Résumé des caractéristiques - ATOSIBAN EVER PHARMA 75 mg/10 mL, solution à diluer pour perfusion
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ATOSIBAN EVER PHARMA 75 mg/10 mL, solution à diluer pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Atosiban (Sous formed’acétate)............................................................................................7,5 mg
Pour 1 ml
Chaque flacon de 10 ml de solution contient 75 mg d’atosiban (sous formed’acetat).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution à diluer pour perfusion (solution stérile).
Solution claire, incolore sans particules
pH: 4,0 à 5,0
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
L’atosiban est indiqué pour retarder l´accouchement en cas de menaced'accouchement prématuré chez les femmes enceintes adultes :
· présentant des contractions utérines régulières d’une durée d’aumoins 30 secondes et survenant au moins 4 fois en 30 minutes ;
· ayant une dilatation du col de 1 à 3 cm (0–3 chez les nullipares) etun effacement ≥ 50 % ;
· ayant un âge gestationnel de 24 semaines à 33 semaines complètesincluses ;
· présentant un rythme cardiaque fœtal normal.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLe traitement par atosiban doit être initié et suivi par un médecinexpérimenté dans le traitement des femmes en travail prématuré.
L’atosiban est administré par voie intraveineuse en trois phasessuccessives : un bolus initial (6,75 mg), effectué avec atosiban6,75 mg/0,9 ml, solution injectable, suivi immédiatement d’une perfusioncontinue à forte dose (perfusion de charge 300 microgrammes/min.)d’atosiban 37,5 mg/5 ml, solution à diluer pour perfusion, pendant troisheures, suivie d'une dose plus faible d’atosiban 37,5 mg/5 ml, solution àdiluer pour perfusion (perfusion d'entretien 100 microgrammes/min.) pendant45 heures au maximum.
La durée du traitement ne doit pas dépasser 48 heures. De préférence, ladose totale administrée au cours d'un traitement complet par atosiban ne doitpas dépasser 330,75 mg d’atosiban.
Le traitement intraveineux par injection d'un bolus initial d’atosiban6,75 mg/0,9 ml, solution injectable doit être initié dès que possibleaprès l'établissement du diagnostic de travail prématuré. Après injectiondu bolus, on doit poursuivre avec la perfusion (voir le Résumé desCaractéristiques du Produit d’atosiban 37,5 mg/5 ml, solution à diluer pourperfusion). En cas de persistance des contractions utérines au cours dutraitement par atosiban, un traitement alternatif doit être envisagé.
Le tableau ci-après indique la posologie pour l’injection du bolus suivides perfusions :
Etape | Mode d’administration | Vitesse de perfusion | Dose d’Atosiban |
1 | 0,9 ml en bolus intraveineux administré pendant 1 minute | Sans objet | 6,75 mg |
2 | Perfusion de charge Intraveineuse pendant 3 heures | 24 ml/heure (300 µg/min) | 54 mg |
3 | Perfusion d’entretien intraveineuse jusqu’à 45 heures | 8 ml/heure (100 µg/min) | Jusqu’à 270 mg |
Renouvellement du traitement :
Lorsqu'un renouvellement du traitement par atosiban est nécessaire, celui-cidoit également être initié par l’administration en bolus d’atosiban6,75 mg/0,9 ml, solution injectable, suivie de la perfusion d’atosiban37,5 mg/5 ml, solution à diluer pour perfusion.
Patientes atteintes d’insuffisance hépatique ou rénale
Il n'existe aucune donnée sur l'utilisation d’atosiban chez des patientesatteintes d’insuffisance hépatique ou rénale. Il est peu probable qu’unajustement de la dose soit nécessaire en cas d’insuffisance rénale, étantdonné que seule une petite quantité d’atosiban est excrétée dans lesurines. Chez les patientes atteintes d'insuffisance hépatique, l’atosibandoit être utilisé avec prudence.
Population pédiatrique
L’innocuité et l’efficacité de l’atosiban chez les femmes enceintesde moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’estdisponible.
Mode d’administrationPour les instructions concernant la préparation du médicament avantadministration, voir la rubrique 6.6.
4.3. Contre-indications
L’atosiban ne doit pas être utilisé dans les conditions suivantes :
· âge gestationnel inférieur à 24 semaines ou supérieur à 33 semainescomplètes ;
· rupture prématurée des membranes au-delà de 30 semaines degestation ;
· rythme cardiaque fœtal anormal ;
· hémorragie utérine ante-partum nécessitant l’accouchementimmédiat ;
· éclampsie et pré-éclampsie sévère nécessitant l'accouchement ;
· mort fœtale in utero ;
· suspicion d’infection utérine ;
· placenta prævia ;
· hématome rétroplacentaire ;
· tout autre facteur, chez la mère ou le fœtus, rendant la poursuite de lagrossesse dangereuse ;
· hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Quand l’atosiban est utilisé chez des patientes chez lesquelles lasurvenue d’une rupture prématurée des membranes ne peut être exclue, lebénéfice d'un accouchement retardé doit être évalué par rapport au risquepotentiel d’une chorioamniotite.
Il n'existe aucune donnée sur l'utilisation d’atosiban chez des patientesatteintes d’insuffisance hépatique ou rénale. Il est peu probable qu’unajustement de la dose soit nécessaire en cas d’insuffisance rénale, étantdonné que seule une petite quantité d’atosiban est excrétée dans lesurines.
Chez les patientes atteintes d'insuffisance hépatique, l’atosiban doitêtre utilisé avec prudence (voir rubriques 4.2 et 5.2).
L'expérience clinique acquise avec l’atosiban est limitée chez lespatientes présentant des grossesses multiples ou ayant un âge gestationnelcompris entre 24 et 27 semaines, du fait du petit nombre de patientestraitées. Par conséquent, le bénéfice de l’atosiban chez ces sous-groupesest incertain.
Le renouvellement d’un traitement par atosiban est possible maisl'expérience clinique avec des traitements répétés, jusqu'à3 renouvellements, est limitée (voir rubrique 4.2). En cas de retard decroissance intra-utérin, la décision de poursuivre ou de réinitierl'administration d’atosiban dépend de l'évaluation de la maturitéfœtale.
Une surveillance des contractions utérines et du rythme cardiaque fœtaldoit être envisagée lors de l'administration d’atosiban et en cas depersistance des contractions utérines. En tant qu’antagoniste del’ocytocine, l’atosiban peut théoriquement favoriser le relâchement dumuscle utérin et une hémorragie post-partum. En conséquence, il convient decontrôler les pertes sanguines après l'accouchement. Toutefois, aucunecontraction utérine post-partum anormale n'a été observée au cours desessais cliniques.
Les grossesses multiples et les médicaments ayant une activité tocolytique,tels que les inhibiteurs calciques et les bêtamimétiques, exposent à unrisque accru d’œdèmes pulmonaires. Par conséquent, l’atosiban doit êtreutilisé avec prudence en cas de grossesse multiple et/ou d’administrationconcomitante d’autres médicaments ayant une activité tocolytique (voirrubrique 4.8).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Il est peu probable que l’atosiban soit impliqué dans des interactionsmédicamenteuses faisant intervenir le cytochrome P450 puisque des études invitro ont démontré que l’atosiban n'est pas un substrat pour le système ducytochrome P450, et n'inhibe pas l'action des enzymes du cytochrome P450participant au métabolisme des médicaments.
Des études d'interaction ont été menées avec le labétalol et labétaméthasone chez des femmes volontaires saines. Aucune interactioncliniquement significative n'a été rapportée entre l’atosiban et labétaméthasone ou le labétalol.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’atosiban ne doit être utilisé que lorsqu´un travail prématuré aété diagnostiqué à partir de la 24ème semaine complète de gestation etjusqu'à la 33ème semaine complète incluse. Si, pendant la grossesse, la femmeallaite déjà un enfant né plus tôt, l’allaitement doit être arrêtépendant le traitement par atosiban, étant donné que la sécrétiond’ocytocine pendant l’allaitement peut augmenter les contractions utérineset neutraliser l’effet du traitement tocolytique.
AllaitementDans les études cliniques sur l’atosiban, aucun effet n'a été observésur l'allaitement. Il a été prouvé que le passage de l’atosiban du plasmadans le lait maternel des femmes allaitantes est faible.
FertilitéLes études de toxicité embryo-foetale n’ont montré aucun effet toxiquede l'atosiban. Aucune étude couvrant la période antérieure à l'implantationjusqu’au début du développement embryonnaire n’a été réalisée (voirrubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Les éventuels effets indésirables de l’atosiban ont été décrits chezles mères traitées par atosiban au cours d’essais cliniques. Au total, 48 %des patientes traitées par atosiban ont présenté des effets indésirablespendant les essais cliniques. Les effets indésirables observés étaientgénéralement modérés. Les nausées sont l’effet indésirable le plusfréquemment rapporté chez la mère (14 %).
Chez le nouveau-né, les essais cliniques n'ont révélé aucun effetindésirable spécifique de l'atosiban.
Les effets indésirables observés chez le nourrisson sont dans les limitesde variations normales et sont comparables à ceux des groupes placebo et sousbêtamimétiques.
La fréquence des effets indésirables énumérés ci-dessous est définieselon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥1/10 000 à < 1/1 000). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effetsindésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Classe de système d’organe MedDRA | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare |
Affections du système immunitaire | Réaction allergique | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hyperglycémie | |||
Affections psychiatriques | Insomnie | |||
Affections du système nerveux | Céphalées, vertiges | |||
Affections cardiaques | Tachycardie | |||
Affections vasculaires | Hypotension, bouffées de chaleur | |||
Affections gastrointestinales | Nausée | Vomissements | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Prurit, Rash | |||
Affections des organes de reproduction et du sein | Hémorragie utérine, atonie utérine | |||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Réaction au niveau du site d’injection | Fièvre |
Expérience post-commercialisation
Des événements respiratoires dont des dyspnées et des œdèmespulmonaires, en particulier en cas d’administration concomitante avecd’autres médicaments ayant une activité tocolytique, tels que lesantagonistes du calcium et les bêtamimétiques, et/ou chez les femmes ayant unegrossesse multiple, ont été rapportés après la mise sur le marché.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Peu de cas de surdosage ont été rapportés avec l’atosiban. Ils semanifestent sans signe ou symptôme spécifique. Il n'existe pas de traitementspécifique connu en cas de surdosage.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres produits gynécologiques, code ATC :G02CX01.
Mécanisme d’actionATOSIBAN EVER PHARMA contient de l’atosiban (DCI), peptide de synthèse([Mpa1, D-Tyr(Et)2, Thr4,Orn8]-ocytocine) qui est un antagoniste compétitif del'ocytocine au niveau des récepteurs. Chez le rat et le cobaye, il a étédémontré que l’atosiban se lie aux récepteurs de l'ocytocine, diminue lafréquence des contractions et la tonicité du muscle utérin, entraînant lasuppression des contractions utérines. Il a été également démontré quel'atosiban se lie aux récepteurs de la vasopressine, inhibant ainsi l'effet dela vasopressine. Chez les animaux, l'atosiban n'a pas eu d'effetcardio-vasculaire.
Effets pharmacodynamiquesChez la femme en travail prématuré, l'atosiban aux doses recommandéess'oppose aux contractions utérines et induit le repos du muscle utérin. Lerelâchement utérin survient rapidement après l'administration intraveineusede l'atosiban, les contractions utérines étant significativement réduitesdans les 10 minutes et le repos du muscle utérin maintenu stable (≤4 contractions/heure) pendant 12 heures.
Efficacité et sécurité cliniqueLes essais cliniques de phase III (études CAP-001) ont fourni des donnéessur 742 femmes chez lesquelles un travail prématuré a été diagnostiqué aucours de la 23–33ème semaine de gestation et qui ont reçu par randomisationde l’atosiban (selon ce schéma posologique) ou un β-agoniste (à la dosetitrée).
Critère d’évaluation principal : le critère d'efficacité principalétait le pourcentage de femmes n'ayant pas accouché et n'ayant pas nécessitéde traitement tocolytique alternatif dans les 7 jours suivant l’initiation dutraitement. Les données montrent que 59,6 % (n=201) et 47,7 % (n=163) desfemmes traitées par atosiban et par β-agoniste (p=0,0004) n'ont respectivementpas accouché et pas nécessité d'autre traitement tocolytique durant les7 jours suivant l’initiation du traitement. La plupart des échecs autraitement dans CAP-001 étaient dus à une tolérance faible. Les échecs autraitement liés à une efficacité insuffisante étaient significativement(p=0,0003) plus fréquents chez les femmes traitées par atosiban (n=48 ;14,2 %) que chez les femmes sous β-agoniste (n=20 ; 5,8 %).
Dans les études CAP-001, la probabilité de non-accouchement et denon-recours aux traitements tocolytiques alternatifs dans les 7 jours suivantl’initiation du traitement était semblable chez les femmes traitées paratosiban ou par bêtamimétiques à l´âge gestationnel allant de la 24ème àla 28ème semaine. Cependant, ces résultats reposent sur un très faible nombrede patients (n=129).
Critères d’évaluation secondaires : les critères d'efficacitésecondaires comportaient le pourcentage de femmes n'ayant pas accouché dans les48 heures suivant l´initiation du traitement. Il n’y avait pas dedifférence entre les groupes sous atosiban ou sous bêtamimétiques au vu de cecritère.
L’âge gestationnel moyen à l'accouchement était le même dans les deuxgroupes : 35,6 semaines (3,9) et 35,3 semaines (4,2) respectivement pourl'atosiban et le β-agoniste (p=0,37). Le taux d'admission en unité de soinsintensifs néonatals (USIN) était similaire pour les deux groupes (environ30 %), ainsi que la durée du séjour et de la ventilation assistée. Le poidsmoyen (DS) à la naissance était de 2 491 g (813 g) dans le groupe atosibanet de 2 461 g (831 g) dans le groupe β-agoniste (p=0,58).
Les critères relatifs au fœtus et à la mère n´ont montré aucunedifférence entre les groupes atosiban et β-agoniste mais les études cliniquesn´ont pas une puissance statistique suffisante pour exclure une possibledifférence.
Parmi les 361 femmes traitées par atosiban, au cours des études de phaseIII, 73 ont eu leur traitement renouvelé au moins une fois, 8 au moins2 fois et 2 ont eu leur traitement renouvelé 3 fois (voirrubrique 4.4).
L’innocuité et l’efficacité d’atosiban n’ayant été établies dansaucune étude randomisée contrôlée chez la femme enceinte d’un âgegestationnel inférieur à 24 semaines complètes, le traitement par atosibande ce groupe de patientes n’est pas recommandé (voir rubrique 4.3).
Dans une étude contrôlée versus placebo, les morts fœtales/de nourrissonsétaient au nombre de 5/295 (1,7 %) dans le groupe placebo et de 15/288(5,2 %) dans le groupe atosiban, parmi lesquelles deux sont survenues chez desfœtus de cinq et huit mois.
Onze des 15 morts recensées dans le groupe atosiban sont survenues lors degrossesses dont le terme était de 20 à 24 semaines, bien que la répartitiondes patientes dans ce sous-groupe était inégale (19 femmes sous atosiban,4 sous placebo).
Pour les femmes dont l’âge gestationnel était supérieur à 24 semaines,aucune différence dans le taux de mortalité n’a été observée (1,7 % dansle groupe placebo et 1,5 % dans le groupe atosiban).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionChez les volontaires saines non enceintes recevant des perfusionsd’atosiban (10 à 300 microgrammes/min pendant 12 heures), lesconcentrations plasmatiques à l’état d'équilibre ont augmentéproportionnellement à la dose.
DistributionLa clairance, le volume de distribution et la demi-vie se sont avérésindépendants de la dose.
Chez les femmes en travail prématuré et qui ont reçu une perfusiond’atosiban (300 microgrammes/min pendant 6 à 12 heures), lesconcentrations plasmatiques à l'état d’équilibre ont été atteintes dansl'heure suivant la mise en place de la perfusion (moyenne 442 ± 73 ng/ml,limites 298 à 533 ng/ml).
Après la fin de la perfusion, la concentration plasmatique a rapidementdiminué, avec une demi-vie initiale (tα) et finale (tβ) de 0,21 ± 0,01 et1,7 ± 0,3 heures, respectivement. La valeur moyenne de la clairance était de41,8 ± 8,2 l/h.
La valeur moyenne du volume de distribution était de 18,3 ±6,8 litres.
Le taux d'atosiban lié aux protéines plasmatiques est de 46 à 48 % chezla femme enceinte. On ne sait pas si la fraction libre d’atosiban diffèresignificativement dans les compartiments maternel et fœtal. L'atosiban nepénètre pas dans les globules rouges.
L'atosiban traverse le placenta. Après une perfusion de300 microgrammes/min chez des femmes enceintes en bonne santé à terme, lerapport de la concentration fœtale/maternelle de l'atosiban étaitde 0,12.
BiotransformationDeux métabolites ont été identifiés dans le plasma et l’urine dessujets. Les rapports des concentrations plasmatiques du métabolite principal M1(des-(Orn8, Gly-NH2 9) –29)-[Mpa1, D-Tyr(Et)2, Thr4]-ocytocine) et del’atosiban était de 1,4 et de 2,8 à la deuxième heure et à la fin de laperfusion, respectivement. La possibilité d'une accumulation du métabolite M1dans les tissus n'est pas connue. L’atosiban n’est retrouvé qu’en faiblesquantités dans les urines où sa concentration est environ 50 fois inférieureà celle de M1. La proportion d'atosiban éliminé dans les fèces n'est pasconnue. In vitro, le métabolite principal M1 présente un pouvoird’inhibition des contractions utérines induites par l'ocytocineapproximativement 10 fois inférieur à celui de l'atosiban. Le métabolite M1est excrété dans le lait (voir rubrique 4.6).
ÉliminationIl n'existe aucune donnée sur l'utilisation d’atosiban chez des patientesatteintes d’insuffisance hépatique ou rénale. Il est peu probable qu’unajustement de la dose soit nécessaire en cas d’insuffisance rénale, étantdonné que seule une petite quantité d’atosiban est excrétée dans lesurines.
Chez les patientes atteintes d'insuffisance hépatique, l’atosiban doitêtre utilisé avec prudence (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Il est peu probable que l'atosiban inhibe les isoformes hépatiques ducytochrome P450 chez la femme (voir rubrique 4.5).
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucun effet toxique systémique n'a été observé, que ce soit lors desétudes de toxicité intraveineuse de deux semaines menées chez le rat et lechien, à des doses correspondant à environ 10 fois la dose thérapeutiquehumaine, ou lors des études de toxicité de trois mois, menées chez le rat etle chien (doses atteignant 20 mg/kg/jour par voie SC). La plus forte dosed'atosiban administrée par voie SC n'entraînant aucun effet indésirableétait d’environ deux fois la dose thérapeutique humaine.
Aucune étude couvrant la période antérieure à l'implantation jusqu’audébut du développement embryonnaire n’a été réalisée. Les études detoxicité pour la reproduction, avec un traitement depuis l’implantationjusqu’à un stade avancé de la grossesse, n'ont révélé aucun effet ni surles mères, ni sur le fœtus. Le fœtus du rat a été exposé à des dosescorrespondant à environ 4 fois celle reçue par le fœtus humain lors desperfusions intraveineuses chez la femme. Les études animales ont montré uneinhibition de l'allaitement comme on s'y attendait du fait de l'inhibition del'action de l'ocytocine.
L'atosiban n'a pas révélé de pouvoir carcinogène ou mutagène lors destests in vitro et in vivo
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, acide chlorhydrique 1M (pour ajuster le pH), hydroxyde de sodium(pour ajuster le pH), eau pour préparations injectables
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
2 ans
Après première ouverture : la stabilité physico-chimique de la solution aété démontrée pendant 48 heures à température ambiante avec et sansprotection de la lumière ainsi que dans des conditions réfrigérées.
Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédiatement.
En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditions deconservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité del’utilisateur et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre 2°Cet 8°C, sauf si la solution diluée est conservée dans des conditionsaseptiques validées et contrôlées.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
À conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation après première ouverture dumédicament, voir rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Un flacon de solution à diluer pou perfusion contient 10 ml de solution,correspondant à 75 mg d’atosiban.
Flacon de 10 ml en verre incolore de type I scellé par un bouchon scelléavec un bouchon bromobutyle gris en caoutchouc nu de type I et une capsule detype flip-off en polypropylène et aluminium.
Une boite contient 1 flacon de 10 ml
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Avant administration de leur contenu, les ampoules doivent être contrôléesvisuellement pour s'assurer de l'absence de toute particule ou changement decouleur.
Préparation de la solution à perfuser par voie intraveineuse :
Pour la perfusion intraveineuse qui fait suite au bolus, ATOSIBAN EVER PHARMA75 mg/10 ml, solution à diluer pour perfusion, doit être dilué à l'aide del'une des solutions suivantes :
· solution injectable de chlorure de sodium 9 mg/ml (0,9 %) ;
· solution de Ringer Lactate ;
· solution de glucose à 5 % p/v.
Prélever 10 ml de solution de la poche de perfusion de 100 ml et leséliminer. Les remplacer par 10 ml d'ATOSIBAN EVER PHARMA 75 mg/10 ml,solution à diluer pour perfusion, prélevés à partir dun flacon de 10 ml,pour obtenir une concentration de 75 mg d'atosiban par 100 ml.
Le produit reconstitué est une solution claire et incolore, exempte departicules.
La perfusion de charge est effectuée en administrant la préparationpréparée à un débit de 24 ml/heure (soit 18 mg/heure) pendant 3 heures,sous surveillance médicale dans un service d'obstétrique. Après ces3 heures, le débit de la perfusion est réduit à 8 ml/heure.
Préparer de la même façon d'autres poches de 100 ml afin de pouvoirassurer la continuité de la perfusion.
En cas d'utilisation d'une poche de perfusion de volume différent, ilconvient de procéder à un calcul proportionnel pour la préparation.
Pour obtenir un dosage précis, il est recommandé d'utiliser un système decontrôle pour ajuster le débit en gouttes/min. Une micro-chambre de gouttes àgouttes intraveineuse peut se révéler adaptée pour !'administrationd'ATOSIBAN EVER PHARMA.
Si d'autres médicaments doivent être administrés simultanément par voieintraveineuse, la canule peut être partagée ou l'injection intraveineuse peutse faire sur un autre site. Ceci permet de continuer à contrôler de façonindépendante le débit de la perfusion.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVER VALINJECT GMBH
OBERBURGAU 3
4866 UNTERACH AM ATTERSEE
AUTRICHE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 339 8 1 : Boite de 1 flacon de 10 ml
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
Médicament pouvant être administré par tout médecin intervenant ensituation d’urgence ou dans le cadre d’une structure d’assistancemédicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R.5121–96 du code de lasanté publique).
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