Résumé des caractéristiques - ARTHROCINE 100 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ARTHROCINE 100 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Sulindac..........................................................................................................................100,00 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire du sulindac, del'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donnelieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoiresactuellement disponibles.
Elles sont limitées, chez l'adulte et l'enfant à partir de 15 ans,au :
· traitement symptomatique au long cours :
o des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthriterhumatoïde, spondylarthrite ankylosante,
o de certaines arthroses douloureuses et invalidantes;
· traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës des :
o rhumatismes abarticulaires, tels que périarthrites scapulo-humérales,tendinites, bursites,
o arthroses.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courtenécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.4).
Traitement symptomatique au long cours de certains rhumatismes inflammatoireschroniques et certaines arthroses douloureuses et invalidantes : la doseinitiale est de 200 à 400 mg/jour. La posologie peut être adaptée enfonction de la réponse du patient au traitement.
Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës derhumatismes abarticulaires et arthroses : 4 comprimés à 100 mg, soit 400 mgpar jour.
La dose quotidienne totale de sulindac ne doit pas dépasser la dose maximalerecommandée ci-dessus, soit 400 mg/jour.
Fréquence d’administration
La posologie est à répartir en 1 ou 2 prises par jour.
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés sont à avaler tels quels, avec un grand verre d'eau, au coursdes repas.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· antécédent d'allergie ou d'asthme déclenché par la prise de cemédicament ou de substances d'activité proche telles que autres AINS, acideacétylsalicylique,
· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semainesd’aménorrhée) (voir rubrique 4.6),
· antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'unprécédent traitement par AINS,
· ulcère peptique évolutif, antécédents d’ulcère peptique oud’hémorragie récurrente (2 épisodes distincts ou plus d’hémorragie oud’ulcération objectivés),
· insuffisance hépato-cellulaire sévère,
· insuffisance rénale sévère,
· insuffisance cardiaque sévère,
· enfant de moins de 15 ans.
· à dose élevée chez un patient traité par mifamurtide (voirrubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
L'utilisation concomitante d’ARTHROCINE 100 mg, comprimé avec d'autresAINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2 (cox-2), doitêtre évitée.
La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courtenécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.2 et paragraphes„Effets gastro-intestinaux“ et „Effets cardiovasculaires etcérébro-vasculaires“ ci-dessous).
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à uneurticaire, à une sinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risquede manifestation allergique lors de la prise d'acide acétylsalicylique et/oud'anti-inflammatoires non stéroïdiens plus élevé que le reste de lapopulation.
L'administration de cette spécialité peut entraîner une crise d'asthme,notamment chez certains sujets allergiques à l'acide acétylsalicylique ou àun AINS (voir rubrique 4.3).
Sujet âgé
Les sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables auxAINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvantêtre fatales (voir rubrique 4.2 et ci-dessous).
Effets gastro-intestinaux
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment dutraitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte oud'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinaleaugmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédentsd'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou deperforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez cespatients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faiblepossible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ouinhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, commepour les patients nécessitant un traitement par de faible dose d'acideacétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptiblesd'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'ils'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel(en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début detraitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération oud'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, lesanticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS), nicorandil, deferasirox et lesantiagrégants plaquettaires comme l'acide acétylsalicylique (voirrubrique 4.5).
En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patientrecevant ARTHROCINE 100 mg, comprimé, le traitement doit être arrêté.
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raisond’un risque d’aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires
Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisancecardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée etd’œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel’utilisation de certains AINS (surtout lorsqu’ils sont utilisés à dosesélevées et sur une longue durée) peut être associée à une légèreaugmentation du risque d’événements thrombotiques artériels (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Les données sontactuellement insuffisantes pour écarter cette augmentation du risque pour lesulindac.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artériellepériphérique, et/ou ayant un antécédent d’accident vasculaire cérébral(y compris l’accident ischémique transitoire) ne devront être traités parle surlindac qu’après une évaluation attentive du rapportbénéfice/risque.
Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d’untraitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risquespour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, unehyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).
Effets cutanés
Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluantdes dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromesde Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voirrubrique 4.8).
L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas,pendant le premier mois de traitement. ARTHROCINE 100 mg, comprimé devra êtrearrêté dès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou detout autre signe d'hypersensibilité.
Insuffisance rénale fonctionnelle
Les AINS, en inhibant l'action vasodilatatrice des prostaglandines rénales,sont susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnelle pardiminution de la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dosedépendant.
En début de traitement ou après une augmentation de la posologie, unesurveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée chez lespatients présentant les facteurs de risque suivants :
· sujets âgés,
· médicaments associés tels que: IEC, sartans, diurétiques (voirrubrique 4.5),
· hypovolémie quelle qu'en soit la cause,
· insuffisance cardiaque,
· insuffisance rénale chronique,
· syndrome néphrotique,
· néphropathie lupique,
· cirrhose hépatique décompensée.
Rétention hydro-sodée
Rétention hydro-sodée avec possibilité d'œdème, d'HTA ou de majorationd'HTA, d'aggravation d'insuffisance cardiaque. Une surveillance clinique estnécessaire, dès le début de traitement en cas d'HTA ou d'insuffisancecardiaque. Une diminution de l'effet des antihypertenseurs est possible (voirrubrique 4.5).
Hyperkaliémie
Hyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant pardes médicaments hyperkaliémiants (voir rubrique 4.5).
Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dans cescirconstances.
Précautions d'emploi
En cas d'insuffisance hépatique ou en cas de dysfonctionnement hépatique,une surveillance étroite doit être effectuée chez ces patients, chez qui uneréduction de posologie peut être nécessaire.
Faire un bilan hépatique chaque fois qu'un malade sous ARTHROCINE 100 mg,comprimé présente une fièvre inexpliquée, un rash ou d'autres signescutanés ou des signes généraux. Dans ce cas, le traitement doit êtreimmédiatement arrêté et non repris (voir rubrique 4.8).
Le sulindac sera administré avec prudence chez les malades ayant desantécédents de lithiase rénale. Une bonne hydration de ces patients estnécessaire.
Dans certaines lithiases rénales, les métabolites du sulindac ont étérarement retrouvés comme composants principaux ou mineurs associés aux autrescomposants des calculs urinaires.
Dans certaines lithiases biliaires, les métabolites de sulindac ont étérarement retrouvés comme composants des calculs biliaires.
Le sulindac, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse descyclooxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Sonutilisation n’est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir unenfant.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Risque lié à l'hyperkaliémie
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime.
L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est àmoindre risque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautionsrecommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.
Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objetd'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agircomme facteurs favorisant lorsqu'ils sont associés à d'autres médicamentscomme ceux sus-mentionnés.
L'administration simultanée du sulindac avec les produits suivantsnécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique dumalade.
Contre-indications + MifamurtideAux doses élevées d’AINS, risque de moindre efficacité dumifamurtide.
Associations déconseillées+ Autres AINS
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour), et à des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Anticoagulants oraux
Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (inhibition dela fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastro-duodénale par lesAINS). Les AINS sont susceptibles de majorer les effets des anticoagulants,comme la warfarine (voir rubrique 4.4).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologiqueétroite.
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaires etapparentés (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueusegastro-duodénale par les AINS).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).
Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémieet adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt del'AINS.
+ Méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine)
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée,clairance de la créatinine comprise entre 45 ml / min et 80 ml / min)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de saclairance rénale par les AINS).
+ Nicorandil
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestives (voirrubrique 4.4).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Ciclosporine, tacrolimus
Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
+ Cobimétinib
Augmentation du risque hémorragique.
Surveillance clinique.
+ Diurétiques
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibitions desprostaglandines vasodilatatrices par les AINS).
Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteursde l'angiotensine II
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé,déshydratation, traitement associé avec diurétiques, altération de lafonction rénale), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibitionsdes prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Ces effets sontgénéralement réversibles.
Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.
+ Méthotrexate (utilisé à des doses inférieures ou égales à20 mg/semaine)
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de saclairance rénale par les AINS).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
+ Tenofovir disoproxil
Risque de majoration de la néphrotoxicité du ténofovir, notamment avec desdoses élevées de l’anti-inflammatoire ou en présence de facteurs de risqued’insuffisance rénale.
En cas d’association, surveiller la fonction rénale.
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-agrégantes (de 50 mg à375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Deferasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif (voirrubrique 4.4).
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)
Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale(voir rubrique 4.4).
+ Anti-agrégants plaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture dela sérotonine (ISRS)
Augmentation du risque hémorragique, notamment gastro-intestinale (voirrubrique 4.4).
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaires (dosespréventives)
Augmentation du risque hémorragique.
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).
+ Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques
Augmentation du risque hémorragique.
+ Pentoxifylline
Majoration du risque hémorragique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecterle déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon oudu fœtus.
Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, aprèstraitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début degrossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moinsde 1% dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez lespersonnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la doseet de la durée du traitement. Chez l’animal, il a été montré quel’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandinesprovoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de lalétalité embryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certainesmalformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animauxayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de laphase d’organogénèse de la gestation.
Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
· A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à lanaissance, tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse desprostaglandines, peuvent exposer le fœtus à une atteinte fonctionnellerénale :
o in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionprolongée.
o à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).
Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance:
Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer lefœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canalartériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canalartériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24èmesemaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droitefœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autantplus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Ceteffet existe même pour une prise ponctuelle.
En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :
– un allongement du temps de saignement du fait d’une actionanti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faiblesdoses de médicament ;
– une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de termeou un accouchement prolongé.
En conséquence :
Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez unefemme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse(24 premières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administréchez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, ladose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la pluscourte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée):toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prisepar mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque etrénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée decette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de lamolécule
AllaitementLes A.I.N.S. passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseilléchez la femme qui allaite.
FertilitéComme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairementaltérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est doncdéconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmesrencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests defertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges etobnubilations.
4.8. Effets indésirables
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel’utilisation de certains AINS (surtout lorsqu’ils sont utilisés à dosesélevées et sur une longue durée) peut être associée à une légèreaugmentation du risque d’évènement thrombotique artériel (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voirrubrique 4.4).
Les effets indésirables ont été classés par système organe classe et parfréquence selon les conventions suivantes :
Très fréquent (≥10%); fréquent (≥1%, <10%); peu fréquent (≥0,1%,<1%); rare (≥0,01%, <0,1%), très rare (<0,01%); fréquenceindéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Affections gastro-intestinales
Fréquence indéterminée : Ulcères peptiques, perforations ou hémorragiesgastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez lesujet âgé, (voir rubrique 4.4).
Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie,stomatite ulcérative, douleur abdominale, melæna, hématémèse, exacerbationd'une recto-colite ou d'une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4). Gastrites.
Affections cardiaques
Fréquence indéterminée : Insuffisance cardiaque.
Rare : Tachycardie, arythmie, palpitations, insuffisance cardiaquecongestive.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquence indéterminée : Œdèmes.
Rare : Douleur thoracique.
Affections vasculaires
Fréquence indéterminée : Hypertension
Rare: Hypotension
Investigations
Rare : Elévations de la pression artérielle.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence indéterminée : Rash, urticaire et aggravation d'urticairechronique, prurit, purpura, photosensibilisation.
Très rare : Réactions bulleuses (comprenant le syndrome de Stevens-Johnsonet le syndrome de Lyell).
Affections du système immunitaire
Fréquence indéterminée : Des réactions d'hypersensibilité ont étédécrites, pouvant inclure des signes généraux (fièvre, anaphylaxie, œdèmede Quincke), des signes cutanés (rash, prurit, vascularite allergique), dessignes pulmonaires (crise d'asthme notamment chez certains sujets allergiques àl'aspirine et aux autres anti-inflammatoires non stéroïdiens), des signesrénaux, des anomalies hématologiques, des anomalies d'un ou plusieurs testshépatiques. Des décès sont survenus chez quelques patients.
Affections hépatobiliaires
Fréquence indéterminée : Elévations des enzymes hépatiques, hépatiteset/ou d'ictère avec ou sans fièvre peuvent survenir, dans la plupart des cas,dans les trois premiers mois de traitement. Hépatite cholestatique.
Affections du système nerveux
Fréquence indéterminée : Céphalées.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Fréquence indéterminée : Vertiges.
Affection psychiatriques
Fréquence indéterminée : Hallucinations sensorielles.
Affections oculaires
Fréquence indéterminée : Troubles visuels (vision floue, diplopie).
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence indéterminée : Hématurie, protéinurie, cristallurie,insuffisance rénale aiguë.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquence indéterminée : Thrombopénie, leucopénie, agranulocytose,anémie hémolytique, aplasie médullaire.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence indéterminée : Epistaxis.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquence indéterminée : Gynécomastie.
Infections et infestations
Fréquence indéterminée : Méningite aseptique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence indéterminée : Hyperkaliémie (voir rubrique 4.5).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
· Transfert immédiat en milieu hospitalier.
· Evacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
· Charbon activé pour diminuer la réabsorption du sulindac et ainsi enréduire les taux sériques.
· Traitement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTI-INFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN, code ATC: M 01AB02.
Le sulindac est un anti-inflammatoire non stéroïdien indénique du groupedes indoliques. Il possède les propriétés suivantes :
· antalgique,
· antipyrétique,
· anti-inflammatoire,
· d'inhibition des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse desprostaglandines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa résorption digestive du sulindac est bonne (environ 90 %). La priseconcomitante d'aliments ralentit son absorption.
DistributionLe sulindac ainsi que ses métabolites sont fortement liés aux protéinesplasmatiques (> 97 %).
Métabolisme – excrétionLe sulindac est une prodrogue. Il est métabolisé dans l'organisme en deuxprincipaux métabolites : le thiométhyl sulindac biologiquement actif et undérivé sulfone inactif.
Le pic plasmatique du métabolite actif est atteint environ 2 heures aprèsadministration per os.
EliminationLe sulindac est majoritairement excrété par le rein, soit sous formeinchangée, soit sous forme de métabolites sulfone libre et glucuroconjugué.Moins de 1 % de thiométhyl sulindac sont retrouvés dans les urines.L'excrétion fécale est d'environ 25 %, sous forme de métabolites sulfure etsulfone.
La demi-vie d'élimination plasmatique du sulindac est de 8 heures enmoyenne, celle de son métabolite actif est d'environ 16 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Cellulose microcristalline, amidon de maïs prégélatinisé, stéarate demagnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
40 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MEDAC S.A.S
23 RUE PIERRE GILLES DE GENNES
69007 LYON
FRANCE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 319 063–3 : 40 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Retour en haut de la page