Résumé des caractéristiques - ARGANOVA 1 mg/mL, solution pour perfusion
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ARGANOVA 1 mg/mL, solution pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Un mL de solution pour perfusion contient 1 mg d’argatrobanmonohydraté.
Un flacon de 50 mL de solution pour perfusion contient 50 mg d’argatrobanmonohydraté.
Excipients à effet notoire : 1 mL de solution contient 4 mg d’éthanol(0,5 % en volume), 3 mg de sorbitol (E420 i), et 9 mg chlorure de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion.
Solution limpide, incolore à jaune pâle.
Le pH de la solution intraveineuse est 5,0 – 8,0.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Anticoagulation chez les adultes ayant une thrombopénie induite parl’héparine (TIH) de type II, nécessitant un traitement anti-thrombotique parvoie parentérale. Le diagnostic doit être confirmé par un test d'activationplaquettaire induite par l'héparine ou un test équivalent. Cependant, cetteconfirmation ne doit pas retarder le début du traitement.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologiePopulation pédiatrique
Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 5.1 et5.2 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donné.
Dose initiale :
Le traitement par ARGANOVA doit être initié sous la surveillance d'unmédecin ayant l’expérience des troubles de la coagulation.
La dose initiale dans la TIH de type II chez des adultes sans insuffisancehépatique est de 2 microgrammes/kg/min, administrée en perfusion continue(voir Mode d’administration).
Avant d’administrer ARGANOVA, il faut arrêter toute héparinothérapie etdéterminer le temps de céphaline avec activateur (TCA) initial.
Recommandations :
Suivi :
Le suivi du traitement par ARGANOVA se fait généralement par lasurveillance du temps de céphaline avec activateur (TCA). Les tests évaluantl'effet anticoagulant (tel que le TCA) atteignent généralement l’étatd’équilibre entre 1 et 3 heures suivant l'initiation du traitement parARGANOVA. L’intervalle ciblé pour l’état d’équilibre du TCA doit êtrede 1,5 à 3 fois la valeur initiale, sans dépasser les 100 secondes.
Il peut être nécessaire d’ajuster la dose afin d’obtenir le TCA cible(voir Adaptation des doses). Le TCA devra être vérifié deux heures après ledébut de la perfusion afin de confirmer qu'il est dans l’intervallethérapeutique souhaité. Ensuite, il convient de contrôler le TCA au moins unefois par jour.
Adaptation des doses :
Une fois la dose initiale d’ARGANOVA administrée, la dose peut êtreajustée selon l’évolution clinique jusqu’à atteindre l’étatd’équilibre du TCA dans l’intervalle thérapeutique souhaité (1,5 à3 fois la valeur initiale sans dépasser les 100 secondes).
En cas de TCA élevé (plus de 3 fois la valeur initiale ou 100 secondes),la perfusion doit être arrêtée jusqu’à ce que le TCA soit de nouveaucompris dans l’intervalle souhaité de 1,5 à 3 fois la valeur initiale(généralement dans les 2 heures suivant l’arrêt de la perfusion).
La perfusion sera ensuite réinstaurée avec un débit diminué de moitiépar rapport au débit initial. Le TCA devra être de nouveau vérifié au boutde 2 heures.
La dose maximale recommandée est de 10 microgrammes/kg/min. La duréemaximale de traitement recommandée est de 14 jours, bien qu’il existe uneexpérience clinique limitée pour une administration sur de plus longuespériodes (voir rubrique 5.1).
TCA | Calendrier d’administration standard Débit de perfusion initial 2 microgrammes/kg/min | Patients dans un état critique/insuffisants hépatiques Débit de perfusion initial 0,5 microgramme/kg/min. | ||
Modification du débit de perfusion | TCA suivant | Modification du débit de perfusion | TCA suivant | |
< 1,5 fois la valeur initiale | Augmentation de 0,5 microgramme/kg/min | 2 heures | Augmentation de 0,1 microgramme/kg/min | 4 heures |
1,5–3 fois la valeur initiale (sans dépasser 100 s) | Pas de modification | 2 heures ; après 2 TCA consécutifs dans la fourchette cible, vérifier aumoins une fois par jour | Pas de modification | 4 heures ; puis, après 2 TCA consécutifs dans la fourchette cible,vérifier au moins une fois par jour |
> 3 fois la valeur initiale ou > 100 s | Arrêter la perfusion jusqu’à ce que le TCA soit égal à 1,5–3 fois lavaleur initiale. Reprendre la perfusion avec un débit inférieur de moitié audébit antérieur | 2 heures | Arrêter la perfusion jusqu’à ce que le TCA soit égal à 1,5–3 fois lavaleur initiale. Reprendre la perfusion avec un débit inférieur de moitié audébit antérieur | 4 heures |
ARGANOVA se présente sous la forme d'une solution à 1 mg/mL prête àl'emploi pour perfusion intraveineuse [50 mg/50 mL (voir rubrique 6.6]. Il estrecommandé de l'utiliser avec un pilote de seringue pour contrôler le tauxd'administration.
Les débits standards de perfusion pour la dose initiale recommandée de2 microgrammes/kg/min (concentration de 1 mg/mL) sont détaillés dans letableau ci-dessous. Les débits standards de perfusion à respecter chez lespatients ayant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh B),les patients ayant eu une chirurgie cardiaque et les patients dans un étatcritique, pour lesquels le débit de perfusion initial recommandé est de0,5 microgramme/kg/min, sont également présentés dans le tableauci-dessous :
Poids corporel (kg) | Débit de perfusion (mL/h) | |
2 microgrammes/kg/min | 0,5 microgramme/kg/min | |
50 | 6 | 1,5 |
60 | 7 | 1,8 |
70 | 8 | 2,1 |
80 | 10 | 2,4 |
90 | 11 | 2,7 |
100 | 12 | 3,0 |
110 | 13 | 3,3 |
120 | 14 | 3,6 |
130 | 16 | 3,9 |
140 | 17 | 4,2 |
Informations complémentaires sur des populations particulières :
Personnes âgées
La dose initiale standard recommandée chez les adultes s’appliqueégalement aux sujets âgés.
Population pédiatrique
Il existe peu de données publiées disponibles. Les données disponiblessont issues d’une étude clinique prospective réalisée chez 18 enfants (desenfants âgés de 0 à 16 ans, nouveau-nés inclus),
Ni la dose efficace et bien tolérée d'ARGANOVA, ni l'intervalle cible dutemps de céphaline avec activateur (TCA) ou du temps de coagulation activé(ACT) n'ont été clairement établis dans cette population de patients. Lesdonnées actuellement disponibles sont décrites aux rubriques 5.1 et 5.2, maisaucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.
Insuffisance rénale
La dose initiale standard recommandée chez l’adulte s’appliqueégalement aux patients atteints d’une insuffisance rénale (voirrubrique 5.2).
Il existe peu de données sur l’utilisation d’ARGANOVA en hémodialyse.Sur la base des données disponibles, le traitement pourra être initié avec unbolus initial (250 microgrammes/kg), suivi d’une perfusion continue de2 microgrammes/kg/min. La perfusion sera arrêtée 1 heure avant la fin de laprocédure. L’intervalle cible du temps de coagulation activé (ACT) est de170 à 230 secondes (mesuré à l’aide d’un appareil de typeHaemotec).
Chez les patients déjà traités par ARGANOVA, l'administration initiale enbolus n’est pas nécessaire.
La clairance d’ARGANOVA par les membranes à haut flux utilisés enhémodialyse et en hémofiltration veino-veineuse continue s’est avéréeêtre non cliniquement significative.
Insuffisance hépatique
Chez les patients atteints d’une insuffisance hépatique modérée (scorede Child-Pugh B), une dose initiale de 0,5 microgramme/kg/min estrecommandée (voir rubriques 4.4 et 5.2). Le TCA doit faire l’objet d’unesurveillance étroite et la dose doit être ajustée selon l’évolutionclinique. ARGANOVA est contre-indiqué chez les patients ayant une insuffisancehépatique sévère.
Patients atteints d’une TIH de type II après une intervention cardiaque etles patients en état critique
Il existe peu de données disponibles concernant l’utilisation d’ARGANOVAchez les patients ayant une TIH de type II suite à une intervention cardiaqueet chez les patients en état critique (patients en unité de soins intensifsavec défaillance (multi)viscérale).
Sur la base des données disponibles, le traitement pourra être initié àun débit de 0,5 microgramme/kg/min (maximum de 10 microgrammes/kg/min) etajusté de façon à atteindre un TCA cible de 1,5 à 3 fois la valeurinitiale (sans dépasser les 100 secondes).
Pour les patients en état critique/ patients en unité de soins intensifsavec défaillance (multi) viscérale (évalué selon les scores SOFA, APACHE-IIou comparables), une dose d’entretien réduite est recommandée.
L’état clinique du patient et en particulier les modifications aiguës dela fonction hépatique, doivent être pris en considération et le débit deperfusion doit être soigneusement ajusté afin de maintenir le TCA dansl'intervalle souhaité.
Il est recommandé d’augmenter la fréquence de surveillance afin des’assurer que la valeur de TCA cible soit atteinte et maintenue.
Patients atteints d’une TIH de type II bénéficiant d'une interventioncoronaire percutanée (PCI)
Il existe peu de données disponibles concernant l’utilisation d’ARGANOVAchez des patients atteints de TIH de type II et bénéficiant d'une interventioncoronaire percutanée de façon concomitante. Sur la base des donnéesdisponibles, et s’il n’y a pas d’alternative, le traitement pourra êtredébuté par un bolus de 350 microgrammes/kg sur 3 à 5 minutes, suivid’une perfusion de 25 microgrammes/kg/min.
Le temps de coagulation activé (ACT) sera vérifié 5 à 10 minutes aprèsla fin du bolus. La procédure peut être poursuivie si le temps de coagulationactivé (ACT) est supérieur à 300 s. Si le temps de coagulation activé (ACT)est inférieur à 300 s, un bolus supplémentaire de 150 microgrammes/kg devraêtre administré. Le débit de perfusion pourra alors être augmenté à30 microgrammes/kg/min et le temps de coagulation activé (ACT) sera contrôlé5 à 10 minutes plus tard. Si le temps de coagulation activé (ACT) estsupérieur à 450 s, le débit de perfusion sera diminué à15 microgrammes/kg/min et le temps de coagulation activé (ACT) contrôlé5 à 10 min plus tard. Une fois que le temps de coagulation activé (ACT) sesitue entre 300 et 450 secondes, la perfusion sera poursuivie pendant toute ladurée de la procédure. Les mesures du temps de coagulation activé (ACT) ontété enregistrées en utilisant les deux appareils suivants : HemoTec etHemochrom.
L’efficacité et la tolérance d’ARGANOVA en association avec desinhibiteurs de la GPIIb/IIIa n'ont pas été établies.
Poids corporel (kg) | Pour un temps de coagulation activé (ACT) de 300 à 450 s Doseinitiale 25 microgrammes/kg/min | Si temps de coagulation activé (ACT) < 300 s Ajustement de la dose 30 microgrammes /kg/min* | Si temps de coagulation activé (ACT) > 450 s Ajustement de ladose 15 microgrammes /kg/min | |||||
Bolus (micro-gramme) | Perfusion (micro-gramme/min) | Débit de perfusion (mL/h) | Bolus (micro-gramme) | Perfusion (micro-gramme/min) | Débit de perfusion (mL/h) | Perfusion (micro-gramme/min) | Débit de perfusion (mL/h) | |
50 | 17500 | 1250 | 75 | 7500 | 1500 | 90 | 750 | 45 |
60 | 21000 | 1500 | 90 | 9000 | 1800 | 108 | 900 | 54 |
70 | 24500 | 1750 | 105 | 10500 | 2100 | 126 | 1050 | 63 |
80 | 28000 | 2000 | 120 | 12000 | 2400 | 144 | 1200 | 72 |
90 | 31500 | 2250 | 135 | 13500 | 2700 | 162 | 1350 | 81 |
100 | 35000 | 2500 | 150 | 15000 | 3000 | 180 | 1500 | 90 |
110 | 38500 | 2750 | 165 | 16500 | 3300 | 198 | 1650 | 99 |
120 | 42000 | 3000 | 180 | 18000 | 3600 | 216 | 1800 | 108 |
130 | 45500 | 3250 | 195 | 19500 | 3900 | 234 | 1950 | 117 |
140 | 49000 | 3500 | 210 | 21000 | 4200 | 252 | 2100 | 126 |
Remarque : 1 mg/mL avant l’utilisation = 1000 microgrammes/mL
*Bolus IV supplémentaire de 150 microgrammes/kg à administrer si temps decoagulation activé (ACT) < 300 secondes.
Il n'existe pas de données disponibles concernant la posologie spécifiqueà utiliser chez les patients insuffisants hépatiques au cours d'une PCI. Parconséquent, l’utilisation d’ARGANOVA pour le traitement de patientsinsuffisants hépatiques nécessitant une PCI n’est pas recommandée.
Recommandations d’utilisation chez les patients dont le passage à uneanticoagulation par voie orale est planifiée
L’utilisation d’anticoagulants oraux (de type coumarinique) doit êtreretardée jusqu’à une résolution significative de la thrombopénie (par ex.taux de plaquettes > 100 × 109/l) afin d’éviter la survenue dethromboses microvasculaires associée et d’une gangrène veineuse des membres.La dose d’entretien prévue doit être débutée sans dose de charge.
Dosage du temps de prothrombine (TP) par le temps de Quick | Dosage du TP par le temps d’Owren |
Pour le dosage du TP par le temps de Quick, les recommandations ci-dessousdoivent être prises en considération: L'administration concomitante d’ARGANOVA et d’anticoagulants oraux detype coumarinique produit un effet additif sur l’INR (Rapport InternationalNormalisé) lorsque le TP est mesuré à l’aide d’un dosage par le tempsde Quick. L'INR dépend à la fois de la dose d’ARGANOVA et de l’Indice desensibilité international (ISI) du réactif de thromboplastine utilisé. En général, pour des doses d’ARGANOVA jusqu’à 2 microgrammes/kg/min,ARGANOVA peut être arrêté lorsque l’INR aura atteint au minimum la valeurde 4 sous traitement concomitant. | Quand la méthode d’analyse du TP utilise le temps d’Owren, leséchantillons de plasma sont considérablement dilués avant l’analyse et lesrecommandations ci-dessous doivent être prises en considération : Les tests in vitro indiquent qu’il n’y a pas d’effet cliniquesignificatif d’ARGANOVA sur l’INR avant d’atteindre une concentrationplasmatique qui est obtenue avec une dose d’environ 2 microgrammes/kg/min.Cependant, des concentrations d’ARGANOVA plus élevées pourraient induire uneaugmentation de l’INR. La valeur cible d’INR lors d’une thérapie concomitante correspond àcelle recommandée en cas d’utilisation d’un anticoagulant seul(c’est-à-dire, INR entre 2 et 3). |
Pour les dosages de TP par le temps de Quick et le temps d’Owren ;
L’administration concomitante d’ARGANOVA et des anticoagulants oraux (detype coumarinique) est recommandée pendant un minimum de 5 jours. L’INR doitêtre contrôlé quotidiennement pendant la période d’administrationconcomitante d’ARGANOVA et d’anticoagulants oraux. L’INR cible doit sesituer dans l’intervalle thérapeutique pour un traitement concomitant selonle type de test utilisé pour doser le TP (voir ci-dessus) pendant au moins2 jours avant l’arrêt d’ARGANOVA.
Le dosage de l’INR doit être répété 4 à 6 heures après l’arrêtd’ARGANOVA. Si le résultat de ce nouveau dosage d’INR est en dessous del’intervalle thérapeutique souhaité, la perfusion d’ARGANOVA doit êtrereprise et la procédure répétée quotidiennement jusqu’à l’obtention del’intervalle thérapeutique souhaité sous anticoagulants oraux seuls.
Pour des doses supérieures à 2 microgrammes/kg/min, la corrélation entrel’INR sous anticoagulants oraux seuls et l’INR sous anticoagulants orauxassociés à ARGANOVA est moins prévisible. A des doses aussi élevées, laposologie d’ARGANOVA doit être temporairement réduite à2 microgrammes/kg/min afin d'améliorer la prédictibilité de l'INR sousanticoagulants oraux seuls (voir ci-dessus). L’INR sous ARGANOVA associé àdes anticoagulants oraux doit être contrôlée entre 4 et 6 heures après laréduction de posologie d'ARGANOVA.
4.3. Contre-indications
ARGANOVA est contre-indiqué:
· Chez les patients ayant une hémorragie non contrôlée
· Hypersensibilité à l’argatroban ou à l'un des excipients
· Insuffisance hépatique sévère.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
ARGANOVA induit généralement une tendance accrue aux saignements. Toutechute inexpliquée de l’hématocrite, de la pression artérielle oul'apparition de tout autre symptôme inexpliqué, doit conduire à envisager unépisode hémorragique.
ARGANOVA doit être utilisé avec la plus grande précaution dans des étatspathologiques et dans toute autre situation dans laquelle il existe un risquehémorragique accru. Ceci inclut le traitement d’une hypertension sévère ;une rétinopathie diabétique ; les suites immédiates d'une ponction lombaire ;une rachianesthésie ; une intervention chirurgicale majeure, plus précisémentcelle impliquant le cerveau, la moelle épinière ou l’œil ; les troubleshématologiques associés à une tendance accrue aux saignements tels que lestroubles de l’hémostase congénitaux ou acquis et les lésionsgastro-intestinales telles que les ulcérations.
Les anticoagulants par voie parentérale : tout anticoagulant administré parvoie parentérale doit être arrêté avant l’administration d’ARGANOVA. Undélai suffisant doit être respecté après l’arrêt d’unehéparinothérapie afin de permettre une réduction de l’effet del’héparine sur le TCA avant de débuter le traitement par ARGANOVA (environ1 à 2 heures).
L’insuffisance hépatique : ARGANOVA doit être utilisé avec précautionchez des patients ayant une pathologie hépatique, en débutant le traitementpar une dose inférieure et en augmentant prudemment la posologie jusqu’àl’obtention du niveau souhaité d’anticoagulation (voir rubrique 4.2). Parailleurs, à l’arrêt de la perfusion d’ARGANOVA chez les patients eninsuffisance hépatique, la correction complète des effets anticoagulantspourrait nécessiter plus de 4 heures en raison d’une diminution de laclairance d’argatroban.
Les analyses biologiques : Les dosages de TCA sont recommandés pour lasurveillance de la perfusion. Bien que d’autres tests de coagulationplasmatique, tels que le temps de prothrombine (TP, exprimé par exemple enrapport international normalisé (INR), le temps de coagulation activé (ACT) etle temps de thrombine (TT), soient modifiés par ARGANOVA, les intervallesthérapeutiques pour ces tests n’ont pas été définis. Par ailleurs, lestaux plasmatiques d’argatroban sont bien corrélés aux effets anticoagulants.L’utilisation concomitante d’ARGANOVA et d’anticoagulants oraux peutrallonger le TP (INR) par rapport à l’effet des anticoagulants oraux seuls.Voir la rubrique 4.2 pour des approches alternatives de surveillance detraitement associant ARGANOVA et des anticoagulants oraux.
Ce médicament contient de l’éthanol. La dose maximale recommandée(10 microgram/kg/min) de ce médicament administrée à un adulte de 70 kgentraînerait une exposition à 57,6 mg/kg d'éthanol susceptible de provoquerune augmentation de l'alcoolémie d’environ 9,6 mg/100 ml. Ce médicamentétant généralement administré lentement sur une durée de plusieurs heures,les effets de l'alcool pourraient être réduits.
Ce médicament contient du sorbitol. Les patients ayant des pathologieshéréditaires rares d’intolérance au fructose ne doivent pas recevoir cemédicament.
Ce médicament contient 177 mg de sodium par flacon (50 ml), ce quiéquivaut à 9% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé parl’OMS de 2 g de sodium par adulte.
Il n’y a pas d’antidote spécifique disponible pour ARGANOVA.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Une utilisation concomitante avec des agents antiplaquettaires,thrombolytiques et autres anticoagulants peut augmenter le risquehémorragique.
Agents anticoagulants oraux : Il n'a pas été démontré d'interactionsmédicamenteuses pharmacocinétiques entre ARGANOVA et la warfarine (dose uniqueorale de 7,5 mg). Cependant, l’utilisation concomitante d’ARGANOVA et dewarfarine (dose initiale orale de 5 à 7,5 mg, suivie de 2,5 à 6 mg/jourpar voie orale pendant 6 à 10 jours) induit une augmentation du rapportinternational normalisé (INR). Voir la rubrique 4.2 pour des recommandationsconcernant la gestion du passage d’ARGANOVA à desanticoagulants oraux.
Agents thrombolytiques, antiplaquettaires et autres : La tolérance etl’efficacité d’ARGANOVA en association avec des agents thrombolytiquesn’ont pas été établies.
Les risques d’interactions avec l’argatroban n’ont pas été évalués.La prudence est de rigueur lors de l’instauration de médicamentsconcomitants.
ARGANOVA contenant de l'éthanol, une interaction avec le métronidazole oule disulfirame ne peut être exclue.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n'existe pas de données suffisantes concernant l’utilisationd’ARGANOVA chez les femmes enceintes. Les études chez l'animal sontinsuffisantes en ce qui concerne la toxicité sur la reproduction, notamment àcause de l’exposition systémique limitée (voir rubrique 5.3 pour lesrésultats des études chez l’animal).
Du fait du risque hémorragique accru, le traitement par ARGANOVA peutprésenter un risque au cours de la grossesse.
ARGANOVA contient de l’éthanol. Un patient de 70 kg chez qui la dosemaximale journalière recommandée (10 microgrammes/kg/min) est administréerecevrait une dose d'environ 4 g d'éthanol par jour.
ARGANOVA ne doit être prescrit qu'en cas de nécessité absolue au cours dela grossesse.
AllaitementOn ne sait pas si l’argatroban ou ses métabolites sont excrétés dans lelait maternel. Des études chez l’animal utilisant de l’argatrobanradiomarqué ont montré que les taux de radioactivité dans le lait maternelsont plus élevés que dans le sang maternel. Il convient de prendre unedécision sur le fait d’interrompre l’allaitement ou d’interrompre/de nepas prendre le traitement par ARGANOVA en tenant compte du bénéfice del’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pourla mère.
FertilitéIl n’existe pas de données relatives aux effets potentiels d’ARGANOVAsur la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
La présence d’éthanol dans la formulation (200 mg par flacon) peutdiminuer en théorie l’aptitude du patient à conduire des véhicules et àutiliser des machines. Cependant, pour des patients recevant un traitement parARGANOVA, ceci n'a pas de réelle pertinence clinique.
4.8. Effets indésirables
Les complications hémorragiques, qui sont attendues en raison despropriétés pharmacologiques, constituent les principaux effets indésirables.Dans les études cliniques impliquant des patients ayant une TIH de type II ettraités par ARGANOVA, l’incidence d’événements hémorragiques majeursétait de 31/568 (5,5 %) et celle des événements hémorragiques mineurs de221/568 (38,9 %). L’incidence des événements hémorragiques majeurs étaitpresque trois fois plus élevée chez les patients dont la valeur du TCA étaitsupérieure à plus de trois fois la valeur de base par rapport aux patientspour qui le TCA se situait dans l’intervalle thérapeutique. La dosed’ARGANOVA doit être ajustée afin d’obtenir un TCA cible de 1,5 à3,0 fois la valeur initiale, sans dépasser les 100 secondes (voirrubrique 4.2).
L’incidence des effets indésirables considérés comme possiblement liésà ARGANOVA dans les études cliniques (568 patients atteints d’une TIH detype II) est présentée ci-dessous.
Système – Organe | Fréquents (≥1/100, ≤1/10) | Peu fréquents (≥1/1000, ≤1/100) | Inconnus (la fréquence ne peut pas être déterminée sur la base desdonnées disponibles |
Infections et infestations | Infections, infection urinaire | ||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Anémie | Coagulopathie, thrombopénie, leucopénie | Hémorragie cérébrale |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie, hypoglycémie, hyponatrémie | ||
Affections psychiatriques | Confusion | ||
Affections du système nerveux | Vertiges, céphalées, syncope, accident vasculaire cérébral, hypotonie,troubles de la parole | ||
Affections oculaires | Troubles visuels | ||
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Surdité | ||
Affections cardiaques | Fibrillation auriculaire, tachycardie, arrêt cardiaque, infarctus dumyocarde, arythmie supraventriculaire, épanchement péricardique, tachycardieventriculaire, hypertension, hypotension, | ||
Affections vasculaires | Thrombose veineuse profonde, hémorragie | Thrombose, phlébite, thrombophlébite, thrombophlébite superficielle demembre inférieur, choc, ischémie périphérique, embolie périphérique | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Hypoxie, embolie pulmonaire, dyspnée, hémorragie pulmonaire, épanchementpleural, hoquet | ||
Affections gastro-intestinales | Nausées | Vomissements, constipation, diarrhée, gastrite, hémorragiegastro-intestinale, mélaena, dysphagie, affection de la langue | |
Affections hépatobiliaires | Fonction hépatique anormale, hyperbilirubinémie, insuffisance hépatique,hépatomégalie, ictère | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Purpura | Eruption, hypersudation, dermatose bulleuse, alopécie, manifestationscutanées, urticaire | |
Affections musculo-squelettiques et systémique | Faiblesse musculaire, myalgie | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Hématurie, insuffisance rénale | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Pyrexie, douleurs, fatigue, réaction au point d’application, réaction aupoint d’injection, œdème périphérique | ||
Investigations | Taux du complexe prothrombique diminué, allongement du temps de coagulation,aspartate aminotransférase augmentée, alanine aminotransférase augmentée,phosphatases alcalines sanguines augmentées, lactate déshydrogénase sanguineaugmentée | ||
Traumatisme, intoxication et complications liées aux procédures | Sécrétions de la plaie |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Une anticoagulation excessive, avec ou sans saignement, peut êtrecontrôlée en arrêtant ARGANOVA ou en diminuant le débit de perfusion. Dansles études cliniques, les paramètres d’anticoagulation retournent à leurvaleur initiale dans les 2 à 4 heures suivant l’arrêt d’ARGANOVA. Lacorrection de l’effet anticoagulant pourrait prendre plus de temps chez lespatients ayant une insuffisance hépatique.
Il n’y a pas d’antidote spécifique disponible pour ARGANOVA. En casd’hémorragie engageant le pronostic vital, associée à une suspicion de tauxplasmatique d'argatroban excessif, le traitement par ARGANOVA doit êtrearrêté immédiatement et un TCA ainsi que d'autres tests de coagulationdoivent être effectués. Un traitement symptomatique doit être instauré chezle patient.
Les doses létales unitaires par voie intraveineuse chez la souris, le rat,le lapin et le chien, étaient respectivement de 200, 124, 150 et 200 mg/kg.Les symptômes d’une toxicité aiguë étaient la perte du réflexe deredressement, des tremblements, des convulsions cloniques, une paralysie desmembres postérieurs et le coma.
Chaque flacon contient 200 mg d’éthanol.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Agents antithrombotiques, inhibiteursdirects de la thrombine, code ATC : B01AE03.
Mécanisme d’actionL’argatroban, un dérivé synthétique de la L-arginine, est un inhibiteurdirect de la thrombine (masse moléculaire: 526,65) qui se lie de façonréversible à la thrombine. L’argatroban exerce son effet anticoagulantindépendamment de l'antithrombine et inhibe la formation de fibrine,l'activation des facteurs de coagulation V, VIII et XIII, l'activation de laprotéine C et l’agrégation plaquettaire.
Effets pharmacodynamiquesL’argatroban agit de manière très sélective sur la thrombine. Dans desétudes in vitro avec des tripeptides synthétiques, la constante d'inhibition(Ki) varie entre 5 et 39 nM.
L’argatroban est capable d’inhiber l’action de la thrombine libre et decelle liée à un caillot. Il n’interagit pas avec les anticorps induits parl’héparine. Aucune formation d’anticorps contre l’argatroban n’a étémise en évidence chez des patients ayant reçu de multiples dosesd’argatroban.
Efficacité et sécurité cliniqueL’efficacité d’ARGANOVA dans la TIH de type II a été démontrée pardeux études cliniques dans lesquelles un total de 568 patients ont ététraités par ARGANOVA. La durée de traitement moyenne pratiquée dans cesétudes cliniques a été de 6 jours, avec un maximum de 14 jours. Dans lepremier essai prospectif, une amélioration du critère composite à 37 jours(mort, amputation, nouvelle thrombose) a été constatée dans le groupe traitépar ARGANOVA versus contrôles historiques. La réduction de l'incidence ducritère d’évaluation primaire était constante dans les sous-groupes depatients atteints d’une TIH de type II sans complication thromboembolique(25,6 % vs. 38,8 %, p = 0,014 selon l’analyse des données catégorielles ;p = 0,007 selon l’analyse du délai jusqu'à l'événement) ou atteintsd’une TIH de type II avec complications thromboemboliques (43,8 % vs.56,5 %, p = 0,131 selon l’analyse des données catégorielles, p =0,018 selon l’analyse du délai jusqu'à l'événement). Pour les patientsatteints d’une TIH de type II avec complications thromboemboliques,l’analyse des données catégorielles était non-significative du fait dufaible nombre de patients dans le groupe contrôles historiques (n=46).
La puissance statistique des études était insuffisante pour tous lescritères d’évaluation. Toutefois, dans la première étude prospective, laréduction de l’incidence des critères d’évaluation individuels chez lespatients atteints d’une TIH de type II avec ou sans complicationsthromboemboliques a été respectivement la suivante : mortalité (16,9 vs.21,8 %, n.s) et (18,1 vs. 28,3 %, n.s), amputation (1,9 vs. 2,0 %, n.s) et(11,1 vs. 8,7 %, n.s), nouvelles thromboses (6,9 vs. 15 %, p = 0,027) et(14,6 vs. 19,6 %, n.s).
Dans la deuxième étude de suivi, des résultats similaires ont étéobservés.
Population pédiatriqueL’efficacité et la sécurité d’ARGANOVA chez des patients âgés demoins de 18 ans n'ont pas été établies. Cependant, il existe des résultatslimités provenant d’une étude clinique prospective menée aux Etats-Unischez 18 patients, appartenant à la population pédiatrique, dans un étattrès grave impliquant une TIH de type II (suspectée) et nécessitant unealternative à l’anticoagulation par l’héparine. Les fourchettes d’âgedes patients ayant participé à cette étude ont été de moins de 6 mois(8 patients), de 6 mois à moins de 8 ans (6 patients) et de 8 à 16 ans(4 patients). Tous les patients avaient des pathologies sous-jacentes graves etrecevaient de multiples traitements concomitants.
13 patients ont reçu ARGANOVA uniquement par perfusion continue (sans dosebolus). Chez la majorité de ces 13 patients, le traitement a été initié à1 microgramme/kg/min afin d’obtenir un TCA de 1,5 à 3 fois la valeurinitiale (sans dépasser les 100 secondes). De multiples ajustements de doseont été nécessaires chez la plupart des patients afin de maintenir lesparamètres d’anticoagulation dans l’intervalle souhaité.
Pendant les 30 jours de l’étude, des évènements thrombotiques sontsurvenus pendant l’administration d’ARGANOVA chez 2 patients et aprèsl’arrêt d’ARGANOVA chez 3 autres patients. Des événements hémorragiquesmajeurs sont survenus chez 2 patients : 1 patient a présenté une hémorragieintracrânienne à la suite de 4 jours de traitement par ARGANOVA, dans uncontexte de sepsis et de thrombocytopénie. Un autre patient a terminé les14 jours de traitement, mais a présenté une hémorragie intracrânienne soustraitement par ARGANOVA après la fin de la période de traitement dansl’étude.
En raison du peu de données disponibles, un débit initial de perfusioncontinue de 0,75 microgramme/kg/min a été proposé pour le traitement de lapopulation pédiatrique dans un état grave avec une fonction hépatiquenormale. Une dose initiale réduite de 0,2 microgramme/kg/min pourrait êtresuggérée chez la population pédiatrique dans un état grave avec uneinsuffisance hépatique (voir rubrique 5.2). La dose devrait être ajustée afind’obtenir un TCA cible de 1,5 à 3 fois la valeur initiale, sans dépasserles 100 secondes.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLes taux d’argatroban et l’effet anticoagulant atteignent généralementl’état d’équilibre dans les 1 à 3 heures et sont maintenus jusqu’àl’arrêt de la perfusion ou l’ajustement de la dose. Les concentrationsplasmatiques d’argatroban à l’état d’équilibre augmententproportionnellement avec la dose (pour la perfusion de doses allant jusqu’à40 microgrammes/kg/min chez des sujets sains) et sont bien corrélées auxeffets anticoagulants à l’état d’équilibre. Pour la perfusion de dosesallant jusqu’à 40 microgrammes/kg/min, l’argatroban augmente de manièredose-dépendante le temps de céphaline avec activateur (TCA), le temps decoagulation activé (ACT), le rapport international normalisé (INR) et le tempsde thrombine (TT) chez les volontaires sains et les patients atteints depathologies cardiaques.
DistributionL’argatroban se distribue principalement dans le liquide extracellulaire.Le volume de distribution (Vd) est de 391 ± 155 mL/kg (moyenne ±écart-type). L’argatroban se lie à 54% aux protéines sériques humaines,dont l’albumine à 20É% et l’α1 glycoprotéine acide à 34%.
BiotransformationLe métabolisme de l’argatroban n’a pas encore été complètementélucidé. Les métabolites identifiés (M-1, M-2, et M-3) sont formés parl’hydroxylation et l’aromatisation de l’anneau de3-méthyle-tétrahydroquinoline dans le foie. La formation des métabolites estcatalysée in vitro par les enzymes CYP3A4/5 du cytochrome P450, bien que cecine représente pas une voie majeure d’élimination in vivo. Les effetsantithrombiques du métabolite principal (M1) sont 40 fois plus faibles queceux de l’argatroban. Les métabolites M-1, M-2 et M-3 sont détectés dansles urines et le M-1 est détecté dans le plasma et les selles.
Il n’y a pas d’interconversion des diastéréoisomères 21-® et 21-(S).Le rapport des diastéréoisomères, se situant à 65:35 (± 2 %), n’est pasmodifié par le métabolisme ou l’insuffisance hépatique.
ÉliminationAprès l’arrêt de la perfusion, la concentration d’argatroban diminuerapidement. La demi-vie terminale d’élimination apparente (moyenne ±écart-type) est de 52 ± 16 min. La clairance (moyenne ± écart-type) est de5,2 ± 1,3 mL/kg/min.
L’argatroban est excrété principalement dans les selles,vraisemblablement par la voie de la sécrétion biliaire. Après une perfusionintraveineuse d’argatroban radiomarqué au 14C, 21,8 ± 5,8 % de la dose seretrouve excrété dans les urines et 65,4 ± 7,1 % dans les selles.
Populations particulièresPersonnes âgées : la clairance est environ 15 % inférieure à celle dessujets plus jeunes. Aucun ajustement de dose en fonction de l'âge n'estnécessaire.
Insuffisance rénale : comparée aux patients ayant une fonction rénalenormale (clairance de la créatinine ≥ 80 mL/min) et une demi-vie terminalede 47 ± 22 min, la demi-vie terminale n’est que très légèrementaugmentée (65 ± 35 min) chez les patients ayant une insuffisance rénalegrave (clairance de la créatinine ≤ 29 mL/min).
Un ajustement de la dose initiale selon la fonction rénale n’est pasnécessaire.
Insuffisance hépatique : chez les patients ayant une insuffisance hépatique(score de Child-Pugh de 7 à 11), la clairance est à 26 % de celle observéechez des volontaires sains. Il est nécessaire de réduire la dose initiale chezles patients présentant une insuffisance hépatique modérée. ARGANOVA estcontre-indiqué chez les patients ayant une insuffisance hépatique grave.
Population pédiatriqueLa clairance de l’argatroban est diminuée chez ces patients dans un étatgrave. Sur la base d’une modélisation pharmacocinétique de population, laclairance dans cette population (0,17 L/h/kg) est à 50 % de celle observéechez des adultes sains (0,31 L/h/kg). Les données pharmacocinétiques de cettepopulation indiquent également que le débit de perfusion doit être ajusté enfonction du poids corporel.
Autres populations particulières : sur la base d’une modélisationpharmacocinétique, les patients ayant des taux de bilirubine élevés (suite àdes complications cardiaques ou une insuffisance hépatique) ont, en moyenne,une clairance qui est 80 % inférieure (0,03 L/h/kg) à celle observée chezla population pédiatrique ayant des taux de bilirubine normaux.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité et de génotoxicité n’ont pas révélé de risqueparticulier pour l’homme. Les études de toxicité réalisées paradministrations intraveineuses continues et les études de toxicité sur lareproduction menées avec des injections intraveineuses quotidiennes en bolusn’ont montré qu’une exposition systémique limitée à l’argatroban(2 fois l’exposition observée chez l’homme). Ces études ne suggèrent pasun risque particulier pour l’homme. Cependant, leur valeur est limitée par lafaible exposition systémique atteinte.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Sorbitol (E 420 i)
Chlorure de sodium
Ethanol anhydre
Eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
Durée de conservation dans son emballage initial : 3 ans.
Durée de conservation après 1ère ouverture : Le produit doit êtreutilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de lalumière.
Lors de l'utilisation, la solution ne doit pas être exposée à la lumièredirecte du soleil.
Ne pas réfrigérer ou congeler.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de 50 mL (verre) muni d’un bouchon en caoutchouc (chlorobutyle)recouvert d’éthylène tétrafluoroéthylène (ETFE) et serti par une capsule(aluminium) munie d’un opercule de type Flip-off (polypropylène). Chaqueflacon contient 50 mL de solution pour perfusion.
Les flacons sont conditionnés dans des cartons de 4 ou 12 flacons. Toutesles présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
ARGANOVA 1 mg/mL, solution pour perfusion est prêt à l'emploi et nenécessite aucune dilution avant l'administration.
Ce médicament est sans conservateur et est destiné à un usage unique. Lasolution doit être utilisée immédiatement après ouverture. Toute solutionnon utilisée doit être jetée.
La solution devrait être inspectée visuellement avant utilisation. Seulesdes solutions limpides sans particules visibles doivent être utilisées.
Aucune mesure de protection vis-à-vis de la lumière telle quel’utilisation de papier aluminium sur les lignes intraveineuses n’estnécessaire. Aucune perte d'activité n’a été observée à la suite del’administration simulée de la solution à travers des lignesintraveineuses.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à laréglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MITSUBISHI TANABE PHARMA GMBH
WILLSTÄTTERSTRAßE 30
D-40549 DÜSSELDORF
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 628 4 4 : 50 mL en flacon (verre). Boîte de 4
· 34009 550 628 5 1 : 50 mL en flacon (verre). Boîte de 12
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
{JJ mois AAAA}
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière.
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