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BRINZOLAMIDE MYLAN 10 mg/ml, collyre en suspension - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - BRINZOLAMIDE MYLAN 10 mg/ml, collyre en suspension

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BRINZOLAMIDE VIATRIS 10 mg/ml, collyre en suspension

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque ml de suspension contient 10 mg de brinzolamide.

Excipient à effet notoire :

Chaque ml de suspension contient 0,15 mg de chlorure de benzalkonium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Collyre en suspension.

Suspension blanche à blanc cassé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Brinzolamide Viatris est indiqué pour diminuer la pression intra-oculaireélevée en cas :

· D’hypertension oculaire,

· de glaucome à angle ouvert,

en monothérapie chez les patients adultes ne répondant pas auxbêta-bloquants ou chez les patients adultes pour qui les bêta-bloquants sontcontre-indiqués, ou bien en association avec les bêta-bloquants ou lesanalogues des prostaglandines (voir également rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

En monothérapie ou en association, la posologie recommandée est d’unegoutte de BRINZOLAMIDE VIATRIS dans le cul-de-sac conjonctival de l’œil oudes yeux atteint(s) deux fois par jour. Certains patients peuvent avoir unemeilleure réponse avec une goutte trois fois par jour.

Populations particulières

Sujets âgés

Aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire chez lessujets âgés.

Insuffisance hépatique et rénale

BRINZOLAMIDE VIATRIS n’a pas été étudié chez les patients ayant uneinsuffisance hépatique et par conséquent n’est pas recommandé chez cespatients.

BRINZOLAMIDE VIATRIS n’a pas été étudié chez les patients ayant uneinsuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) ouchez les patients présentant une acidose hyperchlorémique. Étant donné quele brinzolamide et ses principaux métabolites sont majoritairement excrétéspar le rein, BRINZOLAMIDE VIATRIS est par conséquent contre-indiqué chez cespatients (voir également rubrique 4.3).

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité du brinzolamide chez les nourrissons, lesenfants et les adolescents âgés de 0 à 17 ans n’ont pas été établies.Les données actuellement disponibles sont décrites aux rubriques4.8 et 5­.1.

L’utilisation de BRINZOLAMIDE VIATRIS n’est pas recommandée chez lesnourrissons, les enfants et les adolescents.

Mode d’administration

Voie oculaire.

Une occlusion nasolacrymale ou une fermeture douce des paupières aprèsl’instillation est recommandée. Ceci peut réduire l’absorption systémiquedes médicaments administrés par voie oculaire et conduire à une diminutiondes effets secondaires systémiques.

Demander aux patients de bien agiter le flacon avant usage. Pour éviter lacontamination de l’embout compte-gouttes et de la suspension, il faut faireattention à ne pas toucher les paupières, les surfaces voisines ou d’autressurfaces avec l’embout compte-gouttes du flacon. Enlever les lentilles decontacts avant l’instillation et attendre au moins 15 minutes avant de lesremettre. Indiquer aux patients de conserver le flacon bien fermé quand iln’est pas utilisé.

En cas de remplacement d’un autre traitement anti-glaucomateux ophtalmiquepar BRINZOLAMIDE VIATRIS, interrompre l’autre médicament et commencerBRIN­ZOLAMIDE VIATRIS le jour suivant.

En cas d’utilisation de plusieurs médicaments administrés par voieoculaire, les instillations doivent être espacées d’au moins 5 minutes. Lespommades ophtalmiques doivent être administrées en dernier.

Si une instillation est oubliée, le traitement doit être poursuivi avecl'instillation suivante comme prévu. La posologie ne doit pas excéder unegoutte trois fois par jour dans l’œil (les yeux) atteint(s).

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· Hypersensibilité connue aux sulfonamides (voir égalementrubrique 4.4).

· Insuffisance rénale sévère.

· Acidose hyperchlorémique.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Effets systémiques

Brinzolamide Viatris est un sulfonamide inhibiteur de l’anhydrasecar­bonique qui, bien qu’administré localement, est absorbé par voiesystémique. Les effets indésirables des sulfonamides peuvent aussi êtreobservés avec la voie topique. Si des signes de réactions graves oud’hypersensi­bilité apparaissent, ce médicament doit être arrêté.

Des perturbations acido-basiques ont été rapportées suite àl’administration orale d’inhibiteurs de l’anhydrase carbonique. Utiliseravec précaution chez les patients à risque d’insuffisance rénale en raisondu risque potentiel d’acidose métabolique (voir rubrique 4.2).

BRINZOLAMIDE VIATRIS n’a été étudié ni chez les prématurés (moins de36 semaines d’âge gestationnel), ni chez les enfants âgés de moins d’unesemaine. En raison du risque possible d’acidose métabolique, les patientsprésentant une immaturité ou des anomalies tubulaires rénales significativesne peuvent être traités par le brinzolamide qu’après une évaluationappro­fondie du rapport bénéfice risque.

Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique par voie orale peuvent diminuerl’aptitude aux tâches nécessitant une vigilance mentale et/ou unecoordination physique. Ces effets peuvent aussi se produire aprèsadministration topique puisque Brinzolamide Viatris présente une absorptionsys­témique.

Traitement concomitant

Chez les patients recevant un inhibiteur de l’anhydrase carbonique par voieorale et le brinzolamide, il y a une possibilité d’addition des effetssystémiques inhérents à l’inhibition de l’anhydrase carbonique.L’ad­ministration simultanée de brinzolamide et d’inhibiteurs del’anhydrase carbonique par voie orale n’a pas été étudiée et n’est pasrecommandée (voir également rubrique 4.5).

En association, le brinzolamide a été évalué principalement avec letimolol lors du traitement du glaucome. Par ailleurs, l’effet du brinzolamideassocié à l’analogue des prostaglandines, travoprost, sur la réduction dela PIO a été étudié. Il n’existe pas de données à long terme quant àl’association concomitante de brinzolamide et de travoprost (voir égalementrubrique 5.1).

L’expérience du traitement par le brinzolamide chez des patientsprésentant un glaucome pseudoexfoliatif ou un glaucome pigmentaire estlimitée. Il conviendra de faire particulièrement attention lors du traitementde ces patients et une surveillance étroite de la pression intraoculaire (PIO)est recommandée. Brinzolamide Viatris n’a pas été évalué chez lespatients présentant un glaucome à angle étroit et son utilisation n’est pasrecommandée chez ces patients.

Le rôle éventuel du brinzolamide sur la fonction endothéliale cornéennen’a pas été étudié chez les patients présentant une cornée fragilisée(no­tamment chez les patients ayant un faible nombre de cellules endothéliales).En particulier, les patients porteurs de lentilles de contact n’ont pas étéétudiés et une surveillance attentive est recommandée chez ces patients sousbrinzolamide étant donné que les inhibiteurs de l’anhydrase carboniquepeuvent affecter l’hydratation cornéenne et que le port de lentilles decontact peut augmenter le risque pour la cornée. Une surveillance attentive estrecommandée chez les patients présentant une cornée fragilisée, tels que lespatients présentant un diabète sucré ou des dystrophies de la cornée.

Des kératopathies ponctuées et/ou kératopathies ulcératives toxiques ontété rapportées avec le chlorure de benzalkonium, qui est couramment utilisécomme conservateur dans les produits ophtalmiques. Brinzolamide Viatriscontenant du chlorure de benzalkonium, une surveillance étroite est nécessairelors de l’utilisation fréquente ou prolongée chez les patients ayant lesyeux secs ou une cornée fragilisée.

Brinzolamide Viatris n’a pas été étudié chez les patients portant deslentilles de contact. Brinzolamide Viatris contient du chlorure de benzalkonium,qui peut entraîner une irritation oculaire et est connu pour décolorer leslentilles de contact souples. Le contact avec les lentilles de contact souplesdoit être évité. Il convient de demander aux patients d’enlever leurslentilles de contact avant l’instillation de Brinzolamide Viatris etd’attendre au moins 15 minutes après l’instillation avant de remettre deslentilles de contact.

Les effets rebonds potentiels à l’arrêt du traitement avec lebrinzolamide n’ont pas été étudiés ; l’abaissement de la PIO estsupposé durer 5 à 7 jours.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité du brinzolamide chez les nourrissons, lesenfants et les adolescents âgés de 0 à 17 ans n’ont pas été établieset son utilisation n’est pas recommandée chez les nourrissons, les enfants etles adolescents.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune étude spécifique des interactions avec d'autres médicaments n’aété effectuée avec le brinzolamide. Lors des études cliniques, lebrinzolamide a été utilisé avec des préparations ophtalmiques d’analoguesdes prostaglandines et de timolol sans mettre en évidence d’interaction­smédicamenteu­ses. L’association de brinzolamide à des myotiques ou desagonistes adrénergiques n’a pas été évaluée au cours de traitements duglaucome.

Brinzolamide Viatris est un inhibiteur de l’anhydrase carbonique qui, bienqu’administré par voie topique, présente une absorption systémique. Desdéséquilibres acido-basiques ont été rapportés avec des inhibiteurs del’anhydrase carbonique par voie orale. La possibilité d’interactions doitêtre envisagée chez les patients traités avec le brinzolamide.

Les iso-enzymes cytochrome P-450 responsables du métabolisme dubrinzolamide comprennent le CYP3A4 (principal), CYP2A6, CYP2C8 et CYP2C9. Il estsupposé que les inhibiteurs du CYP3A4 tels que le kétoconazole,l’i­traconazole, le clotrimazole, le ritonavir et la troléandomyci­neinhiberont le métabolisme du brinzolamide par le CYP3A4. Il est conseilléd’être prudent lorsque les inhibiteurs du CYP3A4 sont donnés simultanément­.Cependant, l’élimination rénale étant la voie principale, l’accumulationde brinzolamide est improbable. Le brinzolamide n’est pas un inhibiteur desiso-enzymes du cytochrome P-450.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données ou des données limitées sur l'utilisationop­htalmique du brinzolamide chez la femme enceinte. Des études effectuées chezl'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction après uneadministration systémique (voir également rubrique 5.3).

Brinzolamide Viatris n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez lesfemmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.

Allaitement

L’excrétion du brinzolamide et de ses métabolites dans le lait humain,après administration topique oculaire, n’est pas connue. Des études chezl'animal ont mis en évidence un faible niveau d’excrétion du brinzolamidedans le lait maternel après administration o­rale.

L’existence d’un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut pasêtre exclue. La décision d’arrêter l’allaitement oud’arrêter/sus­pendre le traitement par brinzolamide doit prendre en compte lebénéfice de l’allaitement pour l’enfant ainsi que le bénéfice dutraitement pour la femme.

Fertilité

Les études chez l’animal avec le brinzolamide n’ont démontré aucuneffet sur la fertilité. Les études n’ont pas permis d’évaluer l’effetd’une administration oculaire topique du brinzolamide sur la fertilitéhumaine.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Brinzolamide Viatris a une influence mineure sur l’aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines.

Une vision floue provisoire ou d’autres troubles visuels peuvent diminuerl’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines (voirégalement rubrique 4.8). En cas de vision floue survenant lors del’instillation, le patient doit attendre que sa vision redevienne normaleavant de conduire un véhicule ou d’utiliser une machine.

Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique par voie orale peuvent diminuerl’aptitude à réaliser des tâches nécessitant une vigilance mentale et/ouune coordination physique (voir également rubrique 4.4 et rubrique 4.8).

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Au cours des études cliniques incluant plus de 2732 patients traités avecdu brinzolamide en monothérapie ou en association avec du maléate de timolol5 mg/ml, les effets indésirables liés au traitement les plus fréquemmentrap­portés étaient : dysgueusie (6, 0%) (goût amer ou inhabituel, voirdescription ci-dessous) et trouble de la vision (5,4 %), survenant de façontransitoire lors de l’instillation et durant de quelques secondes à quelquesminutes (voir également rubrique 4.7).

Tableau résumé des effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été déclarés avec le brinzolamide10 mg/ml, collyre en suspension, et sont classés de la façon suivante : trèsfréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, < 1/10), peu fréquents(≥1/1 000, <1/100), rares (≥1/10 000, <1/1 000), très rares(<1/10 000) ou fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la basedes données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence, les effetsindésirables sont présentés dans l’ordre décroissant de gravité. Ceseffets indésirables ont été obtenus sur la base des études cliniques ou desrapports spontanés après commercialisation.

Classe de systèmes d’organes

Terme préféré MedDRA

Infections et infestations

Peu fréquentes : rhinopharyngite, pharyngite, sinusite

Fréquence indéterminée : rhinite

Affections hématologiques et du

système lymphatique

Peu fréquentes : diminution du nombre de globules rouges, augmentation dutaux de chlorure dans le sang

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée : hypersensibilité

Affections métaboliques et nutritionnelles

Fréquence indéterminée : diminution de l’appétit

Affections psychiatriques

Peu fréquentes : apathie, dépression, troubles de l’humeur, diminution dela libido, cauchemars, nervosité

Rares : insomnie

Affections du système nerveux

Peu fréquentes : troubles de l’appareil locomoteur, amnésie, vertiges,pares­thésie,

céphalées

Rares : troubles de la mémoire, somnolence

Fréquence indéterminée : tremblements, hypoesthésie, agueusie

Affections oculaires

Fréquentes : vision floue, irritation oculaire, douleur oculaire, sensationde corps étranger dans les yeux, hyperhémie oculaire

Peu fréquentes : érosion cornéenne, kératite, kératite ponctuée,kéra­topathie, dépôt oculaire, coloration cornéenne, atteinte del'épithélium cornéen, troubles de l'épithélium cornéen, blépharites,prurit oculaire, conjonctivite, gonflement oculaire, meibomite, éblouissements,pho­tophobie, œil sec, conjonctivite allergique, ptérygion, pigmentationsclé­rale, asthénopie, gêne oculaire, sensation anormale dans l’œil,kératocon­jonctivite sèche, kyste sous-conjonctival, hyperhémie conjonctivale,pru­rit des paupières, écoulement de l’œil, formation de croûtes sur lebord de la paupière, augmentation du larmoiement

Rares : œdème cornéen, diplopie, baisse de l’acuité visuelle,photopsie, hypoesthésie oculaire, œdème péri orbital, augmentation de lapression intraoculaire, augmentation du ratio cup/disc du nerf optique

Fréquence indéterminée : affection de la cornée, trouble visuel, allergieoculaire, madarose, affection de la paupière, érythème de la paupière

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Rares : acouphènes

Fréquence indéterminée : vertiges

Affections cardiaques

Peu fréquentes : détresse respiratoire, bradycardie, palpitations

Rares : angine de poitrine, rythme cardiaque irrégulier

Fréquence indéterminée : arythmie, tachycardie, hypertension, augmentationde la pression artérielle, diminution de la tension artérielle, accélérationdu rythme cardiaque

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquentes : dyspnée, épistaxis, douleur oropharyngée, douleurpharyn­golaryngée, irritation de la gorge, syndrome de toux des voies aériennessupé­rieures, rhinorrhée, éternuements

Rares : hyperréactivité bronchique, congestion des voies respiratoires­supérieures, congestion sinusale, congestion nasale, toux,sécheres­se nasale

Fréquence indéterminée : asthme

Affections gastro-intestinales

Fréquentes : dysgueusie

Peu fréquentes : œsophagite, diarrhée, nausée, vomissement, dyspepsie,douleur abdominale haute, gêne abdominale, maux d’estomac, flatulences,selles fréquentes, troubles gastro-intestinaux, hypoesthésie orale,paresthésie orale, bouche sèche

Affections hépato-biliaires

Fréquence indéterminée : bilan hépatique anormal

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquentes : rash, rash maculopapuleux, tiraillements cutanés

Rares : urticaire, alopécie, prurit généralisé

Fréquence indéterminée : dermatite, érythème

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Peu fréquentes : maux de dos, spasmes musculaires, myalgie

Fréquence indéterminée : arthralgie, douleur des extrémités

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquentes : douleurs rénales

Fréquence indéterminée : pollakiurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquentes : dysfonction érectile

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Peu fréquentes : douleurs, gêne thoracique, fatigue, sensation demal-être

Rares : douleur thoracique, sensation de nervosité, asthénie,irri­tabilité

Fréquence indéterminée : œdème périphérique, malaise

Lésions, intoxications et complications liées aux procédures

Peu fréquentes : corps étranger dans l’œil

Description de certains effets indésirables

Un effet indésirable systémique fréquemment rapporté avec l’utilisationde brinzolamide au cours des études cliniques a été la dysgueusie (goût amerou inhabituel dans la bouche après instillation). Il est probablement dû aupassage du collyre dans le nasopharynx par le canal nasolacrymal. L’occlusionna­solacrymale ou la fermeture douce des paupières après l’instillation peutcontribuer à réduire la fréquence de cet effet (voir rubrique 4.2).

Le brinzolamide est un sulfonamide inhibiteur de l’anhydrase carboniqueabsorbé par voie systémique. Les effets gastro-intestinaux, affectant lesystème nerveux, hématologiques, rénaux et métaboliques sont généralementas­sociés aux inhibiteurs de l’anhydrase carbonique systémiques. Les effetsindésirables des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique par voie orale peuventêtre observés avec la voie locale.

Aucun effet indésirable inattendu n’a été observé avec le brinzolamideutilisé en association avec le travoprost. Les effets indésirables observésavec le traitement concomitant ont été ceux rapportés avec chacune dessubstances actives prise séparément.

Population pédiatrique

Au cours de petites études cliniques à court terme, approximative­ment12,5 % des patients pédiatriques ont présenté des effets indésirables, lamajorité d’entre eux étant des effets oculaires locaux et non graves telsqu’une hyperhémie conjonctivale, une irritation oculaire, un écoulementoculaire et une augmentation du larmoiement (voir également larubrique 5.1).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Aucun cas de surdosage n’a été rapporté.

Le traitement devra être symptomatique et général. Un déséquilibrehydro-électrolytique, le développement d’un état d’acidose etd’éventuels effets sur le système nerveux peuvent survenir. L’ionogramme(en particulier le potassium) et le pH sanguin doivent être surveillés.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Antiglaucomateux et myotiques, inhibiteursde l’anhydrase carbonique, code ATC : S01EC04.

Mécanisme d’action

L’anhydrase carbonique (AC) est une enzyme retrouvée dans de nombreuxtissus de l’organisme y compris dans l’œil. L’anhydrase carboniquecatalyse la réaction réversible d’hydratation du dioxyde de carbone et dedéshydratation de l’acide carbonique.

L’inhibition de l’anhydrase carbonique dans les procès ciliaires del’œil diminue la sécrétion d’humeur aqueuse, probablement en ralentissantla formation des ions bicarbonates, ce qui conduit à une réduction dutransport de sodium et d’eau. Le résultat est une diminution de la pressionintra-oculaire (PIO) qui est un facteur de risque majeur dans la pathogénie desaltérations du nerf optique et de la perte du champ visuel d’origineglau­comateuse. Le brinzolamide est un inhibiteur de l’anhydrase carbonique II(AC-II), l’iso-enzyme prédominante de l’œil avec un CI50 in vitro de3,2 nM et un Ki de 0,13 nM vis-à-vis de l’AC-II.

Sécurité et efficacité clinique

L’effet du brinzolamide associé à l’analogue des prostaglandines­travoprost sur la réduction de la PIO a été étudié. Après une période de4 semaines de traitement par travoprost, les patients qui avaient une PIO ≥19 mmHg ont été randomisés afin de recevoir un traitement additionnel parbrinzolamide ou par timolol. Des baisses supplémentaires de la PIO moyennediurne, allant de 3,2 à 3,4 mmHg dans le groupe brinzolamide et de 3,2 à4,2 mmHg dans le groupe timolol, ont été observées. L’incidence globaledes effets indésirables oculaires non graves, représentés essentiellement pardes signes d’irritation locale, a été plus élevée dans les groupesbrinzo­lamide/travopros­t. Les effets ont été modérés et n’ont pasmodifié les taux de sortie d’études (voir également rubrique 4.8).

Population pédiatrique

Une étude clinique a été conduite avec du brinzolamide chez 32 patientspé­diatriques âgés de moins de 6 ans, pour lesquels un glaucome ou unehypertension oculaire avait été diagnostiqué. Certains patients n’avaientjamais reçu de traitement pour la PIO alors que d’autres en prenaient déjà.Pour les patients déjà traités, il n’y a pas eu de fenêtre thérapeutiqueavant initiation de la monothérapie avec du brinzolamide. Chez les patientsnaïfs (10 patients), l’efficacité du brinzolamide était similaire à celleobservée préalablement chez les adultes, avec des réductions moyennes de PIOallant jusqu’à 5 mmHg. Chez les patients déjà sous médicaments pour laPIO (22 patients), la PIO moyenne a légèrement augmenté par rapport à lavaleur initiale dans le groupe avec brinzolamide.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption, distribution et biotransformation

Après instillation oculaire topique, le brinzolamide est absorbé dans lacirculation générale. En raison de sa forte affinité pour l’AC-II, lebrinzolamide se distribue de façon importante dans les globules rouges etpossède une demi-vie prolongée dans le sang total (moyenne d’environ24 semaines). Chez l’Homme, il se forme le métaboliteN-déséthylbrinzo­lamide, qui se lie également à l’anhydrase carbonique ets’accumule dans les globules rouges. Ce métabolite se lie principalement àl’AC-I en présence de brinzolamide. Dans le plasma, les concentrations debrinzolamide et de N-déséthylbrinzo­lamide sont faibles et généralementin­férieures au seuil de quantification de la méthode de dosage(<7,5 ng/ml). La liaison aux protéines plasmatiques est peu importante(environ 60 %).

Élimination

Le brinzolamide est principalement éliminé par excrétion rénale (environ60 %). Environ 20 % de la dose a été retrouvé dans les urines sous forme demétabolite. Le brinzolamide et le N-déséthylbrinzo­lamide sont lesprincipaux composants retrouvés dans les urines avec des traces (<1 %) demétabolites N-desméthoxypropyl et O-desméthyl.

Relations pharmacocinéti­que/pharmacody­namique

Dans une étude pharmacocinétique par administration orale, des volontairessains ont reçu des gélules de brinzolamide à 1 mg, deux fois par jour,pendant une durée atteignant 32 semaines et l’activité de l’anhydrasecar­bonique a été déterminée dans les globules rouges afin d’évaluer ledegré d’inhibition systémique de l’anhydrase carbonique.

La saturation par le brinzolamide de l’AC-II érythrocytaire a étéobtenue en 4 semaines (concentrations intra-érythrocytaires d’environ20 μM). Le N-déséthylbrinzo­lamide s’accumulait dans les globules rougespour atteindre un état d’équilibre en 20–28 semaines, jusqu’à desconcentrations de 6 à 30 μM. À l’état d’équilibre, l’inhibition del’activité de l’AC érythrocytaire totale était d’environ70–75 %.

Des sujets atteints d’insuffisance rénale modérée (clairance de lacréatinine de 30 à 60 ml/minute) ont reçu 1 mg de brinzolamide par voieorale deux fois par jour pendant une durée atteignant 54 semaines. Lesconcentrations érythrocytaires de brinzolamide étaient comprises entre 20 et40 μM à la quatrième semaine de traitement. À l’état d’équilibre, lesconcentrations érythrocytaires de brinzolamide et de son métabolite étaientrespec­tivement comprises entre 22,0 et 46,1 μM et 17,1 et 88,6 μM.

Les concentrations érythrocytaires en N-déséthylbrinzo­lamide étaientaugmentées et l’activité de l’AC érythrocytaire totale était diminuéelorsque la clairance de la créatinine diminuait mais les concentration­sérythrocytai­res de brinzolamide et l’activité de l'AC-II restaientinchan­gées. Chez les sujets présentant l’insuffisance rénale la plussévère, l’inhibition de l’activité de l’anhydrase carbonique totaleétait plus importante bien qu’inférieure à 90 % à l’étatd’équilibre.

Dans une étude utilisant la voie oculaire topique, à l’étatd’équilibre, les concentrations érythrocytaires de brinzolamide étaientsimilaires à celles observées dans l’étude par voie orale, mais lesconcentrations du N-déséthylbrinzo­lamide étaient plus faibles. L'activitéde l’anhydrase carbonique était environ à 40 à 70 % de sa valeur avanttraitement.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, degénotoxicité, de cancérogénèse n’ont pas révélé de risque particulierpour l’Homme.

Des études de toxicité chez le lapin recevant des doses de brinzolamideallant jusqu’à 6 mg/kg/jour (125 fois la dose humaine ophtalmiquere­commandée) n’ont pas révélé d’effet sur le développement fœtalmalgré une toxicité maternelle significative. Des études similaires chez lerat ont conduit à de légères réductions de l’ossification du crâne et desbarres sternales des fœtus des mères recevant du brinzolamide aux doses de18 mg/kg/jour (375 fois la dose humaine ophtalmique recommandée) ; cesréductions n’ont pas été observées à 6 mg/kg/jour. Ces résultats sontapparus à des doses entraînant des acidoses métaboliques avec diminution dugain de poids corporel des mères et diminution des poids fœtaux. Chez lespetits de mères recevant du brinzolamide par voie orale, des diminutionsdose-dépendantes des poids fœtaux ont été observées, allant d’unelégère diminution (environ 5–6 %) à la dose de 2 mg/kg/jour à près de14 % à la dose de 18 mg/kg/jour. Pendant l'allaitement, la dose sans effetsur la portée était de 5 mg/kg/jour.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de benzalkonium, mannitol (E421), carbomère 974P, édétatedisodique, chlorure de sodium, eau purifiée, acide chlorhydrique/hy­droxyde desodium (pour ajustement du pH).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture : 2 ans.

Après première ouverture : 4 semaines.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver le flacon dans l’emballage extérieur.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon de 5 ml (PEBD), contenant 5 ml de collyre en suspension, aveccompte-gouttes (PEBD) et bouchon (PEHD).

Présentations :

1 flacon de 5 ml dans un étui

3 flacons de 5 ml dans un étui

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

VIATRIS SANTE

1 RUE DE TURIN

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 328 8 6 : Flacon de 5 ml. Boîte de 1.

· 34009 550 116 2 0 : Flacon de 5 ml. Boîte de 3.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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