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ARESTAL 1 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

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Résumé des caractéristiques - ARESTAL 1 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ARESTAL 1 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Oxyde de lopéramidemono­hydraté......­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..1,04 mg

Quantité correspondant à oxyde de lopéramideanhy­dre..........­.............­.............­.............­.......1,00 mg

Pour un comprimé de 100,00 mg

Excipients à effet notoire : lactose, sodium (moins de 1 mmol parcomprimé).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé blanc, circulaire, biconvexe.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement symptomatique des diarrhées aiguës de l'adulte.

Le traitement ne dispense pas de mesures diététiques et d'uneréhydratation si elle est nécessaire.

L'importance de la réhydratation par soluté de réhydratation orale ou parvoie intraveineuse doit être adaptée en fonction de l'intensité de ladiarrhée, de l'âge et des particularités du patient.

4.2. Posologie et mode d'administration

Réservé à l'adulte.

Posologie

La posologie initiale est de 2 comprimés.

Après chaque selle non moulée, un comprimé supplémentaire seraadministré, sans dépasser 8 comprimés par 24 heures.

Sujets âgées

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.

Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.

Insuffisance hépatique

Bien qu’il n’existe pas de données pharmacocinétiques chez les patientsinsuf­fisants hépatiques, l’oxyde de lopéramide doit être utilisé avecprécaution chez ces patients du fait de la réduction de l’effet de premierpassage (voir rubrique 4.4).

Mode d’administration

Voie orale

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· L’oxyde de lopéramide ne doit pas être utilisé en traitement de 1èreintention en cas de :

o dysentérie aigüe caractérisée par la présence de sang dans les selleset par une fièvre importante,

o poussées aiguës de rectocolite hémorragique,

o entérocolite bactérienne due à une bactérie invasive telle queSalmonella, Shigella ou Campylobacter,

o colite pseudomembraneuse associée à l’utilisation d’antibiotiques àlarge spectre.

· L’oxyde de lopéramide ne doit pas être utilisé lorsqu’uneinhi­bition du péristaltisme doit être évitée en raison du risque deséquelles importantes incluant iléus, mégacôlon et colectasie. Le traitementdoit être interrompu rapidement en cas d’apparition d’une constipation,d’une distension abdominale ou d’un iléus.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Le traitement de la diarrhée par l’oxyde de lopéramide est uniquementsym­ptomatique. Chaque fois que l’étiologie de la diarrhée peut êtredéterminée, un traitement spécifique doit être instauré dans la mesure dupossible.

Une déshydratation et une perte électrolytique peuvent survenir chez lespatients souffrant de diarrhée. L’utilisation d’oxyde de lopéramide nedispense pas d’une réhydratation ni de l’administration d’électrolytesle cas échéant, qui est une mesure essentielle pour ces patients.

Le patient devra être informé de la nécessité de :

· se réhydrater par des boissons abondantes, salées ou sucrées, afin decompenser les pertes de liquides dues à la diarrhée (la ration quotidiennemoyenne en eau de l'adulte est de 2 litres),

· s'alimenter le temps de la diarrhée,

o en excluant certains apports et particulièrement les crudités, lesfruits, les légumes verts, les plats épicés, ainsi que les aliments ouboissons glacées,

o en privilégiant les viandes grillées, le riz.

Si la diarrhée persiste après 2 jours de traitement, il faudra conseillerau patient d’arrêter la prise de ce médicament et de consulter un médecin.La conduite à tenir devra être réévaluée et la nécessité d'uneréhydratation orale ou par voie intraveineuse devra être envisagée.

· Les patients infectés par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH)et traités pour une diarrhée par oxyde de lopéramide doivent arrêter letraitement dès les premiers signes de distension abdominale. Des cas isolés deconstipation ont été rapportés avec un risque accru de colectasie chez lespatients atteints du virus du SIDA ayant une colite infectieuse bactérienne etvirale et traités par le chlorhydrate de lopéramide.

· L’expérience chez les patients ayant une atteinte hépatique estlimitée. L’oxyde de lopéramide doit être utilisé avec précautions chezces patients du fait de la réduction de l’effet de premier passage.

Des effets cardiaques incluant un allongement de l'intervalle QT et unélargissement du complexe QRS, et des torsades de pointes ont été rapportéslors de surdosage. Dans certains cas l’évolution a été fatale (voirrubrique 4.9). Le surdosage peut révéler un syndrome de Brugada existant. Lespatients ne doivent pas dépasser la dose et/ou la durée de traitementrecom­mandées.

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé, cequi signifie qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Des données non cliniques ont montré que le lopéramide est un substrat dela glycoprotéine P. L’administration concomitante de lopéramide (dose uniquede 16 mg) avec la quinidine ou le ritonavir, qui sont tous les deux desinhibiteurs de la glycoprotéine P, a entraîné une augmentation desconcentrations plasmatiques de lopéramide d’un facteur 2 à 3. Laconséquence clinique de cette interaction avec les inhibiteurs de laglycoprotéine P quand le lopéramide est donné aux doses recommandées (2 à16 mg maximum par jour) est inconnue.

L’administration concomitante de lopéramide (dose unique de 4 mg) etd’itraconazole, un inhibiteur du CYP 3A4 et de la glycoprotéine P, aentraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de lopéramided’un facteur 3 à 4. Dans la même étude, le gemfibrozil, un inhibiteur duCYP 2C8 a augmenté les concentrations en lopéramide d’un facteur2. L’association de l’itraconazole et du gemfibrozil a entraîné uneaugmentation des pics de concentrations plasmatiques de lopéramide d’unfacteur 4 et une augmentation de l’exposition plasmatique totale d’unfacteur 13. Ces augmentations n’ont pas été associées à des effets sur lesystème nerveux central lors de tests psychomoteurs (somnolence subjective etDigit Symbol Substitution Test).

L’administration concomitante de lopéramide (dose unique de 16 mg) et dekétoconazole, un inhibiteur du CYP 3A4 et de la glycoprotéine P, a entraînéune augmentation des concentrations plasmatiques de lopéramide d’un facteur5. Cette augmentation n’a pas été associée à une augmentation des effetspharmaco­dynamiques lors de mesures par pupillométrie.

L’association avec la desmopressine orale a entrainé une augmentation desconcentrations plasmatiques de desmopressine d’un facteur 3, sans doute due auralentissement de la motilité intestinale.

On s’attend à ce que les médicaments ayant des propriétésphar­macologiques similaires puissent potentialiser les effets du lopéramide etque les médicaments qui accélèrent le transit gastrointestinal puissentdiminuer ses effets.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La sécurité d’emploi de l’oxyde de lopéramide chez la femme enceinten’a pas été établie. Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidenced'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effetmalformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, lessubstances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sontrévélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites surdeux espèces.

En clinique, l'utilisation du lopéramide au cours d'un nombre limité degrossesses n'a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique àce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluerles conséquences d'une exposition en cours de grossesse.

En conséquence, le bénéfice thérapeutique attendu doit être évalué auregard des risques encourus et l'utilisation du lopéramide ne doit êtreenvisagée au cours de la grossesse que si nécessaire, particulièrement lorsdu 1er trimestre.

En cas de traitement prolongé, tenir compte de ses propriétés opiacéespouvant en particulier retentir sur les fonctions digestives du nouveau-né.

Allaitement

Bien que le passage du lopéramide dans le lait maternel soit très faible,de petites quantités de lopéramide peuvent être retrouvées dans le laitmaternel. La quantité ingérée par un nourrisson après une prise oraled’oxyde de lopéramide par la mère est au moins 2000 fois plus faible quelors de la prise par le nourrisson d’une dose quotidienne de 0,2 mg/kg. Enconséquence, le bénéfice thérapeutique attendu d’un traitement par oxydede lopéramide doit être évalué au regard des risques encourus. En cas detraitement prolongé, tenir compte de ses propriétés opiacées.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Ce médicament peut provoquer une somnolence, des sensations vertigineuses oude la fatigue.

En conséquence, la prudence est recommandée lors de la conduite devéhicules ou l’utilisation de machines.

4.8. Effets indésirables

La tolérance de l’oxyde de lopéramide a été évaluée chez2312 patients ayant participé à 30 essais cliniques contrôlés et noncontrôlés avec l’oxyde de lopéramide utilisé en traitement des diarrhéesaigües (20 essais ; N=2109) ou chroniques (10 essais ; N=203). Dans tous lesessais sauf 2, les patients étaient âgés de 12 ans ou plus ; dans un essailes patients étaient âgés de 11 à 78 ans et dans un essai les patientsétaient âgés de 9 à 75 ans.

L’oxyde de lopéramide est indiqué uniquement dans le traitementsym­ptomatique des diarrhées aigües.

Globalement, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés(incidence ≥1 %) dans les essais cliniques avec l’oxyde de lopéramide danscette indication ont été : céphalées (1,7 %), constipation (1,6 %),sécheresse buccale (1,1 %) et douleur abdominale (1,0 %).

Le tableau 1 présente les effets indésirables qui ont été rapportéslors de l’utilisation d’oxyde de lopéramide dans les essais cliniques (dansles diarrhées aigües, chroniques ou dans les deux) ou lors de l’expériencepost-marketing.

L’oxyde de lopéramide est la prodrogue du lopéramide. L’oxyde delopéramide est transformé en lopéramide par la flore intestinale. Ainsi, leseffets indésirables considérés comme significatifs pour le chlorhydrate delopéramide sont inclus dans cette section car il est théoriquement attendu queles deux principes actifs aient le même profil de tolérance même enl’absence de notifications rapportées pour l’oxyde de lopéramide.

Les effets indésirables sont classés par système organe et fréquence enutilisant la convention suivante:

Très fréquents : ≥1/10

Fréquents : ≥1/100, <1/10

Peu fréquents : ≥1/1000, <1/100

Rares : ≥ 1/10000, <1/1000

Très rares : <1/10000.

Tableau 1: Effets indésirables

Classe de système organe

Indication

Diarrhée aigüe(N=2109)

Diarrhée chronique* (N=203)

Diarrhée aigüe et chronique* et expérience post‑marketing

Affections du système immunitaire

Réaction d’hypersensibilitéa parfoissévère, réaction anaphylactiqu­e(incluant choc anaphylactique)a, réaction anaphylactoïdea

Rare

Affections du système nerveux

Céphalées

Fréquent

Fréquent

Fréquent

Sensations vertigineuses

Peu fréquent

Fréquent b

Peu fréquent

Somnolencea

Peu fréquent

Perte de conscience, diminution du niveau de conscience, stupeura,hyper­toniea, troubles de la coordination a

Rare

Affections occulaires

Myosisa

Rare

Affections gastro-intestinales

Douleur abdominale, flatulenceb

Fréquent

Fréquent

Fréquent

Constipation, sécheresse buccale

Fréquent

Peu fréquent

Fréquent

Gêne abdominaleb

Peu fréquent

Peu fréquent

Peu fréquent

Nausées

Peu fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Vomissement

Peu fréquent

Peu fréquent

Distension abdominale

Rareb

Fréquent

Peu fréquent

Dyspepsieb

Peu fréquent

Peu fréquent

Douleur abdominale haute

Peu fréquentb

Fréquent

Rare

Iléusa (incluant iléus paralytique), megacolona (incluant colectasiec)

Rare

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rashd

Peu fréquent

Eruption bulleuse (incluant syndrome de Stevens‑Johnson a, necrolyseépider­mique toxiquea et érythème multiformea), angiœdème (incluant œdèmede Quincke)a, urticairea, prurita

Rare

Affections du rein et des voies urinaires

Rétention urinairea

Rare

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fatigue

Peu fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Asthénie

Peu fréquent

Peu fréquent

* : L’oxyde de lopéramide n’est pas indiqué dans les diarrhéeschro­niques.

a : L’ajout de cet effet est basé sur les données de post‑marketing duchlorhydrate de lopéramide. La catégorie de fréquence est déterminée sur labase de l’ensemble des essais cliniques avec le chlorhydrate de lopéramide(N=3683).

b : Effet indésirable non retrouvé avec l’oxyde de lopéramide. L’ajoutde cet effet est basé sur les rapports d’essais cliniques avec lechlorhydrate de lopéramide ; La catégorie de fréquence est basée surl’incidence observée dans les essais cliniques avec le chlorhydrate delopéramide (diarrhée aigüe : N=2755; diarrhée chronique : N=321; diarrhéesaigüe et chronique : N=3076).

c : Voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautionsd’em­ploi.

d : L’ajout de cet effet est basé sur les données de post‑marketing del’oxyde de lopéramide. La catégorie de fréquence est déterminée sur labase de l’ensemble des essais cliniques avec l’oxyde de lopéramide(N=2312). Le rash est un effet indésirable identifié dans les essais cliniquesavec le chlorhydrate de lopéramide dans les diarrhées aigües (peufréquent).

Pour les essais cliniques, aucune fréquence n'est indiquée lorsquel’effet n’a pas été observé ou n’a pas été considéré comme un effetindésirable dans cette indication.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Signes et symptômes :

Sur la base des données pharmacologiques et toxicologiques, un surdosage enoxyde de lopéramide (y compris de surdosage lié à une insuffisancehé­patique) peut être associé à l’un ou plusieurs des symptômes suivants :constipation, dépression du système nerveux central (stupeur, diminution de lavigilance, somnolence, myosis, hypertonie, dépression respiratoire,in­coordination motrice), rétention urinaire et iléus. Les enfants peuventêtre plus sensibles aux effets sur le système nerveux central.

Cependant, en raison de l’absorption lente et de la faiblebiodispo­nibilité du lopéramide après la prise d’oxyde de lopéramide, leseffets d’un surdosage devraient rarement apparaitre et les risques d’effetssur le système nerveux central sont très faibles.

Des effets cardiaques, tels qu’un allongement de l'intervalle QT et unélargissement du complexe QRS, des torsades de pointes, d’autres arythmiesventri­culaires graves, un arrêt cardiaque et une syncope, ont été observéschez des personnes ayant ingéré des doses excessives de chlorhydrate delopéramide (voir rubrique 4.4). Des cas d’issue fatale ont également étérapportés. Le surdosage peut révéler un syndrome de Brugada existant.

Procédure d'urgence, antidote :

Le traitement d’un surdosage en lopéramide est symptomatique. La prise encharge du surdosage étant en constante évolution, il est recommandé decontacter un centre antipoison afin d’obtenir les dernièresrecom­mandations.

En cas de surdosage, l’allongement de l’intervalle QT doit êtresurveillé par ECG.

En cas de troubles du système nerveux central associés à un surdosage, lanaloxone peut être utilisée comme antidote. La durée d'action du lopéramideétant plus longue que celle de la naloxone (1 à 3 heures), il peut êtrenécessaire de renouveler l'administration de cette dernière. En conséquence,le patient doit être maintenu sous surveillance médicale pendant au moins48 heures pour déceler toute dépression du système nerveux central.

On ne s’attend pas à une efficacité de la diurèse forcée ou del’hémodialyse.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANTI-DIARRHEIQUE, code ATC : A07 DA 05

(A : appareil digestif et métabolisme)

· Antidiarrhéique analogue structurel des opiacés.

· Activité antisécrétoire par augmentation du flux hydro-électrolytiquede la lumière intestinale vers le pôle plasmatique de l'entérocyte etréduction du flux inverse.

· Ralentissement du transit colique avec augmentation des contractionsseg­mentaires.

· Effets rapides et durables.

· Respecte les caractères bactériologiques et parasitologiques desselles.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

L'oxyde de lopéramide est une prodrogue de lopéramide.

Après administration d'oxyde de lopéramide, la biodisponibilité relativedu lopéramide est égale à la moitié de celle que l'on obtient aprèsadministration d'une même quantité de lopéramide.

Absorption

Chez l’homme, l’activation de l’oxyde de lopéramide a lieu dans letractus gastro-intestinal.

Les patients ayant subi une iléostomie conservent la capacité de réduirel'oxyde de lopéramide.

L’oxyde de lopéramide est lentement transformé en lopéramide,prin­cipalement par réduction anaérobie par la flore intestinale et par lescellules épithéliales de l’intestin.

L'absorption de l'oxyde de lopéramide est inférieure à 20 % ; son picplasmatique est atteint en 0,5 à 1 heure et sa demi-vie est de 1 heure. Lamajorité de l'oxyde de lopéramide arrive dans l'intestin grêle distal et dansle colon, où il est progressivement transformé en lopéramide. L'absorption delopéramide ainsi formé dans l'intestin à partir de l'oxyde de lopéramide estplus lente et moins étendue que l'absorption d'une dose identique dechlorhydrate de lopéramide par voie orale. Le pic plasmatique de lopéramideest atteint en 5 à 8 heures. La biodisponibilité relative du lopéramideaprès une prise d'oxyde de lopéramide est deux fois plus faible qu’aprèsune prise de lopéramide. La cinétique de l'oxyde de lopéramide est linéairepour des doses comprises entre 1 et 16 mg.

Distribution

Les taux de liaison aux protéines plasmatiques du lopéramide et del’oxyde de lopéramide sont de 77.4% et de 95.5% respectivement. Les donnéesnon cliniques ont montré que le lopéramide est un substrat de laglycoprotéine P.

Biotransformation

Le lopéramide issu de la réduction de l’oxyde de lopéramide et absorbépar l’intestin est presque complètement capté par le foie où il estmétabolisé, conjugué et excrété dans la bile. La N-déméthylationo­xydative est la principale voie métabolique du lopéramide, et estprincipalement médiée par le CYP3A4 et le CYP2C8. En raison de ce très forteffet de 1er passage hépatique, les concentrations plasmatiques de lopéramiderestent très faibles.

Élimination

La demi-vie plasmatique du lopéramide après administration d’oxyde delopéramide est d’environ 20 h. Le lopéramide est essentiellement excrétédans les fèces. Ni le lopéramide ni l’oxyde de lopéramide ne sontexcrétés dans les urines.

Populations particulières

Atteinte de la fonction rénale

Aucune étude n’a été réalisée chez les patients présentant uneatteinte rénale. L’oxyde de lopéramide et le lopéramide n’étant pasexcrétés dans les urines, aucun ajustement posologique n’est nécessairechez les patients souffrant de troubles rénaux.

Atteinte de la fonction hépatique

Bien qu’aucune donnée pharmacocinétique ne soit disponible chez lespatients insuffisants hépatiques, une réduction de la dose n’esthabituellement pas nécessaire chez ces patients. En effet, l’oxyde delopéramide exerce son effet anti-diarrhéique par une action locale au niveauintestinal ; par ailleurs, le taux de lopéramide atteignant le foie aprèsadministration d’1 mg d’oxyde de lopéramide est seulement d’1/4 parrapport au taux obtenu après une dose thérapeutique normale de 2 mg delopéramide

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études de toxicité aiguë et chronique du lopéramide ne montrentaucune toxicité spécifique. Les résultats des études in vivo et in vitromontrent que le lopéramide n’est pas génotoxique. Dans les études dereproduction, de très fortes doses de lopéramide (40 mg/kg/jour –240 fois la dose maximale chez l’homme) diminuent la fertilité et la surviefœtale, en relation avec une toxicité maternelle chez le rat.

Des doses plus faibles sont sans effet sur la santé maternelle ou fœtale etn’affectent pas le développement péri et postnatal.

Des études non cliniques in vitro et in vivo avec le chlorhydrate delopéramide n’indiquent aucun effet significatif sur l’électrophysi­ologiecardiaque à des concentrations correspondantes à la marge thérapeutique etpour d’importants multiples de cette marge (jusqu’à 47 fois). Cependant,à des concentrations extrêmement élevées associées à un surdosage (voirrubrique 4.4), le lopéramide agit sur l’électrophysi­ologie cardiaque eninhibant les canaux potassiques (hERG) et sodiques, et provoque desarythmies.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, amidon de maïs, cellulose microcristalli­ne,croscarmello­se sodique, amidon de pomme de terre prégélatinisé, polyvidoneK90, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, polysorbate 20.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas + 30°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10 comprimés sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

12 comprimés sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

18 comprimés sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

20 comprimes sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

JANSSEN-CILAG

1, RUE CAMILLE DESMOULINS

TSA 91003

92787 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX 9

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 340 014 8 2 : 10 comprimés sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

· 34009 340 015 4 3 : 12 comprimés sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

· 34009 340 016 0 4 : 18 comprimés sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

· 34009 339 817 3 0 : 20 comprimés sous plaquette (Aluminium/PVC/Po­lyamide).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.

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