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ANASTROZOLE ACCORD 1 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - ANASTROZOLE ACCORD 1 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ANASTROZOLE ACCORD 1 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Anastrozole..­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..1,00 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire : un comprimé contient 95,25 mg de lactosemonohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé biconvexe, rond, de couleur blanche à blanc casséportant l'inscription « AHI » gravée sur une face et sans inscription surl'autre face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

ANASTROZOLE ACCORD est indiqué dans le :

· Traitement du cancer du sein avancé à récepteurs hormonaux positifschez la femme ménopausée ;

· Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à récepteurs hormonauxpositifs à un stade précoce chez la femme ménopausée ;

· Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à récepteurs hormonauxpositifs à un stade précoce chez la femme ménopausée ayant reçu untraitement adjuvant par le tamoxifène pendant 2 à 3 ans.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La posologie recommandée d’ANASTROZOLE ACCORD chez les adultes, y comprisle sujet âgé, est d’un comprimé de 1 mg une fois par jour.

Dans le cancer du sein invasif à récepteurs hormonaux positifs au stadeprécoce chez les femmes ménopausées, la durée recommandée du traitementhormonal adjuvant est de 5 ans.

Populations spéciales
Population pédiatrique

ANASTROZOLE ACCORD n’est pas recommandé pour une utilisation chez lesenfants et les adolescents en raison de données de tolérance etd’efficacité insuffisantes (voir rubriques 4.4 et 5.1).

Insuffisance rénale

Aucune modification posologique n’est recommandée chez les patientesprésentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Chez les patientesprésentant une insuffisance rénale sévère, l’administrati­ond’ANASTROZO­LE ACCORD devra s’effectuer avec précaution (voir rubriques4.4 et 5­.2).

Insuffisance hépatique

Aucune modification posologique n’est recommandée chez les patientesprésentant une affection hépatique légère. Une précaution est recommandéechez les patientes présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère(voir rubrique 4.4).

Mode d’administration

ANASTROZOLE ACCORD doit être pris par voie orale.

4.3. Contre-indications

ANASTROZOLE ACCORD est contre-indiqué chez :

· Les femmes enceintes ou allaitantes.

· Les patientes ayant une hypersensibilité connue à l’anastrozole ou àl’un des excipients mentionnés dans la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Généralités

Anastrozole ne doit pas être utilisé chez les femmes préménopausées. Laménopause doit être biologiquement confirmée (taux d’hormone lutéinisante[LH], taux d’hormone folliculo-stimulante [FSH] et/ou taux d’estradiol) cheztoute patiente en cas de doute sur son statut ménopausique. Il n’existe pasde données supportant l’utilisation d’Anastrozole en association auxanalogues de la LHRH.

L’administration concomitante d’anastrozole avec le tamoxifène ou destraitements contenant des estrogènes doit être évitée car elle estsusceptible de diminuer son action pharmacologique (voir rubriques4.5 et 5­.1).

Effet sur la densité minérale osseuse

Anastrozole abaissant les taux des estrogènes circulants, il peut entraînerune diminution de la densité minérale osseuse avec comme conséquence possibleun risque accru de fracture (voir rubrique 4.8).

Chez les femmes ostéoporotiques ou à risque d’ostéoporose, la densitéminérale osseuse doit être rigoureusement évaluée au début du traitement etensuite à intervalles réguliers. Un traitement ou une prévention appropriésde l’ostéoporose doit être instauré et surveillé attentivement­.L’utilisation de traitements spécifiques tels que des bisphosphonates peutarrêter la perte minérale osseuse due à anastrozole chez la femmeménopausée et peut être envisagée (voir rubrique 4.8).

Insuffisance hépatique

Anastrozole n’a pas été évalué chez des patientes ayant un cancer dusein et présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère.L’exposition à l’anastrozole peut être augmentée chez les sujetsprésentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2) ; l’administrati­ond’anastrozo­le chez les patientes présentant une insuffisance hépatiquemodérée et sévère doit être effectuée avec précaution (voir rubrique4.2). Le traitement doit être basé sur une évaluation du rapport bénéficerisque pour chaque patiente individuellement.

Insuffisance rénale

Anastrozole n’a pas été évalué chez des patientes ayant un cancer dusein et présentant une insuffisance rénale sévère. L’exposition àl’anastrozole chez les sujets présentant une insuffisance rénale sévèren’est pas augmentée (taux de filtration glomérulaire < 30 ml/min, voirrubrique 5.2) ; chez les patientes présentant une insuffisance rénalesévère, l’administration d’anastrozole doit être effectuée avecprécaution (voir rubrique 4.2).

Population pédiatrique

L’utilisation d’anastrozole n’est pas recommandée chez les enfants etles adolescents, étant donné que sa tolérance et son efficacité n’ont pasété établies chez ce groupe de patients (voir rubrique 5.1).

L’anastrozole ne doit pas être utilisé chez les garçons présentant undéficit en hormone de croissance, en association à un traitement parl’hormone de croissance. L’efficacité n’a pas été démontrée et latolérance n’a pas été établie lors de l’étude clinique pivot (voirrubrique 5.1). L’anastrozole réduisant les taux d’estradiol, Anastrozole nedoit pas être utilisé chez les filles présentant un déficit en hormone decroissance, en association à un traitement par l’hormone de croissance.Aucune donnée de sécurité d’emploi à long terme chez l’enfant etl’adolescent n’est disponible.

Hypersensibilité au lactose

Ce produit contient du lactose. Les patientes souffrant de maladieshérédi­taires rares telles qu’une intolérance au galactose, un déficittotal en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose/galactose ne doiventpas prendre ce médicament.

Teneur en sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est-à dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

In vitro l’anastrozole inhibe les cytochromes CYP1A2, 2C8/9 et 3A4. Lesétudes cliniques avec l’antipyrine et la warfarine ont montré quel’anastrozole à la dose de 1 mg n’inhibait pas de façon significative lemétabolisme de l’antipyrine et de la warfarine (R et S), indiquant qu'il estpeu probable que l'administration d’anastrozole avec d’autres médicamentsentraîne des interactions médicamenteuses cliniquement significatives ayantpour origine les cytochromes CYP.

Les enzymes responsables du métabolisme de l’anastrozole n’ont pas étéidentifiées. La cimétidine, un inhibiteur faible et non spécifique descytochromes CYP, n’a pas modifié les concentrations plasmatiquesd’a­nastrozole. L’effet des inhibiteurs puissants du cytochrome CYP estinconnu.

Une revue de la base de données de tolérance issues des études cliniquesn'a pas révélé d'interaction cliniquement significative chez les patientessous anastrozole recevant également d’autres médicaments fréquemmentpres­crits. Il n’y a pas d’interaction cliniquement significative avec lesbisphosphonates (voir rubrique 5.1).

L’administration concomitante d’anastrozole avec le tamoxifène ou destraitements contenant des estrogènes doit être évitée car elle estsusceptible de diminuer son action pharmacologique (voir rubriques4.4 et 5­.1).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe aucune donnée sur l’utilisation d’anastrozole chez lesfemmes enceintes. Les études chez l’animal ont montré une toxicité dereproduction (voir rubrique 5.3). Anastrozole est contre-indiqué pendant lagrossesse (voir rubrique 4.3).

Allaitement

Il n’existe aucune donnée sur l’utilisation d’anastrozole pendantl’alla­itement. Anastrozole est contre-indiqué pendant l’allaitement (voirrubrique 4.3).

Fertilité

Les effets d’anastrozole sur la fécondité dans l’espèce humainen’ont pas été étudiés. Les études chez l’animal ont montré unetoxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Anastrozole n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitudeà conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, des casd’asthénie et de somnolence ont été rapportés avec l’utilisation del’Anastrozole. La prudence est donc recommandée lors de la conduite devéhicules ou de l’utilisation de machines tant que ces symptômespersis­tent.

4.8. Effets indésirables

Le tableau suivant présente les effets indésirables issus des étudescliniques, des études post-commercialisation ou des déclarations spontanées.Sauf indication contraire, les catégories de fréquence ont été calculées àpartir du nombre d’événements indésirables rapportés lors d’une grandeétude de phase III menée chez 9366 femmes ménopausées présentant un cancerdu sein opérable et ayant reçu un traitement adjuvant pendant cinq ans (étudeATAC : « Anastrozole, Tamoxifen, Alone or in Combinaison »).

Les effets indésirables listés ci-dessous sont classés par fréquence etpar classe de systèmes d’organes (SOC). Les groupes de fréquence sontdéfinis selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent(≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100), rare(≥1/10 000, <1/1 000), et très rare (<1/10 000). Les effetsindésirables les plus fréquents étaient céphalées, bouffées de chaleur,nausées, éruptions cutanées, arthralgies, raideurs articulaires, arthrite etasthénie.

Tableau 1 Effets indésirables par classe de systèmes d’organes etfréquence

Effets indésirables par SOC et fréquence

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Anorexie

Hypercholesté­rolémie

Peu fréquent

Hypercalcémie (avec ou sans augmentation de l’hormoneparat­hyroïdienne)

Affections du système nerveux

Très fréquent

Céphalées

Fréquent

Somnolence

Syndrome du canal carpien*

Troubles sensoriels (dont paresthésie, perte et perversion du goût)

Affections psychiatriques

Très fréquent

Dépression

Affections vasculaires

Très fréquent

Bouffées de chaleur

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Nausées

Fréquent

Diarrhées

Vomissements

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Augmentations des taux de phosphatases alcalines, d’alanineamino­transférase et d’aspartate aminotransférase

Peu fréquent

Augmentations des taux de gamma-GT et de bilirubine

Hépatite

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Éruption cutanée

Fréquent

Raréfaction des cheveux (alopécie)

Réactions allergiques

Peu fréquent

Urticaire

Rare

Érythème polymorphe

Réaction anaphylactoïde

Vascularite cutanée (incluant quelques cas de purpura deHenoch-Schönlein)

Très rare

Syndrome de Stevens-Johnson

Angio-œdème

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Très fréquent

Arthralgie /raideur articulaire

Arthrite

Ostéoporose

Fréquent

Douleur osseuse

Myalgie

Peu fréquent

Doigt à ressort

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquent

Sécheresse vaginale

Saignement vaginal<em></em>

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Asthénie

* Des événements du type syndrome du canal carpien ont été rapportés enplus grand nombre chez des patientes traitées par anastrozole dans les essaiscliniques que parmi celles recevant un traitement par le tamoxifène. Cependant,la majorité de ces événements sont survenus chez des patientes ayant desfacteurs de risque identifiables pour l’apparition de ces événements.

Aucun cas de vascularite cutanée ou de purpura d’Henoch-Schönleinn’ayant été observé dans l’étude ATAC, la fréquence de ces événementspeut donc être considérée comme « rare » (≥1/10,000 à 1/1,000) sur labase de l’estimation la moins favorable.

Des cas fréquents de saignements vaginaux ont été rapportés,prin­cipalement chez des patientes ayant un cancer du sein avancé, pendant lespremières semaines suivant le remplacement de leur traitement hormonal existantpar l’anastrozole. Si ces saignements persistent, des examens supplémentaires­doivent être pratiqués.

Le tableau ci-dessous présente la fréquence des événements indésirablespré­définis lors de l’étude ATAC, après un suivi médian de 68 mois,quelle que soit la relation de causalité, qui ont été observés chez despatientes recevant le traitement de l’étude et jusqu’à 14 jours aprèsl’arrêt de celui-ci.

Tableau 2 Evénements indésirables pré-spécifiés dansl’étude ATAC

Evénements indésirables

Anastrozole (N=3092)

Tamoxifène (N=3094)

Bouffées vasomotrices

1104 (35,7%)

1264 (40,9%)

Douleur/raideur articulaire

1100 (35,6%)

911 (29,4%)

Troubles de l’humeur

597 (19,3%)

554 (17,9%)

Fatigue/asthénie

575 (18,6%)

544 (17,6%)

Nausées et vomissements

393 (12,7%)

384 (12,4%)

Fractures

315 (10,2%)

209 (6,8%)

Fractures du rachis, de la hanche ou du poignet (Pouteau-Colles)

133 (4,3%)

91 (2,9%)

Fractures du poignet/Pouteau-Colles

67 (2,2%)

50 (1,6%)

Fractures du rachis

43 (1,4%)

22 (0,7%)

Fractures de la hanche

28 (0,9%)

26 (0,8%)

Cataractes

182 (5,9%)

213 (6,9%)

Saignement vaginal

167 (5,4%)

317 (10,2%)

Maladie cardiovasculaire ischémique

127 (4,1%)

104 (3,4%)

Angine de poitrine

71 (2,3%)

51 (1,6%)

Infarctus du myocarde

37 (1,2%)

34 (1,1%)

Coronaropathie

25 (0,8%)

23 (0,7%)

Ischémie myocardique

22 (0,7%)

14 (0,5%)

Pertes vaginales

109 (3,5%)

408 (13,2%)

Tout événement thromboembolique veineux

87 (2,8%)

140 (4,5%)

Événements thromboemboliques veineux profonds, y compris emboliepulmonaire

48 (1,6%)

74 (2,4%)

Événements vasculaires cérébraux ischémiques

62 (2,0%)

88 (2,8%)

Cancer de l’endomètre

4 (0,2%)

13 (0,6%)

Des taux de fractures de 22 pour 1000 années-patients et de 15 pour1000 années-patients ont été observés respectivement pour les groupesAnastrozole et tamoxifène, après un suivi médian de 68 mois. Le taux defractures observé pour l’Anastrozole est similaire à celui rapporté dansdes populations de femmes ménopausées d’âge correspondant.

L’incidence de l’ostéoporose était de 10,5% chez les patientestraitées par l’Anastrozole et de 7,3% chez les patientes traitées par letamoxifène.

Il n’a pas été déterminé si les taux de fractures et d’ostéoporose­observés dans l’étude ATAC chez les patientes sous traitement parl’anastrozole reflètent un effet protecteur du tamoxifène, un effetspécifique de l’anastrozole, ou les deux.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

L’expérience clinique d’un surdose accidentel est limitée. Dans lesétudes chez l’animal, l’anastrozole a démontré une faibletoxicité a­iguë.

Les essais cliniques ont été conduits avec différents dosagesd’anas­trozole jusqu’à une dose maximale de 60 mg en administration uniqueà des volontaires sains de sexe masculin et jusqu’à une dose journalièremaximale de 10 mg administrée à des femmes ménopausées atteintes d’uncancer du sein à un stade avancé ; ces doses ont été bien tolérées. Aucunedose unique d’anastrozole entraînant des symptômes engageant le pronosticvital n’a été identifiée. Il n'existe pas d'antidote spécifique en cas desurdosage et le traitement doit être symptomatique.

La conduite à adopter face à un surdosage doit tenir compte del'éventualité de l'ingestion simultanée de plusieurs produits. Si la patienteest consciente, des vomissements peuvent être provoqués. La dialyse peuts'avérer utile, l’anastrozole n'étant pas fortement lié aux protéines. Lesmesures habituelles de prise en charge, incluant la surveillance des fonctionsvitales et la surveillance attentive de la patiente sont indiquées.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Inhibiteurs enzymatiques, code ATC :L02B G03

Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques

Anastrozole est un puissant et hautement sélectif inhibiteur nonstéroïdien de l'aromatase. Chez la femme ménopausée, l'estradiol résulteprinci­palement de la conversion, dans les tissus périphériques, del'androstènedione en estrone via le complexe enzymatique de l'aromatase.L'es­trone est ensuite convertie en estradiol. Il a été démontré qu'uneréduction du taux d'estradiol circulant avait un effet bénéfique chez lafemme atteinte d'un cancer du sein. Chez la femme ménopausée, anastrozole, àraison d'une dose quotidienne de 1 mg, a supprimé de plus de 80% la productionde l'estradiol mesuré par une méthode de dosage hautement sensible.

Anastrozole est dénué de toute activité progestative, androgénique ouestrogénique.

Des doses journalières d'Anastrozole jusqu'à 10 mg par jour n’ont euaucun effet sur la sécrétion de cortisol ou d'aldostérone, mesurée avant ouaprès test standard de stimulation à l'hormone adréno-cortico-tropique(ACTH). Une supplémentation en corticoïde n’est donc pas nécessaire.

Efficacité et sécurité clinique
Cancer du sein à un stade avancé

Traitement de première ligne du cancer du sein à un stade avancé chez desfemmes ménopausées

Deux études cliniques en double aveugle et contrôlées de schéma similaire(étude 1033IL/0030 et étude 1033IL/0027) ont été menées afin de comparerl’effi­cacité d’anastrozole à celle du tamoxifène en première ligne detraitement chez les femmes ménopausées atteintes d’un cancer du seinlocalement avancé ou métastatique à récepteurs hormonaux positifs ouinconnus. Au total, 1 021 patientes ont été randomisées pour recevoir 1 mgd’anastrozole une fois par jour ou 20 mg de tamoxifène une fois par jour.Les critères principaux des deux essais étaient le temps jusqu’àprogression tumorale, le taux de réponse objective tumorale et latolérance.

Pour les critères principaux, l’étude 1033IL/0030 a montré un avantagestatis­tiquement significatif pour anastrozole comparativement au tamoxifène enterme de temps jusqu’à progression tumorale (Hazard ratio (HR) 1,42 ;Intervalle de confiance (IC) à 95 % [1,11 ; 1,82], temps médian jusqu’àprogression de 11,1 et 5,6 mois pour anastrozole et le tamoxifèneres­pectivement, p = 0,006) ; les taux de réponse objective tumorale étaientsimilaires pour anastrozole et le tamoxifène. Dans l’étude 1033IL/0027, lestaux de réponse objective tumorale et les temps jusqu’à progression tumoraleont été similaires pour anastrozole et le tamoxifène. Les résultats sur lescritères secondaires ont conforté les résultats sur les critères principauxd’ef­ficacité. Le nombre des décès survenus dans l’ensemble des groupes detraitement des deux essais était trop faible pour permettre des conclusionsquant à une différence sur la survie globale.

Traitement de deuxième ligne du cancer du sein à un stade avancé chez desfemmes ménopausées

Anastrozole a été étudié dans deux essais cliniques contrôlés (étude0004 et étude 0005) chez des femmes ménopausées atteintes de cancer du seinà un stade avancé ayant progressé à la suite d’un traitement par letamoxifène pour le cancer du sein à un stade avancé ou précoce. Au total,764 patientes ont été randomisées pour recevoir une dose quotidienne uniquede 1 mg ou de 10 mg d’anastrozole ou 40 mg d'acétate de mégestrol quatrefois par jour. Les principaux critères d’efficacité étaient le tempsjusqu’à progression et le taux de réponse objective. Le taux de maladiestable prolongée (plus de 24 semaines), le taux de progression et la survieont également été calculés. Dans les deux études, il n’y a eu aucunedifférence significative entre les bras de traitement quels que soient lesparamètres d’efficacité.

Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à un stade précoce chez lespatientes possédant des récepteurs hormonaux positifs

Dans une large étude de phase III réalisée chez 9 366 patientes­ménopausées présentant un cancer du sein opérable et traitées pendant5 ans (voir ci-dessous), anastrozole s’est montré statistiquement supérieurau tamoxifène en terme de survie sans maladie. Un bénéfice encore plusimportant a été observé en terme de survie sans maladie en faveurd’anastrozole versus tamoxifène dans la population de patientes, possédantdes récepteurs hormonaux positifs, définie prospectivement.

Tableau 3 Résumé des critères d’évaluation d’ATAC : Analyse aprèsréalisation de 5 ans de traitement

Critères d’efficacité

Nombre d’événements (fréquence)

Population en intention de traiter

Population à récepteurs hormonaux positifs

Anastrozole (N=3125)

Tamoxifène (N=3116)

Anastrozole (N=2618)

Tamoxifène (N=2598)

Survie sans maladie a

575 (18,4)

651 (20,9)

424 (16,2)

497 (19,1)

Risque relatif

0,87

0,83

IC bilatéral à 95%

0,78 à 0,97

0,73 à 0,94

Valeur p

0,0127

0,0049

Survie sans maladie à distance b

500 (16,0)

530 (17,0)

370 (14,1)

394 (15,2)

Risque relatif

0,94

0,93

IC bilatéral à 95%

0,83 à 1,06

0,80 à 1,07

Valeur p

0,2850

0,2838

Délai jusqu’à récidive c

402 (12,9)

498 (16,0)

282 (10,8)

370 (14,2)

Risque relatif

0,79

0,74

IC bilatéral à 95%

0,70 à 0,90

0,64 à 0,87

Valeur p

0,0005

0,0002

Délai jusqu’à survenue de métastases à distance d

324 (10,4)

375 (12,0)

226 (8,6)

265 (10,2)

Risque relatif

0,86

0,84

IC bilatéral à 95%

0,74 à 0,99

0,70 à 1,00

Valeur p

0,0427

0,0559

Tumeur primitive dans le sein controlatéral

35 (1,1)

59 (1,9)

26 (1,0)

54 (2,1)

Rapport des cotes

0,59

0,47

IC bilatéral à 95%

0,39 à 0,89

0,30 à 0,76

Valeur p

0,0131

0,0018

Survie globale e

411 (13,2)

420 (13,5)

296 (11,3)

301 (11,6)

Risque relatif

0,97

0,97

IC bilatéral à 95%

0,85 à 1,12

0,83 à 1,14

Valeur p

0,7142

0,7339

a La survie sans maladie inclut toutes les récidives et est défini comme lapremière survenue d’une récidive locorégionale, d’un nouveau cancer dusein controlatéral, d’une récidive à distance ou le décès (toutes causesconfondues).

b La survie sans maladie à distance est définie comme la première survenued’une récidive à distance ou le décès (toutes causes confondues).

c Le temps jusqu’à récidive est défini comme la première survenued’une récidive locorégionale, d’un nouveau cancer du sein controlatéral,d’une récidive à distance ou le décès dû au cancer du sein.

d Le temps jusqu’à récidive à distance est défini comme la premièresurvenue d’une récidive à distance ou le décès dû au cancer du sein.

e Nombre de patientes (%) qui sont décédées.

L’association anastrozole et tamoxifène n’a démontré aucun bénéficeen terme d’efficacité en comparaison au tamoxifène chez l’ensemble despatientes comme dans la population possédant des récepteurs hormonauxpositifs. Ce bras de traitement a été arrêté lors de cette étude.

Avec une mise à jour des résultats à 10 ans de suivi médian, lacomparaison à long terme des effets du traitement d’anastrozole par rapportau tamoxifène sont en accord avec ceux des analyses précédentes.

Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à un stade précoce chez despatientes possédant des récepteurs hormonaux positifs et ayant été traitéespar le tamoxifène en adjuvant

Dans une étude de phase III (Austrian Breast and Colorectal Cancer StudyGroup 8 – ABCSG 8) conduite chez 2 579 femmes ménopausées avec cancer dusein précoce à récepteurs hormonaux positifs ayant été traitées parchirurgie avec ou sans radiothérapie et sans chimiothérapie (voir ci-dessous),le passage sous Anastrozole après 2 ans d’un traitement adjuvant partamoxifène était statistiquement supérieur pour la survie sans maladiecompara­tivement à celles poursuivant le traitement par tamoxifène, après unsuivi médian de 24 mois.

Tableau 4 Critères d’évaluation de l’étude ABCSG 8 et résumé desrésultats

Critères d’efficacité

Nombre d’événements (fréquence)

Anastrozole (N=1297)

Tamoxifène (N=1282)

Survie sans maladie

65 (5,0)

93 (7,3)

Risque relatif

0,67

IC bilatéral à 95%

0,49 à 0,92

Valeur p

0,014

Délai jusqu’à récidive quelconque

36 (2,8)

66 (5,1)

Risque relatif

0,53

IC bilatéral à 95%

0,35 à 0,79

Valeur p

0,002

Délai jusqu’à récidive à distance

22 (1,7)

41 (3,2)

Risque relatif

0,52

IC bilatéral à 95%

0,31 à 0,88

Valeur p

0,015

Nouveau cancer sur le sein controlatéral

7 (0,5)

15 (1,2)

Rapport de cotes

0,46

IC bilatéral à 95%

0,19 à 1,13

Valeur p

0,090

Survie globale

43 (3,3)

45 (3,5)

Risque relatif

0,96

IC bilatéral à 95%

0,63 à 1,46

Valeur p

0,840

Deux autres études similaires (GABG/ARNO 95 et ITA), dont pour l’une lespatientes avaient été traitées par chirurgie et par chimiothérapie, ainsiqu’une analyse combinée des études ABCSG 8 et GABG/ARNO 95 ont confirméces résultats.

Dans ces 3 études, le profil de sécurité d’emploi d’Anastrozoleétait cohérent avec le profil de sécurité d’emploi connu, établi chez lafemme ménopausée atteinte d’un cancer du sein précoce à récepteurshormonaux positifs.

Densité minérale osseuse (DMO)

Dans l’étude de phase III/IV SABRE (Study of Anastrozole with theBisphosphonate Risedronate), 234 patientes ménopausées atteintes d’uncancer du sein précoce à récepteurs hormonaux positifs et éligibles autraitement par anastrozole 1 mg par jour ont été stratifiées dans desgroupes à risque faible, modéré et élevé en fonction de leur risqueexistant de fragilité fracturaire. Le paramètre principal d’efficacitéanalysé était la densité minérale osseuse du rachis lombaire déterminéepar DEXA scan. Toutes les patientes ont reçu un traitement par vitamine D etcalcium.

Les patientes du groupe à faible risque ont reçu anastrozole seul (n = 42),celles du groupe à risque modéré ont été randomisées pour recevoiranastrozole plus risédronate 35 mg une fois par semaine (n = 77) ouanastrozole plus un placebo (n = 77) et celles du groupe à risque élevé ontreçu anastrozole plus risédronate 35 mg une fois par semaine (n = 38). Lecritère principal était la modification de la densité minérale osseuse durachis lombaire à 12 mois par rapport à l’entrée dans l’étude.

L’analyse principale à 12 mois a montré que les patientes déjàexposées à un risque modéré à élevé de fragilité fracturaire n’avaientprésenté aucune diminution de leur densité minérale osseuse (mesurée aurachis lombaire par DEXA scan) lorsque traitées par anastrozole 1 mg/jour enassociation au risédronate 35 mg une fois par semaine.

De plus, une diminution non statistiquement significative de la DMO a étéobservée dans le groupe à faible risque traité par anastrozole 1 mg/jourseul. La modification de la DMO totale de la hanche à 12 mois par rapport àl’inclusion dans l’étude (critère secondaire d’efficacité) a été enaccord avec ces résultats.

Cette étude a apporté les preuves que l’administration de bisphosphonates­pourrait être envisagée dans la prise en charge d’une éventuelle perteminérale osseuse chez les femmes ménopausées atteintes de cancer du sein àun stade précoce éligibles à un traitement par anastrozole.

Population pédiatrique

L’anastrozole n’est pas indiqué pour une utilisation chez les enfants etles adolescents. L’efficacité n’a pas été établie dans les populationspé­diatriques étudiées (voir ci-dessous). Le nombre d’enfants traitésétait trop limité pour permettre de tirer des conclusions fiables sur le plande la sécurité d’emploi. Aucune donnée sur les effets potentiels d’untraitement à long terme par Anastrozole chez les enfants et les adolescentsn’est disponible (voir également la rubrique 5.3).

L’Agence Européenne des Médicaments a accordé une dérogation àl’obligation de soumettre les résultats d’études avec Anastrozole dans unou plusieurs sous-groupes d’enfants présentant une petite taille en raisond’un déficit en hormone de croissance, d’une testotoxicose, d’unegynécomastie ou d’un syndrome de McCune-Albright (voir rubrique 4.2).

Petite taille due à un déficit en hormone de croissance

Une étude multicentrique randomisée, en double aveugle, a évalué52 garçons pubères (âgés de 11 à 16 ans inclus) présentant un déficiten hormone de croissance traités par 1 mg/jour d’Anastrozole ou placebopendant 12 à 36 mois en association avec une hormone de croissance. Seuls14 sujets sous Anastrozole ont terminé les 36 mois de traitement.

Aucune différence statistiquement significative n’a été observée parrapport au placebo sur les paramètres liés à la croissance (la taille adulteprédite, la taille, la taille SDS [score de déviation standard de la taille]et la vitesse de croissance). Les données sur la taille finale n’étaient pasdisponibles. Bien que le nombre d’enfants traités soit trop limité pourpermettre des conclusions fiables sur le plan de la sécurité d’emploi, uneaugmentation du taux de fractures et une tendance à la diminution de ladensité minérale osseuse ont été observées chez les enfants traités parAnastrozole, par rapport à ceux sous placebo.

Testotoxicose

Une étude multicentrique en ouvert, non comparative a évalué 14 enfantsde sexe masculin (âgés de 2 à 9 ans) présentant une puberté précocefamiliale limitée aux garçons, aussi appelée testotoxicose, traités parl’association anastrozole et bicalutamide. L’objectif principal de cetteétude consistait à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi decette association pendant 12 mois. Sur les 14 patients inclus dans l’étude,13 ont terminé le traitement de 12 mois avec l’association (1 patient aété perdu de vue). Après 12 mois de traitement, aucune différencesig­nificative sur le taux de croissance n’a été observée en comparaison aux6 mois précédant l’inclusion dans l’étude.

Études portant sur la gynécomastie

L’essai 0006 était une étude randomisée, multicentrique en doubleaveugle, concernant 82 garçons pubères (âgés de 11 à 18 ans inclus)ayant une gynécomastie présente depuis au moins 12 mois recevant soitanastrozole 1 mg par jour soit un placebo pendant au moins 6 mois. Aucunedifférence significative n’a été observée entre le groupe traité paranastrozole 1 mg et le groupe placebo en terme de nombre de patients ayant uneréduction du volume total des seins supérieure ou égale à 50 % après6 mois de traitement.

L’essai 001 était une étude de pharmacocinétique ouverte à dosesrépétées d’anastrozole 1 mg/jour chez 36 garçons pubère présentant unegynécomastie depuis moins de 12 mois. Les objectifs secondaires étaientd’évaluer la proportion de patients présentant une réduction d’au moins50 % du volume combiné des deux seins, calculé entre le premier jourd’inclusion et le sixième mois de traitement et de déterminer la toléranceet la sécurité d’emploi de ce traitement. Une diminution de 50 % ou plus duvolume total des seins a été observée chez 56 % (20/36) des garçons après6 mois.

Étude dans le syndrome de McCune Albright

L’essai 0046 était un essai exploratoire international, multicentrique,en ouvert, chez 28 filles (âgées de 2 à 10 ans inclus) présentant unsyndrome de McCune Albright (SMA) traitées par Anastrozole. L’objectifprincipal était d’évaluer la tolérance et l’efficacité d’Anastrozole1 mg/jour chez des patientes présentant un SMA.

L’efficacité du traitement de l'étude a été déterminée sur la base dela proportion de patientes satisfaisant à des critères prédéfinis ayanttrait aux saignements vaginaux, à l’âge osseux et à la vitesse de lacroissance. Aucune modification statistiquement significative de la fréquencedu nombre jours de saignements vaginaux n’a été observée sous traitement.Aucune modification cliniquement significative du stade de Tanner, du volumeovarien moyen ou du volume utérin moyen n’a été constatée. Aucunemodification statistiquement significative du taux d’augmentation de l’âgeosseux sous traitement comparativement à la période initiale n’a étéobservée. Le taux de croissance (en cm/année) a significativement diminué (p< 0,05) du mois 0 au mois 12 et pendant la seconde période de 6 mois (dumois 7 au mois 12) par rapport à sa valeur avant traitement.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

L'absorption de l'anastrozole est rapide et les concentrations plasmatiquesat­teignent typiquement leur maximum dans les deux heures suivantl'admi­nistration (patiente à jeun). L'ingestion d'aliments entraîne unelégère diminution de la vitesse d'absorption sans influer cependant surl'ampleur de celle-ci. Cette légère modification du taux d’absorption nedevrait pas exercer un effet cliniquement significatif sur les concentration­splasmatiques à l’état d’équilibre au cours d’un traitement par descomprimés d’anastrozole à raison d’une prise par jour. Les concentration­splasmatiques en anastrozole atteignent le niveau d'équilibre au bout de7 prises quotidiennes dans environ 90 à 95 % des cas, et l’accumulationest de 3 à 4 fois. Rien n'indique que les paramètres pharmacocinéti­quescaractéri­sant l'anastrozole soient fonction du temps ou de la dose.

La pharmacocinétique de l'anastrozole est indépendante de l'âge chez lafemme ménopausée.

Distribution

La liaison de l'anastrozole aux protéines plasmatiques est de 40 %environ.

Élimination

L'anastrozole est éliminé lentement avec une demi-vie d'élimination­plasmatique de 40 à 50 heures. L'anastrozole subit chez la femme ménopauséeun métabolisme intense, moins de 10 % de la dose étant excrété dans l'urinesous forme inchangée dans les 72 heures suivant l'administration. Lemétabolisme de l'anastrozole s'effectue par N-désalkylation, hydroxylation etglucuronocon­jugaison. Les métabolites sont excrétés principalement dansl'urine. Le triazole, principal métabolite plasmatique, n'inhibe pasl'aromatase.

Insuffisance rénale ou hépatique

Après administration orale, la clairance apparente (CL/F) de l’anastrozoleétait approximativement 30 % plus basse chez les volontaires ayant unecirrhose hépatique stabilisée par rapport au groupe contrôle (Etude1033IL/0014). Cependant, les concentrations plasmatiques d’anastrozole chezles volontaires ayant une cirrhose hépatique étaient comprises dans lafourchette des concentrations observées chez les sujets sains dans les autresessais. Les concentrations plasmatiques d’anastrozole observées dans lesessais cliniques d’efficacité à long terme chez des patientes avec uneinsuffisance hépatique étaient dans la fourchette des concentration­splasmatiques d’anastrozole observées chez des patientes sans insuffisancehé­patique.

Après administration orale, la clairance apparente (CL/F) de l’anastrozolen’é­tait pas modifiée chez les volontaires ayant une insuffisance rénalesévère (taux de filtration glomérulaire < 30 ml/min) dans l’étude1033IL/0018, ce qui est cohérent avec le fait que l’anastrozole estmajoritairement éliminée par métabolisation.

Les concentrations plasmatiques d’anastrozole observées dans les essaiscliniques d’efficacité à long terme chez des patientes avec une insuffisancerénale étaient dans la fourchette des concentrations plasmatiquesd’a­nastrozole observées chez des patientes sans insuffisance rénale. Chezles patientes présentant une insuffisance rénale sévère, l’administrati­ond’Anastrozo­le devra s’effectuer avec précaution (voir rubriques4.2 et 4­.4).

Population pédiatrique

Chez les garçons (10–17 ans) présentant une gynécomastie pubère,l’anas­trozole était rapidement absorbé, largement distribué et étaitéliminé lentement avec une demi-vie d’environ 2 jours. La clairance del’anastrozole est plus basse chez les filles (3–10 ans) que chez lesgarçons plus âgés et l’exposition plus élevée. Chez les filles,l’anas­trozole présente une distribution importante et uneélimination len­te.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques ne révèlent pas de risque particulier pourl’homme sur la base des études conventionnelles de pharmacologie desécurité, toxicité en administration répétée, génotoxicité, potentielcarci­nogène, et toxicité sur la reproduction dans la population indiquée.

Toxicité aiguë

Dans les études chez l’animal, la toxicité n’a été observée qu’àdes doses élevées. Chez les rongeurs, lors d’études de toxicité aiguë, ladose létale médiane d'anastrozole était supérieure à 100 mg/kg/jour, parvoie orale, et à 50 mg/kg/jour par voie intrapéritonéale. Dans une étude dela toxicité orale aiguë chez le chien, la dose létale médiane étaitsupérieure à 45 mg/kg/jour.

Toxicité chronique

Dans les études chez l’animal, des effets indésirables n’ont étéobservés qu’à des doses élevées. Les études de toxicité paradministration réitérée ont été réalisées chez le rat et le chien. Aucours des études de toxicité, il n'a pas été établi de dose sans effet pourl'anastrozole, mais les effets qui ont été observés aux doses faibles(1 mg/kg­/jour) et moyennes (chien : 3 mg/kg/jour ; rat : 5 mg/kg/jour)é­taient liés soit aux propriétés pharmacologiques, soit aux propriétésd’in­duction enzymatique de l'anastrozole, et n'étaient pas accompagnés demodification toxique ou dégénérative significative.

Mutagénicité

Les études de toxicologie génétique montrent que l'anastrozole n'est nimutagène ni clastogène.

Etude toxicologique de la reproduction

Dans une étude portant sur la fertilité, des rats mâles sevrés ont reçupendant 10 semaines par voie orale 50 ou 400 mg/l d’anastrozole dans leureau d’alimentation. Les concentrations plasmatiques moyennes mesuréesétaient respectivement de 44,4 (±14,7) ng/ml et de 165 (± 90) ng/ml. Lesindicateurs d’accouplement étaient affectés négativement dans les deuxgroupes de traitement, une diminution de la fertilité était observéeuniquement à la dose de 400 mg/l. Cette diminution était passagère caraprès une période de récupération de 9 semaines sans traitement, tous lesparamètres d’accouplement et de fertilité étaient comparables aux valeursdu groupe témoin.

L’administration orale d’anastrozole chez la rate a entraîné une forteaugmentation de l’infertilité à 1 mg/kg/jour et une diminution de lanidation à 0,02 mg/kg/jour. Ces effets se sont produits à des dosescliniquement significatives. Un effet chez l’homme ne peut être exclu. Ceseffets étaient liés à la pharmacologie du produit et étaient totalementréver­sibles 5 semaines après l'arrêt de son administration.

L'administration orale d'anastrozole à des rates et des lapines gravides n'apas induit d'effets tératogènes à des doses allant jusqu'à 1,0 et0,2 mg/­kg/jour respectivement. Les effets observés (augmentation du placentachez les rates et interruption de la gestation chez les lapines) étaient enrapport avec la pharmacologie du produit.

La survie de la portée de rates qui avaient reçu au moins 0,02 mg/kg/jou­rd'anastrozole (du 17ème jour de la gestation au 22ème jour post-partum) aété compromise. Ces effets étaient liés aux effets pharmacologiques del'anastrozole sur la mise bas. Il n'y a pas eu d'effets indésirables sur lecomportement ni sur la performance reproductive de la première génération dejeunes rats, qui pourraient être attribués à l'administration d'anastrozoleà la mère.

Cancérogénicité

Dans une étude d'oncogénicité chez le rat d'une durée de 2 ans, seulesdes doses élevées (25 mg/kg/jour) ont induit une augmentation del’incidence de néoplasies hépatiques et de polypes interstitiels au niveaude l'utérus de rates et de l’incidence des adénomes thyroïdiens chez lesrats mâles. Ces modifications se sont produites avec une dose correspondant à100 fois l'exposition de doses thérapeutiques chez l'être humain et elles nesont pas considérées comme cliniquement significatives pour le traitement depatientes par anastrozole.

Une étude d'oncogénicité d'une durée de 2 ans réalisée sur des sourisa donné lieu à l’apparition de tumeurs ovariennes bénignes et à uneperturbation de l'incidence des néoplasies lymphoréticulaires (moins desarcomes histiocytiques chez les souris femelles et davantage de décèsconsécutifs aux lymphomes). Ces modifications sont considérées comme deseffets spécifiques à la souris de l'inhibition de l'aromatase et comme noncliniquement significatifs pour le traitement de patientes par anastrozole.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau du comprimé:

Lactose monohydraté, povidone K-30, glycolate d'amidon sodique (Type A),stéarate de magnésium.

Pelliculage:

Hypromellose E-5, macrogol 300, dioxyde de titane (E171).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10, 14, 20, 28, 30, 50, 56, 60, 84, 90, 98, 100 ou 300 comprimés­pelliculés sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Alu­minium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

59000 LILLE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 494 968 1 5 : 10 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 969 8 3 : 14 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 970 6 5 : 20 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 971 2 6 : 28 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 972 9 4 : 30 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 973 5 5 : 50 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 974 1 6 : 56 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 975 8 4 : 60 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 976 4 5 : 84 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 494 977 0 6 : 90 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 578 556 6 6 : 98 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 578 557 2 7 : 100 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 578 558 9 5 : 300 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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