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CARIBAN 10 mg/10 mg, gélule à libération modifiée - résumé des caractéristiques

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ATC classification:

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Résumé des caractéristiques - CARIBAN 10 mg/10 mg, gélule à libération modifiée

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CARIBAN 10 mg/10 mg, gélule à libération modifiée

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Succinate dedoxylamine.­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­............10 mg

Chlorhydrate depyridoxine.­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.........10 mg

Pour une gélule.

Excipient à effet notoire : saccharose (79,5 mg par gélule).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Gélule à libération modifiée.

Gélule verte, de taille 3, contenant deux types de granules à libérationmodifiée, un type par substance active, dont l’un contient le chlorhydrate depyridoxine et l’autre le succinate de doxylamine.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

CARIBAN est indiqué chez l’adulte dans le traitement symptomatique desnausées et vomissements de la grossesse qui ne répondent pas au traitementclas­sique.

Restrictions concernant l’utilisation : l’association­doxylamine/py­ridoxine n’a pas été étudiée dans le cas del’hyperémèse gravidique (voir rubrique 4.4).

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
La dose recommandée est la suivante :

Si les nausées se produisent le matin, prendre 2 gélules au coucher (Jour1). Si cette dose suffit à contrôler les symptômes le lendemain, continuer àprendre 2 gélules par jour au coucher.

Cependant, si les symptômes persistent dans l'après-midi du jour 2, lapatiente doit continuer la dose habituelle de deux gélules au coucher le jour2 et au Jour 3 prendre trois gélules (une gélule le matin et deux gélulesau coucher).

Si ces trois gélules ne contrôlent pas suffisamment les symptômes au Jour3, la patiente peut prendre quatre gélules à partir du Jour 4 (une gélule lematin, une gélule en milieu d’après-midi et deux gélules au coucher).

La dose maximale recommandée est de quatre gélules par jour (une le matin,une autre en milieu d'après-midi et deux au coucher).

Populations particulières
Insuffisance hépatique

Aucune étude pharmacocinétique n’a été menée chez les patientsinsuf­fisants hépatiques.

Aucune donnée n'est disponible concernant les différencesphar­macocinétiques de l'association succinate de doxylamine et chlorhydrate depyridoxine chez les patients présentant une insuffisance hépatique, mais ilfaut prendre en compte le fait que la doxylamine est métabolisée dans le foie,raison pour laquelle la dose doit être adaptée en fonction du degréd'insuffisance hépatique.

Insuffisance rénale

Aucune étude pharmacocinétique n’a été menée chez les patientsinsuf­fisants rénaux.

Aucune donnée n'est disponible concernant les différencesphar­macocinétiques de l'association succinate de doxylamine et chlorhydrate depyridoxine chez les patients présentant une insuffisance rénale. Cependant,étant donné une possible accumulation de métabolite, la posologie doit êtreréduite selon le degré d’insuffisance rénale.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de la doxylamine/py­ridoxine chez lesenfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies.

Mode d’administration

Voie orale.

Les gélules doivent être prises l’estomac vide.

Les gélules doivent être avalées entières, avec de l’eau, sans lesouvrir ni les mâcher.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· Réactions d’hypersensibilité à tout autre antihistaminique dérivéde l’éthanolamine.

· Utilisation simultanée avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase(IMAO), car les effets indésirables de CARIBAN sur le système nerveux centralsont accentués et prolongés.

· Utilisation simultanée avec de puissants inhibiteurs des isoenzymes duCYP450.

· Porphyrie.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Il convient d’évaluer la pertinence du traitement des patientes dans lescas suivants :

· Augmentation de la pression intraoculaire, glaucome à angle fermé,obstruction urinaire, dysfonctionnement thyroïdien, anomaliescardi­ovasculaires, hypertension, ulcère gastro-duodénal sténosant,obstruc­tion pyloroduodénale et obstruction au niveau du col vésical car leseffets anticholinergiques de ce médicament peuvent aggraver ces conditions.

· Asthme ou autres affections respiratoires, telles que la bronchitechronique et l’emphysème pulmonaire. Il a été démontré que lesantihistami­niques réduisent le volume des sécrétions bronchiques etaugmentent leur viscosité, rendant ainsi plus difficile l’expectorati­onbronchique. Cela peut entraîner une obstruction respiratoire susceptibled’ag­graver ces affections. La prudence est donc de mise chez cespatientes.

· Réactions de photosensibilité : bien que les réactions n’aient pasété constatées avec la doxylamine, une sensibilité accrue de la peau à lalumière du soleil, avec photodermatose, a été observée avec certainsantihis­taminiques ; les bains de soleil doivent être évités pendant letraitement.

· Médicaments ototoxiques : les antihistaminiques sédatifs de la classe del’éthanolamine, comme la doxylamine, peuvent masquer les signes précurseursde dommages causés par des médicaments ototoxiques, notamment lesaminoglycosides antibactériens, le carboplatine, le cisplatine, la chloroquineet l’érythromycine.

· Il convient d’être prudent dans le cas des patientes souffrantd’épi­lepsie, car les antihistaminiques ont parfois été associés à desréactions d’hyperexcitabilité paradoxale, même à des dosesthérapeu­tiques.

· En raison d’une diminution de la transpiration due aux effetsanticho­linergiques, les antihistaminiques peuvent aggraver les symptômes dedéshydratation et le coup de chaleur.

· Des précautions particulières doivent être prises chez les patientesprésentant un syndrome du QT long, car plusieurs antihistaminiques peuventallonger l’intervalle QT mentionné, bien que cet effet n’ait pas étéobservé spécifiquement avec la doxylamine.

· Hypokaliémie ou autres troubles de l’équilibre électrolytique.

· Le traitement précoce des symptômes liés aux nausées matinalestypiques de la grossesse est recommandé pour prévenir une évolution enhyperémèse gravidique. Il convient d’être prudent chez les patientesatteintes d’hyperémèse gravidique car cette association n’a pas étéétudiée dans ces cas-là (voir rubrique 4.1).

· Les gélules à libération modifiée de succinate de doxylamine et dechlorhydrate de pyroxine peuvent provoquer une somnolence en raison despropriétés anticholinergiques du succinate de doxylamine, un antihistamini­que.Les femmes doivent éviter de s’engager dans des activités nécessitant unevigilance mentale totale, telle que la conduite de véhicules ou l’utilisationde machines lourdes, tout en utilisant des gélules à libération modifiée desuccinate de doxylamine et de chlorhydrate de pyridoxine jusqu’à ce que leurmédecin les autorise à le faire.

· CARIBAN n’est pas recommandé si la patiente utilise simultanément desdépresseurs du système nerveux central (SNC), y compris de l’alcool.L’as­sociation peut entraîner une somnolence grave entraînant des chutes oudes accidents (voir rubrique 4.5).

· Le risque d’abus et de dépendance à la doxylamine est faible. Lasurvenue de signes évocateurs d’abus ou de dépendance doit êtreétroitement surveillée, en particulier chez les patientes ayant desantécédents de troubles liés à l’usage de médicaments.

· La prise en compte des éléments suivants doit être évaluée avant detraiter les patientes : un traitement précoce des symptômes liés aux nauséesmatinales de la grossesse, est recommandé pour empêcher la progression versl’hyperémèse gravidique. Des précautions doivent être prises avec lespatientes atteintes d’hyperémèse gravidique car cette association n’a pasété étudiée chez ces patientes (voir rubrique 4.1).

· CARIBAN contient du chlorhydrate de pyridoxine, un analogue de la vitamineB6, par conséquent, des apports supplémentaires provenant de l’alimentationet de compléments alimentaires contenant de la vitamine B6 doivent êtreévalués.

Interférence avec les tests cutanés d’allergie

Les antihistaminiques peuvent supprimer la réponse cutanée de l’histamineaux extraits d’allergènes et doivent être arrêtés plusieurs jours avant letest cutané.

Précautions à prendre en ce qui concerne les excipients

Ce médicament contient du saccharose. Les patientes présentant uneintolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et dugalactose, ou un déficit en sucrase-isomaltase (maladies héréditaires rares)ne doivent pas prendre ce médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune étude d’interaction n’a été réalisée avec CARIBAN.

En ce qui concerne les antihistaminiques de la classe des éthanolamines, desinteractions sont connues avec les médicaments suivants :

+ Agents anticholinergiques (antidépresseurs tricycliques, IMAO,neurolep­tiques) : ils peuvent augmenter la toxicité par potentialisation deleurs effets anticholinergiques.

+ Sédatifs (barbituriques, benzodiazépines, agents antipsychotiqu­es,antalgiques opioïdes) : ils peuvent augmenter l’action hypnotique.

+ Antihypertenseurs ayant un effet sédatif sur le SNC (en particulier,l’alpha-méthyldopa), parce qu’ils peuvent augmenter l’effet sédatiflorsqu’ils sont administrés avec des antihistaminiques.

+ Alcool : une toxicité accrue, avec capacité psychomotrice etintellectuelle altérée, a été rapportée dans certaines études. Lemécanisme n’a pas été établi.

+ L’oxybate de sodium est non recommandé en association avec la doxylamineen raison de son effet dépresseur central important.

+ Médicaments ototoxiques : les antihistaminiques sédatifs de la classe del’éthanolamine, comme la doxylamine, peuvent masquer les signes précurseursde dommages causés par des médicaments ototoxiques, tels que lesaminoglycosides antibactériens.

+ Médicaments photosensibilisants : l’utilisation simultanéed’an­tihistaminiqu­es avec d’autres médicaments photosensibili­sants,notamment l’amiodarone, la quinidine, l’imipramine, la doxépine,l‘ami­triptyline, la griséofulvine, la chlorphénamine, le piroxicam, lefurosémide, le captopril, peut provoquer des effets photosensibili­santscumulatif­s.

+ Plusieurs agents antihistaminiques pouvant allonger l’intervalle QT, bienque cet effet n’ait pas été observé avec la doxylamine, il convientd’éviter l’utilisation simultanée de médicaments qui allongentl’in­tervalle QT (p.ex. les antiarythmiques, certains antibiotiques, certainsmédicaments contre le paludisme, certains antihistaminiques, certainsantili­pidémiques ou certains agents neuroleptiques).

+ L’utilisation simultanée d’inhibiteurs du cytochrome P-450 doit êtreévitée (p. ex. les dérivés azolés ou les macrolides).

+ L’utilisation simultanée de médicaments provoquant des troubles del’équilibre électrolytique, tels que l’hypokaliémie oul’hypomagnésémie (p. ex. certains diurétiques), doit être évitée.

Des interactions de la pyridoxine sont connues avec les médicamentssu­ivants :

+ La pyridoxine réduit l’effet de la lévodopa, sauf si elle estcoadministrée avec un inhibiteur de la DOPA décarboxylase.

+ Une réduction des taux plasmatiques de certains antiépileptiques tels quele phénobarbital et la phénytoïne a été décrite.

+ Certains médicaments tels que l’hydroxyzine, l’isoniazide ou lapénicillamine peuvent interférer avec la pyridoxine et peuvent augmenter lesbesoins en vitamine B6.

Les effets anticholinergiques de la doxylamine, un composant actif de cemédicament, peuvent donner de faux négatifs dans les tests cutanésd'hyper­sensibilité avec des extraits d'antigène. Dans ce cas, l'arrêt dutraitement est recommandé plusieurs jours avant le début du test.

L'effet des aliments sur la biodisponibilité de la doxylamine et de lapyridoxine a été étudié. Les paramètres ASC et Cmax de la doxylaminedémon­trent l'absence d'effet des aliments sur sa biodisponibilité; seul unretard du Tmax a été mis en évidence. Le délai d'action peut être prolongélorsque les gélules sont prises avec des aliments.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

CARIBAN est destiné à être utilisé chez les femmes enceintes. Des étudesépidémi­ologiques et des méta-analyses n’ont révélé aucunetératogé­nicité du succinate de doxylamine et du chlorhydrate depyridoxine.

En raison des propriétés anticholinergiques et sédatives du succinate dedoxylamine (voir rubrique 5.1), en cas de traitement de la mère jusqu’àl’accou­chement, des précautions doivent être prises avec le nouveau-né.

Allaitement

Les données physico-chimiques suggèrent que le succinate de doxylaminepasse dans le lait maternel humain. Les nouveau-nés pouvant être plussensibles aux effets des antihistaminiques et aux réactions paradoxalesd’i­rritabilité et d’excitation, un risque pour le nourrisson ne peut êtreexclu. CARIBAN n’est pas recommandé lors de l’allaitement.

Fertilité

Une étude réalisée sur l’administration de doxylamine chez le rat n’apas révélé d’effets indésirables sur la fertilité (voir rubrique 5.3). Iln’y a pas de données disponibles pour l’homme.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

CARIBAN a une influence importante sur l’aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines.

Ce médicament peut provoquer une somnolence et une vision floue, enparticulier pendant les premiers jours de traitement. Par conséquent, lespatientes doivent éviter de se livrer à des activités exigeant une grandevigilance, telles que la conduite automobile ou l’utilisation de machineslourdes.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables liés à l’utilisation de l’association­doxylamine/py­ridoxine sont comparables à ceux qui se produisent avec lesantihistami­niques sédatifs comme seule substance active.

Comme tous les médicaments, ce médicament peut provoquer des effetsindésirables.

Les effets indésirables les plus fréquents incluent une somnolence et deseffets anticholinergiques (1%-9%) tels que bouche sèche, constipation,ré­tention urinaire, épaississement des sécrétions bronchiques etvision floue.

Liste tabulée des effets indésirables

La liste suivante des effets indésirables est basée sur l’expériencepost-commercialisation.

Les effets indésirables sont listés ci-dessous par classe de systèmesd’organe selon la terminologie MedDRA et selon leur fréquence :

· Très fréquent (≥ 1/10)

· Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

· Peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100)

· Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000)

· Très rare (< 1/10 000, incluant les cas isolés)

· Inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)

Classe de système d’organe

Effet indésirable

Fréquence

Affections du système nerveux

Somnolence

Fréquent

Etat confusionnel

Peu fréquent

Tremblements, convulsion, agitation

Rare

Affections gastro-intestinales

Bouche sèche, constipation

Fréquent

Nausée, vomissement, diarrhée

Peu fréquent

Affections oculaires

Vision floue

Fréquent

Diplopie, glaucome

Peu fréquent

Affections du rein et des voies urinaires

Rétention urinaire

Fréquent

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Epaississement des sécrétions bronchiques

Fréquent

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Asthénie, œdème périphérique

Peu fréquent

Affections vasculaires

Hypotension orthostatique

Peu fréquent

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Acouphènes

Peu fréquent

Vertige

Inconnue

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Eruption cutanée, réactions de photosensibilité

Peu fréquent

Affections hématologiques

Anémie hémolytique

Rare

Affections cardiaques

Tachycardie

Inconnue

Affections respiratoires

Dyspnée

Inconnue

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Des manifestations de surdosage ont été décrites aux doses comprises entre250 et 1000 mg/jour pour la doxylamine.

Les symptômes d’un surdosage avec des antihistaminiques incluent uneexcitation avec agitation, des hallucinations, une ataxie, une perte decoordination et des convulsions. Ces dernières se produisent par intermittence.Les symptômes avant-coureurs peuvent inclure des tremblements et des mouvementsathé­tosiques.

Les pupilles fixes et dilatées, les rougeurs cutanées (visage) etl'hyperémie sont les signes qui ressemblent le plus souvent à une intoxicationpar l'atropine. La phase terminale s'accompagne d'un coma, aggravé par uncollapsus cardiovasculaire. La mort peut survenir dans les 2 à 98 heures.Parfois, la dépression et le coma peuvent précéder une phase d'excitation etde convulsions.

La rhabdomyolyse a également été rapportée dans les cas de surdosage dela doxylamine.

Compte tenu du fait que CARIBAN est une formulation à libération modifiée,les signes et symptômes d'intoxication peuvent ne pas apparaitreimmé­diatement.

La pyridoxine est associée à des effets indésirables uniquement après uneutilisation prolongée de fortes doses. Une neuropathie sévère a étérapportée chez les patients recevant de fortes doses de pyridoxine (2 à 6 gpar jour) sur une période de 2 à 40 mois.

Le traitement consiste en un lavage gastrique, des émétiques, un antidoteuniversel, des stimulants respiratoires, des agents cholinergiques parentéraux,tels que le béthanéchol, le cas échéant.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : AntihistaminIQUes à usage systémique,code ATC : R06AA59.

Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques

La doxylamine est un dérivé de l'éthanolamine, un antihistaminique depremière génération qui inhibe d'une manière compétitive, réversible etnon spécifique les récepteurs H1. C'est aussi un antagoniste non spécifiquecapable d'inhiber d'autres récepteurs, tels que les récepteurs muscariniques­centraux ou périphériques.

L'action antiémétique de la doxylamine est également associée àl'inhibition des récepteurs cholinergiques et des récepteurs centraux H1, bienque le mécanisme d'action soit inconnu.

La pyridoxine est un facteur vitaminique hydrosoluble (vitamine B6) dont laforme active est le pyridoxal 5'-phosphate. Elle agit comme cofacteurenzy­matique dans de nombreuses réactions biochimiques impliquées dans ladégradation digestive des protéines et des acides aminés et, dans une moindremesure, des lipides et des glucides. La pyridoxine est également impliquéedans le métabolisme des acides gras insaturés (conversion de l'acidelinoléique en acide arachidonique). C'est une coenzyme des transaminases et desdécarboxylases, et elle permet la conversion du tryptophane en acidenicotinique.

Sécurité et efficacité clinique

L'expérience clinique sur l'association de doxylamine et de pyridoxine aété largement rapportée dans la littérature. Plusieurs études en doubleaveugle, contrôlées par placebo, ainsi que des études en ouvert démontrentl'ef­ficacité et la sécurité de l'association dans le traitement symptomatiquedes nausées et vomissements de la grossesse.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Les substances actives sont incorporées à des microgranules enrobés avecune membrane de dialyse qui libère les substances actives après un certaintemps. Par conséquent, le début des effets pharmacologiques est retardé et laCmax est atteinte environ 6 à 7 heures après la prise à jeun pour ladoxylamine et environ 4 heures pour la pyridoxine.

Absorption

La doxylamine est absorbée par le tube digestif. Les concentration­smaximales sont atteintes 6 à 7 heures après l'administration orale à jeun,et son activité thérapeutique se prolonge pendant 4 à 6 heures.

La pyridoxine est rapidement absorbée dans le tube digestif, principalementau niveau du jéjunum. L'absorption ne varie pas avec l’âge mais estaltérée chez les patients alcooliques.

Une étude portant sur l'effet des aliments a montré que le début del'action de CARIBAN peut être retardé et que son absorption peut égalementêtre réduite lorsque les gélules sont administrées avec les repas.

Distribution

La distribution générale de la doxylamine se produit rapidement. Sa liaisonaux protéines plasmatiques est faible par rapport à d'autresantihis­taminiques, avec des valeurs de liaison à l'albumine humaine de 24%. Ladoxylamine est capable de traverser la barrière hématoencéphalique.

Le principal métabolite actif de la pyridoxine (le pyridoxal 5-phosphate)est libéré dans le sang, où il se lie fortement aux protéinesplas­matiques.

Métabolisme ou Biotransformation

La doxylamine est biotransformée dans le foie par le biais d'uneN-désalkylation en ses principaux métabolites, N-desméthyl-doxylamine etN,N-didesméthyl-doxylamine, qui sont excrétés par les reins.

La pyridoxine est principalement métabolisée dans le foie parphosphorylation.

Élimination

La demi-vie d’élimination de la doxylamine est d’environ 10 heures. Sesprincipaux métabolites (N-desméthyl-doxylamine et N,N-didesméthyl-doxylamine)sont excrétés dans les urines.

La demi-vie d'élimination de la pyridoxine, administrée à jeun à la dosede 20 mg, est de 1,90 heure, tandis que pour ses principaux métabolites, elleest de 454,71 heures pour le pyridoxal-5-phosphate et de 118,56 heures pour lepyridoxal. En ce qui concerne les concentrations sériques relatives, un étatd'équilibre n'est pas atteint pendant les 6 à 8 semaines que durentgénéralement les nausées et les vomissements pendant la grossesse, à moinsque des doses de vitamine B6 ne soient administrées. Le principal métabolitede la pyridoxine, l'acide 4-pyridoxique, est inactif et excrété dans lesurines.

Relations pharmacocinéti­que/pharmacody­namique

Une étude a examiné les effets pharmacocinétiques de la doxylamine chez12 femmes volontaires en bonne santé recevant une dose orale de 2 gélules(20 mg de succinate de doxylamine et 20 mg de chlorhydrate de pyridoxine) àjeun et après un repas. Les paramètres pharmacocinétiques moyens (± ET) ontété les suivants:

Principaux paramètres pharmacocinétiques de CARIBAN dans les conditionsde jeûne

Cmax (ng/ml)

Tmax (h)

t1/2 (h)

R-doxylamine

47,30 ± 6,25

6,58 ± 1,52

10,84 ± 2,65

S-doxylamine

43,78 ± 5,64

6,50 ± 1,37

12,33 ± 2,02

Pyridoxal-5-phosphate

64,99 ± 45,17

50,42 ± 99,46

454,71 ± 663,56

Pyridoxal

35,85 ± 9,51

4,94 ± 1,04

118,56 ± 51,88

Pyridoxine

15,80 ± 2,96

3,89 ± 0,98

1,90 ± 1,38

Principaux paramètres pharmacocinétiques de CARIBAN après un repas

Cmax (ng/ml)

Tmax (h)

t1/2 (h)

R-doxylamine

44,89 ± 5,90

11,28 ± 2,50

10,98 ± 2,44

S-doxylamine

42,07 ± 3,54

11,28 ± 2,50

12,19 ± 2,09

Pyridoxal-5-phosphate

61,81 ± 25,97

83,13 ± 134,93

191,75 ± 199,72

Pyridoxal

31,72 ± 9,71

5,83 ± 1,44

106,00 ± 69,27

Pyridoxine

11,87 ± 5,34

4,79 ± 2,48

3,34 ± 1,50

5.3. Données de sécurité préclinique

Aucune étude de toxicité à dose répétée avec l’association dedoxylamine et de pyridoxine n’est disponible.

En ce qui concerne la pyridoxine, les effets enregistrés après uneadministration répétée par voie orale, sous-cutanée et intraveineuse chez lerat et le chien à des doses ≥ 40 fois aux doses maximales recommandées chezl’humain (DMRH), sur une base de mg/m2, ont été principalement des effetsneurologiques tels que ataxie, faiblesse musculaire, manque de coordination,hy­potonie, membres antérieurs fléchis et anomalies proprioceptives.

Chez le chien, ces effets ont été accompagnés de lésions au niveau dusystème nerveux (perte de myéline et d’axones au niveau du funiculuspostérieur et des racines dorsales postérieures et lésions dégénérativesau niveau du funiculus postérieur, de la fibre du nerf trijumeau et desfaisceaux rachidiens des nerfs trijumeaux).

La doxylamine provoque des dommages hépatiques chez les rongeurs à desdoses ≥ 10 fois la DMRH.

Aucune étude de génotoxicité ou de cancérogénicité n'a été réaliséeavec la pyridoxine ou avec l'association de pyridoxine et de doxylamine.

Les études de génotoxicité menées avec la doxylamine n'indiquent pas derisque génotoxique chez l'humain.

Les études de cancérogénicité ont révélé que la doxylamine provoquedes tumeurs du foie chez la souris et le rat, et des tumeurs de la thyroïdechez la souris. L'induction de l'enzyme CYP450 et la glucurono-conjugaison de lathyroxine, avec la diminution subséquente des taux sériques de thyroxine etl'augmentation des thyréostimulines, sont les mécanismes les plus probablesqui sous-tendent l'induction de ces tumeurs chez l'animal. Ces mécanismes nesont pas considérés comme pertinents chez l'humain.

Aucune étude de fertilité n'a été menée chez l'animal avec lapyridoxine. La pyridoxine ne présente pas de signes de toxicité pour lareproduction dans les études sur le développement embryofœtal chez le rat àdes doses orales jusqu'à 200 fois la DMRH.

La doxylamine n'a eu aucun effet sur la fertilité des rats mâles etfemelles à des doses de 24 fois la DMRH. Des études chez la souris montrentque la doxylamine traverse la barrière placentaire et que le médicament estdétecté dans les embryons à des concentrations supérieures aux tauxplasmatiques des femelles enceintes. La doxylamine administrée séparément ouen association avec la pyridoxine à des rats, des lapins et des singes pendantla période d'organogenèse a provoqué des effets indésirables sur les fœtus(diminution de la viabilité prénatale, du poids fœtal et malformationssqu­elettiques). Des signes de tératogénicité ont été observés à des dosesde 9 à 120 fois la DMRH, indiquant une faible pertinence clinique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Saccharose, amidon de maïs, gomme laque, povidone, talc, copolymèred’acide méthacrylique et de méthacrylate de méthyle (1 :1), silicecolloïdale anhydre.

Enveloppe de la gélule : gélatine, carmin d’indigo (E132), jaune dequinoléine (E104) et dioxyde de titane (E171).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

36 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Boîte en carton contenant 12 gélules conditionnées sous plaquettes enPVC/PVDC-aluminium de 12 gélules chacune.

Boîte en carton contenant 24 gélules conditionnées sous plaquettes enPVC/PVDC-aluminium de 12 gélules chacune.

Boîte en carton contenant 48 gélules conditionnées sous plaquettes enPVC/PVDC-aluminium de 12 gélules chacune.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EFFIK

Bâtiment Le Newton

9/11 RUE JEANNE BRACONNIER

92366 MEUDON LA FORET CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 302 162 8 6: 12 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 302 083 8 0 : 2 x12 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 302 441 2 8 : 4 x12 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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