Résumé des caractéristiques - CABERGOLINE SANDOZ 0,5 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
CABERGOLINE SANDOZ 0,5 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Cabergoline...........................................................................................................................0,5 mg
Pour un comprimé sécable.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 75,9 mg de lactoseanhydre.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
Comprimé blanc, ovale, sécable, portant l'inscription «C 1/2» surune face.
Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· inhibition/suppression de la lactation due à des causes médicales,
· troubles hyperprolactinémiques,
· adénome hypophysaire secrétant de la prolactine,
· hyperprolactinémie idiopathique.
Le traitement doit être instauré par un spécialiste ou après consultationd'un spécialiste.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa posologie maximale de cabergoline ne doit pas dépasser 3 mg/jour.
AdultesTraitement des troubles hyperprolactinémiques
La posologie initiale recommandée est de 0,5 mg de cabergoline par semaine,en une (0,5 mg) ou deux prises (2 prises séparées de 0,25 mg chacune) parsemaine (par exemple un demi-comprimé le lundi et un autre demi-comprimé lejeudi). La dose hebdomadaire doit être augmentée progressivement, depréférence par paliers de 0,5 mg par semaine à intervalles mensuels jusqu'àl'obtention d'une réponse thérapeutique optimale.
La dose thérapeutique est généralement de 1 mg par semaine, elle peutvarier de 0,25 mg à 2 mg de cabergoline par semaine. Des doses allantjusqu'à 4,5 mg par semaine ont été utilisées chez des patients présentantune hyperprolactinémie.
La dose hebdomadaire peut être administrée en une seule prise oufractionnée en deux prises ou plus par semaine, selon la tolérance du patient.La tolérance de doses supérieures à 1 mg administrées en une seule prisehebdomadaire n'a été évaluée que chez un petit nombre de patients, il estdonc recommandé de fractionner la dose hebdomadaire en plusieurs prises pourles doses supérieures à 1 mg de cabergoline par semaine.
Des dosages doivent être pratiqués pendant la période d’ajustementposologique jusqu’à l’obtention d’une réponse optimale au traitementavec la posologie la plus faible possible.
Inhibition de la lactation
La cabergoline doit être administrée dans les premières 24 heurespost-partum. La dose recommandée de cabergoline est de 1 mg en uneseule prise.
Suppression de la lactation établie
La dose thérapeutique recommandée est de 0,25 mg (un demi-comprimé à0,5 mg) toutes les 12 heures pendant 2 jours (soit 1 mg au total). Cettedose ne doit pas être dépassée chez la femme allaitante traitée pourarrêter une lactation établie, afin d’éviter une possible hypotensionorthostatique.
Patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale
Pour les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale, voirrubrique 4.4.
Populations pédiatriques
La sécurité d'emploi et l'efficacité de la cabergoline n'ont pas étéétablies chez les enfants et adolescents de moins de 16 ans.
Sujets âgés
Au regard des indications actuelles de la cabergoline, l'expérience chez lessujets âgés est très limitée. Les données disponibles ne mettent pas enévidence de risque particulier.
Mode d’administrationLa cabergoline est administrée par voie orale.
Afin de diminuer le risque de survenue d'effets indésirablesgastro-intestinaux, il est recommandé de prendre la cabergoline au cours d'unrepas quelle que soit l’indication thérapeutique.
4.3. Contre-indications
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1,
· antécédents de fibroses pulmonaires, péricardiques etrétropéritonéales,
· pour un traitement à long terme : signe de valvulopathie cardiaquedécelé lors de l’échographie préalable au traitement (voir rubrique4.4 Fibrose et valvulopathie cardiaque et phénomènes cliniques pouvant êtreapparentés),
· risque de psychose de post-partum.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
GénéralitésL’évaluation de la sécurité d'emploi et de l'efficacité de lacabergoline chez les sujets présentant une maladie rénale ou hépatique estlimitée. Comme les autres dérivés de l’ergot de seigle, la cabergoline doitêtre administrée avec prudence chez les patients présentant une maladiecardiovasculaire sévère, une hypotension, un syndrome de Raynaud, un ulcèregastro-duodénal ou des hémorragies digestives, ou ayant des antécédents detroubles mentaux graves, en particulier psychotiques.
A l’heure actuelle, les effets de l’alcool sur la tolérance généralede la cabergoline ne sont pas connus.
Une hypotension orthostatique peut survenir lors de l'administration decabergoline, particulièrement en cas d'administration concomitante avecd'autres médicaments connus pour leurs effets hypotenseurs.
Il est recommandé de contrôler régulièrement la pression sanguine dansles 3–4 jours suivant le début du traitement.
Inhibition / suppression de la lactation physiologiqueLa cabergoline ne doit pas être utilisée chez les femmes ayant unehypertension induite par une grossesse, par exemple pré-éclampsie ouhypertension du post-partum sauf si le bénéfice potentiel est jugé supérieurau risque possible.
Une dose unique de 0,25 mg de cabergoline ne doit pas être dépassée chezla femme allaitante traitée pour arrêter une lactation établie, afind’éviter une possible hypotension orthostatique (voir rubrique 4.2).
Traitement des troubles hyperprolactinémiquesÉtant donné que l'hyperprolactinémie, avec uneaménorrhée/galactorrhée et une infertilité, peut être associée à unetumeur hypophysaire, une exploration complète de l'hypophyse est indiquéeavant de débuter le traitement par la cabergoline afin de déterminer la causede l’hyperprolactinémie.
Un suivi mensuel des taux de prolactine sérique est conseillé car, une foisla dose efficace de cabergoline déterminée, la normalisation de la prolactinesérique survient dans les 2 à 4 semaines.
Après l’arrêt de la cabergoline, une réapparition del’hyperprolactinémie est généralement observée. Cependant, unenormalisation persistante des taux de prolactine a été observée pendantplusieurs mois chez certains patients.
La cabergoline restaure l'ovulation et la fertilité chez la femmeprésentant un hypogonadisme hyperprolactinémique.
Avant l’administration de la cabergoline, il faut exclure une grossesseéventuelle. En raison de l’expérience clinique encore limitée et de lademi-vie prolongée du produit, il est recommandé, par mesure de précaution,et une fois les cycles d’ovulation à nouveau réguliers, que les femmessouhaitant être enceintes arrêtent de prendre la cabergoline un mois avant ladate de conception prévue.
Étant donné qu'une grossesse peut survenir avant le rétablissement desrègles, il est recommandé de faire un test de grossesse au moins toutes lesquatre semaines pendant la période d'aménorrhée et, à partir durétablissement des règles, chaque fois qu'il se produit un retard de règlesde plus de trois jours. On conseillera aux femmes qui ne souhaitent pas unegrossesse d'utiliser un moyen de contraception mécanique pendant le traitementpar cabergoline et après l'arrêt de la cabergoline jusqu’à la réapparitionde l’anovulation. Par mesure de précaution, les femmes débutant unegrossesse devront être surveillées afin de détecter l'apparition de signessuggérant une augmentation du volume de l'hypophyse car le développement detumeurs hypophysaires préexistantes peut survenir au cours de la gestation.
Fibrose et valvulopathie cardiaque et manifestations cliniques pouvant êtreapparentés :Des troubles inflammatoires fibrotiques et séreux, par exemple pleurésie,épanchement pleural, fibrose pleurale, fibrose pulmonaire, péricardite,épanchement péricardique, valvulopathie cardiaque touchant une ou plusieursvalvules (aortique, mitrale ou tricuspide) ou fibrose rétro-péritonéale sontsurvenus après un usage prolongé de dérivés de l’ergot de seigle ayant uneactivité agoniste sur le récepteur 5HT2B de la sérotonine, comme lacabergoline. Dans certains cas, les symptômes ou manifestations devalvulopathie cardiaque ont régressé après arrêt de la cabergoline.
Une élévation anormale de la vitesse de sédimentation des érythrocytes(VSE) a été observée en association avec l’épanchement pleural/la fibrose.Il est recommandé de pratiquer une radiographie du thorax en casd’élévations inexpliquées de la VSE à des valeurs anormales. Une mesure dela créatinine sérique peut également aider au diagnostic des troublesfibrotiques. Après un diagnostic d’épanchement pleural/fibrose pulmonaire oude valvulopathie, l’arrêt de la cabergoline a entraîné une améliorationdes signes et symptômes (voir rubrique 4.3).
Les cas de valvulopathie ont été associés à l’administration de dosescumulées ; il convient donc de traiter les patients à la dose efficaceminimale. Lors de chaque visite, il convient de réévaluer le rapportbénéfice/ risque du traitement par la cabergoline pour le patient afin dedéterminer s’il est judicieux de poursuivre le traitement par lacabergoline.
Avant le début d’un traitement à long terme :
Tous les patients doivent subir une évaluation cardio-vasculaire, incluantla réalisation d’une échocardiographie afin d’évaluer la présencepotentielle d’une pathologie valvulaire asymptomatique.
Il est également approprié de déterminer la vitesse de sédimentation desérythrocytes ou de doser d’autres marqueurs de l’inflammation etd’examiner les fonctions pulmonaires, de réaliser une radiographie du thoraxet d’évaluer la fonction rénale avant de commencer le traitement.
On ne sait pas si un traitement par la cabergoline est susceptibled’aggraver une régurgitation valvulaire sous-jacente. En cas de pathologievalvulaire fibrotique, ne pas traiter le patient par la cabergoline (voirrubrique 4.3).
Au cours d’un traitement à long terme :
Les troubles fibrotiques peuvent connaître un début insidieux ; il convientdonc de rechercher régulièrement chez les patients des manifestationséventuelles de fibrose progressive.
Aussi pendant le traitement, il conviendra de surveiller les signes etsymptômes :
· de maladie pleuro-pulmonaire : dyspnée, essoufflement, toux persistanteou douleur thoracique,
· d’insuffisance rénale ou d’obstruction vasculaireurétérale/abdominale pouvant s’accompagner de douleurs dans les reins/lesflancs et d’œdème des membres inférieurs, ainsi que de masses ou de pointssensibles dans l’abdomen pouvant indiquer une fibrose rétropéritonéale,
· d’insuffisance cardiaque ; les cas de fibrose valvulaire etpéricardique observés ont souvent présenté les symptômes d’uneinsuffisance cardiaque. Si ce type de symptômes apparaît, il convientd’exclure une fibrose valvulaire (et une péricardite constrictive).
La surveillance diagnostique clinique de l’apparition de troublesfibrotiques est essentielle. Une fois le traitement commencé, le premieréchocardiogramme doit être réalisé au bout de 3 à 6 mois ; ensuite, lafréquence du suivi échocardiographique doit être déterminée en fonction del’évaluation clinique individuelle, en portant l’attention toutparticulièrement sur les signes et symptômes mentionnés ci-dessus, mais danstous les cas, un échocardiogramme doit être pratiqué au moins tous les 6 à12 mois.
L’administration de cabergoline doit être arrêtée sil’échocardiogramme révèle l’apparition ou l’aggravation d’unerégurgitation valvulaire, d’une restriction valvulaire ou d’unépaississement d’une valve de valvule (voir rubrique 4.3).
La nécessité de réaliser d’autres examens de suivi clinique (par exempleexamen clinique incluant auscultation cardiaque attentive, radiographie,échocardiographie, TDM), doit être déterminée au cas par cas.
Des examens complémentaires appropriés, par exemple vitesse desédimentation des érythrocytes et mesures de la créatinine sérique, doiventêtre réalisés si nécessaire pour confirmer le diagnostic de troublefibrotique.
Somnolence/accès de sommeil d'apparition soudaineUne somnolence et des accès de sommeil d'apparition soudaine ont étérapportés lors du traitement par cabergoline chez les patients atteints demaladie de Parkinson.
Un accès de sommeil soudain pendant les activités quotidiennes, danscertains cas sans prodromes, a été rapporté. Les patients doivent êtreinformés de la possibilité de survenue de ces effets et ils doivent êtreavertis de se montrer prudents lors de la conduite automobile ou l'utilisationdes machines pendant le traitement avec la cabergoline. Les patients ayantprésenté une somnolence ou un accès de sommeil d'apparition soudaine nedoivent pas conduire de véhicules ou utiliser des machines (voir rubrique 4.7).Par ailleurs, une réduction de la posologie ou un arrêt du traitement peutêtre envisagé.
Aspects psychiatriquesLes patients doivent être régulièrement surveillés pour détecterl’apparition de troubles du contrôle des impulsions. Les patients et lessoignants doivent être avertis que des troubles du contrôle des impulsionscomme le jeu pathologique, une augmentation de la libido, une hypersexualité,des dépenses ou des achats compulsifs, une consommation excessive de nourritureet une alimentation compulsive peuvent survenir chez des patients traités pardes agonistes dopaminergiques, dont la cabergoline. Une diminution de la dose ouun arrêt progressif du traitement doivent être envisagés si de telssymptômes apparaissent.
Insuffisance rénaleIl n’a pas été observé de différences dans la pharmacocinétique de lacabergoline chez des patients présentant une insuffisance rénale modérée àsévère. La pharmacocinétique de la cabergoline n’a pas été étudiée chezles patients atteints d’insuffisance rénale terminale ou chez les patientssous hémodialyse ; la prudence est recommandée chez ces patients.
Insuffisance hépatiqueLors d’un traitement prolongé par la cabergoline, l’utilisation d’uneposologie plus faible doit être envisagée chez les patients présentant uneinsuffisance hépatique sévère. Comparativement à des volontaires sains ou àdes patients présentant une insuffisance hépatique moins sévère, uneaugmentation de l'ASC a été observée chez les patients présentant uneinsuffisance hépatique sévère (classe C dans la classification de Child-Pugh)et recevant une prise unique d'1 mg de cabergoline.
Hypotension orthostatiqueUne hypotension orthostatique peut survenir lors de l'administration decabergoline en particulier au cours des premiers jours de traitement. Uneattention particulière s'impose en cas d'administration concomitante decabergoline avec d'autres médicaments connus pour leurs effetshypotenseurs.
AutreCe médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chezles patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactasede Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladieshéréditaires rares).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations déconseilléesDes taux plasmatiques élevés de bromocriptine ont été observés enassociation avec les antibiotiques du groupe des macrolides (tels quel’érythromycine). Les effets des antibiotiques du groupe des macrolides surles taux plasmatiques de cabergoline lors d’une administration concomitanten’ont pas été étudiés. L’association doit être évitée, en raison dela possibilité de taux plasmatiques élevés de cabergoline.
La cabergoline agissant par stimulation directe des récepteursdopaminergiques, elle ne doit pas être administrée en même temps que desmédicaments ayant un effet antagoniste sur les récepteurs dopaminergiques(tels que les phénothiazines, les butyrophénones, les thioxanthènes, lemétoclopramide) car ceux-ci pourraient réduire l’effet thérapeutique de lacabergoline.
Aucune information n’est disponible concernant une interaction entre lacabergoline et d'autres alcaloïdes de l'ergot de seigle ; c’est pourquoil'utilisation concomitante de ces produits lors d’un traitement au long coursavec la cabergoline n'est pas recommandée.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploiLes interactions avec des médicaments ayant un effet hypotenseur doiventêtre prises en compte.
Aucune interaction pharmacocinétique avec la lévodopa ou la sélégilinen’a été observée lors des études menées chez des patients atteints demaladie de Parkinson. Les interactions pharmacocinétiques avec d’autresmédicaments ne peuvent pas être prédites à partir des données disponiblessur le métabolisme de la cabergoline.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas d’études adéquates et bien contrôlées surl’utilisation de la cabergoline chez la femme enceinte. Les études sur lesanimaux n’ont pas démontré d’effets tératogènes, mais une diminution dela fertilité et une toxicité sur les embryons ont été observées enassociation avec l’activité pharmacodynamique (voir rubrique 5.3).
On dispose d’informations sur 256 grossesses dans le cadre d’une étudeobservationnelle menée pendant douze ans sur les conséquences d’untraitement par cabergoline pendant la grossesse. Dix-sept de ces 256 grossesses(6,6 %) ont donné lieu à des malformations congénitales majeures ou à unavortement. On dispose d’informations pour 23 nouveau-nés sur 258, atteintsde 27 anomalies néonatales au total, tant majeures que mineures. Lesmalformations musculo-squelettiques représentaient l’anomalie néonatale laplus fréquente (10), suivies des anomalies cardio-pulmonaires (5). Il n'existepas d’informations concernant les troubles périnataux ou le développement àlong terme de nouveau-nés exposés in utero à la cabergoline. Les publicationsrécentes dans la littérature font état d’une prévalence égale à au moins6,9 % de malformations congénitales majeures dans la population générale.Les taux d’anomalies congénitales varient en fonction des populations. Iln’est pas possible de déterminer avec précision s’il existe un risqueaccru de malformations congénitales, dans la mesure où aucun groupe témoinn’était inclus.
On a montré que la cabergoline traversait le placenta chez le rat. On nesait pas si cela se produit également chez l’Homme.
Étant donné l’expérience limitée concernant l’utilisation de lacabergoline durant la grossesse, les femmes souhaitant être enceintes doiventarrêter de prendre la cabergoline avant d’envisager une grossesse. En cas desurvenue de grossesse pendant le traitement par la cabergoline, celui-ci doitêtre immédiatement arrêté. Durant la grossesse, ces patientes serontattentivement suivies pour toute hypertrophie de l’hypophyse due à lagrossesse.
La contraception doit être poursuivie pendant quatre semaines au moinsaprès l’arrêt de la cabergoline.
La cabergoline rétablit l’ovulation et la fertilité chez les femmesprésentant un hypogonadisme hyperprolactinémique : comme une grossesse peutsurvenir avant le rétablissement des règles, il est recommandé d’effectuerun test de grossesse pendant la période d’aménorrhée, et, à partir durétablissement du cycle menstruel, à chaque retard des règles de plus detrois jours. Il convient de conseiller aux femmes ne souhaitant pas de grossessed’utiliser une contraception non hormonale efficace pendant le traitement etaprès l’arrêt de la cabergoline.
Par mesure de précaution, les femmes débutant une grossesse doivent êtresurveillées afin de détecter des signes d’hypertrophie de l’hypophyse, carun développement de tumeurs hypophysaires préexistantes peut se produirependant la grossesse.
La cabergoline ne doit être utilisée pendant la grossesse que si cela estclairement indiqué et après l’évaluation précise du rapportbénéfice/risque (voir rubrique 4.4 Mises en gardes spéciales et précautionsd’emploi – Traitement de l’hyperprolactinémie).
En raison de la demi-vie longue du médicament et des données limitées surl’exposition in utero, les femmes planifiant une grossesse doivent arrêter deprendre cabergoline un mois avant d’essayer de concevoir. Si la conception alieu pendant le traitement, il doit être arrêté dès que la grossesse estconfirmée pour limiter l’exposition fœtale au médicament.
AllaitementLa cabergoline ne doit pas être administrée aux mères ayant des troubleshyperprolactinémiques qui choisissent d’allaiter leurs enfants car elleinhibe la lactation.
Il n’existe pas de données sur l’excrétion de la cabergoline dans lelait maternel, cependant chez le rat, la cabergoline et/ou ses métabolites sontexcrétés dans le lait.
Il est conseillé aux femmes de ne pas allaiter lorsqu’elles sont traitéespar la cabergoline.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Au début du traitement, les patients doivent être prudents lorsqu'ilsréalisent des actions nécessitant une réaction rapide et précise. Lacabergoline réduit la pression artérielle, ce qui peut altérer les réactionsde certains patients. Ceci doit être pris en compte dans les situationsnécessitant une attention, telles que conduire un véhicule ou utiliser desmachines.
Il faut informer les patients traités par la cabergoline présentant unesomnolence et/ou des accès de sommeil d’apparition soudaine qu'ils ne doiventpas conduire de véhicules ni exercer une activité où une altération de leurvigilance pourrait les exposer, eux-mêmes ainsi que toute autre personne, à unrisque de blessure grave ou de décès (par exemple, l’utilisation demachines), ceci jusqu'à la disparition de ces effets (voir rubrique 4.4 –Somnolence/accès de sommeil d’apparition soudaine).
4.8. Effets indésirables
En général, les effets indésirables sont dose-dépendants et peuvent êtreréduits en diminuant progressivement la posologie.
Inhibition de la lactation : Près de 14 % des patients présentent deseffets indésirables. Les plus fréquents sont une hypotension (12 %), dessensations vertigineuses (6 %) et des céphalées (5 %). Un traitement à longterme augmente la fréquence des effets indésirables d'environ 70 %.
Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés lors dutraitement par la cabergoline avec les fréquences suivantes : très fréquent(≥1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥1/1000, <1/100),rare (≥1/10000, <1/1000), très rare (< 1/10000), fréquenceindéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
MedDRA Classe de système d'organe | Fréquence | Effets indésirables |
Affections cardiaques | Très fréquent | Valvulopathie cardiaque (incluant régurgitation) et troubles associés(péricardite et épanchement péricardique) |
Fréquent | Douleur thoracique | |
Peu fréquent | Palpitations | |
Fréquence indéterminée | Angine de poitrine | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquent | Dyspnée, épanchement pleural, fibrose (dont fibrose pulmonaire),épistaxis |
Très rare | Fibrose pleurale | |
Fréquence indéterminée | Trouble respiratoire, insuffisance respiratoire, pleurite, douleurthoracique | |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | Réaction d’hypersensibilité |
Affections du système nerveux | Très fréquent | Céphalée*, sensation vertigineuse/vertige* |
Fréquent | Somnolence | |
Peu fréquent | Hémianopsie transitoire, syncope, paresthésie | |
Fréquence indéterminée | Accès d'endormissement soudain, tremblement | |
Affections oculaires | Fréquence indéterminée | Troubles visuels |
Affections psychiatriques | Fréquent | Dépression |
Peu fréquent | Augmentation de la libido | |
Fréquence indéterminée | Agressivité, idées délirantes, hypersexualité, jeu pathologique, troublepsychotique, hallucinations | |
Affections vasculaires | Fréquent | La cabergoline exerce généralement un effet hypotenseur chez les patientssous traitement à long terme; hypotension orthostatique, bouffées dechaleur |
Peu fréquent | Vasospasme digital, évanouissement | |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent | Nausées*, dyspepsie, gastrite, douleur abdominale* |
Fréquent | Constipation, vomissement | |
Rare | Douleur épigastrique | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquent | Asthénie<em>, fatigue</em> |
Peu fréquent | Oedème, oedème périphérique | |
Affections hépatobiliaires | Fréquence indéterminée | Anomalie de la fonction hépatique |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent | Rougeur de la face |
Peu fréquent | Eruption cutanée, alopécie | |
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif | Peu fréquent | Crampes aux jambes |
Rare | Crampes dans les doigts | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Fréquent | Douleur mammaire |
Investigations | Fréquent | Diminutions asymptomatiques de la pression artérielle (³ 20 mmHgsystolique et ³ 10 mmHg diastolique) |
Peu fréquent | Une diminution des valeurs de l’hémoglobine a été observée chez desfemmes en aménorrhée lors des quelques premiers mois après la reprise desmenstruations. | |
Fréquence indéterminée | Augmentation de la créatine phosphokinase sanguine, anomalie des tests de lafonction hépatique |
*Très fréquent chez les patientes traitées pour des troubles del’hyperprolactinémie ; fréquent chez les patientes traitées pourl’inhibition/suppression de l’allaitement.
**Fréquent chez les patientes traitées pour des troubles del’hyperprolactinémie ; peu fréquent chez les patientes traitées pourl’inhibition/suppression de l’allaitement.
Très fréquent chez les patientes traitées pour des troubles del’hyperprolactinémie ; peu fréquent chez les patientes traitées pourl’inhibition/suppression de l’allaitement.
Autres :
Des cas de pression artérielle basse (pression systolique ≥ 20 mmHg etpression diastolique ≥ 10 mmHg) ont été rapportés dans des étudespost-partum, dans les 3–4 jours suivant l’administration d’une priseunique de 1 mg de cabergoline.
Les effets indésirables apparaissent généralement dans les 2 premièressemaines puis diminuent ou disparaissent.
Le traitement a été arrêté chez 3 % des patients en raison de ces effetsindésirables.
Troubles du contrôle des impulsions
Il peut survenir chez les patients traités par les agonistes dopaminergiquesdont la cabergoline : un jeu pathologique, une augmentation de la libido, unehypersexualité, des dépenses ou achats compulsifs, une consommation excessivede nourriture et une alimentation compulsive (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
On ne dispose pas d’expérience clinique de surdosage, mais lesobservations des expérimentations animales suggèrent que les symptômesprobables d’un surdosage seraient ceux d’une hyperstimulation desrécepteurs dopaminergiques, à savoir : nausées, vomissements, douleursgastriques, hypotension orthostatique, diminution de la pression sanguine,confusion/psychose ou hallucinations.
Si la clinique le justifie, des mesures doivent être prises pour éliminerla cabergoline du système digestif et un traitement doit être instauré pournormaliser la pression artérielle. De plus, l’administration d’unantagoniste dopaminergique peut être nécessaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs de la prolactine,
Code ATC: G02CB03.
Mécanisme d’actionLa cabergoline est un alcaloïde dérivé de l'ergot de seigle synthétiqueet un dérivé de l'ergoline qui possède des propriétés agonistesdopaminergiques et inhibitrices de la prolactine de longue durée d’action.L'effet dopaminergique central par stimulation des récepteurs D2 est obtenuavec des doses plus élevées que celles qui induisent une diminution de laprolactinémie.
Effets pharmacodynamiquesL'effet inhibiteur de la prolactine est dose-dépendant, il apparaît dansles trois heures suivant l'administration et persiste pendant deux à troissemaines. En raison de la longue durée d'action, une seule dose estgénéralement suffisante pour inhiber la lactation. Dans le traitement del'hyperprolactinémie, les concentrations sériques de prolactine sontgénéralement normalisées deux à quatre semaines après que la posologieoptimale a été atteinte. La prolactinémie peut être encore significativementdiminuée plusieurs mois après l'arrêt du traitement.
En ce qui concerne les effets endocriniens de la cabergoline non liés àl'effet anti-prolactinémique, les données disponibles chez l'Homme confirmentles observations expérimentales chez l'animal, indiquant que le composé testéest doté d'une activité très sélective qui est sans effet sur la sécrétionbasale des autres hormones hypophysaires ou du cortisol.
Les actions pharmacodynamiques de la cabergoline non corrélées à l'effetthérapeutique ne sont liées qu'à une diminution de la pression artérielle.L'effet hypotenseur maximal de la cabergoline après une prise unique survientgénéralement dans les six heures suivant l'administration de la substanceactive et est dose-dépendant à la fois en termes de fréquence etd’intensité de la diminution de la pression artérielle.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration orale, la cabergoline est rapidement absorbée auniveau du tractus gastro-intestinal et le pic de concentration plasmatique estatteint après 0,5 à 4 heures.
Les aliments ne semblent pas avoir d'effet sur l'absorption et l'éliminationde la cabergoline.
DistributionLes études in vitro ont montré que la liaison aux protéines plasmatiquesde la cabergoline est de 41 à 42 % pour des concentrations allant de 0,1 à10 ng/mL.
BiotransformationDans les urines, le principal métabolite identifié est la6-allyl-8ß-carboxy-ergoline, qui représente 4 à 6 % de la doseadministrée. Trois autres métabolites ont été identifiés dans les urines ;ils représentent globalement moins de 3 % de la dose administrée.
In vitro, l'activité inhibitrice de la sécrétion de prolactine desmétabolites est beaucoup plus faible que celle de la cabergoline.
EliminationLa demi-vie d'élimination de la cabergoline est longue (63 à 68 heureschez des volontaires sains et 79 à 115 heures chez des patientshyperprolactinémiques).
Sur la base de la demi-vie d'élimination, l'état d'équilibre doit êtreatteint après 4 semaines, comme le confirment les concentrations plasmatiquesmaximales moyennes observées après administration d'une dose unique de 0,5 mgde cabergoline (37 ± 8 pg/ml) et après un traitement à doses répétées de4 semaines (101 ± 43 pg/ml).
Dix jours après l'administration, environ 18 % et 72 % de la dose sontrespectivement éliminés dans les urines et dans les fèces. Dans les urines,la cabergoline sous forme inchangée représente 2 à 3 % de la dose.
Linéarité/Non-linéaritéLe profil pharmacocinétique est linéaire jusqu'à la dose de 7 mgpar jour.
5.3. Données de sécurité préclinique
Presque toutes les conclusions des études de sécurité préclinique sontconsécutives de l’effet dopaminergique central ou de l’inhibition à longterme de la sécrétion de prolactine chez des espèces (rongeurs) ayant unephysiologie hormonale spécifique, différente de celle de l’homme.
Les études de sécurité non clinique menées avec la cabergoline mettent enévidence une grande marge de sécurité chez les rongeurs et le singe, ainsiqu’une absence de potentiel tératogène, mutagène ou carcinogène.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose anhydre, L-leucine.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
Après première ouverture du flacon, le médicament se conserve maximum3 mois.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver les comprimés dans le flacon soigneusement fermé à l’abri dela lumière et de l’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
2, 4, 8, 30 ou 90 comprimés en flacon (verre brun) scellé à chaud avecune feuille d’aluminium, avec un bouchon (PP) contenant un dessiccant (gel desilice).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SANDOZ
49 avenue Georges Pompidou
92593 Levallois Perret
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 269 447 8 0 : 2 comprimés en flacon (verre brun) avec un bouchon(PP) et un dessiccant.
· 34009 269 448 4 1 : 4 comprimés en flacon (verre brun) avec un bouchon(PP) et un dessiccant.
· 34009 269 449 0 2 : 8 comprimés en flacon (verre brun) avec un bouchon(PP) et un dessiccant.
· 34009 269 450 9 1 : 30 comprimés en flacon (verre brun) avec unbouchon (PP) et un dessiccant.
· 34009 584 454 7 7 : 90 comprimés en flacon (verre brun) avec unbouchon (PP) et un dessiccant.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Retour en haut de la page