Résumé des caractéristiques - VERAPAMIL TEVA 40 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
VERAPAMIL TEVA 40 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chlorhydrate de vérapamil.................................................................................................40,00 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement de l'angor sous toutes ses formes.
· Traitement et prévention des tachycardies paroxystiquessupraventriculaires.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie· Traitement et prévention des tachycardies paroxystiquessupraventriculaires : 1 à 2 comprimés (à 40 mg), 3 fois par jour depréférence au cours du repas.
· Traitement de l'angor sous toutes ses formes : la posologie initiale estde 240 mg/jour soit 2 comprimés (à 40 mg), 3 fois par jour. En casd'efficacité insuffisante, la posologie peut être augmentée à 480 mg/joursous la forme à libération prolongée de vérapamil à raison d'une prise à240 mg 2 fois par jour.
· Chez le sujet âgé de plus de 70 ans : la posologie sera de 120 à240 mg/jour, soit 1 à 2 comprimés (à 40 mg) 3 fois par jour.
Population pédiatrique
5 mg/kg en moyenne. Si la posologie doit être augmentée, il ne faut pasdépasser 10 mg/kg.
4.3. Contre-indications
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1 ;
· blocs auriculoventriculaires du 2e et du 3e degré nonappareillés ;
· choc cardiogénique, insuffisance cardiaque non contrôlée, infarctus dumyocarde aigu avec complications (bradycardie, hypotension et/ou insuffisanceventriculaire gauche) ;
· hypotension artérielle (systolique inférieure à 90 mm Hg) ;
· dysfonctions sinusales ;
· fibrillation/flutter auriculaire associé à un syndrome deWolff-Parkinson-White ;
· en association avec le dantrolène (perfusion), l’askiren, lemillepertuis, l'ivabradine, (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Insuffisance cardiaque : celle-ci doit être contrôlée avant la mise autraitement. Dans le cas où un digitalique est prescrit, il estnécessaire :
· de surveiller étroitement la conduction auriculoventriculaire (effetsadditifs ;
· de contrôler les concentrations de digoxine et d'adapter la posologie(car le vérapamil peut augmenter de façon importante les concentrationsplasmatiques de digoxine).
Bloc auriculoventriculaire du 1er degré : celui-ci peut être majoré etconduire à un bloc complet (en particulier au pic de concentration).
Bradycardie : utiliser ce médicament avec précaution en cas debradycardie.
Insuffisance hépatique : la métabolisation est dans ce casconsidérablement ralentie ; la demi-vie apparente d'élimination est trèsallongée. La posologie doit être fortement diminuée, par exemple par unfacteur 5.
Sujets âgés : le volume de distribution et la clairance totale sontfortement diminués ; par ailleurs, la biodisponibilité du vérapamil est plusélevée chez ces sujets que chez l'adulte. Il faut donc réduire la posologieet ne l'augmenter que progressivement.
Atteinte hépatique : des atteintes cytolytiques et cholestatiques d'origineimmunoallergique, accompagnées ou non de symptômes cliniques à type demalaise, fièvre, ictère et/ou douleurs du quadrant supérieur droit del'abdomen ont été rarement rapportées chez les patients recevant duvérapamil. Si de tels symptômes apparaissent, il est recommandé de procéderà un dosage des enzymes hépatiques.
En cas d'élévation des enzymes hépatiques et à plus forte raison, en casd'ictère, le traitement doit être interrompu de manière définitive.
Pathologies neuromusculaires : le vérapamil doit être utilisé avecprécaution chez les patients présentant une pathologie affectant latransmission neuromusculaire (myasthénie grave, syndrome de Lambert-Eaton) ouune dystrophie musculaire de Duchenne avancée.
Atteinte rénale : le vérapamil doit être utilisé avec précaution et soussurveillance étroite chez les patients ayant une altération de la fonctionrénale. Le vérapamil ne peut pas être éliminé par hémodialyse.
La prise de ce médicament est déconseillée avec les bêta-bloquants, lacolchicine, l'esmolol, l'amiodarone (avec le vérapamil injectable),l’eribuline, la fidaxomicine, le fingolimod, la quinidine (voirrubrique 4.5).
Excipient(s)
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments anti-arythmiquesDe nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l'automatisme, de laconduction et de la contractilité cardiaques.
L’association d’antiarythmiques de classes différentes peut apporter uneffet thérapeutique bénéfique, mais s’avère le plus souvent trèsdélicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle del'ECG. L'association d'antiarythmiques donnant des torsades de pointes(amiodarone, disopyramide, quinidiniques, sotalol…) est contre-indiquée.
L'association d'antiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf casexceptionnel, en raison du risque accru d'effets indésirables cardiaques.
L'association à des médicaments ayant des propriétés inotropesnégatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conductionauriculo-ventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique etun contrôle de l'ECG.
Médicaments bradycardisantsDe nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le casnotamment des antiarythmiques de classe Ia, des bêta-bloquants, de certainsantiarythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium, desdigitaliques, de la pilocarpine, des anticholinestérasiques… etc.
Associations contre-indiquées+ Dantrolène (perfusion) (par mesure de prudence)
Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sontconstamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolènepar voie IV.
L'association de vérapamil et de dantrolène est donc potentiellementdangereuse.
Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine etdantrolène sans inconvénient.
+ Aliskiren
Augmentation des concentrations plasmatiques d'aliskiren et majoration durisque de ses effets indésirables.
+ Millepertuis
Réduction importante des concentrations de vérapamil, avec risque de pertede son effet thérapeutique.
+ Ivabradine
Augmentation des concentrations plasmatiques de l’ivabradine et de seseffets indésirables, notamment cardiaques (inhibition de son métabolismehépatique par le vérapamil), qui s’ajoutent aux effets bradycardisants duvérapamil.
Associations déconseillées+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
· dans l’indication traitement de l'insuffisance cardiaque (concerne lebisoprolol, le carvédilol, le métoprolol et nébivolol) : effet inotropenégatif avec risque de décompensation de l'insuffisance cardiaque, troubles del'automatisme (bradycardie, arrêt sinusal) et troubles de la conductionsino-auriculaire et auriculo-ventriculaire (synergie des effets).
· dans les autres indications : troubles de l'automatisme (bradycardieexcessive, arrêt sinusal), trouble de la conduction sino-auriculaire etauriculo-ventriculaire et défaillance cardiaque. Une telle association ne doitse faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez lesujet âgé ou en début de traitement.
+ Eribuline
Augmentation des concentrations plasmatiques d’éribuline par levérapamil.
+ Esmolol en cas d'altération de la fonction ventriculaire gauche.
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillancecardiaque (synergie des effets).
+ Colchicine
Risque de majoration des effets indésirables de la colchicine, paraugmentation de ses concentrations plasmatiques par le vérapamil.
+ Fidaxomicine
Augmentation des concentrations plasmatiques de la fidaxomicine.
+ Fingolimod
Potentialisation des effets bradycardisants pouvant avoir des conséquencesfatales. Les bêta-bloquants sont d’autant plus à risque qu’ils empêchentles mécanismes de compensation adrénergique.
Surveillance clinique et ECG continu pendant les 24 heures suivant lapremière dose
+ Amiodarone
Avec le vérapamil injectable, risque de bradycardie ou de blocauriculo-ventriculaire, notamment chez les personnes âgées. Si l'associationne peut être évitée, surveillance clinique et ECG continu.
+ Quinidine
Risque de majoration importante des effets hémodynamiques du vérapamil,avec hypotension et bradycardie sévères.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Lithium
Risque de neurotoxicité avec éventuellement augmentation de lalithémie.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie du lithium.
+ Baclofène
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del'antihypertenseur si nécessaire.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques : carbamazépine, fosphénytoine,phénobarbital, phénytoïne, primidone
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium paraugmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie del'antagoniste du calcium pendant le traitement par l’anticonvulsivant etaprès son arrêt.
+ Dabigatran
Lors de l’administration concomitante de dabigatran étexilate (150 mg),un substrat de la P-gp, avec du vérapamil par voie orale, la Cmax et l’ASC dudabigatran ont augmenté, mais l’amplitude de ce changement varie en fonctiondu moment de l’administration et de la forme pharmaceutique du vérapamil.Lors de l’administration de vérapamil 120 mg à libération immédiate uneheure avant l’administration d’une dose unique de dabigatran étexilate, laCmax du dabigatran a augmenté d’environ 180 % et l’ASC d’environ 150 %.Aucune interaction significative n'a été observée lorsque le vérapamilétait administré 2 heures après le dabigatran étexilate (augmentation de laCmax d'environ 10 % et de l'ASC d'environ 20 %).
Une surveillance clinique étroite est recommandée lorsque le vérapamil estassocié au dabigatran étexilate et particulièrement en cas de saignement,notamment chez les patients présentant une insuffisance rénale légère àmodérée.
+ Afanitib
Augmentation des concentrations plasmatique d’afatinib par augmentation deson absorption par le vérapamil. Il est recommandé d’administrer levérapamil le plus à distance possible de l’afatinib, en respectant depréférence un intervalle de 6 heures ou de 12 heures par rapport à la prised’afatinib.
+ Ibrutinib
Augmentation des concentrations plasmatiques d’ibrutinib par diminution deson métabolisme hépatique par le vérapamil.
Surveillance clinique étroite et réduction de la dose d’ibrutinib à140 mg par jour pendant la durée de l'association.
+ Rifampicine
Diminution des concentrations plasmatiques de l'antagoniste du calcium paraugmentation de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie del'antagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et aprèsson arrêt.
+ Atorvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type derhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique del'hypocholestérolémiant). Utiliser des doses plus faiblesd'hypocholestérolémiant. Si l’objectif thérapeutique n’est pas atteintutiliser une autre statine non concernée par ce type d'interaction.
+ Simvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (dose-dépendants) à type derhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique del'hypocholestérolémiant).
Ne pas dépasser la posologie de 20 mg/j de simvastatine ou utiliser uneautre statine non concernée par ce type d'interaction.
+ Buspirone
Augmentation des concentrations plasmatiques de la buspirone par diminutionde son métabolisme hépatique par le vérapamil, avec augmentation de seseffets indésirables.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buspirone sinécessaire.
+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus, évérolimus,temsirolimus)
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur (diminutionde son métabolisme hépatique) et majoration du risque de gingivopathies avecla ciclosporine.
Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de lafonction rénale et adaptation de la posologie pendant l'association et aprèsson arrêt.
+ Esmolol si la fonction ventriculaire gauche est normale
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillancecardiaque (synergie des effets).
Surveillance clinique et ECG.
+ Médicaments donnant des torsades de pointes : amiodarone, amisulpride,arsenieux, bépridil, chlorpromazine, cisapride, cyamémazine, diphémanil,disopyramide, dofétilide, dolasétron IV, dropéridol, érythromycine IV,fluphenazine, halofantrine, halopéridol, hydroquinidine, ibutilide,levomepromazine, luméfantrine, méquitazine, méthadone, mizolastine,moxifloxacine, pentamidine, pimozide, pipamperone, pipotiazine, quinidine,sertindole, sotalol, spiramycine IV, sulpiride, sultopride, tiapride,toremifene, vincamine IV, zuclopenthixol) (pour amiodarone, quinidine et sotalolvoir aussi associations déconseillées)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Midazolam
Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam (diminution de sonmétabolisme hépatique avec majoration de la sédation).
Surveillance clinique et réduction de la posologie de midazolam pendant letraitement par le vérapamil.
+ Digoxine
Bradycardie excessive et bloc auriculoventriculaire, par majoration deseffets de la digoxine sur l'automatisme et la conduction et par diminution del'élimination rénale et extrarénale de la digoxine.
Surveillance clinique, E.C.G. et éventuellement contrôle de ladigoxinémie; s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la digoxine pendantle traitement par le vérapamil et après son arrêt.
+ Amiodarone
Avec le vérapamil, par voie orale, risque de bradycardie ou de blocauriculo-ventriculaire, notamment chez les personnes âgées. Surveillanceclinique et ECG.
+ Dronédarone
Risque de bradycardie ou de bloc auriculo-ventriculaire, notamment chez lesujet âgé. Par ailleurs, légère augmentation des concentrations dedronédarone par diminution de son métabolisme par le vérapamil.
Débuter le traitement par le vérapamil aux posologies minimalesrecommandées, et ajuster les doses en fonction de l'ECG.
+ Inhibiteurs puissants du CYP3A4 (clarithromycine, érythromycine,itraconazole, kétoconazole, nelfinavir, posaconazole, ritonavir,télithromycine, voriconazole)
Bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, pardiminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l'inhibiteur.
Surveillance clinique et ECG. S'il y a lieu, adaptation de la posologie duvérapamil pendant le traitement par l'inhibiteur et après son arrêt, le caséchéant.
+ Tamsulosine
Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, parinhibition de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptationde la posologie de la tamsulosine pendant le traitement par l'inhibiteurenzymatique et après son arrêt le cas échéant.
Associations à prendre en compte+ Alpha-bloquants à visée urologique
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatiquemajoré.
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants (prazosine, trimazosine, urapidil)
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatiquemajoré.
+ Antidépresseurs imipraminiques
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Neuroleptiques
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Clonidine
Troubles de l'automatisme (troubles de la conduction auriculo-ventriculairepar addition des effets négatifs sur la conduction).
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique
Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.
+ Jus de pamplemousse
Augmentation des concentrations plasmatiques de vérapamil, avec risque desurvenue d'effets indésirables.
+ Doxorubicine
Risque de majoration de la toxicité de la doxorubicine par augmentation deses concentrations plasmatiques.
+ Pilocarpine
Risque de bradycardie excessive (addition des effets).
+ Ticagrelor
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de ticagrelor pardiminution de son métabolisme hépatique.
Autres interactionsLa co-administration de vérapamil avec de la metformine peut réduirel'efficacité de la metformine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effettératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effetmalformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu.
En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dansl'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au coursd'études bien conduites sur deux espèces.
Il n'existe pas actuellement de données en nombre suffisant, pour évaluerun éventuel effet malformatif ou fœtotoxique du vérapamil lorsqu'il estadministré pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse. Enconséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliserle vérapamil pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse.
Pendant le troisième trimestre de la grossesse, l'utilisation du vérapamilau cours d'un nombre limité de grossesses n'a apparemment révélé aucun effetfœtotoxique particulier à ce jour. En conséquence, l'utilisation duvérapamil ne doit être envisagée au cours du troisième trimestre de lagrossesse que si nécessaire.
AllaitementLes concentrations de vérapamil dans le lait sont faibles : elles exposentl'enfant à une ingestion de moins d'un milligramme de vérapamil par jour. Lesquelques cas décrits après un traitement par voie orale n'ont pas rapportéd'effets indésirables chez l'enfant.
Par ailleurs, les concentrations plasmatiques dans le sang de l'enfant nesont pratiquement pas détectables.
En conséquence, en cas d'indication spécifique du vérapamil chez la mère,l'allaitement est possible, avec une surveillance clinique régulière del'enfant.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Les principaux effets indésirables devant faire l'objet d'une attentionparticulière sont les suivants : le risque d'aggravation d'insuffisancecardiaque, l'hypotension et les troubles conductifs cardiaques.
· Nervosité et/ou fatigue à l'initiation du traitement ;
· Affections cardiovasculaires : hypotension, œdème périphérique,bradycardie, bloc auriculoventriculaire, insuffisance cardiaque congestive,choc cardiogénique, pause sinusale, flushs ;
· Affections gastro-intestinales : essentiellement constipation ;
· Ont été rapportés : rarement, des atteintes gingivales de typegonflement léger des gencives, gingivite ou hyperplasie gingivale. Cesatteintes sont le plus souvent régressives à l'arrêt du traitement etnécessitent une hygiène bucco-dentaire soignée ;
· Ont également été observés : nausées, vomissements, constipationquelques fois sévère imposant l'arrêt du traitement ;
· Affections hépato-biliaires : Des atteintes hépatiques cytolytiqueset/ou cholestatiques d'origine immunoallergique à traduction clinique (ictèreet/ou douleurs abdominales, malaise, fièvre) ou purement biologique(augmentation des transaminases et/ou des phosphatases alcalines) réversiblesà l'arrêt du traitement ont été rapportées ;
· Affections du système nerveux : céphalées, étourdissements,paresthésies, tremblements, somnolence ;
· Affections de l'oreille et du labyrinthe : sensations vertigineuses ;
· Affections de la peau et du tissu sous-cutané : syndrome deStevens-Johnson, urticaire, prurit, érythème polymorphe ;
· Affections musculo-squelettiques et systémiques : faiblesse musculaire,douleurs musculaires ou articulaires ;
· Affections des organes de reproduction et du sein : impuissance,gynécomastie, galactorrhée, élévation du taux de prolactine ;
· Des cas exceptionnels de syndrome extrapyramidal ont étérapportés ;
· Dans de rares cas d'hypersensibilité, un bronchospasme a étérapporté.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
En cas de surdosage, des troubles conductifs graves ont été rapportés :bloc auriculoventriculaire de haut degré, arrêt sinusal voire choccardiogénique ainsi que des hypotensions sévères et des convulsions. Ontaussi été rapportées des hyperglycémies, une acidose métabolique et unsyndrome de détresse respiratoire aiguë. Dans certains cas, l'évolution aété fatale.
L'antidote est représenté par l'isoprénaline (voie intraveineuse).
Les troubles conductifs peuvent bénéficier d'un entraînementélectrosystolique; le glucagon et les sels de calcium peuvent être utilisésen cas de choc cardiogénique.
Le vérapamil ne peut pas être éliminé par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteur calcique sélectif à effetscardiaques directs, code ATC: C08DA01.
Le vérapamil est un antagoniste calcique spécifique, c'est-à-dire qu'ildiminue les mouvements transmembranaires du calcium sans modifier, auxconcentrations représentatives des concentrations thérapeutiques, lesmouvements des autres ions.
Au niveau cardiaque :· dépression de l'activité du nœud sinusal ;
· ralentissement de la vitesse de conduction et allongement des périodesréfractaires au niveau du nœud auriculoventriculaire proportionnels auxconcentrations. Ces effets expliquent que le vérapamil soit le prototype desantiarythmiques de classe IV et qu'il soit efficace sur les troubles du rythmeimpliquant la jonction auriculoventriculaire ;
· le vérapamil ne modifie ni la vitesse de conduction, ni les périodesréfractaires des oreillettes, du système His-Purkinje, des ventricules, desvoies accessoires ;
· le vérapamil déprime la contractilité du myocarde (effet inotropenégatif).
Au niveau artériel :
· le vérapamil entraîne une relaxation et s'oppose à la contraction desfibres musculaires lisses artérielles. L'abaissement des résistances s'observedans tous les territoires et entraîne une baisse de la pression artérielle. Labradycardie (habituellement modérée), la dépression de la contractilité, ladiminution de la postcharge concourent à une diminution du travail cardiaque etdonc à une diminution de la consommation d'oxygène par le myocarde. Lavasodilatation coronaire entraîne une augmentation du débit coronaire sanseffet de vol ;
· le débit sanguin rénal est augmenté ;
· chez la plupart des malades, l'effet dépresseur myocardique estcontrebalancé par la diminution de la postcharge et par la mise en jeu réflexedu système sympathique, comme en témoigne l'absence de diminution de l'indexcardiaque. Cependant, chez les sujets à fonction cardiaque altérée, unedétérioration de la fonction ventriculaire peut se produire en cas de prise debêta-bloquants ou d'autres médicaments dépresseurs cardiaques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le vérapamil administré par voie orale :
· est absorbé à plus de 90 % ;
· subit un intense effet de premier passage hépatique expliquant sa faiblebiodisponibilité absolue (20 à 35 %) ;
· le pic de concentration est établi entre 1 et 2 heures ;
· la demi-vie apparente d'élimination, après prise unique, est compriseentre 3 et 7 heures, après administration réitérée (toutes les 6 heures)elle se situe entre 4,5 et 12 heures ;
· liaison aux protéines plasmatiques: 90 % ;
· la très forte métabolisation hépatique conduit à de nombreuxmétabolites (plus de 12) dont le plus important est le nor-vérapamil qui peutatteindre, à l'équilibre, des concentrations voisines de celles de lasubstance mère. Il s'agit d'un métabolite actif (l'efficacité pharmacologiquedu norvérapamil a été évaluée à environ 20 % de celle du vérapamil dansune étude chez le chien) ;
· l'élimination, presque exclusivement sous forme de métabolites, estrénale pour 70 %, digestive pour 20 à 25 %.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Cellulose microcristalline, amidon de maïs prégélatinisé, amidon demaïs, croscarmellose sodique, talc, silice colloïdale anhydre, stéarate demagnésium, hypromellose, glycérol à 85 pour cent.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 56, 60, 75 ou 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100–110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 344 361 4 7 : 75 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 346 492 9 5 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 346 489 8 4 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 346 493 5 6 : 56 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 346 490 6 6 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 346 491 2 7 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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