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BUPIVACAINE POUR RACHIANESTHESIE AGUETTANT 5 mg/ml, solution injectable (voie intrarachidienne) - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - BUPIVACAINE POUR RACHIANESTHESIE AGUETTANT 5 mg/ml, solution injectable (voie intrarachidienne)

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BUPIVACAÏNE POUR RACHIANESTHESIE AGUETTANT 5 mg/ml, solution injectable(voie intrarachidienne)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate de bupivacaïnemo­nohydraté....­.............­.............­.............­.............­.............­......5,28 mg

Quantité correspondant à chlorhydrate de bupivacaïnean­hydre........­.............­.............­.......... 5,00 mg

Pour 1 ml de solution injectable

Une ampoule de 4 ml contient 21,11 mg de chlorhydrate de bupivacaïnemo­nohydraté.

Excipient(s) à effet notoire :

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ampoule de4 ml, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable (IR).

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Anesthésie rachidienne avant interventions chirurgicales relevant de ce typed'anesthésie : chirurgie des membres inférieurs, chirurgie urologique par voieendoscopique ou par voie abdominale, chirurgie gynécologique, interventionscé­sariennes, chirurgie abdominale sous ombilicale, chez les adultes et enfantsde tous âges.

4.2. Posologie et mode d'administration

La bupivacaïne devra être uniquement utilisée par ou sous laresponsabilité de médecins expérimentés avec les techniques d’anesthésielocale ou régionale. L’équipement et les médicaments nécessaires à lasurveillance et à la réanimation d’urgence devront être immédiatementdis­ponibles (voir rubrique 4.4). Une voie d’abord intraveineuse doit êtremise en place chez les patients avant la réalisation de blocs périphérique oucentral ou l’infiltration de doses importantes. Le suivi du tracé ECG doitêtre permanent. Posologie
On doit administrer la plus faible dose capable de provoquer une anesthésieefficace. Les doses moyennes recommandées figurent dans le tableausuivant:

Dose usuelle

Volume

Adulte et l’enfant à partir de 12 ans*

5–20 mg**

1–4 ml

Nouveau-né, nourrisson et enfant de moins de 12 ans*

· < 5 kg

0.40 – 0,50 mg/kg

0.08 – 0,1 ml/kg

· 5 kg – 15 kg

0.30 – 0,40 mg/kg

0.06 – 0,08 ml/kg

· > 15 kg

0.25 – 0,30 mg/kg

0.05 – 0,06 ml/kg

*ou 40 kg ** sujet âgé: 5–10 mg

L'injection intrarachidienne de solution hyperbare de bupivacaïne pourrachianesthésie se fait en une seule fois et sans barbotage.

Chez l'adulte

Les doses figurant au tableau ci-dessus sont recommandées pour uneutilisation chez l’adulte moyen, défini comme étant un jeune homme sainpesant 70 kg.

La quantité injectée peut être diminuée ou augmentée selon la taille dusujet et surtout en fonction de la durée souhaitée d'un bloc sensitif deniveau suffisant pour l'intervention envisagée ainsi qu'en fonction del'intensité souhaitée du bloc moteur.

La dose totale injectée ne devra pas dépasser 20 mg.

Population pédiatrique

Chez l’enfant : par rapport à l’adulte, le nouveau-né et le nourrissonpossèdent un volume de liquide céphalo-rachidien relativement important etnécessitent une dose par kg de poids corporel plus élevée pour obtenir unniveau de bloc comparable à celui d’un adulte.

En pédiatrie, les techniques d’anesthésie régionales doivent êtreutilisées par des médecins expérimentés et habitués à ce type de patientset de pratiques.

Les doses indiquées dans le tableau précédent doivent être considéréescomme des posologies recommandées pour les patients pédiatriques car desvariations inter-individuelles peuvent survenir. Il est recommandé de seréférer aux manuels de pratique médicale pour identifier les facteurs pouvantinfluencer les techniques spécifiques de bloc et les besoins spécifiques àchaque patient. La plus petite dose efficace doit être utilisée pour obtenirl’anesthésie recherchée.

Lors d’une rachianesthésie, il faut se souvenir que l’étendue del’anesthésie dépend de plusieurs facteurs dont la dose injectée et laposition du patient avant et pendant l’injection. En raison du risquepotentiel d’avoir un bloc spinal trop étendu, la posologie sera diminuéechez le sujet âgé et dans les situations où la pression intra-abdominale estélevée (fin de grossesse, ascite, obésité).

En raison de son caractère hyperbare, la distribution de bupivacaïne pourrachianesthésie dans le liquide céphalorachidien est influencée par laposition du patient. Une anesthésie en selle (territoire sacré) peut êtreobtenue en faisant l’injection en position assise et en maintenant le patientassis pendant une dizaine de minutes. Injecté en décubitus latéral, labupivacaïne pour rachianesthésie a, selon l’inclinaison donnée au rachis,une extension céphalique ou caudale. Il existe un risque d’extensionex­cessive en direction céphalique du bloc en cas de mise en position deTrendelenburg prolongée (voir rubrique 4.4).

Mode d’administration

Il est recommandé d’administrer une solution dont la température estd’environ 20°C, l’injection d’une solution plus fraîche pouvant êtredouloureuse.

Les règles suivantes doivent être appliquées. Aucune de ces règles ne mettotalement à l’abri d’un possible accident (en particulier convulsif oucardiaque), néanmoins elles permettent d’en diminuer la fréquence et lagravité.

Une aspiration soigneuse avant et pendant l’injection est recommandée envue de prévenir toute injection intravasculaire.

La dose devra être injectée lentement tout en surveillant étroitement lesfonctions vitales du patient en maintenant un contact verbal avec lui. Si dessymptômes toxiques (voir rubrique 4.9) apparaissent, l’injection devra êtrearrêtée immédiatement.

En cas d’administration d’un mélange d’anesthésiques locaux, lerisque toxique doit prendre en compte la somme des doses injectées et la règlede l’addition de la toxicité des mélanges doit s’appliquer avecrigueur.

Tout produit non utilisé doit être jeté.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la bupivacaïne, aux anesthésiques locaux à liaisonamide, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Anesthésie régionale par voie intraveineuse,

· Contre-indications générales propres de la rachianesthésie,

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.

Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par ampoule de4 ml, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Précautions d’emploi
Précautions générales

· Une voie d’abord intraveineuse doit être mise en place chez lespatients avant la réalisation de blocs périphériques ou centraux oul’infiltration de doses importantes.

· S’assurer de ne pas faire l’injection en intravasculaire.

· Des concentrations sanguines toxiques peuvent être observées après uneinjection intravasculaire accidentelle, un surdosage ou une résorption rapidedans une zone très vascularisée. Elles peuvent être à l’origine deréactions indésirables sévères, notamment neurologiques et cardiaques (voirrubriques 4.8 et 4.9). Comme pour tous les anesthésiques locaux, il existe desrègles concernant le mode d’administration de la bupivacaïne, afin deréduire au maximum l’apparition de concentrations toxiques (voir rubrique4.2). Aucune de ces règles ne met totalement à l’abri d’un possibleaccident néanmoins elles permettent d’en diminuer la fréquence et lagravité.

· De plus la bupivacaïne devra être uniquement utilisée par ou sous laresponsabilité de médecins expérimentés dans les techniques d’anesthésielocale ou régionale. L’équipement et les médicaments nécessaires à lasurveillance et la réanimation d’urgence devront être immédiatementdis­ponibles. Le matériel de réanimation devra comporter obligatoirement : desanticonvul­sivants (thiopental, benzodiazépines), des vasopresseurs, del’atropine, le matériel nécessaire pour intuber et oxygéner le patient, undéfibrillateur. Enfin l’équipement devra comporter un cardioscope etpermettre une surveillance continue de la pression artérielle.

Précautions liées à la technique d’anesthésie

· Lors d’une rachianesthésie, les patients en état d’hypovolémie(qu­elle que soit l’origine de l’hypovolémie) peuvent développer deshypotensions artérielles soudaines et sévères et une bradycardiein­dépendamment de l’anesthésique local utilisé. Des mesures préventivesdoivent être mises en place pour prévenir les hypovolémies Les hypotensionsseront alors traitées par des vasopresseurs et/ou un remplissagevas­culaire.

· L’apparition d’un hématome devra être recherchée dans la périodepost anesthésique, après un bloc périphérique ou une infiltration réaliséechez les patients recevant un traitement anticoagulant à visée curative ouprophylactique. Pour les mêmes raisons, les patients recevant un traitementsus­ceptible de diminuer l’agrégation plaquettaire (aspirine, ticlopidine,etc…), ayant une thrombopénie importante ou de façon plus générale desanomalies importantes de la crase sanguine, seront étroitement surveillés.

· Une injection intravasculaire accidentelle, même faite avec de faiblesdoses, peut induire une toxicité cérébrale.

· Possibilité d'extension cervicale du bloc en cas de mise en position deTrendelenburg trop prolongée.

Précautions dues à la toxicité cardiaque de la bupivacaïne

· Les consignes concernant son mode d’administration doivent êtreparticulière­ment respectées pour éviter tout risque de concentration­plasmatique trop élevée, qui pourrait être à l’origine de troubles durythme ventriculaires sévères : torsades de pointes ; tachycardieven­triculaire pouvant conduire à une fibrillation ventriculaire puis uneasystolie.

· Les patients présentant des troubles de la conduction ventriculaire,c’est-à-dire un élargissement important du complexe QRS devront être soumisà une surveillance particulièrement attentive.

· La bupivacaïne doit être utilisée avec précaution chez les patientsprésentant un allongement de l’espace QT car elle allonge la périoderéfractaire effective.

· Bien qu’aux doses recommandées, la bupivacaïne n’ait pas d’effetsur la conduction auriculo-ventriculaire, en raison d’un possibleralen­tissement en cas de surdosage accidentel, l’ECG des patients porteursd’un bloc auriculo-ventriculaire complet non appareillé et recevant de labupivacaïne sera surveillé avec attention.

· Avec la bupivacaïne et contrairement à la plupart des anesthésiques­locaux, des signes de toxicité cardiaque peuvent apparaître en même temps queles signes de neurotoxicité, notamment chez l’enfant.

Autres précautions dans certaines populations de patients

· Insuffisance hépatique : la bupivacaïne étant métabolisée par lefoie, les doses doivent être limitées chez l’insuffisant hépatique sévèreet un renouvellement éventuel des injections doit être strictement surveilléchez de tels sujets pour éviter un surdosage.

· Pour la même raison, la bupivacaïne doit être utilisée avecprécaution chaque fois qu’une pathologie (état de choc, insuffisancecar­diaque) ou une thérapeutique concomitante (bêta-bloquant) risque dediminuer le débit sanguin hépatique.

· Sujets âgés : en raison de la diminution de la clairance de labupivacaïne observée chez les sujets âgés, il convient de diminuer la doseafin d’éviter une toxicité aiguë.

· L’hypoxie et l’hyperkaliémie majorent le risque de toxicitécardiaque de la bupivacaïne et peuvent nécessiter l’adaptation des doses.L’acidose majore la fraction libre de la bupivacaïne et de ce fait peutaugmenter sa toxicité neurologique et cardiaque. De même l’insuffisance­rénale sévère risque de majorer la toxicité de la bupivacaïne en raison del’acidose qu’elle peut entraîner.

Echec du bloc rachidien

Des manques d’efficacité sont couramment rapportés pour les blocsrachidiens réalisés avec des anesthésiques locaux et peuvent impliquer desproblèmes de la voie d’abord, erreurs de préparation ou d’injection desproduits, diffusion inadéquate des produits dans le liquide céphalorachidi­en,action insuffisante des produits sur les tissus nerveux, et difficultés liéesà la prise en charge des patients.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

La bupivacaïne doit être utilisée avec précaution chez les patientsrecevant des anti-arythmiques ayant une activité anesthésique locale tels quela lidocaïne et l’aprindine, car les effets toxiques sont additifs.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effettératogène mais une foetotoxicité.

En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisammentper­tinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif de la bupivacaïnelor­squ’elle est administrée au cours du premier trimestre de lagrossesse.

En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pasutiliser la bupivacaïne au cours du premier trimestre de la grossesse.

Néanmoins, à ce jour, lors de l’utilisation obstétricale de labupivacaïne en fin de grossesse ou pour l’accouchement aucun effetfoetotoxique particulier n’a été rapporté.

Allaitement

Comme tous les anesthésiques locaux, la bupivacaïne passe dans le laitmaternel. Cependant, compte tenu des faibles quantités excrétées dans lelait, l’allaitement est possible au décours d’une anesthésierégi­onale.

Fertilité

Il n'existe pas de données cliniques concernant l'effet du chlorhydrate debupivacaïne sur la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Ce produit peut altérer les capacités de réactions pour la conduite devéhicules ou l’utilisation de machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables liés aux anesthésiques locaux sont très rares enl’absence de surdosage, d’absorption systémique anormalement rapide oud’injection intravasculaire accidentelle ; dans ces cas, ils peuvent êtretrès graves, notamment sur le plan cardiaque et neurologique (voirrubrique 4.9).

En l’absence de taux plasmatiques anormalement élevés, le profil deseffets indésirables de la bupivacaïne est analogue à celui des autresanesthésiques locaux à liaison amide de longue durée d’action.

Les effets indésirables observés en l’absence de surdosage sont:

Très fréquents (> 1/10) :

· Affections vasculaires : hypotension,

· Affections gastro-intestinales : nausées.

Fréquents (> 1/100) :

· Affections du système nerveux: céphalées liées à ponction lombaire,pares­thésies

· Affections de l’oreille et du labyrinthe : vertiges

· Affections cardiaques : bradycardie, tachycardie

· Affections gastro-intestinales : vomissements

· Affections du rein et des voies urinaires : rétention d’urine

· Troubles généraux et anomalies au site d’administration :hyperthermie.

Peu fréquents (> 1/1000) :

· Affections du système nerveux : hypoesthésies.

Rares (> 1/10000) :

· Affections du système immunitaire : réactions allergiques (chocanaphylac­tique)

· Affections oculaires : strabisme, diplopie.

Fréquence indéterminée :

· affections du système nerveux : anesthésie péridurale ouadministrations régionales dans la région thoracique ou dans la région de latête et/ou du cou pouvant induire un blocage sympathique entraînant dessymptômes transitoires tels qu'un syndrome de Horner, un syndromed'Har­lequin.

Les effets indésirables liés à l’administration du médicament peuventêtre difficiles à différencier des effets physiologiques du bloc nerveux (parexemple : baisse de la pression artérielle, bradycardie durant une anesthésiecen­trale), des effets induits directement (hématome rachidien) ou indirectement(mé­ningite, abcès péridural) par une aiguille de ponction ou des effetsassociés à une fuite du liquide céphalorachidien (exemple : céphalée parbrèche dure-mérienne).

Lors d'une rachianesthésie, les céphalées, plus fréquentes chez le sujetjeune peuvent être prévenues par l'utilisation d'aiguilles de 25 gauges.

De plus, les complications neurologiques suivantes peuvent survenir aprèsune anesthésie épidurale ou une rachianesthésie. Ces complications peuventêtre irréversibles ou incomplètement, lentement résolutives:

· radiculopathie persistante;

· neuropathie périphérique;

· paraplégie;

· syndrome partiel ou complet de la queue de cheval se manifestant par larétention urinaire, une incontinence fécale et urinaire, la perte dessensations périnéales et des fonctions sexuelles, anesthésie persistante,pa­resthésie, faiblesse, paralysie des membres inférieurs et perte du contrôledes sphincters. Tous ces symptômes peuvent être lentement résolutifs oupersister définitivement.

· hématome sous dural intracrânien.

Population pédiatrique

Chez les enfants, les effets indésirables sont similaires à ceux desadultes. Toutefois, les premiers signes de toxicité des anesthésiques locauxpeuvent être difficiles à détecter chez l’enfant, notamment dans les casoù le bloc est effectué sous sédation ou anesthésie générale.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet :<ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les injections intravasculaires accidentelles d'anesthésiques locaux peuventprovoquer des réactions toxiques systémiques immédiates (dans les quelquessecondes à quelques minutes). Lors d'un surdosage, la toxicité systémiqueapparaît plus tard (15 à 60 minutes après l'injection) en raison del'augmentation plus lente de la concentration sanguine d'anesthésiqu­eslocaux.

L’injection dans le liquide céphalorachidien d’une quantité excessivede bupivacaïne est susceptible d’entrainer une extension du bloc qui peutconduire à l’anesthésie des structures supra médullaires (rachianesthé­sietotale).

Un surdosage, une injection intravasculaire accidentelle, une absorptionsys­témique anormalement rapide ou une accumulation par élimination retardéepeuvent induire des concentrations plasmatiques excessives de bupivacaïne ; ilen résulte des signes de toxicité aiguë, pouvant conduire à des effetsindésirables très graves. Ces réactions toxiques concernent le systèmenerveux central et le système cardiovasculaire.

En général avec les anesthésiques locaux, les signes de neurotoxicité­précèdent les signes de toxicité cardiaque ; cependant en raison du profilparticulier de la toxicité cardiaque de la bupivacaïne et en raison del’association relativement fréquente d’une anesthésie locale à unesédation voire à une anesthésie générale, en particulier chez l’enfant,les signes de toxicité cardiaque peuvent être observés en même temps (voireavant) que les signes de neurotoxicité. Mesurées sur sang veineux, lesconcentrations circulantes totales de bupivacaïne auxquelles peuventapparaître les premiers signes de toxicité neurologique et cardiaque sont de1,6 µg/ml.

Ces effets sont les suivants:

Toxicité sur le système nerveux central

Elle correspond à une réaction dose-dépendante, comportant des symptômeset des signes de gravité croissante. On observe initialement des symptômestels qu’une agitation, une appréhension, une logorrhée, des bâillements,des sensations ébrieuses, des paresthésies péribuccales, un engourdissementde la langue, de bourdonnements d’oreilles et une hyperacousie. Ces signesd’appel ne doivent pas être interprétés à tort comme un comportementné­vrotique. Des troubles de la vue et des secousses ou des contractionsmus­culaires sont des signes plus graves qui peuvent précéder le développementde convulsions généralisées. Peuvent y succéder une perte de conscience etdes crises convulsives tonico-cloniques, dont la durée peut aller de quelquessecondes à plusieurs minutes. Une hypoxie et une hypercapnie surviennentra­pidement lors des convulsions du fait de l’activité musculaire accrue ainsique des troubles respiratoires. Une apnée peut survenir dans les cassévères.

Toxicité cardiovasculaire

La bupivacaïne a une toxicité cardiaque particulière. Des concentration­splasmatiques élevées peuvent induire des troubles du rythme ventriculaires­graves tels que des torsades de pointes, une tachycardie ventriculaire pouvantconduire à une fibrillation ventriculaire puis a une asystolie par dissociationé­lectromécaniqu­e. Des concentrations plasmatiques excessives peuventégalement induire une bradycardie majeure et des troubles de la conductionauriculo-ventriculaire ; sur le plan hémodynamique, une baisse de lacontractilité avec hypotension peut également s’observer.

L’ensemble de ces perturbations peut conduire à l’arrêt cardiaque.

Traitement

Il est nécessaire d’avoir à disposition immédiate des médicaments et dumatériel de réanimation.

S’il apparaît des signes de toxicité systémique aiguë pendantl’injection de l’anesthésique local, celle-ci devra être arrêtéeimmédi­atement.

Une ventilation au masque en oxygène pur doit être immédiatementin­staurée ; elle est parfois suffisante pour faire cesser les convulsions. Ilfaut également s’assurer de la bonne perméabilité des voies aériennes.

Si les convulsions ne cessent pas en 15–20 secondes, un anticonvulsivan­tsera administré par voie veineuse comme par exemple du thiopenthal (1–4mg/kg) ou des benzodiazépines (0,1 mg/kg de diazépam ou à 0,05 mg/kg demidazolam) ; de la succinylcholine sera administrée pour faciliter uneintubation en cas de convulsions subintrantes.

Les défaillances circulatoires seront traitées par des bolus de 5–10µg/kg d’adrénaline, sans dépasser cette dose afin de ne pas provoquer detachycardie ou fibrillation ventriculaires. Les troubles du rythmeventricu­laires seront traités par défibrillation. L'administrati­ond’émulsions lipidiques devrait être envisagée.

On prendra les mesures nécessaires pour lutter contre l’acidose,res­piratoire et métabolique, et contre l’hypoxie afin d’éviter uneaggravation des signes de toxicité.

La surveillance sera prolongée en raison de la forte fixation tissulaire dela bupivacaïne.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANESTHESIQUES LOCAUX, code ATC :N01BB01.

Mécanisme d’action

La bupivacaïne fait partie du groupe des anesthésiques àliaison amide.

La solution de bupivacaïne pour rachianesthésie a une densité de 1026 à20°C et de 1020 à 37° C.

Le bloc sensitif obtenu après anesthésie par la bupivacaïne pourrachianesthésie se constitue en 5 minutes et est au niveau maximum en20 minutes.

La durée du bloc sensitif et moteur est fonction de la position initiale dusujet et de la dose utilisée. Ainsi, avec 3 ml et une position initiale assisemaintenue 2 minutes, la durée du bloc au niveau D10-D12 est de 2 heures à2 heures 30.

Le bloc moteur évolue parallèlement au bloc sensitif, le relâchement desmuscles abdominaux dure environ 1 heure et, au niveau des membres inférieurs,2 h à 2 h 30, là aussi fonction de la position initiale et de la dose.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

L'absorption et la diffusion de la bupivacaïne dépendent de très nombreuxparamètres :

· type d'injection,

· profil du patient,

· concentration, dose totale injectée,

· caractéristiques physico-chimiques de cet anesthésique : solubilitédans les graisses élevée (fixation préférentielle sur les tissus riches engraisse : cœur, poumon, cerveau); pKa de 8,1; au pH de 7,4 ; 83 % de lafraction libre du produit est sous forme ionisée.

Distribution

Fixation aux protéines plasmatiques (préférentiellement lesalpha-1 glucoprotéines) très élevée : de l'ordre de 95 % aux dosesutilisées en thérapeutique.

La demi-vie de distribution tissulaire est d'environ 30 minutes et le volumede distribution est de 72 litres.

Il existe une diffusion placentaire : le rapport sang fœtal/sang maternelest de l'ordre du tiers.

Élimination

La bupivacaïne est presque exclusivement métabolisée par le foie pardégradation par le système mono-oxygénasique dépendant du cytochrome P450.La presque totalité de la bupivacaïne injectée est éliminée sous forme demétabolites. Le métabolite principal est le 2,6 pipécoloxy­lidine. Aucundes métabolites de la bupivacaïne n’est actif ou toxique aux concentration­splasmatiques observées.

Environ 5 à 10 % du produit sont éliminés par voie urinaire sous formeactive.

La demi-vie apparente d'élimination est de 3h30.

Concentrations plasmatiques

Après administration rachidienne, et compte tenu des faibles quantitésadmi­nistrées, les concentrations sanguines sont très faibles.

Les concentrations plasmatiques auxquelles peuvent apparaître les premierssignes de toxicité neurologique et cardiaque sont de 1,6 µg/ml.

Chez les enfants, la pharmacocinétique de la bupivacaïne est similaire àcelle des adultes.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Glucose monohydraté, hydroxyde de sodium, eau pour préparationsin­jectables.

6.2. Incompati­bilités

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Sans objet.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

4 ml en ampoule (verre type I), boîte de 5.

4 ml en ampoule (verre type I), boîte de 20.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Instructions d’utilisation :

Le produit doit être inspecté visuellement avant l’administration pourdéceler la présence de particules et d’une coloration anormale. Seule unesolution limpide, incolore à légèrement jaune et dépourvue de particules oude précipité doit être utilisée.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRE AGUETTANT

1, RUE ALEXANDER FLEMING

69 007 LYON

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 560 689 4 4 : 4 ml en ampoule (verre type I), boîte de 5

· 34009 560 690 2 6 : 4 ml en ampoule (verre type I), boîte de 20

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}

Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

{JJ mois AAAA}

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II

Médicament réservé à l’usage hospitalier.

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