Résumé des caractéristiques - AMISULPRIDE OHRE PHARMA 100 mg/mL, solution buvable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
AMISULPRIDE OHRE PHARMA 100 mg/mL, solution buvable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
La substance active est l’amisulpride.
Chaque mL de solution buvable contient 100 mg d’amisulpride.
Excipient à effet notoire :
Chaque mL de solution buvable contient 1,2 mg de parahydroxybenzoate deméthyle (E218).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution buvable.
Solution limpide jaune pâle avec une odeur de caramel.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
AMISULPRIDE OHRE PHARMA est indiqué dans le traitement des troublesschizophréniques.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieRecommandation générale : AMISULPRIDE OHRE PHARMA peut être administréune fois par jour à des doses orales allant jusqu’à 400 mg, une dose plusélevée doit être divisée en 2 doses distinctes.
Pour les épisodes psychotiques aigus : Des doses orales comprises entre4mL/jour (400mg/jour) et 8mL/jour (800 mg/jour) sont recommandées. Danscertains cas, la dose quotidienne peut être augmentée jusqu’à 12 mL/jour(1200 mg/jour). Les doses supérieures à 12 mL/jour (1200 mg/jour) par journ'ont pas été évaluées en termes de sécurité et ne devraient donc pasêtre utilisées. Aucun ajustement posologique spécifique n’est requis lorsde l'initiation du traitement par Amisulpride. Les doses doivent être ajustéesen fonction de la réponse individuelle.
Le traitement d'entretien doit être établit individuellement avec la pluspetite dose efficace.
Pour les patients présentant des symptômes négatifs prédominants : Desdoses orales comprises entre 0,5 mL/jour (50 mg/jour) et 3 mL/jour(300 mg/jour) sont recommandées. Les doses doivent être ajustéesindividuellement.
La dose minimale efficace doit être utilisée.
Patients âgés de plus de 65 ans
La sécurité de l’amisulpride a été étudiée chez un nombre limité depersonnes âgés. L’amisulpride doit être utilisée avec une précautionparticulière en raison d'un risque possible d'hypotension et de sédation. Dansle cas d’une insuffisance rénale, une réduction de la posologie peutégalement être nécessaire.
Population pédiatrique
L'efficacité et la sécurité de l’amisulpride chez les enfants etadolescents de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Il y a peu dedonnées disponibles sur l'utilisation de l'amisulpride chez les adolescentsdans la schizophrénie. Par conséquent, l’utilisation d’amisulpride chezles adolescents de 15 à 18 ans n’est pas recommandée ; l'amisulpride estcontre-indiquée chez les enfants et les adolescents de moins de 15 ans, satolérance n’ayant pas été établie (voir rubrique 4.3).
Insuffisance rénale
L’amisulpride est éliminé par voie rénale. En cas d'insuffisancerénale, la dose doit être réduite de moitié chez les patients dont laclairance de la créatinine (ClCr) est comprise entre 30–60 mL/min et réduiteau tiers chez les patients ayant une clairance de la créatinine entre 10–30mL/min. En l'absence de données chez les patients présentant une insuffisancerénale grave (ClCr < 10 mL/min), une surveillance particulière estrecommandée chez ces patients (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
L’amisulpride étant faiblement métabolisé, une réduction de laposologie n'est pas nécessaire chez les patients insuffisants hépatiques.
Mode d'administrationVoie orale uniquement.
La solution orale doit être absorbée avec une boisson liquide ne contenantpas d'alcool.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1
· Tumeur prolactine-dépendante concomitantes (par exemple prolactinome dela glande pituitaire ou cancer du sein) (voir rubrique 4.4 and 4.8)
· Phéochromocytome
· Enfants de moins de 15 ans
· Association avec
o les dopaminergiques hors parkinson (cabergoline, quinagolide)
o le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l’hydroxyzine, lapiperaquine (voir rubrique 4.5)
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Syndrome malin des neuroleptiquesComme avec les autres neuroleptiques, la survenue d'un Syndrome Malin desNeuroleptiques, une complication potentiellement létale caractérisée par unehyperthermie, une rigidité musculaire, des troubles neurovégétatifs, unealtération de la conscience et une augmentation des CPK peut survenir. En casd'hyperthermie, en particulier avec des doses journalières élevées, touttraitement antipsychotique, y compris l’amisulpride doit être interrompu.
HyperglycémieDes hyperglycémies ont été rapportées chez des patients traités avec desagents antipsychotiques atypiques, y compris l’amisulpride. Par conséquent,un suivi glycémique approprié devra être mis en place pour les patients ayantun diagnostic établi de diabète de type II ou présentant des facteurs derisque pour le diabète et qui prennent de l’amisulpride.
Insuffisance rénaleL’amisulpride est éliminé par voie rénale. En cas d'insuffisancerénale, la dose devra être réduite ou un traitement discontinu pourra êtreenvisagé (voir rubrique 4.2).
EpilepsieL’amisulpride peut abaisser le seuil épileptogène. Par conséquent, lespatients ayant des antécédents d'épilepsie doivent être étroitementsurveillés au cours du traitement par l’Amisulpride.
Patients âgésChez les patients âgés, l’amisulpride, comme d'autres neuroleptiques,doit être utilisée avec prudence en raison d'un risque possible d'hypotensionet de sédation. Dans le cas d’une insuffisance rénale, une réduction de laposologie peut également être nécessaire.
Maladie de ParkinsonComme avec d'autres agents anti-dopaminergiques, la prescriptiond’amisulpride devra s’effectuer avec prudence chez les patients atteints dela maladie de Parkinson car elle peut entraîner une aggravation de la maladie.AMISULPRIDE OHRE PHARMA ne devra être utilisé que si le traitementneuroleptique ne peut être évité.
Syndrome de sevrageDes symptômes aigus de sevrage tels que des nausées, vomissements etinsomnies ont été décrits suite à l'arrêt brusque de médicamentsantipsychotiques à de fortes doses. Une récurrence des symptômes psychotiquespeut également se produire, l'apparition de troubles de mouvementsinvolontaires (tels que akathisie, dystonie et dyskinésie) ont étérapportés. Par conséquent, l’arrêt progressif d’amisulpride estconseillé (voir rubrique 4.8).
Allongement de l'intervalle QTLa prudence est recommandée lorsque l’amisulpride est prescrit chez despatients atteints de maladies cardiovasculaires connues, ou en présence d'unallongement congénital de l'intervalle QT, l'utilisation concomitanted'antipsychotiques doit être évitée.
Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles durythme ventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointes, estmajoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, avec un QTlong congénital (association à un médicament augmentant l’intervalle QTc) (voir rubrique 4.8).
Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s’assureravant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser lasurvenue de ce trouble du rythme :
· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
· hypokaliémie
· allongement congénital de l’intervalle QT
· traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner unebradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, unralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalleQTc (voir rubriques 4.3 et 4.5)
Il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patientsdevant être traités au long cours par un neuroleptique.
Accident vasculaire cérébralDans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez despatients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiquesatypiques, il a été observé un risque 3 fois plus élevé d'accidentvasculaire cérébral. Le mécanisme d'une telle augmentation de risque n'estpas connu. Une élévation du risque avec d'autres antipsychotiques ou chezd'autres populations de patients ne peut être exclue. L’amisulpride doitêtre utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs derisque d'accident vasculaire cérébral.
Patients âgés démentsLe risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints depsychose associée à une démence et traités par antipsychotiques. Lesanalyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement desantipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicamentscomparativement au placebo. A la fin du traitement d'une durée moyenne de10 semaines, le risque de mortalité a été de 4,5 % dans le groupe depatients traités comparé à 2,6 % dans le groupe placebo. Bien que les causesde décès dans les essais cliniques avec les antipsychotiques atypiques aientété variées, la plupart de ces décès semblait être soit d'originecardiovasculaire (par exemple insuffisance cardiaque, mort subite) soitd'origine infectieuse (par exemple pneumonie). Des études épidémiologiquessuggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement avecles antipsychotiques classiques peut augmenter la mortalité.
La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patientsdans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'estpas claire.
Thromboembolie veineuseDes cas de thromboembolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec lesantipsychotiques. Etant donné que les patients traités par desantipsychotiques présentent souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tousles facteurs de risque de survenue de TEV doivent être identifiés avant et aucours du traitement par l’amisulpride, et des mesures préventives doiventêtre mises en œuvre.
Cancer du seinL’amisulpride peut augmenter les taux de prolactine. Par conséquent, laprudence s'impose et les patients présentant des antécédents familiaux decancer du sein doivent être étroitement surveillés pendant le traitement parl’amisulpride.
Tumeur hypophysaire bénigneL’amisulpride peut augmenter les taux de prolactine. Des cas de tumeursbénignes hypophysaires tels que prolactinome ont été observés pendant untraitement par Amisulpride (voir rubrique 4.8). En cas de taux très élevés deprolactine ou de signes cliniques de tumeur hypophysaire (tels que troubles duchamp visuel et céphalées), une investigation par imagerie médicale doitêtre réalisée. Si le diagnostic de tumeur hypophysaire est confirmé, letraitement par l’amisulpride doit être arrêté (voir rubrique 4.3).
HépatotoxicitéUne toxicité hépatique sévère a été rapportée avec l’utilisation del’amisulpride. Les patients doivent être informés de la nécessité designaler immédiatement à un médecin les signes tels que l'asthénie,l'anorexie, les nausées, les vomissements, les douleurs abdominales oul'ictère. Des investigations comprenant un examen clinique et une évaluationbiologique de la fonction hépatique doivent être entreprises immédiatement(voir rubrique 4.8)
Troubles vasculaires et du système lymphatiqueDes leucopénies, des neutropénies et des agranulocytoses ont étérapportés suite à des traitements avec des antipsychotiques, dontl’amisulpride. Des infections inexpliquées ou de la fièvre peuvent être lapreuve d'une dyscrasie sanguine (voir rubrique 4.8), et exige une investigationhématologique immédiate.
AutresL’Amisulpride est déconseillée en association avec l'alcool, lesantiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donnerdes torsades de pointes, la méthadone, la lévodopa et d'autres neuroleptiqueset médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes, l’oxybate desodium et l’hydroxychloroquine (voir rubrique 4.5).
Précautions liées aux excipientsParahydroxybenzoate de méthyle (E218) : Ce médicament contient duparahydroxybenzoate de méthyle (E218) qui peut provoquer des réactionsallergiques (éventuellement retardées).
Sodium : Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dosede 12 mL, c‘est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments sédatifsIl faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurscentraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointesCe trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments notamment les anti-arythmiques et les médicamentsinduisant une hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants).L’hypokaliémie est un facteur favorisant les torsades de pointes, de mêmeque la bradycardie induite par les médicaments (voir médicamentsbradycardisants) ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénitalou acquis. Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sontnotamment des anti-arythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.D’autres molécules n’appartenant pas à ces classes sont également encause. Pour le dolasétron, l'érythromycine, la spiramycine et la vincamine,seules les formes administrées par voie intraveineuses sont concernées parcette interaction.
L'utilisation d'un médicament susceptible de donner des torsades de pointesavec d’autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes estcontre-indiquée en règle générale. Toutefois, certains d’entre eux, enraison de leur caractère incontournable, font exception à la règle, en étantseulement déconseillés avec les autres médicaments susceptibles de donner destorsades de pointes. Il s’agit de la méthadone, de l’hydroxychloroquine,des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) etdes neuroleptiques. Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone,l’hydroxyzine et la piperaquine sont contre-indiqués avec tous lessusceptibles de donner des torsades de pointes.
Associations contre-indiquées+ Dopaminergiques, hors parkinson (cabergoline, quinagolide)
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et desneuroleptiques.
+ Association avec le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone,l’hydroxyzine, la piperaquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade depointes.
Associations déconseillées+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes(chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Si cela est possible interrompre l’un des deux traitements.
Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT etsurveillance ECG monitorée.
+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine,entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramiprexole, rasagiline,ropinirole, rotigotine, selegiline, tolcapone)
Antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques.
Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. Encas de nécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patientparkinsonien traité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminuésprogressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de«syndrome malin des neuroleptiques»).
+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :anti-arythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et declasse III (amiodarone, dronédarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), etautres médicaments tels qu’arsénieux, diphémanil, dolasétron IV,érythromycine IV, lévofloxacine, méquitazine, mizolastine, prucalopride,vincamine IV, moxifloxacine, spiramycine IV, toremifene, vandétanib
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes(chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine,halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, sulpiride,sultopride, tiapride, zuclopenthixol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del'alcool.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
Chez le patient parkinsonien, utiliser des doses minimales efficaces dechacun des deux médicaments.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Oxybate de sodium
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuse la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
+ Hydroxychloroquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Anagrelide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Azithromycine, ciprofloxacine, clarithromycine, lévofloxacine,norfloxacine, roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,métoprolol, nébivolol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
De plus, effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notammentorthostatique (effet additif).
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants,certains anti-arythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium,digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ouassociés, laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide etamphotéricine B par voie IV)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser unesurveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Lithium
Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndromemalin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium. Surveillanceclinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
+ Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
Associations à prendre en compte+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale.
L’altération de la vigilance peut rendre dangereuse la conduite devéhicules et l’utilisation de machines.
+ Orlistat
Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant parorlistat.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes données sur l’utilisation de l’amisulpride chez la femme enceintesont limitées. La sécurité de l’emploi de l’amisulpride au cours de lagrossesse n’a pas été établie.
L’amisulpride traverse le placenta. Les études chez l’animal ont montréune toxicité sur la fonction de reproduction (voir rubrique 5.3).L’utilisation de l’amisulpride n’est pas recommandée pendant la grossesseet chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraceptionefficace, sauf si les bénéfices attendus justifient les risques potentielsencourus.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont AMISULPRIDE OHRE PHARMA)au cours du troisième trimestre de la grossesse, présentent un risqued’événements indésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou dessymptômes de sevrage, pouvant varier en termes de sévérité et de duréeaprès la naissance (voir rubrique 4.8). Les réactions suivantes ont étérapportées : agitation, hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence,détresse respiratoire, troubles de l’alimentation. En conséquence, lesnouveau-nés doivent être étroitement surveillés.
AllaitementL'amisulpride est excrété dans le lait maternel en quantité assezimportante, dépassant dans certains cas la valeur acceptée de 10% de laposologie ajustée en fonction du poids de la mère, mais les concentrationsdans le sang chez les nourrissons nourris au sein n'ont pas été évaluées.Les informations sur les effets de l’amisulpride chez les nouveau-nés /nourrissons sont insuffisantes. Il faut décider d'interrompre l'allaitement oude ne pas prendre de l'amisulpride en tenant compte du bénéfice del'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la femme
FertilitéUne diminution de la fertilité liée aux effets pharmacologiques dumédicament (effet dépendant de la prolactine) a été observée chez lesanimaux traités.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence et de vision troubleattachés à l’utilisation de ce médicament (voir rubrique 4.8).
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables ont été classés par ordre de fréquence enutilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquenceindéterminée (ne peut être estimée avec les données disponibles).
Données des essais cliniques
Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours des essaiscliniques contrôlés. Il est à noter qu’il est parfois difficile dedifférencier les effets indésirables des symptômes sous-jacents de lamaladie.
Classe de système d'organes MedDRA | Fréquence | Effets indésirables du médicament |
Troubles du système nerveux | Très fréquents | Des symptômes extrapyramidaux peuvent apparaître : tremblements,hypertonie, hypokinésie, hypersalivation, akathisie, dyskinésie. Cessymptômes sont généralement modérés aux posologies optimales etpartiellement réversibles, sans arrêt d’amisulpride, avec un traitementantiparkinsonien anticholinergique. La fréquence des symptômes extrapyramidaux qui sont dose-dépendants, esttrès faible chez les patients recevant des doses entre 50 et 300 mg/jour dansle traitement des symptômes négatifs prédominants. |
Fréquent | Une dystonie aiguë (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus…)peut apparaître. Elle est réversible sans arrêt de l’amisulpride avec untraitement antiparkinsonien anticholinergique. Somnolence. | |
Peu fréquent | Des dyskinésies tardives caractérisées par des mouvements involontaires dela langue et/ou du visage ont été rapportées, surtout après administrationprolongée. Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuventprovoquer une aggravation. Crises convulsives. | |
Troubles psychiatriques | Fréquent | Insomnie, anxiété, agitation, dysfonction orgasmique. |
Troubles gastro-intestinaux | Fréquent | Constipation, nausées, vomissements, sécheresse de la bouche. |
Troubles endocriniens | Fréquent | L’amisulpride provoque une augmentation des taux plasmatiques deprolactine, laquelle est réversible à l'arrêt du traitement. Ceci pouvantentraîner une galactorrhée, une aménorrhée, une gynécomastie, des douleursau niveau des seins et un dysfonctionnement érectile. |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Peu fréquent | Hyperglycémie (voir rubrique 4.4). |
Troubles cardiaques | Fréquent | Hypotension |
Peu fréquent | Bradycardie | |
Investigations | Fréquent | Prise de poids |
Peu fréquent | Elévations des enzymes hépatiques, principalement des transaminases. | |
Troubles du système immunitaire | Peu fréquent | Réactions allergiques |
Données après la mise sur le marché
De plus, des cas d’effets indésirables suivants ont été signalésuniquement par notifications spontanées :
Classe de système d'organes MedDRA | Fréquence | Effets indésirables du médicament |
Troubles hématologiques et du système lymphatique | Peu fréquent | Leucopénie, neutropénie (voir rubrique 4.4) |
Rare | Agranulocytose | |
Troubles endocriniens | Rare | Tumeur bénigne de l’hypophyse telle que le prolactinome (voir rubriques4.3 et 4.4) |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Peu fréquent | Hypertriglycéridémie et hypercholestérolémie |
Rare | Hyponatrémie, syndrome de sécrétion inappropriée d’hormoneantidiurétique (SIADH) | |
Troubles psychiatriques | Peu fréquent | Confusion |
Troubles du système nerveux | Rare | Syndrome malin des neuroleptiques (voir rubrique 4.4), qui est unecomplication potentiellement fatale |
Fréquence indéterminée | Syndrome des jambes sans repos | |
Troubles oculaires | Fréquent | Vision trouble (voir rubrique 4.7) |
Troubles cardiaques | Rare | Allongement de l'intervalle QT et arythmies ventriculaires telles quetorsades de pointe, tachycardie ventriculaire, pouvant entraîner unefibrillation ventriculaire ou un arrêt cardiaque, mort subite (voirrubrique 4.4). |
Troubles vasculaires | Fréquence indéterminée | Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'emboliespulmonaires, parfois fatales et de thromboses veineuses profondes, ont étérapportés avec les antipsychotiques. |
Peu fréquent | Augmentation de la pression artérielle | |
Troubles de la peau et du tissu sous-cutané | Rare | Angioœdème, urticaire |
Fréquence indéterminée | Réaction de photosensibilité | |
Troubles musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Ostéopénie, ostéoporose |
Troubles gravidiques, puerpéralité et périnatales | Fréquence indéterminée | Syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6) |
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux | Peu fréquent | Congestion nasale |
Peu fréquent | Pneumonie d’inhalation (principalement en association avec les autresantipsychotiques et les médicaments dépresseurs du système nerveuxcentral) | |
Troubles hépatobiliaires | Peu fréquent | Lésion hépatocellulaire |
Troubles du rein et des voies urinaires | Peu fréquent | Rétention urinaire |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les données concernant le surdosage avec l'amisulpride sont limitées. Uneexagération des effets pharmacologiques du médicament a été signalée.Ceux-ci incluent la somnolence, la sédation, le coma, l’hypotension et lessymptômes extrapyramidaux. Des issues fatales ont été rapportéesprincipalement lors d’association avec d'autres agents psychotropes.
En cas de surdosage aigu, l’hypothèse d’une prise de multiplesmédicaments doit être envisagée.
Comme l'amisulpride est faiblement dialysable, l'hémodialyse ne doit pasêtre utilisée pour éliminer le produit.
Il n'existe pas d'antidote spécifique connu à l'amisulpride.
Des mesures de soutien appropriées doivent par conséquent être mises enœuvre avec une surveillance étroite des fonctions vitales, incluant unesurveillance cardiaque continue sous monitoring en raison du risqued’allongement de l'intervalle QT jusqu'au rétablissement du patient.
En cas d'apparition de symptômes extrapyramidaux sévères, un traitementanticholinergique doit être administré.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antipsychotiques, code ATC : N05AL05.
L’amisulpride se lie de façon sélective et avec une forte affinité auxsous-types de récepteurs dopaminergiques D2/D3 humains, alors qu’il estdépourvu d’affinité pour les sous-types de récepteurs D1, D4 et D5.
Contrairement aux neuroleptiques classiques et atypiques, l’amisulpride neprésente aucune affinité pour les récepteurs sérotoninergiques,adrénergiques, histaminiques H1 et cholinergiques. De plus, l’amisulpride nese lie pas aux sites sigma.
Lors d’études animales, à fortes doses, l'amisulpride bloquepréférentiellement les récepteurs de la dopamine de la structure limbiquecomparés à ceux du système striatal.
A faibles doses, il bloque préférentiellement les récepteursprésynaptiques dopaminergiques D2/D3, en déclenchant une libération dedopamine responsable de ses effets désinhibiteurs.
Ce profil pharmacologique explique l’efficacité clinique del’amisulpride dans les symptômes négatifs et positifs de laschizophrénie.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionChez l'homme, l'amisulpride présente deux pics d'absorption : un premieratteint rapidement une heure après la prise et un second atteint 3 et4 heures après l'administration. Les taux plasmatiques correspondants sontrespectivement de 39 ± 3 et 54 ± 4 ng/mL après l'administration d'unedose de 50 mg. La biodisponibilité absolue est de 48 %.
Un repas riche en glucides (contenant 68% de liquides) diminuesignificativement l'ASC, le Tmax et la Cmax de l'Amisulpride, mais aucunchangement n’est observé après un repas riche en graisses. Cependant, lapertinence de ces résultats dans l'utilisation clinique de routine n'est pasconnue.
DistributionLe volume de distribution est de 5,8 L/kg, la liaison aux protéinesplasmatiques est faible (16 %) et on ne connait pas d’interactionsmédicamenteuses.
BiotransformationL'amisulpride est faiblement métabolisé : deux métabolites inactifsreprésentant environ 4 % de la dose, ont été identifiés. Il n’y a pasd’accumulation de l'Amisulpride et les paramètres pharmacocinétiques ne sontpas modifiés après l’administration de doses répétées.
ÉliminationL'amisulpride est éliminée sous forme inchangée dans les urines. 50 % dela dose administrée par voie I.V. est éliminée dans les urines, dont 90 %sont éliminés au cours des premières 24 heures. La clairance rénale est del'ordre de 20L/h ou 330 mL/min. La demi-vie d'élimination de l’amisulprideest d'environ 12 heures après une administration orale.
Insuffisance hépatiqueL'amisulpride étant faiblement métabolisé, une réduction de la posologien'est pas nécessaire chez les patients insuffisants hépatiques.
Insuffisance rénaleLa demi-vie d'élimination n'est pas modifiée chez les patients insuffisantsrénaux tandis que la clairance totale est réduite d'un facteur 2,5 à3. L'ASC de l'amisulpride est multipliée par 2 chez les patients atteintsd'insuffisance rénale légère et de presque 10 fois en cas d'insuffisancerénale modérée (voir rubrique 4.2). L'expérience est toutefois limitée etil n'existe pas de donnée disponible pour des doses supérieures à 50 mg.
L'amisulpride est très faiblement dialysable.
Sujet âgéLes données de pharmacocinétique chez le sujet âgé (> 65 ans) sontlimitées et montrent une augmentation de 10 à 30 % de Cmax, T1/2 et ASCaprès une prise orale unique de 50 mg. Aucune donnée n'est disponible aprèsdes prises répétées.
5.3. Données de sécurité préclinique
L'évaluation globale du profil de tolérance de l'amisulpride indique quel'amisulpride est dépourvu de risque général, spécifique à un organe,tératogène, mutagène ou cancérigène. Les modifications observées chez lerat et le chien à des doses inférieures à la dose maximale tolérée sontliées aux propriétés pharmacologiques ou dépourvues de significationtoxicologique majeure dans ces conditions. Comparativement aux doses maximalesrecommandées chez l'homme, les doses maximales tolérées sont 2 à 7 foissupérieures respectivement chez le rat (200 mg/kg/jour) et chez le chien(120 mg/kg/jour) en termes d'ASC. Aucun risque cancérigène, pertinent pourl'homme, n'a été identifié chez le rat à des doses allant jusqu'à 1,5 à4,5 fois l’ASC attendue chez l'homme.
Une étude de cancérogénèse chez la souris (120 mg/kg/jour) et desétudes de reproduction (160, 300 et 500 mg/kg/jour respectivement chez lerat, le lapin et la souris) ont été effectuées. L'exposition des animaux àl'Amisulpride dans ces dernières études, n'a pas été évaluée.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Saccharine sodique
Gluconate de sodium
Glucono-delta-lactone
Acide hydrochlorique concentré
Parahydroxybenzoate de méthyle (E218)
Arôme caramel [contient du propylène glycol (E1520)]
Eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
24 mois
Jeter 60 jours après la première ouverture.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
Pour les conditions de conservation du médicament après premièreouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon : Flacon en verre brun de type III Ph. Eur..
Fermeture : Bouchon avec fermeture sécurité enfant, bouchon inviolable enplastique (polyéthylène/polypropylène) avec revêtement en EPE.
Dispositif de mesure: seringue pour administration orale de 5 mL, graduéetous les 0,5 mL
Conditionnement: 60 mL.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
OHRE PHARMA
1 RUE DES URSULINES
37000 TOURS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 302 076 4 2 : 60 mL en flacon (verre) + seringue pouradministration orale (graduée tous les 0,5 mL).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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