Résumé des caractéristiques - DECAPEPTYL 0,1 mg, poudre et solvant pour solution injectable (S.C.)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
DECAPEPTYL 0,1 mg, poudre et solvant pour solution injectable (S.C.)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Triptoréline..........................................................................................................100 microgrammes
Pour une dose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre et solvant pour solution injectable (S.C.).
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Cancer de la prostate avec métastases (traitement d'attaque, avantutilisation de la forme à libération prolongée).
Un effet favorable du médicament est d'autant plus net et plus fréquent quele patient n'a pas reçu auparavant un autre traitement hormonal.
Infécondité féminine en traitement complémentaire, en association avecles gonadotrophines (hMG, FSH, hCG) au cours d'une induction de l'ovulation envue d'une fécondation in vitro suivie d'un transfert d'embryons (FIVETE).
4.2. Posologie et mode d'administration
Cancer de la prostate
Une injection par jour de 0,1 mg de triptoréline par voie sous-cutanée deJ1 à J7 avant de prendre le relais avec la forme à libération prolongée.
Infécondité féminine : en association avec les gonadotrophines
Une injection par jour par voie sous-cutanée à administrer à partir dudeuxième jour du cycle menstruel (conjointement au début de la stimulationovarienne) jusqu'à la veille du jour fixé pour le déclenchement, soit unedurée moyenne de 10 à 12 jours par tentative.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la GnRH, aux analogues de la GnRH, ou à l'un desexcipients (voir rubrique 4.8).
Grossesse et allaitement.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Rarement, le traitement par les analogues de la GnRH peut révéler laprésence jusque-là inconnue d’un adénome hypophysaire gonadotrope. Cespatients peuvent présenter une apoplexie pituitaire se caractérisant parl’apparition d’une céphalée soudaine, de vomissements, de troubles visuelset d’une ophtalmoplégie.
Il y a un risque accru de survenue d’une dépression (potentiellementsévère) chez les patients traités par les agonistes de la GnRH, comme latriptoréline. Les patients doivent être informés en conséquence et traitésde manière appropriée si des symptômes apparaissent. Les patients quisouffrent de dépression doivent faire l’objet d’un suivi adapté pendant letraitement.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Cancer de la prostateAu début du traitement, la triptoréline comme les autres agonistes de laGnRH provoque une augmentation transitoire du taux de testostérone sérique.Cela peut conduire à des cas isolés d’aggravation transitoire des signes etsymptômes du cancer de la prostate lors des premières semaines de traitement.Lors de la phase initiale du traitement, l’administration additionnelle d’unanti-androgène adapté devra être considérée afin de neutraliserl’augmentation initiale du taux sérique de testostérone et l’aggravationdes symptômes cliniques.
Chez un nombre réduit de patients peuvent survenir une exacerbation de latumeur avec une aggravation transitoire des signes et symptômes du cancer de laprostate et une augmentation temporaire des douleurs liées au cancer (douleursmétastatiques), qui peuvent être traitées symptomatiquement.
Comme avec les autres agonistes de la GnRH, des cas isolés de compressionmédullaire ou d’obstruction de l’urètre ont été observés. En cas decompression médullaire ou d’insuffisance rénale, un traitement standard deces complications devra être institué et dans les cas extrêmes uneorchidectomie d’urgence envisagée (castration chirurgicale). Un suiviattentif est nécessaire lors des premières semaines de traitement, enparticulier chez les patients souffrant de métastases vertébrales, à hautrisque de compression médullaire, et/ou d’obstruction des voies urinaires.Pour la même raison la mise en route du traitement chez les sujets présentantdes signes prémonitoires de compression médullaire doit êtresoigneusement pesée.
Après castration chirurgicale, la triptoréline ne provoque pas dediminution supplémentaire des taux de testostérone.
L’inhibition prolongée de la sécrétion androgénique qu’elle soitinduite par orchidectomie bilatérale ou par administration d’analogue de laGnRH est associée à un risque élevé de perte osseuse et peut conduire à uneostéoporose et à un risque accru de fracture osseuse.
Le traitement par suppression androgénique peut provoquer un allongement del’intervalle QT.
Chez les patients ayant des antécédents ou présentant des facteurs derisque d’allongement de l’intervalle QT et chez les patients traités par unmédicament susceptible de prolonger l’intervalle QT (voir rubrique 4.5), lemédecin devra évaluer le rapport bénéfice/risque, y compris le risque detorsades de pointe, avant l’initiation d’un traitement par latriptoréline.
De plus, des données épidémiologiques ont mis en évidence que cespatients pouvaient être sujets à des changements métaboliques (par exempleune intolérance au glucose), ou un risque plus élevé de maladiecardiovasculaire pendant le traitement inhibant la sécrétion androgénique.Toutefois, les données prospectives ne confirment pas le lien entre letraitement par analogue de la GnRH et l’augmentation de la mortalitécardiovasculaire. Les patients qui ont un risque élevé de maladiescardiovasculaires ou métaboliques doivent faire l’objet d’une évaluationattentive avant d’instaurer le traitement et d’un suivi adapté pendant letraitement inhibant la sécrétion androgénique.
Du fait de la suppression androgénique, le traitement par les analogues dela GnRH peut augmenter le risque d’anémie. Ce risque doit être évalué chezles patients traités et pris en charge de façon appropriée.
L’administration de triptoréline aux doses thérapeutiques conduit à unesuppression du système gonadotrope hypophysaire. Un retour à la normale estgénéralement obtenu après l’interruption du traitement. Des testsdiagnostiques de la fonction gonadotrope hypophysaire conduits durant letraitement et après l’interruption de la thérapie avec un analogue de laGnRH peuvent donc être erronés.
Une élévation transitoire des phosphatases acides en début de traitementpeut être observée.
L’utilisation des agonistes de la GnRH peut provoquer une diminution de ladensité minérale osseuse. Chez l’homme, des données préliminairessuggèrent que l’utilisation d’un bisphosphonate en association àl’agoniste de la GnRH peut réduire la perte minérale osseuse. Desprécautions particulières sont nécessaires chez les patients qui ont desfacteurs de risque d’ostéoporose additionnels (par exemple : alcoolismechronique, tabagisme, traitements à long terme avec des médicaments quiréduisent la densité minérale osseuse, comme par exemple lesantiépileptiques ou les corticoïdes, antécédents familiaux d’ostéoporose,malnutrition).
L’efficacité du traitement peut être vérifiée en dosant latestostéronémie et l’antigène prostatique spécifique (PSA).
Infécondité féminineIl est indispensable de vérifier l'absence de grossesse avant touteprescription de DECAPEPTYL 0,1 mg.
L’utilisation des agonistes de la GnRH est susceptible de provoquer unediminution de la densité minérale osseuse. Cette réduction est d’environ 1%par mois au cours d’un traitement de 6 mois. Une réduction de 10% de ladensité minérale osseuse est corrélée à une multiplication du risque defracture par 2 à 3.
Aucune donnée spécifique n’est disponible chez les patientes qui ontdéjà une ostéoporose ou qui ont des facteurs de risque d’ostéoporose (parexemple : alcoolisme chronique, tabagisme, traitements à long terme avec desmédicaments qui réduisent la densité minérale osseuse, comme par exemple lesantiépileptiques ou les corticoïdes, antécédents familiaux d’ostéoporose,malnutrition liée par exemple à une anorexie mentale). Comme la réduction dela densité minérale osseuse est susceptible d'être plus néfaste chez cespatientes, l’instauration d’un traitement par la triptoréline devra êtresoigneusement évaluée au cas par cas en s’assurant que le bénéfice attenduest supérieur au risque. Des mesures supplémentaires visant à limiter laperte de densité minérale osseuse pourront être envisagées.
L'augmentation du recrutement folliculaire induit par l'injection detriptoréline, lorsqu’elle est associée aux gonadotrophines, peut êtreimportante chez certaines patientes prédisposées et en particulier en casd'ovaires polykystiques.
Comme avec les autres analogues de la GnRH, des cas de syndromed’hyperstimulation ovarienne (SHO) ont été rapportés lors du traitement parles gonadotrophines associé à la triptoréline .
La réponse ovarienne à l'association triptoréline-gonadotrophines peutvarier avec les mêmes doses d'une patiente à l'autre et, dans certains cas,d'un cycle à l'autre pour une même patiente.
Précautions d'emploi
L'induction de l'ovulation ne doit être réalisée que sous étroitesurveillance médicale avec contrôles biologiques et cliniques stricts etréguliers : dosages de l’œstradiol plasmatique , échographies (voirrubrique 4.8).
En cas de réponse ovarienne excessive, il est recommandé d'interrompre lecycle de stimulation, en cessant les injections de gonadotrophines.
Chez les insuffisants rénaux ou les insuffisants hépatiques, latriptoréline a une demi-vie terminale de 7 à 8 heures au lieu de 3 à5 heures chez les sujets sains. Malgré cette exposition prolongée, latriptoréline ne devrait pas être présente dans la circulation au moment dutransfert d'embryon.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
En cas d’association de la triptoréline avec des médicaments quimodifient la sécrétion pituitaire des gonadotrophines, des précautionsparticulières doivent être prises et il est recommandé de réaliser un suiviattentif avec des dosages hormonaux.
Etant donné qu’un traitement par suppression androgénique peut provoquerun allongement de l’intervalle QT, l’utilisation concomitante detriptoréline et de médicaments connus pour allonger l’intervalle QT ou demédicaments susceptibles de provoquer des torsades de pointe tels lesmédicaments antiarythmiques de classe Ia (par exemple : quinidine,disopyramide…) ou de classe III (par exemple : amiodarone, sotalol,dofetilide, ibutilide), la méthadone, la moxifloxacine, les antipsychotiques,etc doit être évaluée avec attention (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl est indispensable de vérifier l'absence de grossesse avant touteprescription de triptoréline.
La triptoréline ne doit pas être utilisée pendant la grossesse carl’utilisation des agonistes de la GnRH est associée à un risque théoriqued’avortement ou d’anomalie fœtale. Avant traitement les patientes doiventêtre examinées attentivement pour vérifier l’absence de grossesse. Desméthodes de contraceptions non hormonales doivent être utilisées pendant letraitement jusqu’au retour des menstruations.
.
AllaitementLa triptoréline ne doit pas être utilisée pendant l’allaitement.
FertilitéQuand la triptoréline est utilisée dans le cadre d’un traitement del’infertilité, il n'existe pas de données cliniques suggérant un lien decausalité entre la triptoréline, et toute anomalie ultérieure dudéveloppement des ovocytes ou de la grossesse ou de l’issue de lagrossesse.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucune étude n’a été réalisée sur les effets sur l’aptitude àconduire des véhicules et utiliser des machines.
Cependant, l’aptitude à conduire des véhicules et utiliser des machinespeut être altérée en cas de survenue de sensations vertigineuses, d’unesomnolence et de troubles de la vision, qui sont des effets indésirablespossibles du traitement ou qui peuvent résulter de la pathologie traitée..
4.8. Effets indésirables
Tolérance générale chez l’homme (voir rubrique 4.4)Etant donné que les patients souffrant de cancer de la prostatehormono-dépendant, localement avancé ou métastatique sont généralementâgés et ont d’autres maladies fréquemment observées dans cette populationâgée, des effets indésirables ont été rapportés chez plus de 90% despatients inclus dans les essais cliniques et le lien de causalité est souventdifficile à évaluer. Comme il a été observé avec d’autres agonistes de laGnRH ou après castration chirurgicale, les effets indésirables les pluscommunément observés lors du traitement avec la triptoréline étaient dus àses effets pharmacologiques attendus. Ces effets incluaient des bouffées dechaleur et une diminution de la libido.
A l’exception des réactions immuno-allergiques (rares) et des réactionsau site d’injection (<5%), tous les effets indésirables sont connus pourêtre liés aux changements de la testostéronémie.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont considéréscomme étant au moins possiblement liés au traitement par la triptoréline. Laplupart de ces effets sont connus comme étant liés à une castrationbiochimique ou chirurgicale.
La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit :très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent(≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000). Aucune fréquencene peut être appliquée aux effets indésirables rapportés après lacommercialisation. Ils sont donc rapportés avec la mention « fréquenceindéterminée ».
Classes de systèmes d’organes | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations | Rhinopharyngite | ||||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Anémie | Thrombocytose | |||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | Réaction anaphylactique | Choc anaphylactique | ||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie | ||||
Diabète | |||||
Goutte | |||||
Hyperlipidémie | |||||
Appétit augmenté | |||||
Affections psychiatriques | Diminution de la libido | Dépression* | Insomnie | État confusionnel | Anxiété |
Perte de la libido | Irritabilité | Baisse de l’activité | |||
Changements d’humeur* | Humeur euphorique | ||||
Affections du système nerveux | Paresthésie du membre inférieur | Sensation vertigineuse | Paresthésie | Atteinte de la mémoire | |
Céphalée | |||||
Affections oculaires | Défauts visuels | Sensation anormale dans l’œil | |||
Perturbation visuelle | |||||
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Acouphènes | ||||
Affections endocriniennes | Apoplexie hypophysaire | ||||
Vertige | |||||
Affections cardiaques | Palpitations | Allongement de l’intervalle QT (voir rubrique 4.4 et 4.5) | |||
Affections vasculaires | Bouffées de chaleur | Hypertension | Hypotension | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée | Orthopnée | |||
Epistaxis | |||||
Affections gastro-intestinales | Bouche sèche | Douleur abdominale | Distension abdominale | ||
Nausées | Constipation | Dysgueusie | |||
Diarrhée | Flatulence | ||||
Vomissement | |||||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Hyperhidrose | Acné | Éruption bulleuse | Œdème angioneurotique | |
Alopécie | Purpura | ||||
Erythème | |||||
Prurit | |||||
Rash | |||||
Urticaire | |||||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Douleur dorsale | Douleur musculo-squelettique | Arthralgie | Raideur articulaire | |
Extrémités douloureuses | Douleur osseuse | Tuméfaction articulaire | |||
Crampe musculaire | Raideur musculo-squelettique | ||||
Faiblesse musculaire | Ostéoarthrite | ||||
Myalgie | |||||
Affections du rein et des voies urinaires | Nycturie | Incontinence urinaire | |||
Rétention urinaire | |||||
Affections des organes de reproduction et du sein | Dysérection (incluant anéjaculation, trouble de l'éjaculation) | Douleur pelvienne | Gynécomastie | ||
Douleur mammaire | |||||
Atrophie testiculaire | |||||
Douleur testiculaire | |||||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie | Réaction au site d’injection (incluant érythème, inflammation etdouleur) | Léthargie | Douleur thoracique | Malaise |
Œdème | Œdèmes périphériques | Dystasie | |||
Douleur | Syndrome pseudo-grippal | ||||
Frissons | Fièvre | ||||
Somnolence | |||||
Investigations | Poids augmenté | Alanine aminotransférase augmentée | Phosphatase alcaline augmentée | ||
Aspartate aminotransférase augmentée | |||||
Créatininémie augmentée | |||||
Pression artérielle augmentée | |||||
Urémie augmentée | |||||
Gamma-glutamyltransférase augmentée | |||||
Poids abaissé |
<em>Cette fréquence est basée sur la fréquence observée dans laclasse pour tous les agonistes de la GnRH.</em>
Rapporté après l’administration initiale chez des patients avec unadénome hypophysaire.
La triptoréline provoque une augmentation transitoire des taux circulants detestostérone durant la première semaine après la première injection de laformulation à libération prolongée. A la suite de l’augmentation initialedes taux circulants de testostérone, un faible pourcentage de patients (≤ 5%)peut présenter une aggravation temporaire des signes et des symptômes de leurcancer de la prostate (exacerbation de la tumeur), se manifestant généralementpar une augmentation des symptômes urinaires (< 2%) et des douleursmétastatiques (5%), qui peuvent être traitées de façon symptomatique. Cessymptômes sont transitoires et disparaissent généralement après 1 à2 semaines.
Des cas isolés d’exacerbation des symptômes liés à la maladie telsqu’une obstruction de l’urètre ou une compression médullaire par desmétastases peuvent survenir. C’est pourquoi les patients avec des lésionsmétastatiques vertébrales et/ou avec une obstruction de l’appareil urinairedoivent faire l’objet d’une surveillance attentive pendant les premièressemaines de traitement (voir rubrique 4.4).
L’utilisation des agonistes de la GnRH de synthèse dans le traitement ducancer de la prostate peut être associée à une perte osseuse qui peutconduire à une ostéoporose et augmenter le risque de fracture.
Une augmentation des lymphocytes a été rapportée chez des patientstraités par des analogues de la GnRH. Cette lymphocytose secondaire estapparemment liée à la castration induite par la GnRH et semble indiquer queles hormones gonadiques sont impliquées dans l’involution thymique.
Tolérance générale chez la femme (voir rubrique 4.4)Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 10% des patientes) sont laconséquence de la baisse du taux d’œstrogènes. Il s’agit de céphalées,baisse de la libido, troubles du sommeil, changements d’humeur, dyspareunie,dysménorrhée, hémorragie génitale, syndrome d’hyperstimulation ovarienne,hypertrophie ovarienne, douleur pelvienne, douleur abdominale, sécheressevulvovaginale, hyperhidrose, bouffées de chaleur et asthénie.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont considéréscomme étant au moins possiblement liés au traitement par la triptoréline. Laplupart de ces effets sont connus comme étant liés à une castrationbiochimique ou chirurgicale.
La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit :très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10), peu fréquent(≥1/1 000, <1/100). Aucune fréquence ne peut être appliquée aux effetsindésirables rapportés après la commercialisation. Ils sont donc rapportésavec la mention « fréquence indéterminée ».
Classes de systèmes d’organes | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Fréquence indéterminée |
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | Choc anaphylactique | ||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Appétit diminué | |||
Rétention liquidienne | ||||
Affections psychiatriques | Troubles du sommeil (incluant insomnie) | Dépression | Labilité affective | Etat confusionnel |
Trouble de l'humeur | Nervosité | Anxiété | ||
Diminution de la libido | Dépression | |||
Désorientation | ||||
Affections du système nerveux | Céphalée | Sensation vertigineuse | Dysgueusie | |
Hypo-esthésie | ||||
Syncope | ||||
Atteinte de la mémoire | ||||
Perturbation de l'attention | ||||
Paresthésie | ||||
Tremblement | ||||
Affections oculaires | Sécheresse oculaire Défauts visuels | Perturbation visuelle | ||
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Vertige | |||
Affections endocriniennes | Apoplexie hypophysaire<em></em> | |||
Affections cardiaques | Palpitations | |||
Affections vasculaires | Bouffées de chaleur | Hypertension | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée | |||
Epistaxis | ||||
Affections gastro-intestinales | Nausée | Distension abdominale | ||
Douleur abdominale | Diarrhée | |||
Gêne abdominale | Bouche sèche | |||
Flatulence | ||||
Ulcération buccale | ||||
Vomissement | ||||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Acné | Alopécie | Œdème angioneurotique | |
Hyperhidrose | Sécheresse cutanée | Urticaire | ||
Séborrhée | Hirsutisme | |||
Onychoclasie | ||||
Prurit | ||||
Rash | ||||
Affections musculo-squelettiques | Arthralgie | Dorsalgie | Faiblesse musculaire | |
Spasme musculaire | Myalgie | |||
Douleur dans les membres | ||||
Affections des organes de reproduction et du sein | Affection mammaire | Douleur mammaire | Saignement pendant les rapports sexuels | Aménorrhée |
Dyspareunie | Cystocèle | |||
Saignement génital (incluant saignement vaginal, hémorragie deprivation) | Trouble menstruel (incluant dysménorrhée, métrorragie et ménorragie) | |||
Syndrome d’hyperstimulation ovarienne | Kyste de l'ovaire | |||
Hypertrophie ovarienne | Pertes vaginales | |||
Douleur pelvienne | ||||
Sécheresse vulvo-vaginale | ||||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie | Réaction au site d’injection (incluant douleur, gonflement, érythème etinflammation) | Fièvre | |
Œdèmes périphériques | Malaise | |||
Investigations | Poids augmenté | Poids abaissé | Phosphatase alcaline sanguine augmentée | |
Pression artérielle augmentée |
* traitement de longue durée. Cette fréquence est basée sur la fréquenceobservée dans la classe pour tous les agonistes de la GnRH.
traitement de courte durée. Cette fréquence est basée sur la fréquenceobservée dans la classe pour tous les agonistes de la GnRH.
Rapporté après l’administration initiale chez des patients avec unadénome hypophysaire.
La survenue d’hémorragies génitales incluant des métrorragies et desménorragies peut être observée dans le mois suivant la premièreinjection.
Dans l’infécondité féminine, l’association avec les gonadotrophinespeut entraîner une hyperstimulation ovarienne. Une hypertrophie ovarienne, desdouleurs pelviennes et/ou abdominales peuvent être observées.
L’utilisation prolongée des analogues de la GnRH peut induire une perteosseuse, facteur de risque d’une éventuelle ostéoporose.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
En cas de surdosage, celui-ci sera traité de façon symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANALOGUE DE L'HORMONE ENTRAINANT LALIBERATION DE GONADOTROPHINES, code ATC : L02AE04 : antinéoplasique etimmuno-modulateur.
Mécanisme d’action
La triptoréline est un décapeptide de synthèse analogue de la GnRHnaturelle (hormone de libération des gonadotrophines).
Les études conduites dans l'espèce humaine comme chez l'animal ont montré,qu'après une stimulation initiale, l'administration prolongée de triptolérineentraîne une inhibition de la sécrétion gonadotrope, supprimant parconséquent, les fonctions testiculaire et ovarienne.
A la suite de certaines études animales, un autre mécanisme d'action aété évoqué: effet gonadique direct par diminution de la sensibilité desrécepteurs périphériques à la GnRH.
Effets pharmacodynamiques
Cancer de la prostateL'administration d'une dose quotidienne de triptoréline peut entraîner uneélévation initiale des taux sanguins de LH et de FSH (flare-up), ce qui a pourconséquence une augmentation initiale des taux de testostérone. La poursuitedu traitement entraîne une diminution des taux de LH et de FSH conduisant lesstéroïdes à des taux de castration, dans un délai de 2 à 3 semaines,aussi longtemps que le produit est administré.
Le traitement est susceptible d'entraîner une amélioration des signesfonctionnels et objectifs.
Infécondité féminineL'administration de triptoréline entraîne une inhibition de la sécrétiongonadotrope (FSH et LH). Ce traitement assure donc la suppression du picintercurrent de LH endogène et permet une folliculogénèse de meilleurequalité ainsi qu'un recrutement folliculaire augmenté.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez le volontaire sain adulteLa résorption de la triptoréline administrée par voie sous-cutanée(0,1 mg) est rapide (tmax = 0,63 ± 0,26 h pour un pic de concentrationplasmatique Cmax = 1,85 ± 0,23 ng/ml).
Son élimination s'effectue avec une demi-vie biologique de 7,6 ± 1,6 h,après une phase de distribution de 3 à 4 heures.
La clairance plasmatique totale est de : 161 ± 28 ml/min.
Le volume de distribution est de 1562 ± 158 ml/kg.
Chez le patient souffrant d'un cancer de la prostatePar voie sous-cutanée (0,1 mg) les concentrations plasmatiques oscillententre les valeurs maximales de 1,28 ± 0,24 ng/ml (Cmax) obtenues en généralau temps 1 heure suivant l'injection (tmax) et les valeurs minimales de :0,28 ± 0,15 ng/ml (Cmin) obtenues au temps 24 h suivant l'injection.
La demi-vie biologique est en moyenne de 11,7 ± 3,4 h mais varie selon lessujets, et la clairance plasmatique (118 ± 32 ml/mn) reflète unralentissement d'élimination chez ces patients, alors que les volumes dedistribution sont voisins de ceux des sujets sains (1130 ± 210 ml/kg).
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicologie animale n'ont pas montré de toxicitéspécifique de la molécule. Les effets observés sont liés aux propriétés pharmacologiques du produitsur le système endocrinien.La triptoréline n’est pas mutagène in vitro ou in vivo. Aucun effetoncogène n’a été observé chez la souris à des doses de triptorélineallant jusqu’à 6000 microgrammes/kg, après 18 mois de traitement. Uneétude de carcinogénicité conduite chez le rat pendant 23 mois, a montré uneincidence de près de 100% des tumeurs bénignes pituitaires à chaque dose,conduisant à une mort prématurée. L’augmentation de l’incidence destumeurs pituitaires chez le rat est un effet communément associé au traitementpar les agonistes de la GnRH. La pertinence clinique de cette observationn’est pas connue.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Composition de la poudre : Mannitol.
Composition du solvant : chlorure de sodium, eau pour préparationsinjectables.
6.2. Incompatibilités
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas êtremélangé avec d'autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre en flacon (verre) + 1 ml de solvant en ampoule (verre). Boîtede 7.
Poudre en ampoule (verre) + 1 ml de solvant en ampoule (verre). Boîtede 7.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
IPSEN PHARMA
65, quai Georges Gorse
92100 BOULOGNE BILLANCOURT
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· CIP 328 502–6 ou 34009 328 502 6 6 : Poudre en flacon (verre) + 1 mlde solvant en ampoule (verre). Boîte de 7.
· CIP 328 503–2 ou 34009 328 503 2 7 : Poudre en ampoule (verre) +1 ml de solvant en ampoule (verre). Boîte de 7.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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