Résumé des caractéristiques - BIMATOPROST MYLAN PHARMA 0,1 mg/mL, collyre en solution
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
BIMATOPROST MYLAN PHARMA 0,1 mg/mL, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bimatoprost..........................................................................................................................0,1 mg
Pour 1 mL de solution.
Excipients à effet notoire :
Un millilitre de solution contient 0,20 mg de chlorure de benzalkonium et0,95 mg de phosphates.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre en solution.
Solution limpide, incolore, pratiquement sans particules.
pH 6.8 – 7.8 – Osmolarité 260–330 mOsmol/kg.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients adultesatteints de glaucome chronique à angle ouvert ou d’hypertonie intraoculaire(en monothérapie ou en association aux bêtabloquants).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa posologie recommandée est d’une goutte dans l’oeil ou les yeuxatteints une fois par jour, administrée le soir. La dose ne doit pas dépasserune instillation par jour, un usage plus fréquent pouvant diminuerl’efficacité sur la baisse de pression intraoculaire.
Population pédiatrique :
La sécurité et l’efficacité de BIMATOPROST MYLAN PHARMA chez les enfantsâgés de 0 à 18 ans n’ont pas encore été établies.
Patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale :BIMATOPROST MYLAN PHARMA n’a pas été étudié chez les malades atteintsd’insuffisance rénale ou d’insuffisance hépatique modérée à sévère.En conséquence, il doit être utilisé avec précaution chez ces patients. Chezles patients ayant un antécédent de maladie hépatique bénigne ou des taux debase anormaux d’alamine aminotransférase (ALAT), d’aspartateaminotransférase (ASAT) et/ou de bilirubine, aucun effet délétère sur lafonction hépatique n’a été observé avec le collyre contenant 0,3 mg/mL debimatoprost sur 24 mois.
Mode d’administrationEn cas d’utilisation concomitante de plusieurs médicaments ophtalmiques àusage local, un intervalle d’au moins 5 minutes doit être respecté entreles administrations de chacun d’entre eux.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
BIMATOPROST MYLAN PHARMA 0,1 mg/mL est contre-indiqué chez les patientsayant présenté précédemment des effets indésirables suspectés d’êtreliés au chlorure de benzalkonium ayant conduit à une interruption detraitement.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
OculairesAvant le début du traitement, les patients doivent être informés queBIMATOPROST MYLAN PHARMA est susceptible d’entraîner une périorbitopathieassociée aux analogues des prostaglandines (PAP) et une augmentation de lapigmentation de l’iris, comme cela a pu être observé chez les patientstraités par BIMATOPROST MYLAN PHARMA. Certains de ces changements peuvent êtredéfinitifs et peuvent entraîner une altération du champ de vision et desdifférences d’apparence entre les yeux si un seul œil est traité (voirrubrique 4.8).
Des cas d’œdème maculaire cystoïde ont été rapportés peu fréquemment(≥ 1/1 000 à < 1/100) après traitement par le collyre contenant0,3 mg/mL de bimatoprost. En conséquence, BIMATOPROST MYLAN PHARMA doit êtreutilisé avec précaution chez les patients présentant un facteur de risqueconnu d’œdème maculaire (par exemple : patients aphaques, pseudophaques avecrupture capsulaire postérieure).
De rares cas de réactivation d’anciens infiltrats cornéens oud’anciennes infections oculaires ont été spontanément rapportés avec lecollyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost. BIMATOPROST MYLAN PHARMA doit êtreutilisé avec précaution par les patients ayant des antécédentsd’infections oculaires virales importantes (par exemple : herpès simplex) oud’uvéite/iritis.
BIMATOPROST MYLAN PHARMA n’a pas été étudié chez les patientsprésentant une inflammation oculaire, un glaucome néovasculaire etinflammatoire, un glaucome à angle fermé, un glaucome congénital ou unglaucome à angle étroit.
CutanéesUne augmentation de la pilosité peut survenir aux endroits de contactsrépétés de la solution avec la peau. Il est donc important d’appliquerBIMATOPROST MYLAN PHARMA selon les instructions et d’éviter qu’il ne coulesur la joue ou d’autres endroits de la peau.
RespiratoiresBIMATOPROST MYLAN PHARMA n’a pas été étudié chez les malades souffrantd’insuffisance respiratoire. Bien que les données disponibles chez lespatients présentant des antécédents d’asthme ou de BPCO soient limitées,des cas d’exacerbation de l’asthme, de la dyspnée et de la BPCO, ainsi quela survenue de crises d’asthme, ont été rapportés depuis la mise sur lemarché. La fréquence de ces symptômes est indéterminée. Les patientsatteints de BPCO, asthmatiques ou dont la fonction respiratoire est altérée enraison d’autres affections doivent être traités avec précaution.
CardiovasculairesBIMATOPROST MYLAN PHARMA n’a pas été étudié chez les patientsprésentant un bloc cardiaque plus sévère qu’un bloc de premier degré ouune insuffisance cardiaque congestive non contrôlée. Il y a eu un nombrelimité de rapports spontanés de cas de bradycardie ou d’hypotension lors del’utilisation du collyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost. BIMATOPROSTMYLAN PHARMA doit être utilisé avec précaution par les patients présentantdes prédispositions à un rythme cardiaque lent ou à une pressionartérielle basse.
Informations complémentairesDans des études portant sur le bimatoprost 0,3 mg/mL chez des patientsprésentant un glaucome ou une hypertension oculaire, il a été montréqu’une exposition plus fréquente de l’oeil au bimatoprost (c’est-à-direà plus d’une dose par jour) peut diminuer l’effet de réduction de lapression intraoculaire (voir rubrique 4.5). Les patients chez qui BIMATOPROSTMYLAN PHARMA est associé avec d’autres analogues des prostaglandines doiventde ce fait être suivis afin de surveiller l’évolution de leur pressionintraoculaire.
Des kératites bactériennes associées à l’utilisation deconditionnements multidoses de produits ophtalmiques topiques ont étésignalées. Ces conditionnements avaient été accidentellement contaminés parles patients, qui, dans la plupart des cas, présentaient une pathologieoculaire sous-jacente. Chez les patients qui présentent une atteinte de lasurface épithéliale oculaire, le risque de développer une kératitebactérienne est plus élevé.
Les patients doivent recevoir des instructions afin d’éviter quel’embout du flacon n’entre en contact avec l’œil ou les structuresavoisinantes, pour éviter une lésion de l’œil ou une contamination de lasolution.
ExcipientsBIMATOPROST MYLAN PHARMA contient 0,20 mg de chlorure de benzalkonium parmillilitre de solution. Le chlorure de benzalkonium peut être absorbé par leslentilles de contact souples et changer leur couleur. Le patient doit retirerles lentilles de contact avant application et attendre au moins 15 minutesavant de les remettre.
Le chlorure de benzalkonium peut également provoquer une irritation desyeux, surtout si le patient souffre du syndrome de l’œil sec ou de troublesde la cornée (couche transparente à l’avant de l’œil). En cas desensation anormale, de picotements ou de douleur dans les yeux après avoirutilisé ce médicament, le patient doit contacter un médecin. Les patientsdoivent être surveillés en cas d’utilisation prolongée.
Ce médicament contient 0,95 mg de phosphates par millilitre de solution. Sile patient souffre de dommages sévères de la cornée (couche transparentesituée à l’avant de l’œil) les phosphates peuvent causer, dans de trèsrares cas, des troubles de la vision en raison de l’accumulation de calciumpendant le traitement (nuage).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
Aucune interaction n’est attendue chez l’homme, car les concentrationssystémiques de bimatoprost sont extrêmement faibles (moins de 0,2 ng/mL)après administration par voie ophtalmique du collyre contenant 0,3 mg/mL debimatoprost. Le bimatoprost est transformé par différentes voiesmétaboliques, mais aucun effet sur les enzymes impliqués dans le métabolismehépatique n’a été observé dans les études précliniques.
Dans les études cliniques, le collyre en solution contenant 0,3 mg/mL debimatoprost a été utilisé simultanément avec plusieurs bêtabloquants àusage ophtalmique sans mise en évidence d’interactions.
En dehors des bêtabloquants à usage local, l’association de BIMATOPROSTMYLAN PHARMA avec d’autres agents anti glaucomateux n’a pas été étudiéedans le traitement du glaucome.
L’effet de réduction de la pression intraoculaire exercé par lesanalogues des prostaglandines (par exemple BIMATOPROST MYLAN PHARMA) risqued’être moindre s’ils sont utilisés avec d’autres analogues desprostaglandines chez les patients présentant un glaucome ou une hypertensionoculaire (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas de données pertinentes sur l’utilisation du bimatoprostchez la femme enceinte. Les études menées chez l’animal ont mis en évidenceune toxicité sur la reproduction à des doses maternotoxiques élevées (voirrubrique 5.3).
BIMATOPROST MYLAN PHARMA ne doit pas être utilisé pendant la grossesse,sauf en cas d’absolue nécessité.
AllaitementOn ne sait pas si le bimatoprost est excrété dans le lait maternel. Desessais sur des animaux ont mis en évidence un passage du bimatoprost dans lelait. La décision d’interrompre l’allaitement ou d’arrêter le traitementpar BIMATOPROST MYLAN PHARMA doit être prise en tenant compte du bénéfice del’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pourla mère.
FertilitéIl n’existe pas de données sur les effets du bimatoprost sur la fertilitéhumaine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
BIMATOPROST MYLAN PHARMA a un effet négligeable sur l’aptitude à conduiredes véhicules et à utiliser des machines. Comme avec tout traitementophtalmique, si une vision trouble transitoire se produit aprèsl’instillation, le patient doit attendre que sa vision redevienne normaleavant de conduire ou d’utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Dans l’étude clinique de phase III menée sur douze mois, environ 38 %des patients traités par bimatoprost ont eu des effets indésirables. L’effetindésirable le plus fréquent était l’hyperhémie conjonctivale survenantchez 29 % des patients ; la plupart du temps, l’hyperhémie était minime àlégère et de nature non inflammatoire. Environ 4 % des patients ontinterrompu le traitement en raison d’effets indésirables.
Les effets indésirables décrits ci-dessous ont été rapportés pendant lesessais cliniques sur bimatoprost ou après sa commercialisation. La plupartétaient oculaires, d’intensité légère et aucun n’était grave.
Les effets indésirables très fréquents (≥ 1/10) ; fréquents (≥ 1/100à < 1/10) ; peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rares (≥1/10 000 à < 1/1 000) ; très rares (< 1/10 000) ; de fréquenceindéterminée (qui ne peut pas être évaluée sur la base des donnéesdisponibles) sont classés dans le tableau 1 conformément aux classes desystèmes d’organes. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effetsindésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 1
Classe de systèmes d’organes | Fréquence | Effet indésirable |
Affections du système nerveux | peu fréquent | Céphalées |
indéterminée | Sensations vertigineuses | |
Affections oculaires | très fréquent | Hyperhémie conjonctivale, périorbitopathie associée aux analogues desprostaglandines |
fréquent | Kératite ponctuée superficielle, irritation oculaire, prurit oculaire,croissance des cils, douleur oculaire, érythème de la paupière, prurit de lapaupière | |
peu fréquent | Asthénopie, troubles de la vision, troubles conjonctivaux, œdèmeconjonctival, hyperpigmentation de l’iris, madarose, œdème de lapaupière | |
indéterminée | Pigmentation palpébrale, œdème maculaire, sécheresse oculaire,écoulement oculaire, œdème de l’œil, sensation de corps étrangers dansles yeux, augmentation du larmoiement, gêne oculaire, photophobie | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | indéterminée | Asthme, exacerbation de l’asthme, exacerbation de la BPCO et dyspnée |
Affections gastro-intestinales | peu fréquent | Nausées |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés | fréquent | Hyperpigmentation de la peau, hypertrichose |
peu fréquent | Sécheresse cutanée, croûtes au bord de la paupière, prurit | |
indéterminée | Décoloration de la peau (périoculaire) | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | fréquent | Irritation du site d’instillation |
Affections du système immunitaire | indéterminée | Réaction d’hypersensibilité incluant des signes et des symptômesd’allergie oculaire et de dermatite allergique |
Affections vasculaires | indéterminée | Hypertension |
Dans les études cliniques, plus de 1 800 patients ont été traités parbimatoprost 0,3 mg/mL. En regroupant les données des études cliniques dephase III de bimatoprost 0,3 mg/mL en monothérapie ou en association, lesévénements indésirables liés au traitement les plus fréquentsétaient :
· croissance des cils jusqu’à 45 % la première année avec uneincidence de nouveaux cas réduite à 7 % à 2 ans et 2 % à 3 ans,
· hyperhémie conjonctivale (la plupart du temps minime à légère etconsidérée comme étant de nature non inflammatoire) jusqu’à 44 % despatients la première année avec une incidence de nouveaux cas réduite à13 % à 2 ans et 12 % à 3 ans,
· prurit oculaire jusqu’à 14 % des patients la première année avec uneincidence de nouveaux cas réduite à 3 % à 2 ans et 0 % à 3 ans. Moins de9 % des patients ont dû arrêter le traitement en raison d’un événementindésirable la première année, avec une incidence d’arrêtssupplémentaires de 3 % la deuxième et la troisième année.
D’autres effets indésirables rapportés avec bimatoprost 0,3 mg/mL sontprésentés au Tableau 2. Ce tableau comprend aussi des effets indésirablessurvenus avec les deux formulations, mais avec des fréquences différentes. Laplupart de ces effets sont oculaires, légers à modérés, et aucun n’a étégrave : pour chaque fréquence, les effets indésirables sont présentés parordre décroissant de gravité.
Tableau 2
Classe de systèmes d’organes | Fréquence | Effet indésirable |
Affections du système nerveux | fréquent | Céphalées |
peu fréquent | Sensations de vertige | |
Affections oculaires | très fréquent | Prurit oculaire, croissance des cils, périorbitopathie associée auxanalogues des prostaglandines. |
fréquent | Érosion de la cornée, brûlure oculaire, conjonctivite allergique,blépharite, baisse de l’acuité visuelle, asthénopie, œdème conjonctival,sensation de corps étranger, sécheresse oculaire, douleur oculaire,photophobie, larmoiements, écoulement oculaire, trouble visuel/vision trouble,augmentation de la pigmentation de l’iris, assombrissement des cils | |
peu fréquent | Hémorragie rétinienne, uvéite, œdème maculaire cystoïde, iritis,blépharospasme, rétraction de la paupière, érythème périorbitaire | |
Affections vasculaires | fréquent | Hypertension |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés | peu fréquent | Hirsutisme |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | peu fréquent | Asthénie |
Investigations | fréquent | Anomalies des tests de l’exploration fonctionnelle hépatique |
Quelques cas rares de calcification cornéenne ont été signalés enassociation avec l’utilisation de gouttes contenant des phosphates chezcertains patients atteints de cornées gravement endommagées.
Description des effets indésirables sélectionnés Périorbitopathie associée aux analogues des prostaglandines (PAP)Les analogues des prostaglandines, y compris BIMATOPROST MYLAN PHARMA,peuvent entraîner des modifications lipodystrophiques périorbitaires quipeuvent provoquer un approfondissement du sillon palpébral, un ptosis, uneénophtalmie, une rétraction de la paupière, une involution du dermatochalasiset une exposition sclérale inférieure. Ces modifications sont généralementmodérées, peuvent se produire dès un mois après le début du traitement parBIMATOPROST MYLAN PHARMA et peuvent entraîner une altération du champ devision même sans reconnaissance de la part du patient. La PAP est égalementassociée à une hyperpigmentation ou décoloration de la peau périoculaire età une hypertrichose. Il a été constaté que ces modifications sontpartiellement ou totalement réversibles en cas d’arrêt du traitement ou derecours à un autre traitement.
Hyperpigmentation de l’irisL’augmentation de la pigmentation de l’iris sera probablement permanente.La modification de la pigmentation est due à une augmentation de la teneur enmélanine dans les mélanocytes plutôt qu’à un nombre accru de mélanocytes.Les effets à long terme de l’augmentation de la pigmentation de l’iris nesont pas connus. Les modifications de la couleur de l’iris observées avecl’administration ophtalmique de bimatoprost peuvent ne pas être visiblesavant plusieurs mois ou plusieurs années. Habituellement, la pigmentation bruneautour des pupilles s’étend de manière concentrique vers la périphérie del’iris, et la totalité ou une partie de l’iris prend une couleur brunâtre.Le traitement paraît ne pas affecter les nævi et les éphélides de l’iris.L’incidence de l’hyperpigmentation de l’iris après 12 mois de traitementpar un collyre contenant 0,1 mg/mL de bimatoprost était de 0,5 %. Avec lecollyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost, l’incidence qui était de 1,5 %à 12 mois (voir rubrique 4.8, Tableau 2), n’a pas augmenté pendant les3 années de traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage n’a été rapporté : ces incidents ont peu dechance de se produire lors d’une instillation oculaire.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique et de soutien doit être misen place. Si bimatoprost est ingéré accidentellement, les informationssuivantes peuvent être utiles : dans les études par voie orale de deuxsemaines menées chez des rats et des souris, des doses allant jusqu’à100 mg/kg/jour n’ont entraîné aucune toxicité. Cette dose exprimée enmg/m2 est au moins 210 fois supérieure à la dose correspondant àl’ingestion accidentelle d’un flacon de bimatoprost 0,1 mg/mL, collyre ensolution par un enfant de 10 kg.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : produits ophtalmiques, analogues à laprostaglandine, code ATC : S01EE03
Mécanisme d’actionLe bimatoprost réduit la pression intraoculaire chez l’Homme en augmentantl’écoulement de l’humeur aqueuse par le trabeculum et en améliorantl’écoulement uvéoscléral. La réduction de la pression intraoculairecommence environ 4 heures après la première administration et l’effetmaximum est obtenu en 8 à 12 heures environ. L’action persiste pendant aumoins 24 heures.
Le bimatoprost est un agent hypotenseur oculaire puissant. C’est unprostamide synthétique, structurellement apparenté à la prostaglandine F2a(PGF2a) qui n’agit pas par l’intermédiaire de récepteurs auxprostaglandines connus. Le bimatoprost reproduit de façon sélective les effetsde nouvelles substances biosynthétiques récemment découvertes et appeléesprostamides. Cependant, la structure des récepteurs aux prostamides n’a pasencore été identifiée.
Dans l’étude pivot de 12 mois menée avec bimatoprost 0,1 mg/mL, encollyre, chez l’adulte, les valeurs moyennes de la PIO diurne, mesurées àchaque visite pendant les 12 mois, n’ont pas varié de plus de 1,1 mmHg aucours de la journée et n’ont jamais dépassé 17,7 mmHg.
BIMATOPROST MYLAN PHARMA 0,1 mg/mL contient du chlorure de benzalkonium àune concentration de 200 ppm.
Il existe peu de données disponibles sur l’utilisation de bimatoprost chezles patients présentant un glaucome pseudo-exfoliatif et un glaucomepigmentaire à angle ouvert, ainsi que chez les patients présentant un glaucomechronique à angle fermé ayant subi une iridotomie.
Aucun effet cliniquement significatif n’a été observé sur la fréquencecardiaque et sur la pression artérielle dans les études cliniques.
Population pédiatriqueLa sécurité et l’efficacité de BIMATOPROST MYLAN PHARMA chez les enfantsâgés de 0 à 18 ans n’ont pas encore été établies.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe bimatoprost pénètre bien dans la cornée et la sclère humaine in vitro.Après administration par voie ophtalmique chez l’adulte, l’expositionsystémique au bimatoprost est très faible et aucune accumulation n’estobservée avec le temps. Après administration pendant deux semaines, d’unegoutte par jour de bimatoprost 0,3 mg/mL dans les deux yeux, le pic plasmatiqueest obtenu 10 minutes après la dernière instillation. Les concentrationsplasmatiques circulantes deviennent inférieures à la limite de détection(0,025 ng/mL) au bout de 1 h 30 environ. Les valeurs moyennes de la Cmax etde l’ASC0–24h (Aire Sous Courbe) étaient comparables au 7e jour et au 14ejour (environ 0,08 ng/mL et 0,09 ng • h/mL) indiquant qu’une concentrationstable de bimatoprost est atteinte au bout de la première semaine detraitement.
DistributionLe bimatoprost diffuse modérément vers le compartiment extravasculaire.Chez l’homme, le volume de distribution systémique à l’étatd’équilibre est de 0,67 l/kg. Au niveau sanguin, le bimatoprost estretrouvé principalement dans le plasma sous forme liée aux protéinescirculantes (environ 88 %).
BiotransformationAu niveau plasmatique, le bimatoprost est faiblement métabolisé. La formeinchangée représente l’entité circulante majoritaire après administrationoculaire. Le bimatoprost subit une métabolisation par voie oxydative(N-déséthylation et glucuronidation) aboutissant à la formation de diversmétabolites.
EliminationLe bimatoprost est principalement éliminé par excrétion rénale.Jusqu’à 67 % d’une dose administrée en intraveineuse à des volontairesadultes sains sont éliminés dans l’urine et 25% sont excrétés dans lesfèces. La demi-vie d’élimination déterminée après administrationintraveineuse est d’environ 45 minutes ; la clairance sanguine totale est de1,5 l/h/kg.
Caractéristiques chez les sujets âgésLors de l’administration au rythme de 2 instillations par jour de collyreen solution contenant du bimatoprost à 0,3 mg/mL, l’exposition systémiqueau bimatoprost observée chez le sujet âgé de plus de 65 ans (ASC0–24h :0,0634 ng•h/mL) est nettement supérieure à celle observée chez l’adultejeune (ASC0–24h : 0,0218 ng•h/mL).
Toutefois, en raison du faible passage systémique par voie oculaire, cetteexposition systémique au bimatoprost reste faible dans les deux groupes et doncsans conséquence clinique. Compte tenu de l’absence d’accumulation dubimatoprost dans le sang, le profil de sécurité serait comparable chez lespatients âgés et les patients jeunes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les effets observés chez l’animal à des expositions largementsupérieures à l’exposition maximale chez l’homme n’ont que peu designification clinique.
Chez le singe, l’administration quotidienne par voie ophtalmique debimatoprost à des concentrations ³ 0,3 mg/mL pendant un an a entraîné uneaugmentation de la pigmentation de l’iris et des modifications périoculairesréversibles, dose-dépendantes, caractérisées par une proéminence desculs-de-sac supérieurs ou inférieurs et un élargissement de la fentepalpébrale. Le processus d’augmentation de la pigmentation de l’iris estdû à une grande stimulation de la production de mélanine dans lesmélanocytes et non à une augmentation du nombre de mélanocytes. Il n’a pasété observé de modification fonctionnelle ou microscopique liée à ceseffets périoculaires. Le mécanisme à l’origine de ces effets périoculairesest inconnu.
Le bimatoprost ne s’est pas révélé mutagène ou cancérogène dans lesétudes in vitro et in vivo.
Le bimatoprost n’a pas eu d’incidence sur la fertilité des rats pour desdoses allant jusqu’à 0,6 mg/kg/jour (au moins 103 fois supérieures àl’exposition humaine). Dans des études portant sur le développement del’embryon et du fœtus chez des souris et des rates gravides, on a observédes avortements, mais pas d’effets sur le développement, à des doses aumoins 860 ou 1 700 fois supérieures respectivement aux doses administréeschez l’Homme. Ces doses représentaient, respectivement chez la souris et chezla rate, une exposition systémique au moins 33 fois ou 97 fois supérieure àl’exposition chez l’homme. Dans des études périnatales ou postnatales chezles rats, la toxicité maternelle a entraîné une diminution du temps degestation, une mort fœtale et une diminution du poids chez les petits defemelles ayant reçu une dose ³ 0,3 mg/kg/jour (au moins 41 fois supérieureà l’exposition humaine). Les fonctions neuro-comportementales des petitsn’ont pas été affectées.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de benzalkonium, acide citrique monohydraté, phosphate disodiqueheptahydraté, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium ou acide chlorhydrique(pour ajuster le pH), eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
Après 1ère ouverture : 28 jours.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en polyéthylène basse densité avec compte-goutte blanc (PEBD),fermé par un bouchon de sécurité à vis bleu-vert (PEHD).
Flacons de 2,5 et 3 mL.
Boîtes de 1 ou 3 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN S.A.S
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 888 0 7 : boîte de 1 flacon de 2,5 mL.
· 34009 300 888 1 4 : boîte de 3 flacons de 2,5 mL.
· 34009 300 888 2 1 : boîte de 1 flacon de 3 mL.
· 34009 300 888 3 8 : boîte de 3 flacons de 3 mL.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste I.
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