Résumé des caractéristiques - CABERGOLINE TEVA 0,5 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
CABERGOLINE TEVA 0,5 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Cabergoline..........................................................................................................................0,5 mg
Pour un comprimé.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 75,8 mg delactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimés blancs plats biseautés de forme ovale, comportant une barre decassure sur une face, avec la mention « CBG » d'un côté de la barre decassure et « 0,5 » de l'autre côté.
Le comprimé peut être divisé en deux doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Inhibition/suppression de la lactation due à des causes médicales.
· Troubles hyperprolactinémiques.
· Hyperprolactinémie liée à un adénome hypophysaire.
· Hyperprolactinémie idiopathique.
Le traitement doit être instauré par un spécialiste ou après consultationd'un spécialiste.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdultes
Traitement des troubles hyperprolactinémiques
La posologie initiale recommandée est de 0,5 mg de cabergoline par semaine,en une ou deux prises par semaine (par exemple le lundi et le jeudi). La dosehebdomadaire doit être augmentée progressivement, de préférence par paliersde 0,5 mg par semaine à intervalles mensuels jusqu'à l'obtention d'uneréponse thérapeutique optimale.
La dose thérapeutique est généralement de 1 mg par semaine, elle peutvarier de 0,25 mg à 2 mg de cabergoline par semaine. Des doses allantjusqu'à 4,5 mg par semaine ont été utilisées chez des patients présentantune hyperprolactinémie. Ne pas dépasser la dose maximale de 3 mg/jour decabergoline.
La dose hebdomadaire peut être administrée en une seule prise oufractionnée en deux prises ou plus par semaine, selon la tolérance du patient.La tolérance de doses supérieures à 1 mg administrées en une seule prisehebdomadaire n'a été évaluée que chez un petit nombre de patients, il estdonc recommandé de fractionner la dose hebdomadaire en plusieurs prises pourles doses supérieures à 1 mg de cabergoline par semaine. Des contrôlesdoivent être pratiqués pendant la période d'équilibration de la posologieafin de déterminer la posologie la plus faible qui induit une réponsethérapeutique.
Inhibition de la lactation
La cabergoline doit être administrée dans les premières 24 heurespost-partum. La dose recommandée de cabergoline est de 1 mg en uneseule prise.
Suppression de la lactation établie
La dose thérapeutique recommandée est de 0,25 mg (un demi-comprimé à0,5 mg) toutes les 12 heures pendant deux jours (soit 1 mg au total). Cettedose ne doit pas être dépassée chez la femme allaitante traitée pourarrêter une lactation établie, afin d’éviter une possible hypotensionorthostatique.
Insuffisance hépatique ou rénalePour l'administration chez les patients insuffisants hépatiques ou rénaux,voir rubrique 4.4.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de la cabergoline chez les enfants et lesadolescents âgés de moins de 16 ans n'ont pas été établies.
Sujets âgés
Du fait des indications pour lesquelles ce dosage de cabergoline estindiqué, l'expérience chez les sujets âgés est très limitée. Les donnéesdisponibles ne mettent pas en évidence de risque particulier.
Mode d’administrationLa cabergoline doit être administrée par voie orale.
Afin de diminuer le risque d’effets indésirables gastro-intestinaux, ilest recommandé de prendre la cabergoline au cours des repas, pour toutes lesindications thérapeutiques.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active, à d'autres alcaloïdesdérivés de l'ergot de seigle ou à l'un des excipients mentionnés à larubrique 6.1.
· Antécédents de fibroses pulmonaires, péricardiques etrétropéritonéales.
· Antécédents de psychose ou risque de psychose de post-partum.
· Pour un traitement à long terme : signe de valvulopathie cardiaquedécelé lors de l'échographie préalable au traitement (voir rubrique4.4 paragraphe « Fibrose et valvulopathie cardiaque et phénomènes cliniquespouvant être apparentés »).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Généralités
Comme les autres dérivés de l'ergot de seigle, la cabergoline doit êtreadministrée avec prudence chez les patients présentant une maladiecardiovasculaire sévère, une hypotension, un syndrome de Raynaud, un ulcèregastro-duodénal ou des hémorragies digestives, ou ayant des antécédents detroubles mentaux graves, en particulier psychotiques.
A l'heure actuelle, les effets de l'alcool sur la tolérance générale dela cabergoline ne sont pas connus.
Insuffisance hépatique
L’utilisation de doses moins élevées doit être envisagée chez lespatients souffrant d'insuffisance hépatique sévère qui reçoivent untraitement prolongé avec la cabergoline. Chez les patients avec uneinsuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) recevant une doseunique de 1 mg, une augmentation de l'ASC a été observée, en comparaisonavec des volontaires sains ou avec une insuffisance hépatique moinssévère.
Hypotension orthostatique
Une hypotension orthostatique peut survenir suivant l'administration decabergoline. Une attention particulière s'impose en cas d'administrationconcomitante de cabergoline avec d'autres médicaments connus pour leurs effetshypotenseurs.
Fibrose et valvulopathie cardiaque et phénomènes cliniques pouvant êtreapparentés
Des troubles inflammatoires fibrotiques et séreux, par exemple pleurésie,épanchement pleural, fibrose pleurale, fibrose pulmonaire, péricardite,épanchement péricardique, valvulopathie cardiaque touchant une ou plusieursvalvules (aortique, mitrale ou tricuspide) ou fibrose rétro-péritonéale sontsurvenus après un usage prolongé de dérivés de l'ergot de seigle ayant uneactivité agoniste sur le récepteur 5HT2B de la sérotonine, comme lacabergoline. Dans certains cas, les symptômes ou manifestations devalvulopathie cardiaque ont régressé après arrêt de la cabergoline.
Une élévation anormale de la vitesse de sédimentation des érythrocytes(VSE) a été observée en association avec l'épanchement pleural/la fibrose.Il est recommandé de pratiquer une radiographie du thorax en cas d'élévationsinexpliquées de la VSE à des valeurs anormales.
Les cas de valvulopathie ont été associés à l'administration de dosescumulées ; il convient donc de traiter les patients à la dose efficaceminimale. Lors de chaque visite, il convient de réévaluer le rapportbénéfice/risque du traitement par la cabergoline pour le patient afin dedéterminer s'il est judicieux de poursuivre le traitement par lacabergoline.
Avant le début d'un traitement à long terme :
Tous les patients doivent subir une évaluation cardio-vasculaire, incluantla réalisation d'une échocardiographie afin d'évaluer la présencepotentielle d'une pathologie valvulaire asymptomatique. Il est égalementapproprié de déterminer la vitesse de sédimentation des érythrocytes ou dedoser d'autres marqueurs de l'inflammation et d'examiner les fonctionspulmonaires, de réaliser une radiographie du thorax et d'évaluer la fonctionrénale avant de commencer le traitement.
On ne sait pas si un traitement par la cabergoline est susceptible d'aggraverune régurgitation valvulaire sous-jacente. En cas de pathologie valvulairefibrotique, ne pas traiter le patient par la cabergoline (voirrubrique 4.3).
Au cours d'un traitement à long terme :
Les troubles fibrotiques peuvent connaître un début insidieux ; il convientdonc de rechercher régulièrement chez les patients des manifestationséventuelles de fibrose progressive. Aussi pendant le traitement, il conviendrade surveiller les signes et symptômes :
· De maladie pleuro-pulmonaire : dyspnée, essoufflement, toux persistanteou douleur thoracique.
· D'insuffisance rénale ou d'obstruction vasculaireurétérale/abdominale pouvant s'accompagner de douleurs dans les reins/lesflancs et d'œdème des membres inférieurs, ainsi que de masses ou de pointssensibles dans l'abdomen pouvant indiquer une fibrose rétro-péritonéale.
· D'insuffisance cardiaque ; les cas de fibrose valvulaire et péricardiqueobservés se sont souvent manifestés sous la forme d'une insuffisancecardiaque. Si ce type de symptômes apparaît, il convient d'exclure une fibrosevalvulaire (et une péricardite constrictive).
La surveillance diagnostique clinique de l'apparition de troubles fibrotiquesest essentielle. Une fois le traitement commencé, le premier échocardiogrammedoit être réalisé au bout de 3 à 6 mois ; ensuite, la fréquence du suiviéchocardiographique doit être déterminée en fonction de l'évaluationclinique individuelle, en portant l'attention tout particulièrement sur lessignes et symptômes mentionnés ci-dessus, mais dans tous les cas, unéchocardiogramme doit être pratiqué au moins tous les 6 à 12 mois.
L'administration de cabergoline doit être stoppée si l'échocardiogrammerévèle l'apparition ou l'aggravation d'une régurgitation valvulaire, d'unerestriction valvulaire ou d'un épaississement d'une valve de valvule (voirrubrique 4.3).
La nécessité de réaliser d'autres examens de suivi clinique (par exempleexamen clinique incluant, auscultation cardiaque attentive, radiographie,échocardiographie, TDM), doit être déterminée au cas par cas.
Des examens complémentaires appropriés, par exemple vitesse desédimentation des érythrocytes et mesures de la créatinine sérique, doiventêtre réalisés si nécessaire pour confirmer le diagnostic de troublefibrotique.
Somnolence/accès d’endormissement
La cabergoline a été associée à des cas de somnolence. Les agonistesdopaminergiques peuvent être associés à des accès de sommeil d'apparitionsoudaine, notamment chez des patients atteints de maladie de Parkinson. Uneréduction de la dose ou une interruption du traitement peuvent êtreenvisagées (voir rubrique 4.7).
Aspects psychiatriques
Le développement de troubles du contrôle des impulsions doit êtresurveillé régulièrement. Les patientes et leurs soignants doivent êtreinformés de la possibilité d’apparition de symptômes comportementaux detype troubles du contrôle des impulsions, incluant une dépendance pathologiqueau jeu, une augmentation de la libido, une hypersexualité, des dépenses ouachats compulsifs, une boulimie et une alimentation compulsive, chez lespatients traités par des agonistes de la dopamine, dont la cabergoline. Uneréduction posologique/un arrêt progressif doivent être envisagés en cas dedéveloppement de symptômes de ce type.
Inhibition/suppression de la lactation physiologique
Comme les autres dérivés de l'ergot de seigle, la cabergoline ne doit pasêtre utilisée chez les femmes ayant une hypertension induite par unegrossesse, par exemple pré-éclampsie ou hypertension du post-partum sauf si lebénéfice potentiel est jugé supérieur au risque possible.
On ne doit pas dépasser la posologie de 0,25 mg de cabergoline en une priseunique chez la femme allaitante, traitée pour arrêter la lactation afind’éviter une possible hypotension orthostatique (voir rubrique 4.2 «Inhibition/suppression de la lactation physiologique » et sous-rubriqueci-dessus « Hypotension orthostatique »).
Traitement de l'hyperprolactinémie
Étant donné que l'hyperprolactinémie, couplée àl’aménorrhée/galactorrhée et à la stérilité, peut être associée àune tumeur hypophysaire, une exploration complète de l'hypophyse est indiquéeavant de débuter le traitement par la cabergoline.
La cabergoline restaure l'ovulation et la fertilité chez la femmeprésentant un hypogonadisme hyperprolactinémique.
Avant l’administration de la cabergoline, il faut exclure une grossesseéventuelle. En raison de l’expérience clinique toujours limitée et de lademi-vie prolongée du produit, il est recommandé, à titre de précaution, queles femmes souhaitant être enceintes arrêtent de prendre la cabergoline unmois avant la date de conception prévue, une fois les cycles d’ovulationréguliers rétablis.
Étant donné qu'une grossesse peut survenir avant le rétablissement desrègles, il est recommandé de faire un test de grossesse au moins toutes lesquatre semaines pendant la période d'aménorrhée et, à partir durétablissement de règles, chaque fois qu'il se produit un retard de règles deplus de trois jours. On conseillera aux femmes qui ne souhaitent pas unegrossesse d'utiliser un moyen de contraception mécanique pendant le traitementpar la cabergoline et après l'arrêt de la cabergoline, jusqu’à laréapparition de l’anovulation. Par mesure de précaution, les femmesdébutant une grossesse devront être surveillées afin de détecterl'apparition de signes suggérant une augmentation du volume de l'hypophyse carle développement de tumeurs hypophysaires préexistantes peut survenir au coursde la gestation.
Insuffisance rénale
Il n'a pas été observé de différences dans la pharmacocinétique de lacabergoline chez des patients présentant une insuffisance rénale modérée àsévère. La pharmacocinétique de la cabergoline n'a pas été étudiée chezles patients atteints d'insuffisance rénale terminale ou chez les patients soushémodialyse ; la prudence est recommandée chez ces patients.
Effets indésirables graves chez les femmes en période post-partum
Des événements indésirables graves, notamment hypertension, infarctus dumyocarde, convulsions, accident vasculaire cérébral ou troublespsychiatriques, ont été rapportés chez des femmes en période post-partumtraitées par cabergoline pour l’inhibition de la lactation. Chez certainespatientes, la survenue de convulsions ou d’un accident vasculaire cérébral aété précédée de céphalées sévères et/ou de troubles visuelstransitoires. La tension artérielle doit être surveillée attentivement aucours du traitement. En cas d’hypertension, de douleurs thoraciquessuggestives, de céphalées sévères, progressives ou permanentes (avec ou sanstroubles visuels) ou de signes de toxicité pour le système nerveux central, laprise de cabergoline doit être interrompue et la patiente doit rapidement fairel’objet d’une évaluation.
Lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total enlactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladieshéréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune information n’est disponible concernant une interaction entre lacabergoline et d'autres alcaloïdes de l'ergot de seigle ; c’est pourquoil'utilisation concomitante de ces médicaments lors d’un traitement au longcours avec la cabergoline n'est pas recommandée.
Étant donné que l’effet thérapeutique de la cabergoline est obtenu parstimulation directe des récepteurs dopaminergiques, la cabergoline ne doit pasêtre administrée en même temps que des médicaments ayant un effetantagoniste de la dopamine (tels que les phénothiazines, les butyrophénones,les thioxanthènes, le métoclopramide) car ceux-ci pourraient réduirel’effet de diminution de la prolactine de la cabergoline.
Comme les autres dérivés de l'ergot de seigle, la cabergoline ne doit pasêtre utilisée avec les antibiotiques du groupe des macrolides (tels quel'érythromycine) en raison de l’augmentation de la biodisponibilitésystémique de la cabergoline.
Les interactions avec des médicaments ayant un effet hypotenseur doiventêtre prises en compte.
Aucune interaction pharmacocinétique avec la L-dopa ou la sélégiline n’aété observée dans les études menées chez des patients atteints de maladiede Parkinson. Les interactions pharmacocinétiques avec d’autres médicamentsne peuvent pas être prédites à partir des données disponibles sur lemétabolisme de la cabergoline.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseAucune donnée adéquate et bien contrôlée n'est disponible concernantl'utilisation de la cabergoline chez la femme enceinte. Les études chezl’animal n'ont pas démontré d'effets tératogènes mais une diminution de lafertilité et une embryotoxicité ont été observées en association avecl'activité pharmacodynamique (voir rubrique 5.3).
On dispose d’informations sur 256 grossesses dans le cadre d’une étudeobservationnelle menée pendant douze ans sur les issues de grossesse après untraitement par cabergoline. Dix-sept de ces 256 grossesses (6,6 %) ont donnélieu à des malformations congénitales majeures ou à un avortement. On disposed’informations pour 23 nouveau-nés sur 258, atteints de 27 anomaliesnéonatales au total, tant majeures que mineures. Les malformationsmusculo-squelettiques représentaient l’anomalie néonatale la plus fréquente(10), suivies des anomalies cardio-pulmonaires (5). Il n'existe pasd’informations concernant les troubles périnataux ou le développement àlong terme de nouveau-nés exposés in utero à la cabergoline. Les publicationsrécentes dans la littérature font état d’une prévalence égale à au moins6,9 % de malformations congénitales majeures dans la population générale.Les taux d’anomalies congénitales varient en fonction des populations. Iln’est pas possible de déterminer avec précision s’il existe un risqueaccru de malformations congénitales, dans la mesure où aucun groupe témoinn’était inclus.
La cabergoline ne doit être utilisée pendant la grossesse que lorsqu'elleest clairement indiquée, après évaluation soigneuse du rapportbénéfice/risque (voir rubrique 4.4 – « Traitement del'hyperprolactinémie »).
Du fait de la demi-vie importante du médicament et des données limitéesdisponibles concernant une exposition in utero, les femmes qui projettent unegrossesse doivent arrêter le traitement par la cabergoline un mois avant ladate de conception prévue. En cas de conception survenant en cours detraitement, le traitement doit être arrêté dès que la grossesse estconfirmée afin de limiter l'exposition du fœtus au médicament.
La contraception doit être poursuivie pendant quatre semaines au moinsaprès l’arrêt de la cabergoline.
AllaitementChez le rat, la cabergoline et/ou ses métabolites sont excrétés dans lelait. Il n’existe pas de données sur l’excrétion de la cabergoline dans lelait maternel ; cependant, les mères doivent être informées de ne pasallaiter en cas d’échec de l’inhibition/de la suppression de la lactationpar la cabergoline. La cabergoline ne doit pas être administrée aux mèresayant des troubles hyperprolactinémiques qui choisissent d’allaiter leursenfants car elle inhibe la lactation.
FertilitéLa cabergoline restaure l'ovulation et la fertilité chez la femmeprésentant un hypogonadisme hyperprolactinémique (voir rubrique 4.4).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les patients doivent prendre des précautions dans le cadre d'actionsnécessitant des réactions rapides et précises pendant la phase d'instaurationdu traitement.
Les patients traités par la cabergoline qui présentent une somnolence et/oudes accès de sommeil d’apparition soudaine doivent être informés qu'ils nedoivent pas conduire de véhicules ni exercer une activité où une altérationde leur vigilance pourrait exposer autrui ainsi qu’eux-mêmes à un risque deblessure grave ou de décès (par exemple, l’utilisation de machines) jusqu'àdisparition de ces accès et de la somnolence (voir rubrique 4.4 – «Somnolence/accès d’endormissement »).
4.8. Effets indésirables
En général, les effets indésirables sont dose-dépendants et peuvent êtreréduits en diminuant progressivement la posologie.
Inhibition de la lactation : près de 14 % des patients présentent deseffets indésirables. Les plus fréquents sont une hypotension (12 %), desétourdissements (6 %) et des céphalées (5 %). Un traitement prolongéaugmente la fréquence des effets indésirables d'environ 70 %.
Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés lors dutraitement par cabergoline avec les fréquences suivantes : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, <1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000),fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Classe de systèmes d’organes MedDRA | Fréquence | Effets indésirables |
Affections cardiaques | Très fréquent | Valvulopathie (régurgitation incluse) et troubles liés (péricardite etépanchement péricardique) |
Peu fréquent | Palpitations | |
Fréquence indéterminée | Angine de poitrine | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquent | Dyspnée, épanchement pleural, fibrose (y compris fibrose pulmonaire),épistaxis |
Très rare | Fibrose pleurale | |
Fréquence indéterminée | Troubles respiratoires, insuffisance respiratoire, pleurésie, douleur dansla poitrine | |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | Réaction d'hypersensibilité |
Affections du système nerveux | Très fréquent | Céphalée*, étourdissements/vertige* |
Fréquent | Somnolence | |
Peu fréquent | Hémianopsie transitoire, syncope, paresthésie | |
Fréquence indéterminée | Endormissement soudain, tremblement | |
Affections oculaires | Fréquence indéterminée | Trouble de la vision |
Affections psychiatriques | Fréquent | Dépression |
Peu fréquent | Augmentation de la libido | |
Fréquence indéterminée | Agressivité, délires, hypersexualité, addiction au jeu, troublespsychotiques, hallucinations | |
Affections vasculaires | Fréquent | La cabergoline exerce généralement un effet hypotenseur chez les patientssuivant un traitement à long terme ; hypotension orthostatique, bouffées dechaleur |
Peu fréquent | Vasospasme digital, évanouissement | |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent | Nausées*, dyspepsie, gastrite, douleur abdominale* |
Fréquent | Constipation, vomissements | |
Rare | Douleur épigastrique | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquent | Asthénie<em>, fatigue</em> |
Peu fréquent | Œdème, œdème périphérique | |
Affections hépatobiliaires | Fréquence indéterminée | Fonction hépatique anormale |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent | Rougeur du visage |
Peu fréquent | Éruption, alopécie | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Crampes dans les jambes |
Rare | Crampes dans les doigts | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Fréquent | Douleurs mammaires |
Investigations | Fréquent | Diminutions asymptomatiques de la pression artérielle (≥ 20 mmHg pour lapression systolique et ≥ 10 mmHg pour la pression diastolique) |
Peu fréquent | Une diminution de l'hémoglobine a été observée chez les femmes enaménorrhée pendant les premiers mois suivant les règles | |
Fréquence indéterminée | Augmentation de la créatinine phosphokinase sanguine, tests fonctionnelshépatiques anormaux |
* Très fréquent chez les patients traités pour une hyperprolactinémie ;fréquent chez les patientes traitées pour inhibition/suppression de lalactation
** Fréquent chez les patients traités pour une hyperprolactinémie ; peufréquent chez les patientes traitées pour inhibition/suppression de lalactation
Très fréquent chez les patients traités pour une hyperprolactinémie ; peufréquent chez les patientes traitées pour inhibition/suppression de lalactation
Troubles du contrôle des impulsions
Une dépendance pathologique au jeu, une augmentation de la libido, unehypersexualité, des dépenses ou achats compulsifs, une boulimie et unealimentation compulsive sont possibles chez les patients traités par desagonistes de la dopamine, dont la cabergoline (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les symptômes probables d’un surdosage seraient ceux d’unehyperstimulation des récepteurs dopaminergiques, à savoir : nausées,vomissements, douleurs gastriques, hypotension, confusion/psychose ouhallucinations.
Si la clinique le justifie, des mesures d’épuration digestive doiventêtre prises et un traitement doit être instauré pour normaliser la pressionartérielle. De plus, l’administration d’un antagoniste dopaminergique peutêtre nécessaire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs de la prolactine, code ATC :G02CB03.
Mécanisme d’actionLa cabergoline est un alcaloïde dérivé de l'ergot de seigle synthétiqueet un dérivé de l'ergoline qui possède des propriétés agonistedopaminergique et inhibitrice de la prolactine de longue durée. L'effetdopaminergique central par stimulation des récepteurs D2 est obtenu avec desdoses plus élevées que celles qui induisent une diminution de laprolactinémie.
Effets pharmacodynamiquesL'effet inhibiteur de la prolactine est dose-dépendant, il apparaît dansles trois heures suivant l'administration et persiste pendant deux à troissemaines. En raison de la longue durée d'action, une seule dose estgénéralement suffisante pour inhiber la lactation. Dans le traitement del'hyperprolactinémie, les concentrations sériques de prolactine sontgénéralement normalisées deux à quatre semaines après que la dose optimalesoit atteinte. La prolactinémie peut être encore significativement diminuéeplusieurs mois après l'arrêt du traitement.
En ce qui concerne les effets endocriniens de la cabergoline non liés àl'effet anti-prolactinémique, les données disponibles chez l'Homme confirmentles observations expérimentales chez l'animal, qui indiquent que le composétesté est doté d'une activité très sélective sans effet sur la sécrétionbasale des autres hormones hypophysaires ou du cortisol.
Les actions pharmacodynamiques de la cabergoline non corrélées à l'effetthérapeutique ne sont liées qu'à une diminution de la pression artérielle.L'effet hypotenseur maximal de la cabergoline après une dose unique survientgénéralement dans les six heures suivant l'administration de la substanceactive et est dose-dépendant à la fois en termes de fréquence et dediminution maximale de la pression artérielle.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration orale, la cabergoline est rapidement absorbée auniveau du tractus gastro-intestinal et le pic de concentration plasmatique estatteint après 0,5 à 4 heures.
Les aliments ne semblent pas avoir d'effet sur l'absorption et l'éliminationde la cabergoline.
DistributionLes études in vitro ont montré que la liaison aux protéines plasmatiquesde la cabergoline est de 41 à 42 % pour des concentrations allant de 0,1 à10 ng/mL.
BiotransformationDans les urines, le métabolite principal détecté est la6-allyl-8ß-carboxy-ergoline, qui représente 4 à 6 % de la dose. Troisautres métabolites ont été identifiés dans les urines ; ils représententglobalement moins de 3 % de la dose administrée. In vitro, l'activitéinhibitrice de la sécrétion de prolactine des métabolites est beaucoup plusfaible que celle de la cabergoline.
EliminationLa demi-vie d'élimination de la cabergoline est longue (63 à 68 heureschez des volontaires sains et 79 à 115 heures chez des patientshyperprolactinémiques).
Sur la base de la demi-vie d'élimination, l'état d'équilibre doit êtreatteint après 4 semaines, comme le confirment les concentrations plasmatiquesmaximales moyennes observées après administration d'une dose unique de 0,5 mgde cabergoline (37 ± 8 pg/mL) et après un traitement à doses répétées de4 semaines (101 ± 43 pg/mL).
Dix jours après l'administration, environ 18 % et 72 % de la dose sontrespectivement éliminés dans les urines et dans les fèces. Dans les urines,la cabergoline sous forme inchangée représente 2 à 3 % de la dose.
Linéarité/non-linéaritéLe profil pharmacocinétique est linéaire jusqu'à la dose de 7 mgpar jour.
5.3. Données de sécurité préclinique
On a observé des effets maternotoxiques, mais aucun effet tératogène, chezdes souris qui ont reçu des doses de cabergoline jusqu’à 8 mg/kg/jour(environ 55 fois la dose maximale recommandée chez l’homme) pendantl’organogenèse.
Une dose de 0,012 mg/kg/jour (1/7e environ de la dose maximale recommandéechez l’Homme) administrée chez la rate pendant l’organogenèse a provoquéune augmentation des pertes embryofœtales après l’implantation. Ces pertespourraient être imputables à l’inhibition de la sécrétion de prolactinepar la cabergoline chez la rate. Chez la lapine, des doses de 0,5 mg/kg/jour decabergoline (environ 19 fois la dose maximale recommandée chez l’Homme)administrées pendant l’organogenèse ont causé une maternotoxicitécaractérisée par une perte de poids corporel et une diminution de laconsommation d’aliments. Toujours chez la lapine, des doses de 4 mg/kg/jour(environ 150 fois la dose maximale recommandée chez l’Homme) administréesdurant l’organogenèse ont causé une augmentation du nombre de diversesmalformations. Toutefois, lors d’une autre étude chez la lapine, aucunemalformation ni toxicité embryofœtale liée au traitement n’a étéobservée après l’administration de doses jusqu’à 8 mg/kg/jour (environ300 fois la dose maximale recommandée chez l’Homme).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose, L-Leucine, stéarate de magnésium (E572).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
24 mois
30 jours (après première ouverture du flacon)
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de l'humidité.
La capsule absorbante ou le sachet absorbant de gel de silice ne doit pasêtre retiré(e) du flacon.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon de verre brun (type III) contenant une capsule absorbante ou un sachetabsorbant de gel de silice, avec une membrane de sécurité en aluminiumscellée par induction et un bouchon de sécurité PEHD ou PP.
Présentations : 2, 8, 14, 15, 16, 20, 28, 30, 32 (2×16), 40 (2×20), 48(3×16), 50, 60 (3×20), 90 (3×30), 96 (6×16), 100 (5×20) comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100–110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 385 034 8 7 : 2 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 385 035 4 8 : 8 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 385 036 0 9 : 14 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 385 037 7 7 : 15 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 385 038 3 8 : 16 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 572 608 4 2 : 20 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 572 609 0 3 : 28 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 572 610 9 2 : 30 comprimés en flacon (verre), boîte de 1.
· 34009 572 611 5 3 : 16 comprimés en flacon (verre), boîte de 2.
· 34009 572 612 1 4 : 16 comprimés en flacon (verre), boîte de 3.
· 34009 572 613 8 2 : 16 comprimés en flacon (verre), boîte de 6.
· 34009 572 614 4 3 : 20 comprimés en flacon (verre), boîte de 3.
· 34009 572 615 0 4 : 20 comprimés en flacon (verre), boîte de 5.
· 34009 572 616 7 2 : 30 comprimés en flacon (verre), boîte de 3.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Retour en haut de la page