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CELOCURINE 50 mg/ml, solution injectable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - CELOCURINE 50 mg/ml, solution injectable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CELOCURINE 50 mg/ml, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorure de suxaméthonium­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..........50,00 mg

Pour 1 ml.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez l'adulte

Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubationen­dotrachéale:

· pour l’induction en séquence rapide,

· lors des traitements par électroconvul­sivothérapie.

Chez l'enfant

Adjuvant de l'anesthésie générale pour notamment faciliter l'intubationen­dotrachéale:

· pour l’induction en séquence rapide.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Comme avec tous les autres curarisants, la posologie du chlorure desuxaméthonium doit être adaptée à chaque patient. Elle dépend de laméthode d'anesthésie employée, de la durée présumée de l'intervention, desinteractions éventuelles avec d'autres médicaments administrés avant oupendant l'anesthésie et de l'état général du patient.

Les posologies suivantes sont proposées:

L'injection intraveineuse de 1 mg/kg de chlorure de suxaméthonium permetl'intubation endotrachéale 30 à 60 secondes après l'injection chez l'adulteet provoque une paralysie totale de la musculature volontaire pendant 5 à10 minutes.

Elle nécessite le recours à une ventilation assistée jusqu'aurétablis­sement de la respiration spontanée efficace.

L'injection intraveineuse de 0,3 à 0,5 mg/kg de chlorure de suxaméthonium­provoque une relaxation complète de la musculature périphérique pendant 3 à5 minutes, notamment lors des électroconvul­sivothérapies.

Lors de l'utilisation en électroconvul­sivothérapie, il est nécessaire defaire précéder l'injection de suxaméthonium d'une pré-oxygénation.

Population pédiatrique

Chez le nourrisson et le petit enfant, la dose d'intubation est de 1,5 mg/kgde chlorure de suxaméthonium.

Mode d’administration

Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés enanesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence et familiarisés avecl'utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de toutle matériel d'anesthésie-réanimation nécessaire.

Les recommandations des sociétés savantes concernées doivent êtrerespectées, notamment en cas d'utilisation en situation extra-hospitalière(si­tuation d'urgence ou transport médicalisé).

Le chlorure de suxaméthonium doit être administré par voieintraveineuse.

Du matériel d'intubation trachéale, d'assistance respiratoire etd'oxygénation artérielle adéquat doit être disponible.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes:

· hypersensibilité connue au suxaméthonium ou aux curares, ou à l’undes excipients mentionnés à la rubrique 6.1

· antécédent personnel ou familial d'hyperthermie maligne,

· maladies neuro-musculaires: myopathies, myotonie de Steinert,

· hyperkaliémie ou maladies exposant à une fuite potassique majeure(brûlures étendues, traumatismes musculaires graves, paraplégie ouhémiplégie dans la phase subaiguë, syndrome de dénervation, tétanos,immobi­lisation prolongée, polyneuropathie de réanimation).

· déficit congénital ou acquis en pseudocholines­térases.

· Ce médicament est généralement déconseillé dans les situationssui­vantes:

· terrain atopique,

· troubles du rythme, insuffisance cardiaque,

· chirurgie à globe oculaire ouvert.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Lors de la dépolarisation des muscles squelettiques, on observe une sortieextrace­llulaire immédiate de potassium et une augmentation de la concentration­plasmatique en potassium, ce qui peut avoir des conséquences graves chezcertains sujets à risques : patients souffrant de brûlures, traumatismesmus­culaires graves, neuropathies, myopathies, infections intra-abdominalespro­longées et sérieuses ou insuffisance rénale.

Le déficit congénital ou acquis en pseudocholines­térase peut être lacause d’un effet prolongé du chlorure de suxaméthonium. En présence d’unecurarisation prolongée, il faut poursuivre la ventilation contrôléejusqu’à réapparition spontanée d’une respiration et la normalisation dela fonction musculaire.

En cas de brûlures, de malnutrition, d’affections hépatiques sévères,d’anémie grave, on peut observer un effet prolongé du chlorure desuxaméthonium dû à une diminution de l’activité despseudo-cholinestérases.

Etant donné que le suxaméthonium peut être utilisé conjointement àd’autres agents anesthésiques (halogénés) et considérant qu’unehyperthermie maligne en cours d’anesthésie est possible cela même en absencede facteurs déclenchant connus, les praticiens doivent être familiarisés avecles signes précoces, le diagnostic et le traitement de l’hyperthermi­emaligne.

Le spasme des masséters peut survenir isolement et gêner l’intubationalors que les autres muscles sont relâchés, mais il peut être un signed’une hyperthermie maligne débutante et doit faire rechercher d’autressignes d’une crise d’hyperthermie maligne.

Compte tenu que les effets indésirables du suxaméthonium chez l’enfantsont importants et plus fréquents (arrêt cardiaque, spasme des masséters,rhab­domyolyses, hyperthermie maligne), notamment en association avecl’halothane (par exemple en cas de myopathie non diagnostiquée), il convientd'être particulièrement vigilant.

Des fasciculations transitoires peuvent être observées lors del’installation de la paralysie induite par le suxaméthonium. Elles peuventêtre prévenues par l’administration préalable d’une faible dose de curarenon dépolarisant.

La stimulation du nerf pneumogastrique (X) et des ganglions parasympathiqu­espeut provoquer une bradycardie, une arythmie et une hypotension, phénomènesqui peuvent être aggravés par l’hyperkaliémie. La bradycardie sinusale estplus fréquente chez l’enfant et peut être prévenue par l’administrati­ond’atropine.

Des cas de tachycardie et d’hypertension artérielle par stimulation desganglions sympathiques ont également été rapportés.

Le chlorure de suxaméthonium peut également, par l’effet muscarinique,au­gmenter les sécrétions salivaires, bronchiques et gastriques. Cet effet peutêtre limité par l’administration, à titre préventif, d’unantimusca­rinique, comme l’atropine.

Des réactions anaphylactiques allergiques ou non allergiques sont décritesen cours d’induction, parfois chez des sujets n’ayant jamais été exposésaux curares. Elles se manifestent le plus souvent par une éruption cutanée (detype érythème) ou rash, généralisée ou limitée au point d’injection,souvent inaugurale, puis compliquée d’état de choc anaphylactique et/ou debronchospasme. Dans certains cas le bronchospasme et/ou l’état de choc nes’accompagnent pas de manifestation cutanée. Des oedèmes de Quincke ontété également rapportés.

L’apparition des premiers signes impose l’arrêt définitif del’administration de CÉLOCURINE, si elle n’a pas été entièrementré­alisée, et l’administration d’un traitement symptomatique.

Selon les recommandations de la Société Françaised’Anes­thésie-Réanimation, il est nécessaire de réaliser des prélèvementsim­médiats à visée étiologique, ainsi que des tests cutanés à distance pourvérifier l’imputabilité de CÉLOCURINE.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Association faisant l’objet de précautions d’emploi

Une adaptation posologique du chlorure de suxaméthonium est nécessaire encas d'une administration concomitante de médicament appartenant aux classessuivantes:

· inhibiteurs de l'acétylcholi­nestérase ou de la pseudocholines­térase(renfor­cent et prolongent l'effet du suxaméthonium) notamment: écothiopate,é­drophonium, bambutérol, hexafluorénium, phénelzine, cyclophosphami­de,thiotépa, anticonceptionnels oraux, procaïne, chlorpromazine,mé­toclopramide.

· substances qui augmentent ou prolongent l'effet neuromusculaire duchlorure de suxaméthonium notamment azathioprine, kétamine, halothane,ami­nosides, lincosamides, polymixines, sulfate de magnésium, carbonate delithium.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Premier trimestre:

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effettératogène.

En clinique, aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier n'est apparuà ce jour.

Toutefois, le suivi de grossesses exposées au suxaméthonium est insuffisantpour exclure tout risque.

En conséquence, l'utilisation de suxaméthonium ne doit être envisagée aucours de la grossesse que si nécessaire.

Fin de grossesse:

La fin de grossesse, d'un point de vue anesthésique, expose au syndrome deMendelson (pneumopathie acide par inhalation de suc gastrique) et à desdifficultés d'intubation.

Dans ces conditions, l'intubation doit être rapide et il importe deprivilégier un curare d'action rapide (inférieur à 1,5 minutes) et de duréed'action courte.

Le relais peut être pris par un curare non dépolarisant.

Le passage transplacentaire des curares est faible et le risque decurarisation néonatal est exceptionnel.

Allaitement

L'allaitement peut être poursuivi au décours d'une anesthésie parsuxaméthonium.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

CELOCURINE 50 mg/ml, solution injectable a une influence importante surl’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Il est déconseillé d'utiliser une machine potentiellement dangereuse ou deconduire un véhicule au cours des 24 heures qui suivent la complètedisparition de l'action curarisante du suxaméthonium.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables suivants ont été observés lors de l’utilisationde CÉLOCURINE et sont listés ci-dessous selon la convention suivante :fréquent (>1/100); rare (<1/1000); fréquence indéterminée (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles).

Investigations :

Fréquent : augmentation de la kaliémie.

Affections du système immunitaire :

Fréquent : Réactions anaphylactiques allergiques ou non allergiques(his­taminolibérati­on non spécifique) : prurit, réactions érythémateusesau site de l’injection et/ou réactions systémiques telles que érythèmegénéralisé, (souvent inaugural), troubles cardio-vasculaires, bronchospasme,choc anaphylactique pouvant être sévère (voire d’évolution fatale).

Fréquence indéterminée : œdème de Quincke.

Affections cardiaques :

Fréquent : Bradycardie, troubles du rythme.

Fréquence indéterminée : arrêt cardiaque.

Affections vasculaires :

Fréquent : hypotension artérielle.

Affections du système nerveux :

Fréquent : augmentation transitoire de la pression intracrânienne*.

Affections oculaires :

Fréquent : Augmentation transitoire de la pression intraoculaire*.

Affections musculosquelet­tiques :

Fréquent : douleurs musculaires, sensation de courbatures (surtout chez lespersonnes musclées). Jusqu’à 60% des patients ont rapporté cet effetindésirable post-opératoire.

Rare : spasme des masséters.

Fréquence indéterminée : rhabdomyolyse.

Affections gastro-intestinales :

Fréquent : augmentation transitoire de la pression intragastrique*.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration :

Rare : hyperthermie maligne.

En cas de réaction allergique, des mesures symptomatiques s’imposent. Laréalisation de prélèvements immédiats et de tests cutanés à distance estnécessaire pour déterminer l’étiologie de la réaction.

*L’augmentation initiale des pressions intracrânienne, intraoculaire etintragastrique se normalise en quelques minutes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Il se caractérise par la persistance de signes de curarisation en l'absenced'in­jection d'un autre type de curare.

Le patient doit alors être maintenu intubé, ventilé, jusqu'à reprised'une respiration spontanée efficace et réapparition d'une force musculairenormale.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : MYORELAXANT A ACTION PERIPHERIQUE, codeATC : M03AB01.

Mécanisme d’action

Le chlorure de suxaméthonium est un ammonium quaternaire composé de deuxmolécules d'acétylcholine réunies. Les effets neuromusculaires sontpratiquement identiques à ceux de l'acétylcholine, mais le chlorure desuxaméthonium a un effet plus prolongé. Le chlorure de suxaméthonium réagitavec les récepteurs nicotiniques, ouvre les canaux et dépolarise les plaquesmotrices et les structures membranaires voisines, ce qui produit une contractiongénérale et anarchique des unités musculaires (bloc de phase I). Lesinhibiteurs de cholinestérase (physostigmine et néostigmine) augmentent lesblocages de phase I.

Le chlorure de suxaméthonium n'étant pas dégradé par lesacétylcholi­nestérases, la dépolarisation se prolonge et les membranesdeviennent non réceptives aux nouvelles impulsions. On obtient ainsi uneparalysie musculaire atone.

C'est en cela que le mode d'action diffère des autres curares, qui aucontraire inhibent la dépolarisation.

Effets pharmacodynamiques

L'effet du chlorure de suxaméthonium est généralement de courte durée.Sous un apport prolongé de chlorure de suxaméthonium, la dépolarisatio­ninitiale des plaques motrices décroît, et il se produit une repolarisation desmembranes, ce qui ressemble à un blocage compétitif. L'acétylcholine ne peutdonc pas dépolariser les membranes tant que le chlorure de suxaméthonium resteprésent (bloc de phase II).

L'administration de chlorure de suxaméthonium donne fréquemment, après20 à 30 secondes, une augmentation passagère de la pression intra-oculaire,reposant en partie sur la contraction de la musculature entourant l'œil. Cetaccroissement de la pression oculaire est toutefois moins important que celuiqui se produit par la simple intubation trachéale.

Le métabolite succinylmonocholine exerce un léger effet de relaxationmus­culaire de nature compétitive.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption/ Distribution

Le chlorure de suxaméthonium agit environ 30 à 60 secondes aprèsadministration par voie intraveineuse et produit un effet pendant quelquesminutes (6 à 13).

Biotransformation

Il est rapidement hydrolysé par la pseudocholines­térase (cholinestéra­seplasmatique) en succinylmonocholine en 2 à 4 minutes.

Ce métabolite est ensuite lentement hydrolysé en choline et en acidesuccinique.

Élimination

Un faible pourcentage (< 10 %) du chlorure de suxaméthonium estretrouvé inchangé dans les urines.

Linéarité/ Non linéarité

Des altérations d'origine génétique dans la production de lapseudocholi­nestérase existent chez 3 à 4% de la population occidentale etconduisent à une prolongation faible à modérée de l'effet du chlorure desuxaméthonium et parfois à une prolongation significative de la durée del'apnée (rare).

Relations pharmacocinéti­que/pharmacody­namique

Un déficit acquis en pseudocholines­térase ou une diminution del'activité enzymatique peut être dû à une atteinte hépatique, unemalnutrition, une anémie sévère, des brûlures, un cancer, des maladies ducollagène, une déshydratation importante, un infarctus, un myxœdème, uneplasmaphérèse, une exsanguino-transfusion ainsi qu'au cours de la grossesse(même au cours de l'accouchement).

Certains médicaments diminuent la synthèse de la pseudocholines­térase ouson activité (voir rubrique 4.5).

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide succinique

Hydroxyde de sodium

Eau pour préparations injectables

6.2. Incompati­bilités

Ne pas mélanger dans la même seringue cette solution de chlorure desuxaméthonium à des barbituriques ou à tout autre produit alcalin.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture: 18 mois.

Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver entre + 2°C et + 8 °C (au réfrigérateur).

Pour les conditions de conservation du médicament après premièreouverture, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

2 ml en ampoule (verre); boîte de 10.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

NEURAXPHARM FRANCE

84 RUE DE GRENELLE

75007 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 563 044–4:2 ou 34009 563 044 4 8 ml en ampoule (verre); boîtede 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier

Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé enanesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence dans les cas où ilintervient en situation d'urgence ou dans le cadre d'une structure d'assistancemé­dicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R. 5121–96 du code dela santé publique).

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