interrompre/s’abstenir de traiter parla ceftriaxone, en tenant compte des bénéfices de l’allaitement pourl’enfant et des bénéfices du traitement antibiotique pour la mère.
FertilitéDes études sur la reproduction n’ont révélé aucun effet indésirablesur la fertilité masculine ou féminine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Pendant le traitement par la ceftriaxone, des effets indésirables (parexemple étourdissements), susceptibles d’affecter l’aptitude à conduiredes véhicules et à utiliser des machines, peuvent survenir (voir rubrique4.8). Les patients doivent être prudents lors de la conduite de véhicules oude l’utilisation de machines.
4.8. Effets indésirables
Les réactions indésirables les plus fréquemment rapportées avec laceftriaxone sont : éosinophilie, leucopénie, thrombopénie, diarrhées,éruption cutanée et augmentation des enzymes hépatiques.
Les données utilisées pour déterminer la fréquence des effetsindésirables liés à la ceftriaxone sont issues d’essais cliniques.
La convention suivante est utilisée pour la classification de lafréquence :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥ 1/100 ; < 1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1 000 ; < 1/100)
Rare (≥ 1/10 000 ; < 1/1 000)
Indéterminée (les données disponibles ne permettent pas d’estimer lafréquence)
Classe de système d’organe | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminéea |
Infections et infestations | Infection fongique génitale | Colite pseudomembraneuseb | Surinfectionb | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Éosinophilie Leucopénie Thrombopénie | Granulocytopénie Anémie Coagulopathie | Anémie hémolytiqueb Agranulocytose | |
Affections du système immunitaire | Choc anaphylactique Réaction anaphylactique Réaction anaphylactoïde Hypersensibilitéb Réaction de Jarisch-Herxheimerb (voir rubrique 4.4) | |||
Affections du système nerveux | Céphalées Étourdissement | Convulsion | ||
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Vertige | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Bronchospasme | |||
Affections gastro-intestinales | Diarrhéeb Selles molles | Nausées Vomissements | Pancréatiteb Stomatite Glossite | |
Affections hépatobiliaires | Augmentation des enzymes hépatiques | Précipitation dans la vésicule biliaireb Ictère nucléaire néonatal Hépatitec Hépatite cholestatiqueb,c | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Eruption cutanée | Prurit | Urticaire | Syndrome de Stevens-Johnsonb Nécrolyse épidermique toxiqueb Érythème polymorphe Pustulose exanthémateuse aiguë généralisée Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques(DRESS)b (voir rubrique 4.4) |
Affections du rein et des voies urinaires | Hématurie Glycosurie | Oligurie Précipitation rénale (réversible) | ||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Phlébite Douleur au site d’injection Pyrexie | Œdème Frissons | ||
Investigations | Augmentation de la créatinine sanguine | Test de Coombs faux-positifb Test de galactosémie faux-positifb Faux-positifs aux méthodes non enzymatiques de dosage du glucoseb | ||
Troubles du système nerveux | Encéphalopathie |
a D’après les cas rapportés depuis la commercialisation. Compte tenu queces réactions sont rapportées sur la base de la déclaration spontanée etsont survenues dans une population de taille incertaine, il n’est pas possibled’estimer de façon fiable leur fréquence, qui par conséquent estcatégorisée comme indéterminée.
b Voir rubrique 4.4.
c Généralement réversible à l’arrêt de la ceftriaxone.
Description de certains effets indésirablesInfections et infestations
Les cas de diarrhées déclarées après l’utilisation de la ceftriaxonepeuvent être liés à Clostridium difficile. Un traitementhydro-électrolytique approprié doit être instauré (voir rubrique 4.4).
Précipitation de sels calciques de ceftriaxone
Rarement, des réactions indésirables sévères et dans certains cas fatals,ont été déclarées chez des nouveau-nés prématurés et nés à terme (demoins de 28 jours) ayant été traités par ceftriaxone et calcium par voieintraveineuse. Des précipités de sels calciques de ceftriaxone ont étéobservés post-mortem dans les poumons et les reins. Le risque élevé deprécipitation chez le nouveau-né est lié à leur faible volémie et de unedemi-vie plus longue de la ceftriaxone comparativement à l'adulte (voirrubriques 4.3, 4.4 et 5.2).
Des cas de précipitation de la ceftriaxone dans le tractus urinaire ontété rapportés, principalement chez des enfants traités par des dosesélevées (par exemple ≥ 80 mg/kg/jour ou des doses totales dépassant10 grammes) et présentant des facteurs de risque (par exemple déshydratationou alitement). Cet évènement peut être asymptomatique ou symptomatique etpeut entrainer une obstruction urétérale ou une insuffisance rénale aiguepost-rénale, mais il est habituellement réversible lors de l’arrêt de laceftriaxone (voir rubrique 4.4).
Une précipitation de sels calciques de ceftriaxone dans la vésiculebiliaire a été observée, principalement chez des patients traités à desdoses supérieures à la dose standard recommandée. Chez l’enfant, desétudes prospectives ont montré une incidence variable de précipitation lorsde l'administration intraveineuse, supérieure à 30 % dans certaines études.L’incidence semble être moins élevée en cas de perfusion lente (en 20 à30 minutes). Cet effet est habituellement asymptomatique mais lesprécipitations ont été accompagnées dans de rares cas de symptômescliniques tels que des douleurs, des nausées et des vomissements. Dans ces cas,un traitement symptomatique est recommandé. La précipitation esthabituellement réversible à l’arrêt de la ceftriaxone (voirrubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
En cas de surdosage, les symptômes de nausées, vomissements et diarrhéespeuvent survenir. Il n’est pas possible de réduire les concentrations deceftriaxone par hémodialyse ni par dialyse péritonéale. Il n’existe pasd’antidote spécifique. Le traitement du surdosage sera symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIBACTERIENS A USAGE SYSTEMIQUE,céphalosporines de troisième génération, code ATC : J01DD04.
Mécanisme d’actionLa ceftriaxone inhibe la synthèse de la paroi cellulaire bactérienne aprèsfixation aux protéines de liaison de la pénicilline (PLP), ce qui entraînel’arrêt de la biosynthèse (du peptidoglycane) de la paroi cellulaire, etconduit à la lyse et la mort de la cellule bactérienne.
RésistanceLa résistance bactérienne à la ceftriaxone peut être due à un ouplusieurs des mécanismes suivants :
· hydrolyse par les bêta-lactamases, incluant les bêta-lactamases àspectre étendu (BLSE), les carbapénémases et les enzymes Amp C, qui peuventêtre induites ou dé-réprimées de manière stable chez certaines espècesbactériennes aérobies à Gram négatif ;
· diminution de l’affinité de la protéine de liaison de la pénicillinepour la ceftriaxone ;
· imperméabilité de la membrane externe des organismes à Gramnégatif ;
· pompes à efflux bactériennes.
Concentrations critiquesLes valeurs critiques des concentrations minimales inhibitrices (CMI)établies par l’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing(EUCAST,) sont les suivantes :
Agent pathogène | Test de dilution (CMI, mg/l) | |
Sensible | Résistant | |
Enterobacteriaceae | ≤ 1 | > 2 |
Staphylococcus spp. | a. | a. |
Streptococcus spp. (Groupes A, B, C et G) | b. | b. |
Streptococcus pneumoniae | ≤ 0.5c | > 2 |
Streptocoques du groupe Viridans | ≤ 0.5 | > 0.5 |
Haemophilus influenzae | ≤ 0.12c | > 0.12 |
Moraxella catarrhalis | ≤ 1 | > 2 |
Neisseria gonorrhoeae | ≤ 0.12 | > 0.12 |
Neisseria meningitidis | ≤ 0.12 | > 0.12 |
Concentrations critiques non liées à l’espèce | ≤ 1d | > 2 |
a. Sensibilité déduite de la sensibilité à la céfoxitine.
b. Sensibilité déduite de la sensibilité à la pénicilline.
c. Les isolats présentant une CMI de ceftriaxone supérieure à laconcentration critique Sensible sont rares et, s’ils sont détectés, doiventêtre re-testés ; s’ils sont confirmés, ils doivent être envoyés à unlaboratoire de référence.
d. Les valeurs critiques sont applicables pour une dose quotidienneintraveineuse de 1 g x 1 et pour une dose élevée d’au moins 2 g x 1.
Efficacité clinique vis-à-vis de bactéries pathogènes spécifiquesLa prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de larégion géographique et du temps pour certaines espèces ; il est donc utile dedisposer d’informations sur la résistance locale, surtout pour le traitementd’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avisspécialisé principalement lorsque l’intérêt de la ceftriaxone danscertaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence dela résistance locale.
Espèces habituellement sensibles |
Aérobies à Gram positif Staphylococcus aureus (sensible à la méticilline) £ Staphylocoques à coagulase négative (sensibles à la méticilline) £ Streptococcus pyogenes (groupe A) Streptococcus agalactiae (groupe B) Streptococcus pneumoniae Streptocoques du groupe Viridans Aérobies à Gram négatif Borrelia burgdorferi Haemophilus influenzae Haemophilus parainfluenzae Moraxella catarrhalis Neisseria gonorrhoeae Neisseria meningitidis Proteus mirabilis Providencia spp Treponema pallidum |
Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise ≥10%) |
Aérobies à Gram positif Staphylococcus epidermidis+ Staphylococcus haemolyticus+ Staphylococcus hominis+ Aérobies à Gram négatif Citrobacter freundii Enterobacter aerogenes Enterobacter cloacae Escherichia coli% Klebsiella pneumoniae% Klebsiella oxytoca% Morganella morganii Proteus vulgaris Serratia marcescens Anaérobies Bacteroides spp. Fusobacterium spp. Peptostreptococcus spp. Clostridium perfringens |
Espèces naturellement résistantes |
Aérobies à Gram positif Enterococcus spp Listeria monocytogenes Aérobies à Gram négatif Acinetobacter baumannii Pseudomonas aeruginosa Stenotrophomonas maltophilia Anaérobies Clostridium difficile Autres : Chlamydia spp. Chlamydophila spp. Mycoplasma spp. Legionella spp. Ureaplasma urealyticum |
£ Tous les staphylocoques résistants à la méticilline sont aussirésistants à la ceftriaxone.
+ Taux de résistance > 50 % dans au moins une région
% Les souches productrices de BLSE sont toujours résistantes
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès injection intramusculaire, les concentrations plasmatiques maximalesmoyennes de ceftriaxone sont environ la moitié de celles observées aprèsadministration intraveineuse d’une dose équivalente. La concentrationplasmatique maximale après une seule dose intramusculaire de 1 g estd’environ 81 mg/l ; elle est atteinte 2 à 3 heures aprèsadministration.
L’aire sous la courbe concentration plasmatique/temps après administrationintramusculaire est équivalente à celle obtenue après administrationintraveineuse d’une dose équivalente.
DistributionLe volume de distribution de la ceftriaxone est compris entre 7 et12 litres. Des concentrations nettement supérieures aux concentrationsminimales inhibitrices de la plupart des agents pathogènes pertinents sontdétectables dans les tissus, incluant le poumon, le cœur, les voies biliaires,le foie, les amygdales, l’oreille moyenne, les muqueuses nasales et l’os,ainsi que dans les liquides céphalo-rachidien, pleural, prostatique etsynovial.
On observe une augmentation de 8 à 15 % de la concentration plasmatiquemaximale (Cmax) moyenne en cas d’administration répétée ; l’étatd’équilibre est atteint dans la plupart des cas en 48 à 72 heures, selonla voie d’administration.
Pénétration dans des tissus particuliersLa ceftriaxone pénètre dans les méninges. La pénétration est plusimportante lorsque les méninges sont inflammées. D’après les donnéespubliées, les concentrations maximales moyennes de ceftriaxone dans le LCR despatients atteints d’une méningite bactérienne peuvent atteindre 25 % destaux plasmatiques, contre 2 % chez les patients ne présentant pasd’inflammation des méninges. Les concentrations maximales de ceftriaxone dansle LCR sont atteintes environ 4 à 6 heures après injection intraveineuse. Laceftriaxone traverse la barrière placentaire et elle est excrétée dans lelait maternel à de faibles concentrations (voir rubriques 4.6).
Fixation protéiqueLa liaison de la ceftriaxone à l’albumine est réversible. La fixation auxprotéines plasmatiques est d’environ 95 % pour des concentrationsplasmatiques inférieures à 100 mg/l. La fixation est saturable et la fractionliée diminue lorsque la concentration augmente (jusqu’à 85 % à uneconcentration plasmatique de 300 mg/l).
BiotransformationLa ceftriaxone n’est pas métabolisée systématiquement, mais elle esttransformée en métabolites inactifs par la flore intestinale.
ÉliminationLa clairance plasmatique de la ceftriaxone totale (fraction liée et nonliée) est de 10 à 22 ml/min.
Sa clairance rénale est de 5 à 12 ml/min.
50 à 60 % de la ceftriaxone est excrétée sous forme inchangée dansl'urine, principalement par filtration glomérulaire, et 40 à 50 % estexcrétée sous forme inchangée dans la bile.
La demi-vie d'élimination de la ceftriaxone totale chez l’adulte estd'environ 8 heures.
Patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatiqueChez les patients atteints d’un dysfonctionnement rénal ou hépatique, lapharmacocinétique de la ceftriaxone n'est que faiblement altérée : lademi-vie d'élimination est légèrement augmentée (égale à moins du double),même chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère. Cetteaugmentation relativement modeste de la demi-vie dans l’insuffisance rénales’explique par une augmentation compensatoire de la clairance non rénalerésultant d'une diminution de la fixation protéique et correspondant à uneaugmentation de la clairance non rénale de la ceftriaxone totale.
Chez les patients insuffisants hépatiques, la demi-vie d’élimination dela ceftriaxone n’est pas allongée, en raison d’une augmentationcompensatrice de la clairance rénale. Ceci s’explique aussi par uneaugmentation de la fraction plasmatique libre de la ceftriaxone, qui contribueà l’augmentation paradoxale observée de la clairance totale du médicament,avec une augmentation concomitante du volume de distribution.
Sujet âgéChez le sujet de plus de 75 ans, la demi-vie d’élimination moyenne esthabituellement deux à trois fois plus élevée que celle observée chezl’adulte jeune.
Population pédiatriqueLa demi-vie de la ceftriaxone est prolongée chez les nouveau-nés. Entre lanaissance et le 14ème jour de vie, les taux de ceftriaxone libre peuvent êtreaccrus par des facteurs tels qu’une diminution de la filtration glomérulaireet une modification de la fixation protéique. Pendant l’enfance, la demi-vieest plus courte que chez le nouveau-né ou l’adulte.
La clairance plasmatique et le volume de distribution de la ceftriaxonetotale sont plus élevés chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfantsque chez les adultes.
Linéarité/non linéaritéLa pharmacocinétique de la ceftriaxone est non linéaire et tous lesprincipaux paramètres pharmacocinétiques, à l’exception de la demi-vied’élimination, sont dose-dépendants sur la base des concentrations totalesde médicament ; ils augmentent à une vitesse moindre que proportionnellementà la dose. Cette non-linéarité est due à la saturation de la fixation auxprotéines plasmatiques, et elle est donc observée pour la ceftriaxoneplasmatique totale mais non pour la ceftriaxone libre (non liée).
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamiqueComme avec les autres bêta-lactamines, le paramètrepharmacocinétique-pharmacodynamique le plus prédictif de l’efficacité invivo est le pourcentage de temps pendant lequel la concentration non liée del’antibiotique se situe au-dessus de la concentration minimale inhibitrice(CMI) de la ceftriaxone pour l’espèce ciblée entre deux administrations (parexemple %T > CMI).
5.3. Données de sécurité préclinique
Des études menées chez l’animal ont montré que des doses élevées dusel calcique de ceftriaxone entraînaient la formation de concrétions et deprécipités dans la vésicule biliaire des chiens et des singes, qui s’estavérée réversible. Les études menées chez l'animal n’ont apporté aucunepreuve de toxicité pour la reproduction, ni de génotoxicité. Aucune étude decarcinogénicité n’a été menée avec la ceftriaxone.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Solvant : chlorhydrate de lidocaïne, eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
PREMATURES ET NOUVEAU-NES
Des précipitations de ceftriaxone sous forme de sels de calcium ont étéobservées avec des solutions injectables contenant du calcium, toutparticulièrement chez les prématurés et les nouveau-nés à terme (voirrubriques 4.2, 4.3, 4.4 et 4.8).
NOURRISSON/ENFANT/ADULTE:
D’après les données de la littérature, la ceftriaxone est incompatibleavec l’amsacrine, la vancomycine, le fluconazole et les aminosides.
Les solutions contenant de la ceftriaxone ne doivent pas être mélangées,ni ajoutées à d’autres agents excepté ceux mentionnés en rubrique 6.6. Enparticulier, il convient de ne pas utiliser de solutions contenant du calcium(par exemple solution de Ringer ou solution de Hartmann) pour la reconstitutiondes flacons de ceftriaxone, ni pour la dilution d’un flacon reconstitué pourune administration par voie intraveineuse, en raison de la possibilité deformation d’un précipité.
La ceftriaxone ne doit pas être mélangée à des solutions contenant ducalcium, ni administrée en même temps que ces solutions, y compris les pochesde nutrition parentérale totale (voir rubriques 4.2, 4.3, 4.4 et 4.8). Il estindispensable de rincer la tubulure entre chaque administration.
La ceftriaxone sodique ne doit pas être mélangée à des solutionscontenant du calcium, notamment :
· Ringer lactates : Hartmann B21, Glucosé B39
· Polyioniques B46, B66
· Plasmalytes B27, B22
· Compensal B45,…
En cas d’association prévue de TRIACEFAN pendant le traitement, avecd’autres antibiotiques l’administration ne doit pas être réalisée dans lamême seringue ou dans la même solution pour perfusion.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec un autre médicament àl’exception de ceux mentionnés en rubrique 6.6.
6.3. Durée de conservation
Avant reconstitution : 3 ans.
Après reconstitution : La solution doit être utilisée immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
1079,27 mg de poudre en flacon de 10 ml (verre incolore de type II) avecbouchon (Chlorobutyl) et capsule (Aluminium) et 3,5 ml de solvant en ampoule de5 ml (verre incolore de type I) ; boîtes de 1, 30 ou 100 flacon(s) etampoule(s).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Voie intramusculaire uniquement.
A reconstituer avec le solvant de lidocaïne contenu dans la boîte.
La couleur de la solution reconstituée peut varier du jaune pâle au jauneambré dans les conditions de conservation ci-dessus précisées.
Pour prendre connaissance des instructions sur la reconstitution dumédicament avant administration, voir la rubrique 4.2.
Il est indispensable de rincer la tubulure entre chaque administration.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SUBSTIPHARM
24 RUE ERLANGER
75016 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 361 504 4 7 : 1079,27 mg de poudre en flacon (verre) + 3,5 ml desolvant en ampoule (verre) ; boite de 1.
· 34009 564 166 6 0 : 1079,27 mg de poudre en flacon (verre) + 3,5 ml desolvant en ampoule (verre) ; boite de 30.
· 34009 564 167 2 1 : 1079,27 mg de poudre en flacon (verre) + 3,5 ml desolvant en ampoule (verre) ; boite de 100.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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