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ATROPINE ALCON 0,5 POUR CENT, collyre - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - ATROPINE ALCON 0,5 POUR CENT, collyre

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ATROPINE ALCON 0,5 POUR CENT, collyre

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Sulfate d'atropine...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.....0,500 g

pour 100 ml de collyre

Excipient à effet notoire : nitrate phénylmercurique.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Collyre.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Traitement des inflammations uvéales :

o uvéites antérieures (iritis, iridocyclites) et postérieures,

o réactions uvéales secondaires à une agression ou un traitementchi­rurgical.

· Cycloplégie pour réfraction (indispensable chez l'enfant strabique) enparticulier en présence d'un strabisme accommodatif.

· Dans certains cas, utilisation pour réaliser une pénalisation optiquedans le traitement de l'amblyopie en particulier unilatérale.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

1 goutte de collyre contient 155 µg de principe actif (atropine).

1 à 2 gouttes, 2 à 4 fois par jour.

Population pédiatrique

La dose maximale pour l'enfant de 30 mois à 15 ans correspond àl'instillation de 3 fois 2 gouttes d'atropine à 0,30 pour cent par24 heures.

Mode d'administration

Pour usage oculaire.

Comme pour tous les collyres, effectuer, dans l'ordre, les opérationssui­vantes :

· Se laver soigneusement les mains.

· Pour éviter une contamination, ne pas toucher l'œil, les paupières, leszones environnantes ou toute autre surface avec l'embout du flacon.

· Pour instiller ce collyre, regarder vers le haut et tirer légèrement lapaupière inférieure vers le bas.

· L'œil fermé, essuyer proprement l'excédent, notamment sur la joue.

· Pour éviter l'ingestion, surtout chez l'enfant, voir rubrique 4.4.

· Afin d'éviter les effets systémiques induits par le passage d'atropinedans la circulation générale par les voies lacrymales et par ingestion orale,il est recommandé, surtout chez l'enfant et le sujet âgé, de comprimerl'angle interne de l'œil pendant 1 minute après chaque instillation etd'essuyer l'excédent sur la joue. Une occlusion nasolacrymale ou une fermeturedouce des paupières après administration est recommandée. Ceci peut réduirel’absorption systémique des médicaments administrés par voie oculaire etconduire à une diminution des effets indésirables systémiques.

· Refermer le flacon après utilisation et veiller à le garder bien fermélorsqu’il n’est pas utilisé.

· En cas de traitement concomitant par un autre collyre, espacer de15 minutes les instillations.

Utilisation chez les patients âgés

Les patients âgés peuvent présenter un risque plus élevé de glaucome nondiagnostiqué ainsi que de réactions psychotiques induites par l'atropine et detroubles du comportement (voir rubrique 4.4).

Utilisation chez les patients présentant une insuffisance rénale ouhépatique

La sécurité et l'efficacité de l’atropine en collyre n'ont pas étéévaluées chez les patients présentant une insuffisance rénale ouhépatique.

4.3. Contre-indications

o Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1 (notamment aux dérivés mercuriels).

o Chez les patients présentant un glaucome par fermeture de l'angle connuou suspecté.

o En cas d'allaitement.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

L'atropine 1 % en collyre est réservée aux adolescents et adultes (de plusde 12 ans).

Les formes „collyre“ 0,3 % et 0,5 % sont adaptées à l'enfant de moinsde 12 ans.

Chez les nouveau-nés de moins de 3 mois, l’atropine 0,3% et 0,5% doitêtre administrée avec prudence.

o Ne pas laisser à la portée des enfants car il existe un risqued'intoxi­cation aiguë par ingestion accidentelle.

o Avec le collyre, il existe un passage de l'atropine dans la circulationgé­nérale.

o Le risque de toxicité est plus élevé chez l'enfant et lesujet âgé.

o Afin d'éviter les effets systémiques induits par le passage d'atropinedans la circulation générale par les voies lacrymales et par ingestion orale,il est recommandé, surtout chez l'enfant et le sujet âgé, de comprimerl'angle interne de l'œil pendant 1 minute après chaque instillation etd'essuyer l'excédent sur la joue (voir rubrique 4.2.).

o Afin d'éviter les surdosages, il convient d'éviter les instillationsré­pétées et ne pas dépasser les posologies maximales recommandées dans unintervalle de temps donné (voir rubrique 4.2).

o L'atropine est susceptible de déclencher une crise de glaucome aigu parobstruction mécanique des voies d'élimination de l'humeur aqueuse chez lessujets présentant un angle iridocornéen étroit.

o Glaucome à angle ouvert : l'atropine en collyre peut être utilisée dansle glaucome chronique après avoir vérifié que l'angle est bien ouvert.

o L'atropine en collyre doit être administrée avec précaution chez lespatients présentant des symptômes d'une atteinte du système nerveux central,ce médicament pouvant entraîner des troubles du système nerveux central,surtout chez les jeunes enfants.

o Les enfants, en particulier les prématurés et nourrissons, ou lesenfants atteints du syndrome de Down, de paralysie spastique ou de lésionscérébrales sont particulièrement sensibles aux troubles du système nerveuxcentral, aux toxicités cardiovasculaire et gastro-intestinale dues àl’absorption systémique d’atropine (voir rubrique 4.8).

o L'atropine en collyre doit être utilisée avec précaution en casd'adénome prostatique.

o Ce collyre contient un composé organomercuriel, le nitratephényl­mercurique, qui peut provoquer des réactions allergiques.

o L’atropine pouvant provoquer des hyperthermies (voir rubrique 4.8),utiliser avec précaution chez les patients, en particulier les enfants, quipeuvent être exposés à des températures extérieures élevées ou qui sontfébriles.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Bien qu'administré par voie locale, ce médicament peut entraîner deseffets systémiques qu'il convient de prendre en compte.

Une addition des effets indésirables atropiniques à type de rétentionurinaire, constipation, sécheresse de la bouche, etc peut survenir avecl’utilisation d’autres médicaments atropiniques (antidépresse­ursimipramini­ques, la plupart des antihistaminiques H1 atropiniques,an­tiparkinsoniens anticholinergiques, antispasmodiques atropiniques,di­sopyramide, neuroleptiques phénothiaziniques ainsi que la clozapine).

Les effets de l'atropine peuvent être augmentés par l'utilisation­concomitante d'autres médicaments ayant des propriétés antimuscarini­ques,comme l'amantadine, certains antihistaminiques, les antipsychotiqu­esphénothiazi­niques et les antidépresseurs tricycliques.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène de l'atropine administrée par voie sous-cutanée chez la souris età doses très élevées.

En clinique, il n’existe pas de données spécifiques par voie oculairechez la femme enceinte. L’utilisation de l’atropine (toutes voiesconfondues) au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemmentrévélé aucun effet malformatif particulier à ce jour.

Chez les nouveau-nés de mères traitées au long cours par de fortesposologies de médicaments à propriétés anticholinergiques ont été décritsdes signes liés aux propriétés atropiniques (troubles digestifs, du rythmecardiaque, neurologiques…).

En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pasutiliser l'atropine pendant la grossesse. En cas d’administration, il estrecommandé de comprimer l’angle interne de l’œil pendant 1 minute aprèschaque instillation afin d’occlure les points lacrymaux et ainsi diminuer lepassage systémique.

Allaitement

L’excrétion d’atropine dans le lait maternel après une administratio­noculaire n’est pas connue.

Le passage de l'atropine dans le lait maternel peut entraîner un surdosagechez le nourrisson, avec notamment des signes de toxicité neurologique. Desurcroît, l'atropine diminue la sécrétion lactée.

En conséquence, si la prise de ce médicament apparaît réellementindis­pensable, l'allaitement est contre-indiqué.

Fertilité

Aucune étude n'a été réalisée pour évaluer les effets del'administration oculaire d'atropine sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

ATROPINE ALCON collyre a une influence importante sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.

L'instillation d'atropine en collyre entraîne une mydriase gênante pendantquelques heures et peut provoquer une somnolence, une vision floue et unesensibilité à la lumière. En conséquence, les patients recevant del’atropine en collyre doivent être avertis de ne pas conduire de véhiculeset/ou utiliser de machines ou pratiquer toute autre activité dangereuse aprèsinstillation jusqu’à ce que la vision redevienne claire.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été rapportés au cours de lasurveillance post-commercialisation suivant l’administration d’Atropine encollyre. La fréquence ne peut être estimée à partir des donnéesdisponibles.

Effets indésirables oculaires

· Risque de glaucome aigu par fermeture de l'angle (voir rubrique 4.3).

· Effet prolongé du médicament (mydriase gênante, troubles del'accommodation prolongés).

· Irritation locale, picotement, possibilité de réaction allergique.

· Œdème de la paupière.

· Photophobie.

· Vision trouble.

Liés à l'excipient

En raison de la présence de nitrate phénylmercurique : risque d'eczéma decontact, de dépigmentation.

Effets indésirables systémiques

L'atropine en collyre passe dans la circulation générale et peut entraînerdes effets systémiques particulièrement chez l'enfant et le sujet âgé (voirrubriques 4.2 et 4.4).

Les effets indésirables sont essentiellement neurologiques etpsychiatriques :

· en particulier : agitation, hyperexcitabilité ou somnolence brutale,confusion, désorientation,

· plus rarement à posologies thérapeutiques : convulsions ethallucinations,

· l'enfant et le sujet âgé ont des réponses variables aux collyresatropi­niques.

D'autres signes d'imprégnation atropinique sont fréquents :

· Hypersensibilité.

· Vertiges, maux de tête.

· Pyrexie, rougeur de la face, tachycardie, sécheresse buccale.

· Fièvre chez l'enfant, rarement sévère sauf en cas de surdosage.

· Erythème, éruption cutanée.

· Troubles digestifs :

o vomissements,

o constipation en particulier chez le sujet âgé,

o chez le nouveau-né prématuré : distension abdominale, iléus,occlusion.

Une grande prudence d'administration est indispensable dans cette populationde nouveau-nés prématurés.

Les symptômes de toxicité sont généralement transitoires (durant quelquesheures), mais peuvent durer jusqu'à 24 heures.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Deux situations sont possibles :

· soit par surdosage lors de l'administration du collyre (notamment lorsd'instillations répétées) ;

· soit du fait d'une ingestion accidentelle d'un flacon de collyremultidose, notamment par l'enfant.

Les signes « rougeur de la face, sécheresse de la bouche et mydriase »aident au diagnostic. D’autres symptômes tels que tachycardie et perte de lacoordination neuromusculaire peuvent survenir.

La gravité est liée aux troubles de régulation thermique, dépressionres­piratoire, et à la toxicité neurologique et psychiatrique : convulsions,délire voire coma.

La prise en charge est symptomatique et supportive en milieuspécialisé.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique: MYDRIATIQUES ET CYCLOPLEGIQUES,AN­TICHOLINERGIQU­ES, code ATC : S01FA01.

Mécanisme d’action

L'atropine est un alcaloïde anticholinergique qui agit de manière centraleet périphérique en même temps. En ophtalmologie, il est utilisé commecycloplégique et mydriatique. L'atropine bloque les réponses aux stimulationscho­linergiques du sphincter irien et du muscle ciliaire responsable del'accommodation.

Elle produit ainsi une dilatation de la pupille (mydriase) et une paralysiede l'accommodation (cycloplégie).

Propriétés pharmacodynamiques

L’atropine produit une mydriase dans les 40 minutes. L'effet de l'atropinepeut durer jusqu'à 2 semaines.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Les données cliniques sur le passage systémique de l’atropine aprèsadministration oculaire sont très limitées. Lors d’un essai clinique croisésur un groupe restreint de volontaires sains (n= 6) ayant reçu la dose de0,3 mg d’atropine par voies oculaire et intraveineuse, la biodisponibili­tésystémique de l’énantiomère actif, la l-hyoscyamine, était considérable(64% en moyenne) et très variable (de 19 à 95%).

Distribution

Il n’y a pas ou peu de données concernant la distribution d’atropinelor­squ’elle est administrée par voie oculaire. L’atropine peut passer labarrière hémato-encéphalique.

Biotransformation

L'atropine est métabolisée dans le foie en deux métabolites majeurs, lanoratropine (24%) et l'oxyde de N-atropine (15%) ainsi qu’en des métabolitesmineurs, la tropine et l'acide tropique (2 à 3%). Par ailleurs, jusqu'à 50%de racémate d'atropine est excrétée sous forme inchangée dans les urinescomme énantiomère inactif, suggérant probablement un métabolismesté­réosélectif.

Elimination

La demi-vie d'élimination de l'atropine après administration oculaire estrapide (entre 1,5 et 4h), similaire à celle observée par voie intraveineuse­.L’élimination se fait essentiellement dans les urines.

Pharmacocinétique chez des populations spécifiques

La pharmacocinétique de l'atropine après administration oculaire topiquechez les populations pédiatriques et chez les patients présentant uneinsuffisance rénale ou hépatique n'a pas été étudiée.

Par ailleurs, des différences liées à l'âge ont été observées, aprèsadministration systémique de l’atropine, chez les plus jeunes enfants (demoins de 2 ans) et les personnes âgées (de plus de 65 ans). La demi-vie aété augmentée dans ces deux populations, avec une clairance diminuée chezles patients âgés et un volume de distribution augmenté chez les enfants demoins de 2 ans.

Relations pharmacocinéti­que/pharmacody­namique

La relation pharmacocinéti­que/pharmacody­namique (PK/PD) avec l'atropineaprès administration oculaire n'a pas été étudiée. Une relation entre lesconcentrations plasmatiques de l’atropine et la fréquence cardiaque a étéétablie après administration systémique.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques actuellement disponibles n'ajoutent aucuneinformation pertinente supplémentaire pour le prescripteur par rapport àcelles déjà mentionnées dans les autres rubriques du RCP.

Une faible incidence (5%) d'anomalies squelettiques a été observée lorsquel'atropine a été administrée par voie sous-cutanée à des souris gravides à50 mg/kg. La tératogénicité n'a pas été observée lorsque l'atropine aété administrée à des rates ou à des chiennes gravides.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de sodium, nitrate phénylmercurique, eau purifiée.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Tout flacon entamé doit être utilisé dans les 15 jours.

6.4. Précautions particulières de conservation

Non renseignée

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10 ml en flacon (polyéthylène).

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Sans objet.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRES ALCON

20 rue des deux gares

92500 RUEIL-MALMAISON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 308 538 5 6 : 10 ml en flacon (polyéthylène).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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