Résumé des caractéristiques - ALBUREX 200 g/L, solution pour perfusion
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ALBUREX 200 g/l, solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
ALBUREX 200 g/l est une solution contenant 200 g/l de protéines totalesdont au moins 96% est de l’albumine humaine.
Un flacon de 50 ml contient approximativement 10 g d’albuminehumaine.
Un flacon de 100 ml contient approximativement 20 g d’albuminehumaine.
Produit à partir de plasma de donneurs humains.
ALBUREX 200 g/l est hyper-oncotique par rapport au plasma normal. Excipientsà effet notoire : sodium
Contient approximativement 3,2 mg de sodium par 1 ml de solution (environ140 mmol/l). Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion.
Liquide clair, légèrement visqueux, presque incolore, jaune, ambréou vert.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Restauration et maintien du volume sanguin circulant lorsque la perte devolume a été démontrée et que l'utilisation d'un colloïde estappropriée.
Le choix d’une albumine plutôt qu‘un colloïde de synthèse dépend del’état clinique de chaque patient, en se basant sur les recommandationsofficielles
4.2. Posologie et mode d'administration
La concentration de la préparation d’albumine, le dosage et le débit deperfusion doivent être adaptés aux besoins de chaque patient.
PosologieLa dose nécessaire dépend de la taille du patient, de la sévérité dutraumatisme ou de la maladie à traiter et de l’ampleur des pertesliquidiennes et protéiques. Il convient de se mesurer l’adéquation du volumecirculant et non les taux plasmatiques d’albumine pour déterminer la dosenécessaire.
Lors de l’administration de l’albumine humaine, les paramètreshémodynamiques doivent être surveillés régulièrement. Ceux-ci peuventinclure :
· pression artérielle et pouls
· pression veineuse centrale
· pression artérielle pulmonaire d’occlusion
· diurèse
· électrolytes
· hématocrite/hémoglobine
Population pédiatrique
La posologie chez les enfants et les adolescents (0–18 ans) doit êtreadaptée aux besoins individuels du patient.
Mode d’administrationL’albumine humaine peut être administrée directement par voieintraveineuse, ou peut être également diluée dans une solution isotonique(par ex. glucose à 5% ou chlorure de sodium à 0,9%).
Le débit de perfusion doit être adapté en fonction des circonstancesindividuelles et de l'indication. Lors d’échanges plasmatiques, le débit deperfusion doit être ajusté au débit d’élimination.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité aux préparations d’albumine ou à l’un des excipientslistés dans la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En cas de survenue d’une réaction de type allergique ou anaphylactique, laperfusion doit être interrompue immédiatement. En cas de choc, le traitementmédical standard de l’état de choc doit être instauré.
L’albumine doit être utilisée avec précaution dans les situations oùl’hypervolémie et ses conséquences, ou l’hémodilution, pourraientprésenter un risque particulier pour le patient. Ces situations sont parexemple :
· insuffisance cardiaque décompensée
· hypertension artérielle
· varices oesophagiennes
· oedème pulmonaire
· diathèse hémorragique anémie sévère
· anurie rénale et post-rénale
L'effet colloïdo-osmotique de l'albumine humaine 200 g/l est environ quatrefois supérieur à celui du plasma sanguin. Par conséquent, il convientd’assurer une hydratation adéquate du patient lors de l’administrationd'albumine concentrée. Les patients doivent être étroitement surveillés afinde prévenir toute surcharge vasculaire et hyperhydratation.
Les solutions d’albumine humaine à 200–250 g/l sont relativement pauvresen électrolytes comparées aux solutions d’albumine humaine à 40–50 g/l.Lorsque de l’albumine est administrée, le bilan électrolytique du patientdoit être surveillé (voir rubrique 4.2) et les actions appropriées mises enplace pour restaurer ou maintenir l’équilibre électrolytique.
Les solutions d'albumine ne doivent pas être diluées avec l'eau pourpréparations injectables car cela peut entraîner une hémolyse chez lesreceveurs.
Si des volumes relativement importants doivent être remplacés, descontrôles des paramètres de la coagulation et de l’hématocrite sontnécessaires. Des précautions doivent être prises pour garantir unesubstitution adéquate des autres constituants sanguins (facteurs decoagulation, électrolytes, plaquettes et érythrocytes).
Une hypervolémie peut survenir si la posologie et le débit de perfusion nesont pas adaptés à l’état circulatoire du patient. Dès l’apparition despremiers signes cliniques de surcharge cardiovasculaire (céphalées, dyspnée,turgescence des veines jugulaires), ou d’élévation de la pressionartérielle, d’élévation de la pression veineuse et d’un œdèmepulmonaire, la perfusion doit être interrompue immédiatement.
Ce médicament contient 3,2 mg de sodium par ml de solution (environ140 mmol/l), ce qui équivaut à 16% de l’apport alimentaire quotidienmaximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
Les agents transmissibles
Les mesures habituelles de prévention du risque de transmission d’agentsinfectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humaincomprennent la sélection clinique des donneurs, la recherche des marqueursspécifiques d’infection sur chaque don et sur les pools de plasma etl’inclusion dans le procédé de fabrication d’étapes efficaces pourl’inactivation/l’élimination virale. Cependant, lorsque des médicamentspréparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, le risque detransmission d’agents infectieux ne peut pas être totalement exclu. Cecis’applique également aux virus inconnus ou émergents ou à d’autres typesd’agents infectieux.
Aucun cas de contamination virale n’a été rapporté avec l’albuminefabriquée conformément aux spécifications de la Pharmacopée Européenneselon des procédés établis.
Il est fortement recommandé d'enregistrer le nom et le numéro de lot duproduit à chaque administration, afin de garder un enregistrement de tous leslots utilisés.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune interaction spécifique de l'albumine humaine avec d'autresmédicaments n'est connue.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseAucune étude de reproduction chez l’animal n’a été menée avec ALBUREX200 g/l. Son innocuité chez les femmes enceintes n’a pas été établie pardes études cliniques contrôlées et par conséquent, il doit être administréuniquement avec précaution chez les femmes enceintes. Cependant,l’expérience clinique obtenue avec l’albumine suggère qu’aucun effetnocif n’est attendu sur le déroulement de la grossesse ou sur le foetus et lenouveau-né.
AllaitementOn ignore si ALBUREX 200 g/l est excrété dans le lait maternel. Commel’albumine humaine est un constituant normal du sang humain, le traitement dela mère allaitante avec ALBUREX 200 g/l ne devrait pas présenter de risquepour le nouveau-né/ nourrisson allaité.
FertilitéAucune étude sur la reproduction chez l'animal n’a été menée avecALBUREX 200 g/l. Toutefois, l'albumine humaine est un constituant normal dusang humain et des effets nocifs sur la fertilité ne sont pas attendus.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’a été observé.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
De légères réactions avec des solutions d'albumine humaine telles querougeurs de la peau avec sensation de chaleur, urticaire, fièvre et nausées,surviennent dans de rares cas. En règle générale, ces réactionsdisparaissent rapidement lorsque le débit de perfusion est diminué ou si laperfusion est stoppée. Dans de très rares cas, des réactions sévères tellesque le choc anaphylactique peuvent survenir. Dans ces cas-là, la perfusion doitêtre interrompue immédiatement et un traitement approprié doit êtreinstauré.
Liste sous forme de tableau des effets indésirables
Le tableau récapitulatif ci-dessous présente les effets indésirables quiont été observés avec ALBUREX 200 g/l après commercialisation, selon laclassification de systèmes d'organes MedDRA (SOC et termes préconisés). Lanotification des effets indésirables après la mise sur le marché étantvolontaire et provenant d'une population dont la taille est incertaine, il n'estpas possible d'estimer de manière fiable la fréquence de ces effets. C'estpourquoi la catégorie de fréquence « fréquence non connue (ne peut êtreestimée à partir des données disponibles) » est utilisée.
Classes de systèmes d'organes MedDRA (SOC) | Effets indésirables | Fréquence |
Affections du système immunitaire | Réactions d'hypersensibilité (y compris anaphylaxie et choc) | Fréquence non connue |
Affections gastro-intestinales | Nausées | Fréquence non connue |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rougeurs de la peau avec sensation de chaleur, urticaire | Fréquence non connue |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fièvre | Fréquence non connue |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
Pour des informations sur la sécurité virale, voir rubrique 4.4.
4.9. Surdosage
Une hypervolémie peut se produire lorsque la posologie ou le débit deperfusion sont trop élevés. Dès l’apparition des premiers signes cliniquesde surcharge cardiovasculaire (céphalées, dyspnée, turgescence des veinesjugulaires), ou d’élévation de la pression artérielle, de la pressionveineuse centrale et d’un œdème pulmonaire, la perfusion doit êtreinterrompue immédiatement et les paramètres hémodynamiques du patientcontrôlés soigneusement.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : substituts du plasma et fractionsprotéiques plasmatiques, code ATC: B05AA01.
L'albumine humaine représente quantitativement plus de la moitié desprotéines totales du plasma et environ 10% de l'activité de la synthèse desprotéines du foie.
Données physico-chimiques : l’albumine humaine 200 g/l est hyperoncotiquepar rapport au plasma normal.
Les fonctions physiologiques les plus importantes de l'albumine tiennent àsa contribution à la pression oncotique du sang et à sa fonction detransporteur. L'albumine stabilise le volume sanguin circulant et assure unrôle de transporteur d’hormones, d’enzymes, de médicaments et detoxines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
DistributionDans des conditions normales, la teneur en albumine totale échangeablereprésente 4 à 5 g/kg de poids corporel, dont 40 à 45% se trouvent dansl’espace intravasculaire et 55 à 60% dans l’espace extravasculaire. Uneaugmentation de la perméabilité capillaire peut modifier la cinétique del’albumine et une distribution anormale peut survenir dans certainesconditions telles qu’après des brûlures sévères ou lors de chocseptique.
ÉliminationDans des conditions normales, la demi-vie moyenne de l'albumine est d'environ19 jours. Un mécanisme de rétrocontrôle permet de maintenir l’équilibreentre sa synthèse et sa dégradation. L'élimination est essentiellementintracellulaire et est assurée par les protéases lysosomales.
Chez les sujets sains, moins de 10% de l'albumine perfusée quitte lecompartiment intravasculaire durant les deux premières heures qui suivent laperfusion. Les effets sur le volume plasmatique varient considérablement d’unindividu à l’autre. Chez certains patients, le volume plasmatique peut resterélevé pendant plusieurs heures. Cependant, chez les patients en étatcritique, l'albumine peut quitter l’espace vasculaire en quantitésimportantes à un taux non prévisible.
5.3. Données de sécurité préclinique
L'albumine humaine est un constituant normal du plasma humain et agit commel'albumine physiologique.
Chez l'animal, les études de toxicité par administration unique sont peupertinentes et ne permettent ni d’estimer les doses toxiques ou létales nid'établir une relation dose-effet. Les études de toxicité pard'administration réitérée ne peuvent être pratiquées en raison dudéveloppement d'anticorps contre les protéines hétérologues dans lesmodèles animaux
A ce jour, aucun cas de toxicité embryo-fœtale, de potentiel oncogène oumutagène n'a été associé à l’albumine humaine. Aucun signe de toxicitéaiguë n’a été décrit dans les modèles animaux.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
N-acétyltryptophanate de sodium
Caprylate de sodium
Chlorure de sodium
Eau pour préparations injectables
6.2. Incompatibilités
L’albumine humaine ne doit pas être mélangée avec d’autresmédicaments (à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6), avecdu sang total ou des concentrés de globules rouges.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
Une fois le flacon ouvert, la solution doit être utiliséeimmédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25° C. Ne pas congeler.Conserver le flacon dans l’emballage extérieur à l’abri de lalumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
50 ml de solution en flacon unique (verre de type II) muni d’un bouchon(isobutylène bromé/paraméthylstyrène (BIMS) ou bromobutyl).
100 ml de solution en flacon unique (verre de type II) muni d’un bouchon(isobutylène bromé/paraméthylstyrène (BIMS) ou bromobutyl).
Un flacon par boîte (10 g/50 ml, 20 g/100 ml).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
La solution peut être administrée directement par voie intraveineuse, oupeut être également diluée dans une solution isotonique (par exemple duglucose à 5% (50 mg/ml) ou du chlorure de sodium à 0,9% (9 mg/ml)).
Les solutions d'albumine ne doivent pas être diluées avec de l'eau pourpréparations injectables car cela peut entraîner une hémolyse chez lesreceveurs.
Lorsque des volumes importants sont administrés, le produit doit être remisà température ambiante ou corporelle avant utilisation.
Ne pas utiliser de solutions troubles ou présentant un dépôt. Cela peutindiquer que la protéine est instable ou que la solution est contaminée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
CSL BEHRING GMBH
EMIL-VON-BEHRING-STRASSE 76
35041 MARBURG
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 576 785 8 6 : 50 ml de solution en flacon unique (verre de typeII) muni d’un bouchon (isobutylène bromé/paraméthylstyrène (BIMS) oubromobutyl. Boîte de 1.
· 34009 576 786 4 7 : 100 ml de solution en flacon (verre de type II)muni d’un bouchon (isobutylène bromé/paraméthylstyrène (BIMS) oubromobutyl Boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière.
La prescription par un médecin exerçant dans un établissement detransfusion sanguine autorisé à dispenser des médicaments aux malades qui ysont traités est autorisée. L'administration doit être effectuée dans unétablissement de santé ou dans un établissement de transfusion sanguineautorisé à dispenser des médicaments aux malades qui y sont traités
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