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AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.) - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.)

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

AMIODARONE AGUETTANT 50 mg/ml, solution injectable (I.V.)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate d'amiodarone.­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.........50 mg

Pour 1 ml de solution injectable.

Une ampoule de 3 ml contient 150 mg de chlorhydrate d'amiodarone.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Troubles du rythme graves lorsque la voie orale n'est pas adaptée,notamment:

· troubles du rythme auriculaire, avec rythme ventriculaire rapide;

· tachycardies du Syndrome de Wolf Parkinson White;

· troubles du rythme ventriculaire documentés symptomatiques etinvalidants.

Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à unefibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

4.2. Posologie et mode d'administration

Pour des raisons galéniques, il ne faut pas utiliser de concentration­sinférieures à 2 ampoules dans 500 ml. Utiliser exclusivement le sérumglucosé isotonique.

N'ajouter aucun autre produit dans le liquide de perfusion.

L'amiodarone doit être administrée par voie veineuse centrale, àl'exception de la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque liéà une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externesoù, en l'absence de voie veineuse centrale, la voie veineuse périphériquepourra être utilisée (voir rubrique 4.4).

Troubles du rythme graves lorsque la voie orale n'est pas adaptée, àl'exception de la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque liéà une fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriquesex­ternes:

Perfusion par voie veineuse centrale

Traitement d'attaque: en moyenne 5 mg/kg dans du sérum glucosé depréférence à la seringue électrique, passés en 20 minutes à 2 heures etrenouvelables 2 à 3 fois par 24 heures.

L'action est de courte durée, nécessitant de poursuivre la perfusion.

Traitement d'entretien: 10 à 20 mg/kg/j (en moyenne 600 à 800 mg/24 h,jusqu'à 1,2 g/ 24 h) dans 250 ml de sérum glucosé pendantquelqu­es jours.

Prendre le relais par la voie orale (3 comprimés par jour) dès le premierjour de la perfusion.

Cette posologie pourra être portée à 4, voire 5 comprimés par jour.

Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à unefibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

Concernant la voie d'abord et compte-tenu également la situation danslaquelle s'applique cette indication, l'utilisation d'un cathéter veineuxcentral est préconisée si celui-ci est immédiatement disponible; sinonl'adminis­tration peut être faite par voie veineuse périphérique en utilisantune veine périphérique aussi grosse et avec un flux aussi important quepossible.

· La dose intraveineuse initiale est de 300 mg (ou 5 mg/kg) dilués dans20 ml de sérum glucosé à 5 % et injectés rapidement.

· Une administration intraveineuse supplémentaire de 150 mg (ou2,5 mg/kg) pourra être envisagée en cas de persistance de la fibrillationven­triculaire.

· Ne pas ajouter d'autre produit dans la seringue.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:

· Bradycardie sinusale et blocs sino-auriculaires non appareillés

· Maladie du sinus non appareillée (risque d'arrêt sinusal)

· Troubles conductifs auriculoventri­culaires de haut degré nonappareillés

· Hyperthyroïdie en raison de sa possible aggravation par l'amiodarone

· Hypersensibilité connue à l'iode, à l'amiodarone ou à l'un desexcipients

· Collapsus cardiovasculaire

· Hypotension artérielle sévère

· Chez les enfants de moins de 3 ans en raison de la présence d'alcoolbenzylique

· les 2ème et 3ème trimestres de la grossesse

· Allaitement

· En association avec les médicaments pouvant induire des torsades depointes:

o les antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine,di­sopyramide),

o les antiarythmiques de classe III ( sotalol, dofétilide, ibutilide),

o autres médicaments tels que: bépridil, cisapride, diphémanil,éryt­hromycine IV, mizolastine, moxifloxacine, spiramycine IV, vincamine IV(voir rubrique 4.5),

o le sultopride.

Ces contre-indications ne s'appliquent pas lorsque l'amiodarone est utiliséedans la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à unefibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

LIEES A LA VOIE D'ADMINISTRATION

Perfusion par voie veineuse centrale: troubles du rythme graves lorsque lavoie orale n'est pas adaptée, à l'exception de la réanimationcar­diorespiratoi­re en cas d'arrêt cardiaque lié à une fibrillationven­triculaire résistante aux chocs électriques externes.

L'amiodarone injectable doit être administrée par voie veineuse centrale.En effet, l'administration par la voie veineuse périphérique peut êtreresponsable d'effets locaux à type de veinite. L'amiodarone injectable ne doitêtre utilisée qu'en perfusion. En effet, l'injection intraveineuse directemême très lente peut aggraver une hypotension, une insuffisance cardiaque ouune insuffisance respiratoire sévère (voir rubrique 4.8).

Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à unefibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

L'administration par voie veineuse périphérique est généralementdé­conseillée en raison des risques hémodynamiques encourus (hypotensionsévère, collapsus circulatoire); la perfusion par voie veineuse centrale doitêtre utilisée dès lors qu'elle est possible.

L'utilisation d'un cathéter veineux central est préconisée si celui-ci estimmédiatement disponible; sinon l'administration peut être faite par voieveineuse périphérique en utilisant une veine périphérique aussi grosse etavec un flux aussi important que possible.

Un monitoring en unités de soins intensifs sous contrôle continu de lapression artérielle et de l'ECG doit être effectué dès que possible.

Ne pas ajouter d'autre produit dans la seringue.

Si le traitement par amiodarone doit être poursuivi, il doit êtreadministré en perfusion et par voie veineuse centrale, sous contrôle continude la pression artérielle et de l'ECG.

LIEES A L'AMIODARONE

Effets cardiaques

La survenue d'un nouveau trouble du rythme ou l'aggravation d'un trouble durythme préexistant et traité, a été rapportée (voir rubrique 4.8).

L'effet arythmogène de l'amiodarone est faible voire inférieur à celui dela plupart des antiarythmiques et survient généralement lors de certainesasso­ciations médicamenteuses (voir rubrique 4.5) ou de troublesélectro­lytiques.

Manifestations pulmonaires

Quelques cas de pneumopathies interstitielles ont été rapportés sousamiodarone injectable. L'apparition d'une dyspnée ou d'une toux sèche isoléeou associée à une altération de l'état général, doit faire évoquer unetoxicité pulmonaire telle qu'une pneumopathie interstitielle et impose uncontrôle radiologique (voir rubrique 4.8).

Par ailleurs, quelques cas de détresse respiratoire aiguë ont étéobservés dans les suites immédiates d'interventions chirurgicales chez lespatients traités par amiodarone. En conséquence, une surveillance étroite estrecommandée lors de la ventilation artificielle de ces patients.

Manifestations hépatiques

Une insuffisance hépatocellulaire sévère, d'évolution parfois fatale,peut survenir dans les 24 heures suivant le début de l'amiodarone injectable(voir rubrique 4.8).

La surveillance de la fonction hépatique est recommandée en début detraitement puis de façon régulière au cours du traitement par l'amiodarone(voir rubrique 4.8).

Précautions d'emploi

Perturbations électrolytiques, en particulier hypokaliémie: il estimportant de prendre en compte les situations pouvant être associées à unehypokaliémie, cette dernière pouvant favoriser la survenue d'effetsproaryt­hmiques. L'hypokaliémie sera corrigée avant l'administrati­ond'amiodarone.

A l'exception des situations d'urgence, l'amiodarone injectable ne doitêtre utilisé qu'en milieu hospitalier spécialisé et sous surveillancecon­tinue (ECG, TA).

Anesthésie

Avant chirurgie, l'anesthésiste doit être informé que le patient esttraité par amiodarone.

Le traitement chronique par amiodarone est susceptible de s'additionner, enterme d'effets indésirables, au risque hémodynamique des anesthésiques,gé­néraux ou locaux. Ils concernent, en particulier, les effets bradycardisantset hypotenseurs, la baisse du débit cardiaque et des troubles de laconduction.

L'association (voir rubrique 4.5) avec les bêta-bloquants autres que lesotalol (association contre-indiquée), et l'esmolol (association nécessitantdes précautions d'emploi), le vérapamil et le diltiazem ne sera envisagée quedans la prévention des troubles du rythme ventriculaire menaçant le pronosticvital et en réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié àune fibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie est un facteurfavorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant del'intervalle QT, congénital ou acquis.

Les médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes sont,notamment, des antiarythmiques de classe Ia, antiarythmiques de classe III,certains neuroleptiques.

Associations contre-indiquées

+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes:

· antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine,di­sopyramide),

· antiarythmiques de classe III (dofétilide, ibutilide, sotalol),

· autres médicaments tels que: bépridil, cisapride, diphémanil,éryt­hromycine IV, mizolastine, vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV

· sultopride

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades depointes.

Ces contre-indications ne s'appliquent pas lorsque l'amiodarone est utiliséedans la réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à unefibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

Associations déconseillées

+ Ciclosporine

Augmentation des taux circulants de ciclosporine par diminution de sonmétabolisme hépatique avec risque d'effets néphrotoxiques.

Dosage des concentrations sanguines de ciclosporine, contrôle de la fonctionrénale et adaptation de la posologie pendant le traitement par l'amiodarone etaprès son arrêt.

+ Diltiazem injectable

Risque de bradycardie et de bloc auriculoventri­culaire. Si cetteassociation ne peut être évitée, surveillance clinique étroite et ECGcontinue.

+ Halofantrine, pentamidine, luméfantrine

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades depointes. Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène nonanti-infectieux. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalabledu QT et surveillance ECG monitorée.

+ Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes:

Certains neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine,lé­vomépromazine, thioridazine, trifluopérazine), benzamides (amisulpride,sul­piride, tiapride, véralipride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol),autres neuroleptiques (pimozide)

Risque majoré des troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsadesde pointes.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anticoagulants oraux

Augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique, due à uneaugmentation de la concentration plasmatique de l'anticoagulant.

Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR.Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral, pendant le traitement parl'amiodarone et après son arrêt.

+ Bêtabloquants autres que le sotalol (association contre-indiquée) etl'esmolol (association nécessitant des précautions d'emploi)

Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(sup­pression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance cliniqueet ECG.

+ Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,mé­toprolol)

Troubles de l'automatisme et de la conduction cardiaque (synergie des effets)avec risque de bradycardie excessive).

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardio­graphique régulière.

+ Digitaliques

Dépression de l'automatisme (bradycardie excessive) et troubles de laconduction auriculoventri­culaire.

En cas d'utilisation de la digoxine, augmentation de la digoxinémie pardiminution de la clairance de la digoxine.

Surveillance clinique et ECG, et s'il y a lieu, contrôler la digoxinémie etadapter la posologie de la digoxine.

+ Diltiazem per os

Risque de bradycardie ou de bloc auriculoventri­culaire, notamment chez lespersonnes âgées.

Surveillance clinique et ECG.

+ Esmolol

Troubles de la contractilité de l'automatisme et de la conduction(sup­pression des mécanismes sympathiques compensateurs).

Surveillance clinique et ECG.

+ Hypokaliémiants: diurétiques hypokaliémiants (seuls ou associés),laxatifs stimulants, amphotéricine B (voie IV), glucocorticoïdes (voiegénérale), tétracosactide

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades depointes (l'hypokaliémie est un facteur favorisant).

Surveillance clinique, biologique et ECG.

+ Lidocaïne

Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne, avecpossibilité d'effets indésirables neurologiques et cardiaques, par diminutionde son métabolisme hépatique par l'amiodarone. Surveillance clinique, ECG etéventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de lidocaïne. Sibesoin, adaptation de la posologie de la lidocaïne pendant le traitement paramiodarone et après son arrêt.

+ Orlistat

Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'amiodarone et deson métabolisme actif.

Surveillance clinique et, si besoin, ECG.

+ Phénytoïne (par extrapolation fosphénytoïne)

Augmentation des concentrations plasmatiques de la phénytoïne avec signesde surdosage, en particulier neurologiques (diminution du métabolismehé­patique de la phénytoïne).

Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques dephénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie.

+ Simvastatine

Risque majoré d'effets indésirables (dose-dépendants) à type derhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique del'hypocholes­térolémiant). Ne pas dépasser la posologie de 20 mg/j desimvastatine.

Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint à cette posologie, utiliserune autre statine non concernée par ce type d'interaction.

Associations à prendre en compte

+ Bradycardisants: antagonistes du calcium bradycardisants (vérapamil),bêta­bloquants (sauf sotalol), clonidine, guanfacine, digitaliques, méfloquine,an­ticholinestéra­siques (donézépil, galantamine, rivastigmine, tacrine,ambénonium, pyridostigmine, néostigmine), pilocarpine

Risque de bradycardie excessive (addition des effets).

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. Enl'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dansl'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substancesres­ponsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révéléestératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deuxespèces.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisammentper­tinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de l'amiodaronelor­squ'elle est administrée au premier trimestre de la grossesse.

La thyroïde fœtale commençant à fixer l'iode à partir de 14 semainesd'a­ménorrhée, aucun retentissement sur la thyroïde fœtale n'est attendu encas d'administrations préalables.

Une surcharge iodée avec l'utilisation de ce produit passé ce terme, peutentraîner une hypothyroïdie fœtale, biologique ou même clinique(goitre).

En conséquence, l'utilisation de ce médicament est contre-indiquée àpartir du 2ème trimestre.

Allaitement

L'amiodarone et son métabolite, ainsi que l'iode, passent dans le lait àdes concentrations supérieures au plasma maternel. En raison du risqued'hypot­hyroïdie chez le nourrisson, l'allaitement est contre-indiqué en cas detraitement par ce médicament.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables ont été classés par système-organe et parfréquence selon les conventions suivantes:

Très fréquemment (≥ 10 %); fréquemment (≥ 1 %, < 10 %); peufréquemment (≥ 0,1 %, < 1 %); rarement (≥ 0,01 %, < 0,1 %); trèsrarement (< 0,01 %).

Effets cardiaques:

· Fréquemment: bradycardie.

· Très rarement:

o bradycardie marquée, plus exceptionnellement arrêt sinusal, rapportésdans certains cas notamment chez les sujets âgés,

o effet proarythmique.

Effets gastro-intestinaux:

· Très fréquemment: nausées.

Réactions au site d'injection:

· Fréquemment: possible réaction inflammatoire à type de veinite en casd'administration veineuse périphérique directe, réactions au site d'injectiontelles que douleur, érythème, œdème, nécrose, extravasation, infiltration,in­flammation, phlébite et cellulite.

Manifestations hépatiques

Des cas d'atteintes hépatiques ont été rapportés. Ces cas ont étédiagnostiqués par l'élévation des transaminases sériques.

En effet, ont été rapportés:

· Très rarement:

o Elévation des transaminases, isolée et généralement modérée(1,5 fois à 3 fois la normale) régressant après réduction posologique,voire spontanément;

o Atteinte hépatique aiguë avec hypertransami­nasémie et/ou ictère,d'évolution parfois fatale, nécessitant l'arrêt du traitement.

o Atteinte hépatique chronique lors de traitements prolongés (par voieorale). L'histologie est celle d'une hépatite pseudo-alcoolique. La discrétiondu tableau clinique et biologique (hépatomégalie inconstante,hy­pertransamina­sémie entre 1,5 et 5 fois la normale) justifie lasurveillance régulière de la fonction hépatique. Une hypertransami­nasémie,même modérée, survenant après un traitement de plus de 6 mois doit faireévoquer le diagnostic d'atteinte hépatique chronique. Les troubles cliniqueset biologiques régressent habituellement après arrêt du traitement. Quelquescas d'évolution irréversible ont été rapportés.

Effets sur le système immunitaire:

· Très rarement: choc anaphylactique.

Effets neurologiques:

· Très rarement: hypertension intracrânienne bénigne (pseudo tumorcerebri).

Manifestations pulmonaires:

· Très rarement:

o Syndromes de détresse respiratoire aiguë, généralement associée àune pneumopathie interstitielle, d'évolution parfois fatale, parfoisimmédi­atement au décours d'un acte chirurgical (une possible interaction avecde fortes doses d'oxygène a été évoquée). L'arrêt de l'amiodarone doitêtre envisagé et l'intérêt des corticostéroïdes pris enconsidération.

o Bronchospasme et/ou apnée en cas d'insuffisance respiratoire sévère,notamment chez les asthmatiques.

Manifestations cutanées:

· Très rarement: sueurs, alopécie.

Effets vasculaires:

· Fréquemment: baisse tensionnelle, généralement modérée ettransitoire. Des cas d'hypotension sévère ou de collapsus ont été rapportésen particulier après surdosage ou administration trop rapide.

· Très rarement: bouffées de chaleur.

4.9. Surdosage

Il n'existe pas d'information sur le surdosage d'amiodarone par voie IV.

Pour la forme orale, l'administration aiguë de fortes doses d'amiodarone estpeu documentée.

Quelques cas de bradycardie sinusale, de troubles du rythme ventriculaires,no­tamment de torsades de pointe et d'atteinte hépatique ont été rapportés.Le traitement doit être symptomatique. Compte tenu de la cinétique du produit,une surveillance suffisamment prolongée, notamment cardiaque, estrecommandée.

L'amiodarone et ses métabolites ne sont pas dialysables.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique: ANTIARYTHMIQUE CLASSE III, Code ATC:C01BD01.

Propriétés antiarythmiques:

· Allongement de la phase 3 du potentiel d'action des cellules cardiaquessans modification de sa hauteur ni de sa vitesse d'ascension (classe III deVaughan Williams). L'allongement isolé de la phase 3 du potentiel d'actionrésulte d'un ralentissement du courant potassique sans modification descourants sodique et calcique;

· Effet bradycardisant par diminution de l'automatisme sinusal. Cet effetn'est pas antagonisé par l'atropine;

· Effet antiadrénergique non compétitif alpha et bêta;

· Ralentissement de la conduction sino-auriculaire, auriculaire et nodaled'autant plus marqué que le rythme est plus rapide;

· Pas de modification de la conduction au niveau ventriculaire;

· Augmentation des périodes réfractaires et diminution de l'excitabilité­myocardique à l'étage auriculaire, nodal et ventriculaire;

· Ralentissement de la conduction et allongement des périodes réfractairesdans les voies accessoires auriculo-ventriculaires.

· Absence d'effet inotrope négatif.

Réanimation cardiorespiratoire en cas d'arrêt cardiaque lié à unefibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

L'efficacité et la tolérance de l'amiodarone IV chez les patients ayantprésenté, en dehors de l'hôpital, un arrêt cardiaque lié à unefibrillation ventriculaire résistante aux chocs électriques externes ont étéévaluées dans deux études en double aveugle: l'étude ARREST, comparantl'ami­odarone au placebo, et l'étude ALIVE, comparant l'amiodarone à lalidocaïne.

Le critère principal d'évaluation de ces deux études était le taux depatients encore vivants au moment de leur admission en service hospitalier.

Dans l'étude ARREST, 504 patients ayant présenté, en dehors del'hôpital, un arrêt cardiaque secondaire à une fibrillation ventriculaire ouune tachycardie ventriculaire avec absence de pouls résistant à au moins3 tentatives de défibrillation et à l'adrénaline, ont été randomisés dans2 groupes et ont reçu soit 300 mg d'amiodarone dilués dans 20 ml de sérumglucosé à 5 % et injectés rapidement par voie veineuse périphérique(246 pa­tients) soit un placebo (258 patients). Chez les 197 patients (39 %)vivants lors de l'admission à l'hôpital, l'amiodarone a augmenté de façonsignificative la probabilité d'être réanimé et admis en service hospitalier:44 % dans le groupe amiodarone et 34 % dans le groupe placebo (p = 0,03).

Après ajustement des autres facteurs prédictifs d'évolution, l'odds ratioajusté pour la survie après l'admission était de 1,6 dans le groupeamiodarone comparé au groupe placebo (IC 95 %: 1,1 à 2,4; p = 0,02). Un plusgrand nombre de patients a présenté une hypotension (59 % versus 48 %, p =0,04) ou une bradycardie (41 % versus 25 %, p = 0,004) dans le groupeamiodarone que dans le groupe placebo.

Dans l'étude ALIVE, 347 patients ayant présenté une fibrillationven­triculaire résistant à 3 tentatives de défibrillation, à l'adrénaline,puis à une nouvelle tentative de défibrillation, ou qui ont rechuté aprèsune défibrillation initialement efficace, ont été randomisés dans le grouperecevant de l'amiodarone (5 mg/kg de poids corporel estimé dilués dans 30 mlde sérum glucosé à 5 %) et un placebo de lidocaïne, ou dans le grouperecevant de la lidocaïne (1,5 mg/kg à la concentration de 10 mg par ml) etun placebo d'amiodarone contenant le même solvant (polysorbate 80). Parmi les347 patients inclus, l'amiodarone a augmenté significativement la probabilitéd'être réanimé et admis à l'hôpital: 22,8 % dans le groupe amiodarone(41 pa­tients sur 180) et 12 % dans le groupe lidocaïne (20 patients sur167), p = 0,009.

Après ajustement des autres facteurs susceptibles d'influer sur laprobabilité de survivre, l'odds ratio ajusté pour la survie à l'admission àl'hôpital était de 2,49 chez les patients recevant de l'amiodarone (IC 95 %:1,28 à 4,85, p = 0,007) comparé aux patients recevant la lidocaïne. Il n'y apas eu de différence entre les 2 groupes de traitement en ce qui concerne lenombre de patients ayant nécessité la prise en charge d'une bradycardie parl'atropine ou de la pression artérielle par la dopamine, ni en ce qui concernele nombre de patients ayant reçu de la lidocaïne (en plus des traitementsfaisant l'objet de l'étude). Le nombre de patients ayant présenté uneasystolie à la suite de la défibrillation et de l'administration du traitementétudié était significativement plus élevé dans le groupe recevant lalidocaïne (28,9 %) que dans le groupe recevant l'amiodarone (18,4 %), p= 0,04.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

La quantité d'amodiarone injectée diminue très rapidement dans le sangtandis que se produit une imprégnation des tissus avec inondation des sitesrécepteurs; les effets passent par un maximum aux environs de la quinzièmeminute et s'épuisent dans les 4 heures.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Polysorbate 80, alcool benzylique, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas êtremélangé à d'autres médicaments sauf ceux mentionnés en 6.6.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Avant ouverture: A conserver à une température ne dépassant pas +25°C,à l’abri de la lumière.

Après dilution: le produit doit être utilisé immédiatement.

Toutefois la stabilité physico-chimique après dilution dans une solutionglucosé à 5 % a été démontrée pour 8 heures à une température nedépassant pas +25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

3 ml en ampoule (verre brun de type I). Boîte de 6 ou 10 ampoules.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

La solution doit normalement être transparente et limpide. Ne pas utiliserune ampoule présentant des cristaux en solution.

Pour des raisons galéniques, il ne faut pas utiliser de concentration­sinférieures à 2 ampoules dans 500 ml.

Utiliser exclusivement le sérum glucosé isotonique. Aucun autre produit nedoit être ajouté dans le liquide de perfusion.

Toute fraction non utilisée doit être éliminée.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

Laboratoire AGUETTANT

1, rue Alexander Fleming

69007 Lyon Cedex

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 570 489–8: 3 ml en ampoule (verre). Boîte de 6.

· 571 174–0 ou 34009 571 174 0 5: 3 ml en ampoule (verre). Boîtede 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament réservé à l'usage hospitalier et à l'usage en situationd'urgence selon l'article R. 5143–5–8 du code de la santé publique.

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