Résumé des caractéristiques - AMLODIPINE/VALSARTAN EG LABO 10 mg/160 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
AMLODIPINE/VALSARTAN EG LABO 10 mg/160 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Amlodipine (sous forme de bésilated’amlodipine)...................................................................10 mg
Valsartan..............................................................................................................................160 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé ovale, biconvexe, de couleur jaune pâle, d’unelongueur de 14,6 ± 0,2 mm et d’une largeur de 6,8 ± 0,2 mm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension artérielle essentielle.
L’association amlodipine/valsartan est indiquée chez les patientsadultes dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée sousamlodipine ou valsartan en monothérapie.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa dose recommandée d'AMLODIPINE/VALSARTAN EG LABO est d'un comprimépar jour.
L’association amlodipine/valsartan 10 mg/160 mg peut être administréechez les patients dont la pression artérielle n'est pas suffisammentcontrôlée avec l'amlodipine 10 mg ou le valsartan 160 mg seuls.
AMLODIPINE/VALSARTAN EG LABO peut être pris au cours ou en dehorsdes repas.
L'adaptation individuelle de la dose de chacun des composants (amlodipine etvalsartan) est recommandée avant de passer à l'association à dose fixe. Lepassage direct de la monothérapie à l'association à dose fixe peut êtreenvisagé s’il est cliniquement justifié.
Pour des raisons de commodité, les patients qui prennent du valsartan et del'amlodipine séparément sous forme de comprimés ou de gélules, peuventprendre à la place le dosage d'AMLODIPINE/VALSARTAN EG LABO correspondant auxmêmes doses de ces deux composants.
Altération de la fonction rénale
On ne dispose pas de données cliniques chez les patients présentant unealtération sévère de la fonction rénale. Aucun ajustement posologique n'estnécessaire chez les patients présentant une altération de la fonction rénalelégère à modérée. En cas d’altération modérée de la fonction rénale,il est conseillé de surveiller les taux de potassium et de créatinine.
Altération de la fonction hépatique
L’association amlodipine/valsartan est contre-indiquée chez les patientsprésentant une altération sévère de la fonction hépatique (voirrubrique 4.3).
Les patients présentant une altération de la fonction hépatique ou destroubles dus à l'obstruction des voies biliaires devront faire l’objetd’une attention particulière en cas d’administration de l’associationamlodipine/valsartan (voir rubrique 4.4). Chez les patients présentant unealtération de la fonction hépatique légère à modérée sans cholestase, ladose maximale recommandée de valsartan est de 80 mg.
Les recommandations posologiques de l’amlodipine n’ont pas étéétablies chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère àmodérée. Lors du passage à l’amlodipine ou à l’associationamlodipine/valsartan chez les patients hypertendus éligibles (voir rubrique4.1) présentant une altération de la fonction hépatique, la plus faible dosed’amlodipine disponible en monothérapie ou d’amlodipine dans uneassociation, respectivement, doit être utilisée.
Sujets âgés (65 ans et plus)
Une attention est requise lors de l’augmentation des doses chez les sujetsâgés. Lors du passage à l’amlodipine ou à l’associationamlodipine/valsartan chez les sujets âgés hypertendus éligibles (voirrubrique 4.1), la plus faible dose d’amlodipine disponible en monothérapie oud’amlodipine dans une association, respectivement, doit être utilisée.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de l’association amlodipine/valsartanchez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucunedonnée n’est disponible.
Mode d’administrationVoie orale.
Il est recommandé de prendre AMLODIPINE/VALSARTAN EG LABO avecde l’eau.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité aux substances actives, aux dihydropyridines ou àl’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Altération sévère de la fonction hépatique, cirrhose biliaire oucholestase.
· L’utilisation concomitante de l’association amlodipine/valsartanavec des médicaments contenant de l’aliskiren chez les patients présentantun diabète ou une insuffisance rénale (DFG < 60 ml/min/1,73 m²) (voirrubriques 4.5 et 5.1).
· 2ème et 3ème trimestres de grossesse (voir rubriques 4.4 et 4.6).
· Hypotension sévère.
· Choc (y compris choc cardiogénique).
· Obstruction de la voie d’éjection du ventricule gauche (par exemple,cardiomyopathie hypertrophique obstructive et sténose aortique de degréélevé).
· Insuffisance cardiaque hémodynamiquement instable après un infarctusaigu du myocarde.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La sécurité d’emploi et l’efficacité de l’amlodipine au coursd’une crise hypertensive n’ont pas été établies.
GrossesseLes Antagonistes des Récepteurs de l’Angiotensine II (ARA II) ne doiventpas être débutés au cours de la grossesse. Les patientes qui envisagent unegrossesse doivent passer à des traitements antihypertenseurs alternatifs ayantun profil de sécurité établi pour une utilisation pendant la grossesse, àmoins que la poursuite du traitement par un ARA II soit considérée commeessentielle. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par un ARA II doitêtre arrêté immédiatement, et, si nécessaire, un traitement alternatif doitêtre démarré (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Patients présentant une déplétion sodée et/ou volémiqueUne hypotension excessive a été observée chez 0,4 % des patients traitéspar l’association amlodipine/valsartan pour une hypertension artérielle noncompliquée dans des études contrôlées contre placebo. Une hypotensionsymptomatique peut survenir chez des patients avec un systèmerénine-angiotensine activé (tels que les patients présentant une déplétionvolémique et/ou sodée recevant des doses élevées de diurétiques), quireçoivent un traitement par antagonistes des récepteurs de l'angiotensine. Ilest recommandé de corriger cette hypotension avant l'administration del’association amlodipine/valsartan ou d'instaurer une surveillance médicaleétroite au début du traitement.
En cas de survenue d’une hypotension avec l’associationamlodipine/valsartan, placer le patient en position couchée et perfuser aubesoin du sérum physiologique en intraveineux. Le traitement peut être repris,une fois la pression artérielle stabilisée.
HyperkaliémieLa prise concomitante de suppléments potassiques, de diurétiquesépargneurs de potassium, de substituts du sel contenant du potassium oud'autres médicaments susceptibles d'augmenter les taux sériques de potassium(héparine, etc.) doit être faite avec précaution et s'accompagner d'uncontrôle fréquent de la kaliémie.
Sténose de l’artère rénaleL’association amlodipine/valsartan doit être utilisée avec précautionpour traiter l’hypertension chez des patients présentant une sténose del’artère rénale unilatérale ou bilatérale ou une sténose artérielle surrein unique, étant donné l’augmentation possible de l’urée sanguine et dela créatinine sérique chez de tels patients.
Transplantation rénaleIl n'existe à ce jour aucune expérience de la sécurité d'emploi del’association amlodipine/valsartan chez des patients ayant récemment subiune transplantation rénale.
Altération de la fonction hépatiqueLe valsartan est essentiellement éliminé sous forme inchangée par voiebiliaire. La demi-vie de l’amlodipine est augmentée et son ASC (Aire Sous laCourbe) est plus grande chez les patients atteints d’insuffisance hépatique ;les recommandations posologiques n’ont pas été établies. En casd’administration de l’association amlodipine/valsartan, une surveillanceparticulière devra être instaurée chez les patients qui présentent unealtération de la fonction hépatique légère à modérée ou des troubles dusà l'obstruction des voies biliaires.
Chez les patients présentant une altération de la fonction hépatiquelégère à modérée sans cholestase, la dose maximale recommandée devalsartan est de 80 mg.
Altération de la fonction rénaleAucun ajustement posologique de l’association amlodipine/valsartan n'estnécessaire lors d'une altération faible à modérée de la fonction rénale(DFG > 30 ml/min/1,73 m²). En cas d’altération modérée de la fonctionrénale, il est conseillé de surveiller les taux de potassium et decréatinine.
Hyperaldostéronisme primaireLes patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne doivent pasêtre traités par le valsartan (antagoniste des récepteurs de l'angiotensineII) puisque leur système rénine-angiotensine est altéré par cettemaladie.
AngiœdèmesDes angiœdèmes, y compris un gonflement du larynx et de la glotte,entraînant une obstruction des voies aériennes et/ou un gonflement du visage,des lèvres, du pharynx et/ou de la langue ont été rapportés chez despatients traités par le valsartan. Certains de ces patients ont eu desantécédents d’angiœdèmes avec d’autres médicaments, y compris les IEC.L’association amlodipine/valsartan doit être immédiatement interrompuechez les patients qui développent des angiœdèmes et ne doit pas êtreré-administrée.
Insuffisance cardiaque/post infarctus du myocardeDu fait de l'inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, desmodifications de la fonction rénale sont à prévoir chez les individus àrisque. Chez les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère dontla fonction rénale peut dépendre de l'activité du systèmerénine-angiotensine-aldostérone, le traitement par des IEC ou par desantagonistes des récepteurs de l'angiotensine a été associé à une oligurieet/ou une augmentation progressive de l’urée sanguine et (dans de rares cas)à une insuffisance rénale aiguë et/ou au décès. Des résultats similairesont été rapportés avec le valsartan. L’évaluation des patients présentantune insuffisance cardiaque ou en post infarctus du myocarde doit toujourscomprendre une évaluation de la fonction rénale.
Dans une étude à long terme de l'amlodipine, contrôlée contre placebo(PRAISE-2), réalisée chez des patients présentant une insuffisance cardiaqued'origine non ischémique de grade III ou IV de la classe NYHA (New York HeartAssociation Classification), l'amlodipine a été associée à une augmentationdes cas rapportés d'œdème pulmonaire ; l'incidence de l'aggravation del'insuffisance cardiaque versus placebo n’était cependant passignificative.
Les inhibiteurs calciques dont l’amlodipine doivent être utilisés avecprécaution chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque congestiveparce qu’ils peuvent augmenter le risque d’évènements cardiovasculaires etde mortalité.
Rétrecissement aortique et mitralComme avec tous les autres vasodilatateurs, les patients présentant unrétrecissement mitral ou un rétrecissement aortique important qui n’est pastrès serré devront faire l’objet d’une attention particulière.
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)Il est établi que l’association d’IEC, d’ARA II ou d’aliskirenaugmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie, et d’altération de lafonction rénale (incluant le risque d’insuffisance rénale aiguë). Enconséquence, le double blocage du SRAA par l’association d’IEC, d’ARA IIou d’aliskiren, n’est pas recommandé (voir rubriques 4.5 et 5.1).
Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolumentnécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’unspécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale,de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA IIne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathiediabétique.
L’association amlodipine/valsartan n'a été étudiée que dans lapopulation des patients hypertendus.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
INTERACTIONS COMMUNES A L'ASSOCIATIONAucune étude d’interaction médicamenteuse n’a été réalisée avecl’association amlodipine/valsartan et d’autres médicaments.
Associations à prendre en compteAutres antihypertenseurs
Les antihypertenseurs couramment utilisés (par ex., alpha-bloquants,diurétiques) et les autres médicaments qui peuvent provoquer une hypotensioncomme effet indésirable (par ex., antidépresseurs tricycliques,alpha-bloquants pour le traitement de l’hyperplasie bénigne de la prostate)peuvent augmenter l’effet antihypertenseur de l’association.
INTERACTIONS LIEES A L'AMLODIPINE Associations déconseilléesPamplemousse ou jus de pamplemousse
L’administration concomitante d’amlodipine avec du pamplemousse ou du jusde pamplemousse n’est pas recommandée car la biodisponibilité peut êtreaugmentée chez certains patients, ce qui peut entraîner une augmentation deseffets hypotenseurs.
Associations faisant l’objet de précautions d'emploiInhibiteurs du CYP3A4
L’utilisation concomitante d’amlodipine avec des inhibiteurs forts oumodérés du CYP3A4 (inhibiteurs de la protéase, antifongiques azolés,macrolides tels que l’érythromycine ou la clarithromycine, le vérapamil oule diltiazem) peut donner lieu à une augmentation significative de laconcentration plasmatique d’amlodipine. La traduction clinique de cesvariations pharmacocinétiques peut être plus prononcée chez le sujet âgé.Par conséquent, une surveillance clinique et un ajustement de la dose pourrontêtre nécessaires.
Inducteurs du CYP3A4 (anticonvulsivants [par ex., carbamazépine,phénobarbital, phénytoïne, fosphénytoïne, primidone], rifampicine,millepertuis)
Lors de la co-administration d’inducteurs connus du CYP3A4, laconcentration plasmatique d’amlodipine peut varier. Par conséquent, lapression artérielle doit être surveillée et une adaptation posologique doitêtre envisagée pendant et après la prise concomitante d’un médicament, enparticulier avec des inducteurs puissants du CYP3A4 (par exemple, rifampicine,millepertuis [Hypericum perforatum]).
Simvastatine
L’administration concomitante de doses multiples de 10 mg d’amlodipineavec 80 mg de simvastatine a entraîné une augmentation de l’exposition àla simvastatine de 77 % par rapport à la simvastatine seule. Il estrecommandé de limiter la dose de simvastatine à 20 mg par jour chez lespatients recevant de l’amlodipine.
Dantrolène (perfusion)
Chez l’animal, une fibrillation ventriculaire et un collapsuscardio-vasculaire létaux ont été observés en association avec unehyperkaliémie après l’administration de vérapamil et de dantrolèneintraveineux. Compte tenu du risque d’hyperkaliémie, il est recommandéd’éviter l’administration concomitante d’inhibiteurs calciques commel’amlodipine chez les patients susceptibles de présenter une hyperthermiemaligne et dans la prise en charge de l’hyperthermie maligne.
Associations à prendre en compteAutres
Dans les études d’interactions cliniques, l’amlodipine n’a pasaffecté les propriétés pharmacocinétiques de l’atorvastatine, de ladigoxine, de la warfarine ou de la ciclosporine.
INTERACTIONS LIEES AU VALSARTAN Associations déconseilléesLithium
Des augmentations réversibles de la lithémie pouvant atteindre des valeurstoxiques ont été rapportées en cas d'administration concomitante de lithiumavec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou desantagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, dont le valsartan. Parconséquent, une surveillance stricte de la lithémie est recommandée en casd’administration concomitante. Si un diurétique est également administré,le risque de toxicité liée au lithium pourrait être d’autant plus importantavec l’association amlodipine/valsartan.
Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments potassiques, substitutsdu sel contenant du potassium et autres substances susceptibles d'augmenter lestaux de potassium
Une surveillance de la kaliémie est conseillée en cas d’associationconcomitante d’un médicament modifiant les taux de potassium avec levalsartan.
Associations faisant l’objet de précautions d'emploiAnti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris inhibiteurssélectifs de la COX-2, acide acétylsalicylique (> 3 g/jour) et AINS nonsélectifs
Une diminution de l’effet antihypertenseur est possible en casd'administration concomitante d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensineII et d'AINS. De ce fait, l'utilisation concomitante d'antagonistes desrécepteurs de l'angiotensine II et d'AINS peut conduire à un risque accrud'aggravation de la fonction rénale et à une augmentation de la kaliémie. Parconséquent, une surveillance de la fonction rénale en début de traitement etune hydratation du patient est recommandée.
Inhibiteurs du transporteur d’influx (rifampicine, ciclosporine) ou dutransporteur d’efflux (ritonavir)
Les résultats d’une étude in vitro menée sur du tissu hépatique humainont montré que le valsartan est un substrat du transporteur hépatiqued’influx OATP1B1 et du transporteur hépatique d’efflux MRP2.L’administration concomitante d’inhibiteurs du transporteur d’influx(rifampicine, ciclosporine) ou du transporteur d’efflux (ritonavir) peutaugmenter l’exposition systémique au valsartan.
Double blocage du SRAA avec les ARA II, les IEC ou l’aliskiren
Les données issues des essais cliniques ont montré que le double blocage duSRAA par l’utilisation concomitante d’IEC, d’ARA II ou d’aliskiren estassocié à une fréquence plus élevée d’événements indésirables tels quel’hypotension, l’hyperkaliémie et l’altération de la fonction rénale(incluant l’insuffisance rénale aiguë) en comparaison à l’utilisationd’un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3,4.4 et 5.1).
Autres
Aucune interaction cliniquement significative n'a été mise en évidenceentre le valsartan administré en monothérapie et les substances suivantes :cimétidine, warfarine, furosémide, digoxine, aténolol, indométacine,hydrochlorothiazide, amlodipine, glibenclamide.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseAmlodipine
Chez la femme, la sécurité d’emploi de l’amlodipine au cours de lagrossesse n’a pas été établie. Dans les études chez l’animal, unereprotoxicité a été observée à doses élevées (voir rubrique 5.3).L’utilisation au cours de la grossesse n’est recommandée que si aucunealternative plus sûre n’est disponible et lorsque la maladie elle-mêmeprésente des risques plus importants pour la mère et le fœtus.
Valsartan
L’utilisation d’Antagonistes des Récepteurs de l’Angiotensine II (ARAII) est déconseillée pendant le 1er trimestre de grossesse (voir rubrique4.4). L’utilisation des ARA II est contre-indiquée pendant les 2ème et 3èmetrimestres de grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque detératogénicité après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse nepermettent pas de conclure ; cependant, une petite augmentation du risque nepeut être exclue. Bien qu’il n’existe aucune donnée épidémiologiquecontrôlée concernant le risque avec les antagonistes des récepteurs del’angiotensine II (ARA II), des risques similaires peuvent exister pour cetteclasse de médicaments. Les patientes qui envisagent une grossesse doiventpasser à des traitements antihypertenseurs alternatifs ayant un profil desécurité établi pour une utilisation pendant la grossesse, à moins que lapoursuite du traitement par un ARA II soit considérée comme essentielle. Encas de diagnostic de grossesse, le traitement par un ARA II doit être arrêtéimmédiatement, et, si nécessaire, un traitement alternatif doit êtredémarré.
Chez l’Homme, une exposition à un traitement par ARA II au cours des 2èmeet 3ème trimestres de la grossesse est connue pour entraîner unefœtotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retardd’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né(insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3).
En cas d’exposition aux ARA II à partir du 2ème trimestre de la grossesseil est recommandé de faire une échographie afin de vérifier la fonctionrénale et les os de la voûte du crâne.
Les nouveau-nés de mères traitées par ARA II doivent être étroitementsurveillés sur le plan tensionnel (hypotension) (voir rubriques4.3 et 4.4).
AllaitementL’amlodipine est excrétée dans le lait maternel. La proportion de dosematernelle reçue par le nourrisson a été estimée à un intervalleinterquartile de 3 à 7 %, avec un maximum de 15 %. L’effet del’amlodipine sur les nourrissons est inconnu. Aucune information n’étantdisponible concernant l’utilisation de l’association amlodipine/valsartandurant l’allaitement, par conséquent, l’association amlodipine/valsartann’est pas recommandée et des traitements alternatifs avec des profils desécurité durant l’allaitement mieux établis sont préférables, enparticulier lors de l’allaitement d’un nouveau-né ou d’unprématuré..
FertilitéIl n’y a pas d’études cliniques de fertilité avec l’associationamlodipine/valsartan.
Valsartan
Le valsartan n’a pas d’effet sur la capacité de reproduction du ratmâle ou femelle à des doses orales allant jusqu’à 200 mg/kg/jour. Cettedose correspond à 6 fois la dose maximale recommandée chez l’Hommeexprimée en mg/m² (les calculs prennent comme hypothèse une dose orale de320 mg/jour et un poids du patient de 60 kg).
Amlodipine
Des modifications biochimiques réversibles au niveau de la tête desspermatozoïdes ont été rapportées chez certains patients traités par desinhibiteurs calciques. Les données cliniques sont insuffisantes concernantl’effet potentiel de l’amlodipine sur la fertilité. Dans une étude menéechez le rat, des effets indésirables ont été détectés sur la fertilité desmâles (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les patients recevant l’association amlodipine/valsartan qui conduisentdes véhicules ou utilisent des machines doivent être informés qu'ils peuventêtre occasionnellement sujets à des sensations vertigineuses ou unefatigue.
L’amlodipine peut avoir une influence mineure ou modérée sur l’aptitudeà conduire des véhicules et à utiliser des machines. Si les patients traitéspar l’amlodipine présentent des sensations vertigineuses, des maux de tête,une fatigue ou des nausées, leur aptitude à réagir peut être altérée.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécuritéLa sécurité d’emploi de l’association amlodipine/valsartan a étéévaluée dans cinq études cliniques contrôlées chez 5175 patients, parmilesquels 2613 ont reçu du valsartan en association avec de l'amlodipine. Leseffets indésirables suivants sont survenus le plus fréquemment ou sont lesplus importants ou les plus sévères : rhinopharyngite, grippe,hypersensibilité, céphalées, syncope, hypotension orthostatique, œdème,œdème avec signe positif du godet, œdème facial, œdèmes périphériques,fatigue, bouffées vasomotrices, asthénie et bouffées de chaleur.
Liste tabulée des effets indésirablesLes effets indésirables sont classés par fréquence, selon la conventionsuivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peufréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1000) ; trèsrare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur labase des données disponibles).
Classes de systèmes d’organes MedDRA | Effets indésirables | Fréquence | ||
Amlodipine/ Valsartan | Amlodipine | Valsartan | ||
Infections et infestations | Rhinopharyngite | Fréquent | -- | -- |
Grippe | Fréquent | -- | -- | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Hémoglobine et hématocrite diminués | -- | -- | Fréquence indéterminée |
Leucopénie | -- | Très rare | -- | |
Neutropénie | -- | -- | Fréquence indéterminée | |
Thrombopénie, parfois avec purpura | -- | Très rare | Fréquence indéterminée | |
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie | Peu fréquent | -- | -- |
Hypercalcémie | Peu fréquent | -- | -- | |
Hyperglycémie | -- | Très rare | -- | |
Hyperlipidémie | Peu fréquent | -- | -- | |
Hyperuricémie | Peu fréquent | -- | -- | |
Hypokaliémie | Fréquent | -- | -- | |
Hyponatrémie | Peu fréquent | -- | -- | |
Affections psychiatriques | Dépression | -- | Peu fréquent | -- |
Anxiété | Rare | -- | -- | |
Insomnie/troubles du sommeil | -- | Peu fréquent | -- | |
Troubles de l’humeur | -- | Peu fréquent | -- | |
Confusion | -- | Rare | -- | |
Affections du système nerveux | Troubles de la coordination | Peu fréquent | -- | -- |
Sensations vertigineuses | Peu fréquent | Fréquent | -- | |
Sensations vertigineuses orthostatiques | Peu fréquent | -- | -- | |
Dysgueusie | -- | Peu fréquent | -- | |
Syndrome extrapyramidal | -- | Fréquence indéterminée | -- | |
Céphalées | Fréquent | Fréquent | -- | |
Hypertonie | -- | Très rare | -- | |
Paresthésies | Peu fréquent | Peu fréquent | -- | |
Neuropathie périphérique, neuropathie | -- | Très rare | -- | |
Somnolence | Peu fréquent | Fréquent | -- | |
Syncope | -- | Peu fréquent | -- | |
Tremblements | -- | Peu fréquent | -- | |
Hypoesthésie | -- | Peu fréquent | -- | |
Affections oculaires | Troubles visuels | Rare | Peu fréquent | -- |
Baisse de la vision | Peu fréquent | Peu fréquent | -- | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Acouphènes | Rare | Peu fréquent | -- |
Vertiges | Peu fréquent | -- | Peu fréquent | |
Affections cardiaques | Palpitations | Peu fréquent | Fréquent | -- |
Syncope | Rare | -- | -- | |
Tachycardie | Peu fréquent | -- | -- | |
Arythmies (notamment bradycardie, tachycardie ventriculaire et fibrillationauriculaire) | -- | Très rare | -- | |
Infarctus du myocarde | -- | Très rare | -- | |
Affections vasculaires | Bouffées vasomotrices | -- | Fréquent | -- |
Hypotension | Rare | Peu fréquent | -- | |
Hypotension orthostatique | Peu fréquent | -- | -- | |
Vascularite | -- | Très rare | Fréquence indéterminée | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Toux | Peu fréquent | Très rare | Peu fréquent |
Dyspnée | -- | Peu fréquent | -- | |
Douleur pharyngolaryngée | Peu fréquent | -- | -- | |
Rhinite | -- | Peu fréquent | -- | |
Affections gastro-intestinales | Gêne abdominale, douleurs abdominales hautes | Peu fréquent | Fréquent | Peu fréquent |
Modifications du transit intestinal | -- | Peu fréquent | -- | |
Constipation | Peu fréquent | -- | -- | |
Diarrhée | Peu fréquent | Peu fréquent | -- | |
Sécheresse buccale | Peu fréquent | Peu fréquent | -- | |
Dyspepsie | -- | Peu fréquent | -- | |
Gastrite | -- | Très rare | -- | |
Hyperplasie gingivale | -- | Très rare | -- | |
Nausées | Peu fréquent | Fréquent | -- | |
Pancréatite | -- | Très rare | -- | |
Vomissements | -- | Peu fréquent | -- | |
Affections hépatobiliaires | Test de la fonction hépatique anormal, incluant une augmentation du tauxsanguin de bilirubine | -- | Très rare* | Fréquence indéterminée |
Hépatite | -- | Très rare | -- | |
Cholestase intrahépatique, ictère | -- | Très rare | -- | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Alopécie | -- | Peu fréquent | -- |
Angiœdème | -- | Très rare | Fréquence indéterminée | |
Dermite bulleuse | -- | -- | Fréquence indéterminée | |
Erythème | Peu fréquent | -- | -- | |
Erythème polymorphe | -- | Très rare | -- | |
Exanthème | Rare | Peu fréquent | -- | |
Hyperhidrose | Rare | Peu fréquent | -- | |
Réactions de photosensibilité | -- | Peu fréquent | -- | |
Prurit | Rare | Peu fréquent | Fréquence indéterminée | |
Purpura | -- | Peu fréquent | -- | |
Éruption cutanée | Peu fréquent | Peu fréquent | Fréquence indéterminée | |
Décoloration de la peau | -- | Peu fréquent | -- | |
Urticaire et autres formes d’éruption cutanée | -- | Très rare | -- | |
Dermatite exfoliative | -- | Très rare | -- | |
Syndrome de Stevens-Johnson | -- | Très rare | -- | |
Œdème de Quincke | -- | Très rare | -- | |
Nécrolyse épidermique toxique | -- | Fréquence indéterminée | -- | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Arthralgie | Peu fréquent | Peu fréquent | -- |
Douleur dorsale | Peu fréquent | Peu fréquent | -- | |
Gonflement articulaire | Peu fréquent | -- | -- | |
Spasmes musculaires | Rare | Peu fréquent | -- | |
Myalgie | -- | Peu fréquent | Fréquence indéterminée | |
Gonflement des chevilles | -- | Fréquent | -- | |
Sensation de lourdeur | Rare | -- | -- | |
Affections du rein et des voies urinaires | Augmentation du taux sanguin de créatinine | -- | -- | Fréquence indéterminée |
Troubles de la miction | -- | Peu fréquent | -- | |
Nycturie | -- | Peu fréquent | -- | |
Pollakiurie | Rare | Peu fréquent | -- | |
Polyurie | Rare | -- | -- | |
Insuffisance rénale et altération de la fonction rénale | -- | -- | Fréquence indéterminée | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Impuissance | -- | Peu fréquent | -- |
Dysfonction érectile | Rare | -- | -- | |
Gynécomastie | -- | Peu fréquent | -- | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Asthénie | Fréquent | Peu fréquent | -- |
Gêne, malaise | -- | Peu fréquent | -- | |
Fatigue | Fréquent | Fréquent | Peu fréquent | |
Œdème facial | Fréquent | -- | -- | |
Bouffées vasomotrices, bouffées de chaleur | Fréquent | -- | -- | |
Douleur thoracique non cardiaque | -- | Peu fréquent | -- | |
Œdème | Fréquent | Fréquent | -- | |
Œdème périphérique | Fréquent | -- | -- | |
Douleur | -- | Peu fréquent | -- | |
Œdème prenant le godet | Fréquent | -- | -- | |
Investigations | Augmentation du taux sanguin de potassium | -- | -- | Fréquence indéterminée |
Prise de poids | -- | Peu fréquent | -- | |
Perte de poids | -- | Peu fréquent | -- |
* Évoquant généralement une cholestase
Informations supplémentaires sur l'associationL’œdème périphérique, un effet indésirable connu de l’amlodipine, aété généralement observé à une incidence plus faible chez les patients quiont reçu l’association amlodipine/valsartan que ceux qui ont reçul’amlodipine seule. Dans des essais cliniques en double aveugle, contrôlés,l’incidence des œdèmes périphériques en fonction de la dose était lasuivante :
% des patients qui ont présenté des œdèmes périphériques | Valsartan (mg) | |||||
0 | 40 | 80 | 160 | 320 | ||
Amlodipine (mg) | 0 | 3,0 | 5,5 | 2,4 | 1,6 | 0,9 |
2,5 | 8,0 | 2,3 | 5,4 | 2,4 | 3,9 | |
5 | 3,1 | 4,8 | 2,3 | 2,1 | 2,4 | |
10 | 10,3 | NA | NA | 9,0 | 9,5 |
L’incidence moyenne des œdèmes périphériques, calculée à partir desdonnées obtenues avec chaque dose, était de 5,1 % avec l’associationamlodipine/valsartan.
Informations supplémentaires sur les composants individuelsLes effets indésirables précédemment rapportés avec l'un des composantsindividuels (amlodipine ou valsartan) peuvent également être des effetsindésirables potentiels avec l’association amlodipine/valsartan, mêmes'ils n'ont pas été observés dans les essais cliniques ou au cours de lacommercialisation.
Amlodipine
Fréquent : Somnolence, sensation vertigineuse, palpitations, douleurabdominale, nausée, œdèmes des chevilles.
Peu fréquent : Insomnie, changement de l’humeur (y compris anxiété),dépression, tremblement, dysgueusie, syncope, hypoesthésie, trouble visuel (ycompris diplopie), acouphène, hypotension, dyspnée, rhinite, vomissement,dyspepsie, alopécie, purpura, changement de coloration cutanée, hyperhidrose,prurit, exanthème, myalgie, crampes musculaires, douleur, troubles de lamiction, augmentation de la fréquence urinaire, impuissance, gynécomastie,douleur thoracique, malaise, augmentation du poids, diminution du poids.
Rare : Confusion.
Très rare : Leucocytopénie, thrombocytopénie, réactions allergiques,hyperglycémie, hypertonie, neuropathie périphérique, infarctus du myocarde,arythmie (y compris bradycardie, tachycardie ventriculaire et fibrillationauriculaire), vascularite, pancréatite, gastrite, hyperplasie gingivale,hépatite, ictère, élévation des enzymes hépatiques*, angiœdème,érythème polymorphe, urticaire, dermatite exfoliatrice, syndrome deStevens-Johnson, œdème de Quincke, photosensibilité.
Indéterminé Nécrolyse épidermique toxique.
* évoquant généralement une cholestase
Des cas exceptionnels de syndrome extrapyramidal ont été rapportés.
Valsartan
Fréquence indéterminée : Diminution de l’hémoglobine, diminution del’hématocrite, neutropénie, thrombopénie, augmentation de la kaliémie,augmentation des valeurs de la fonction hépatique y compris une augmentation dela bilirubinémie, insuffisance rénale et altération de la fonction rénale,augmentation de la créatininémie, angiœdème, myalgie, vascularite,hypersensibilité y compris maladie sérique.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
SymptômesIl n'y a pas de données concernant le surdosage avec l’associationamlodipine/valsartan. Le tableau clinique du surdosage avec le valsartanserait probablement dominé par une hypotension prononcée avec des sensationsvertigineuses. Le surdosage avec l'amlodipine pourrait provoquer une importantevasodilatation périphérique et, peut-être, une tachycardie réflexe. Unehypotension systémique prononcée et probablement prolongée pouvant allerjusqu'à un choc fatal a été rapportée.
TraitementEn cas d’ingestion récente, l’éventualité de provoquer un vomissementet d’effectuer un lavage gastrique devra être considérée. L'administrationde charbon activé à des volontaires sains immédiatement après l'ingestiond'amlodipine ou dans les deux heures qui ont suivi a diminué de manièresignificative l'absorption de l'amlodipine. En cas d'hypotension cliniquementsignificative due à un surdosage avec l’association amlodipine/valsartan,il faut instituer un traitement de soutien cardiovasculaire actif, avec unesurveillance fréquente de la fonction cardiaque et respiratoire, surélever lesextrémités et contrôler la volémie et la diurèse. Un vasoconstricteur peutêtre utilisé pour restaurer le tonus vasculaire et la pression artérielle, àcondition qu'il n'y ait pas de contre-indication à son utilisation. Legluconate de calcium administré par voie intraveineuse peut être utile pourinverser les effets du blocage des canaux calciques.
Il est peu probable que le valsartan et l'amlodipine puissent êtreéliminés par hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Agents agissant sur le systèmerénine-angiotensine ; antagonistes de l'angiotensine II, associations ;antagonistes de l'angiotensine II et inhibiteurs calciques, code ATC :C09DB01.
L’association amlodipine/valsartan combine deux antihypertenseurs dotésde mécanismes complémentaires pour contrôler la pression artérielle chez lespatients présentant une hypertension artérielle essentielle : l'amlodipineappartient à la classe des inhibiteurs calciques et le valsartan à la classedes antagonistes de l'angiotensine II. L'association de ces substances a uneffet antihypertenseur synergique, diminuant la pression artérielle de manièreplus importante que chacun des composants administré seul.
Amlodipine/valsartanL'association d'amlodipine et de valsartan entraîne une réductiondose-dépendante et additive de la pression artérielle sur tout l'intervalle dedoses thérapeutiques. L'effet antihypertenseur d'une dose unique del'association a persisté pendant 24 heures.
Essais contrôlés contre placebo
Plus de 1400 patients hypertendus ont reçu l’associationamlodipine/valsartan une fois par jour au cours de deux essais contrôléscontre placebo. Des adultes présentant une hypertension artérielle essentiellenon compliquée légère à modérée (pression artérielle diastolique moyenneen position assise ≥ 95 et < 110 mmHg) ont été inclus. Les patientsprésentant des risques cardiovasculaires élevés (insuffisance cardiaque,diabète de type I et diabète de type II mal contrôlé et antécédentd'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral au cours de l'annéeprécédente) ont été exclus.
Essais contrôlés contre comparateur actif chez les patientsnon-répondeurs à une monothérapie
Un essai multicentrique randomisé, en double aveugle, contrôlé contre unproduit actif, sur groupes parallèles, a mis en évidence une normalisation dela pression artérielle (pression artérielle diastolique résiduelle enposition assise < 90 mmHg à la fin de l'essai) chez les patientsinsuffisamment contrôlés sous valsartan 160 mg chez 75 % des patientstraités par l'amlodipine/valsartan 10 mg/160 mg et chez 62 % des patientstraités par l'amlodipine/valsartan 5 mg/160 mg contre 53 % des patientsrestés sous valsartan 160 mg. L’addition d'amlodipine 10 mg et 5 mg aentraîné une réduction supplémentaire de la pression artériellesystolique/diastolique de 6,0/4,8 mmHg et de 3,9/2,9 mmHg, respectivement,par rapport aux patients restés sous valsartan 160 mg uniquement.
Un essai multicentrique randomisé, en double aveugle, contrôlé contre unproduit actif, sur groupes parallèles, a mis en évidence une normalisation dela pression artérielle (pression artérielle diastolique résiduelle enposition assise < 90 mmHg à la fin de l'essai) chez les patientsinsuffisamment contrôlés sous amlodipine 10 mg chez 78 % des patientstraités par l'amlodipine/valsartan 10 mg/160 mg contre 67 % des patientsrestés sous amlodipine 10 mg. L’addition de valsartan 160 mg a entraînéune réduction supplémentaire de la pression artériellesystolique/diastolique de 2,9/2,1 mmHg par rapport aux patients restés sousamlodipine 10 mg uniquement.
L’association amlodipine/valsartan a également été étudiée dans lecadre d'une étude contrôlée contre un produit actif chez 130 patientshypertendus avec une pression artérielle diastolique moyenne en position assise≥ 110 mmHg et < 120 mmHg. Dans cette étude (pression artérielleinitiale 171/113 mmHg), un traitement par amlodipine/valsartan 5 mg/160 mgaugmenté à 10 mg/160 mg a permis de réduire la pression artérielle enposition assise de 36/29 mmHg contre 32/28 mmHg avec un traitement parlisinopril/hydrochlorothiazide 10 mg/12,5 mg augmenté à20 mg/12,5 mg.
Dans deux études de suivi à long terme, l'effet de l’associationamlodipine/valsartan s'est maintenu sur plus d'un an. L'interruption subite del’association amlodipine/valsartan n'a pas été associée à uneaugmentation rapide de la pression artérielle.
Aucune influence de l'âge, du sexe, de l'origine ethnique ou de l’indicede masse corporelle (≥ 30 kg/m², < 30 kg/m²) n’a été mise enévidence lors du traitement par l’association amlodipine/valsartan.
L’association amlodipine/valsartan n'a pas été étudiée dans unepopulation autre que chez les patients hypertendus. Le valsartan a étéétudié chez les patients avec un post infarctus du myocarde et souffrantd’une insuffisance cardiaque.
L’amlodipine a été étudiée chez les patients avec un angor chroniquestable, avec un angor vasospastique et avec une cardiopathie ischémiquedocumentée par angiographie.
AmlodipineL'amlodipine contenue dans l’association amlodipine/valsartan inhibel'entrée transmembranaire des ions calcium dans le muscle cardiaque et lemuscle lisse vasculaire. Le mécanisme de l'action antihypertensive del'amlodipine est lié à un effet relaxant direct au niveau du muscle lissevasculaire, entraînant une diminution des résistances vasculairespériphériques et de la pression artérielle. Les données expérimentalessuggèrent que l'amlodipine se lie aux sites de fixation à la fois à ceux desdihydropyridines et des non dihydropyridines. La contraction du muscle cardiaqueet du muscle lisse vasculaire dépendent de l'entrée des ions calciumextracellulaires dans ces cellules par des canaux ioniques spécifiques.
Après l'administration de doses thérapeutiques à des patients hypertendus,l'amlodipine entraîne une vasodilatation qui se traduit par une réduction desvaleurs tensionnelles en position couchée ou debout. Ces baisses de la pressionartérielle ne s'accompagnent pas d'une modification significative de lafréquence cardiaque ou des taux plasmatiques de catécholamines en casd'administration au long cours.
Les concentrations plasmatiques sont corrélées à l'effet chez les patientsjeunes comme chez les patients âgés.
Chez les patients hypertendus avec une fonction rénale normale, des dosesthérapeutiques d'amlodipine ont entraîné une diminution des résistancesvasculaires rénales et une augmentation du taux de filtration glomérulaire etdu flux plasmatique rénal efficace, sans modification de la fraction defiltration ou de la protéinurie.
Chez les patients avec une fonction ventriculaire normale traités parl'amlodipine, les mesures hémodynamiques de la fonction cardiaque au repos etau cours de l'effort (ou de la stimulation) ont généralement montré unelégère augmentation de l'index cardiaque, sans influence significative sur ledP/dt ou sur la pression ou le volume diastolique du ventricule gauche, commeavec les autres inhibiteurs calciques. Dans les études hémodynamiques,l'amlodipine n'a pas été associée à un effet inotrope négatif lorsqu'elle aété administrée à doses thérapeutiques à des animaux et à des volontairessains, même en cas de co-administration avec des bêtabloquants chezl’Homme.
L'amlodipine ne modifie pas la fonction du nœud sinusal ou la conductionauriculoventriculaire chez les animaux ou volontaires sains. Dans les étudescliniques dans lesquelles l'amlodipine a été administrée en association avecdes bêtabloquants à des patients soit hypertendus soit angoreux, aucun effetindésirable n'a été observé sur les paramètresélectrocardiographiques.
Utilisation chez les patients hypertendus
Une étude de morbi-mortalité randomisée en double aveugle intituléeAntihypertensive and Lipid-Lowering treatment to prevent Heart Attack Trial(ALLHAT) a été menée pour comparer des traitements récents : amlodipine2,5–10 mg/jour (inhibiteur calcique) ou lisinopril 10–40 mg/jour (IEC) entraitements de première intention, à un diurétique thiazidique, lachlorthalidone 12,5–25 mg/jour dans l’hypertension légère àmodérée.
Au total, 33 357 patients hypertendus âgés de 55 ans ou plus ont étérandomisés et suivis pendant une durée moyenne de 4,9 ans. Les patientsprésentaient au moins un autre facteur de risque de maladie cardiaquecoronarienne, incluant : antécédents d’infarctus du myocarde ou d’accidentvasculaire cérébral (plus de 6 mois avant l’inclusion) ou autre maladiecardiovasculaire athéroscléreuse confirmée (total 51,5 %), diabète de type2 (36,1 %), HDL-cholestérol < 35 mg/dl ou < 0,906 mmol/l (11,6 %),hypertrophie ventriculaire gauche diagnostiquée par électrocardiographie ouéchocardiographie (20,9 %), tabagisme (21,9 %).
Le critère d’évaluation principal était un critère composite de maladiecoronarienne fatale ou d’infarctus du myocarde non fatal. Il n’a pas étéobservé de différence significative sur le critère principal entre lestraitements à base d’amlodipine et les traitements à base de chlorthalidone: rapport de risque (RR) 0,98, IC à 95 % (0,90–1,07), p = 0,65. Parmi lescritères secondaires, l’incidence d’insuffisance cardiaque (élémentd’un critère composite d’événements cardiovasculaires combinés) a étésignificativement plus élevée dans le groupe amlodipine que dans le groupechlorthalidone (10,2 % contre 7,7 %, RR 1,38, IC à 95 % [1,25–1,52], p< 0,001). Cependant, il n’y a pas eu de différence significative dans lamortalité toute cause entre les traitements à base d’amlodipine et lestraitements à base de chlorthalidone : RR 0,96, IC à 95 % [0,89–1,02], p= 0,20.
ValsartanLe valsartan est un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II actifpar voie orale, puissant et spécifique. Il agit de manière sélective sur lerécepteur AT1 responsable des effets connus de l'angiotensine II.L'augmentation des taux plasmatiques d'angiotensine II après le blocage durécepteur AT1 par le valsartan peut stimuler le récepteur AT2 non bloqué quisemble contrebalancer l'effet du récepteur AT1. Le valsartan n'a pasd'activité agoniste partielle au niveau du récepteur AT1 et a une affinitébeaucoup plus importante (environ 20 000 fois) pour le récepteur AT1 que pourle récepteur AT2.
Le valsartan n'inhibe pas l'enzyme de conversion, également connue sous lenom de kininase II, qui transforme l'angiotensine I en angiotensine II etdégrade la bradykinine. Les antagonistes de l'angiotensine II ne devraient pasprovoquer de toux dans la mesure où ils n'agissent pas sur l'enzyme deconversion et ne potentialisent pas l'action de la bradykinine ou de lasubstance P. Les études cliniques comparant le valsartan et un IEC ont montréque l'incidence d'une toux sèche était significativement plus faible (p <0,05) sous valsartan que sous IEC (2,6 % contre 7,9 % respectivement). Aucours d'une étude clinique incluant des patients avec des antécédents de touxsèche sous IEC, 19,5 % des sujets sous valsartan et 19,0 % des sujets sousdiurétique thiazidique ont présentés une toux contre 68,5 % des sujets sousIEC (p < 0,05). Le valsartan ne se lie à aucun autre récepteur hormonal etne bloque aucun canal ionique dont l'importance pour la régulationcardiovasculaire soit connue.
L'administration de valsartan à des patients hypertendus permet d'obtenirune baisse tensionnelle sans modification de la fréquence cardiaque.
L'effet antihypertenseur se manifeste dans les 2 heures chez la plupart despatients après une dose orale unique, la réduction tensionnelle maximaleétant obtenue dans les 4 à 6 heures. L'effet antihypertenseur persistependant les 24 heures qui suivent la prise. Lors d'administrations répétées,une baisse tensionnelle maximale est généralement obtenue en 2 à4 semaines, quelle que soit la dose choisie, et elle se maintient pendant letraitement au long cours. L'interruption subite du traitement par le valsartann'a pas été associée à un effet rebond ou à d'autres événementsindésirables.
Autre : double blocage du systèmerénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)L’utilisation de l’association d’un IEC avec un ARA II a étéanalysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés (ONTARGET(ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril Global EndpointTrial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy in Diabetes).
L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant desantécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale,ou atteints d’un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles.L’étude VA NEPHRON-D a été réalisée chez des patients diabétiques detype 2 et atteints de néphropathie diabétique.
En comparaison à une monothérapie, ces études n’ont pas mis en évidenced’effet bénéfique significatif sur l’évolution des atteintes rénaleset/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu’il a été observé uneaugmentation du risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/oud’hypotension. Ces résultats sont également applicables aux autres IEC etARA II, compte tenu de la similarité de leurs propriétéspharmacodynamiques.
Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patientsatteints de néphropathie diabétique (voir rubrique 4.4).
L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascularand Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d’évaluer lebénéfice de l’ajout d’aliskiren à un traitement standard par IEC ou unARA II chez des patients atteints d’un diabète de type 2 et d’uneinsuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cetteétude a été arrêtée prématurément en raison d’une augmentation durisque d’événements indésirables. Les décès d’origine cardiovasculaireet les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans legroupe aliskiren que dans le groupe placebo ; de même, les événementsindésirables et certains événements indésirables graves tels quel’hyperkaliémie, l’hypotension et l’insuffisance rénale ont étérapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupeplacebo.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
LinéaritéLa pharmacocinétique de l'amlodipine et celle du valsartan sontlinéaires.
Amlodipine/valsartanAprès administration orale de l’association amlodipine/valsartan, lesconcentrations plasmatiques maximales du valsartan et de l'amlodipine sontatteintes en 3 et 6 à 8 heures respectivement. La vitesse et le tauxd'absorption de l’association amlodipine/valsartan sont équivalents à labiodisponibilité du valsartan et de l'amlodipine lorsqu'ils sont administréssous forme de comprimés séparés.
AmlodipineAbsorption :
Après administration orale de doses thérapeutiques d'amlodipine seule, lesconcentrations plasmatiques maximales d'amlodipine sont atteintes en 6 à12 heures. La biodisponibilité absolue varie de 64 à 80 %. Labiodisponibilité de l'amlodipine n'est pas modifiée par la prise denourriture.
Distribution :
Le volume de distribution est d'environ 21 l/kg. Les études in vitro ontmontré que l'amlodipine circulante est liée à environ 97,5 % aux protéinesplasmatiques.
Biotransformation :
L'amlodipine est presque entièrement (à environ 90 %) métabolisée dansle foie en métabolites inactifs.
Elimination :
L'élimination plasmatique de l'amlodipine est biphasique, avec une demi-vied'élimination terminale d'environ 30 à 50 heures. Les concentrationsplasmatiques à l'état d'équilibre sont atteintes après 7 à 8 joursd'administration continue. Dix pour cent de la molécule mère et 60 % desmétabolites sont excrétés dans les urines.
ValsartanAbsorption :
Après administration orale de valsartan seul, les concentrationsplasmatiques maximales de valsartan sont atteintes en 2 à 4 heures. Labiodisponibilité absolue moyenne est de 23 %. La nourriture diminuel'exposition (mesurée par l'ASC) au valsartan d'environ 40 % et laconcentration plasmatique maximale (Cmax) d'environ 50 %, même si 8 h environaprès l'administration, les taux plasmatiques de valsartan sont similaires, quele patient ait été à jeun ou non. Toutefois, cette réduction de l'ASC nes'accompagne pas d'une réduction cliniquement significative de l'effetthérapeutique et le valsartan peut donc être administré au cours ou en dehorsdes repas.
Distribution :
Le volume de distribution à l'état d'équilibre du valsartan aprèsadministration intraveineuse est d'environ 17 litres, ce qui indique que levalsartan ne diffuse pas de manière importante dans les tissus. La liaison duvalsartan aux protéines sériques est forte (94 à 97 %) ; il se lieprincipalement à l'albumine sérique.
Biotransformation :
Le valsartan ne subit pas de transformation importante puisqu’environ 20 %seulement de la dose sont récupérés sous forme de métabolites. Unmétabolite hydroxy a été identifié dans le plasma à faibles concentrations(moins de 10 % de l'ASC du valsartan). Ce métabolite est pharmacologiquementinactif.
Elimination :
Le valsartan se caractérise par une décroissance cinétiquemultiexponentielle (t½α < 1 h et t½ß environ 9 h). Le valsartan estprincipalement éliminé dans les fèces (environ 83 % de la dose) et dans lesurines (environ 13 % de la dose), essentiellement sous forme inchangée. Aprèsadministration intraveineuse, la clairance plasmatique du valsartan estd'environ 2 l/h et sa clairance rénale est de 0,62 l/h (environ 30 % de laclairance totale). La demi-vie du valsartan est de 6 heures.
Populations particulièresPopulation pédiatrique (moins de 18 ans)
Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible chez l’enfant.
Sujets âgés (65 ans et plus)
Le temps d'obtention de la concentration plasmatique maximale d'amlodipineest similaire chez les patients jeunes et chez les patients âgés. Chez lespatients âgés, la clairance de l'amlodipine a tendance à diminuer,entraînant des augmentations de l'aire sous la courbe (ASC) et de la demi-vied'élimination. L’exposition systémique moyenne (ASC) du valsartan estsupérieure de 70 % chez le sujet âgé par rapport au sujet jeune ; dès lors,la prudence est requise lors de l’augmentation de la posologie.
Altération de la fonction rénale
La pharmacocinétique de l'amlodipine n'est pas influencée de manièresignificative par l'altération de la fonction rénale. Aucune corrélation n'aété constatée entre la fonction rénale et l'exposition systémique auvalsartan, ce qui était attendu avec une substance dont la clairance rénale nereprésente que 30 % de la clairance plasmatique totale.
Altération de la fonction hépatique
Des données cliniques très limitées sont disponibles concernantl’administration d’amlodipine chez les patients présentant une insuffisancehépatique. Les patients insuffisants hépatiques présentent une diminution dela clairance de l'amlodipine avec pour conséquence une augmentation d'environ40 à 60 % de l'ASC. Chez les patients atteints de maladie hépatiquechronique légère à modérée, l'exposition (mesurée par les valeurs del'ASC) au valsartan est en moyenne deux fois plus importante que celleretrouvée chez les volontaires sains (appariés pour l'âge, le sexe et lepoids). Il convient d'administrer le produit avec précaution chez les patientsatteints de maladie hépatique (voir rubrique 4.2).
5.3. Données de sécurité préclinique
Amlodipine/ValsartanLes événements indésirables observés dans les études animales et quisont susceptibles d'avoir une pertinence clinique sont les suivants :
Des signes histopathologiques d'inflammation de l'estomac glandulaire ontété observés chez des rats mâles à une exposition correspondant à environ1,9 (valsartan) et 2,6 (amlodipine) fois les doses cliniques de 160 mg devalsartan et de 10 mg d'amlodipine. A des niveaux d'exposition plus élevés,on a observé une ulcération et une érosion de la muqueuse gastrique à lafois chez les femelles et chez les mâles. Des modifications similaires ontégalement été observées dans le groupe valsartan seul (exposition 8,5 à11,0 fois la dose clinique de 160 mg de valsartan).
Une augmentation de l'incidence et de la sévérité de la basophilietubulaire rénale/hyalinisation, de la dilatation et des cylindres ainsiqu'une inflammation interstitielle lymphocytaire et une hypertrophieartériolaire médiale ont été retrouvées à une exposition de 8 à 13(valsartan) et de 7 à 8 (amlodipine) fois les doses cliniques de 160 mg devalsartan et de 10 mg d'amlodipine. Des modifications similaires ont étéretrouvées dans le groupe valsartan seul (exposition 8,5 à 11,0 fois la doseclinique de 160 mg de valsartan).
Dans une étude du développement embryo-fœtal chez le rat, une augmentationde l'incidence de dilatation des uretères, de malformation des sternèbres etde non ossification des phalanges des pattes avant a été observée à desexpositions d'environ 12 (valsartan) et 10 (amlodipine) fois les doses cliniquesde 160 mg de valsartan et de 10 mg d'amlodipine. Une dilatation des uretèresa également été retrouvée dans le groupe valsartan seul (exposition 12 foisla dose clinique de 160 mg de valsartan). Seuls des signes modestes detoxicité maternelle (réduction modérée du poids corporel) ont été obtenusdans cette étude. La dose sans effet observé sur le développement a étéconstatée à 3 (valsartan) et 4 (amlodipine) fois l'exposition clinique (sur labase de l'ASC).
En ce qui concerne les composants individuels, aucun potentiel mutagène,clastogène ou carcinogène n'a été mis en évidence.
AmlodipineReprotoxicité
Les études de reprotoxicité chez le rat et la souris ont montré un retardde la mise bas, une durée prolongée du travail et une diminution de la surviede la descendance à des doses environ 50 fois supérieures à la dose maximalerecommandée chez l’Homme sur une base en mg/kg.
Altération de la fécondité
Il n’a été observé aucun effet sur la fécondité chez des rats traitéspar l’amlodipine (mâles pendant 64 jours et femelles pendant 14 jours avantl’accouplement) à des doses ayant atteint 10 mg/kg/jour (huit fois* la dosemaximale recommandée chez l’Homme de 10 mg sur une base en mg/m²). Dans uneautre étude menée chez le rat dans laquelle les rats mâles ont été traitéspar du bésilate d’amlodipine pendant 30 jours à une dose comparable à ladose administrée chez l’Homme basée en mg/kg, on a trouvé une diminutiondes taux plasmatiques de l’hormone folliculo-stimulante et de la testostéroneainsi qu’une diminution de la densité du sperme et du nombre de spermatidesmatures et de cellules de Sertoli.
Pouvoirs cancérigène et mutagène
Des rats et des souris traités par l’amlodipine dans l’alimentationpendant deux ans, à des concentrations calculées pour délivrer des posologiesquotidiennes de 0,5 ; 1,25 et 2,5 mg/kg/jour, n’ont montré aucun signe decancérogénicité. La dose maximale (pour la souris similaire et pour les ratsdeux fois* la dose clinique maximale recommandée de 10 mg sur une base enmg/m²) a été proche de la dose maximale tolérée pour la souris mais nonpour le rat.
Des études de mutagénicité n’ont révélé aucun effet lié aumédicament que ce soit au niveau génique ou chromosomique.
* Sur la base d’un patient pesant 50 kg
ValsartanLes données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génotoxicité, cancérogenèse, toxicité de reproduction et de développement,n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.
Chez le rat, des doses toxiques maternelles (600 mg/kg/jour) dans lesderniers jours de la gestation et de la lactation, ont entraîné une survie etun gain pondéral inférieurs ainsi qu’un retard de croissance (décollementde l’auricule, ouverture du conduit auditif) chez la progéniture (voirrubrique 4.6). Ces doses chez le rat (600 mg/kg/jour) représentent environ18 fois la dose maximale recommandée chez l’humain sur la base de mg/m²(les calculs supposent une dose orale de 320 mg/jour et un patient de60 kg).
Lors des études non cliniques de sécurité, l’administration chez le ratde fortes doses de valsartan (200 à 600 mg/kg de poids corporel) a entraînéune diminution des paramètres relatifs aux globules rouges (érythrocytes,hémoglobine, hématocrite) et l’apparition de signes probants d’altérationde l’hémodynamique rénale (urée sanguine légèrement augmentée,hyperplasie tubulaire rénale et basophilie chez les mâles). Ces doses chez lerat (200 et 600 mg/kg/jour) représentent environ 6 à 18 fois la dosemaximale recommandée chez l’humain sur la base de mg/m² (les calculssupposent une dose orale de 320 mg/jour et un patient de 60 kg).
Des doses comparables chez le ouistiti ont entraîné des altérationssimilaires mais plus sévères, en particulier au niveau rénal, où lesaltérations ont évolué vers une néphropathie incluant une augmentation del’urée sanguine et de la créatinine.
On a également observé une hypertrophie des cellules juxtaglomérulairesrénales dans les deux espèces. On a jugé que toutes ces altérationsrésultaient de l’activité pharmacologique du valsartan, qui produit unehypotension prolongée, particulièrement chez le ouistiti. L’hypertrophie descellules juxtaglomérulaires rénales ne semble pas être pertinente aux dosesthérapeutiques de valsartan chez l’humain.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé : cellulose microcristalline, povidone, amidon de maïsprégélatinisé, silice colloïdale anhydre, crospovidone, carboxyméthylamidonsodique, stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune(E172), talc, macrogol.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C. A conserver dansl’emballage d’origine à l’abri de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîtes de 7, 10, 14, 28, 30, 56, 60, 84, 90, 98 et 100 compriméspelliculés sous plaquette transparente (PVC/TE/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO – LABORATOIREES EUROGENERICS
CENTRAL PARK
9–15 RUE MAURICE MALLET
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 783 6 2 : 7 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 783 7 9 : 10 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 783 8 6 : 14 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 783 9 3 : 28 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 784 1 6 : 30 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 784 2 3 : 56 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 784 3 0 : 60 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 784 4 7 : 84 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 301 784 5 4 : 90 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 550 649 1 6 : 98 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
· 34009 550 649 2 3 : 100 comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/TE/PVDC/Alu).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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