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BETNESOL 0,50 mg, comprimé effervescent - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - BETNESOL 0,50 mg, comprimé effervescent

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BETNESOL 0,50 mg, comprimé effervescent

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Phosphate disodique debétaméthaso­ne...........­.............­.............­.............­.............­...........0,6578 mg

Quantité correspondante enbétaméthaso­ne...........­.............­.............­.............­.............­......0,5000 mg

Pour un comprimé.

Excipient à effet notoire : sodium, benzoate de sodium.

Chaque comprimé contient 15 mg de sodium et 4 mg de benzoate de sodium(E211).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

AFFECTIONS OU MALADIES :

I – COLLAGENOSES-CONNECTIVITES

a -poussées évolutives de maladies systémiques, notamment : lupusérythémateux disséminé, vascularite, polymyosite, sarcoïdose viscérale

II – DERMATOLOGIQUES

a -dermatoses bulleuses auto-immunes sévères, en particulier pemphigus etpemphigoïde bulleuse

b -formes graves des angiomes du nourrisson

c -certaines formes de lichen plan

d -certaines urticaires aiguës

e -formes graves de dermatoses neutrophiliques

III – DIGESTIVES

a -poussées évolutives de la rectocolite hémorragique et de la maladiede Crohn

b -hépatite chronique active auto-immune (avec ou sans cirrhose)

c -hépatite alcoolique aiguë sévère, histologiquement prouvée

IV – ENDOCRINIENNES

a -thyroïdite subaiguë de De Quervain sévère

b -certaines hypercalcémies

V – HEMATOLOGIQUES

a -purpuras thrombopéniques immunologiques sévères

b -anémies hémolytiques auto-immunes

c -en association avec diverses chimiothérapies dans le traitementd'hé­mopathies malignes lymphoïdes

d -érythroblastopénies chroniques acquises ou congénitales

VI – INFECTIEUSES

a -péricardite tuberculeuse et formes graves de tuberculose mettant en jeule pronostic vital

b -pneumopathie à Pneumocystis carinii avec hypoxie sévère

VII – NEOPLASIQUES

a -traitement anti-émétique au cours des chimiothérapi­esantinéoplasi­ques

b-poussée œdémateuse et inflammatoire associée aux traitementsan­tinéoplasiques (radio et chimiothérapie)

VIII – NEPHROLOGIQUES

a -syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes

b -syndrome néphrotique des hyalinoses segmentaires et focalesprimitives

c -stade III et IV de la néphropathie lupique

d -sarcoïdose granulomateuse intrarénale

e -vascularites avec atteinte rénale

f -glomérulonéphrites extra-capillaires primitives

IX – NEUROLOGIQUES

a -myasthénie

b -œdème cérébral de cause tumorale

c -polyradiculonévrite chronique, idiopathique, inflammatoire

d -spasme infantile (syndrome de West) / syndrome de Lennox-Gastaut

e -sclérose en plaques en poussée, en relais d'une corticothérapi­eintraveineuse

X – OPHTALMOLOGIQUES

a -uvéite antérieure et postérieure sévère

b -exophtalmies œdémateuses

c -certaines neuropathies optiques, en relais d'une corticothérapi­eintraveineuse (dans cette indication, la voie orale en première intention estdéconseillée)

XI – ORL

a -certaines otites séreuses

b -polypose nasosinusienne

c -certaines sinusites aiguës ou chroniques

d -rhinites allergiques saisonnières en cure courte

e -laryngite aiguë striduleuse (laryngite sous-glottique) chez l'enfant

XII – RESPIRATOIRES

a -asthme persistant de préférence en cure courte en cas d'échec dutraitement par voie inhalée à fortes doses

b -exacerbations d'asthme, en particulier asthme aigu grave

c -bronchopneumopathie chronique obstructive en évaluation de laréversibilité du syndrome obstructif

d -sarcoïdose évolutive

e -fibroses pulmonaires interstitielles diffuses

XIII – RHUMATOLOGIQUES

a -polyarthrite rhumatoïde et certaines polyarthrites

b -pseudo polyarthrite rhizomélique et maladie de Horton

c -rhumatisme articulaire aigu

d -névralgies cervico-brachiales sévères et rebelles

XIV – TRANSPLANTATION D'ORGANE ET DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOIETIQU­ESALLOGENIQUES

a -prophylaxie ou traitement du rejet de greffe

b -prophylaxie ou traitement de la réaction du greffon contre l'hôte

4.2. Posologie et mode d'administration

Voie orale.

Equivalence anti-inflammatoire (équipotence) pour 5 mg de prednisone :0,75 mg de bétaméthasone.

Les comprimés peuvent être avalés avec un verre d'eau mais seront depréférence dissous dans un peu d'eau. Ils sont effervescents.

ADULTES :

La posologie est variable en fonction du diagnostic, de la sévérité del'affection, du pronostic, de la réponse du patient et de la tolérance autraitement.

Traitement d'attaque : 0,05 mg/kg/jour à 0,2 mg/kg/jour (0,35 mg/kg/jourà 1,2 mg/kg/jour équivalent prednisone). A titre indicatif : 6 à24 comprimés chez un adulte de 60 kg.

Au cours des maladies inflammatoires graves, la posologie varie de 0,1 à0,2 mg/kg/jour de bétaméthasone (0,75 mg/kg/jour à 1,2 mg/kg/jou­réquivalent prednisone). A titre indicatif : 12 à 24 comprimés par jourpour un adulte de 60 kg.

Des situations très exceptionnelles peuvent requérir des doses plusélevées.

Traitement d'entretien : de 0,5 à 1,5 mg/jour, soit de 1 à 3 compriméspar jou­r.

ENFANTS :

La posologie doit être adaptée à l'affection et au poids de l'enfant.

Traitement d'attaque : 0,075 mg/kg/jour à 0,3 mg/kg/jour debétaméthasone (0,5 à 2 mg/kg/jour équivalent prednisone). A titreindicatif : 4 à 15 comprimés pour un enfant de 25 kg.

Traitement d'entretien : 0,03 mg/kg/jour. A titre indicatif : 1 à2 comprimés pour un enfant de 25 kg.

La prescription de la corticothérapie à jour alterné (un jour sanscorticoïde et le deuxième jour avec une posologie double de la posologiequoti­dienne qui aurait été requise) s'utilise chez l'enfant pour tenter delimiter le retard de croissance. Ce schéma à jour alterné ne peut s'envisagerqu'après le contrôle de la maladie inflammatoire par les fortes doses decorticoïdes, et lorsqu'au cours de la décroissance aucun rebond n'estobservé.

EN GENERAL

Le traitement „à la dose d'attaque“ doit être poursuivi jusqu'aucontrôle durable de la maladie. En cas de traitement au long cours, ladécroissance doit être lente. L'obtention d'un sevrage est le but recherché.Le maintien d'une dose d'entretien (dose minimale efficace) est un compromisparfois nécessaire.

Pour un traitement prolongé et à fortes doses, les premières doses peuventêtre réparties en deux prises quotidiennes. Par la suite, la dose quotidiennepeut être administrée en prise unique de préférence le matin au coursd'un repas.

Arrêt du traitement

Le rythme du sevrage dépend principalement de la durée du traitement, de ladose de départ et de la maladie.

Le traitement entraîne une mise au repos des sécrétions d'ACTH et decortisol avec parfois une insuffisance surrénalienne durable. Lors du sevrage,l'arrêt doit se faire progressivement, par paliers, en raison du risque derechute : réduction de 10% tous les 8 à 15 jours en moyenne.

Pour les cures courtes de moins de 10 jours, l'arrêt du traitement nenécessite pas de décroissance.

Lors de la décroissance des doses (cure prolongée) : à la posologie de5 à 7 mg d'équivalent prednisone, lorsque la maladie causale ne nécessiteplus de corticothérapie, il est souhaitable de remplacer le corticoïde desynthèse par 20 mg/jour d'hydrocortisone jusqu'à la reprise de la fonctioncorti­cotrope. Si une corticothérapie doit être maintenue à une doseinférieure à 5 mg d'équivalent prednisone par jour, il est possible d'yadjoindre une petite dose d'hydrocortisone pour atteindre un équivalentd'hy­drocortisone de 20 à 30 mg par jour. Lorsque le patient est seulementsous hydrocortisone, il est possible de tester l'axe corticotrope par des testsendocriniens. Ces tests n'éliminent pas, à eux seuls, la possibilité desurvenue d'insuffisance surrénale au cours d'un stress.

Sous hydrocortisone ou même à distance de l'arrêt, le patient doit êtreprévenu de la nécessité d'augmenter la posologie habituelle ou de reprendreun traitement substitutif (par exemple 100 mg d'hydrocortisone enintramusculaire toutes les 6 à 8 heures) en cas de stress : interventionchi­rurgicale, traumatisme, infection.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est généralement contre-indiqué dans les situationssuivantes (il n'existe toutefois aucune contre-indication absolue pour unecorticothérapie d'indication vitale) :

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1 ;

· tout état infectieux à l'exclusion des indications spécifiées (voirrubrique 4.1) ;

· certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle,zona) ;

· états psychotiques encore non contrôlés par un traitement ;

· vaccins vivants.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde

Une crise de phéochromocytome, pouvant être fatale, a été rapportéeaprès l’administration de corticostéroïdes systémiques. Lescorticostéroïdes ne doivent être administrés aux patients pour lesquels laprésence d’un phéochromocytome est suspectée ou avérée qu’après uneévaluation appropriée du rapport bénéfice/risque.

La prudence est recommandée lors de l’administration de corticoïdes dansles situations suivantes : ulcère gastrique actif ou latent; anastomoseintes­tinale récente; colite ulcéreuse aspécifique, avec menace deperforation; diverticulite; myopathie induite par les stéroïdes. En casd’infarctus du myocarde récent, une vigilance extrême est recommandée(risque possible de rupture de la paroi libre du ventricule gauche), abcès etinfections pyogéniques en général.

Un traitement par corticoïdes peut entraîner une aggravation del’hypertension, diabète, glaucome, épilepsie.

La corticothérapie peut entraîner divers troubles psychiques se manifestantsous forme d’euphorie, d’insomnie, de sautes d’humeur ou de modificationsde la personnalité ; des dépressions graves aboutissant à des psychosesmanifestes peuvent survenir. Les corticoïdes risquent de renforcer unelabilité psychique ou des tendances psychotiques déjà existantes.

En cas d'ulcère gastro-duodénal, la corticothérapie n'est pascontre-indiquée si un traitement anti-ulcéreux est associé.

En cas d'antécédent ulcéreux, la corticothérapie peut être prescrite,avec une surveillance clinique et au besoin après fibroscopie.

La corticothérapie peut favoriser la survenue de diverses complicationsin­fectieuses dues notamment à des bactéries, des levures et des parasites. Lasurvenue d'une anguillulose maligne est un risque important. Tous les sujetsvenant d'une zone d'endémie (régions tropicale, subtropicale, sud de l'Europe)doivent avoir un examen parasitologique des selles et un traitement éradicateursys­tématique avant la corticothérapie.

Les signes évolutifs d'une infection peuvent être masqués par lacorticothérapie : lors de leur utilisation, des infections concomitantes­peuvent apparaître suite à une baisse de l’immunorésistance. Dans ce cas,il faut toujours évaluer un recours possible à une antibiothérapi­eappropriée.

Il importe, avant la mise en route du traitement, d'écarter toutepossibilité de foyer viscéral, notamment tuberculeux, et de surveiller, encours de traitement, l'apparition de pathologies infectieuses.

Les patients sous glucocorticoïdes présentant une tuberculose latente ouune réactivité à la tuberculine doivent faire l’objet d’un contrôleétroit, car la maladie peut être réactivée. En cas de traitement à longterme, ces patients doivent recevoir une chimioprophylaxie.

En cas de tuberculose ancienne, un traitement prophylactique anti-tuberculeuxest nécessaire, s'il existe des séquelles radiologiques importantes et si l'onne peut s'assurer qu'un traitement bien conduit de 6 mois par la rifampicine aété donné.

L'emploi des corticoïdes nécessite une surveillance particulièremen­tadaptée, notamment chez les sujets âgés et en cas de colites ulcéreuses(risque de perforation), anastomoses intestinales récentes, insuffisancerénale, insuffisance hépatique, ostéoporose, myasthénie grave.

Toute insuffisance surrénale secondaire induite par les glucocorticoïdes­peut être minimisée par une réduction posologique progressive. Ce typed’insuffisance secondaire peut persister pendant une durée allant jusqu’àun an après l’arrêt du traitement. Par conséquent, en cas d’état destress pendant cette période, la corticothérapie doit être reprise. Lescorticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l'apparition detendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Ce risque estaugmenté lors de la co-prescription avec des fluoroquinolones et chez lespatients dialysés avec hyperparathyroïdis­me secondaire ou ayant subi unetransplantation rénale.

Ce médicament est déconseillé en association avec le sultopride ou unvaccin vivant atténué (voir rubrique 4.5).

Il est prévu que l’administration concomitante d’inhibiteurs du CYP3A, ycompris de produits contenant du cobicistat, augmente le risque d’effetssecondaires systémiques. L’association doit être évitée, sauf si lesbénéfices sont supérieurs au risque accru d’effets secondaires systémiquesdes corticostéroïdes ; dans ce cas, les patients doivent être surveillés envue de détecter les éventuels effets secondaires systémiques descorticosté­roïdes.

Troubles visuels

Des troubles visuels peuvent apparaitre lors d’une corticothérapie parvoie systémique ou locale. En cas de vision floue ou d’apparition de toutautre symptôme visuel apparaissant au cours d’une corticothérapie, un examenophtalmo­logique est requis à la recherche notamment d’une cataracte, d’unglaucome, ou d’une lésion plus rare telle qu’une choriorétinopat­hieséreuse centrale, décrits avec l’administration de corticostéroïdes parvoie systémique ou locale.

Précautions d'emploi

En cas de traitement par corticoïdes au long cours :

Chez les enfants et adolescents recevant un traitement à long terme, lacroissance et le développement devront être soigneusement surveillés. Letraitement devrait être aussi bref et la dose aussi faible que possible. Afinde minimiser la suppression de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et lesretards de croissance, il faut envisager de procéder à une seuleadministration tous les deux jours.

Les enfants présentent un risque particulier de développer une pressionintra­crânienne accrue.

La thérapie chez les sujets âgés, notamment si elle est de longue durée,doit être planifiée de manière à tenir compte d’une incidence plusélevée d’effets indésirables, y compris ostéoporose, aggravation dudiabète, hypertension, sensibilité accrue aux infections, et amincissement dela peau. La dose d’entretien doit toujours strictement se situer au niveau leplus bas capable de contrôler les symptômes ; toute réduction posologiquedoit être faite par paliers, pendant quelques semaines ou mois, selon la dosepréalablement administrée et la durée thérapeutique.

Un régime pauvre en sucres d'absorption rapide et hyperprotidique doit êtreassocié, en raison de l'effet hyperglycémiant et du catabolisme protidiqueavec négativation du bilan azoté.

Etant donné que la sécrétion minéralocorticoïde peut être compromise,il faut administrer simultanément du chlorure de sodium et/ou desminéralocor­ticoïdes.

En raison du risque de rétention hydrique, la prudence est particulièrementde rigueur en cas d’administration de corticostéroïdes à des patients avecinsuffisance cardiaque congestive. Pendant les traitements de longue durée, àfortes doses, en cas d’altération du bilan électrolytique, il estrecommandé d’ajuster l’apport de sodium et de potassium.

Une rétention hydrosodée est habituelle, responsable en partie d'uneélévation éventuelle de la pression artérielle. L'apport sodé sera réduitpour des posologies quotidiennes supérieures à 15 ou 20 mg d'équivalentpred­nisone et modéré dans les traitements au long cours à doses faibles.Tenir compte de l'apport en sodium (15 mg par comprimé).

La supplémentation potassique n'est justifiée que pour des traitements àfortes doses, prescrits pendant une longue durée ou en cas de risque detroubles du rythme ou en cas d'association à un traitement hypokaliémiant.

Tous les glucocorticoïdes augmentent l’excrétion du calcium.

Le patient doit avoir systématiquement un apport en calcium etvitamine D.

Chez les patients insuffisants hépatiques, les taux sanguins de corticoïdespeuvent augmenter, comme cela se produit avec d’autres substancesméta­bolisées dans le foie.

En cas d’hypothyroïdie ou cirrhose hépatique, l’effet desglucocorticoïdes peut être renforcé.

Lorsque la corticothérapie est indispensable, le diabète et l'hypertensio­nartérielle ne sont pas des contre-indications mais le traitement peutentraîner leur déséquilibre. Il convient de réévaluer leur prise encharge.

Les patients prenant des doses immunosuppressives de corticoïdes doiventêtre alertés qu’ils doivent éviter toute exposition à la varicelle ou àla rougeole, et s’ils sont exposés, doivent consulter un médecin. Ceci estparticulièrement important chez les enfants.

Les patients doivent éviter le contact avec des sujets atteints de varicelleou de rougeole.

L'attention est attirée chez les sportifs, cette spécialité contenant unprincipe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lorsdes contrôles antidopages.

Sevrage des corticoïdes

Toute insuffisance surrénalienne secondaire induite par lesglucocorticoïdes peut être minimisée par une diminution progressive de laposologie. L’étendue et la vitesse de la réduction posologique dans lesevrage des corticoïdes doivent être établies au cas par cas, en prenant encompte la situation sous-jacente traitée, et les facteurs propres au patient,tels que la probabilité de rebond de la maladie et la durée de lacorticothérapie. Le sevrage progressif des corticoïdes systémiques doit êtreenvisagé chez les personnes dont la maladie ne devrait pas se réactiver et quiont :

· reçu plus de 40 mg de prednisolone (ou équivalent) chaque jour pendantplus d’une semaine ;

· reçu des doses répétées le soir ;

· reçu plus de 3 semaines de traitement ;

· récemment reçu des cures répétées (notamment si la durée estsupérieure à 3 semaines) ;

· reçu une cure de courte durée, dans l’année de l’arrêt de lathérapie à long terme ;

· d’autres causes possibles de suppression surrénalienne.

Les corticoïdes systémiques peuvent être arrêtés brusquement chez lespersonnes dont la maladie ne peut se réactiver et qui ont reçu un traitementpendant trois semaines ou moins et qui ne font pas partie des groupes depatients décrits ci-dessus. Pendant le sevrage des corticoïdes, la dose peutêtre réduite rapidement à des doses physiologiques (équivalentes à 1 mg debétaméthasone par jour) puis réduites plus lentement. Il peut êtrenécessaire d’évaluer la maladie pendant le sevrage pour s’assurerqu’aucune rechute ne se produit.

Ce type d’insuffisance secondaire peut persister pendant une durée allantjusqu’à un an après l’arrêt du traitement. En conséquence, dans toutesituation de stress pendant cette période, la corticothérapie doit êtrereprise.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé,c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Ce médicament contient 4 mg de benzoate de sodium dans chaque comprimé. Lebenzoate de sodium peut augmenter la jaunisse (jaunissement de la peau et desyeux) chez les nouveau-nés (jusqu'à 4 semaines).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Médicaments hypokaliémiants

L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythmecardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité decertains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments quipeuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombred'interac­tions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et del'amphotéricine B (voie IV).

Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

+ Sultopride

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

+ Vaccins vivants atténués

Risque de maladie vaccinale généralisée, potentiellement mortelle.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Anticoagulants oraux

Impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme del'anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation.

Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive,fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à10 jours.

Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance : contrôlebiologique au 8ème jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie etaprès son arrêt.

+ Autres médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seulsou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV, tétracosactide,xan­thines (théophylline))

Risque majoré d'hypokaliémie. Surveillance de la kaliémie avec, si besoin,correction.

+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques : carbamazépine,fos­phénytoïne, phénobarbital, phénytoïne, primidone

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité descorticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur :les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisonienstraités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.

Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie descorticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

+ Digitaliques

Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corrigerauparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique,élec­trolytique et électrocardio­graphique.

+ Insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants

Augmentation de la glycémie avec parfois acidocétose par diminution de latolérance aux glucides due aux corticoïdes.

Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique et urinaire,surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie del'antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et aprèsson arrêt.

+ Isoniazide

Décrit pour la prednisolone : diminution des concentrations plasmatiques del'isoniazide.

Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazideet diminution de celui des glucocorticoïdes. Surveillance clinique etbiologique.

+ Médicaments donnant des torsades de pointes sauf sultopride (cf.associations déconseillées) : antiarythmiques de classe Ia (quinidine,hy­droquinidine, disopyramide) et antiarythmiques de classe III (amiodarone,so­talol, dofétilide, ibutilide), certains neuroleptiques (thioridazine,chlor­promazine, lévomépromazine, cyamémazine, sulpiride, amisulpride,ti­apride, pimozide, halopéridol, dropéridol, véralipride), bépridil,cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, luméfantrine,mét­hadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycine IV,vincamine IV).

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment des torsades depointes.

Corriger auparavant toute hypokaliémie avant d'administrer le produit etréaliser une surveillance clinique, électrolytique etélectrocardi­ographique.

+ Rifampicine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité descorticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par la rifampicine: les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisonienstraités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.

Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie descorticoïdes pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.

+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon (décrit pour laprednisolone, la dexaméthasone)

Diminution de l'absorption digestive des glucocorticoïdes.

Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance des glucocorticoïdes(plus de 2 heures si possible).

L’utilisation concomitante de corticostéroïdes et de ciclosporineau­gmente la concentration plasmatique de l’un et l’autre médicament.

Les corticostéroïdes peuvent diminuer les effets des salicylates,an­tidiabétiques et de l’insuline.

On peut observer une incidence plus élevée d’hémorragiesgastro-intestinales et d’ulcération, lorsque les corticoïdes sontadministrés avec des AINS.

L’effet des corticostéroïdes peut être augmenté par le ritonavir et lekétoconazole.

Il peut s’avérer nécessaire de changer ou généralement de diminuer, ladose d’anticoagulants administrés simultanément.

Associations à prendre en compte

+ Antihypertenseurs sauf bêta-bloquants

Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée descorticoïdes).

+ Fluoroquinolones

Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse(ex­ceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant unecorticothérapie prolongée.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Chez l'animal, l'expérimentation met en évidence un effet tératogènevariable selon les espèces.

Des études précoces chez les animaux ont mis en évidence une augmentationde la division palatine fœtale après l’ingestion par la mère de dosesélevées de corticoïdes.

Une revue des données de sécurité des corticoïdes systémiques utiliséspendant la grossesse et l’allaitement, conduite par le Comité sur laSécurité des médicaments, a conclu qu’il n’y a pas de preuve convaincantein­diquant que les corticoïdes provoquent une incidence accrue d’anomaliecon­génitale. L’utilisation prolongée ou répétée pendant la grossesseaugmente réellement le risque de retard de croissance intra-utérine mais celane semble pas représenter un risque après un traitement à court terme. On arelevé également que les corticoïdes varient au niveau de leur capacité àfranchir la barrière placentaire ; la bétaméthasone et la dexaméthasone­traversent immédiatement le placenta, tandis que 88% de la prednisolone sontinactivés lorsqu’elle traverse le placenta.

Dans l'espèce humaine, il existe un passage transplacentaire. Cependant, lesétudes épidémiologiques n'ont décelé aucun risque malformatif lié à laprise de corticoïdes lors du premier trimestre.

Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de lagrossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Uneinsuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée aprèscorticot­hérapie à doses élevées.

Il est justifié d'observer une période de surveillance clinique (poids,diurèse) et biologique du nouveau-né.

En conséquence, les corticoïdes peuvent être prescrits pendant lagrossesse si besoin.

Allaitement

La nécessité d’allaiter doit être soigneusement évaluée chez lespatientes recevant des doses élevées de corticoïdes, car ils passent dans lelait maternel.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

On ne connaît pas l’influence directe de la substance sur l’aptitude àconduite et à utiliser des machines ; toutefois, elle peut être réduite dansde rares cas en raison des effets secondaires neurologiques.

4.8. Effets indésirables

La fréquence des effets secondaires est définie comme suit :

Très fréquents (≥1/10), Fréquents (≥1/100, <1/10), Peu fréquents(≥1/1.000, <1/100), Rares (≥1/10.000, <1/1.000), Très rares(<1/10.000), Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être définiesur la base des données disponibles).

Les effets indésirables suivants sont tirés de la littérature (rapports decas) ou rapportés volontairement et spontanément par une population dont letaux exact d’exposition est inconnu.

Etant donné qu’il est impossible d’estimer la véritable fréquence deseffets indésirables avec l’exposition à la bétaméthasone, leur incidence aété indiquée comme « non déterminée ».

Les effets indésirables sont présentés ci-dessous par classes de systèmesd’organes MedDRA et listés par ordre de gravité décroissante.

Lors d’une corticothérapie, notamment intense et à long terme, certainsdes effets suivants peuvent apparaître :

Classe de systèmes d’organes et fréquence

Effet indésirable

Troubles cardiaques

Fréquence indéterminée

Insuffisance cardiaque congestive (chez les patients prédisposés, en raisonde l’effet des corticoïdes sur le bilan électrolytique)

Troubles endocriniens

Fréquence indéterminée

Suppression surrénale, atrophie surrénale, hyperadrénocor­ticisme,syndro­me de Cushing, diabète, hyperglycémie, hirsutisme

Troubles oculaires

Fréquence indéterminée

Glaucome, cataracte sous-capsulaire, vision floue

Troubles gastro-intestinaux

Fréquence indéterminée

Perforation d’un ulcère gastroduodénal, ulcère gastrique, pancréatite,œsop­hagite, nausées

Troubles généraux et accidents liés au site d'administration

Fréquence indéterminée

Retard de cicatrisation

Système immunitaire

Fréquence indéterminée

Réaction anaphylactique, urticaire, dermatite allergique

Infections et infestations

Fréquence indéterminée

Tuberculose (réactivation), infection fongique, infection virale

Investigations

Fréquence indéterminée

Baisse du potassium, bilan azoté négatif, baisse des protéines totales,baisse de la numération lymphocytaire, diminution de la tolérance au glucose,prise / perte de poids

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquence indéterminée

Ostéoporose, œdème, augmentation de l’appétit.

Troubles musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Fréquence indéterminée

Ostéonécrose, retard de croissance, myopathie, trouble du collagène,fracture, rupture des tendons.

Troubles du système nerveux

Fréquence indéterminée

Augmentation de la pression intracrânienne, œdème papillaire, hypertensionin­tracrânienne bénigne, vertiges, céphalées

Troubles psychiatriques

Fréquence indéterminée

Troubles psychotiques, anxiété, irritabilité

Troubles des organes de reproduction et des seins

Fréquence indéterminée

Irrégularités menstruelles

Troubles cutanés et sous-cutanés

Fréquence indéterminée

Atrophie cutanée, acné, ecchymoses, érythème, hyperhidrose

Troubles vasculaires

Fréquence indéterminée

Hypertension (chez les patients prédisposés, en raison de l’effet descorticoïdes sur le bilan électrolytique)

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Fréquence indéterminée

Hoquet

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage

Le surdosage des glucocorticoïdes, dont la bétaméthasone, ne compromet pasle pronostic vital. A l’exception de doses extrêmement élevées, unsurdosage de corticoïdes pendant quelques jours n’est pas susceptibled’in­duire un état dangereux, en l’absence de contre-indicationsspé­cifiques, telles que diabète, glaucome, ou ulcère gastrique actif, ou enl’absence d’un traitement concomitant par digitaline, coumarine oudiurétiques qui induisent une déplétion potassique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : GLUCOCORTICOIDES, code ATC : H02AB06 (H :Hormones systémiques non sexuelles).

Les glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone) sont deshormones métaboliques essentielles. Les corticoïdes synthétiques, incluantcette spécialité sont utilisés principalement pour leur effetanti-inflammatoire. A forte dose, ils diminuent la réponse immunitaire. Leureffet métabolique et de rétention sodée est moindre que celui del'hydrocortisone.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Le phosphate disodique de bétaméthasone est un sel soluble, rapidement etcomplètement absorbé par le tube digestif.

En partie liée aux protéines (60 % environ) et en partie sous forme libre,la bétaméthasone est métabolisée par le foie et éliminée par le rein.

Sa demi-vie plasmatique est de l'ordre de 300 minutes.

Sa demi-vie biologique est d'environ 36 à 54 heures.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Citrate disodique acide, bicarbonate de sodium, saccharine sodique, povidone,benzoate de sodium (E211).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver une température inférieure à 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Film thermosoudé (complexe aluminium/poly­éthylène) de10 comprimés.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ALFASIGMA S.P.A.

VIA RAGAZZI DEL ’99, N.5

40133 BOLOGNE (BO)

ITALIE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 097 3 1 : comprimés sous films thermosoudés (complexealumi­nium/polyéthylène), boîte de 30.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation : 18 novembre 1997.

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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