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DALACINE 600 mg, solution injectable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - DALACINE 600 mg, solution injectable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DALACINE 600 mg, solution injectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Phosphate de clindamycine

Quantité correspondant àclindamycine­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.600,0 mg

Pour une ampoule de 4 ml.

Excipients à effet notoire :

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Ce médicament contient 37,8 mg d’alcool benzylique par ampoule,équivalent à 9,45 mg/ml d’alcool benzylique.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiqu­espharmacociné­tiques de la clindamycine. Elles tiennent compte à la fois desétudes cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dansl'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.

En curatif

Elles sont limitées aux infections sévères, dues à des germes définiscomme sensibles dans leurs manifestations :

· ORL,

· bronchopulmonaires,

· stomatologiques,

· cutanées,

· génitales,

· ostéoarticulaires,

· abdominales post-chirurgicales,

· septicémiques,

à l’exception des infections méningées, même à germes sensibles, enraison d’une diffusion insuffisante de cet antibiotique dans le LCR.

En prophylaxie

Pour les patients allergiques aux bêta-lactamines, prophylaxie desinfections post-opératoires en :

· neurochirurgie,

· chirurgie digestive sous mésocolique en association avec unaminoside,

· chirurgie carcinologique ORL avec ouverture du tractus oropharyngé enassociation avec un aminoside,

· chirurgie gynécologique en association avec un aminoside,

· amputation de membre en association avec un aminoside.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl’u­tilisation appropriée des antibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Traitement curatif

Adultes : 600 à 2400 mg/24 heures, en 2, 3 ou 4 administrations.

Traitement prophylactique

L’antibioprop­hylaxie doit être de courte durée, le plus souventlimitée à la période per-opératoire, 24 heures parfois, mais jamais plus de48 heures.

· pour l’ensemble des chirurgies sauf la chirurgie ORL etl’appendicectomie : injection de 600 mg IV à l’induction anesthésique,suivie d’une réinjection de la même dose toutes les 4 heures, jusqu’à lafin de l’intervention ;

· pour l’appendicectomie, une dose unique suffit ;

· pour la chirurgie carcinologique ORL, une injection de 600 mg toutes les6 heures pendant 24 heures, sans excéder 48 heures.

Population pédiatrique

Chez l’enfant : 15 à 40 mg/kg/24 heures, en 3 ou4 administrations.

Mode d’administration

Voie intraveineuse

Ne jamais administrer par voie IV directe et toujours diluer préalablementdans une solution injectable isotonique de chlorure de sodium ou de glucose.

Le volume de dilution et la durée minimale de la perfusion serontdéterminés en fonction de la dose administrée selon le schéma suivant :

Dose

Volume de dilution

Durée minimale de perfusion

300 mg

50 ml

10 minutes

600 mg

50 ml

20 minutes

900 mg

50 – 100 ml

30 minutes

1200 mg

100 ml

minutes

La concentration de clindamycine ne doit pas être supérieure à 18 mg/mlet la vitesse d’injection ne doit pas excéder 30 mg/min (voirrubrique 4.4).

Voie intramusculaire

L'administration intramusculaire de plus de 600 mg en une fois estdéconseillée.

Si la dilution est indispensable pour la voie IV, ceci n’est pas le caspour la voie IM. Par ailleurs la dilution ne serait pas adaptée pour cette voied’adminis­tration.

4.3. Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être utilisé :

· en cas d’hypersensibilité à la substance active, ainsi qu’à lalincomycine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1,

· chez les enfants de moins de 3 ans, en raison de la présence d’alcoolbenzylique, voir rubrique 4.4,

· en cas d’allaitement (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Colites associées aux antibiotiques

Des colites pseudo-membraneuses et des colites associées aux antibiotiquesont été observées avec pratiquement tous les agents antibactériens dont laclindamycine (voir rubrique 4.8) ; leur sévérité est variable, de légère àmenaçant le pronostic vital. Par conséquent, il est important d’envisager cediagnostic en cas de survenue de diarrhée pendant ou après l’administrationde tout antibiotique. En cas de survenue de colite associée aux antibiotiques,la clindamycine doit immédiatement être arrêtée ; un médecin devra êtreconsulté et un traitement approprié notamment un traitement spécifique contreClostridium difficile devra être instauré. Les médicaments inhibant lepéristaltisme sont contre-indiqués dans cette situation.

Hypersensibilité

Des réactions d’hypersensibilité graves, y compris des réactionscutanées graves, telles que le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuseavec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), le syndrome deStevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) etla pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportéeschez des patients recevant un traitement par clindamycine. En casd’hypersen­sibilité ou de réaction cutanée grave, la clindamycine doit êtrearrêtée et un traitement adapté doit être mis en place (voir rubriques4.3 et 4­.8).

La clindamycine est à utiliser avec prudence chez les malades ayant desantécédents d’asthme ou d’autres allergies.

La survenue, en début de traitement, d’un érythème généraliséfébrile associé à des pustules doit faire suspecter une pustuloseexan­thématique aiguë généralisée (voir rubrique 4.8) ; elle imposel’arrêt du traitement et contre-indique toute nouvelle administration declindamycine.

Insuffisance hépatique

Une augmentation des taux sériques et un allongement de la demi-vied’élimination de la clindamycine ont été documentés chez l’insuffisanthé­patique.

En cas de traitement prolongé, des tests de la fonction hépatique et de lafonction rénale doivent être réalisés.

Des cas de lésions rénales aiguës, y compris d’insuffisance rénaleaiguë, ont été rarement signalés. Chez les patients souffrant d’un troublerénal préexistant ou prenant des traitements néphrotoxiques concomitants, lasurveillance de la fonction rénale devra être considérée (voir larubrique 4.8).

Traitement à long terme

Les traitements de longue durée ne devront être effectués que soussurveillance de la formule sanguine, des enzymes hépatiques et de la fonctionrénale.

L’administration d’antibiotiques notamment en cas d’utilisation­prolongée, est associée à l’émergence et à la sélection de bactéries desensibilité diminuée ou au développement de champignons. En cas desurinfection, un traitement approprié doit être initié.

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans le traitement de la méningitecar la clindamycine ne diffuse pas de manière suffisante dans le liquidecéphalo-rachidien (voir rubrique 4.1).

Effets indésirables liés à l’administrati­onintraveineu­se/intramuscu­laire

· des cas d’hypotensions voire d’arrêt cardiaque ont été rapportésaprès administration intraveineuse trop rapide (voir rubrique 4.2)

· des cas de thrombophlébites ont été aussi observés

· après administration intramusculaire, la clindamycine est en règlegénérale bien tolérée

Ces réactions peuvent être réduites en pratiquant des injectionsintra­musculaires profondes et en évitant l’utilisation permanente decathéter.

Excipients

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Ce médicament contient de l’alcool benzylique (voir rubrique 2). Leconservateur alcool benzylique peut provoquer des réactionsd’hy­persensibilité. L’administration intraveineuse d’alcool benzylique aété associée à des effets indésirables graves et à la mort chez lespatients pédiatriques, y compris les nouveau-nés (« syndrome de suffocation»). La quantité minimale d’alcool benzylique susceptible d’entraîner unetoxicité n’est pas connue. Les nouveau-nés prématurés et de faible poidsà la naissance peuvent être plus susceptibles de développer une toxicité(voir rubrique 4.3). Si l’utilisation d’une formulation contenant del’alcool benzylique de DALACINE s’avère nécessaire, il est important deprendre en compte la charge métabolique quotidienne combinée d’alcoolbenzylique de toutes sources, en particulier chez les patients présentant uneinsuffisance hépatique ou rénale, ainsi que chez les femmes enceintes ouallaitantes, en raison du risque d’accumulation et de toxicité (acidosemétabo­lique).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Associations faisant l’objet de précautions d’emploi

+ Antagonistes de la vitamine K

Augmentation de l’effet de l’antivitamine K et du risquehémorragique.

Contrôle plus fréquent de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologiede l’antivitamine K pendant le traitement par clindamycine et aprèsson arrêt.

+ Curares

Potentialisation des curares lorsque l’antibiotique est administré parvoie parentérale avant, pendant ou après l’agent curarisant. Surveiller ledegré de curarisation en fin d’anesthésie.

+ Ciclosporine

Diminution des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur avec risquede perte de l’activité immunosuppressive. Contrôle renforcé des dosagessanguins de ciclosporine et augmentation éventuelle de sa posologie.

+ Inducteur du cytochrome P450 (CYP) 3A4

La clindamycine est principalement métabolisée par le CYP3A4 et, dans unemoindre mesure par le CYP3A5, pour former le métabolite majeur le sulfoxyde declindamycine ainsi que le métabolite mineur la N-desméthylclin­damycine. Parconséquent, les inhibiteurs des CYP3A4 et CYP3A5 peuvent réduire la clairancede la clindamycine et les inducteurs de ces isoenzymes peuvent augmenter laclairance de la clindamycine. En présence d'inducteurs puissants du CYP3A4 telsque la rifampicine, la surveillance d’une perte d'efficacité estnécessaire.

Des études in vitro indiquent que la clindamycine n'inhibe pas les CYP1A2,CYP2C9, CYP2C19, CYP2E1 ou CYP2D6 et inhibe seulement modérément le CYP3A4.Par conséquent, les interactions cliniquement importantes entre la clindamycineet les médicaments co-administrés métabolisés par ces cytochromes sont peuprobables.

+ Tacrolimus

Diminution des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur avec risque deperte de l'activité immunosuppressive. Contrôle renforcé des dosages sanguinsde tacrolimus et augmentation éventuelle de sa posologie.

Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR

De nombreux cas d’augmentation de l’activité des antivitamines K ontété rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexteinfectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patientapparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaîtdifficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitementdans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classesd’anti­biotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment desfluoroquino­lones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certainescépha­losporines.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Dans les études de développement embryo-fœtal réalisées (voir rubrique5.3), aucune toxicité n’a été observée sur le développement àl’exception des doses produisant une toxicité chez la mère.

La clindamycine traverse le placenta.

Les données d’exposition de la clindamycine par voie systémique outopique chez la femme enceinte au premier trimestre de grossesse sontlimitées.

Les données disponibles lors d’une exposition lors des seconds ettroisièmes trimestres sont nombreuses et il n’a pas été signaléd’augmen­tation du risque fœtal.

Cependant, ce médicament contient de l’alcool benzylique pouvant passer leplacenta et le risque tératogène de l’alcool benzylique n’a pas étéétudié. De plus, chez la femme enceinte, il existe un risque d’accumulationet de toxicité de l’alcool benzylique pouvant entraîner une acidosemétabolique (voir rubrique 4.4).

En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable d’éviterd’utiliser DALACINE 600 mg, solution injectable en ampoule au cours de lagrossesse.

Allaitement

Le passage de la clindamycine dans le lait maternel est faible et lesquantités ingérées très inférieures aux doses thérapeutiques pédiatriquesaprès un usage systémique.

Cependant, ce médicament contient de l’alcool benzylique qui estsusceptible de passer dans le lait maternel humain et un risque chez lenouveau-né ne peut être exclu. De plus, chez la femme allaitante, il existe unrisque d’accumulation et de toxicité de l’alcool benzylique pouvantentraîner une acidose métabolique (voir rubrique 4.4).

En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable d’éviterd’utiliser DALACINE 600mg, solution injectable en ampoule au cours del’allaitement. Si toutefois, l’allaitement est maintenu malgré letraitement par DALACINE 600 mg solution injectable, les signes suivants devrontêtre surveillés : Diarrhée, présence de sang dans les selles, candidose,éruption cutanée chez le nourrisson allaité.

Fertilité

Les études de fertilité menées chez le rat recevant de la clindamycinen'ont mis en évidence aucun effet sur la fertilité ou la capacité dereproduction.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

DALACINE n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Le tableau ci-dessous présente la liste des effets indésirables issus desessais cliniques et de la surveillance post-commercialisation par systèmeorgane-classe et fréquence.

Selon le système de classification par organe, les effets indésirables sontlistés ci-dessous par ordre de fréquence puis par importance clinique enutilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent(≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare(≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquenceindé­terminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Système organe-classe

Fréquent ≥1/100 à <1/10

Peu fréquent ≥1/1 000 à <1/100

Rare ≥1/10 000 à <1/1 000

Très rare <1/10 000

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Infections et infestations

Colite pseudo-membraneuse*#

Colite à Clostridium difficile#, Infection vaginale#

Affections hématologiques et du système lymphatique

Agranulocytose#,

Neutropénie#,

Thrombopénie#,

Leucopénie#,

Eosinophilie,

Purpura thrombopénique

Affections du système immunitaire

Choc anaphylactique#,

Réaction anaphylactique#, Réactions d’hypersensibilité tellesqu’œdème de Quincke et anaphylaxie chez quelques sujets allergiques à lapénicilline#

Affections du système nerveux

Dysgueusie

Affections cardiaques

Arrêt cardiaque§

Affections vasculaires

Thrombophlébite

Hypotension§

Affections gastro-intestinales

Diarrhées, Nausées

Douleurs abdominales,

Vomissements

Affections hépatobiliaires

Ictère#

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Eruptions maculopapuleuses

Urticaire,

Erythème polymorphe,

Prurit

Nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell)#,

Syndrome de Steven Johnson (SSJ)#,

Syndrome DRESS (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avecéosinophilie et symptômes systémiques) #,

Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) #

Angiœdeme#,

Dermatite exfoliative#, Dermatose bulleuse#, Eruptions morbilliformes#

Affections du rein et des voies urinaires

Lésion rénale aiguë*

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Douleurs,

Abcès au site d’injection

Irritations au site d’injection#

Investigations

Anomalies des tests de la fonction hépatique

* Voir rubrique 4.4.

# Données après commercialisation.

§ De rares cas ont été rapportés après administration intraveineuse troprapide (voir rubrique 4.2).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

L’hémodialyse et la dialyse péritonéale ne permettent pas d’éliminereffi­cacement la clindamycine du plasma.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Lincosamides, code ATC : J01FF01.

La clindamycine est un antibiotique de la famille des lincosamides.

Mécanisme d’action

La clindamycine inhibe la synthèse des protéines bactériennes en se liantà la sous-unité 50S du ribosome bactérien. Aux doses habituelles, laclindamycine présente une activité bactériostatique in vitro.

Relation pharmacocinétique-pharmacodynamique

Le pourcentage de temps pendant lequel la concentration de l’antibiotiquese situe au-dessus de la concentration minimale inhibitrice (CMI) de labactérie entre deux administrations (% T > CMI), est le paramètre le plusprédictif de l’efficacité de la clindamycine.

Résistance

La résistance à la clindamycine est le plus souvent due aux mutations ausite de fixation de l'antibiotique sur l’ARNr ou à la méthylation denucléotides spécifiques de l’ARN 23S de la sous-unité 50S du ribosome. Cesaltérations peuvent déterminer une résistance croisée in vitro auxmacrolides et aux streptogramines B (phénotype MLSB).

Des mécanismes de résistance peuvent être dus à l’efflux actif.

La résistance à la clindamycine peut être inductible par des macrolideschez des souches bactériennes résistantes aux macrolides.

Il existe une résistance croisée complète entre la clindamycine et lalincomycine.

L’incidence de la résistance à la clindamycine est plus élevée parmiles souches de staphylocoques résistants à la méticilline et les souches depneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline.

Concentrations critiques

Selon l’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing(EUCAST), les concentrations critiques de la clindamycine qui séparent lessouches sensibles (S) des souches résistantes ®, sont les suivantes :

Concentrations critiques des CMI (mg/L)

Pathogène

Sensible

Résistant

Staphylococcus spp.

S ≤ 0,25 mg/L

R > 0,5 mg/L

Streptococcus

Groupes A, B, C et G

S ≤ 0,5 mg/L

R > 0,5 mg/L

Streptococcus pneumoniae

S ≤ 0,5 mg/L

R > 0,5 mg/L

Streptocoques du groupe Viridans

S ≤ 0,5 mg/L

R > 0,5 mg/L

Anaérobies à Gram positif à l’exception de Clostridium difficile

S ≤ 4 mg/L

R > 4 mg/L

Anaérobies à Gram négatif

S ≤ 4 mg/L

R > 4 mg/L

Corynebacterium spp.

S ≤ 0,5 mg/L

R > 0,5 mg/L

Spectre d'activité antibactérienne

La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd'infor­mations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitabled’ob­tenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt dumédicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveaude prévalence de la résistance locale.

Classes

ESPÈCES HABITUELLEMENT SENSIBLES

Aérobies à Gram positif

Bacillus cereus

Corynebacterium diphtheriae

Staphylococcus méticilline-sensible

Streptococcus agalactiae

Aérobies à Gram négatif

Campylobacter

Anaérobies

Actinomyces

Capnocytophaga

Clostridium perfringens

Eubacterium

Fusobacterium

Gardnerella vaginalis

Porphyromonas

Prevotella

Propionibacterium acnes

Veillonella

Autres

Chlamydia trachomatis

Leptospires

Mycoplasma hominis

Mycoplasma pneumoniae

ESPÈCES INCONSTAMMENT SENSIBLES

(Résistance acquise ≥ 10 %)

Aérobies à Gram positif

Enterococcus faecium

Erysipelothrix

Staphylococcus méticilline-résistant

Streptococcus pneumoniae

Streptococcus pyogenes

Streptocoques oraux

Anaérobies

Bacteroides

Clostridium (autres que difficile et perfringens)

Mobiluncus

Peptococcus

Peptostreptococcus

Propionibacterium acnes

ESPÈCES NATURELLEMENT RESISTANTES

Aérobies à Gram positif

Corynebacterium jeikeium

Enterococcus spp. (autres que Enterococcus faecium)

Listeria

Nocardia asteroides

Rhodococcus equi

Aérobies à Gram négatif

Bacilles à Gram négatif non fermentaires

(Acinetobacter, Pseudomonas, …)

Entérobactéries

Haemophilus

Legionella

Branhamella catarrhalis

Neisseria

Pasteurella

Anaérobies

Clostridium difficile

Autres

Mycobactéries

Ureaplasma urealyticum

Activité Anti-parasitaire

La clindamycine possède une activité in vitro et in vivo sur Toxoplasmagondii.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Distribution

Le phosphate de clindamycine, inactif in vitro, est rapidement hydrolysé invivo en clindamycine active.

Concentration sérique

Différents facteurs influencent les concentrations sériques, notamment lavoie d'administration, la dose et un éventuel état pathologique.

Le tableau suivant illustre les pics de concentration atteints chez le sujetsain, après administration parentérale.

Voie

Dose (mg)

Tmax (heures)

Cmax (µg/ml)

Intramusculaire

600

2

6,3 – 6,7

Intraveineuse

600

1/2

17

Chez les diabétiques, il a été signalé des concentrations sériqueslégèrement plus basses que chez le sujet sain.

La demi-vie biologique moyenne est de 2,5 heures.

Liaison aux protéines plasmatiques

Elle est importante : de l'ordre de 80 à 94 %.

Diffusion humorale et tissulaire

La clindamycine est distribuée dans les liquides extra et intracellulaireset à une très forte concentration tissulaire.

La diffusion dans le liquide céphalorachidien est très faible.

Biotransformation

Le métabolisme de la clindamycine est hépatique.

Des études in vitro sur le foie humain et les microsomes intestinauxin­diquent que la clindamycine est principalement oxydée par le CYP3A4, avec unecontribution mineure du CYP3A5, pour former le sulfoxyde de clindamycine ainsiqu’un métabolite mineur, la N-desméthylclin­damycine.

Élimination

La clindamycine est principalement éliminée par la bile : lesconcentrations obtenues sont 2 à 6 fois plus importantes que lesconcentrations sanguines.

L'excrétion urinaire de la clindamycine correspond à environ 6,4% de ladose administrée. Les concentrations sériques de la clindamycine ne sont pasmodifiées par l'hémodialyse ou la dialyse péritonéale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans les études de développement embryo-fœtal oral chez les rats et dansles études de développement embryo-fœtal sous-cutané chez les rats et leslapins, aucune toxicité n’a été observée sur le développement àl’exception des doses produisant une toxicité chez la mère.

Les études de génotoxicité n’ont pas mis en évidence d’activitégéno­toxique. Aucune étude de cancérogenèse n’a été réalisée avec laclindamycine.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Alcool benzylique, édétate disodique, eau pour préparationsin­jectables.

6.2. Incompati­bilités

Il existe une incompatibilité physicochimique avec les médicaments suivants: ampicilline, phénytoïne, barbituriques, aminophylline, gluconate de calcium,sulfate de magnésium.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

Après ouverture, reconstitution et/ou dilution : le produit doit êtreutilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ne pas congeler.

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

4 ml en ampoule (verre), boîte de 1.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PFIZER HOLDING FRANCE

23–25 AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 561 977 3 6 : 4 ml en ampoule (verre), boîte de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Réservé à l’usage hospitalier.

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