Résumé des caractéristiques - CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA 8 mg/12,5 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA 8 mg/12,5 mg,comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Candésartancilexétil............................................................................................................8,00 mg
Hydrochlorothiazide...........................................................................................................12,50 mg
Pour un comprimé.
Excipient à effet notoire : ce médicament contient 91,06 mg de lactosemonohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimé blanc, de forme elliptique, biconvexe, avec une barre de cassuresur les 2 faces et marqué « CH » et « 08 » sur la même face.
La barre de cassure permet seulement de faciliter la prise du comprimé, ellene le divise pas en deux demi-doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA est indiqué dans letraitement de l'hypertension artérielle primaire chez les patients adultes dontla pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée par le candésartancilexétil ou l'hydrochlorothiazide en monothérapie (voir rubriques 4.3, 4.4,4.5 et 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie Posologie dans l’hypertensionLa dose recommandée de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA estd'un comprimé par jour.
Une titration de la dose de chaque composé (candésartan cilexétil ethydrochlorothiazide) est recommandée. En fonction de la situation clinique,un passage direct de la monothérapie à CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDEMYLAN PHARMA peut être envisagé. Un ajustement posologique du candésartancilexétil est recommandé en cas de passage de l'hydrochlorothiazide enmonothérapie à CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA.
CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA peut être administré chezles patients dont la pression artérielle n'est pas suffisamment contrôlée parle candésartan cilexétil ou l'hydrochlorothiazide en monothérapie ouCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA à une dose inférieure (voirrubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1).
L'effet antihypertenseur est en grande partie atteint dans les 4 semainesaprès le début du traitement.
Populations particulières
Patient âgé
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés.
Patient présentant une déplétion du volume intravasculaire
Une adaptation de dose est recommandée chez les patients à risqued'hypotension, tels que les patients susceptibles de présenter une déplétionvolémique (une dose initiale de 4 mg de candésartan cilexétil peut êtreenvisagée chez ces patients).
Patient insuffisant rénal
Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée(clairance de la créatinine comprise entre 30 et 80 ml/min/1,73 m2 desurface corporelle (SC)), un ajustement posologique est recommandé.
CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA est contre-indiqué chez lespatients ayant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine< 30 ml/min/1,73 m2 SC) (voir rubrique 4.3).
Patient insuffisant hépatique
Un ajustement posologique du candésartan cilexétil est recommandé chez lespatients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée.
CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA est contre-indiqué chez lespatients présentant une insuffisance hépatique sévère et/ou une cholestase(voir rubrique 4.3).
Population pédiatrique
La tolérance et l'efficacité de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLANPHARMA chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas été évaluées.Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administrationAdministration orale.
CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA peut être administrépendant ou en dehors des repas.
La biodisponibilité du candésartan n'est pas modifiée parl'alimentation.
Il n'y a pas d'interaction cliniquement significative entrel'hydrochlorothiazide et la nourriture.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1 ou aux dérivés actifs du sulfonamide.
L'hydrochlorothiazide est un dérivé actif du sulfonamide.
· Deuxième et troisième trimestres de la grossesse (voir rubriques4.4 et 4.6).
· Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min/1,73 m2 SC).
· Insuffisance hépatique sévère et/ou cholestase.
· Hypokaliémie réfractaire et hypercalcémie.
· Goutte.
· L’association de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA à desmédicaments contenant de l’aliskiren est contre-indiquée chez les patientsprésentant un diabète ou une insuffisance rénale (DFG [débit de filtrationglomérulaire] < 60 ml/min/1,73 m2) (voir rubriques 4.5 et 5.1).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Cancer de la peau non mélanome
Un risque accru de cancer de la peau non mélanome (CPNM) [carcinomebasocellulaire (CB) et carcinome épidermoïde (CE)] avec une augmentation de ladose cumulative d'exposition à l'hydrochlorothiazide (HCTZ) a été observédans deux études épidémiologiques issues du registre danois des cancers. Lesactions photosensibilisantes de l’HCTZ pourraient constituer un mécanismepossible du CPNM.
Les patients prenant de l’HCTZ doivent être informés du risque de CPNM etêtre invités à vérifier régulièrement leur peau pour détecter toutenouvelle lésion et à signaler rapidement toute lésion cutanée suspecte. Desmesures préventives possibles, telles qu'une exposition limitée au soleil etaux rayons UV et, en cas d'exposition, une protection adéquate, devraient êtreconseillées aux patients afin de minimiser le risque de cancer de la peau. Leslésions cutanées suspectes doivent être examinées rapidement, y compriséventuellement par un examen histologique des biopsies. L'utilisation d’HCTZpeut également devoir être reconsidérée chez les patients ayant déjàprésenté un CPNM (voir aussi rubrique 4.8).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Il est établi que l’association d’inhibiteurs de l’enzyme deconversion (IEC), d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine-II (ARAII) ou d’aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie etd’altération de la fonction rénale (incluant le risque d’insuffisancerénale aiguë). En conséquence, le double blocage du SRAA par l’associationd’IEC, d’ARA II ou d’aliskiren, n’est pas recommandé (voir rubriques4.5 et 5.1).
Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolumentnécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’unspécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale,de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA IIne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathiediabétique.
Insuffisance rénale
Comme avec d’autres agents inhibiteurs du systèmerénine-angiotensine-aldostérone, des modifications de la fonction rénalepeuvent être attendues chez certains patients à risque traités parCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA (voir rubrique 4.3).
Transplantation rénale
Il existe une expérience clinique limitée en ce qui concernel’utilisation de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA chez lespatients ayant subi une transplantation rénale.
Sténose des artères rénales
Les médicaments qui agissent sur le systèmerénine-angiotensine-aldostérone, y compris les antagonistes des récepteurs del'angiotensine II (ARAII), peuvent accroître l'urée sanguine et la créatininesérique chez les patients présentant une sténose bilatérale de l'artèrerénale ou une sténose artérielle rénale sur rein fonctionnel unique.
Réduction volémique intravasculaire
Une hypotension symptomatique peut survenir chez les patients présentant unedéplétion du volume intravasculaire et/ou une déplétion sodée, comme il aété décrit avec d'autres médicaments agissant sur le systèmerénine-angiotensine-aldostérone. Ces anomalies devront par conséquent êtrecorrigées avant l'administration de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLANPHARMA.
Anesthésie et intervention chirurgicale
Chez des patients traités par un ARAII, une hypotension peut survenir aucours d'une anesthésie ou d'une intervention chirurgicale, en raison d'unblocage du système rénine-angiotensine. Très rarement, l'hypotension peutêtre sévère et nécessiter le recours à un remplissage vasculaire et/ou àdes substances vasopressives.
Insuffisance hépatique
Les diurétiques thiazidiques doivent être utilisés avec prudence chez lespatients présentant une insuffisance hépatique ou une atteinte hépatiqueévolutive, car des altérations même discrètes de l'équilibrehydro-électrolytique peuvent accélérer la survenue d'un coma hépatique.Aucune expérience clinique n'est disponible avecCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA chez les patients insuffisantshépatiques.
Sténose de la valve aortique et mitrale (cardiomyopathie obstructivehypertrophique)
Comme avec les autres vasodilatateurs, une prudence particulière estindiquée chez les patients souffrant de sténose aortique ou mitralehémodynamiquement pertinente ou de cardiomyopathie obstructivehypertrophique.
Hyperaldostéronisme primaire
Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne répondentgénéralement pas aux médicaments antihypertenseurs agissant parl'intermédiaire de l'inhibition du systèmerénine‑angiotensine-aldostérone. En conséquence, l'utilisation deCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA n'est pas recommandée pourcette population.
Equilibre électrolytique
Une surveillance régulière des électrolytes plasmatiques doit êtreeffectuée à intervalles réguliers. Les diurétiques thiazidiques, y comprisl'hydrochlorothiazide, peuvent provoquer un déséquilibrehydro-électrolytique (hypercalcémie, hypokaliémie, hyponatrémie,hypomagnésémie et alcalose hypochlorémique).
Les diurétiques thiazidiques peuvent diminuer l'élimination urinaire ducalcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie.Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdieméconnue. Le traitement par diurétiques thiazidiques doit être arrêté avantl’exploration de la fonction thyroïdienne.
L'hydrochlorothiazide provoque une élimination rénale de potassiumdose-dépendante pouvant causer une hypokaliémie. Cet effet del'hydrochlorothiazide semble être moins important en association avec lecandésartan cilexétil. Le risque d'hypokaliémie peut être accru chez lespatients souffrant d'une cirrhose du foie, les patients avec une diurèseexcessive, les patients ayant un apport oral inapproprié d'électrolytes et lespatients prenant en même temps des corticoïdes ou de l'hormone corticotrope(ACTH).
Le traitement par le candésartan cilexétil peut provoquer unehyperkaliémie, spécialement en présence d'insuffisance cardiaque et/oud'insuffisance rénale. L'administration concomitante deCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA et d’IEC, d’aliskiren, dediurétiques d'épargne potassique, d'une supplémentation en potassium, de selsde régime contenant du potassium ou d'autres médicaments qui peuvent augmenterles taux de potassium plasmatiques (tels que l’héparine sodique, lecotrimoxazole aussi connu sous le nom de triméthoprime/sulfaméthoxazole)peut donner lieu à une élévation de la kaliémie. Une surveillance adéquatede la kaliémie est recommandée.
Une augmentation de l'élimination urinaire du magnésium a été démontréeavec les thiazidiques et peut entraîner une hypomagnésémie.
Effets métaboliques et endocriniens
Le traitement par des diurétiques thiazidiques peut altérer la toléranceau glucose. Il peut être nécessaire d'adapter la posologie des médicamentsantidiabétiques, y compris de l'insuline. Un diabète sucré latent peut semanifester pendant un traitement par un dérivé thiazidique. Une augmentationdes taux de cholestérol et de triglycérides a été observée au cours d'untraitement par des diurétiques thiazidiques. Cependant, aux doses deCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA, seuls des effets minimes ontété observés. Les diurétiques thiazidiques augmentent l'uricémie et peuventfavoriser la survenue d'une crise de goutte chez les patients à risque.
Photosensibilité
Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés avec lesdiurétiques thiazidiques (voir rubrique 4.8). Si de telles réactionssurviennent durant le traitement, il est recommandé de l'arrêter. Si uneréadministration du traitement par diurétique est nécessaire, il estrecommandé de protéger les zones du corps exposées au soleil ou aux UVAartificiels.
En général
Chez les patients dont la tonicité vasculaire et la fonction rénaledépendent de façon prédominante de l'activité du systèmerénine-angiotensine-aldostérone (par exemple les patients présentant uneinsuffisance cardiaque congestive sévère ou une maladie rénale sous-jacente,y compris une sténose des artères rénales), le traitement par desmédicaments, agissant sur ce système, y compris les ARAII a été associé àune hypotension aiguë, une azotémie, une oligurie ou rarement à uneinsuffisance rénale aiguë. Comme avec les autres médicamentsantihypertenseurs, une chute excessive de la pression artérielle chez despatients ayant une cardiopathie ischémique ou une maladie cérébro-vasculaireathéroscléreuse peut entraîner un infarctus du myocarde ou un accidentvasculaire cérébral.
Des réactions d'hypersensibilité à l'hydrochlorothiazide peuventsurvenir chez des patients avec ou sans antécédents d'allergie ou d'asthmebronchique mais sont plus vraisemblables chez les patients présentant de telsantécédents.
Des cas d'exacerbation ou d'activation de lupus érythémateux disséminéont été rapportés lors de l'utilisation de diurétiques thiazidiques.
L'effet antihypertenseur de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMApeut être renforcé par d'autres médicaments antihypertenseurs.
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Grossesse
Les ARAII ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moinsque le traitement par ARAII ne soit considéré comme essentiel, il estrecommandé chez les patientes qui envisagent une grossesse de modifier letraitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécuritéétabli pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitementpar ARAII doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitementalternatif sera débuté (voir rubriques 4.3 et 4.6).
Test antidopage
Cette spécialité contient de l'hydrochlorothiazide, principe actifpouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôlesantidopage.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Les composés ayant été évalués dans les études de pharmacocinétiqueclinique sont la warfarine, la digoxine, des contraceptifs oraux(éthinylestradiol/lévonorgestrel), le glibenclamide et la nifédipine.Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative avec cesmédicaments n'a été identifiée dans ces études.
L'effet de déplétion potassique de l'hydrochlorothiazide peut êtrepotentialisé par d'autres médicaments qui induisent une perte potassique etune hypokaliémie (tels que les autres diurétiques hypokaliémiants, leslaxatifs, l'amphotéricine, le carbenoxolone, la pénicilline G sodique, lesdérivés de l'acide salicylique, les corticoïdes, l'ACTH).
L'administration concomitante de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLANPHARMA et de diurétiques d'épargne potassique, d'une supplémentation enpotassium, de sels de régime contenant du potassium ou d'autres médicamentspouvant augmenter les taux de potassium sériques (par exemple l’héparinesodique, le cotrimoxazole aussi connu sous le nom detriméthoprime/sulfaméthoxazole) peuvent augmenter les taux de potassium. Unesurveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée le cas échéant(voir rubrique 4.4).
L'hypokaliémie ou l'hypomagnésémie induite par les diurétiques favorisel'apparition des effets cardiotoxiques potentiels des digitaliques et desantiarythmiques. Une surveillance périodique de la kaliémie est recommandéeen cas d'administration de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA avecces médicaments ainsi qu'avec les médicaments suivants susceptibles d'induiredes torsades de pointes :
· Antiarythmiques de classe IA (tels que quinidine, hydroquinidine,disopyramide)
· Antiarythmiques de classe III (tels qu'amiodarone, sotalol, dofétilide,ibutilide)
· Certains antipsychotiques (tels que thioridazine, chlorpromazine,lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, sultopride,amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol)
· Autres (tels que bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV,halofantrine, kétansérine, mizolastine, pentamidine, sparfloxacine,terfénadine, vincamine IV).
Des augmentations réversibles des concentrations sériques de lithium et dela toxicité ont été observées au cours de l'administration concomitante delithium et d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) oud'hydrochlorothiazide. Un effet similaire a aussi été rapporté avec lesARAII. L'utilisation du candésartan et de l'hydrochlorothiazide avec dulithium n'est pas recommandée. Si l'association est indispensable, unesurveillance attentive des taux sériques de lithium est recommandée.
Lorsque des ARAII sont administrés simultanément avec desanti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (par ex des inhibiteurs sélectifsde la COX 2, de l'acide acétylsalicylique (> 3 g/jour) et des AINS nonsélectifs), l'effet antihypertenseur peut être atténué.
Comme pour les IEC, l'utilisation concomitante d'antagonistes d'ARAII etd'AINS peut augmenter le risque d'altération de la fonction rénale, y comprisune éventuelle insuffisance rénale aiguë, et favoriser une augmentation destaux sériques de potassium, en particulier chez les patients avec uneinsuffisance rénale préexistante. L'association doit être utilisée avecprudence, en particulier chez les patients âgés. Les patients doivent êtrehydratés correctement et une surveillance de la fonction rénale sera mise enplace à l'initiation du traitement concomitant, puis périodiquement parla suite.
L'administration d'un AINS réduit les effets diurétiques, natriurétiqueset antihypertenseurs de l'hydrochlorothiazide.
L'absorption de l'hydrochlorothiazide est réduite en présence decolestipol ou de colestyramine.
L'effet des myorelaxants non dépolarisants (tels que tubocurarine) peutêtre potentialisé par l'hydrochlorothiazide.
En réduisant l'élimination du calcium, les diurétiques thiazidiquespeuvent augmenter la calcémie. Dans le cas où une supplémentation calcique oude vitamine D doit être prescrite, il est nécessaire de surveiller le taux decalcium sérique et d'adapter la posologie en fonction des résultats.
L'effet hyperglycémiant des bêtabloquants et du diazoxide peut êtreaugmenté par les thiazidiques.
Les agents anticholinergiques (tels que l’atropine, le bipéridène)peuvent augmenter la biodisponibilité des diurétiques thiazidiques pardiminution de la motilité gastro-intestinale et de la vitesse de vidangegastrique.
Les diurétiques thiazidiques peuvent augmenter le risque d'effetsindésirables de l'amantadine.
Les diurétiques thiazidiques peuvent réduire l'élimination rénale desmédicaments cytotoxiques (tels que cyclophosphamide, méthotrexate) etpotentialisent leurs effets myélosuppressifs.
Une hypotension orthostatique peut être aggravée par la prise simultanéed'alcool, de barbituriques ou d'anesthésiques.
Le traitement par des diurétiques thiazidiques peut altérer la toléranceau glucose. Il peut être nécessaire d'adapter la posologie des médicamentsantidiabétiques, y compris de l'insuline. La metformine doit être utiliséeavec prudence en raison du risque d'acidose lactique déclenchée par uneéventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée àl'hydrochlorothiazide.
L'hydrochlorothiazide peut réduire la réponse artérielle aux aminesvasopressives (ex : l'adrénaline) mais pas suffisamment pour exclure un effetvasopresseur.
L'hydrochlorothiazide peut augmenter le risque d'insuffisance rénaleaiguë, particulièrement en cas d'administration de fortes doses de produits decontraste iodés.
Le traitement concomitant par la ciclosporine peut augmenter le risqued'hyperuricémie et de complications liées à la goutte.
Le traitement concomitant par le baclofène, l'amifostine, desantidépresseurs tricycliques ou des neuroleptiques peut renforcer l'effetantihypertenseur et induire une hypotension artérielle.
Les données issues des essais cliniques ont montré que le double blocage dusystème rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) par l’utilisationconcomitante d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion, d’antagonistes desrécepteurs de l’angiotensine II ou d’aliskiren est associé à unefréquence plus élevée d’événements indésirables tels quel’hypotension, l’hyperkaliémie et l’altération de la fonction rénale(incluant l’insuffisance rénale aiguë) en comparaison à l’utilisationd’un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3,4.4 et 5.1).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseAntagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARAII)
L'utilisation des ARAII est déconseillée pendant le 1er trimestre de lagrossesse (voir rubrique 4.4). L'utilisation des ARAII est contre-indiquée au 2ème et 3ème trimestre dela grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4). |
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque demalformation après exposition aux IEC durant le 1er trimestre de la grossessene permettent pas de conclure. Cependant, une petite augmentation du risque nepeut être exclue. Il n'existe pas de données épidémiologiques contrôléesdisponibles concernant le risque d'utilisation des ARAII, cependant un risquesimilaire aux IEC peut exister pour cette classe de médicaments. A moins quele traitement par ARAII ne soit considéré comme essentiel, il est recommandéde modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent unegrossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant lagrossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par ARAII doit êtrearrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif seradébuté.
L'exposition aux ARAII au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesseest connue pour entraîner une fœtotoxicité (diminution de la fonctionrénale, oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et unetoxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension,hyperkaliémie) (voir rubrique 5.3). En cas d'exposition à partir du 2èmetrimestre de la grossesse il est recommandé de faire une échographie fœtaleafin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Lesnouveau-nés de mère traitée par ARAII doivent être surveillés sur le plantensionnel (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Hydrochlorothiazide :
Les données concernant l'utilisation de l'hydrochlorothiazide pendant lagrossesse, et particulièrement pendant le 1er trimestre, sont limitées. Lesétudes animales sont insuffisantes.
L'hydrochlorothiazide traverse la barrière placentaire. Compte-tenu dumécanisme d'action pharmacologique de l'hydrochlorothiazide, son utilisationau cours des 2ème et 3ème trimestres de grossesse peut diminuer la perfusionfœto-placentaire et entraîner des effets fœtaux et néonataux tels qu'unictère, un déséquilibre électrolytique et une thrombopénie.
L'hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé pour traiter l'œdèmegestationnel, l'hypertension gestationnelle ou la pré-éclampsie en raison durisque de diminution de la volémie et de l'hypoperfusion placentaire, sanseffet bénéfique sur l'évolution de la maladie.
L'hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé pour traiterl'hypertension artérielle essentielle chez les femmes enceintes sauf dans lesrares cas où aucun autre traitement n'est possible
AllaitementAntagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARAII) :
En raison de l'absence d'information disponible sur l'utilisation deCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA au cours de l'allaitement,CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA est déconseillé ; il estpréférable d'utiliser d'autres traitements ayant un profil de sécurité bienétabli pendant l'allaitement, en particulier chez le nouveau-né ou leprématuré.
Hydrochlorothiazide
L'hydrochlorothiazide est excrété en faible quantité dans le laitmaternel. Les diurétiques thiazidiques administrés à des doses fortesproduisent une diurèse intensive ; ils peuvent inhiber la sécrétion de lait.L'utilisation de CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA pendantl'allaitement est déconseillée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucune étude n'a été réalisée sur les effets du candésartan surl'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Toutefois,lors de la conduite ou l'utilisation de machines, la survenue occasionnelle devertiges ou de fatigue au cours du traitement avecCANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA doit être prise en compte.
4.8. Effets indésirables
Dans les essais cliniques contrôlés avec candésartancilexétil/hydrochlorothiazide, les événements indésirables ont ététransitoires et d'intensité légère. La fréquence globale des événementsindésirables n’a été corrélée ni à la posologie ni à l’âge. Lesarrêts de traitement dus à des événements indésirables ont étécomparables sous candésartan cilexétil/hydrochlorothiazide (2,3–3,3 %) ouplacebo (2,7–4,3 %)
Dans les essais cliniques avec candésartan cilexétil/hydrochlorothiazide,les effets indésirables étaient limités à ceux rapportés précédemmentavec candésartan cilexétil et/ou hydrochlorothiazide.
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables avec le candésartancilexétil au cours des essais cliniques et après commercialisation. Dans uneanalyse groupée de données d'essais cliniques menée chez des patientshypertendus, les effets indésirables avec le candésartan cilexétil ont étédéfinis par une incidence d'événements supérieure d’au moins 1% à celleobservée avec un placebo.
Les fréquences utilisées dans les tableaux de la rubrique 4.8 sont lessuivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peufréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000),très rare (< 1/10 000) et indéterminée (ne peut être estimée sur labase des données disponibles) :
Classe de système d’organe | Fréquence | Effet indésirable |
Infections et infestations | Fréquent | Infection respiratoire |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très rare | Leucopénie, neutropénie et agranulocytose |
Affections du métabolisme et de la nutrition | Très rare | Hyperkaliémie, hyponatrémie |
Affections du système nerveux | Fréquent | Etourdissement/vertiges, céphalées |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Très rare | Toux |
Affections gastro-intestinales | Très rare | Nausées |
Indéterminée | Diarrhée | |
Affections hépatobiliaires | Très rare | Élévation des enzymes hépatiques, anomalies de la fonction hépatique ouhépatite |
Affections cutanées et du tissu sous-cutané | Très rare | Angio-œdème, éruption cutanée, urticaire, prurit |
Affections musculo-squelettiques, des tissus conjonctifs | Très rare | Dorsalgies, arthralgies, myalgies |
Affections rénales et urinaires | Très rare | Altération de la fonction rénale, incluant des cas d'insuffisance rénalechez des patients à risque (voir rubrique 4.4) |
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables observés avecl'hydrochlorothiazide en monothérapie à des doses habituellementsupérieures ou égales à 25 mg.
Classe de systèmes d'organes | Fréquence | Effet indésirable |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (y compris kystes etpolypes) | Indéterminée | Cancer de la peau non mélanome (carcinome basocellulaire et carcinomeépidermoïde) |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Rare | Leucopénie, neutropénie/agranulocytose, thrombopénie, aplasie etdépression médullaire, anémie hémolytique |
Affections du système immunitaire | Rare | Réactions anaphylactiques |
Affections du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | Hyperglycémie, hyperuricémie, déséquilibre électrolytique (notammenthyponatrémie et hypokaliémie) |
Affections psychiatriques | Rare | Troubles du sommeil, dépression, agitation |
Affections du système nerveux | Fréquent | Sensation de tête vide, vertiges |
Rare | Paresthésies | |
Affections oculaires | Rare | Vision trouble temporaire |
Indéterminée | Myopie aiguë, glaucome aigu à angle fermé | |
Affections cardiaques | Rare | Arythmies |
Affections vasculaires | Peu fréquent | Hypotension orthostatique |
Rare | Angéite nécrosante (vascularite, vascularite cutanée) | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Rare | Détresse respiratoire (notamment pneumopathie et œdème pulmonaire) |
Affections gastro-intestinales | Peu fréquent | Anorexie, perte d'appétit, irritation gastrique, diarrhée, constipation |
Rare | Pancréatite | |
Affections hépatobiliaires | Rare | Ictère (ictère intrahépatique cholestasique) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquent | Eruption, urticaire, réactions de photosensibilité |
Rare | Nécrolyse épidermique toxique | |
Indéterminée | Lupus érythémateux systémique, lupus cutané érythémateux | |
Affections musculo-squelettiques et des tissus conjonctifs | Rare | Spasme musculaire |
Affections du rein et des voies urinaires | Fréquent | Glycosurie |
Rare | Dysfonctionnement rénal et néphrite interstitielle | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquent | Faiblesse |
Rare | Fièvre | |
Investigations | Fréquent | Augmentations des taux de cholestérol et de triglycérides |
Rare | Augmentations des taux d'urée et de créatinine |
Cancer de la peau non mélanome : D'après les données disponibles provenantd'études épidémiologiques, une association cumulative dose-dépendante entrel’HCTZ et le CPNM a été observée (voir aussi rubriques 4.4 et 5.1).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes
Les manifestations attendues d'un surdosage avec le candésartan cilexétilsont une hypotension symptomatique et des vertiges, en rapport avec l'activitépharmacologique. Des cas individuels de surdosage (jusqu'à 672 mg decandésartan cilexétil) indiquent que les patients se sont rétablis sansincident particulier.
La principale manifestation d'un surdosage en hydrochlorothiazide est uneperte aiguë de fluides et électrolytes. Des symptômes telsqu'étourdissements, hypotension artérielle, soif, tachycardie, arythmiesventriculaires, sédation/altération de la conscience et crampes musculairespeuvent également être observés.
Conduite à tenirAucune information spécifique n'est disponible à propos du traitement d'unsurdosage avec CANDESARTAN/HYDROCHLOROTHIAZIDE MYLAN PHARMA. Cependant, lesmesures suivantes sont suggérées.
L'induction de vomissements ou un lavage gastrique peuvent être envisagésdans certains cas. En cas d'hypotension symptomatique, un traitementsymptomatique doit être instauré et les signes vitaux doivent êtresurveillés. Le patient doit être placé en position allongée, les jambessurélevées. Si cela n'est pas suffisant, le volume plasmatique doit êtreaugmenté en perfusant une solution saline isotonique. L'équilibre acide etélectrolytique doit être vérifié et corrigé si besoin. Des médicamentssympathomimétiques peuvent être administrés si les mesures précédentes nesont pas suffisantes.
Le candésartan ne peut pas être éliminé par hémodialyse. La quantitéd'hydrochlorothiazide éliminée par hémodialyse est inconnue.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTAGONISTES DES RECEPTEURS DEL'ANGIOTENSINE II + DIURETIQUES, code ATC : C09DA06.
Mécanisme d’actionL'angiotensine II est la principale hormone vasoactive du systèmerénine-angiotensine-aldostérone qui joue un rôle dans la physiopathologie del'hypertension et d'autres affections cardio-vasculaires. Elle participeégalement à la pathogénèse de l'hypertrophie et des dommages des organescibles. Les effets physiologiques majeurs de l'angiotensine II tels que lavasoconstriction, la stimulation d'aldostérone, la régulation de l'homéostasehydro-sodée et la stimulation de la croissance cellulaire s'exercent parl'intermédiaire du récepteur de type 1 (AT1).
Effets pharmacodynamiquesLe candésartan cilexétil est une prodrogue, rapidement transformé, aprèsadministration orale, en candésartan, le principe actif, par hydrolyse d'ungroupement ester au cours de l'absorption gastro-intestinale. Le candésartanest un ARAII, sélectif des récepteurs AT1, avec une forte liaison et unedissociation lente du récepteur. Il n'a aucune activité agoniste.
Le candésartan n'a pas d'influence sur l'enzyme de conversion ou d'autressystèmes enzymatiques habituellement associés à l'utilisation d'inhibiteursde l'enzyme de conversion. Comme il n'y a aucun effet sur la dégradation deskinines, ou sur le métabolisme d'autres substances, telle la substance P, ilest peu probable que la prise d'ARA II soit associée à une toux. Dans desessais cliniques contrôlés comparant le candésartan à des inhibiteurs del'enzyme de conversion, l'incidence de la toux était plus faible chez lespatients traités par candésartan cilexétil. Le candésartan cilexétil n'agitsur aucun autre récepteur hormonal ou canal ionique ayant un rôle importantdans la régulation cardio-vasculaire. L'antagonisme des récepteurs del'angiotensine II (AT1) se traduit par une augmentation dose-dépendante destaux plasmatiques de rénine, d'angiotensine I et d'angiotensine II et par unediminution de la concentration plasmatique d'aldostérone.
Efficacité et sécurité cliniqueLes effets du candésartan cilexétil 8 mg à 16 mg (dose moyenne de12 mg), une fois par jour, sur la morbidité et la mortalité cardio-vasculaireétaient évalués dans un essai clinique randomisé de 4 937 patients âgés(de 70 à 89 ans ; 21 % âgés de 80 ans ou plus) présentant unehypertension légère à modérée qui ont été suivis pendant une duréemoyenne de 3,7 ans (Study on COgnition and Prognosis in the Elderly). Lespatients recevaient du candésartan cilexétil ou un placebo en addition à unautre traitement antihypertenseur si nécessaire. La pression artérielle étaitréduite de 166/90 à 145/80 mmHg dans le groupe candésartan, et de 167/90 à149/82 mmHg dans le groupe témoin. Aucune différence statistiquementsignificative n'a été observée pour le critère principal d'évaluation, lesévènements cardiovasculaires majeurs (mortalité cardio-vasculaire, accidentvasculaire cérébral non mortel et infarctus du myocarde non mortel).26,7 événements pour 1 000 patients-années ont été mis en évidence dansle groupe candésartan contre 30,0 événements pour 1 000 patients-annéesdans le groupe témoin (risque relatif 0,89, IC à 95 % de 0,75 à 1,06,p=0,19).
L'hydrochlorothiazide inhibe la réabsorption active du sodiumprincipalement au niveau du tubule distal ; il stimule l'excrétion de sodium,de chlorure et d'eau. L'élimination rénale de potassium et de magnésiumaugmente de façon dose-dépendante, alors que la réabsorption du calciums'élève. L'hydrochlorothiazide provoque une réduction du volume plasmatiqueet du liquide extracellulaire, réduisant ainsi le débit cardiaque et lapression artérielle. La réduction des résistances périphériques contribueà diminuer la pression artérielle au cours d'un traitement au long cours.
De vastes études cliniques ont montré que le traitement au long cours parl'hydrochlorothiazide réduit le risque de morbidité et de mortalitécardiovasculaires.
Cancer de la peau non mélanome
D'après les données disponibles provenant d'études épidémiologiques, uneassociation cumulative dose-dépendante entre l’HCTZ et le CPNM a étéobservée. Une étude comprenait une population composée de 71 533 cas de CBet de 8 629 cas de CE appariés à 1 430 833 et 172 462 témoins de lapopulation, respectivement. Une utilisation élevée d’HCTZ (dose cumulative≥ 50 000 mg) a été associée à un odds ratio (OR) ajusté de 1,29(intervalle de confiance de 95 % : 1,23‑1,35) pour le CB et de 3,98(intervalle de confiance de 95 % : 3,68‑4,31) pour le CE. Une relation claireentre la relation dose‑réponse cumulative a été observée pour le CB et leCE. Une autre étude a montré une association possible entre le cancer deslèvres (CE) et l'exposition à l’HCTZ : 633 cas de cancer des lèvres ontété appariés à 63 067 témoins de la population, à l'aide d'unestratégie d'échantillonnage axée sur les risques. Une relationdose‑réponse cumulative a été démontrée avec un OR ajusté de 2,1(intervalle de confiance de 95 % : 1,7‑2,6) allant jusqu'à un OR de 3,9(3,0‑4,9) pour une utilisation élevée (~25 000 mg) et un OR de 7,7(5,7‑10,5) pour la dose cumulative la plus élevée (~100 000 mg) (voiraussi rubrique 4.4).
Le candésartan et l'hydrochlorothiazide ont des effets antihypertenseursadditifs.
Chez les patients hypertendus, ce médicament entraîne une diminutiondose-dépendante prolongée de la pression artérielle, sans accélérationréflexe de la fréquence cardiaque. Il n'y a pas d'argument en faveur d'unehypotension importante ou exagérée après administration de la première doseou d'effet rebond à l'arrêt du traitement. Après administration d'une doseunique de ce médicament, l'effet antihypertenseur survient généralement dansles 2 heures. En traitement continu, la réduction maximale de la pressionartérielle est généralement atteinte dans les 4 semaines et se maintient aucours du traitement prolongé. Ce médicament, administré une fois par jour,entraîne une réduction efficace et régulière de la pression artérielle aucours des 24 heures avec peu d'écart entre les effets maxima et minima dansl'intervalle de doses. Dans une étude randomisée en double aveugle, cemédicament 16 mg/12,5 mg une fois par jour a entraîné une réductionsignificativement supérieure de la pression artérielle et contrôlésignificativement plus de patients que l'associationlosartan/hydrochlorothiazide 50 mg/12,5 mg une fois par jour.
Dans les études randomisées en double aveugle, l'incidence d'événementsindésirables, et notamment de toux, était plus faible pendant le traitementpar ce médicament que pendant le traitement par des associations d'IEC etd'hydrochlorothiazide.
Dans deux études cliniques (randomisées, en double aveugle, contrôléescontre placebo, en groupes parallèles) conduites chez respectivement 275 et1524 patients randomisés, les associations candésartancilexétil/hydrochlorothiazide 32 mg/12,5 mg et 32 mg/25 mg ont entraînédes réductions de la pression artérielle respectives de 22/15 mmHg et 21/14mmHg et elles étaient significativement plus efficaces que les composantsindividuels respectifs.
Dans une étude clinique randomisée, en double aveugle, en groupesparallèles, conduite chez 1975 patients randomisés insuffisamment contrôléssous 32 mg de candésartan cilexétil une fois par jour, l'adjonction de12,5 mg ou de 25 mg d'hydrochlorothiazide a entraîné des réductionssupplémentaires de la pression artérielle. L'association candésartancilexétil/hydrochlorothiazide 32 mg/25 mg était significativement plusefficace que l'association 32 mg/12,5 mg et les réductions globales moyennesde la pression artérielle étaient respectivement de 16/10 mmHg et de13/9 mmHg.
L'association candésartan cilexétil/hydrochlorothiazide a une efficacitésimilaire, quels que soient l'âge et le sexe des patients.
Il n'existe pas actuellement de données sur l'utilisation de l'associationcandésartan cilexétil/hydrochlorothiazide chez les patients présentant unemaladie rénale/néphropathie, une réduction de la fonction ventriculairegauche/insuffisance cardiaque congestive ou en post-infarctus du myocarde.
L’utilisation de l’association d’un inhibiteur de l’enzyme deconversion (IEC) avec un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) a été analysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés(ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril GlobalEndpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy inDiabetes).
L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant desantécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale,ou atteints d’un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles.L’étude VA NEPHRON-D a été réalisée chez des patients diabétiques detype 2 et atteints de néphropathie diabétique.
En comparaison à une monothérapie, ces études n’ont pas mis en évidenced’effet bénéfique significatif sur l’évolution des atteintes rénaleset/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu’il a été observé uneaugmentation du risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/oud’hypotension.
Ces résultats sont également applicables aux autres IEC et ARA II, comptetenu de la similarité de leurs propriétés pharmacodynamiques.
Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patientsatteints de néphropathie diabétique.
L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascularand Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d’évaluer lebénéfice de l’ajout d’aliskiren à un traitement standard par IEC ou unARA II chez des patients atteints d’un diabète de type 2 et d’uneinsuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cetteétude a été arrêtée prématurément en raison d’une augmentation durisque d’événements indésirables. Les décès d’origine cardiovasculaireet les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans legroupe aliskiren que dans le groupe placebo ; de même les événementsindésirables et certains événements indésirables graves tels quel’hyperkaliémie, l’hypotension et l’insuffisance rénale ont étérapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupeplacebo.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'administration concomitante de candésartan cilexétil etd'hydrochlorothiazide n'a aucun impact cliniquement significatif sur lapharmacocinétique de ces deux agents actifs.
Absorption et distributionCandésartan cilexétil
Après administration orale, le candésartan cilexétil est transformé encandésartan, la substance active. La biodisponibilité absolue du candésartanest d'environ 40 % après l'administration orale d'une solution de candésartancilexétil. La biodisponibilité relative de la forme comprimé par rapport àcelle de la même solution orale est d'environ 34 % avec une très faiblevariabilité. La concentration sérique maximale moyenne (Cmax) est atteinte3 à 4 heures après la prise du comprimé. Les concentrations sériques decandésartan augmentent de façon linéaire avec l'augmentation des doses.
Aucune différence liée au sexe n'a été constatée dans lapharmacocinétique du candésartan. L'aire sous la courbe (ASC) desconcentrations sériques de candésartan en fonction du temps n'est passignificativement modifiée par la prise de repas.
Le candésartan est fortement lié aux protéines plasmatiques (plus de99 %). Le volume de distribution apparent du candésartan est de 0,1 l/kg.
Hydrochlorothiazide
L'hydrochlorothiazide est rapidement absorbé à partir du tractusgastro-intestinal avec une biodisponibilité absolue d'environ 70 %. La priseconcomitante de nourriture augmente l'absorption d'environ 15 %. Labiodisponibilité diminue chez les patients qui présentent une insuffisancecardiaque ou d'importants œdèmes.
La liaison de l'hydrochlorothiazide aux protéines plasmatiques estd'environ 60 %, le volume apparent de distribution d'environ 0,8 l/kg.
Biotransformation et éliminationCandésartan cilexétil
Le candésartan est principalement éliminé sous forme inchangée par voiesurinaire et biliaire et il est faiblement éliminé par métabolismehépatique – (CYP2C9). Les études d'interactions disponibles montrent qu'iln'y a pas d'effet sur le CYP2C9 ni sur le CYP3A4. Selon les données in vitro,on ne s'attend à aucune interaction in vivo avec les médicaments dont lemétabolisme dépend des isoenzymes CYP1A2, CYP2A6, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6,CYP2E1 ou CYP3A4 du cytochrome P450. Sa demi-vie terminale est d'environ9 heures. Il n'y a pas d'accumulation lors d'administrations répétées. Lademi-vie du candésartan reste inchangée (environ 9 h) après administrationdu candésartan cilexétil en association avec l'hydrochlorothiazide. Il n'y apas d'accumulation supplémentaire de candésartan après administrationrépétée de l'association versus la monothérapie.
La clairance plasmatique totale du candésartan est d'environ 0,37 ml/min/kgavec une clairance rénale d'environ 0,19 ml/min/kg. L'élimination rénale ducandésartan se fait à la fois par filtration glomérulaire et sécrétiontubulaire active. Après une dose orale de candésartan cilexétil marqué auC14, environ 26 % de la dose est excrétée dans l'urine sous forme decandésartan et 7 % sous forme de métabolite inactif tandis qu'environ 56 %de la dose est retrouvée dans les fèces sous forme de candésartan et 10 %sous forme de métabolite inactif.
Hydrochlorothiazide
L'hydrochlorothiazide n'est pas métabolisé ; il est excrétépratiquement entièrement sous forme inchangée par filtration glomérulaire etsécrétion tubulaire active. La demi-vie terminale de l'hydrochlorothiazideest d'environ 8 heures. Environ 70 % de la dose administrée par voie oralesont éliminés dans les urines en 48 heures. La demi-vie del'hydrochlorothiazide reste inchangée (environ 8 h) après administration del'hydrochlorothiazide en association avec le candésartan cilexétil. Il n'y apas d'accumulation supplémentaire d'hydrochlorothiazide après administrationrépétée de l'association versus la monothérapie.
Pharmacocinétique dans les populations particulièresCandésartan cilexétil
Chez les patients âgés (de plus de 65 ans) la Cmax et l'ASC ducandésartan sont augmentées respectivement d'environ 50 % et 80 %comparativement à celles des sujets jeunes. Cependant, la réponse tensionnelleet l'incidence d'événements indésirables sont similaires aprèsl'administration d'une dose donnée de ce médicament chez les patients jeuneset les patients âgés (voir rubrique 4.2).
Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée,la Cmax et l'ASC du candésartan augmentent après administration répétéed'environ 50 % et 70 % respectivement, mais la demi-vie d'élimination t1/2n'est pas modifiée par rapport à celle des patients dont la fonction rénaleest normale. Les modifications correspondantes chez les patients en insuffisancerénale sévère sont d'environ 50 % et 110 % respectivement. La t1/2terminale du candésartan est approximativement doublée chez les patients eninsuffisance rénale sévère. Les paramètres pharmacocinétiques ducandésartan des patients hémodialysés sont similaires à ceux des patients eninsuffisance rénale sévère.
Dans deux études, incluant toutes les deux des patients présentant uneinsuffisance hépatique légère à modérée, une augmentation de l'ASC moyennedu candésartan d'approximativement 20 % pour une étude et de 80 % pourl'autre étude a été mise en évidence (voir rubrique 4.2). Il n'y a pasd'expérience chez les patients présentant une insuffisance hépatiquesévère.
Hydrochlorothiazide
La demi-vie terminale de l'hydrochlorothiazide est augmentée chez lespatients présentant une altération de la fonction rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucune nouvelle donnée de toxicologie n'a été mise en évidence avecl'association candésartan cilexétil/hydrochlorothiazide qui ne soit déjàconnue pour les substances seules. Dans les études de sécurité préclinique,le candésartan a eu des effets sur les reins et sur les paramètresérythrocytaires à des doses élevées chez la souris, le rat, le chien etle singe.
Le candésartan a entraîné une baisse des paramètres dépendants de lalignée érythrocytaire (érythrocytes, hémoglobine, hématocrite). Lecandésartan a également démontré des effets sur les reins (renouvellement,agrandissement et basophilie des tubules ; augmentation des concentrationsplasmatiques de l'urée et de la créatinine). Ces effets pourraient êtresecondaires à l'action hypotensive qui entraîne une modification de lacirculation rénale. L'adjonction de l'hydrochlorothiazide potentialise lanéphrotoxicité du candésartan. De plus, le candésartan a entraîné unehyperplasie/une hypertrophie des cellules juxtaglomérulaires rénales. Onsuppose que ces modifications sont dues à l'effet pharmacologique ducandésartan et que leur pertinence clinique est faible.
Une fœtotoxicité a été observée en fin de grossesse avec lecandésartan.
Les résultats des études de développement fœtal menées chez le rat, lasouris et le lapin n'ont pas été influencés de manière significative parl'adjonction d'hydrochlorothiazide (voir rubrique 4.6).
A des concentrations/doses très hautes, le candésartan etl'hydrochlorothiazide ont montré une activité génotoxique. Les donnéesissues de tests de mutagénicité in vitro et in vivo indiquent que lecandésartan et l'hydrochlorothiazide n'exercent probablement aucune activitémutagène ou clastogène dans des conditions d'utilisation clinique.
Il n'y a eu aucune preuve de carcinogénicité pour les deux composés.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Docusate sodique, laurilsulfate de sodium, carmellose calcique, amidon demaïs prégélatinisé, hydroxypropylcellulose, lactose monohydraté,stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7, 10, 14, 20, 28, 30, 50, 56, 60, 84, 90, 98 ou 100 comprimés sousplaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN SAS
117, allée des parcs
69800 saint priest
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 415 991 5 6 : 7 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 415 992 1 7 : 10 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 415 993 8 5 : 14 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 415 994 4 6 : 20 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 415 995 0 7 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 415 996 7 5 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 415 997 3 6 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 415 999 6 5 : 56 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 416 000 2 9 : 60 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 416 001 9 7 : 84 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 416 002 5 8 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 579 514 5 0 : 98 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 579 515 1 1 : 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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