Résumé des caractéristiques - ACETATE DE CYPROTERONE TEVA 100 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ACETATE DE CYPROTERONE TEVA 100 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Acétate decyprotérone.........................................................................................................100 mg
Pour un comprimé sécable.
Excipient à effet notoire : lactose. Ce médicament contient moins de1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est à dire qu’il estessentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement palliatif anti-androgénique du cancer de la prostate.
· Réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies en association àune prise en charge psychothérapeutique.
Pour la réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies chezl’homme, l’acétate de cyprotérone à 100 mg peut être utilisé lorsqueles autres traitements sont jugés inappropriés.
4.2. Posologie et mode d'administration
En raison du risque de méningiome, ACETATE DE CYPROTERONE TEVA 100 mg,comprimé sécable doit être prescrit et dispensé sous réserve du recueil del'attestation d'information du patient qui devra être renouvelée une fois paran (voir rubriques 4.3 et 4.4). |
L’intérêt de la prescription doit être réévalué annuellement entenant compte du rapport bénéfice/risque individuel de chaque patient et del'évolution des symptômes. Dans la mesure où le risque de méningiomeaugmente en fonction de la posologie et de la durée d'utilisation, lesutilisations prolongées et à fortes doses sont à proscrire.
PosologieDans le cancer de la prostate :
200 à 300 mg, soit 2 à 3 comprimés par jour sans interruption. Laposologie maximale est de 300 mg par jour.
Dans la réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies :
Il est nécessaire d’associer ce traitement à une prise en chargepsychothérapeutique.
La durée du traitement par l’acétate de cyprotérone doit être définieau cas par cas.
Le traitement sera instauré à la dose de 100 mg/jour. La dose peut êtreaugmentée à 200 mg/jour et jusqu’à 300 mg/jour sur une courte période.Une fois qu’un résultat satisfaisant a été obtenu, l’effet thérapeutiquedoit être maintenu en utilisant la plus faible dose possible (qui peut être de50 mg/jour).
Un changement de dose ou l’arrêt de l’acétate de cyprotérone doit sefaire progressivement. Une réduction progressive de la dose sur plusieurssemaines est recommandée.
Population pédiatrique
Chez l’adolescent, une vérification de l’âge osseux est nécessaireavant une éventuelle instauration du traitement, ACETATE DE CYPROTERONE TEVA100 mg étant contre-indiqué chez l’adolescent en cours de croissance (voirrubrique 4.3).
Sujet âgés
Aucune donnée ne suggère la nécessité d’ajuster la posologie chez lespatients âgés.
Insuffisants hépatiques
L’utilisation d’ACETATE DE CYPROTERONE TEVA 100 mg est contre-indiquéechez les patients ayant une affection hépatique sévère (voirrubrique 4.3).
Insuffisants rénaux
Aucune donnée ne suggère la nécessité d’ajuster la posologie chez lespatients ayant une insuffisance rénale.
ACETATE DE CYPROTERONE TEVA 100 mg, comprimé sécable n'est pas recommandéavant la fin de la puberté.
Mode d’administrationVoie orale.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1
· Affections hépatiques sévères, tumeurs hépatiques (sauf métastasesd'un cancer de la prostate), syndrome de Dubin-Johnson, syndrome de Rotor
· Tuberculose et maladies cachectisantes (hors cancer de la prostate)
· Existence ou antécédents d'accidents thromboemboliques
· Dépression chronique sévère
· Anémie à hématies falciformes
· Antécédents d’ictère ou de prurit persistant durant une grossesse
· Antécédents d’herpès gestationis
· Dans l’indication réduction des pulsions sexuelles dans lesparaphilies, chez l’adolescent en cours de croissance.
· Existence ou antécédents de méningiomes : Réaliser une imageriecérébrale par IRM en début de traitement afin d'éliminer l'existence d'unméningiome (voir rubrique 4.4).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’acétate de cyprotérone peut entraîner à fortes doses une toxicitéhépatique dose-dépendante. Cette toxicité apparaît habituellement plusieursmois après le début du traitement. Des cas d’évolution fatale ont étérapportés chez des patients traités à des doses de 100 mg et plus.
De très rares cas de tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvantconduire à des hémorragies intra-abdominales menaçant le pronostic vital ontété observés après utilisation d’acétate de cyprotérone. En cas deplaintes sévères au niveau abdominal, d’hypertrophie du foie ou en cas designe d’hémorragie intra-abdominale, une tumeur hépatique doit êtreévoquée.
Un bilan biologique hépatique doit être effectué avant le démarrage dutraitement. L’apparition d’une symptomatologie évoquant une possiblehépatotoxicité (par exemple : nausées ou vomissements, ictère,démangeaisons intenses, urines foncées, douleurs abdominales) doit aussiconduire à effectuer un bilan biologique hépatique.
Une surveillance biologique est nécessaire avant traitement et toutes les4 à 6 semaines chez les patients atteints :
· d'affections hépatiques chroniques (voir rubrique 4.8),
· de diabète ou d’intolérance au glucose.
La prudence s’impose en cas de diabète non équilibré.
La survenue d´événements thromboemboliques a été rapportée chez despatients sous acétate de cyprotérone, sans que la responsabilité del’acétate de cyprotérone soit établie. Les patients ayant des antécédentsd´événements thrombotiques/thromboemboliques artériels ou veineux (commeune thrombose veineuse profonde, une embolie pulmonaire, un infarctus dumyocarde) ou d´accidents cérébro-vasculaires ou souffrant de maladie maligneavancée ont un risque thromboembolique augmenté (voir rubrique 4.3).
Dans tous les cas, il est impératif d’interrompre le traitement en cas desurvenue de :
· ictère ou d’élévation des transaminases,
· troubles oculaires (perte de vision, diplopie, lésions vasculaires de larétine),
· accidents thromboemboliques veineux ou artériels,
· céphalées importantes.
Des cas d’anémie ont été rapportés avec l’acétate de cyprotéronechez l’homme dans le traitement du cancer de la prostate. Une surveillancerégulière de la numération érythrocytaire est nécessaire au cours dutraitement chez l’homme.
Pendant les traitements à fortes doses (≥ 100 mg par jour), il estconseillé de contrôler régulièrement la fonction corticosurrénale, lesdonnées précliniques suggérant une possible suppression due à l’effet «corticoïd-like » de l’acétate de cyprotérone.
Méningiome :
Des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés lors del’utilisation d’acétate de cyprotérone principalement à des doses de25 mg et plus.
Le risque de méningiome s’accroit avec l’augmentation des dosescumulées d’acétate de cyprotérone (voir rubrique 5.1). De fortes dosescumulées peuvent être atteintes en cas d’utilisation prolongée (plusieursannées) ou sur une plus courte durée avec de fortes doses quotidiennes.
Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance pour le suivi et ladétection de méningiomes conformément à la pratique clinique, àsavoir :
Réaliser une imagerie cérébrale par IRM en début de traitement afind'éliminer l'existence d'un méningiome (voir rubrique 4.3). Si le traitementest poursuivi pendant plusieurs années, une imagerie cérébrale par IRM devraêtre réalisée au plus tard 5 ans après la première imagerie, puis tous les2 ans si l'IRM à 5 ans est normale.
Si un méningiome est diagnostiqué chez un patient traité par ACETATE DECYPROTERONE TEVA 100 mg, le traitement par ACETATE DE CYPROTERONE TEVA 100 mget les autres médicaments contenant de la cyprotérone devront être arrêtésdéfinitivement (voir rubrique 4.3) et un avis neurochirurgical sera requis(voir rubrique 4.3).
Certaines données montrent que le risque de méningiome pourrait diminueraprès l’arrêt du traitement par la cyprotérone.
Le prescripteur doit s'assurer que le patient a été informé des risques deméningiome et de leurs symptômes tels que maux de tête, troubles de lavision, du langage, de la mémoire et de l’audition, nausées, vertiges,convulsions perte de l’odorat et une faiblesse, paralysie. Le prescripteur doit s’assurer également que le patient a été informéde la surveillance nécessaire et qu'il a reconnu avoir compris cetteinformation (attestation annuelle d'information co-signée par le prescripteuret le patient). |
Dans l’indication réduction des pulsions sexuelles dans lesparaphilies :
· Une décision pluridisciplinaire de mise sous traitement est nécessaireassociant par exemple psychiatre, psychothérapeute et endocrinologue.
· L’efficacité d’ACETATE DE CYPROTERONE TEVA 100 mg peut êtrediminuée par la désinhibition liée à la prise de boissons alcoolisées.
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est à dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations déconseillées+ Millepertuis
Diminution de l’efficacité du progestatif, par augmentation de sonmétabolisme hépatique par le millepertuis.
+ Ulipristal
– dans l'indication contraception d'urgence
Antagonisme des effets de l’ulipristal en cas de prise d’acetate decyprotérone moins de 5 jours après la prise de la contraceptiond’urgence.
+ Pérampanel
Pour des doses de pérampanel ≥ à 12 mg/j, risque de diminution del'efficacité de la cyprotérone.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Inducteurs enzymatiques (carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital,phénytoïne, primidone, oxcarbazépine, rifabutine, rifampicine, névirapine,éfavirenz, dabrafénib et enzalutamide)
Risque de diminution de l’efficacité de la cyprotérone, par augmentationde son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitementhormonal pendant l’administration de l’anticonvulsivant inducteur et aprèsson arrêt.
+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
Risque de diminution de l’efficacité de la cyprotérone, par augmentationde son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de lacyprotérone pendant l’administration avec l’inhibiteur de protéase etaprès son arrêt.
+ Bosentan
Risque de diminution de l'efficacité du progestatif par augmentation de sonmétabolisme hépatique.
Surveillance clinique et si possible adaptation de la posologie de lacyprotérone pendant l’administration avec le bosentan et aprèsson arrêt.
+ Antidiabétiques (insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants)
Effet diabétogène des progestatifs macrodosés.
Prévenir le patient et renforcer la surveillance glycémique. Adapteréventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement etaprès son arrêt.
Associations à prendre en compte+ Ulipristal
Antagonisme réciproque des effets de l’ulipristal et du progestatif, avecrisque d’inefficacité.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL'acétate de cyprotérone n’a pas d’indication pendant la grossesse.
Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence chez le fœtusmâle, un effet féminisant dose dépendant de l'acétate de cyprotérone.
En clinique, chez le fœtus de sexe masculin, on ne peut exclure ce risque encas d’administration d’acétate de cyprotérone après le début de ladifférenciation sexuelle (8 semaines d'aménorrhée jusqu'à environ17 semaines d'aménorrhée). Toutefois, aucun effet de ce type n'a étérapporté à ce jour sur un nombre limité de grossesses exposées.
Par ailleurs, aucune anomalie particulière des organes génitaux externesn’est décrite à ce jour chez la petite fille exposée in utero.
En conséquence l’utilisation d'acétate de cyprotérone est déconseilléechez la femme en âge de procréer n’utilisant pas de mesurecontraceptive.
Il n’y a pas d’argument pour conseiller une interruption de grossesse encas d’exposition accidentelle. Une surveillance prénatale des organesgénitaux des fœtus de sexe masculin est recommandée.
AllaitementIl existe peu de données concernant le passage dans le lait maternel. Enconséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter d’administrerce médicament chez la femme qui allaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Possibilité de sensation de fatigue pouvant altérer les facultés deconcentration.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables les plus sévères associés à la prised’acétate de cyprotérone sont une toxicité hépatique, des tumeurshépatiques bénignes ou malignes pouvant conduire à des hémorragiesintra-abdominales et des événements thromboemboliques (voirrubrique 4.4).
Affection des organes de reproduction et du sein
· inhibition de la spermatogenèse habituellement réversible à l’arrêtdu traitement (pouvant entraîner une stérilité temporaire).
· gynécomastie habituellement réversible à l’arrêt du traitement.
· impuissance.
· baisse de la libido.
· modification des caractères sexuels secondaires réversible à l’arrêtdu traitement (diminution de la pilosité, atrophie testiculaire, diminution dela musculature).
Affections endocriniennes
· variation de poids.
· comme décrit avec d’autres antiandrogènes, l’utilisation chezl’homme d’acétate de cyprotérone peut induire une perte osseuse laquelleconstitue un facteur de risque d’une éventuelle ostéoporose. De très rarescas ont été rapportés lors d’un traitement prolongé par l’acétate decyprotérone à la posologie moyenne de 100 mg par jour. Cet effet n’a pasété observé lors d’un traitement de courte durée.
Affections psychiatriques
· états d’agitation, humeur dépressive.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
· dyspnée.
Affections vasculaires
· aggravation d’une insuffisance veineuse des membres inférieurs.
· événements thromboemboliques.
Affections du système nerveux
· migraines et céphalées.
Affections hépatobiliaires
· ictères, hépatites cytolytiques, hépatites fulminantes, insuffisancehépatique.
· des tumeurs hépatiques bénignes ont pu être observées, voire destumeurs hépatiques malignes conduisant à des cas isolés d’hémorragieabdominale.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
· fatigabilité, asthénie.
· bouffées de chaleur et sudation.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
· éruption (rash).
Affections du système immunitaire
· réaction d’hypersensibilité.
Troubles du système sanguin et lymphatique
· anémie.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)
· Méningiome (fréquence rare) : des cas de méningiomes (simples etmultiples) ont été rapportés lors de l’utilisation d’acétate decyprotérone (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les études de toxicité aiguë n’ont pas mis en évidence de toxicitéparticulière de l’acétate de cyprotérone.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antiandrogènes non associés, code ATC :G03HA01
L’acétate de cyprotérone, dérivé de la 17 -hydroxyprogestérone,possède avant tout une action antiandrogène. Cet effet spécifiqueantiandrogénique s'exerce par inhibition compétitive de la liaison de la 5-dihydrotestostérone à son récepteur cytosolique dans les cellulescibles.
Chez l'homme, l'acétate de cyprotérone empêche l'action des androgènessécrétés par les testicules et les cortico-surrénales sur les organes ciblesandrogéno-dépendants tels que la prostate.
L'acétate de cyprotérone a un effet inhibiteur central. Cet effetantigonadotrope entraîne une réduction de la synthèse de la testostérone parles testicules et donc de la testostéronémie.
Occasionnellement on a pu observer une légère augmentation de laprolactinémie aux fortes doses.
MéningiomeSur la base des résultats d’une étude épidémiologiquefrançaise de cohorte, une association, dépendante de la dose cumulée, entrel’acétate de cyprotérone et le risque de méningiome a été observée.Cette étude s’est appuyée sur les données de la Caisse Nationale del’Assurance Maladie (CNAM) et a inclus une population de 253 777 femmesutilisatrices de comprimés de cyprotérone à 50 mg – 100 mg.L’incidence des méningiomes traités par chirurgie ou radiothérapie a étécomparée entre les femmes exposées à l’acétate de cyprotérone à fortedose (dose cumulée ≥ 3 g) et les femmes faiblement exposées à l’acétatede cyprotérone (dose cumulée < 3 g). Une relation entre la dose cumuléeet le niveau de risque a été mise en évidence.
Dose cumulée d’acétate de cyprotérone | Taux d’incidence (en patient-années) | HRajusté (IC à 95%) a |
Faiblement exposé (<3 g) | 4,5/100 000 | Réf. |
Exposé à ≥3 g | 23,8/100 000 | 6,6 [4,0–11,1] |
12 à 36 g | 26/100 000 | 6,4 [3,6–11,5] |
36 à 60 g | 54,4/100 000 | 11,3 [5,8–22,2] |
Plus de 60 g | 129,1/100 000 | 21,7 [10,8–43,5] |
a Ajusté en fonction de l'âge comme variable dépendante du temps et desœstrogènes à l'inclusion
Une dose cumulée de 12 g peut correspondre, par exemple, à un an detraitement à 50 mg/jour pendant 20 jours chaque mois.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'acétate de cyprotérone passe dans la circulation plasmatique, sansimportant effet de premier passage hépatique.
La Cmax est atteinte au bout de 3 à 4 heures.
La demi-vie plasmatique est d'environ 4 heures. L’acétate de cyprotéroneprésente une certaine affinité pour le tissu adipeux, d'où il est libérérégulièrement pour rejoindre la circulation générale. Il est éliminé avecune demi-vie de 2 jours environ, après métabolisation principalementhépatique. L'élimination complète, pour 1/3 urinaire et 2/3 fécale, se faità 80 % sous forme de métabolites dont le plus important est la 15-hydroxycyprotérone.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicité par administration répétée avec l’acétate decyprotérone ont montré des effets atrophiques sur les glandes surrénales chezle rat et le chien similaires à ceux induits par les corticoïdes. Ces effetsont été observés à des niveaux d’exposition pertinents en clinique.
La fertilité des rats mâles exposés à l’acétate de cyprotérone estinhibée de manière réversible. Les études réalisées chez le rat et lelapin n’ont pas mis en évidence de potentiel tératogène au cours del’organogenèse, avant le développement des organes génitaux externes.
L’administration de fortes doses d’acétate de cyprotérone durant laphase de différenciation hormonosensible des organes génitaux a cependantconduit à des signes de féminisation chez les fœtus mâles.
Les tests classiques de mutagenèse in vivo et in vitro n’ont pas mis enévidence de potentiel mutagène ou génotoxique. Cependant, d’autres étudesont montré que l’acétate de cyprotérone induit la formation d’adduits àl’ADN, sur des cellules hépatiques de rat et de singe (ex vivo et in vivo),ainsi que sur des hépatocytes humains. Cette formation d’adduits d’ADN aété constatée à un niveau d’exposition comparable à l’expositionthérapeutique humaine.
Administré in vivo chez le rat femelle, l’acétate de cyprotéroneprovoque une augmentation de la fréquence de survenue des lésions hépatiquesen foyers, potentiellement prénéoplasiques et une augmentation de lafréquence des mutations chez le rat transgénique portant un gène bactérien,cible des mutations.
La signification clinique de ces résultats expérimentaux reste inconnue.Cependant, il est connu par ailleurs que les stéroïdes sexuels peuventpromouvoir la croissance de certains tissus et tumeurs hormono-dépendants.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, croscarmellose sodique,povidone K30, stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20 ou 60 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100–110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 382 061 4 2 : 20 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 382 062 0 3 : 60 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Surveillance particulière pendant le traitement : la prescription nécessitela signature annuelle par le médecin et le patient d’une attestationd’information ; la délivrance ne peut se faire qu’après avoir vérifiéque cette attestation a été co-signée.
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