Résumé des caractéristiques - AROLAC 0,2 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
AROLAC 0,2 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Maléate de lisuride..............................................................................................................0,20 mg
Pour un comprimé sécable.
Excipient: Lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Période de lactation
Prévention ou inhibition de la lactation physiologique en post-partum pourraison médicale.
Le lisuride n’est pas recommandé pour l’inhibition de la lactation enroutine ni pour le soulagement de la douleur en post-partum ou del’engorgement mammaire.
· Conséquences cliniques de l'hyperprolactinémie confirméebiologiquement. chez la femme:
o troubles sévères du cycle menstruel (avec ou sans galactorrhée),
o stérilité,
o galactorrhée;
chez l'homme:
o gynécomastie et impuissance
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie
· Prévention de la lactation
Commencer le traitement dans les premières 24 heures aprèsl’accouchement, à raison de 2 comprimés par jour, pendant 14 jours. En casd’effet rebond après l’interruption d’Arolac, recommencer le traitementpendant 1 semaine
· Arrêt de la lactation
Premier jour de traitement : 1 comprimé le soir.
Deuxième jour de traitement : un comprimé midi et soir.
On pourra mettre fin au traitement 4 jours après l’arrêt de lasécrétion lactée.
· Conséquences cliniques de l'hyperprolactinémie
Premier jour de traitement: 1/2 comprimé le soir. Deuxième jour detraitement: 1/2 comprimé le matin et le soir. A partir du troisième jour: 1/2comprimé 3 fois par jour.
En cas de galactorrhée, poursuivre le traitement jusqu'à la cessation del'écoulement lacté, et en cas d'aménorrhée, jusqu'à l'apparition demenstruations régulières (généralement plusieurs mois). Il y auraéventuellement lieu d'augmenter la posologie quotidienne, mais en respectant undélai de 3 – 4 jours et en répartissant la dose en plusieurs prises.
Mode d’administrationPour améliorer la tolérance digestive, l'administration du médicament doittoujours se faire au cours des repas.
Les comprimés seront avalés sans être croqués avec un grandverre d'eau.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité au maléate de lisuride ou à d'autres alcaloïdes del'ergot de seigle.
· Association aux neuroleptiques antiémétiques et neuroleptiquesantipsychotiques (sauf clozapine) (voir rubrique 4.5).
· Bien qu'aucune action d'AROLAC sur le plan vasculaire n'ait été mise enévidence jusqu'à présent, l'indication devra être posée de façonrigoureuse chez les patients atteints de troubles circulatoires artérielssévères, au niveau périphérique et cardiaque (insuffisancecoronarienne).
· Chez les patients présentant ou ayant présenté dans leur antécédentsdes troubles psychiques (détérioration intellectuelle, accès confusionnels,hallucinations visuelles) ou psychiatriques, l'indication devra être posée enmettant en balance l'avantage escompté et le risque encouru, car on ne peutexclure une aggravation du tableau clinique, ni la réapparition dessymptômes.
· En association avec la phénylpropanolamine.
Période de lactation
· Toxémie gravidique, hypertension du post-partum ou puerpérale.
· Insuffisance coronaire.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
· Une somnolence a été rapportée lors du traitement par lisuride et decas d'accès de sommeil d'apparition soudaine lors du traitement par agonistesdopaminergiques particulièrement chez les patients atteints de maladie deParkinson. Les patients doivent être informés de la possibilité de survenuede ces effets et ils doivent être avertis d'être prudents lors de la conduiteautomobile ou l'utilisation des machines pendant le traitement avec lisuride.Les patients ayant présenté une somnolence ou des accès de sommeild'apparition soudaine ne doivent pas conduire de véhicules ou utiliser desmachines. Une réduction des doses ou un arrêt du traitement peut êtreenvisagé.
· Avant une intervention chirurgicale (notamment neurochirurgicale), unbilan d'hémostase à la recherche d'une modification de l'agrégationplaquettaire s'impose. En cas de chirurgie programmée, il convient d'arrêterle traitement au moins une semaine avant l'intervention.
· Les patients dont la fonction rénale est réduite, en particulier lesdialysés, sont particulièrement sensibles aux agonistes dopaminergiques. Letraitement doit débuter chez ces patients avec des doses les plus faiblespossible.
· En l'absence de données expérimentales, la prudence s'impose chez lesinsuffisants hépatiques.
· La tolérance au traitement peut être réduite par absorption simultanéed'alcool.
Troubles du contrôle des impulsions
· Les patients doivent être surveillés de façon régulière à larecherche de l’apparition de troubles du contrôle des impulsions. Lespatients et les soignants doivent être tenus informés que des troubles ducontrôle des impulsions comportant le jeu pathologique, une augmentation de lalibido, une hypersexualité, des dépenses ou des achats compulsifs, uneconsommation excessive de nourriture (binge eating) et une alimentationcompulsive, peuvent survenir chez des patients traités avec des agonistesdopaminergiques, dont le lisuride. Une diminution de la dose ou un arrêtprogressif doivent être envisagés si ces symptômes apparaissent.
· Le lisuride est un dérivé de l'ergot de seigle. Après utilisationprolongée de dérivés de l'ergot de seigle, y compris du lisuride, desatteintes inflammatoires de nature fibrotique ont été signalées, avec destroubles graves de type pleurésie, épanchement pleural, fibrose pleurale,fibrose pulmonaire, péricardite, épanchement péricardique et fibroserétropéritonéale. Ces événements étant d'installation insidieuse, lepatient doit être suivi pendant toute la durée du traitement, en portant uneattention particulière à la survenue des signes et symptômes suggérant uneatteinte inflammatoire de nature fibrotique ou séreuse. Si une atteinte de typefibrotique est suspectée, le traitement doit être interrompu et le diagnosticconfirmé par les tests appropriés tels que la mesure de la vitesse desédimentation des érythrocytes, de la créatininémie et des examensd'imagerie diagnostique (radiographie thoracique, échocardiographie,par ex.).
· En raison de la présence de lactose, ce médicament n'est pas recommandéen cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose etdu galactose ou de déficit en lactase.
Période de lactation
· Dans les post partum, AROLAC est déconseillé chez les femmes ayant destroubles psychiques sévères et/ou antécédents psychiatriques.
· Dans les post partum, AROLAC est déconseillé chez les femmes présentantdes facteurs de risque vasculaire ou une artériopathie périphérique. Laplupart des incidents ou accidents cardiovasculaires observés (voir rubrique4.8) sont survenus chez des patientes présentant des facteurs de risquevasculaire (hypertension artérielle, tabagisme, obésité), une artériopathiepériphérique, ou traitées de façon concomitante par des médicamentsvasoconstricteurs, dont l'association est déconseillée.
· Dans ces cas, il est conseillé au prescripteur de mettre en balance lebénéfice attendu et les risques encourus par la patiente
· En début de traitement, une surveillance tensionnelle est recommandée.La prudence est recommandée chez les femmes récemment traitées ou traitéesconjointement par des médicaments susceptibles d'élever ou d'abaisser lapression artérielle. La survenue d'une hypertension, de céphaléespersistantes ou de tout autre signe neurologique impose l'arrêt dutraitement.
Conséquences cliniques de l'hyperprolactinémie
· La stérilité liée à une hyperprolactinémie peut être traitée parAROLAC. En revanche, si une grossesse n'est pas désirée, il est impératif derecourir à des méthodes contraceptives (à l'exclusion des œstroprogestatifs).
· Si une grossesse survient, il est conseillé d'interrompre le traitementdès que le diagnostic de grossesse est positif.
· Avant de traiter une hyperprolactinémie par AROLAC, il faudra toutd'abord en rechercher l'étiologie (médicamenteuse ou hypothyroïdie parexemple). Il faut également rechercher l'existence d'un adénome hypophysaireou d'une lésion supra hypophysaire, éventuellement justiciables d'untraitement neurochirurgical. En cas de grossesse chez une patiente porteuse d'unadénome hypophysaire il faudra surveiller avec soin les signes témoignantd'une reprise de la croissance tumorale (céphalées intenses et persistantesainsi que troubles visuels).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations contre-indiquéesNeuroleptiques antiémétiques
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et desneuroleptiques.
Utiliser un antiémétique dénué d'effets extrapyramidaux.
Neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine)
Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et desneuroleptiques.
En cas de syndrome extrapyramidal induit par le neuroleptique, ne pas traiterpar agoniste dopaminergique mais utiliser un anticholinergique.
Phénylpropanolamine
Risque de vasoconstriction et/ou de crises hypertensives.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploiAntiparkinsoniens anticholinergiques
Risque d'apparition de confusion mentale.
Surveillance clinique régulière.
Erythromycine
Augmentation des concentrations plasmatiques de lisuride avec signes desurdosage (nausées, vomissements, somnolence, asthénie).
Surveillance clinique, adaptation de la posologie pendant le traitement parl'érythromycine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. Enl'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dansl'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substancesresponsables de malformation dans l'espèce humaine se sont révéléestératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deuxespèces.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisammentpertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique dulisuride lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l'utilisation du lisuride est déconseillée pendant lagrossesse. Toutefois, son utilisation peut être envisagée si nécessaire.
AllaitementChez les femmes désirant allaiter, la prescription d’AROLAC estdéconseillée en raison de ses effets anti-prolactine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention des conducteurs de véhicules et des utilisateurs de machinesdoit être attirée sur la possibilité de manifestations vertigineuses, baissede la vigilance et somnolence liées à l'utilisation de ce médicament.
Les patients traités par lisuride présentant une somnolence, doivent êtreinformés qu'ils ne doivent pas conduire de véhicules ni exercer une activitéoù une altération de leur vigilance pourrait les exposer eux-mêmes oud'autres personnes à un risque d'accident grave ou de décès (par exemplel'utilisation de machines) jusqu'à sa disparition (voir rubrique 4.4).
4.8. Effets indésirables
· En début de traitement et lors des traitements courts (Inhibition de lalactation) :
Des troubles digestifs (nausées, vomissements, céphalées) peuventsurvenir. La survenue d'une hypotension orthostatique est possible. A titreexceptionnel, un collapsus cardio-vasculaire peut survenir.
Des cas d'infarctus du myocarde, d'hypertension artérielle, ou des troublespsychiques (confusion, hallucinations, délire, excitation psychomotrice) ontété exceptionnellement rapportés dans le post partum.
Des cas de convulsions ou d'accidents vasculaires cérébraux ont étéexceptionnellement observés dans le post partum chez des femmes traitées parcette classe de médicament, nécessitant l'arrêt du traitement.
Ont été également signalés : somnolence, baisse de la vigilance,vertiges, sécheresse de la bouche, constipation, réactions cutanées oumuqueuses de type allergique et œdèmes des membres inférieurs.
· Lors des traitements prolongés (Hyperprolactinémie) :
– Troubles psychiques : des confusions, hallucinations, délires,excitations psychomotrices peuvent être observés, plus particulièrement auxfortes posologies et essentiellement chez des patients présentant desantécédents psychiatriques (voir rubriques 4.3 et 4.4).
– Affections cardiaques très rares : des péricardites et épanchementspéricardiques ont été rapportés.
Chez les patients traités par des dérivés de l'ergot de seigle, des cas devalvulopathie cardiaque (y compris avec régurgitation) ont été signalés.
– Affections pulmonaires : L'apparition d'une fibrose pleuro pulmonaire ourétro péritonéale a été observée dans des cas isolés. La survenue d'unedyspnée, d'une toux, d'une augmentation de la créatininémie au cours dutraitement doit entraîner une démarche diagnostique et, les cas échéantl'arrêt du traitement.
– Troubles du contrôle des impulsions : Le jeu pathologique,l’augmentation de la libido, l’hypersexualité, les dépenses ou achatscompulsifs, la consommation excessive de nourriture (binge eating) etl’alimentation compulsive, sont des troubles qui peuvent survenir chez despatients traités avec des agonistes dopaminergiques, dont le lisuride (voirrubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Les signes de surdosage (dopaminergiques) sont: dyskinésies, nausées,vomissements, variations tensionnelles, troubles psychiques.
L'action émétique du lisuride a, jusqu'à ce jour, empêché toutepossibilité d'issue fatale lors d'intoxications aiguës accidentelles ouvolontaires. Les neuroleptiques, en particulier le métoclopramide ou lesulpiride, sont des antidotes puissants.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
INHIBITEUR DE LA PROLACTINE : Agoniste dopaminergique, code ATC :G02CB02.
Le lisuride est un agoniste dopaminergique D2 préférentiel à actioncentrale prédominante.
Au niveau hypothalamo-hypophysaire, il freine la sécrétion de la prolactineet réduit l'hyperprolactinémie, qu'elle soit d'origine physiologique(grossesse, post-partum) ou pathologique.
Au niveau nigro-strié, par stimulation directe et prolongée des récepteursdopaminergiques D2 post-synaptiques, le lisuride pallie la déplétion endopamine qui caractérise la maladie de Parkinson.
Son association avec la L-dopa renforce la fonctionnalité synaptique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe lisuride est rapidement et complètement absorbé par voie orale.Toutefois, sa biodisponibilité absolue est faible (10 à 22 %) en raison d'unfort effet de premier passage hépatique avec de grandes variationsinterindividuelles qui imposent une adaptation progressive et personnalisée dela posologie. Le maximum de concentration plasmatique est atteint en 80 ±60 minutes.
DistributionLe pourcentage de liaison aux protéines plasmatiques est de l'ordre de 66 %et est indépendant de la concentration sur une large échelle de doses. Levolume de distribution est de l'ordre de 2.5 l/kg.
BiotransformationLe lisuride est fortement métabolisé. Le nombre de métabolites estextrêmement élevé en raison de la multiplicité des voies dedégradations.
ÉliminationAprès absorption par voie orale, la demi-vie terminale d'élimination (T1/2β) est de l'ordre de 2 à 3 heures, tandis que les métabolites (inactifs)sont éliminés à parts égales par les voies biliaires et rénales avec unedemi-vie d'élimination de 10 heures. La clairance de lisuride est de l'ordrede 0.8 l/min. Il n'a pas été noté d'influence du sexe et de l'âge sur lemétabolisme et l'élimination.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Acide tartrique, calcium édétate de sodium, lactose, stéarate demagnésium, cellulose microcristalline.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de la lumièreet de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20 comprimés en flacon (verre brun).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRE DU TENSIONORME
17, RUE DE NEUILLY
IMPASSE PASSOIR
92110 CLICHY
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 334 802–8: 20 comprimés en flacon (verre brun).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}>
<Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}>
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
<{JJ mois AAAA}>
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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