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CARBOPLATINE ACCORD 10 mg/ml, solution pour perfusion - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - CARBOPLATINE ACCORD 10 mg/ml, solution pour perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CARBOPLATINE ACCORD 10 mg/ml, solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Carboplatine.­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..10 mg

Pour 1 ml.

1 flacon de 5 ml contient 50 mg de carboplatine.

1 flacon de 15 ml contient 150 mg de carboplatine.

1 flacon de 45 ml contient 450 mg de carboplatine.

1 flacon de 60 ml contient 600 mg de carboplatine.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution pour perfusion.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Carcinome de l'ovaire d'origine épithéliale.

· Carcinome bronchique à petites cellules.

· Carcinome épidermoïde des voies aérodigestives supérieures

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
Monochimiothérapie :

La posologie recommandée de carboplatine chez les malades non pré-traitésantéri­eurement par une chimiothérapie cytotoxique et dont la fonction rénaleest normale est de 400 mg/m², injectés par perfusion intraveineuse de brèvedurée (15 à 60 min.). Le traitement ne devrait pas être répété avant undélai de 3 à 4 semaines, après l'administration précédente ducarboplatine et/ou tant que le nombre de neutrophiles n'est pas supérieur ouégal à 2 000/mm3 et le nombre de plaquettes à 100 000/mm3.

Une diminution de 20 à 25 % de cette posologie initiale peut êtrerecommandée chez les malades présentant des facteurs de risque tels qu'unechimiot­hérapie antérieure ou un mauvais état général. Les modificationsé­ventuelles de posologie seront déterminées par la surveillance régulièredes paramètres hématologiques.

Polychimiothérapie:

Les doses de carboplatine seront modifiées en fonction des toxicités, enparticulier rénales et hématologiques, des autres produits utilisés.

Insuffisance rénale:

La détermination de la posologie optimale de carboplatine, enmonochimiot­hérapie, requiert une surveillance régulière des paramètreshéma­tologiques et rénaux. Les posologies recommandées chez l'insuffisantrénal sont les suivantes:

Monochimiothérapie

Clairance de la créatinine (ml/min.)

Posologie (mg/m²)

41–60 ml/min.

250 mg/m²

20–40 ml/min.

200 mg/m²

< 20 ml/min.

Données insuffisantes pour recommander une posologie

Autres méthodes de détermination de posologie (en mono oupolychimiot­hérapie, y compris dans le cas d'insuffisance rénale):

L'adaptation individuelle des posologies de carboplatine peut aussi êtreapprochée en utilisant la formule de Calvert ou la formule d'Egorin.

· La formule de Calvert tient compte du débit de filtration glomérulaire(GFR en ml/min.) et de l'aire sous la courbe (AUC en mg/ml x min.):

Dose (mg) = AUC x (GFR + 25)

(la formule de Calvert calcule la dose totale en mg, et non en mg/m²).

La méthode de référence pour déterminer le débit de filtrationglo­mérulaire (GFR) est la mesure de la clairance à l'EDTA marqué au chrome51 qui implique la manipulation de produits radioactifs. En pratique, on estimeque le débit est correctement évalué par la clairance de la créatinine(Clcr), elle-même estimée grâce à la méthode prédictive de Jeliffe quitient compte de l'âge, du sexe et de la créatininémie plasmatique (Pcr):

GFR (femme) = 0,9 x GFR (homme)

Les AUC cibles sont fonction des éventuels traitements antérieurs et duprotocole thérapeutique selon que le carboplatine est utilisé seul ou enassociation:

AUC cible

Chimiothérapie envisagée

Traitement antérieur

6 – 8 mg/ml x min.

carboplatine en monothérapie

patient non pré-traité

4 – 6 mg/ml x min.

carboplatine en monothérapie

patient pré-traité

4 – 6 mg/ml x min.

carboplatine en association

patient non pré-traité

Remarque: les valeurs d'AUC ont été validées pour le carboplatine enassociation avec le cyclophosphamide chez les patients non pré-traités et avecl'étoposide chez les patients pré-traités et non pré-traités.

· La formule d'Egorin calcule la dose totale en mg/m²:

Patient non pré-traité par chimiothérapie:

Monochimiothérapie: en pratique se fixer un nadir de plaquettes à50 000/mm3 ou l'adapter en fonction de l'objectif thérapeutique (curatifversus palliatif).

Patient pré-traité par chimiothérapie:

Monochimiothérapie: en pratique se fixer un nadir de plaquettes à50 000/mm3 ou l'adapter en fonction de l'objectif thérapeutique (curatifversus palliatif).

Enfant:

Dans l'état actuel des connaissances, il n'est pas possible de recommanderune posologie particulière pour l'utilisation pédiatrique du carboplatine.

Mode d'administration

Voie d'administration: perfusion intraveineuse.

Les différents dosages de carboplatine peuvent être administrés tels quelsà la concentration de 10 mg/ml en dérivation d'une perfusion de solution deglucose à 5 %. Ils peuvent aussi être dilués avant administration à l'aided'une solution de glucose à 5 %, jusqu'à une concentration minimale de0,5 mg/ml. Dans tous les cas, il est recommandé après perfusion decarboplatine de rincer la veine avec une solution de glucose à 5 %.

En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.

Remarque:

Aucun des composants nécessaires à l'administration intraveineuse parperfusion du carboplatine ne doit contenir en totalité ou en partie del'aluminium. En effet, une interaction entre l'aluminium et le platine seraitresponsable d'un précipité noir que l'on pourrait observer aprèsreconstitution de la solution.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit êtreobligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant uneconnaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant laprotection de l'environnement et surtout la protection du personnel quimanipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Ilest interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateursdo­ivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulationno­tamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes deprotection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan detravail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et lesvomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintesdoivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Toutcontenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considérécomme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait parincinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau decancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) encollaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditionsrequises.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre indiqué dans les situations suivantes:

· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <20 ml/min.).

· antécédent d'allergie au carboplatine ou à d'autres produits contenantdu platine.

· en association avec le vaccin contre la fièvre jaune,

· au cours de la grossesse.

L'allaitement contre-indique l'utilisation du carboplatine.

Ce médicament est généralement déconseillé dans les situationssui­vantes:

· hypoplasie médullaire sévère et/ou tumeurs hémorragiques,

· en association avec les vaccins vivants atténués, la phénytoïne et lafosphénytoïne.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

L’administration du carboplatine doit être supervisée par un médecinqualifié et expérimenté en matière de mise en œuvre des traitementsan­ticancéreux. Des numérations de la formule sanguine ainsi qu’un contrôledes fonctions rénales et hépatiques sont recommandés de façon régulière.Le médicament doit être arrêté si une myélosuppression anormale ou unealtération anormale de la fonction rénale ou hépatique est observée.

Toxicité Hématologique

La sévérité de la myélosuppression est aggravée chez les patients déjàtraités avec carboplatine ou avec cisplatine. Elle peut être égalementaggravée chez les patients avec une insuffisance rénale.

Chez ces patients, les posologies initiales de carboplatine doivent êtreréduites de manière appropriée et les effets thérapeutiques seront àsurveiller par des contrôles sanguins fréquents entre les cycles.

L’association de carboplatine avec d’autres molécules myélosuppressi­vesdoit être envisagée avec prudence en respectant les doses et intervalles afinde réduire l’effet cumulatif des molécules.

Des effets myélosuppresseurs peuvent s’ajouter chez des patients déjàtraités par chimiothérapie. Les patients présentant des myélosuppressi­onssévères et persistantes ont de hauts risques de développer des complicationsin­fectieuses pouvant être fatales (voir la section 4.8).

Si l’un de ces effets se produisait, le traitement par Carboplatine doitêtre interrompu et une modification ou un arrêt de traitement doit êtreenvisagé.

Les leucopénies, neutropénies et thrombocytopénies sont dose-dépendanteset sont des facteurs limitant la posologie. La numération sanguine doit êtrecontrôlée fréquemment au cours du traitement par carboplatine et, en cas detoxicité hématologique, jusqu’au retour à la normale de la numérationsanguine.

En moyenne, le nadir se situe au 21ème jour chez les patients recevantcarbo­platine en monothérapie et au 15ème jour chez les patients recevantcarbo­platine en association avec une autre chimiothérapie.

En règle générale, les cures uniques d’administrations intermittentes decarboplatine ne doivent pas être répétées avant le retour à la normale dela numération des leucocytes, des neutrophiles et des plaquettes. Le traitementne doit pas être répété moins de quatre semaines entre chaque administrationde carboplatine et/ou jusqu’au retour de la numération des neutrophiles à aumoins 2000 cellules/mm3 et de la numération plaquettaire à au moins100 000 ce­llules/mm3.

L’anémie est fréquente et cumulative et nécessite, dans de très rarescas, une transfusion.

Une anémie hémolytique, avec la présence d’anticorps induits par desmédicaments sérologiques a été rapportée chez des patients traités parcarboplatine. Cet évènement peut être fatal.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU)

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est un effet secondaire qui peutengager le pronostic vital.

Le traitement par Carboplatine doit être arrêté dès les premierssymptômes d’anémie hémolytique microangiopathique comme : une diminutionrapide de l’hémoglobinémie, avec concomitamment une thrombocytopénie, uneaugmentation de la bilirubinémie, de la créatininémie, de l’urémie ou dela LDH.

Des cas de leucémie promyélocytaire aiguë et de syndrome myélodysplasi­que(SMD)/ Leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont été rapportés des années aprèsle traitement par carboplatine et autres traitements antinéoplasiques.

L’insuffisance rénale peut ne pas être réversible à l’arrêt dutraitement et une dialyse peut être nécessaire.

Réactions allergiques

Comme avec les autres dérivés du platine, des réactions allergiquespeuvent apparaître, le plus souvent durant la perfusion, et nécessiterl’arrêt de celle-ci. Un traitement symptomatique approprié peut êtreadministré dans ces cas. Des réactions croisées parfois mortelles ont étérapportées avec tous les dérivés du platine.

Toxicité rénale

Chez les patients dont la fonction rénale est altérée, les effets ducarboplatine sur le système hématopoïétique sont plus importants et durentplus longtemps que chez les patients dont la fonction rénale est normale. Dansce groupe à risque, le traitement par carboplatine doit être envisagé avecune prudence particulière.

Maladie veino-occlusive hépatique

Des cas de maladie veino-occlusive hépatique (syndrome d’obstruction­sinusoïdale) ont été rapportés, dont certains étaient mortels. Les patientsdoivent être surveillés pour des signes et des symptômes de fonctionhépatique anormale ou d’hypertension portale ne résultant pas de manièreévidente de métastases hépatiques.

Neurotoxicité

Bien que généralement fréquente et d’intensité modérée, limitée àdes paresthésies ou à une diminution des réflexes ostéotendineux, latoxicité neurologique périphérique est plus fréquente chez les patients deplus de 65 ans et/ou chez les patients déjà traités par cisplatine. Unesurveillance et un suivi neurologique réguliers sont recommandés.

Des troubles visuels et notamment une perte de la vue ont été rapportéschez des patients ayant une altération de la fonction rénale, après injectionde carboplatine à des doses supérieures à celles recommandées. Ces troublessemblent se résoudre totalement ou de façon significative dans les semainessuivant l’arrêt de ces fortes doses.

Population âgée

Dans des études où le carboplatine et le cyclophosphamide étaientadministrés en association, les patients âgés traités par du carboplatineétaient plus susceptibles de présenter des thrombocytopénies sévères queles patients plus jeunes. La fonction rénale étant souvent altérée chez lespatients âgés, elle doit être évaluée pour déterminer la posologie.

Le syndrome leucoencéphalo­pathique postérieur réversible (SLPR)

Des cas de syndrome leucoencéphalo­pathique postérieur réversible ontété rapportés chez des patients traités par Carboplatine en association avecune chimiothérapie.

Le SLPR, réversible après l’arrêt traitement, est une maladieneurologique rare qui évolue rapidement, vers un état convulsif, del’hypertension, des céphalées, de la confusion, une perte de la vue etautres désordres visuels et neurologiques (voir la section 4.8).

Le diagnostic du SLPR est basé sur l’imagerie cérébrale, de préférencel’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique).

Syndrome de lyse tumorale (SLT)

Dans l’expérience de post-mise sur le marché, le syndrome de lysetumorale (SLT) a été rapporté chez les patients suite à l’utilisation decarboplatine seul ou en association avec d’autres agentschimiot­hérapeutiques. Les patients à risque élevé de SLT, comme lespatients présentant un taux prolifératif élevé, une charge tumorale élevéeet une haute sensibilité à des agents cytotoxiques, doivent être étroitementsur­veillés et des précautions appropriées doivent être prises.

Autres

Des déficits auditifs ont été rapportés au cours de traitements parcarboplatine.

L’ototoxicité peut être plus sévère chez l’enfant. Des cas de perted’audition de survenue retardée ont été rapportés chez des patientspédia­triques. Un suivi audiométrique à long terme est recommandé dans cettepopulation.

Les examens audiométriques ont mis en évidence des déficits auditifs surle langage chez 15% des malades, avec des anomalies situées au niveau deshautes fréquences (4 000–8 000 Hz). De très rares cas d'hypoacousie ontété rapportés.

Chez les patients ayant des lésions antérieures de l’appareil auditifdues au cisplatine, une aggravation du déficit auditif se produit parfoispendant le traitement par carboplatine.

L’administration de vaccins vivants ou vivants atténués à des patientsimmuno­déprimés par des agents chimiothérape­utiques, dont le carboplatine,peut entraîner des infections graves ou mortelles. L'administration d’unvaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant le carboplatine.Des vaccins tués ou inactivés peuvent être administrés, mais la réponse àces vaccins peut être plus faible.

La manipulation et la reconstitution du carboplatine par le personnelmédical nécessitent les précautions d’utilisation indispensables pour toutagent cytotoxique.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affectionstumo­rales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grandevariabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections,à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulantsoraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé detraiter le patient par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence descontrôles de l'INR.

Associations contre-indiquées

+ Phénytoïne (introduite en prophylaxie de l’effet convulsivant decertains anticancéreux).

Décrit pour doxorubicine, daunorubicine, carboplatine, cisplatine,car­mustine, vincristine, vinblastine, bléomycine, méthotrexate.

Risque de survenue de convulsions par diminution de l’absorption digestivede la phénytoïne par le cytostatique.

+ Vaccin contre la fièvre jaune

Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle.

Associations déconseillées

+ Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune).

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.

Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladiesous-jacente.

Utiliser un vaccin inactivé lorsqu'il existe (poliomyélite).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Phénytoïne (en cas de traitement antérieur à la chimiothérapie)

Décrit pour doxorubicine, daunorubicine, carboplatine, cisplatine,car­mustine, vincristine, vinblastine, bléomycine, méthotrexate.

Risque de survenue de convulsions par diminution de l’absorption digestivede la phénytoïne par le cytotoxique.

Associer momentanément une benzodiazépine anticonvulsivante.

Associations à prendre en compte

+ Ciclosporine (décrit pour doxorubicine, étoposide)

Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifé­ration.

+ Tacrolimus (par extrapolation à partir de la ciclosporine)

Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifé­ration.

+ Diurétiques de l’anse

L’utilisation simultanée de carboplatine avec un diurétique de l’ansedoit être prise en compte en raison de la néphrotoxicité et del’ototoxicité cumulées.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Les propriétés mutagène, embryotoxique et tératogène mises en évidencedans les espèces animales et/ou in vitro font contre-indiquer l'utilisation ducarboplatine au cours de la grossesse.

Grossesse

Carboplatine peut être nocif pour le fœtus lorsqu’il est administrépendant la grossesse. Carboplatine s’est révélé embryotoxique ettératogène chez le rat recevant la molécule pendant l’organogénèse­.Aucune étude contrôlée n’a été menée chez la femme enceinte.

Si ce médicament est utilisé pendant la grossesse ou si la patiente devientenceinte alors qu’elle est sous traitement par ce médicament, la patientedoit être informée du risque possible pour le fœtus.

Les patientes en âge de procréer doivent être informée de ne pas tomberenceinte.

Le passage de carboplatine dans le lait maternel n’est pas connu.

Si le traitement est vraiment nécessaire pendant l’allaitement, celui-cidoit être arrêté.

Allaitement

Une inhibition des gonades entraînant une aménorrhée ou une azoospermiepeut survenir lors d’un traitement antinéoplasique. Ces effets semblent êtreliés à la dose et à la durée du traitement et peuvent être irréversibles.La prévision du degré d’altération de la fonction testiculaire ou ovarienneest compliquée par l’administration fréquente de l’association deplusieurs antinéoplasiques, ce qui rend difficile l’évaluation des effetsspécifiques de chaque agent.

Il est recommandé aux hommes en âge de procréer traités par lecarboplatine de ne pas procréer durant le traitement et jusqu’à six moisaprès son arrêt et de demander des conseils relatifs à la conservation dusperme avant l'instauration du traitement en raison de la possibilité d’uneinfertilité irréversible due au carboplatine.

Fertilité

Le passage de carboplatine dans le lait maternel n’est pas connu.

Si le traitement est vraiment nécessaire pendant l’allaitement, celui-cidoit être arrêté.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Aucune étude n’a été menée sur les effets sur l’aptitude à conduiredes véhicules et à utiliser des machines. Le carboplatine peut cependantentraîner des nausées, des vomissements, des troubles de la vision et uneototoxicité, et les patients doivent donc être avertis de l’effet potentielde ces troubles sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines.

4.8. Effets indésirables

La fréquence des effets indésirables rapportés ci-dessous a été établieà partir de données obtenues chez 1893 malades ayant reçu du carboplatine enmonothérapie aux doses recommandées et à partir des donnéespost-commercialisation.

La liste est établie par classe de système d’organes et selon laterminologie MedDRA (termes préférentiels), et les fréquences présentéescorres­pondent aux catégories ci-dessous :

Très fréquent (≥ 1/10) ;

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ;

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ;

Rare (≥ 1/10 000 à ≤ 1/1 000) ;

Très rare (< 1/10 000) ;

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Classes de systèmes d’organes

Fréquence

Terminologie MedDRA

Néoplasmes, Tumeurs bénignes, malignes (dont kystes et polypes)

Fréquence indéterminée

Affections malignes secondaires après traitement

Infections et infestations

Fréquent

Infections*

Fréquence indéterminée

Pneumonie

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Thrombocytopénie, neutropénie, leucopénie, anémie

Fréquent

Hémorragie*

Fréquence indéterminée

Insuffisance médullaire, neutropénie fébrile, syndrome hémolytique eturémique, anémie hémolytique

Affection du système immunitaire

Fréquent

Hypersensibilité, réaction de type anaphylactoïde

Rare

angioedème

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquence indéterminée

Déshydratation, anorexie, hyponatrémie, Syndrome de lysetumorale (SLT)

Troubles du système nerveux

Fréquent

Neuropathie périphérique, paraesthésie, diminution du réflexeostéo-tendineux, troubles sensoriels, dysgueusie

Fréquence indéterminée

Accident vasculaire cérébral*, encéphalopathie, syndromeleuco­encéphalopathi­que postérieur réversible (SLPR)

Affections oculaires

Fréquent

Troubles visuels, rares cas de perte de vision

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Fréquent

Ototoxicité

Très rare

Hypoacousie

Affections cardiaques

Fréquent

Troubles cardiovasculaires*

Fréquence indéterminée

Insuffisance cardiaque*, syndrome de Kounis (angor de Prinzmetalaller­gique)

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée

Embolie*, hypertension, hypotension, maladie veino-occlusive (fatale)

Affections respiratoires thoraciques et médiastinales

Fréquent

Trouble respiratoire, maladie pulmonaire interstitielle, bronchospasme

Troubles gastro-intestinaux

Très fréquent

Vomissements, nausées, douleurs abdominales

Fréquent

Diarrhées, constipation, troubles des muqueuses

Fréquence indéterminée

Stomatite, Pancréatite

Affections de la peau et du tissus sous cutané

Fréquent

Alopécie, troubles cutanés

Fréquence indéterminée

Urticaire, éruption cutanée, érythème, prurit

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

Troubles musculo-squelettiques

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent

Troubles urogénitaux

Peu fréquent

Fonction rénale anormale

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fréquent

Asthénie, fièvre, frissons, mucite

Fréquence indéterminée

Nécrose au site d’injection, réaction au site d’injection (chaleur,rougeur, gonflement, urticaire), extravasation au site d’injection, érythèmeau site d’injection, malaise

Investigations

Très fréquent

Diminution de la clairance rénale de la créatinine, augmentation del’urémie, augmentation des phosphatases alcalines sanguines, augmentation destaux d’aspartate aminotransférases, anomalies des tests hépatiques,hy­ponatrémie, hypokaliémie, hypocalcémie, hypomagnésémie

Fréquent

Augmentation de la bilirubine, augmentation de la créatinémie, augmentationde l’uricémie

*Mortel dans < 1% des cas, évènements cardiovasculaires mortels dans< 1% incluant insuffisance cardiaque, embolie et accidents vasculairescé­rébraux combiné.

Affections hématologiques et du système lymphatique

La myélosuppression est la toxicité dose-limitante du carboplatine. Chezles patients ayant des valeurs initiales normales, il a été observé unethrombocytopénie avec des plaquettes inférieures à 50 000/mm3 chez 25% despatients, une neutropénie avec des granulocytes inférieurs à 1 000/mm3 chez18% des patients et une leucopénie avec des leucocytes inférieurs à2 000/mm3 chez 14% des patients. Le nadir apparait généralement au21ème jour.

La myélosuppression peut être aggravée par l’association de carboplatineà d’autres molécules myélosuppressives ou à d’autres formes detraitements.

Le nombre de plaquettes et de leucocytes reviennent habituellement à lanormale 28 jours après le traitement.

La régénération des plaquettes et des leucocytes peut prendre jusqu’à35 à 42 jours respectivement. Dans ces conditions, le traitement parcarboplatine ne devrait pas être repris avant que le nombre de plaquettes soitsupérieur à ≥ 100 000 cellules /mm3et que le nombre de globules blancssoit ≥ 4 000 cellules /mm3.

La diminution de la fonction de la moelle osseuse est plus sévère et plusprolongée chez les patients insuffisants rénaux ou qui ont déjà subi untraitement précédent intensif, en particulier chez les patients traitésprécédemment par cisplatine, les patients avec un état de santé diminué oules sujets âgés (+ de 65 ans) que chez des patients sans ces facteurs derisques.

Les patients ayant un faible indice de performance ont également présentéune leucopénie et une thrombocytopénie plus importantes.

Ces perturbations de la fonction de la moelle osseuse, sont normalementré­versibles et non cumulatives, à condition que Carboplatine Accord soitutilisé selon les recommandations d’usage.

Ces effets, bien que généralement réversibles, ont provoqué descomplications infectieuses et hémorragiques chez respectivement 4% et 5% despatients sous carboplatine. Ces complications ont été mortelles chez moins de1% des patients.

Une anémie caractérisée par une hémoglobinémie inférieure à 8 g/dl aété observée chez 15% des patients ayant des valeurs initiales normales.L’in­cidence de l’anémie augmente avec l’exposition au carboplatine.

Dans des cas exceptionnels, une administration de globules rouges peut êtreenvisagée.

Tumeurs bénignes et malignes (incluant kystes et polypes)

Des affections malignes secondaires après l’association d’autrescytoto­xiques avec du carboplatine ont été rapportées.

Après l’association d’autres cytotoxiques avec du carboplatine des cas,peu fréquent, de syndromes myélodysplasiques et de leucémie myéloïde aiguëont été observés. Très rarement, des cas de leucémie promyélocytai­reaiguë ont été observés.

Affections du système immunitaire

Des réactions anaphylactiques, parfois mortelles, peuvent survenir dans lesminutes suivant l’injection du produit : œdème facial, dyspnée,tachy­cardie, diminution de la pression artérielle, urticaire, chocanaphylactique, bronchospasme, angioedème.

Ces réactions peuvent être contrôlées avec des antihistaminiques, del’adrénaline et/ou des glucocorticoïdes.

Ces réactions sont similaires à celles observées après l’administrati­ond’autres dérivés du platine et peuvent apparaitre en quelques minutes aprèsl’injection. L’incidence des réactions allergiques peut augmenter avec uneexposition précédente aux dérivés de platine et il existe une sensibilitécroisée avec les autres composants du platine.

Les patients doivent être surveillés étroitement pour détecter lesréactions allergiques potentielles et pouvoir les traiter aussitôt.

Affections du système nerveux

Une neuropathie périphérique (principalement paresthésies et diminutiondes réflexes ostéotendineux) est apparue chez 4% des patients ayant reçu uneinjection de carboplatine. Les patients âgés de plus de 65 ans et lespatients déjà traités par du cisplatine ainsi que ceux recevant un traitementprolongé par du carboplatine présentent un risque augmenté.

Des paresthésies sous traitement par le cisplatine sont parfois aggravéespar un traitement ultérieur par carboplatine.

Des troubles sensoriels cliniquement significatifs (troubles visuels etmodifications du goût) ont été décrits chez 1% des patients.

La fréquence globale des effets indésirables neurologiques semble êtreaugmentée chez les patients recevant carboplatine en association. Ceci peutaussi être dû à une exposition cumulée plus longue.

Des symptômes du système nerveux central qui sont souvent attribués auxtraitements antiémétiques ont été décrits comme étant peu fréquent.

Affections oculaires

Des cas d’inflammation du nerf optique entrainant une perturbation de lavue, incluant une cécité ont été fréquemment rapportés. Ces troubles sonthabituellement associés à un traitement à forte dose chez des patientsinsuf­fisants rénaux.

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Les examens audiométriques ont mis en évidence des déficits auditifs chez15% des malades, avec des anomalies situées au niveau des hautes fréquences(4 000–8 000 Hz). De très rares cas d'hypoacousie ont étérapportés.

Des cas d’acouphènes, ont été aussi fréquemment rapportés.

Chez les patients ayant des lésions antérieures de l’appareil auditifdues au cisplatine, le traitement par carboplatine peut aggraver le déficitauditif.

À des doses plus élevées que celles recommandées en association àd’autres agents cytotoxiques, une perte cliniquement significative del’audition a été rapportée chez des enfants traités par lecarboplatine.

Affections gastro-intestinales

Des vomissements se produisent chez 65% des patients et sont sévères chezun tiers de ces patients. Des nausées apparaissent chez 15% en plus. Le risquede vomissements est supérieur chez les patients traités antérieurement (enparticulier les patients ayant déjà reçu du cisplatine).

Les vomissements apparaissent environ 6 heures après l’administration ducarboplatine. Ces effets durent relativement peu de temps et puis cessent. Ceseffets disparaissent habituellement dans les 24 heures suivant le traitementpar carboplatine.

Les vomissements sont plus fréquents lorsque les patients sontprécédemment traités, spécialement par un traitement par cisplatine. Lesvomissements sont plus courants, si carboplatine Accord est administré enassociation à d’autres molécules émétisantes.

Les nausées et vomissements sont généralement contrôlés parl’administration d’antiémétique et peuvent être évités parl’administration prophylactique.

Les autres effets indésirables gastro-intestinaux correspondent à desdouleurs chez 8% des patients, des diarrhées et une constipation chez 6% despatients.

Des cas de vomissement peuvent ne pas être contrôlés par lesantiémétiques.

Affections hépatobiliaires

Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, une modification dela fonction hépatique a été observée, avec une augmentation de la bilirubinetotale chez 5% des patients, des ASAT chez 15% des patients et des phosphatasesal­calines chez 24% des patients.

Ces modifications sont généralement légères et réversibles chez environla moitié des patients.

Une élévation des enzymes hépatiques (incluant phosphatases alcalines etaspartate amino-transférase), souvent réversible et qui n’est pas clairementattribué à la tumeur est notée après l’administration de la carboplatineaux doses recommandées ici. Cependant, ces changements dans les résultatsd’analyses de laboratoires n’ont jamais conduit à un arrêt du traitementchez les patients.

Des cas de nécroses cellulaires hépatiques fulminantes sont survenus aprèsl’adminis­tration de carboplatine à forte dose. Dans un petit groupe depatients recevant de très fortes doses de carboplatine, ayant subi une greffede moelle osseuse autologue, il a été observé une élévation importante desenzymes hépatiques.

Affections du rein et des voies urinaires

À des posologies habituelles, l’apparition d’anomalies de la fonctionrénale est peu fréquente même si carboplatine est administré sanshyperhydra­tation et/ou diurèse forcée. Une augmentation de la créatininesérique est observée chez 6% des patients, une augmentation de l’azoteuréique sanguin chez 14% des patients et de l’acide urique chez 5% despatients. Ces augmentations sont généralement faibles et réversibles chezenviron la moitié des patients. La mesure da la clairance de créatinine est lefacteur le plus sensible de la fonction rénale. Une diminution de la clairancede la créatinine a été observée chez 27% des patients avec une créatinémiesu­périeure ou égale à 60 ml/min après un traitement par carboplatine.

L’hyperuricémie (augmentation dans le sérum de la quantité d’acideurique) peut être réduite significativement par une administration­d’allopurinol.

Ces anomalies peuvent être plus importantes et plus prononcées chez lespatients insuffisants rénaux avant le début du traitement que chez lespatients avec une fonction rénale normale. Les cas d’insuffisances rénalessont plus fréquents chez des patients qui ont déjà été atteints denéphrotoxicité avec par un traitement précédent de cisplatine.

Il est actuellement incertain d’éviter une détérioration de la fonctionrénale par un programme d’hydratation chez les patients atteintsd’insuf­fisance rénale. Dans le cas d’une perturbation de la fonctionrénale modérée (avec une clairance de la créatinine ‹ 60 à 30 ml/min),la dose de carboplatine doit être réduite en fonction de la réduction dudébit de filtration glomérulaire (GFR) ou le carboplatine devrait êtrearrêté (voir rubrique 4.2).

Carboplatine Accord est contre-indiqué quand le débit de filtrationglo­mérulaire (GFR) est < à 30 ml/min.

Affections cardiaques

Des cas isolés d’accidents cardiovasculaires (insuffisance cardiaque,embolie) et d’accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés.

Investigations

Une réduction des taux sériques de sodium, potassium, calcium et magnésiuma été observée chez respectivement 29%, 20%, 22% et 29% des patients. Enparticulier, quelques cas d’hyponatrémie précoce ont été rapportés. Cesanomalies électrolytiques ne sont pas suffisamment marquées pour êtreresponsables de manifestations cliniques.

Autres affections et réactions au site d’injection

Des réactions au site d’injection (brûlure, douleur, érythème, œdème,urticaire, nécrose en relation avec une extravasation) ont étérapportées.

Des cas de fièvre, de frissons et de mucite ont été parfois observés. Desétudes chez les animaux ont montré que le carboplatine a des propriétésembry­otoxique et tératogène. Lors de cultures cellulaires, des mutationsgénétiques et des aberrations chromosomiques ont été démontrés. En sebasant sur ces résultats, on peut dire que le carboplatine a des effetscarcino­géniques.

Des cas de fibroses pulmonaires ont été observés, cela se manifeste parune constriction thoracique et une dyspnée. Cela devrait être considéré siun état d’hypersensibilité pulmonaire est exclue (voir Affections dusystème immunitaire ci-dessus).

Autres effets indésirables

Des anomalies modérées (Normales x 1,25) des paramètres de la fonctionhépatique ont été observées. Il s’agit d’élévations des phosphatasesal­calines chez 24% des patients, et, plus rarement, des SGOT, des SGPT (15%) etde la bilirubine totale (5% des patients).

Pour la plupart, elles ont régressé spontanément malgré la poursuite dutraitement par le carboplatine. Des cas de nécroses cellulaires hépatiquesful­minantes sont survenues après l’administration de carboplatine àforte dose.

Enfin, chez moins de 2% des patients au total, on a observé : asthénie,alopécie, fièvre et frissons, réaction au site d’injection (gonflement,rou­geur, douleur).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet :<ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Le carboplatine a été administré lors d’études de phase I à une doseallant jusqu’à 1600 mg/m² par cure, par voie IV. A cette dose, des effetsindésirables hématologiques susceptibles de mettre la vie en danger ont étéobservés : granulocytopénie, thrombocytopénie et anémie. Le nadir desgranulocytes, des thrombocytes et de l’hémoglobine a été observé entre le9ème et 25ème jour (médiane : entre le 12ème et le 17ème jour). Lesgranulocytes ont atteint des valeurs ≥ 500/µl entre le 8ème et 14ème jour(médiane : 11ème jour) et les thrombocytes ont atteint des valeurs ≥25 000/µl entre le 3ème et 8ème jour (médiane : 7ème jour).

Les effets indésirables non-hématologiques suivants sont également apparus: anomalies de la fonction rénale avec une chute de 50% du taux de filtrationglo­mérulaire, neuropathie, ototoxicité, perte de la vue, hyperbilirubi­némie,mucite, diarrhée, nausées et vomissements avec céphalées, alopécie,érythème et infection grave. Dans la majorité des cas, les troubles auditifssont transitoires et réversibles.

Traitement du surdosage

Il n’existe pas d’antidote connu au carboplatine en surdosage. Lescomplications prévisibles d’un surdosage sont liées à unemyélosuppres­sion, ainsi qu’à une altération de la fonction rénale ethépatique. Une transplantation de moelle osseuse et des transfusions(throm­bocytes, sang) peuvent constituer des mesures efficaces pour traiter ceseffets indésirables hématologiques.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique: AUTRES ANTINEOPLASIQUES, Code ATC:L01XA02.

(L: Antinéoplasique et immunomodulateur).

Le carboplatine est un cytostatique dont les propriétés biochimiques sontsimilaires à celles du cisplatine.

Le carboplatine se fixe sur la molécule d'ADN en produisant des liaisonsalkyles responsables de la formation de ponts entre les deux chaînes de lamolécule ou entre les chaînes de deux molécules d'ADN adjacentes. Lasynthèse par réplication et la séparation ultérieure de l'ADN sont ainsiinhibées, de même que, secondairement, les synthèses de l'ARN et desprotéines cellulaires.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après l'injection d'une dose de carboplatine variant de 300 à 500 mg/m²chez des patients présentant une clairance de la créatinine ≥ 60 ml/min.,on observe une relation linéaire entre la dose administrée, la concentration­plasmatique de platine total et de platine sous forme libre ultrafiltrable.

L'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de platine total etultrafiltrable montre également une relation linéaire avec la doseadministrée.

Aucune accumulation de platine dans le plasma n'a été mise en évidencelors d'une administration de carboplatine répétée pendant 4 joursconsécutifs.

Après administration de carboplatine (300 à 500 mg/m²), les demi-viesd'élimination alpha et bêta sont en moyenne respectivement de 1,6 heure, etde 3 à 6 heures chez les patients présentant une clairance de la créatinine≥ 60 ml/min.,

Pendant la phase initiale, la plus grande partie du platine libreultrafiltrable est présente sous forme de carboplatine. La demi-vied'élimination du platine plasmatique total est de 5 jours.

24 heures après l'administration de carboplatine, environ 87 % du platineplasmatique est lié aux protéines plasmatiques.

Le carboplatine est excrété principalement dans les urines, sous formeinchangée, et l'on retrouve, 12 à 16 heures après l'administration, à peuprès 70 % de la dose de platine total.

95 % de la dose administrée est excrétée avant la 25ème heure.

Les clairances totale et rénale de platine libre ultrafiltrable sontfonction de la filtration glomérulaire.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les propriétés embryotoxique et tératogène du carboplatine ont étémises en évidence chez le rat. Le carboplatine est mutagène in vivo et invitro et bien que le pouvoir carcinogène du carboplatine n’ait pas étéétudié, des produits possédant un mécanisme d’action similaire et unemutagénicité sont considérés comme étant carcinogènes.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

Le carboplatine présente une incompatibilité physique avec tout matérield'injection intraveineuse contenant de l'aluminium (voir rubrique 4.2 Moded'admi­nistration).

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Avant ouverture: A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de lalumière.

Après dilution: Le produit doit être utilisé immédiatement.

Toutefois, la stabilité physicochimique du produit dilué dans du chlorurede sodium à 0,9 % ou du dextrose à 5 %, a été démontrée pendant24 heures à une température ne dépassant pas 2°C et 8°C (auréfrigérateur) ou 8 heures à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon en verre foncé de type I contenant 5 ml, 15, ml, 45 ml ou60 ml.

Flacon qui se referme avec un bouchon en caoutchouc gris.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Les médicaments administrés par voie parentérales doivent être inspectésvisu­ellement pour détecter toutes particules et décoloration avantadministration à chaque fois que la solution et le contenant le permettent. Sides particules sont observées, agiter et réinspecter.

Les flacons contenant des particules visibles ne doivent pas êtreutilisés.

La manipulation de ce cytostatique par le personnel infirmier ou médicalnécessite un ensemble de précautions permettant d’assurer la protection dumanipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).

Tout médicament ou déchet doit être éliminé conformément à laréglementation en vigueur..

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ACCORD HEALTHCARE FRANCE SAS

45 RUE DU FAUBOURG DE ROUBAIX

59000 LILLE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 572 556 4 0: 5 ml en flacon (verre).

· 34009 572 557 0 1: 15 ml en flacon (verre).

· 34009 572 558 7 9: 45 ml en flacon (verre).

· 34009 578 748 2 7: 60 ml en flacon (verre).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière.

Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ouaux médecins compétents en cancérologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant letraitement.

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