Résumé des caractéristiques - DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque ml contient 20 mg de dorzolamide (sous forme de chlorhydrate dedorzolamide).
Excipient à effet notoire :
Chaque ml contient 0,075 mg de chlorure de benzalkonium
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Collyre en solution.
Solution aqueuse incolore, transparente, légèrement visqueuse, isotonique,tamponnée.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution est indiqué:
· en traitement associé aux bêta-bloquants,
· en monothérapie chez les patients ne répondant pas aux bêta-bloquantsou chez les patients pour lesquels les bêta-bloquants sontcontre-indiqués,
· dans le traitement de la pression intraoculaire élevée chez les patientsprésentant les pathologies suivantes:
o hypertension intraoculaire,
o glaucome à angle ouvert,
o glaucome pseudo-exfoliatif.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieEn monothérapie, la dose est d'une goutte de dorzolamide dans le cul de sacconjonctival de l'œil (des yeux) affecté(s), trois fois par jour.
En association à un bêta-bloquant à usage ophtalmique, la dose est d'unegoutte de dorzolamide dans le cul-de-sac conjonctival de l'œil (des yeux)affecté(s), deux fois par jour.
Lorsqu'un autre antiglaucomateux ophtalmique est remplacé par ledorzolamide, le médicament doit être arrêté après la prise à la posologiequotidienne recommandée et le dorzolamide doit être commencé lelendemain.
Si plus d'un médicament ophtalmique est utilisé, les médicaments doiventêtre administrés au moins à dix minutes d'intervalle.
Les patients doivent être avertis qu'il faut éviter de mettre l'embout duflacon compte-gouttes au contact de l'œil ou des parties avoisinantesde l'œil.
Les patients doivent aussi être informés que les solutions ophtalmiques,incorrectement manipulées, peuvent être contaminées par des bactériescommunes, connues pour entraîner des infections oculaires. L'utilisation desolutions contaminées peut provoquer des lésions graves de l'œil et par lasuite une perte de la vision.
Population pédiatrique
Des données cliniques limitées chez les patients pédiatriques sontdisponibles sur une administration de dorzolamide trois fois par jour (Pour desinformations concernant l'administration à des patients pédiatriques, voirrubrique 5.1).
Mode d’administrationPour utilisation oculaire
Les patients doivent soigneusement se laver les mains avant utilisation.
Les patients doivent être informés de la manipulation correcte des flaconscompte-gouttes.
1. La bague d'inviolabilité au niveau du col du flacon doit être intacte,puis sera rompue avant la première utilisation du collyre. Un espace entre leflacon et le bouchon est normal sur un flacon non ouvert.
2. Le bouchon du flacon doit être enlevé.
3. Le patient doit incliner la tête en arrière et sa paupière inférieuredoit être légèrement tirée vers le bas pour former une petite poche entre lapaupière et l'œil.
4. Renverser le flacon et le presser jusqu'à ce qu'une seule goutte tombedans l'œil. L'ŒIL OU LA PAUPIERE NE DOIT PAS ETRE TOUCHE AVEC L'EMBOUT DUCOMPTE-GOUTTES.
5. Répéter les étapes 3 & 4 pour l'autre œil si nécessaire.
6. Remettre le bouchon en place et fermer le flacon immédiatement aprèsson utilisation.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients listé à larubrique 6.1.
· Le dorzolamide n'a pas été étudié chez les patients présentant uneinsuffisance rénale sévère (Clairance de la créatinine < 30 ml/min) ouune acidose hyperchlorémique. Comme le dorzolamide et ses métabolites sontprincipalement excrétés par le rein, le dorzolamide est contre-indiqué chezde tels patients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le dorzolamide n'a pas été étudié chez les patients atteintsd'insuffisance hépatique et doit donc être utilisé avec précaution chez detels patients.
La prise en charge des patients présentant un glaucome aigu par fermeture del'angle nécessite des interventions thérapeutiques en plus des médicamentshypotensifs oculaires. Le dorzolamide n'a pas été étudié chez les patientsprésentant un glaucome aigu par angle fermé.
Le dorzolamide contient un groupement sulfonamide, également présent chezles sulfamides qui, même administré localement, est absorbé par voiesystémique. Par conséquent, des effets indésirables, du même type que ceuximputables aux sulfamides, peuvent se produire avec une administration locale,incluant des réactions sévères telles que le Syndrome de Stevens-Johnson etla nécrolyse épidermique toxique. En cas de signes de réactions gravesd'hypersensibilité, l'utilisation du médicament doit être arrêtée.
Le traitement par inhibiteur de l'anhydrase carbonique par voie orale a étéassocié à des lithiases urinaires résultant des altérations de l'équilibreacido-basique, en particulier chez les patients présentant des antécédents decalculs rénaux. Bien qu'aucun déséquilibre acido-basique n'ait été observéavec le dorzolamide, des lithiases urinaires ont été rapportées dans de rarescas. Comme le dorzolamide est un inhibiteur de l'anhydrase carbonique qui, mêmeen administration locale, est absorbé par voie systémique, les patients quiprésentent des antécédents de calculs rénaux peuvent avoir un risque plusélevé de lithiase urinaire lorsqu'ils sont traités par le dorzolamide.
Si des réactions allergiques (par exemple conjonctivites et réactionspalpébrales) sont observées, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
Il existe une possibilité d'addition des effets systémiques connus del'inhibition de l'anhydrase carbonique chez les patients recevant simultanémentun inhibiteur de l'anhydrase carbonique par voie orale et du dorzolamide.L'administration simultanée de dorzolamide et d'un inhibiteur de l'anhydrasecarbonique par voie orale n'est pas recommandée.
Des œdèmes cornéens et des décompensations cornéennes irréversibles ontété rapportés chez des patients qui avaient des anomalies cornéenneschroniques pré-existantes et/ou des antécédents de chirurgie intraoculaire etqui ont été traités par DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution. Ledorzolamide par voie locale doit être utilisé avec prudence chez de telspatients.
Des décollements de la choroïde en présence d'une hypotension oculaire ontété rapportés après chirurgie filtrante lors de l'administration detraitements diminuant la sécrétion de l'humeur aqueuse.
Population pédiatriqueLe dorzolamide n'a pas été étudié chez les prématurés nés avant la36ème semaine de gestation et âgés de moins d'une semaine. Les patientsprésentant une immaturité tubulaire rénale significative ne doivent recevoirle dorzolamide qu'après une évaluation minutieuse du rapport bénéfice-risqueen raison du risque éventuel d'acidose métabolique.
DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution contient du chlorure debenzalkonium.
DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution contient 0,075 mg chlorure debenzalkonium dans 1 ml.. Le chlorure de benzalkonium peut être absorbé parles lentilles de contact souples et peut en modifier la couleur.. Tout contactavec des lentilles de contact souples doit être évité. Les lentilles decontact doivent être retirées avant l'instillation du collyre et être remisesau moins 15 minutes après.
D’après les données limitées disponibles, le profil des effetsindésirables chez l’enfant est semblable au profil chez l’adulte.Toutefois, on observe généralement une réaction plus forte à un stimulusdonné chez l’enfant que chez l’adulte. L’irritation peut avoir des effetssur l’observance du traitement chez les enfants.
Le chlorure de benzalkonium est connu pour provoquer une irritation des yeux,des symptômes du syndrome de l’œil sec et peut affecter le film lacrymal etla surface de la cornée. Doit être utilisé avec prudence chez les patientsatteints d’œil sec et ceux présentant un risque d’endommagement de lacornée.
Les patients doivent être surveillés en cas d’utilisation prolongée.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.
Dans les études cliniques, le dorzolamide a été utilisé sans signed'interaction indésirable avec les médicaments suivants: solution ophtalmiquede timolol, solution ophtalmique de bétaxolol et médicaments systémiquescomprenant des inhibiteurs de l'enzyme de conversion, des inhibiteurs calciques,des diurétiques, des anti- inflammatoires non stéroïdiens dont l'aspirine etdes hormones (par exemple œstrogènes, insuline, thyroxine).
L'association du dorzolamide avec des myotiques et des agonistesadrénergiques n'a pas été pleinement évaluée dans le traitement duglaucome
Le dorzolamide est un inhibiteur de l'anhydrase carbonique qui, bienqu'administré localement, est absorbé par voie systémique. Dans les étudescliniques, aucun déséquilibre acido-basique n'a été rapporté avec cemédicament. Néanmoins, un traitement par inhibiteurs de l'anhydrase carboniquepar voie orale a été associé à de tels troubles et, dans certains cas, aentraîné des interactions médicamenteuses (par exemple, toxicité associéeà de fortes doses de salicylates). En conséquence, la possibilité de tellesinteractions médicamenteuses doit être prise en compte chez les patientsutilisant également DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLe dorzolamide ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Il n’existeaucune donnée ou des données limitées sur l’utilisation du dorzolamide chezla femme enceinte. Chez des lapins, le dorzolamide administré à des dosesmaterno-toxiques a produit des effets tératogènes (voir rubrique 5.3).
AllaitementOn ne sait pas si le dorzolamide ou ses métabolites sont excrétés dans lelait maternel. Les données pharmacodynamiques et toxicologiques disponibleschez l’animal ont mis en évidence l’excrétion du dorzolamide et sesmétabolites dans le lait. La décision d’arrêter l’allaitement oud’interrompre le traitement par DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solutiondoit être prise en considérant les bénéfices de l’allaitement pourl’enfant et les bénéfices du traitement pour la femme. Un risque pour lenouveau-né ou l’enfant ne peut être exclu.
FertilitéLes données chez l’animal suggèrent un effet du traitement au dorzolamidesur la fertilité des mâles et des femelles. Les données chez l’Homme sontinsuffisantes.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution a une influence mineure oumodérée sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines. Des effetsindésirables éventuels tels qu'étourdissements et troubles visuels peuventapparaître (voir également rubrique 4.8).
4.8. Effets indésirables
Le dorzolamide a été évalué dans des études cliniques contrôlées etnon contrôlées chez plus de 1400 sujets. Dans les études à long termeportant sur 1108 patients traités par le dorzolamide en monothérapie ou enassociation à un traitement par bêta-bloquant à usage ophtalmique, la causela plus fréquente d'arrêts de traitement par dorzolamide (environ 3 % despatients) a été des réactions indésirables oculaires imputées aumédicament, essentiellement des conjonctivites et des réactionspalpébrales.
Les effets indésirables rapportés dans plus d'un cas soit au cours desétudes cliniques soit depuis la mise sur le marché du dorzolamide sonténumérés ci-dessous par classe de systèmes d'organes et par fréquence.
Les fréquences sont définies de la manière suivante: très fréquent (≥1/10); fréquent (≥ 1/100 à < 1/10); peu fréquent (≥ 1/1000 à <1/100); rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000), très rare (< 1/10 000) etfréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Classe de systèmes d'organes | Très Fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée |
Affections du système nerveux | Céphalées | Etourdissements, paresthésies | |||
Affections oculaires | Brûlure et picotements | Kératite ponctuée superficielle, larmoiement, conjonctivite, inflammationpalpébrale, prurit oculaire, irritation palpébrale, vision trouble | Irido-cyclite | Irritation incluant rougeur, douleur, lésions croûteuses palpébrales,myopie transitoire (qui a disparu à l'arrêt du traitement), œdème cornéen,hypotension oculaire, décollement de la choroïde après chirurgiefiltrante | Sensation de corps étranger dans l’œil |
Affections cardiaques | Palpitations | ||||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Epistaxis | Dyspnée | |||
Affections gastro-intestinales | Nausées, goût amer | Irritation de la gorge, sécheresse buccale | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Dermite de contact, Syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermiquetoxique | ||||
Affections du rein et des voies urinaires | Lithiase urinaire | ||||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie/fatigue | Hypersensibilité: signes et symptômes de réactions locales (réactionspalpébrales) et réactions allergiques systémiques incluant angio-œdème,urticaire et prurit, éruption cutanée, dyspnée, rarement bronchospasme |
Examens biologiques: aucun trouble électrolytique, cliniquement significatifn'était associé au dorzolamide.
Population pédiatriqueVoir rubrique 5.1.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Il n'existe qu'un nombre limité de données disponibles chez l'hommeconcernant un surdosage par ingestion accidentelle ou volontaire de chlorhydratede dorzolamide. Les effets suivants ont été rapportés après ingestion orale:somnolence; après administration locale: nausées, étourdissements,céphalées, fatigue, rêves anormaux et dysphagie.
Le traitement doit être symptomatique et de soutien. Il peut apparaître undéséquilibre électrolytique, une acidose et d'éventuels effets sur lesystème nerveux central. Les taux sériques d'électrolytes (en particulier lepotassium) et le pH sanguin doivent être surveillés.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: ANTIGLAUCOMATEUX ET MYOTIQUES, INHIBITEUR DEL'ANHYDRASE CARBONIQUE. Code ATC : S01EC03.
Mécanisme d’actionL'anhydrase carbonique (AC) est une enzyme retrouvée dans de nombreux tissusde l'organisme y compris dans l'œil. Chez l'homme, l'anhydrase carboniqueexiste sous forme de nombreuses isoenzymes, dont la plus active est l'anhydrasecarbonique II (AC II) principalement présente dans les globules rouges (GR)mais également dans d'autres tissus. L'inhibition de l'anhydrase carboniquedans les procès ciliaires de l'œil diminue la sécrétion de l'humeur aqueuse.Le résultat est une diminution de la pression intraoculaire (PIO).
DORZOLAMIDE MYLAN 2 %, collyre en solution contient du chlorhydrate dedorzolamide, un puissant inhibiteur de l'anhydrase carbonique II chez l'homme.Après administration locale au niveau de l'œil, le dorzolamide diminue lapression intraoculaire élevée, associée ou non à un glaucome. Une pressionintraoculaire élevée est un facteur de risque majeur dans la pathogénie desaltérations du nerf optique et de la perte du champ visuel. Le dorzolamide neprovoque pas de constriction pupillaire et réduit la pression intraoculairesans effets indésirables tels que cécité nocturne et spasmes d'accommodation.Le dorzolamide a peu ou pas d'effet sur la fréquence cardiaque ou la pressionartérielle.
Les bêta-bloquants à administration locale diminuent également la PIO enréduisant la sécrétion de l'humeur aqueuse par un mécanisme d'actiondifférent. Les études ont montré que, lorsque le dorzolamide est ajouté àun bêta-bloquant à usage local, une réduction supplémentaire de la PIO estobservée; cette constatation concorde avec les effets additifs rapportés pourles bêta-bloquants et les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique administréspar voie orale.
Effets pharmacodynamiquesEffets cliniques:
Patients adultes
Chez les patients ayant un glaucome ou une hypertension oculaire,l'efficacité du dorzolamide administré trois fois par jour en monothérapie(PIO initiale ≥ 23 mm Hg) ou deux fois par jour en cas d'association auxbêta-bloquants à usage ophtalmique (PIO initiale ≥ 22 mm Hg) a étédémontrée dans des études cliniques à grande échelle d'une durée allantjusqu'à un an. L'effet de diminution de la PIO par le dorzolamide enmonothérapie ou en association a été démontré sur l'ensemble de la journéeet cet effet s'était maintenu au cours d'une administration à long terme.L'efficacité en monothérapie à long terme était similaire à celle dubétaxolol et légèrement inférieure à celle du timolol. En association avecles bêta-bloquants à usage ophtalmique, le dorzolamide a démontré unediminution supplémentaire de la PIO similaire à celle observée avec lapilocarpine à 2 %, administrée quatre fois par jour.
Population pédiatriqueUne étude multicentrique, en double insu, contrôlée versus traitementactif, a été menée durant trois mois chez 184 enfants (dont 122 sousdorzolamide) âgés d'une semaine à moins de 6 ans, atteints d'un glaucome ousouffrant d'une pression intraoculaire élevée (PIO à l'inclusion supérieureà 22 mm Hg). Cette étude avait pour objectif d'évaluer la sécuritéd'emploi du dorzolamide 20 mg/ml collyre en solution administré localement3 fois par jour. Dans les deux groupes, environ la moitié des patients avaientun diagnostic de glaucome congénital; les autres étiologies fréquentesétaient le syndrome de Sturge Weber, une dysgénésie irido-cornéalemésenchymateuse ou l'aphaquie. La distribution par âge et par traitement lorsde la phase de monothérapie était la suivante:
Dorzolamide 20 mg/ml | Timolol | ||
Cohorte d'âge < 2 ans | n = 56 | Timolol GS 0,25 % n = 27 | |
Tranche d'âge: 1 à 23 mois | Tranche d'âge: 0,25 à 22 mois | ||
Cohorte d'âge ≥ 2 – < 6 ans | n = 66 | Timolol 0,5 % n = 35 | |
Tranche d'âge: 2 à 6 ans | Tranche d'âge: 2 à 6 ans |
Pour les deux cohortes d'âge, environ 70 patients ont reçu le traitementpendant au moins 61 jours et environ 50 patients ont reçu entre 81 et100 jours de traitement.
Si la PIO n'était pas contrôlée de façon appropriée par le dorzolamideou le timolol en solution gélifiante en monothérapie, une modification dutraitement avec levée de l'insu était effectuée de la façon suivante:30 patients de moins de 2 ans étaient passés à un traitement associant letimolol en solution gélifiante à 0,25 % une fois par jour et le dorzolamideà 20 mg/ml trois fois par jour; 30 patients de plus de 2 ans étaientpassés à une association fixe de dorzolamide à 2 %/timolol à 0,5 % deuxfois par jour.
Globalement, cette étude n'a pas révélé de problème supplémentaire desécurité d'emploi chez l'enfant: environ 20 % des patients sous dorzolamideen monothérapie ont présenté des effets indésirables liés au principe actifdont la majorité étaient des effets oculaires locaux non graves tels quesensation de brûlure et picotement, yeux injectés de sang et douleuroculaire.
Un faible pourcentage (< 4 %) a présenté un œdème de la cornée ouune vision floue. Les réactions locales semblaient aussi fréquentes qu'avec leproduit de comparaison. Depuis la mise sur le marché, des cas d'acidosemétabolique ont été rapportés chez les patients très jeunes en particulierchez ceux atteints d'immaturité/insuffisance rénale.
Les résultats d'efficacité en pédiatrie suggèrent que la baisse moyennede la PIO observée dans le groupe dorzolamide était comparable à la baissemoyenne de la PIO observée dans le groupe timolol même si un léger avantagenumérique a été observé pour le timolol.
Aucune étude d'efficacité au long cours (plus de 12 semaines) n'estdisponible.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Contrairement aux inhibiteurs de l'anhydrase carbonique par voie orale,l'administration locale de chlorhydrate de dorzolamide permet une action directedu principe actif sur l'œil à des doses nettement plus basses et donc avec uneexposition systémique plus faible. Dans les essais cliniques, la conséquence aété une réduction de la PIO sans les déséquilibres acido-basiques ni lestroubles électrolytiques caractéristiques des inhibiteurs de l'anhydrasecarbonique administrés par voie orale.
AbsorptionPar voie locale, le dorzolamide passe dans la circulation systémique. Pourévaluer la possibilité d'une inhibition systémique de l'anhydrase carboniqueaprès administration locale, on a mesuré les concentrations du dorzolamide etde ses métabolites dans les globules rouges et le plasma ainsi que l'inhibitionde l'anhydrase carbonique dans les globules rouges.
DistributionEn cas d'administration chronique, le dorzolamide s'accumule dans lesglobules rouges par suite d'une liaison sélective à l'AC-II alors que desconcentrations extrêmement faibles de principe actif sous forme libre sontmaintenues dans le plasma.
MétabolismeLa substance d'origine est transformée en un métabolite N-déséthyl uniquequi inhibe l'AC-II de façon moins puissante que la substance d'origine mais quiinhibe aussi une isoenzyme moins active (l'AC-I). Le métabolite s'accumuleégalement dans les globules rouges où il se lie principalement à l'AC-I. Ledorzolamide se fixe modérément aux protéines plasmatiques (environ33 %).
EliminationLe dorzolamide est surtout excrété sous forme inchangée dans les urines;son métabolite est aussi éliminé dans les urines. En fin de traitement, ledorzolamide s'élimine des globules rouges de façon non linéaire, ce quientraîne une diminution initialement rapide de la concentration du médicamentpuis une phase d'élimination plus lente avec une demi-vie d'environquatre mois.
Lorsque le dorzolamide était administré par voie orale pour simuler uneexposition systémique maximale après une administration oculaire à longterme, un état d'équilibre était atteint en 13 semaines. A l'étatd'équilibre, il n'y avait pratiquement pas de principe actif sous forme libreni de métabolite dans le plasma; l'inhibition de l'AC dans les globules rougesétait inférieure à celle prévue, nécessaire pour obtenir un effetpharmacologique sur la fonction rénale ou la respiration. Des résultatspharmacocinétiques similaires ont été observés après administration localeprolongée de dorzolamide.
Néanmoins, quelques patients âgés présentant une insuffisance rénale(clairance de la créatinine estimée à 30 – 60 ml/min.) avaient desconcentrations de métabolite plus élevées dans les globules rouges, mais pasde différence significative au niveau de l'inhibition de l'anhydrase carboniqueet aucun effet indésirable systémique cliniquement significatif n'étaitdirectement attribuable à ce résultat.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les principaux résultats obtenus dans les études chez l'animal aprèsl’administration orale de chlorhydrate de dorzolamide étaient liés auxeffets pharmacologiques de l'inhibition systémique de l'anhydrase carbonique.Certains de ces résultats étaient spécifiques de l'espèce, et/ou uneconséquence de l'acidose métabolique. Chez les lapins ayant reçu des dosesmaternotoxiques et ayant une acidose métabolique, des malformations des corpsvertébraux ont été observées.
Chez des rates allaitantes, des diminutions du poids chez les descendants ontété observées. Aucun effet indésirable sur la fertilité n’a étéobservé chez les mâles et les femelles auxquels du dorzolamide a étéadministré avant et pendant l’accouplement.
Dans les études cliniques, les patients n'ont pas présenté de signed'acidose métabolique ou de modifications des électrolytes sériques indiquantune inhibition systémique de l'AC. Par conséquent, les effets relevés dansles études animales ne sont pas attendus chez les patients recevant des dosesthérapeutiques de dorzolamide.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, hydroxyéthylcellulose, citrate de sodium, hydroxyde de sodiumpour l'ajustement du pH, chlorure de benzalkonium en solution à 50 %, eau pourpréparations injectables.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
Avant ouverture : 2 ans.
Après première ouverture: 28 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.
A Conserver dans l'emballage d’origine, à l'abri de la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
5 ml en flacon blanc opaque (polyéthylène de densité intermédiaire) munid'un embout compte-gouttes scellé et d'un bouchon (PE) en deux parties assurantl’inviolabilité, boîte de 1, 3 ou 6.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN SAS
117 ALLEE DES PARCS
69800 SAINT-PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 496 061 3 9: 5 ml en flacon (PE) muni d'un embout compte-gouttesscellé et d'un bouchon en deux parties (PE), boîte de 1.
· 34009 496 063 6 8: 5 ml en flacon (PE) muni d'un embout compte-gouttesscellé et d'un bouchon en deux parties (PE), boîte de 3.
· 34009 496 064 2 9: 5 ml en flacon (PE) muni d'un embout compte-gouttesscellé et d'un bouchon en deux parties (PE), boîte de 6.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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