Résumé des caractéristiques - CLAREAL 0,075 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
CLAREAL 0,075 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Désogestrel.......................................................................................................................0,075 mg
Pour un comprimé pelliculé
Excipient à effet notoire : lactose (51,6 mg).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé rond, blanc à blanc cassé, biconvexe.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
CLAREAL est indiqué en contraception orale.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologiePour obtenir une contraception efficace, CLAREAL doit être utiliséconformément aux instructions (voir « Comment prendre CLAREAL » et « Commentdébuter un traitement par CLAREAL »).
Populations particulières
Insuffisance rénale
Aucune étude clinique n’a été réalisée chez les patientes présentantune insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Aucune étude clinique n’a été réalisée chez les patientes présentantune insuffisance hépatique. Le métabolisme des hormones stéroïdiennespouvant être altéré chez les patientes présentant une affection hépatiquesévère, l’utilisation de CLAREAL est contre-indiquée chez ces femmes tantque les paramètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés (voirrubrique 4.3).
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de CLAREAL n’ont pas été étudiées chezles adolescentes de moins de 18 ans. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administrationVoie orale.
Comment prendre CLAREAL
Les comprimés doivent être pris selon l’ordre indiqué sur la plaquette,chaque jour à peu près à la même heure avec un peu d’eau si nécessaire,de sorte que l'intervalle entre la prise de 2 comprimés soit toujours de24 heures.
Un comprimé doit être pris chaque jour pendant 28 jours consécutifs, sanstenir compte de possibles saignements.
Une nouvelle plaquette doit être débutée le lendemain du jour où laplaquette précédente a été terminée.
Comment débuter un traitement par CLAREAL 0,075 mg, comprimépelliculéPas de contraception hormonale préalable (au cours du mois précédent)
La prise du premier comprimé doit commencer le premier jour du cycle naturelde la femme (c'est à dire le premier jour des règles). Il est possible decommencer entre le 2ème et le 5ème jour du cycle, mais dans ce cas, au coursdu premier cycle, une contraception mécanique supplémentaire (par exemple, unpréservatif) est à utiliser pendant les 7 premiers jours de prise descomprimés.
Relais d’un contraceptif hormonal combiné (contraceptif oral combiné(COC), anneau vaginal ou patch transdermique)
La femme doit commencer CLAREAL le jour suivant la prise du dernier compriméactif (c’est à dire le dernier comprimé contenant la substance active) deson précédent COC ou le jour du retrait de l’anneau vaginal ou du patchtransdermique. Dans ces cas, il n’est pas nécessaire d’utiliser decontraception mécanique supplémentaire.
La femme peut également commencer CLAREAL au plus tard le jour suivant lapériode habituelle sans prise de comprimés ou sans utilisation de patch oud’anneau, ou alors suivant la période de prise de comprimés placebo duprécédent COC. Toutefois, l’utilisation d’un moyen de contraceptionsupplémentaire est recommandée pendant les 7 premiers jours de prise descomprimés.
Relais d'une méthode uniquement progestative (pilule microprogestative,injection, implant ou système intra-utérin (SIU) libérant un progestatif)
En relais d'une pilule microprogestative, la femme peut commencer n'importequel jour. En relais d’un implant ou d'un SIU : le jour de leur retrait ; enrelais d'un progestatif injectable, le jour prévu pour l’injection suivante.Il n’est pas nécessaire d’utiliser une contraception mécaniquesupplémentaire.
Après un avortement du premier trimestre
Après un avortement du premier trimestre, il est recommandé de débuter laprise des comprimés immédiatement. Dans ce cas, il n'est pas nécessaired'utiliser de contraception mécanique supplémentaire.
Après une naissance ou après un avortement du second trimestre
Il doit être conseillé aux femmes de débuter CLAREAL 21 à 28 joursaprès la naissance ou l’avortement du second trimestre. Si la prise descomprimés commence plus tard, elles devront recourir à une méthode decontraception mécanique supplémentaire pendant les sept premiers jours deprise des comprimés. Cependant, si la patiente a déjà eu des rapportssexuels, l’éventualité d’une grossesse doit être exclue avant de débuterle traitement par CLAREAL ou la femme doit attendre le retour de sesrègles.
Pour toute information complémentaire chez les femmes qui allaitent, voirrubrique 4.6.
Conseils en cas d’oubli d’un compriméLa protection contraceptive peut être réduite si plus de 36 heuress'écoulent entre 2 comprimés.
Si l'oubli est constaté dans les 12 heures suivant l'heure habituelle deprise d’un comprimé, la femme devra prendre immédiatement le compriméoublié et prendre le comprimé suivant à l'heure habituelle.
Si l'oubli est constaté plus de 12 heures après l'heure habituelle deprise d’un comprimé, la femme devra prendre immédiatement le compriméoublié et prendre le prochain comprimé à l’heure habituelle, même si celaconduit à la prise de deux comprimés en même temps. De plus, la femme devrautiliser une méthode de contraception mécanique supplémentaire (par exemple,un préservatif) pendant les 7 jours suivants. Si cet oubli a eu lieu pendantla première semaine après l’initiation de CLAREAL et que des rapportssexuels ont eu lieu au cours des 7 jours précédant cet oubli, il existe unrisque de grossesse.
Conseils en cas de troubles gastro-intestinauxSi des vomissements ou une diarrhée sévère se produisent dans les 3–4heures suivant la prise d'un comprimé, l'absorption peut ne pas êtrecomplète. Dans un tel cas, les conseils donnés dans la rubrique4.2 concernant l’oubli d’un comprimé doivent être suivis.
Dans le cas de figure où la prise d'un nouveau comprimé s'impose, si lafemme ne veut pas modifier son calendrier normal de prise des comprimés, ellepourra prendre le(s) comprimé(s) supplémentaire(s) dans une autreplaquette.
4.3. Contre-indications
Les contraceptifs uniquement progestatifs ne doivent pas être utilisés encas de présence de l’une des situations listées ci-dessous. Si l’une deces situations apparaît pour la première fois pendant l’utilisation deCLAREAL, ce médicament doit être immédiatement arrêté.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· Accidents thromboemboliques veineux évolutifs.
· Présence ou antécédent d’affection hépatique sévère, tant que lesparamètres de la fonction hépatique ne sont pas normalisés.
· Tumeurs malignes sensibles aux stéroïdes sexuels connues oususpectées.
· Hémorragies génitales inexpliquées.
· En association avec le millepertuis (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Examen/ consultation médical(e)
Avant toute prescription, un interrogatoire médical complet devra êtreréalisé incluant les antécédents médicaux et un examen gynécologiquecomplet et/ou un test de grossesse sont recommandés afin d’exclure unegrossesse. Les troubles du cycle, comme une oligoménorrhée ou uneaménorrhée, devront être explorés avant toute prescription.
L’intervalle entre les examens sera adapté à chaque femme.
Les femmes devront être informées que CLAREAL ne protège pas du VIH (SIDA)et des autres infections sexuellement transmissibles.
Mises en garde
En présence de l'une des affections ou de l'un des facteurs de risquementionnés ci-dessous, les bénéfices de l'utilisation d'un progestatifdevront être mesurés par rapport aux risques éventuels pour chaque patienteet discutés avec celle-ci avant qu’elle ne décide de commencer CLAREAL. Lapatiente devra contacter son médecin en cas d'aggravation, d'exacerbation oud'une première apparition de l'une de ces affections. Le médecin décideraalors de l’arrêt éventuel de l’utilisation de CLAREAL.
Cancer du sein :
Le risque de cancer du sein augmente généralement avec l'âge. Durantl'utilisation de contraceptifs oraux combinés (COCs), le risque de diagnosticd’un cancer du sein est légèrement augmenté. L'augmentation de ce risquedisparaît progressivement dans les 10 ans qui suivent l'arrêt du traitementet n'est pas liée à la durée d'utilisation mais à l'âge de la femme aumoment de cette utilisation. Le nombre de cas diagnostiqués attendus pour10 000 femmes utilisant des COCs (jusqu'à 10 ans après l'arrêt dutraitement), comparé aux femmes n’ayant pas pris de COCs durant la mêmepériode a été calculé pour chaque classe d’âge et est présenté dans letableau ci-dessous :
Classe d’âge | Nombre de cas attendus chez les femmes utilisant des COCs | Nombre de cas attendus chez les femmes n’utilisant pas de COCs |
16–19 ans | 4,5 | 4 |
20–24 ans | 17,5 | 16 |
25–29 ans | 48,7 | 44 |
30–34 ans | 110 | 100 |
35–39 ans | 180 | 160 |
40–44 ans | 260 | 230 |
Le risque chez les utilisatrices de contraceptifs uniquement progestatifs,tel que CLAREAL, est potentiellement similaire aux COCs. Cependant, pour unecontraception uniquement progestative, les preuves sont moins concluantes.Comparé au risque de développer un cancer du sein au cours de la vie, lerisque est faiblement augmenté par l’association de COCs. Les cas de cancerdu sein diagnostiqués chez les utilisatrices de COCs ont tendance à êtremoins avancés que chez les femmes qui n’en ont pas pris. L’augmentation durisque chez les utilisatrices de COC peut être due à un diagnostic plusprécoce, à des effets biologiques de la pilule ou à l’associationdes deux.
Troubles hépatiques :
CLAREAL est contre-indiqué en cas de présence ou antécédent d’affectionhépatique sévère, tant que les paramètres de la fonction hépatique ne sontpas normalisés (voir rubrique 4.3).
En cas de troubles hépatiques aigus ou chroniques, la patiente devra êtreadressée à un spécialiste pour examen et conseil.
Thromboses :
Des études épidémiologiques ont associé l'utilisation des COC à uneaugmentation de l'incidence de thrombose veineuse (accidents thrombo-emboliquesveineux, thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire). Bien que lapertinence clinique de ce résultat pour le désogestrel utilisé commecontraceptif en l’absence d’un composant estrogénique ne soit pas connue,CLAREAL doit être arrêté en cas de thrombose. L’arrêt de CLAREAL doitaussi être envisagé en cas d'immobilisation à long terme liée à uneintervention chirurgicale ou à une maladie.
Patientes diabétiques :
Bien que les progestatifs puissent avoir un effet sur la résistancepériphérique à l'insuline et sur la tolérance au glucose, il n’existeaucun élément démontrant la nécessité de modifier le schéma posologiquechez les femmes diabétiques utilisant des pilules ne contenant que desprogestatifs. Cependant, les patientes diabétiques doivent être attentivementsurveillées durant les premiers mois d'utilisation de CLAREAL.
Patientes hypertendues :
Si une hypertension artérielle persistante se développe au cours del’utilisation de CLAREAL, ou si une augmentation significative de la pressionartérielle ne répond pas convenablement à un traitement antihypertenseur,l'arrêt de CLAREAL doit être envisagé.
Etat dépressif et dépression :
L’état dépressif et la dépression sont des effets indésirables bienconnus liés à l’utilisation de contraceptifs hormonaux (voir rubrique 4.8).La dépression peut être grave et constitue un facteur de risque bien connu decomportement suicidaire et de suicide. Il convient de conseiller aux femmes decontacter leur médecin en cas de changements d’humeur et de symptômesdépressifs, y compris peu de temps après le début du traitement.
Autres affections :
Le traitement par CLAREAL conduit à une diminution du taux sériqued'estradiol à un niveau correspondant à celui observé au début de la phasefolliculaire. A ce jour, on ne sait pas si cette diminution a un effet cliniquepertinent sur la densité minérale osseuse.
Traditionnellement, avec les pilules uniquement progestatives, la protectionvis-à-vis des grossesses extra-utérines n'est pas aussi bonne qu'avec lesCOCs, en raison de la survenue fréquente d'ovulations au cours de l'utilisationdes pilules uniquement progestatives. Bien que CLAREAL inhibe l'ovulation defaçon constante, une grossesse extra-utérine doit être envisagée pour lediagnostic différentiel si la femme présente une aménorrhée ou des douleursabdominales.
Un chloasma peut occasionnellement survenir, notamment chez les femmes ayantprésenté un antécédent de chloasma gravidique. Les femmes ayant tendance àavoir des chloasmas doivent éviter de s’exposer au soleil ou aux rayons UVlors de la prise de CLAREAL.
Les affections suivantes ont été rapportées à la fois pendant lagrossesse et pendant l'utilisation de stéroïdes sexuels, mais une corrélationavec la prise des progestatifs n'a pas été établie :
· ictère et/ou prurit lié à une cholestase ;
· formation de calculs biliaires ;
· porphyrie ;
· lupus érythémateux disséminé ;
· syndrome hémolytique et urémique ;
· chorée de Sydenham ;
· herpès gestationnel ;
· perte d’audition liée à une otospongiose ;
· angioedème (héréditaire).
Ce médicament contient du lactose. Les patientes présentant uneintolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome demalabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) nedoivent pas prendre ce médicament.
Diminution de l’efficacité
L'efficacité de CLAREAL peut être diminuée en cas d'oubli de comprimés oude troubles gastro-intestinaux (voir rubrique 4.2) ou de traitement concomitantqui diminuent la concentration plasmatique d’étonogestrel, le métaboliteactif du désogestrel (voir rubrique 4.5).
Examens biologiques
Les données obtenues avec les COCs ont montré que les stéroïdescontraceptifs peuvent affecter les résultats de certains tests biologiques,dont les paramètres biochimiques hépatiques, les tests thyroïdiens, les testsdes fonctions surrénaliennes et rénales, les taux sériques de protéines(porteuses) telles que la corticosteroid binding globulin (CBG) et les fractionslipidiques/lipoprotéiniques, les paramètres du métabolisme des glucidesainsi que les paramètres de la coagulation et de la fibrinolyse. Lesmodifications restent généralement dans les limites de la normale. Toutefois,on ne sait pas si elles s'appliquent aussi aux contraceptifs uniquementprogestatifs.
Changement du profil de saignement vaginal
Pendant l’utilisation d’un contraceptif uniquement progestatif, lessaignements vaginaux peuvent devenir plus fréquents ou durer plus longtempschez certaines femmes, tandis que chez d’autres femmes les saignements peuventse raréfier voire être totalement absents. Une information, des conseils etl’utilisation d’un calendrier des saignements peuvent améliorerl’adhésion de la femme à son profil de saignement. L’évaluation dessaignements vaginaux doit être faite au cas par cas et peut inclure un examenvisant à éliminer une tumeur maligne ou une grossesse.
Développement folliculaire
Avec tous les contraceptifs hormonaux faiblement dosés, le développementfolliculaire persiste et occasionnellement un follicule peut continuer àcroître au-delà de la taille qu’il atteindrait au cours d’un cycle normal.En général, ces kystes fonctionnels disparaissent spontanément. Ils sontsouvent asymptomatiques ; dans certains cas, ils sont associés à de légèresdouleurs abdominales. Ils nécessitent rarement une interventionchirurgicale.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Note : les informations concernant les médicaments prescrits en associationdoivent être consultées afin d’identifier les interactions éventuelles.
Effet d’autres médicaments sur CLAREAL
Des interactions peuvent se produire avec les médicaments inducteurs desenzymes microsomales, ce qui peut conduire à une augmentation de la clairancedes hormones sexuelles, et peut entrainer une métrorragie et/ou un échec de lacontraception.
Conduite à tenir
L’induction enzymatique peut se produire après quelques jours detraitement. L’induction enzymatique maximale est généralement observée enquelques semaines. Après l'arrêt du traitement, l’induction enzymatique peutperdurer environ 4 semaines.
Traitement à court terme
Les femmes traitées par des médicaments inducteurs enzymatiques hépatiquesou produits à base de plantes, doivent être informées que l'efficacité deCLAREAL peut être réduite. Une méthode contraceptive barrière doit êtreutilisée en plus de CLAREAL. La méthode barrière doit être utilisée pendanttoute la durée du traitement par le médicament inducteur enzymatiquehépatique et jusqu’à 28 jours après son arrêt.
Traitement à long terme
Pour les femmes sous traitement à long terme par des médicaments inducteursenzymatiques, une méthode contraceptive alternative, qui n’est pas affectéepar les médicaments inducteurs enzymatiques, doit être envisagée.
Substances augmentant la clairance des hormones contraceptives (efficacitécontraceptive diminuée par induction enzymatique), par exemple :
Les barbituriques, le bosentan, la carbamazépine, la phénytoïne, laprimidone, la rifampicine, l’éfavirenz et potentiellement aussi le felbamate,la griséofulvine, l’oxcarbazépine, le topiramate, la rifabutine et lesproduits contenant la plante médicinale millepertuis (Hypericumperforatum).
Substances ayant des effets variables sur la clairance des hormonescontraceptives
Lors de l’administration concomitante avec des contraceptifs hormonaux, denombreuses associations d’inhibiteurs de la protéase du VIH (par exemple,ritonavir, nelfinavir) et d’inhibiteurs non nucléosidiques de latranscriptase inverse (par exemple névirapine) et/ou des associations avec desmédicaments contre le virus de l'hépatite C (VHC) (par exemple, bocéprévir,télaprévir) peuvent augmenter ou diminuer les concentrations plasmatiques desprogestatifs. Dans certains cas, l'impact de ces modifications peut êtrecliniquement significatif.
Par conséquent, les informations relatives à la prescription desmédicaments concomitants contre le VIH/VHC doivent être consultées afind’identifier les interactions potentielles et les recommandations associées.En cas de doute, une méthode contraceptive barrière complémentaire doit êtreutilisée par les femmes traitées par un inhibiteur de protéase ou uninhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse.
Substances diminuant la clairance des hormones contraceptives (inhibiteursd’enzymes)
L’administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 (parexemple, kétoconazole, itraconazole, clarithromycine) ou modérés (parexemple, fluconazole, diltiazem, érythromycine) peut augmenter lesconcentrations sériques des progestatifs, y compris l’étonogestrel, lemétabolite actif du désogestrel.
Effets de CLAREAL sur les autres médicaments
Les contraceptifs hormonaux peuvent influer sur le métabolisme d’autresmédicaments. En conséquence, les concentrations plasmatiques et tissulairesdes autres substances actives peuvent soit augmenter (par ex. ciclosporine) soitdiminuer (par ex. lamotrigine).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseCe médicament n’a pas d’indication pendant la grossesse. L’absence degrossesse doit être vérifiée avant le début du traitement.
Des études chez l'animal ont montré que des doses très élevées desubstances progestatives peuvent entraîner une masculinisation des fœtusféminins.
Des études épidémiologiques de grande envergure n'ont pas montré derisque accru de malformations chez les enfants nés de femmes ayant utilisé desCOCs avant la grossesse, ni d'effet tératogène quand les COCs étaientutilisés par inadvertance au cours de la grossesse. Les données depharmacovigilance sur les différents COCs contenant du désogestrel n'indiquentpas non plus une augmentation de risque.
AllaitementD’après les données tirées d’une étude clinique, CLAREAL ne semblepas influer sur la production ou la qualité (protéine, lactose ouconcentrations en matières grasses) du lait maternel. Cependant, à intervallesirréguliers, des rapports de pharmacovigilance ont mis en avant une diminutionde la production de lait maternel parallèlement à l’utilisation de CLAREAL.De petites quantités d'étonogestrel sont excrétées dans le lait maternel. Enconséquence, entre 0,01 et 0,05 microgrammes d’étonogestrel par kg depoids corporel et par jour peuvent être ingérés par l’enfant (en se basantsur une ingestion de lait estimée à 150 ml/kg/jour). Comme d’autres pilulesprogestatives, CLAREAL peut être utilisé pendant l’allaitement.
Des données à long terme limitées sont disponibles chez les enfants, dontles mères ont commencé à prendre du désogestrel entre la 4ème et la 8èmesemaine du post-partum. Ils ont été allaités pendant 7 mois et un suivi aété effectué jusqu'à l'âge de 1 an et demi (n = 32) ou deux ans et demi (n= 14). L'évaluation de la croissance, du développement physique etpsychomoteur n'a montré aucune différence comparativement aux enfantsallaités dont les mères avaient un dispositif intra-utérin (DIU) au cuivre.D’après les données disponibles, CLAREAL peut être utilisé pendantl'allaitement. Néanmoins, le développement et la croissance de l'enfant nourriau sein dont la mère utilise CLAREAL devront être suivis attentivement.
FertilitéCLAREAL est indiqué pour prévenir la grossesse. Pour toute informationconcernant le retour à la fertilité (ovulation), voir rubrique 5.1.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
CLAREAL n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
L’effet indésirable le plus fréquemment rapporté lors des essaiscliniques est l’irrégularité des saignements. Jusqu’à 50% des femmesutilisant le désogestrel ont rapporté des irrégularités de saignement. Commele désogestrel entraîne une inhibition de l’ovulation proche de 100%,contrairement aux autres pilules uniquement progestatives, l’irrégularitédes saignements est plus fréquente qu’avec ces autres pilules. Chez 20 à30 % des femmes, les saignements peuvent survenir plus fréquemment alors quechez 20% des femmes les saignements peuvent devenir moins fréquents voiretotalement absents. Les saignements vaginaux peuvent être également de pluslongue durée. Au bout de quelques mois de traitement, les saignements tendentà être moins fréquents. Des informations, des conseils et un carnet patientde suivi des saignements peuvent aider les femmes à mieux les accepter.
Les autres effets indésirables les plus fréquemment rapportés (fréquence> 2,5%) lors des essais cliniques avec le désogestrel sont les suivants :acné, humeur modifiée, mastodynies, nausée et poids augmenté. Les effetsindésirables mentionnés dans le tableau ci-dessous, ont été considérés parles investigateurs comme ayant un lien de causalité certain, probable oupossible avec le traitement. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effetsindésirables sont présentés selon un ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables mentionnés ci-dessous sont listés par Classes deSystèmes d’Organes (SOC). La fréquence des effets indésirables est définieen utilisant la convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent(≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100) ; rare(≥1/10 000 à <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; fréquenceindéterminée (ne peut être estimée à partir des données disponibles).
Classe de systèmes d'organes | Termes MedDRA* préférés Fréquence | |||
Fréquent | Peu Fréquent | Rare | Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles) | |
Infections et infestations | Infection vaginale | |||
Affections du système immunitaire | Réactions d'hypersensibilité, y compris angioedème et anaphylaxie | |||
Affections psychiatriques | Humeur modifiée, diminution de la libido, humeur dépressive | |||
Affections du système nerveux | Céphalée | |||
Affections oculaires | Intolérance aux lentilles de contact | |||
Affections gastro-intestinales | Nausée | Vomissement | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Acné | Alopécie | Rash, urticaire, érythème noueux | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Mastodynie, saignements irréguliers, aménorrhée | Dysménorrhée, kyste de l’ovaire | ||
Troubles généraux et anomalies liées au site d'administration | Asthénie | |||
Investigations | Poids augmenté |
*MedDRA version 21.0
Un écoulement mammaire peut survenir au cours de l’utilisation dudésogestrel. Dans de rares cas, des grossesses extra-utérines ont étérapportées (voir rubrique 4.4). Une aggravation d’un angioedème(héréditaire) peut également survenir (voir rubrique 4.4).
Chez les femmes utilisant des contraceptifs oraux (combinés) un certainnombre d’effets indésirables (graves) ont été rapportés. Ils comprennent :troubles thrombo-emboliques veineux, troubles thrombo-emboliques artériels,tumeurs hormonodépendantes (par ex. tumeurs hépatiques, cancer du sein) etchloasma, dont certains sont détaillés dans la rubrique 4.4.
Des métrorragies et/ou un échec de la contraception peuvent être lerésultat d’interactions avec d’autres médicaments (inducteursenzymatiques) et les contraceptifs hormonaux (voir rubrique 4.5).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Il n'y a pas eu d'effets indésirables graves rapportés à la suite d’unsurdosage.
SymptômesLes symptômes d’un surdosage sont : nausées, vomissements, et, chez lesjeunes filles, des saignements vaginaux légers.
TraitementIl n’existe pas d’antidote et le traitement doit être symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : contraceptifs hormonaux à usagesystémique, Code ATC : G03AC09.
Mécanisme d’actionCLAREAL est une pilule progestative qui contient le progestatifdésogestrel.
Comme d’autres pilules progestatives, CLAREAL peut être utilisé chez lesfemmes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas utiliser d’œstrogènes.
CLAREAL, comme les autres contraceptifs uniquement progestatifs, agit eninduisant une augmentation de la viscosité de la glaire cervicale.
De plus, au cours d’une étude clinique de 12 mois, les échographies desovaires, l’absence de pic de LH (hormone lutéinisante) et l’absence del’augmentation de la progestérone en phase lutéale ont permis de conclureque l’effet contraceptif de CLAREAL était aussi lié à une inhibition del’ovulation (58/59 des cas).
Efficacité et sécurité cliniqueAu cours d'une étude menée sur deux cycles, en considérant qu'uneovulation a eu lieu lorsqu'un taux de progestérone supérieur à 16 nmol/l aété retrouvé pendant 5 jours consécutifs, la fréquence de l'ovulation aété de 1% (1/103) avec un intervalle de confiance à 95% de 0,02% – 5,29%dans le groupe en intention de traiter (ITT) (en prenant en compte les erreursdes utilisatrices et les échecs de la méthode). L'inhibition de l'ovulation aété obtenue dès le premier cycle d'utilisation. Dans cette étude, aprèsinterruption du désogestrel au bout de 2 cycles (56 jours consécutifs), leretour de l'ovulation s'est produit en moyenne après 17 jours (entre 7 et30 jours).
Dans un essai comparatif sur l'efficacité (avec un délai de prise d'uncomprimé oublié inférieur ou égal à 3 heures), l'indice de Pearl dudésogestrel calculé sur la population en ITT était de 0,4 (intervalle deconfiance à 95% 0,09 – 1,20), comparativement à 1,6 (intervalle deconfiance à 95% 0,42 – 3,96) pour 30 μg de lévonorgestrel.
L'indice de Pearl de CLAREAL est comparable à celui que l’on retrouvehistoriquement pour les COCs dans la population générale les utilisant.
Le traitement avec CLAREAL conduit aussi à une diminution des tauxd'estradiol à un niveau correspondant à celui observé au début de la phasefolliculaire. Aucun effet clinique sur le métabolisme des glucides, des lipideset de l'hémostase n'a été observé.
Population pédiatriqueAucune donnée sur l’efficacité et la sécurité n’est disponible chezles adolescentes âgées de moins de 18 ans.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès une prise orale de CLAREAL, le désogestrel (DSG) est rapidementabsorbé et converti en son métabolite biologiquement actif l’étonogestrel(ENG). Au niveau des conditions de l’état d'équilibre, les taux sériquesmaximaux sont atteints 1,8 heures après la prise du comprimé et labiodisponibilité absolue de l'ENG est approximativement de 70%.
DistributionL’ENG est liée à 95,5–99% aux protéines sériques, surtout àl'albumine et dans une proportion moindre à la Sex Hormon Binding Globuline(SHBG).
BiotransformationLe DSG est métabolisé par hydroxylation et déshydrogénation en unmétabolite actif, l'ENG. L'ENG est principalement métabolisé parl’isoenzyme du cytochrome P450 3A (CYP3A) et conjugué par la suite avec lesulfate et le glucuronide.
ÉliminationL'ENG est éliminé avec un temps de demi-vie moyen d'approximativement30 heures sans aucune différence observée entre la prise d'une dose unique oula prise de doses réitérées. Les taux plasmatiques au niveau d'équilibresont atteints après 4 à 5 jours. La clairance sérique après uneadministration I.V. d'ENG est approximativement de 10 l/heure.
L'excrétion d'ENG et de ses métabolites, sous forme de stéroïdes libresou sous forme conjuguée, est urinaire ou fécale (avec un ratio de 1,5/1). Chezla femme qui allaite, l'ENG est excrété dans le lait maternel avec un ratiolait/sérum de 0,37–0,55. En tenant compte de ces données, on estime qu'unenfant peut ingérer 0,01–0,05 µg d'étonogestrel par kg/jour par absorptionde 150 ml/kg/jour de lait.
Populations particulièresEffet de l’insuffisance rénale
Aucune étude n’a été réalisée pour évaluer l’effet d’une atteinterénale sur la pharmacocinétique du DSG.
Effet de l’insuffisance hépatique
Aucune étude n’a été réalisée pour évaluer l’effet d’une atteintehépatique sur la pharmacocinétique du DSG. Cependant, les hormonesstéroïdiennes peuvent être faiblement métabolisées chez les femmesprésentant une insuffisance hépatique sévère.
Groupes ethniques
Aucune étude n’a été réalisée pour évaluer la pharmacocinétique dansles groupes ethniques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicologie n'ont pas révélé d'effets autres que ceux quipeuvent être expliqués par les propriétés hormonales du désogestrel.
Evaluation du risque environnemental (ERE)La substance active étonogestrel montre un risque environnemental pour lepoisson.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau : Lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone, alpha-tocophérol,acide stéarique, silice colloïdale anhydre.
Pelliculage : Tabcoat TC-white (Hydroxypropylmethyl cellulose,polyéthylene glycol, dioxyde de titane (E171), talc).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium). Boîtes de 1, 3 ou6 plaquettes.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
La substance active étonogestrel montre un risque environnemental pour lepoisson.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PIERRE FABRE MEDICAMENT
Les Cauquillous
81500 Lavaur
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 419 183 0 8 : 1 × 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 419 184 7 6 : 3 × 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 580 385 0 1 : 6 × 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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