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CYRDANAX 20 mg/ml, poudre pour solution pour perfusion - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - CYRDANAX 20 mg/ml, poudre pour solution pour perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CYRDANAX 20 mg/ml, poudre pour solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Dexrazoxane..­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...20 mg

(sous forme de chlorhydrate de dexrazoxane)

Pour 1 ml de solution reconstituée.

Flacon de 250 mg : chaque flacon contient 250 mg de dexrazoxane (sous formede chlorhydrate) à reconstituer dans 12,5 ml d’eau pour préparationsin­jectables.

Flacon de 500 mg : chaque flacon contient 500 mg de dexrazoxane (sous formede chlorhydrate) à reconstituer dans 25 ml d’eau pour préparationsin­jectables.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution pour perfusion.

Poudre lyophilisée blanche à blanchâtre.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Prévention de la cardiotoxicité chronique cumulative causée parl’administration de doxorubicine ou d’épirubicine chez des patients adultesatteints d’un cancer du sein avancé et/ou métastatique ayant déjà reçuune dose cumulée antérieure de 300 mg/m² de doxorubicine ou de 540 mg/m²d’épi­rubicine, lorsqu’un autre traitement par une anthracycline estnécessaire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

CYRDANAX doit être administré en perfusion intraveineuse brève(15 minutes) environ 30 minutes avant l'administration d'anthracycline, à unedose égale à 10 fois celle de l’équivalent doxorubicine ou 10 fois cellede l‘équivalent d’épirubicine.

La dose recommandée de CYRDANAX est donc de 500 mg/m² lorsque le schémaposologique habituel de 50 mg/m² de doxorubicine est utilisé ou de600 mg/m² lorsque le schéma posologique habituel de 60 mg/m²d’épi­rubicine est utilisé.

Population pédiatrique

CYRDANAX est contre-indiqué chez les enfants et adolescents jusqu’à18 ans (voir rubrique 4.3).

Insuffisance rénale

Chez les insuffisants rénaux modérés à graves (clairance de lacréatinine <40 ml/min), la dose de dexrazoxane doit être réduite de50 %.

Insuffisance hépatique

Le rapport des doses doit être conservé; si la dose d’anthracycline estdiminuée, la dose de dexrazoxane doit être diminuée en conséquence.

Mode d’administration

Voie intraveineuse.

Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution dumédicament avant administration, voir rubrique 6.6.

4.3. Contre-indications

· Chez les enfants et les adolescents jusqu'à 18 ans (voir rubriques4.4 et 4­.8)

· Chez les patients hypersensibles au dexrazoxane

· En cas d'allaitement (voir rubrique 4.6)

· Vaccination concomitante avec un vaccin antiamaril (fièvre jaune) (voirrubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Une atteinte médullaire pouvant s'ajouter à celle de la chimiothérapie aété rapportée sous CYRDANAX (voir rubrique 4.8). Les nombres de cellules aunadir peuvent être plus faibles chez les patients traités par le dexrazoxane.Une surveillance hématologique est donc nécessaire. Les leucopénies et lesthrombocyto­pénies sont généralement rapidement régressives à l'arrêt dutraitement par CYRDANAX.

A des doses de chimiothérapies élevées, lorsque la dose de CYRDANAXdépasse 1000 mg/m2, la dépression médullaire peut augmenter de façonimportante.

Etant donné que des atteintes de la fonction hépatique (voir rubrique 4.8)peuvent se produire, il est recommandé d'effectuer des tests de routine de lafonction hépatique avant chaque administration de dexrazoxane chez les patientsprésentant, à l’initiation du traitement par CYRDANAX, des troubles de lafonction hépatique.

Le monitorage cardiaque habituel associé au traitement par la doxorubicineou l’épirubicine doit être poursuivi.

Association du dexrazoxane à une chimiothérapie :

Le dexrazoxane étant un agent cytotoxique, avec une activité inhibitrice dela topo-isomérase II, l’association du dexrazoxane avec la chimiothérapiepeut conduire à un risque accru de second cancer primitif.

Dans les essais cliniques, des cas de seconds cancers primitifs, enparticulier des cas de leucémie myéloïde aiguë (LMA) et un syndromemyélo­dysplasique (SMD), ont été rapportées chez des enfants atteints de lamaladie de Hodgkin et de leucémie aiguë lymphoblastique recevant unechimiothérapie associant plusieurs cytotoxiques (par exemple, étoposide,doxo­rubicine, cyclophosphamide) (voir rubrique 4.8).

Chez des patients adultes atteints d'un cancer du sein, des cas peufréquents de LMA ont été rapportés après la mise sur le marché (voirrubrique 4.8).

Dans certaines études, le taux de décès a été plus élevé dans lesgroupes traités par l'association dexrazoxane et chimiothérapie que dans ceuxtraités par la chimiothérapie seule. On ne peut exclure la participation dudexrazoxane comme facteur favorisant (voir rubrique 5.1).

Une diminution significative du taux de réponse tumorale a été rapportéedans une étude conduite chez des patients atteints d'un cancer du sein avancétraités par la doxorubicine et le dexrazoxane comparativement à des patientstraités par la doxorubicine et un placebo. Le dexrazoxane et la doxorubicineétant tous les deux des inhibiteurs de la topo-isomérase, il se peut que ledexrazoxane interfère avec l'efficacité anti-tumorale de la doxorubicine.L'u­tilisation du dexrazoxane en association avec un traitement adjuvant ducancer du sein ou avec une chimiothérapie à visée curative n'est donc pasrecommandée.

L’association du dexrazoxane avec une chimiothérapie peut entraîner unrisque accru de thromboembolie (voir rubrique 4.8).

Insuffisance rénale :

La clairance du dexrazoxane et de ses métabolites actifs peut être réduitechez les patients présentant une réduction de la clairance de lacréatinine.

Patients avec infarctus du myocarde :

Aucune donnée n'étaye l'administration du dexrazoxane chez les patientsayant eu un infarctus du myocarde au cours des 12 derniers mois, souffrantd'in­suffisance cardiaque préexistante (y compris une insuffisance cardiaqueclinique suite à un traitement par les anthracyclines), d'angor instable ou decardiopathie valvulaire symptomatique.

L’association du dexrazoxane avec une chimiothérapie peut entraîner unrisque accru de thromboembolie (voir rubrique 4.8).

Mesures contraceptives :

Le dexrazoxane étant un agent cytotoxique, la contraception chez l'hommedoit être poursuivie au moins 3 mois après un traitement par dexrazoxane(voir rubrique 4.6).

Patients ayant un historique d’allergie au dexrazoxane ou aurazoxane :

Des réactions anaphylactiques incluant angio-oedème, réactions cutanées,bron­chospasme, détresse respiratoire, hypotension et perte de conscience ontété observées chez des patients traités par dexrazoxane et anthracyclines(voir rubrique 4.8). Les antécédents d’allergie au dexrazoxane ou aurazoxane doivent être soigneusement pris en compte avantl’adminis­tration.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Association contre-indiquée

+ Vaccin antiamaril (fièvre jaune) :

Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique 4.3).

Association non recommandée

+ Autres vaccins vivants atténués :

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Cerisque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladiesous-jacente. Utiliser si possible un vaccin inactivé (poliomyélite) (voirrubrique 4.4).

+ Phénytoïne :

Les agents cytotoxiques peuvent réduire l'absorption de la phénytoïne,en­traînant une recrudescence des convulsions. Le dexrazoxane n’est pasrecommandé en association à la phénytoïne.

Association à évaluer avec attention

+ Ciclosporine, tacrolimus : immunodépression excessive avec risque desyndrome lymphoprolifératif.

CYRDANAX peut augmenter la toxicité hématologique du traitement parchimiothérapie ou radiothérapie. Une surveillance hématologique régulièreest donc nécessaire, notamment au cours des deux premiers cycles du traitement(voir rubrique 4.4).

Le nombre d'études d'interaction avec le dexrazoxane est limité. Les effetssur les enzymes CYP450 ou sur les transporteurs de médicaments n’ont pasété étudiés.

Ne pas mélanger CYRDANAX avec un autre médicament lors de la perfusion.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/contra­ception chez les hommes etles femmes

Les hommes et femmes en âge de procréer doivent suivre une contraceptionef­ficace pendant le traitement. Le dexrazoxane étant un agent cytotoxique, lacontraception chez l'homme doit être poursuivie au moins 3 mois après untraitement par CYRDANAX (voir rubrique 4.4).

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'utilisation dudexrazoxane chez la femme enceinte. Les études chez l'animal ont indiqué deseffets embryotoxiques et tératogènes (voir rubrique 5.3). Le risque potentielpour l'homme est inconnu. CYRDANAX ne doit pas être administré au cours de lagrossesse sauf en cas de nécessité absolue.

Allaitement

Il n'existe pas d'études animales sur le passage de la substance activeet/ou de ses métabolites dans le lait maternel. On ne sait pas si ledexrazoxane et/ou ses métabolites passent dans le lait maternel. En raison dela sévérité des effets indésirables potentiels chez les enfants exposés àCYRDANAX, les mères doivent interrompre l'allaitement pendant le traitement parCYRDANAX (voir rubrique 4.3).

Fertilité

Les effets de CYRDANAX sur la fécondité chez l’homme et chez l’animaln’ont pas été étudiés.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Les patients doivent être vigilants lorsqu’ils conduisent ou utilisent desmachines, s’ils ressentent une fatigue pendant le traitement par CYRDANAX.

4.8. Effets indésirables

CYRDANAX est administré avec une chimiothérapie par anthracyclines et, parconséquence, la contribution relative des anthracyclines et de CYRDANAX dans leprofil d’effets indésirables peut ne pas être clair. Les effetsindésirables les plus fréquents sont des réactions hématologiques etgastro-entérologiques, principalement une anémie, une leucopénie, desnausées, des vomissements et une stomatite, ainsi qu’une asthénie et unealopécie. Des effets myélosuppresseurs de CYRDANAX peuvent être ajoutés àceux de la chimiothérapie (voir rubrique 4.4). Un risque accru dedéveloppement de seconds cancers primitifs, particulièrement de leucémiesmyéloïdes aigues a été rapporté.

Effets indésirables

Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables rapportés lors desétudes cliniques et après la mise sur le marché. En raison de la naturespontanée des cas rapportés après la mise sur le marché, certainsévènements sont listés avec une fréquence « indéterminée » s’ilsn’étaient pas déjà enregistrés en tant qu’effet indésirable lors desessais cliniques.

Les effets indésirables sont classés par fréquence, suivant un ordre defréquence décroissant, selon la convention suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, <1/100) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base desdonnées disponibles).

Tableau 1

Infections et infestations

Peu fréquent

Infection, sepsis

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

Peu fréquent

Leucémie myéloïde aigue

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Anémie, leucopénie

Fréquent

Neutropénie, thrombopénie, neutropénie fébrile, granulopénie

Peu fréquent

Aplasie médullaire fébrile, élévation du taux d’éosinophiles,é­lévation du taux de neutrophiles, élévation du taux de plaquettes,élé­vation du taux de leucocytes, diminution du taux de lymphocytes, diminutiondu taux de monocytes.

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée

Réaction anaphylactique, hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Anorexie

Affections du système nerveux

Fréquent :

Paresthésies, étourdissements, céphalées, neuropathie périphérique

Peu fréquent

Syncope

Affections oculaires

Fréquent

Conjonctivite

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Vertiges, infection auriculaire

Affections cardiaques

Fréquent

Diminution de la fraction d’éjection, tachycardie

Affections vasculaires

Fréquent

Phlébite

Peu fréquent

Thrombose veineuse, lymphœdème

Fréquence indéterminée

Embolie

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Dyspnée, toux, pharyngite

Peu fréquent

Infection respiratoire

Fréquence indéterminée

Embolie pulmonaire

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Nausées, vomissements, stomatite

Fréquent

Diarrhée, constipation, douleur abdominale, dyspepsie

Peu fréquent

Gingivite, candidose buccale

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Elévation des transaminases

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Alopécie

Fréquent

Onychopathie, érythème

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquent

Asthénie

Fréquent

Mucite, pyrexie, fatigue, malaise, réaction au site d’injection (incluantdouleur, œdème, sensation de brûlure, érythème, prurit, thrombose)

Peu fréquent

Œdème, soif

Données cliniques

Le tableau ci-dessus décrit les effets indésirables rapportés dans lesessais cliniques et ayant une relation causale raisonnablement possible avecdexrazoxane. Ces données sont issues d’essais cliniques chez des patientscancéreux, au cours desquels CYRDANAX a été utilisé en association avec unechimiothérapie à base d’anthracycline, avec dans certains cas un groupetémoin de patients recevant la chimiothérapie seule qui peut servir deréférence.

Patients recevant une chimiothérapie et dexrazoxane (n = 375):

· Parmi ces patients, 76 % étaient traités pour un cancer du sein et24 % pour des cancers

· avancés de diverses natures.

· Traitement par CYRDANAX: une dose moyenne de 1010 mg/m² (médiane:1 000 mg/­m²) en association avec la doxorubicine, et une dose moyenne de941 mg/m² (médiane: 997 mg/m²) en association avec l’épirubicine ontété utilisées.

· Chimiothérapie reçue par les patients traités pour un cancer du sein:45 % traités avec la doxorubicine à 50 mg/m² en association (principalementavec du 5-fluorouracile et du cyclophosphamide): 17 % avec épirubicine seule;14 % avec l’épirubicine à 60 ou 90 mg/m² en association (principalementavec du 5-fluorouracile et du cyclophosphamide).

Patients recevant une chimiothérapie seule (n = 157)

· Tous les patients étaient traités pour un cancer du sein.

· Chimiothérapie reçue: 43 % d’épirubicine seule à 120 mg/m²; 33 %de doxorubicine à 50 mg/m² en association (principalement au 5-fluorouracileet au cyclophosphamide); 24 % d’épirubicine à 60 ou 90 mg/m² enassociation (principalement au 5-fluorouracile et au cyclophosphamide).

Seconds cancers primitifs

Des cas de leucémie myéloïde aiguë secondaire (LMA)/ un syndromemyélo­dysplasique (SMD) ont été observés chez des enfants atteints de lamaladie de Hodgkin ou de leucémie aiguë lymphoblastique recevant dudexrazoxane en association avec une chimiothérapie. (voir rubrique 4.4). Descas peu fréquents de LMA ont été rapportés chez des patients adultesatteints d'un cancer du sein, après la mise sur le marché.

Profil de sécurité à la dose maximale tolérée

La dose maximale tolérée de dexrazoxane n'a pas été spécifiquemen­tétudiée dans la posologie typique du traitement cardioprotecteur (perfusionsin­traveineuses brèves toutes les trois semaines). Dans les études decytotoxicité du dexrazoxane, la dose maximale tolérée s'est révéléedépendante de la posologie et du schéma d'administration. Elle varie de3750 mg/m² quand le dexrazoxane est administré par perfusions intraveineuses­brèves en plusieurs doses pendant 3 jours, à 7420 mg/m² quand il estadministré une fois par semaine pendant 4 semaines, la dépression médullaireet les anomalies de la fonction hépatique ayant limité la dose administrée.La dose maximale tolérée est plus faible chez le patient traité intensivementpar chimiothérapie et chez le patient immunodéprimé (ex. SIDA).

Les effets indésirables suivants ont été rapportés quand dexrazoxane aété administré à des doses approchant la dose maximale tolérée:neutro­pénie, thrombocytopénie, nausées, vomissements et augmentation desparamètres hépatiques. D'autres effets indésirables ont été observés, telsque: malaises, fébricule, augmentation de la clairance urinaire du fer et duzinc, anémie, anomalie de la coagulation, élévation transitoire de latriglycéridémie, de l'amylasémie et diminution transitoire de lacalcémie.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Les signes et symptômes éventuels de surdosage sont les suivants :leucopénie, thrombocytopénie, nausées, vomissements, diarrhée, réactionscutanées et alopécie. Il n’existe aucun antidote spécifique. Seul untraitement symptomatique doit être mis en œuvre.

Le suivi doit comprendre prophylaxie et traitement des infections, contrôlede l’hydratation et poursuite de la nutrition.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique: Agents de détoxication pour traitementanti­néoplasique, code ATC: V03AF02

Mécanisme d’action

Le mécanisme exact suivant lequel le dexrazoxane exerce son effetcardiopro­tecteur n’a pas été complètement élucidé. Toutefois, sur la basedes données disponibles, le mécanisme suivant a été suggéré. Lesmanifestations cardiotoxiques dose dépendantes observées au cours d'untraitement par les anthracyclines sont dues à un stress oxydatif du myocarde,organe relativement vulnérable, induit par des radicaux libres dépendants dufer produits par l'anthracycline. Le dexrazoxane, un analogue de l’EDTA (acideéthylène diamine-tétra-acétique), est hydrolysé dans les cellules dumyocarde en un produit à cycles ouverts ICRF-198. Ces deux molécules, ledexrazoxane (ICRF-187) et ICRF-198, sont des chélateurs des ions métalliqueset il est généralement admis qu'elles exercent leur cardioprotection enpiégeant les ions métalliques, empêchant ainsi le complexe nocifFe3±anthra­cycline de former par oxydoréduction des radicaux réactifs.

A ce jour, les résultats d'essais cliniques indiquent que l'effetcardio­protecteur du dexrazoxane est amplifié lorsque la dose cumulative desanthracyclines est accrue.

Le dexrazoxane ne protège pas contre les effets indésirables non-cardiaquesinduits par les anthracyclines.

Efficacité et sécurité clinique

La majorité des études cliniques contrôlées ont été réalisées chezdes patients atteints de cancer du sein à un stade avancé. Les résultats desadultes traités au cours de 8 essais cliniques contrôlés et randomisés ontété examinés: 780 patients ont reçu du dexrazoxane plus une chimiothérapieet 789 patients ont reçu uniquement une chimiothérapie. Le taux de décès aucours de l'étude était plus élevé avec l'association dexrazoxane etchimiothérapie (5,0 %) qu'avec la chimiothérapie seule (3,4 %). Ladifférence n'était pas significative sur le plan statistique et aucune causeévidente n'était apparente. Toutefois, on ne peut exclure la contribution dudexrazoxane à cette différence.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après administration intraveineuse à des patients atteints de cancer, lacinétique sérique du dexrazoxane suit un modèle ouvert bicompartimental avecune élimination de premier ordre. Après une perfusion de 12 à 15 minutes de1000 mg/kg, la concentration plasmatique maximale du dexrazoxane atteint unmaximum d'environ 80 μg/ml avec une aire sous la courbe des concentration­splasmatiques en fonction du temps (ASC) de 130 ± 15 mg.h/l.

Elle diminue par la suite avec une demi-vie moyenne de 2,2 ± 1,2 heure. Levolume apparent de distribution du dexrazoxane est de 44,0 ± 3,9 l, ce quisous-entend que celui-ci distribue en majorité dans tout le corps. La clairancecorporelle totale du dexrazoxane chez l’adulte est estimée à 14,4 ±1,6 l/h. Dexrazoxane et ses métabolites ont été détectés dans le plasma etles urines chez l'animal et chez l'homme. La majeure partie de la doseadministrée est éliminée principalement dans les urines, en dexrazoxane nonmétabolisé. L’excrétion urinaire totale du dexrazoxane non métabolisé estde l'ordre de 40 %. La liaison du dexrazoxane aux protéines sériques estextrêmement faible (< 2 %) et le dexrazoxane ne pénètre pas dans leliquide céphalo-rachidien à une concentration cliniquement significative. Laclairance du principe actif peut être diminuée chez le patient âgé et chezle patient présentant une clairance de la créatinine basse. Il existe peu dedonnées sur les interactions pharmacocinétiques avec d'autres agentschimiot­hérapeutiques autres que la doxorubicine, l'épirubicine, lecyclophosphamide, le 5-fluorouracil et le paclitaxel. Aucune étude n'a étéréalisée chez le patient âgé et le sujet présentant une dysfonctionhé­patique ou rénale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Lors de l'administration répétée de dexrazoxane au cours d'étudesprécli­niques, les principales cibles identifiées sont les organes où ladivision cellulaire est rapide: moelle osseuse, tissu lymphoïde, testicules etmuqueuse gastro-intestinale. La sévérité de la toxicité tissulaire induitedépend du schéma posologique de CYRDANAX. Une dose élevée unique est mieuxtolérée que la même dose administrée en plusieurs fois dans la journée.

Il a été démontré que le dexrazoxane présentait une activité mutagène.Le potentiel carcinogène du dexrazoxane n’a pas été étudié. Toutefois,une administration prolongée de doses élevées de razoxane, mélangeracémique dont le dexrazoxane est l’énantiomère S(+), a été associée audéveloppement de malignes secondaires (leucémie myéloïde aiguë). Lesétudes de reproduction chez l’animal ont révèle que le razoxane estembryotoxique chez la souris, le rat et le lapin et tératogène chez le rat etla souris, bien que la posologie utilisée diffère de celle utilisée chezl’homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sans objet.

6.2. Incompati­bilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments, àl’exception de ceux qui sont mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

Avant ouverture:

500 mg : 4 ans

250 mg : 2 ans

Après reconstitution et dilution:

La stabilité chimique et physique lors de l’utilisation a étédémontrée pendant 8 heures à 4°C:

D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédi­atement.

S’il n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions deconservation avant utilisation relèvent de la responsabilité del’utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 4 heures entre 2 et8°C (au réfrigérateur), à l’abri de la lumière.

6.4. Précautions particulières de conservation

Avant ouverture:

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C dans l’emballageex­térieur d’origine, à l’abri de la lumière.

Les conditions de conservation du médicament reconstitué/dilué sontprésentées à la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacons (verre brun de type I) contenant 500 mg (250 mg) de poudre, ferméspar un bouchon en caoutchouc de bromobutyle serti par une capsule en aluminiumet doté d’un disque de polypropylène coloré (blanc pour les flacons de500 mg, jaune pour les flacons de 250 mg). Le produit est en outre présentédans un emballage extérieur cartonné. Il est fourni en boîtes de 1×1 et 1×4flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Lors de l’utilisation de CYRDANAX, les prescripteurs doivent respecter lesdirectives nationales ou reconnues portant sur la manipulation d’agentscytoto­xiques. La reconstitution doit être réalisée par du personnel formé,dans une zone dédiée aux agents cytotoxiques. Les femmes enceintes ne doiventpas manipuler la préparation.

L’utilisation de gants et d’autres vêtements de protection estrecommandée pour prévenir tout contact avec la peau. Des réactions cutanéesont été rapportées après contact avec le dexrazoxane.

Si la poudre ou la solution de CYRDANAX entre en contact avec la peau ou desmuqueuses, la zone touchée doit être rincée immédiatement et soigneusementavec de l’eau.

Préparation pour administration intraveineuse

Reconstitution de CYRDANAX

Pour la reconstitution, le contenu de 500 mg (250 mg) de chaque flacon doitêtre dissous dans 25 (12,5) ml d’eau pour préparations injectables. Lecontenu du flacon sera dissous en quelques minutes par agitation douce. Lasolution obtenue a un pH d’environ 1,8. Cette solution doit encore êtrediluée avant administration au patient.

Dilution de la solution reconstituée

Pour éviter le risque de thrombophlébite sur le site d’injection,CYR­DANAX doit être dilué avec l’une des solutions mentionnées dans letableau qui suit avant perfusion. Utiliser de préférence les solutions ayantle pH le plus élevé. Le volume final est proportionnel au nombre de flacons deCYRDANAX utilisés et à la quantité de solution pour perfusion utilisé pourla dilution, qui peut être comprise entre 12,5 ml et 100 ml par flacon.

Le tableau qui suit résume le volume final et le pH approximatif du produitreconstitué et dilué pour un flacon et pour quatre flacons de CYRDANAX. Lesvolumes minimum et maximum de solution pour perfusion à utiliser par flaconsont présentés ci-dessous.

Flacons de 250 mg: poudre pour solution pour perfusion CYRDANAX,20 mg/ml.

Solution pour perfusion utilisé pour la dilution

Volume de solution utilisé pour diluer 1 flacon de médicamentrecon­stitué

Volume final obtenu avec 1 flacon

Volume final obtenu avec quatre flacons

pH (approximatif)

Ringer lactate

12,5 ml 50 ml

25 ml 62,5 ml

100 ml 250 ml

2,43,5

Lactate de sodium à 0,16 M <em></em>

12,5 ml 50 ml

25 ml 62,5 ml

100 ml 250 ml

3,94,6

Le lactate de sodium à 11,2 % doit être dilué selon un facteur de 6 pouratteindre une concentration de 0,16 M.

L’utilisation de volumes de dilution plus élevés (avec au maximum 50 mlde solution pour perfusion supplémentaire pour 12,5 ml de CYRDANAXrecon­stitué) est habituellement recommandée pour augmenter le pH de lasolution. Des volumes de dilution plus faibles (avec au minimum 12,5 ml desolution pour perfusion supplémentaire pour 12,5 ml de CYRDANAX reconstitué)peuvent être utilisés si nécessaire, selon le statut hémodynamique dupatient.

Flacons de 500 mg: poudre pour solution pour perfusion CYRDANAX,20 mg/ml.

Solution pour perfusion utilisé pour la dilution

Volume de solution utilisé pour diluer 1 flacon de médicamentrecon­stitué

Volume final obtenu avec 1 flacon

Volume final obtenu avec quatre flacons

pH (approximatif)

Ringer lactate

25 ml 100 ml

50 ml 125 ml

200 ml 500 ml

2,43,5

Lactate de sodium à 0,16 M *

25 ml 100 ml

50 ml 125 ml

200 ml 500 ml

3,94,6

*Le lactate de sodium à 11,2 % doit être dilué selon un facteur de6 pour atteindre une concentration de 0,16 M.

L’utilisation de volumes de dilution plus élevés (avec au maximum 100 mlde solution pour perfusion supplémentaire pour 25 ml de CYRDANAX reconstitué)est habituellement recommandée pour augmenter le pH de la solution. Des volumesde dilution plus faibles (avec au minimum 25 ml de solution pour perfusionsupplé­mentaire pour 25 ml de CYRDANAX reconstitué) peuvent être utilisés sinécessaire, selon le statut hémodynamique du patient.

CYRDANAX est à usage unique. Le produit doit être utilisé immédiatement.S’il n’est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions deconservation avant utilisation relèvent de la responsabilité del’utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 4 heures entre 2 et8°C (au réfrigérateur), à l’abri de la lumière.

Les médicaments pour administration parentérale doivent être inspectésvisu­ellement pour détecter toute particule éventuellement présente, lorsquela solution et le récipient le permettent. CYRDANAX est normalement unesolution incolore à jaune immédiatement après reconstitution, mais on peutobserver une certaine variabilité de la couleur au fil du temps, quin’indique pas une perte d’activité à condition que le produit ait étéconservé conformément aux recommandations. Il est toutefois recommandéd’é­liminer le produit s’il n’est pas incolore à jaune immédiatementaprès reconstitution.

Élimination

La solution inutilisée doit être éliminée conformément aux exigenceslocales. Des précautions adéquates doivent être prises lors del’élimination du matériel utilisé pour reconstituer et diluer CYRDANAX.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PHARMASELECT INTERNATIONAL BETEILIGUNGS GMBH

ERNST-MELCHIOR-GASSE 20

1020 VIENNE

AUTRICHE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 578 714 0 6 : 250 mg de poudre en flacon (verre brun de type I).Boîte de 1.

· 34009 578 715 7 4 : 250 mg de poudre en flacon (verre brun de type I).Boîte de 4.

· 34009 578 716 3 5 : 500 mg de poudre en flacon (verre brun de type I).Boîte de 1.

· 34009 578 718 6 4 : 500 mg de poudre en flacon (verre brun de type I).Boîte de 4.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée auxspécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents encancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendantle traitement.

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