Résumé des caractéristiques - BIMATOPROST MYLAN PHARMA 0,3 mg/ml, collyre en solution
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
BIMATOPROST MYLAN PHARMA 0,3 mg/mL, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Bimatoprost..........................................................................................................................0,3 mg
Pour 1 mL de solution.
Excipients à effet notoire : un millilitre de solution contient 0,05 mg dechlorure de benzalkonium et 0,95 mg de phosphates.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre en solution.
Solution incolore à légèrement jaune.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Réduction de la pression intraoculaire élevée chez les patients adultesatteints de glaucome chronique à angle ouvert ou d’hypertonie intraoculaire(en monothérapie ou en association aux bêtabloquants).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa posologie recommandée est d’une goutte dans l'œil ou les yeux atteintsune fois par jour, administrée le soir. La dose ne doit pas dépasser uneinstillation par jour, un usage plus fréquent pouvant diminuer l’efficacitésur la baisse de pression intraoculaire.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du bimatoprost chez les enfants âgés de0 à 18 ans n’ont pas encore été établies.
Patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale :
BIMATOPROST MYLAN PHARMA n'a pas été étudié chez les malades atteintsd'insuffisance rénale ou d'insuffisance hépatique modérée à sévère. Enconséquence, il doit être utilisé avec précaution chez ces patients.
Chez les patients ayant un antécédent de maladie hépatique bénigne ou destaux de base anormaux d’alanine aminotransférase (ALAT), d’aspartateaminotransférase (ASAT) et/ou de bilirubine, aucun effet délétère sur lafonction hépatique n’a été observé avec le collyre contenant 0,3mg/mL debimatoprost sur 24 mois.
Mode d’administrationEn cas d’utilisation concomitante de plusieurs médicaments ophtalmiques àusage local, chacun doit être administré à un intervalle d'au moins5 minutes.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
BIMATOPROST MYLAN PHARMA est contre-indiqué chez les patients ayantprésenté précédemment des effets indésirables suspectés d’être liés auchlorure de benzalkonium ayant conduit à une interruption de traitement.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
OculairesAvant le début du traitement, les patients doivent être informés queBIMATOPROST MYLAN PHARMA est susceptible d’entraîner une périorbitopathieassociée aux analogues des prostaglandines (PAP) et une augmentation de lapigmentation de l'iris, comme cela a pu être observé chez les patientstraités par du bimatoprost. Certains de ces changements peuvent êtredéfinitifs et peuvent entraîner une altération du champ de vision et desdifférences d’apparence entre les yeux si un seul œil est traité (voirrubrique 4.8). mL
Des cas d’œdème maculaire cystoïde ont été rapportés peu fréquemment(≥1/1 000 à <1/100) après traitement par le collyre contenant0,3 mg/mL de bimatoprost. En conséquence, BIMATOPROST MYLAN PHARMA doit êtreutilisé avec précaution chez les patients présentant un facteur de risqueconnu d’œdème maculaire (par exemple : patients aphaques, pseudophaques avecrupture capsulaire postérieure).
De rares cas de réactivation d’anciens infiltrats cornéens oud’anciennes infections oculaires ont été spontanément rapportés avec lecollyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost. BIMATOPROST MYLAN PHARMA doit êtreutilisé avec précaution par les patients ayant des antécédentsd’infections oculaires virales importantes (par exemple : herpès simplex) oud’uvéite/iritis.
Le bimatoprost n’a pas été étudié chez les patients présentant uneinflammation oculaire, un glaucome néovasculaire et inflammatoire, un glaucomeà angle fermé, un glaucome congénital ou un glaucome à angle étroit.
CutanéesUne augmentation de la pilosité peut survenir aux endroits de contactsrépétés de la solution BIMATOPROST MYLAN PHARMA avec la peau. Il est doncimportant d’appliquer BIMATOPROST MYLAN PHARMA selon les instructions etd’éviter qu’il ne coule sur la joue ou d’autres endroits de la peau.
RespiratoiresLe bimatoprost n'a pas été étudié chez les malades souffrantd'insuffisance respiratoire. Bien que les données disponibles chez les patientsprésentant des antécédents d’asthme ou de BPCO soient limitées, des casd’exacerbation de l’asthme, de la dyspnée et de la BPCO, ainsi que lasurvenue de crises d’asthme, ont été rapportés depuis la mise sur lemarché. La fréquence de ces symptômes est indéterminée. Les patientsatteints de BPCO, asthmatiques ou dont la fonction respiratoire est altérée enraison d’autres affections doivent être traités avec précaution.
CardiovasculairesLe bimatoprost n’a pas été étudié chez les patients présentant un bloccardiaque plus sévère qu’un bloc de premier degré ou une insuffisancecardiaque congestive non contrôlée. Il y a eu un nombre limité de rapportsspontanés de cas de bradycardie ou d’hypotension lors de l’utilisation ducollyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost. BIMATOPROST MYLAN PHARMA doit êtreutilisé avec précaution par les patients présentant des prédispositions àun rythme cardiaque lent ou à une pression artérielle basse.
Informations complémentairesDans des études portant sur le bimatoprost 0,3 mg/mL chez des patientsprésentant un glaucome ou une hypertension oculaire, il a été montréqu’une exposition plus fréquente de l’œil au bimatoprost (c'est-à-dire àplus d’une dose par jour) peut diminuer l’effet de réduction de la pressionintraoculaire (voir rubrique 4.5). Les patients chez qui le bimatoprost estassocié avec d’autres analogues des prostaglandines doivent de ce fait êtresuivis afin de surveiller l’évolution de leur pression intraoculaire.
Le collyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost contient un conservateur, lechlorure de benzalkonium, qui peut être absorbé par les lentilles de contactsouples. Le chlorure de benzalkonium peut entraîner des irritations oculaireset une coloration des lentilles de contact. Les lentilles de contact doiventêtre retirées avant l'instillation et peuvent être remises 15 minutes aprèsl'administration.
Le chlorure de benzalkonium, communément utilisé comme conservateur dansles produits ophtalmiques, peut être à l’origine de kératites ponctuéessuperficielles et/ou d’une kératopathie ulcérative toxique. CommeBIMATOPROST MYLAN PHARMA contient du chlorure de benzalkonium, une surveillanceest nécessaire pour un traitement répété ou prolongé chez les patientsprésentant une sécheresse oculaire ou une atteinte cornéenne.
Des kératites bactériennes associées à l’utilisation deconditionnements multidoses de produits ophtalmiques topiques ont étésignalées. Ces conditionnements avaient été accidentellement contaminés parles patients, qui, dans la plupart des cas, présentaient une pathologieoculaire sous-jacente. Chez les patients qui présentent une atteinte de lasurface épithéliale oculaire, le risque de développer une kératitebactérienne est plus élevé.
Les patients doivent recevoir des instructions afin d'éviter que l'embout duflacon n'entre en contact avec l'œil ou les structures avoisinantes, pouréviter une lésion de l'œil ou une contamination de la solution.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.
Aucune interaction n’est attendue chez l'homme, car les concentrationssystémiques de bimatoprost sont extrêmement faibles (moins de 0,2 ng/mL)après administration par voie ophtalmique du collyre contenant 0,3 mg/mL debimatoprost. Le bimatoprost est transformé par différentes voies métaboliquesmais aucun effet sur les enzymes impliqués dans le métabolisme hépatique n'aété observé dans les études précliniques.
Dans les études cliniques, le bimatoprost a été utilisé simultanémentavec plusieurs bêtabloquants à usage ophtalmique sans mise en évidenced'interactions.
En dehors des bêtabloquants à usage local, l’association du bimatoprostavec d’autres agents anti glaucomateux n'a pas été étudiée dans letraitement du glaucome.
L’effet de réduction de la pression intraoculaire exercé par lesanalogues des prostaglandines (par exemple le bimatoprost) risque d’êtremoindre s’ils sont utilisés avec d’autres analogues des prostaglandineschez les patients présentant un glaucome ou une hypertension oculaire (voirrubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas de données pertinentes sur l’utilisation du bimatoprostchez la femme enceinte. Les études menées chez l’animal ont mis en évidenceune toxicité sur la reproduction à des doses maternotoxiques élevées (voirrubrique 5.3).
BIMATOPROST MYLAN PHARMA ne doit pas être utilisé pendant la grossesse,sauf en cas d'absolue nécessité.
AllaitementOn ne sait pas si le bimatoprost est excrété dans le lait maternel. Desessais sur des animaux ont mis en évidence un passage du bimatoprost dans lelait. La décision d’interrompre l’allaitement ou d’arrêter le traitementpar BIMATOPROST MYLAN PHARMA doit être prise en tenant compte du bénéfice del’allaitement pour l’enfant et du bénéfice du traitement pourla mère.
FertilitéIl n’existe pas de données sur les effets du bimatoprost sur la fertilitéhumaine
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
BIMATOPROST MYLAN PHARMA n’a aucun effet ou un effet négligeable surl’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Comme avectout traitement ophtalmique, si une vision trouble transitoire se produit aprèsl'instillation, le patient doit attendre que sa vision redevienne normale avantde conduire ou d'utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Dans les études cliniques, plus de 1 800 patients ont été traités avecbimatoprost 0,3 mg/mL, collyre en solution. En regroupant les données desétudes cliniques de phase III de bimatoprost 0,3 mg/mL, collyre en solution enmonothérapie ou en association, les événements indésirables liés autraitement les plus fréquents étaient :
· croissance des cils jusqu’à 45 % la première année avec uneincidence de nouveaux cas réduite à 7 % à 2 ans et 2 % à 3 ans ;
· hyperhémie conjonctivale (la plupart du temps minime à légère etconsidérée comme étant de nature non inflammatoire) jusqu’à 44 % despatients la première année avec une incidence de nouveaux cas réduite à13 % à 2 ans et 12 % à 3 ans ;
· prurit oculaire jusqu’à 14 % des patients la première année avec uneincidence de nouveaux cas réduite à 3 % à 2 ans et 0 % à 3 ans. Moins de9 % des patients ont dû arrêter le traitement en raison d’un événementindésirable la première année, avec une incidence d’arrêtssupplémentaires de 3 % la deuxième et la troisième année.
Les effets indésirables décrits ci-dessous ont été rapportés pendant lesessais cliniques avec bimatoprost 0,3 mg/mL, collyre en solution ou après sacommercialisation. La plupart étaient oculaires, d’intensité légère àmodérée et aucun n’était grave.
Les effets indésirables très fréquents (≥ 1/10) ; fréquents (≥ 1/100à < 1/10) ; peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rares (≥1/10 000 à < 1/1 000) ; très rares (< 1/10 000) ; fréquenceindéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)sont répertoriés dans le tableau ci-dessous conformément aux classes desystèmes d’organes. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effetsindésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 1.
Classe de systèmes d’organes | Fréquence | Effet indésirable |
Affections du système nerveux | Fréquent | Céphalées |
Peu fréquent | Sensations vertigineuses | |
Affections oculaires | Très fréquent | Hyperhémie conjonctivale, prurit oculaire, croissance des cils,périorbitopathie associée aux analogues des prostaglandines |
Fréquent | Kératite ponctuée superficielle, érosion de la cornée, brûlure oculaire,irritation oculaire, conjonctivite allergique, blépharite, baisse del’acuité visuelle, asthénopie, œdème conjonctival, sensation de corps étranger, sécheresse oculaire, douleur oculaire, photophobie, larmoiements,écoulement oculaire, trouble visuel/vision trouble, augmentation de la pigmentation de l’iris, assombrissement des cils, érythème de la paupière, prurit, de la paupière | |
Peu fréquent | Hémorragie rétinienne, uvéite, œdème maculaire cystoïde, iritis,blépharospasme, rétraction de la paupière, érythème périorbitaire, œdèmede la paupière | |
Fréquence indéterminée | Gêne oculaire | |
Affections vasculaires | Fréquent | Hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Fréquence indéterminée | Asthme, exacerbation de l'asthme, exacerbation de la BPCO et de ladyspnée |
Affections gastro-intestinales | Peu fréquent | Nausées |
Affections de la peau et des tissus sous-cutanés | Fréquent | Pigmentation de la peau péri-oculaire |
Peu fréquent | Hirsutisme | |
Fréquence indéterminée | Décoloration de la peau (péri oculaire) | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Peu fréquent | Asthénie |
Investigations | Fréquent | Anomalies des tests de l’exploration fonctionnelle hépatique |
Affections du système immunitaire | Fréquence indéterminée | Réaction d’hypersensibilité incluant des signes et des symptômes d’allergie oculaire et de dermatite allergique |
Quelques cas rares de calcification cornéenne ont été signalés enassociation avec l’utilisation de gouttes contenant des phosphates chezcertains patients atteints de cornées gravement endommagées.
Description des effets indésirables sélectionnés Périorbitopathie associée aux analogues des prostaglandines (PAP)Les analogues des prostaglandines, y compris BIMATOPROST MYLAN PHARMA,peuvent entraîner des modifications lipodystrophiques périorbitaires quipeuvent provoquer un approfondissement du sillon palpébral, un ptosis, uneénophtalmie, une rétraction de la paupière, une involution du dermatochalasiset une exposition sclérale inférieure. Ces modifications sont généralementmodérées, peuvent se produire dès un mois après le début du traitement parBIMATOPROST MYLAN PHARMA et peuvent entraîner une altération du champ devision même sans reconnaissance de la part du patient. La PAP est égalementassociée à une hyperpigmentation ou décoloration de la peau périoculaire età une hypertrichose. Il a été constaté que ces modifications sontpartiellement ou totalement réversibles en cas d’arrêt du traitement ou derecours à un autre traitement.
Hyperpigmentation de l’irisL’augmentation de la pigmentation de l’iris sera probablement permanente.La modification de la pigmentation est due à une augmentation de la teneur enmélanine dans les mélanocytes plutôt qu’à un nombre accru de mélanocytes.Les effets à long terme de l’augmentation de la pigmentation de l’iris nesont pas connus. Les modifications de la couleur de l’iris observées avecl’administration ophtalmique de bimatoprost peuvent ne pas être visiblesavant plusieurs mois ou plusieurs années. Habituellement, la pigmentation bruneautour des pupilles s’étend de manière concentrique vers la périphérie del’iris, et la totalité ou une partie de l’iris prend une couleur brunâtre.Le traitement paraît ne pas affecter les nævi et les éphélides de l’iris.L’incidence de l’hyperpigmentation de l’iris après 12 mois de traitementpar un collyre contenant 0,1 mg/mL de bimatoprost était de 0,5 %. Avec lecollyre contenant 0,3 mg/mL de bimatoprost, l’incidence qui était de 1,5 %à 12 mois (voir rubrique 4.8, Tableau 2), n’a pas augmenté pendant les3 années de traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage n’a été rapporté : ces incidents ont peu dechance de se produire lors d'une instillation oculaire.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique et de soutien doit être misen place. Si BIMATOPROST MYLAN PHARMA est ingéré accidentellement, lesinformations suivantes peuvent être utiles : dans les études par voie orale dedeux semaines menées chez des rats et des souris, des doses allant jusqu'à100 mg/kg/jour n'ont entraîné aucune toxicité. Cette dose exprimée en mg/m2est au moins 70 fois supérieure à la dose correspondant à l’ingestionaccidentelle d’un flacon de BIMATOPROST MYLAN PHARMA 0,3 mg/mL, collyre ensolution par un enfant de 10 kg.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : produits ophtalmiques, analogues à laprostaglandine, code ATC : S01EE03.
Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiquesLe bimatoprost réduit la pression intraoculaire chez l'Homme en augmentantl'écoulement de l'humeur aqueuse par le trabeculum et en améliorantl'écoulement uvéoscléral. La réduction de la pression intraoculaire commenceenviron 4 heures après la première administration et l'effet maximum estobtenu en 8 à 12 heures environ. L'action persiste pendant au moins24 heures.
Le bimatoprost est un agent hypotenseur oculaire puissant. C’est unprostamide synthétique, structurellement apparenté à la prostaglandine F2α(PGF2α) qui n’agit pas par l’intermédiaire de récepteurs auxprostaglandines connus. Le bimatoprost reproduit de façon sélective les effetsde nouvelles substances biosynthétiques récemment découvertes et appeléesprostamides. Cependant, la structure des récepteurs aux prostamides n’a pasencore été identifiée.
Efficacité et sécurité cliniqueLors des 12 mois de traitement en monothérapie par bimatoprost 0,3 mg/mL,chez des adultes, versus timolol, le matin (à 8h), la variation moyenne de lapression intraoculaire par rapport à la valeur à l’inclusion était compriseentre –7,9 et –8,8 mmHg. Lors de chaque visite, les valeurs moyennes dela PIO diurne sur les douze mois de la période de suivi n’ont pas varié deplus de 1,3 mmHg tout au long de la journée et n’ont jamais dépassé18,0 mmHg.
Lors d’une étude clinique sur 6 mois avec bimatoprost 0,3 mg/mL, versuslatanoprost, la baisse moyenne de la PIO matinale (allantde –7,6 à –8,2 mmHg pour le bimatoprostversus –6,0 à –7,2 mmHg pour le latanoprost) était statistiquementsupérieure à toutes les visites de l’étude. L’hyperhémie conjonctivale,la croissance des cils et le prurit oculaire étaient statistiquement plusfréquents avec le bimatoprost qu’avec le latanoprost, cependant, le tauxd’arrêt de traitement dû à ces événements indésirables était très baset sans différence statistiquement significative.
Comparativement au traitement par bêtabloquant seul, le traitement associantbimatoprost 0,3 mg/mL, au bêtabloquant réduit de –6,5 à –8,1 mmHg lapression intraoculaire moyenne du matin (8h).
Il existe peu de données disponibles chez les patients présentant unglaucome pseudo-exfoliatif et un glaucome pigmentaire à angle ouvert, ainsi quechez les patients présentant un glaucome chronique à angle fermé ayant subiune iridotomie.
Aucun effet cliniquement significatif n'a été observé sur la fréquencecardiaque et sur la pression artérielle dans les études cliniques
Population pédiatriqueLa sécurité et l’efficacité du bimatoprost chez les enfants âgés de0 à 18 ans n’ont pas encore été établies.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe bimatoprost pénètre bien dans la cornée et la sclère humaine in vitro.Après administration par voie ophtalmique chez l’adulte, l'expositionsystémique au bimatoprost est très faible et aucune accumulation n’estobservée avec le temps. Après administration pendant deux semaines, d’unegoutte par jour de bimatoprost 0,3 mg/mL dans les deux yeux, le pic plasmatiqueest obtenu 10 minutes après la dernière instillation. Les concentrationsplasmatiques circulantes deviennent inférieures à la limite de détection(0,025 ng/mL) au bout de 1h30 environ. Les valeurs moyennes de la Cmax et del'ASC0–24h (Aire Sous Courbe) étaient comparables au 7e jour et au 14e jour(environ 0,08 ng/mL et 0,09 ng • h/mL) indiquant qu'une concentration stablede bimatoprost est atteinte au bout de la première semaine de traitement.
DistributionLe bimatoprost diffuse modérément vers le compartiment extravasculaire.Chez l'homme, le volume de distribution systémique à l'état d'équilibre estde 0,67 l/kg. Au niveau sanguin, le bimatoprost est retrouvé principalementdans le plasma sous forme liée aux protéines circulantes (environ 88 %).
BiotransformationAu niveau plasmatique, le bimatoprost est faiblement métabolisé. La formeinchangée représente l’entité circulante majoritaire après administrationoculaire. Le bimatoprost subit une métabolisation par voie oxydative(N-déséthylation et glucuronidation) aboutissant à la formation de diversmétabolites.
ÉliminationLe bimatoprost est principalement éliminé par excrétion rénale.Jusqu’à 67 % d’une dose administrée en intraveineuse à des volontairesadultes sains sont éliminés dans l'urine et 25 % sont excrétés dans lesfèces. La demi-vie d'élimination déterminée après administrationintraveineuse est d'environ 45 minutes ; la clairance sanguine totale est de1,5 l/h/kg.
Caractéristiques chez les sujets âgésLors de l’administration au rythme de 2 instillations par jour debimatoprost à 0,3 mg/mL, l’exposition systémique au bimatoprost observéechez le sujet âgé de plus de 65 ans (ASC0–24h : 0,0634 ng•h/mL) estnettement supérieure à celle observée chez l’adulte jeune (ASC0–24h :0,0218 ng•h/mL).
Toutefois, en raison du faible passage systémique par voie oculaire, cetteexposition systémique au bimatoprost reste faible dans les deux groupes et doncsans conséquence clinique. Compte tenu de l’absence d'accumulation dubimatoprost dans le sang, le profil de sécurité serait comparable chez lespatients âgés et les patients jeunes.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les effets observés chez l’animal à des expositions largementsupérieures à l’exposition maximale chez l’homme n’ont que peu designification clinique.
Chez le singe, l’administration quotidienne par voie ophtalmique debimatoprost à des concentrations ≥0,3 mg/mL pendant un an a entraîné uneaugmentation de la pigmentation de l’iris et des modifications périoculairesréversibles, dose dépendantes, caractérisées par une proéminence des culsde sac supérieurs ou inférieurs et un élargissement de la fente palpébrale.Le processus d’augmentation de la pigmentation de l’iris est dû à unegrande stimulation de la production de mélanine dans les mélanocytes et non àune augmentation du nombre de mélanocytes. Il n’a pas été observé demodification fonctionnelle ou microscopique liée à ces effets périoculaires.Le mécanisme à l’origine de ces effets périoculaires est inconnu.
Le bimatoprost ne s’est pas révélé mutagène ou cancérogène dans lesétudes in vitro et in vivo.
Le bimatoprost n’a pas eu d’incidence sur la fertilité des rats pour desdoses allant jusqu’à 0,6 mg/kg/jour (au moins 103 fois supérieures àl’exposition humaine). Dans des études portant sur le développement del’embryon et du fœtus chez des souris et des rates gravides, on a observédes avortements, mais pas d’effets sur le développement, à des doses aumoins 860 ou 1 700 fois supérieures respectivement aux doses administréeschez l’homme. Ces doses représentaient, respectivement chez la souris et chezla rate, une exposition systémique au moins 33 fois ou 97 fois supérieure àl’exposition chez l’homme. Dans des études périnatales ou postnatales chezles rats, la toxicité maternelle a entraîné une diminution du temps degestation, une mort fœtale et une diminution du poids chez les petits defemelles ayant reçu une dose ≥ 0,3 mg/kg/jour (au moins 41 fois supérieureà l’exposition humaine). Les fonctions neuro-comportementales des petitsn’ont pas été affectées.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de benzalkonium, acide citrique monohydraté, phosphate disodiqueheptahydraté, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium ou acide chlorhydrique(pour ajuster le pH), eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
Après première ouverture : 4 semaines.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon en polyéthylène basse densité avec compte-goutte blanc (PEBD),fermé par un bouchon de sécurité à vis blanc (PEHD)
Flacons de 2,5 mL et 3 mL ; boîte de 1 ou 3.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN S.A.S.
117 ALLÉE DES PARCS
69800 SAINT PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 737 5 9 : 2,5 mL en flacon (PEBD), boîte de 1.
· 34009 300 737 6 6 : 3 mL en flacon (PEBD), boîte de 1.
· 34009 300 751 7 3 : 3 mL en flacon (PEBD), boîte de 3.
· 34009 300 751 8 0 : 2,5 mL en flacon (PEBD), boîte de 3
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Retour en haut de la page