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DUTASTERIDE SANDOZ 0,5 mg, capsule molle - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - DUTASTERIDE SANDOZ 0,5 mg, capsule molle

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DUTASTERIDE SANDOZ 0,5 mg, capsule molle

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque capsule molle contient 0,5 mg de dutastéride

Excipient à effet notoire : chaque capsule molle contient de la lécithine(qui peut contenir de l’huile de soja).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Capsule molle.

Capsule molle de gélatine, opaque, jaune, de forme oblongue, dont lesdimensions sont de 19 ± 0,8 mm x 6,9 ± 0,4 mm, remplie d’un liquidehuileux jaunâtre, sans marquage.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement des symptômes modérés à sévères de l'hypertrophie bénignede la prostate (HBP).

Réduction du risque de rétention aiguë d'urine (RAU) et de chirurgie chezles patients ayant des symptômes modérés à sévères de l'HBP.

Pour les informations sur les effets du traitement et les populationsétudiées au cours des essais cliniques, voir rubrique 5.1.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Le dutastéride peut être administré seul ou en association avecl'alpha-bloquant tamsulosine (0,4 mg), (voir rubriques 4.4, 4.8 et 5.1).

Adultes (incluant les patients âgés)

La posologie recommandée de dutastéride est d'une capsule (0,5 mg) parjour par voie orale. Même si une amélioration rapide peut être constatée, untraitement d'au moins 6 mois peut être nécessaire pour obtenir une réponseoptimale. Il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie chez lespatients âgés.

Populations particulières

Insuffisance rénale

La pharmacocinétique du dutastéride n'a pas été étudiée chezl'insuffisant rénal. Toutefois, il n'est pas nécessaire de prévoir uneadaptation de la posologie chez les insuffisants rénaux (voirrubrique 5.2).

Insuffisance hépatique

La pharmacocinétique du dutastéride n'a pas été étudiée chezl'insuffisant hépatique ainsi des précautions doivent être prises chez lespatients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (voirrubriques 4.4 et 5.2). Chez les patients ayant une insuffisance hépatiquesévère, l'utilisation du dutastéride est contre-indiquée (voirrubrique 4.3).

Mode d’administration

Les capsules doivent être avalées entières, et ne doivent pas êtremâchées ou ouvertes car le contact avec le contenu de la capsule peutentraîner une irritation de la muqueuse oropharyngée. Les capsules peuventêtre prises au cours ou en dehors des repas.

4.3. Contre-indications

Le dutastéride est contre-indiqué chez :

· les femmes, les enfants et les adolescents (voir rubrique 4.6),

· les patients ayant une hypersensibilité au dutastéride, aux autresinhibiteurs de la 5-alpha-réductase, au soja, à la cacahuète ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1,

· les patients ayant une insuffisance hépatique sévère.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Une association thérapeutique doit être prescrite après une évaluationsoigneuse du rapport bénéfice risque du fait d'une augmentation possibled'effets indésirables (incluant l’insuffisance cardiaque) et ceci aprèsavoir envisagé les autres alternatives, y compris les monothérapies (voirrubrique 4.2).

Evènements indésirables cardiovasculaires

Dans deux études cliniques d’une durée de 4 ans, l'incidence del'insuffisance cardiaque (un terme composite d’événements rapportés,essen­tiellement insuffisance cardiaque et insuffisance cardiaque congestive)était plus élevée chez les sujets prenant l’association de dutastéride etun alpha-bloquant, principalement la tamsulosine, en comparaison aux sujets neprenant pas l'association. Toutefois, l’incidence de l’insuffisance­cardiaque dans ces essais cliniques était inférieure dans tous les groupesactivement traités en comparaison avec le groupe placebo. D’autres donnéesdisponibles pour le dutastéride ou les alpha-bloquants ne permettent pas deconclure à une augmentation des risques cardiovasculaires (voir larubrique 5.1).

Effets sur l’antigène spécifique de la prostate (PSA) et la détectiondu cancer de la prostate

Un toucher rectal ainsi que d'autres examens pour le dépistage du cancer dela prostate doivent être effectués, chez les patients, avant de commencer touttraitement par le dutastéride et périodiquement par la suite.

Le taux sérique d’Antigène Spécifique de la Prostate (PSA) est un examenimportant dans le dépistage du cancer de la prostate. Après 6 mois detraitement, le dutastéride entraîne une diminution des taux sériques moyensde PSA d'environ 50 %.

Un nouveau dosage de référence du PSA doit être effectué après 6 moisde traitement chez les patients recevant du dutastéride. Il est recommandé parla suite de surveiller régulièrement les valeurs de PSA. Au cours d'untraitement par le dutastéride, toute augmentation confirmée du taux de PSA parrapport à sa valeur la plus basse peut signaler la présence d’un cancer dela prostate (particulièrement un cancer de haut grade) ou être due à une nonobservance du traitement par le dutastéride.

Cette augmentation doit être interprétée avec attention, même si cesvaleurs restent dans la normale pour des hommes ne prenant pas un inhibiteur dela 5 α-réductase (voir rubrique 5.1).

Pour interpréter une valeur de PSA chez un patient recevant du dutastéride,il faut rechercher les valeurs antérieures de PSA afin d’effectuer unecomparaison.

Le traitement par le dutastéride n’interfère pas avec l’utilisation duPSA comme outil d’aide au diagnostic du cancer de la prostate une foisqu’une nouvelle valeur de base a été établie (voir rubrique 5.1)

Le taux sérique de PSA total revient à son niveau de base dans les 6 moisaprès l'arrêt du traitement. Le rapport PSA libre sur PSA total reste constantmême pendant le traitement par le dutastéride. Si le clinicien choisitd'utiliser le pourcentage de PSA libre comme outil de dépistage du cancer de laprostate chez les hommes traités par le dutastéride, aucun ajustement de cettevaleur n'apparaît nécessaire.

Cancer de la prostate et tumeurs de haut grade

L’étude REDUCE, essai sur 4 ans, multicentrique, randomisé, en doubleaveugle et contrôlé versus placebo visait à étudier l’effet dudutastéride à un dosage de 0,5 mg/jour chez des patients ayant un risqueélevé de cancer de la prostate (incluant des hommes de 50 à 75 ans avec untaux de PSA compris entre 2,5 et 10 ng/ml et une biopsie de la prostatenégative 6 mois avant l’inclusion dans l’étude). Les résultats del’étude ont montré une incidence plus élevée de cancer de la prostate avecun score de Gleason de 8–10 chez les hommes traités par dutastéride (n = 29,0,9 %) en comparaison à ceux prenant un placebo (n = 19, 0,6 %). La relationentre le dutastéride et les cancers de la prostate avec un score de Gleason de8–10 n’est pas clairement établie. En conséquence, les hommes traités pardutastéride doivent faire l’objet d’une évaluation régulière du cancerde la prostate (voir rubrique 5.1)..

Capsules endommagées

Le dutastéride étant absorbé au niveau cutané, les femmes, les enfants etles adolescents doivent éviter tout contact avec des capsules endommagées(voir rubrique 4.6). En cas de contact avec des capsules endommagées, la zonede contact doit être immédiatement lavée à l'eau et au savon.

Insuffisance hépatique

Le dutastéride n’a pas été étudié chez les patients souffrant detroubles hépatiques. Il est nécessaire d'être prudent lors del'administration du dutastéride chez un patient présentant une insuffisancehé­patique légère à modérée (voir rubriques 4.2, 4.3 et 5.2).

Cancer du sein

Des cas de cancer du sein ont été rapportés chez des hommes traités avecdu dutastéride dans le cadre des essais cliniques (voir rubrique 5.1) et aprèssa commercialisation. Cependant, des éudes épidémiologiques n’ontdémontré aucune augmentation du risque de survenue du cancer du sein chezl’homme traité par des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase (voir rubrique5.1). Les médecins doivent demander à leurs patients de signaler rapidementtout changement au niveau de leur tissu mammaire comme par exemplel’apparition d’une grosseur ou la survenue d'un écoulement au niveau dumamelon. DUTASTERIDE SANDOZ 0,5 mg, capsule molle contient de la lécithinede soja.

Ce médicament contient de la lécithine un dérivé de l’huile de soja. Sivous êtes allergique aux cacahuètes ou au soja, n’utilisez pas cemédicament (voir rubrique 4.3).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Pour les informations concernant la diminution des taux sériques de PSAdurant le traitement par dutastéride et les conseils concernant la détectiondu cancer de la prostate, voir rubrique 4.4.

Effets d'autres médicaments sur la pharmacocinétique du dutastéride
Utilisation avec des inhibiteurs du CYP3A4 et/ou de laglycoprotéine P

Le dutastéride est principalement éliminé par métabolisme. Des études invitro indiquent que ce métabolisme est catalysé par les CYP3A4 et CYP3A5.Aucune étude d'interaction n'a été réalisée avec de puissants inhibiteursdu CYP3A4. Cependant, dans une étude pharmacocinétique de population, lesconcentrations sériques du dutastéride étaient en moyenne, de 1,6 à1,8 fois plus importantes chez un petit nombre de patients traités de manièreconcomi­tante, respectivement par vérapamil ou diltiazem (inhibiteurs modérésdu CYP3A4 et inhibiteurs de la glycoprotéine P) que chez les autrespatients.

L'association au long cours du dutastéride avec des médicaments inhibiteurspu­issants de l'enzyme CYP3A4 (par exemple ritonavir, indinavir, néfazodone,itra­conazole, kétoconazole administrés par voie orale) peut augmenter lesconcentrations sériques du dutastéride.

Une inhibition plus importante de la 5-alpha-réductase suite à uneaugmentation de l'exposition au dutastéride est peu probable. Cependant, unediminution de la fréquence d'administration du dutastéride peut êtreenvisagée en cas de survenue d'effets indésirables. Il faut noter qu'en casd'inhibition enzymatique, la longue demi-vie peut être encore augmentée, etplus de 6 mois de traitement concomitant peuvent être nécessaires pouratteindre un nouvel état d'équilibre.

L'administration de 12 g de cholestyramine 1 heure après une dose uniquede 5 mg de dutastéride n'a pas modifié la pharmacocinétique dudutastéride.

Effets du dutastéride sur la pharmacocinétique d'autres médicaments

Le dutastéride n'a pas d'effet sur la pharmacocinétique de la warfarine oude la digoxine. Ceci indique que le dutastéride n'inhibe / n'induit pas leCYP2C9 ou la glycoprotéine P. Des études d'interaction in vitro montrent quele dutastéride n'inhibe pas les enzymes CYP1A2, CYP2D6, CYP2C9, CYP2C19 ouCYP3A4.

Dans une petite étude (n=24) d'une durée de 2 semaines, chez un hommesain, le dutastéride (0,5 mg/jour) n'a pas eu d'effet sur lapharmacocinétique de la tamsulosine ou de la térazosine. Il n'y avaitégalement pas de signe indiquant une interaction pharmacodynamique danscette étude.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Le dutastéride est contre-indiqué chez la femme.

Fertilité

Le dutastéride peut modifier les caractéristiques du sperme (réduction dunombre de spermatozoïdes, du volume de l'éjaculat et de la mobilité desspermatozoïdes) chez l'homme sain (voir rubrique 5.1). La possibilité d'unediminution de la fertilité masculine ne peut être exclue.

Grossesse

Comme avec les autres inhibiteurs de la 5-alpha réductase, le dutastérideinhibe la conversion de la testostérone en dihydrotestos­térone, et peut,s'il est administré à une femme enceinte portant un fœtus mâle, inhiber ledéveloppement des organes génitaux externes de ce fœtus (voir rubrique 4.4).De faibles quantités de dutastéride ont été retrouvées dans le sperme dessujets recevant une dose de 0,5 mg par jour de dutastéride. On ne sait pas siun fœtus mâle est affecté lorsque sa mère est exposée au dutastéridecontenu dans le sperme d'un patient traité (le risque étant plus grand pendantles 16 premières semaines de grossesse).

Comme avec tous les inhibiteurs de la 5-alpha réductase, il est recommandéque le patient utilise un préservatif si sa partenaire est, ou peut êtrepotentiellement enceinte.

Pour les informations sur les données précliniques, voir rubrique 5.3.

Allaitement

Le passage du dutastéride dans le lait maternel n'est pas connu.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Etant donné les propriétés pharmacodynamiques du dutastéride, letraitement par le dutastéride n'a pas d'effet sur l'aptitude à conduire desvéhicules ou à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

LE DUTASTERIDE EN MONOTHERAPIE

Environ 19 % des 2167 patients, qui ont reçu du dutastéride dans lesessais contrôlés de phase III versus placebo sur 2 ans, ont développé deseffets indésirables durant la première année de traitement. La majorité deseffets étaient légers à modérés et concernaient le système reproducteur.Aucune modification du profil de tolérance n'est apparue au cours del'extension en ouvert sur 2 ans supplémentaires des études cliniques.

Le tableau suivant décrit les effets indésirables rapportés lors desessais cliniques contrôlés et après commercialisation. Les effetsindésirables listés, rapportés au cours des essais cliniques ont été jugéspar les investigateurs comme étant liés au traitement (avec une incidencesupérieure ou égale à 1 %), avec une incidence plus élevée chez lespatients traités par dutastéride que chez les patients sous placebo pendant lapremière année de traitement. L'incidence des effets indésirables rapportésaprès commercialisation n’est pas connue car elle correspond à un tauxestimé issu des notifications spontanées plutôt qu'à une incidenceréelle.

Très fréquent (≥ 1/10) ; Fréquent (≥ 1/100 et < 1/10) ; Peufréquent (≥ 1/1000 et < 1/100) ; Rare (≥ 1/10 000 et < 1/1000) ;Très rare (< 1/10 000) ; Indéterminée (ne peut être estimé à partirdes données disponibles).

Système organe

Effet indésirable

Incidence de l’effet indésirable rapporté au cours des essaiscliniques

Incidence pendant la première année de traitement (n= 2167)

Incidence pendant la deuxième année de traitement (n= 1744)

Affections des organes de reproduction et du sein

Impuissance*

6,0 %

1,7 %

Modification (diminution) de la libido*

3,7 %

0,6 %

Troubles de l'éjaculation*^

1,8 %

0,5 %

Affections du sein†

1,3 %

1,3 %

Affections du système immunitaire

Réactions allergiques incluant rash, prurit, urticaire, œdèmes localiséset angio-œdème

Incidence de l’effet indésirable rapporté après commercialisation

Indéterminée

Affections psychiatriques

Dépression

Indéterminée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Alopécie (principalement une perte des poils), hypertrichose

Peu fréquent

Affections des organes de reproduction et du sein

Douleur et gonflement testiculaire

Indéterminée

* Ces évènements indésirables sexuels sont associés au traitement par ledutastéride (incluant la monothérapie et l’association à la tamsulosine).Ces évènements indésirables peuvent persister après l’arrêt dutraitement. Le rôle du dutastéride dans cette persistance est inconnu.

^ incluant une diminution du volume de sperme.

† incluant tension mammaire et gonflement mammaire.

LE DUTASTERIDE EN ASSOCIATION AVEC L'ALPHA-BLOQUANT TAMSULOSINE

Les données issues de l'étude CombAT sur 4 ans, comparant le dutastéride0,5 mg seul (n=1 623), la tamsulosine 0,4 mg seule (n=1 611) administrésune fois par jour et en association (n=1610) ont montré que l'incidence deseffets indésirables liés au traitement, selon l'investigateur, pendant lapremière, la deuxième, la troisième et la quatrième année de traitementétait respectivement de 22 %, 6 %, 4 % et 2 % pour l'association­dutastéride/tam­sulosine, 15 %, 6 %, 3 % et 2 % pour le dutastéride enmonothérapie et 13 %, 5 %, 2 % et 2 % pour la tamsulosine en monothérapie.L'in­cidence plus élevée des effets indésirables dans le groupe associationdurant la première année de traitement était due à une incidence plusélevée des affections des organes de reproduction, plus particulièrement destroubles de l'éjaculation.

Les effets indésirables suivants liés au traitement selon l'investigateuront été rapportés avec une incidence supérieure ou égale à 1 % pendant lapremière année de traitement de l'étude CombAT. L'incidence des effetsindésirables durant les quatre années de traitement est présentée dans letableau ci-dessous :

Système classe organe

Effet indésirable

Incidence pendant la période de traitement

Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Associationa (n)

(n=1610)

(n=1428)

(n=1283)

(n=1200)

Dutastéride

(n=1623)

(n=1464)

(n=1325)

(n=1200)

Tamsulosine

(n=1611)

(n=1468)

(n=1281)

(n=1112)

Affections du système nerveux

Sensations vertigineuses

Associationa

1,4 %

0,1 %

<0,1 %

0,2 %

Dutastéride

0,7 %

0,1 %

<0,1 %

<0,1 %

Tamsulosine

1,3 %

0,4 %

<0,1 %

0 %

Affections cardiaques

Insuffisance cardiaque (terme compositeb)

Associationa

0,2 %

0,4 %

0,2 %

0,2 %

Dutastéride

<0,1 %

0,1 %

<0,1 %

0 %

Tamsulosine

0,1 %

<0,1 %

0,4 %

0,2 %

Affections des organes de reproduction et du sein

Impuissancec

Associationa

6,3 %

1,8 %

0,9 %

0,4 %

Dutastéride

5,1 %

1,6 %

0,6 %

0,3 %

Tamsulosine

3,3 %

1,0 %

0,6 %

1,1 %

Modification (diminution) de la libidoc

Associationa

5,3 %

0,8 %

0,2 %

0 %

Dutastéride

3,8 %

1,0 %

0,2 %

0 %

Tamsulosine

2,5 %

0,7 %

0,2 %

<0,1 %

Troubles de l'éjaculationc^

Associationa

9,0 %

1,0 %

0,5 %

<0,1 %

Dutastéride

1,5 %

0,5 %

0,2 %

0, 3%

Tamsulosine

2,7 %

0,5 %

0,2 %

0,3 %

Affections du seind

Associationa

2,1 %

0,8 %

0,9 %

0,6 %

Dutastéride

1,7 %

1,2 %

0,5 %

0,7 %

Tamsulosine

0,8 %

0,4 %

0,2 %

0 %

a Association = dutastéride 0,5 mg une fois par jour et tamsulosine 0,4 mgune fois par jour.b Le terme composite de l’insuffisance cardiaque comprendl’insuf­fisance cardiaque congestive, l’insuffisance cardiaque,l’in­suffisance ventriculaire gauche, l’insuffisance cardiaque aiguë, lechoc cardiogénique, l’insuffisance ventriculaire gauche aiguë,l’insuf­fisance ventriculaire droite, l’insuffisance ventriculaire droiteaiguë, l’insuffisance ventriculaire, l’insuffisance cardio-pulmonaire et lacardiomyopathie congestive.

c Ces évènements indésirables sexuels sont associés au traitement par ledutastéride (incluant la monothérapie et l’association à la tamsulosine).Ces évènements indésirables peuvent persister après l’arrêt dutraitement. Le rôle du dutastéride dans cette persistance est inconnu.

d Incluant tension mammaire et gonflement mammaire.

^ Incluant une diminution du volume du sperme.

AUTRES DONNEES

Une incidence plus élevée des cancers de la prostate avec un score deGleason de 8 à 10 a été observée dans l’étude REDUCE chez les hommestraités par dutastéride en comparaison à ceux sous placebo (voir rubriques4.4 et 5.1). Il n’a pas été établi si l’effet du dutastéride sur laréduction du volume de la prostate ou si des facteurs liés à l’étude, onteu un impact sur les résultats de cette étude.

L’effet suivant a été rapporté dans les essais cliniques et en postcommercia­lisation : cancer du sein chez l’homme (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Lors des études avec le dutastéride effectuées auprès de volontairessains, des doses quotidiennes uniques de dutastéride allant jusqu'à40 mg/jour (80 fois la dose thérapeutique) ont été administrées pendant7 jours sans problème significatif de tolérance. Dans les études cliniques,des doses quotidiennes de 5 mg ont été administrées aux sujets pendant6 mois sans autres effets indésirables que ceux observés aux dosesthérapeutiques de 0,5 mg. Il n'existe pas d'antidote spécifique pour ledutastéride, par conséquent, en cas de suspicion de surdosage, un traitementsym­ptomatique et de soutien approprié doit être administré.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Urologique ; inhibiteurs de la5-alpha-testosterone reductase, code ATC : G04CB02

Le dutastéride diminue les taux circulants de dihydrotestostérone (DHT) eninhibant les isoenzymes de type 1 et de type 2 de la 5-alpha-réductase,res­ponsables de la transformation de la testostérone en DHT.

LE DUTASTERIDE EN MONOTHERAPIE
Effets sur DHT/Testostérone

L'effet de prises quotidiennes de dutastéride sur la réduction de DHT estdose-dépendant ; il est observé en 1 à 2 semaines (respectivement 85 % et90 % de réduction).

Chez les patients atteints d'HBP traités par le dutastéride à0,5 mg/jour, la réduction médiane des concentrations sériques de DHT est de94 % à 1 an et de 93 % à 2 ans, et l'augmentation médiane desconcentrations sériques de testostérone est de 19 % à 1 et 2 ans.

Effets sur le volume prostatique

Une réduction significative du volume prostatique a été décelée dès1 mois après la mise en route du traitement et cette réduction s'estpoursuivie jusqu'au 24ème mois (p<0,001). Le dutastéride a entraîné uneréduction moyenne du volume prostatique total de 23,6 % au 12ème mois (d'unevaleur de base de 54,9 ml à 42,1 ml), comparé à une réduction moyenne de0,5 % dans le groupe placebo (de 54,0 ml à 53,7 ml). Des réductionssig­nificatives (p<0,001) du volume de la zone transitionnelle prostatique sesont produites dès le premier mois et jusqu'au 24ème mois avec une réductionmoyenne de volume de la zone transitionnelle prostatique de 17,8 % dans legroupe dutastéride (de 26,8 ml en valeur de base à 21,4 ml), comparé à uneaugmentation moyenne de 7,9 % dans le groupe placebo (de 26,8 ml à 27,5 ml)au 12ème mois. La réduction du volume prostatique observée pendant letraitement en double aveugle sur les 2 premières années s'est maintenuependant l'extension en ouvert des études sur 2 années supplémentaires. Laréduction du volume prostatique s'accompagne de l'amélioration des symptômeset de la réduction du risque de rétention aiguë d'urine et de la chirurgie enrapport avec l'HBP.

Efficacité et sécurité clinique

Le traitement par le dutastéride 0,5 mg/jour ou par placebo a étéévalué chez 4325 sujets masculins avec des symptômes d'HBP modérés àsévères qui avaient des prostates > 30 ml et un taux sérique de PSAcompris entre 1,5 et 10 ng/ml dans 3 principales études multicentriqu­esinternationa­les d'efficacité menées sur 2 ans en double aveugle etcontrôlées versus placebo. Les études ont été poursuivies en ouvertjusqu'à 4 ans, tous les patients ont été mis sous dutastéride à la mêmedose de 0,5 mg. 37 % des patients initialement randomisés dans le groupeplacebo, et 40 % des patients randomisés dans le groupe dutastéride sontrestés dans l'étude à 4 ans. La majorité (71 %) des 2 340 patients del'extension en ouvert a poursuivi le traitement pendant les 2 annéessupplé­mentaires.

Les paramètres cliniques les plus importants étaient le questionnaireAUA-SI (American Urological Association Symptom Index), le débit urinairemaximum (Qmax) et l'incidence de rétention aiguë d'urine et de chirurgie enrapport avec l'HBP.

L'AUA-SI est un questionnaire de sept items sur les symptômes liés à l'HBPdont le score maximal est de 35. Au début des études, les patients avaient unscore moyen d'environ 17. Après 6 mois, 1 et 2 ans de traitement, le groupeplacebo avait une amélioration moyenne respectivement de 2,5, 2,5 et2,3 points, alors que le groupe dutastéride avait une améliorationres­pectivement de 3,2, 3,8 et 4,5 points. Les différences entre les groupesétaient statistiquement significatives. L'amélioration de l'AUA-SI observéelors du traitement en double aveugle des 2 premières années s'est maintenuependant l'extension en ouvert des études sur 2 années supplémentaires.

Qmax (débit urinaire maximum)

La valeur de base moyennne du Qmax lors des études était d'environ10 ml/sec (Qmax normal > 15 ml/sec). Après 1 et 2 ans de traitement, ledébit urinaire dans le groupe placebo avait augmenté respectivement de0,8 ml/sec et 0,9 ml/sec, et respectivement de 1,7 ml/sec et 2,0 ml/sec dansle groupe dutastéride. La différence était statistiquement significativeentre les 2 groupes du 1er au 24ème mois. L'augmentation du débit urinairemaximum observée lors du traitement en double aveugle des 2 premières annéess'est maintenue pendant l'extension en ouvert des études sur 2 annéessupplé­mentaires.

Rétention aiguë d'urine et intervention chirurgicale

Après 2 ans de traitement, l'incidence de la rétention aiguë d'urineétait de 4,2 % dans le groupe placebo et de 1,8 % dans le groupe dutastéride(di­minution du risque de 57 %). Cette différence est statistiquemen­tsignificative et signifie que 42 patients (IC95 % [30 – 73]) doivent êtretraités pendant 2 ans pour éviter un cas de rétention aiguë d'urine.

L'incidence de la chirurgie liée à l'HBP après 2 ans de traitement est de4,1 % dans le groupe placebo et de 2,2 % dans le groupe dutastéride(di­minution du risque de 48 %). Cette différence est statistiquemen­tsignificative et signifie que 51 patients (IC95 % [33 – 109]) doivent êtretraités pendant 2 ans pour éviter une intervention chirurgicale.

Distribution des cheveux

L'effet du dutastéride sur la distribution des cheveux n'a pas étéformellement étudié pendant le programme d'études de phase III. Cependant,les inhibiteurs de la 5-alpha réductase peuvent réduire la perte des cheveuxet peuvent induire la repousse des cheveux chez les sujets avec une alopécie detype masculin (alopécie androgénique masculine).

Fonction thyroïdienne

La fonction thyroïdienne a été évaluée dans une étude sur un an chez levolontaire sain. Les taux de thyroxine libre ont été stables sous traitementpar dutastéride, mais les taux de TSH ont légèrement augmenté (de0,4 MCIU/ml) comparés au placebo à l'issue de l'année de traitement.Ce­pendant, comme les taux de TSH ont été variables, les écarts médians deTSH (1,4 – 1,9 MCIU/ml) sont restés dans les limites de la normale(0,5 – 5/6 MCIU/ml), les taux de thyroxine libre ont été stables dans leslimites de la normale et similaires pour le placebo et le dutastéride ; leschangements sur la TSH n'ont pas été considérés comme cliniquementsig­nificatifs. Dans toutes les études cliniques, il n'a pas été mis enévidence d'altération de la fonction thyroïdienne par le dutastéride.

Cancer du sein

Au cours des essais cliniques d'une durée de 2 ans, représentant uneexposition de 3374 patient-années, ainsi que dans la phase d'extension de2 ans en ouvert, il y a eu 2 cas de cancer du sein de l’homme chez lespatients traités par dutastéride et 1 cas chez un patient qui a reçu leplacebo. Dans les essais cliniques d’une durée de 4 ans, CombAT et REDUCE,pour lesquels l’exposition totale a été de 17489 patient-années audutastéride et 5027 patient-années pour l’association dutastéride ettamsulosine, aucun cas supplémentaire de cancer du sein n’a été rapportéquel que soit le groupe de traitement.

Deux études épidémiologiques cas-témoins menées à partir de résultatsprovenant de bases de données de santé n’ont démontré aucune augmentationdu risque de survenue du cancer du sein chez l’homme traité par inhibiteursde la 5-alpha-réductase ; l’une était conduite aux Etats-Unis (n = 339 casde cancer du sein et n = 6 780 contrôles) et l’autre au Royaume-Uni (n =398 cas de cancer du sein et n = 3 930 contrôles) (voir rubrique 4.4). Lesrésultats de la 1ère étude n’ont pas identifié de corrélation en faveurentre l’utilisation des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase et la survenue ducancer du sein chez l’homme (risque relatif de 0,70 ; IC 95 % : 0,34 –1,45, pour une utilisation ≥ 1 année avant le diagnostic de cancer du seinen comparaison avec une utilisation < 1 année). Dans la 2nde étude,l’odds ratio estimé du cancer du sein chez l’homme associé à untraitement par inhibiteurs de la 5-alpha-réductase en comparaison à la nonutilisation d’inhibiteurs de la 5-alpha-réductase était de 1,08 ; IC 95 % :0,62–1,87.

Une relation de causalité entre la survenue du cancer du sein chez l’hommeet une utilisation à long terme du dutastéride n’a pas été établie.

Effets sur la fertilité masculine

Les effets du dutastéride à la posologie de 0,5 mg/jour sur lescaractéristiques du sperme ont été évalués chez des volontaires sainsâgés de 18 à 52 ans (n = 27 sous dutastéride, n = 23 sous placebo)pendant 52 semaines de traitement et 24 semaines de suivi après l'arrêt dutraitement.

A la 52ème semaine, les pourcentages moyens de réduction par rapport auxvaleurs initiales, du nombre total de spermatozoïdes, du volume de l'éjaculatet de la mobilité des spermatozoïdes étaient respectivement de 23 %, 26 %et 18 % dans le groupe dutastéride par rapport au groupe placebo. Laconcentration et la morphologie des spermatozoïdes étaient inchangées.

Après 24 semaines de suivi, une diminution moyenne du nombre total despermatozoïdes de 23 %, par rapport aux valeurs initiales, persistait dans legroupe dutastéride.

Alors que les valeurs moyennes de tous les paramètres étudiés du spermerestaient dans les valeurs normales à tout moment et n'atteignaient pas lescritères prédéfinis d'un changement cliniquement significatif (30 %) ;2 sujets sous dutastéride ont présenté à la 52ème semaine une diminutiondu nombre de spermatozoïdes supérieure à 90 % par rapport à la valeurinitiale, avec une récupération partielle à la 24ème semaine de suivi.

La possibilité d'une diminution de la fertilité masculine ne peut êtreexclue.

LE DUTASTERIDE EN ASSOCIATION AVEC L'ALPHA-BLOQUANT TAMSULOSINE

Les traitements par le dutastéride 0,5 mg/j (n=1 623), tamsulosine0,4 mg/j (n=1 611) ou l'association dutastéride 0,5 mg et tamsulosine0,4 mg (n=1 610) ont été évalués chez des hommes ayant des symptômesd'HBP modérés à sévères, avec un volume prostatique ≥ 30 ml et un tauxde PSA compris entre 1,5 et 10 ng/ml dans une étude multicentriqu­e,internationa­le, randomisée en double aveugle en groupes parallèles (l’étudeCombAT). Environ 53 % des sujets avaient déjà été traités par uninhibiteur de la 5-alpha réductase ou par un alpha-bloquant. Le critèreprincipal d'efficacité pendant les deux premières années de traitement étaitla modification du score international des symptômes de la prostate (IPSS).L'IPSS est un score basé sur 8 items issus du questionnaire AUA-SI avec unequestion supplémentaire sur la qualité de vie. Les critères secondairesd'ef­ficacité pendant les deux premières années de traitement comprenaient ledébit urinaire maximum (Qmax) et le volume prostatique.

Le score d’IPSS était significatif au troisième mois avec l’associationen comparaison au dutastéride seul et au 9ème mois en comparaison à latamsulosine.

A partir du 6ème mois, la valeur du Qmax était significative avecl’association en comparaison au dutastéride et à la tamsulosine.

Le critère principal d'efficacité à 4 ans de traitement était le délaide survenue d’un premier épisode de rétention aiguë d’urine (RAU) oud’une chirurgie liée à l’HBP. Après 4 ans de traitement, l’associationa significativement réduit le risque de RAU ou de chirurgie liée à l’HBP(65,8 % de réduction du risque p<0,001 ; IC 95 % [54,7 % – 74,1 %])par rapport à la tamsulosine en monothérapie. A 4 ans, l’incidence de laRAU ou de la chirurgie liée à l’HBP était de 4,2 % pour l’association etde 11,9 % pour la tamsulosine (p<0,001). L’association a diminué lerisque de RAU ou de chirurgie liée à l’HBP de 19,6 % (p=0,18 ; IC 95 %[-10,9 % – 41,7 %]) en comparaison au dutastéride en monothérapie.L’in­cidence de la RAU ou de la chirurgie liée à l’HBP à 4 ans était de4,2 % pour l’association et de 5,2 % pour le dutastéride.

Les critères secondaires d’efficacité après 4 ans de traitementcom­prenaient le délai de progression clinique (Critère composite incluant :détérioration de l’IPSS ³ 4 points, survenue de RAU liée à l’HBP,incontinence, infection urinaire, et insuffisance rénale), le changement duscore international des symptômes de la prostate (IPSS), le débit urinairemaximum (Qmax) et le volume prostatique.

Les résultats du traitement à quatre ans sont présentés ci-dessous :

Paramètres

Moment de l'évaluation

Association

Dutastéride

Tamsulosine

RAU ou chirurgie liée à l’HBP (%)

Incidence à 48 mois

4,2

5,2

11,9a

Progression clinique* (%)

A 48 mois

12,6

17,8b

21,5a

IPSS (unités)

[Niveau de référence] 48 mois (écart par rapport au niveau deréférence)

[16,6]

–6,3

[16,4]

–5,3b

[16,4]

–3,8a

Qmax (ml/sec)

[Niveau de référence] 48 mois (écart par rapport au niveau deréférence)

[10,9]

2,4

[10,6]

2,0

[10,7]

0,7a

Volume prostatique (ml)

[Niveau de référence] 48 mois (% d'écart par rapport au niveau deréférence)

[54,7]

–27,3

[54,6]

–28,0

[55,8]

+4,6a

Volume de la zone transitionnelle prostatique (ml)#

[Niveau de référence] 48 mois (% d'écart par rapport au niveau deréférence)

[27,7]

–17,9

[30,3]

–26,5

[30,5]

18,2a

BPH Index impact (BII) (unités)

[Niveau de référence] 48 mois (écart par rapport au niveau deréférence)

[5,3]

–2,2

[5,3]

–1,8b

[5,3]

–1,2a

IPSS question 8: qualité de vie dans l'HBP (unités)

[Niveau de référence] 48 mois (écart par rapport au niveau deréférence)

[3,6]

–1,5

[3,6]

–1,3b

[3,6]

–1,1a

Les valeurs des niveaux de référence sont des valeurs moyennes et lesvariations par rapport au niveau de référence sont des variations ajustées àla moyenne.

* La progression clinique a été définie comme un critère compositeincluant : détérioration de l’IPSS ³ 4 points, survenue de RAU liée àl’HBP, incontinence, infection urinaire, et insuffisance rénale.

# Mesurés sur des sites sélectionnés (13 % des patients randomisés)

a. Significativité de l'association (p<0,001) vs tamsulosine à48 mois

b. Significativité de l'association (p<0,001) vs dutastéride à48 mois

EVENEMENTS INDESIRABLES CARDIOVASCULAIRES

Dans une étude (Etude CombAT), d’une durée de 4 ans réalisée dansl’HBP avec du dutastéride en association à la tamsulosine chez 4844 hommes,l'in­cidence du critère composite « insuffisance cardiaque » dans le groupetraité par l’association (14/1610, 0,9 %) était plus élevée que dans lesgroupes recevant du dutastéride (4/1623, 0,2 %) ou de la tamsulosine (10/1611,0,6 %) en monothérapie.

Dans une autre étude (Etude REDUCE), d’une durée de 4 ans réaliséechez 8231 hommes âgés de 50 à 75 ans, avec une biopsie préalablenégative pour le cancer de la prostate et une valeur de base de PSA compriseentre 2,5 ng/ml et 10,0 ng/ml dans le cas d’hommes âgés de 50 à 60 ans,ou entre 3 ng/ml et 10,0 ng/ml dans le cas d’hommes âgés de plus de60 ans, les résultats ont montré une incidence plus élevée du critèrecomposite « insuffisance cardiaque » chez les sujets prenant 0,5 mg dedutastéride par jour (30/4105, 0,7 %) que chez les sujets prenant un placebo(16/4126, 0,4 %).

Une analyse réalisée a posteriori de cette étude a montré une incidenceplus élevée du critère composite « insuffisance cardiaque » chez les sujetsrecevant du dutastéride en association avec un alpha bloquant (12/1152, 1,0 %)que chez les sujets recevant du dutastéride (18/2953, 0,6 %), ou unapha-bloquant (1/1399, <0,1 %), ou un placebo (15/2727, 0,6 %) enmonothérapie (voir rubrique 4.4).

Dans une méta-analyse de 12 études cliniques randomisées, contrôléesversus placebo ou comparateurs (n = 18 802), évaluant les risques de survenued’évène­ments indésirables cardiovasculaires suite à l’utilisation dedutastéride (par comparaison avec les bras contrôle), aucune augmentationsta­tistiquement significative et cohérente du risque d’insuffisance cardiaque(RR 1,05 ; IC 95 % 0,71 – 1,57), d’infarctus aigu du myocarde (RR 1,00 ;IC 95 % 0,77–1,30) ou d’accident vasculaire cérébral (RR 1,20 ; IC 95%0,88–1,64) n’a été observée.

Cancer de la prostate et tumeurs de haut grade

Après 4 années de traitement, une comparaison de dutastéride à unplacebo chez 8231 hommes âgés de 50 à 75 ans, avec une biopsie préalablenégative pour le cancer de la prostate et une valeur de base de PSA compriseentre 2,5 ng/ml et 10,0 ng/ml dans le cas d’hommes âgés de 50 à 60 ans,ou entre 3 ng/ml et 10,0 ng/ml dans le cas d’hommes âgés de plus de60 ans (l’étude REDUCE) a été effectuée. 6 706 sujets ont eu desdonnées disponibles d’une biopsie à l’aiguille de la prostate(prin­cipalement prévues par le protocole) pour déterminer les scores deGleason. Dans l’étude, un diagnostic de cancer de la prostate a étéeffectué chez 1517 sujets. La majorité des cancers de la prostatedétectables par biopsie dans les 2 groupes de traitement étaient considéréscomme de bas grade (Gleason 5 et 6, 70 %).

Une incidence plus élevée de cancers de la prostate avec un score deGleason de 8 à 10 a été observée dans le groupe dutastéride (n=29,0,9 %) en comparaison au groupe placebo (n=19, 0,6 %) (p=0,15).

Après une et deux années de traitement, le nombre de sujets avec descancers avec un score de Gleason de 8 à 10 était identique dans le groupedutastéride (n=17, 0,5 %) et le groupe placebo (n=18, 0,5 %). Après trois etquatre années de traitement, le nombre de sujets avec des cancers avec un scorede Gleason de 8 à 10 diagnostiqués était plus élevé dans le groupedutastéride (n=12, 0,5 %) que dans le groupe placebo (n=1, <0,1 %)(p=0,0035). Chez les hommes à risque de cancer de la prostate, aucune donnéen’est disponible sur l’effet du dutastéride au-delà de 4 ans detraitement.

Le pourcentage de sujets diagnostiqués avec des cancers avec un score deGleason de 8 à 10 était cohérent entre les différentes périodes del’étude (années 1–2 et années 3–4) dans le groupe dutastéride (0,5 %à chaque période). Dans le groupe placebo, le pourcentage de sujetsprésentant un cancer de Gleason 8 à 10 était plus faible à 3 et à 4 ansqu’après 1 et 2 ans de traitement (<0,1 % versus 0,5 %,respecti­vement) (voir rubrique 4.4). Il n’y a eu aucune différence dansl’incidence des cancers avec un score de Gleason de 7 à 10 (p=0,81).

Le suivi additionnel de 2 ans de l’étude REDUCE n’a pas identifié denouveaux cas de cancer de la prostate avec un score de Gleason de 8 à 10.

Dans une étude sur 4 ans réalisée dans l’HBP (l’étude CombAT), sansbiopsie initialement prévue par le protocole et où tous les diagnostics decancers de la prostate ont été établis sur des biopsies « pour cause », lestaux de cancers avec un score de Gleason de 8 à 10 étaient de 0,5 % (n=8)avec le dutastéride, de 0,7 % (n=11) avec la tamsulosine et de 0,3 % (n=5)avec l’association.

Quatre études de populations épidémiologiques différentes (deux d’entreelles étaient basées sur une population totale de 174 895, une sur unepopulation de 13 892 et une sur une population de 38 058) ont montré quel’utilisation des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase n’est associée ni àla survenue d’un cancer de la prostate de haut grade, ni à celle de lamortalité liée à un cancer de la prostate ou de la mortalité globale.

La relation entre le dutastéride et un cancer de la prostate de haut graden’est pas clairement établie.

Effets sur la fonction sexuelle

Les effets de l’association fixe dutastéride-tamsulosine sur la fonctionsexuelle ont été évalués dans une étude en double aveugle, contrôléeversus placebo, chez des hommes sexuellement actifs atteints d’HBP (n=243 dans le groupe dutastéride-tamsulosine, n = 246 dans le groupe placebo).Une réduction statistiquement significative (p < 0,001) plus importante(ag­gravation) du score du questionnaire sur la santé sexuelle des hommes(Men’s Health Sexual Questionnaire (MSHQ)) a été observée à 12 mois dansle groupe recevant l’association. La réduction était principalement liée àune aggravation de l’éjaculation et des domaines de satisfaction globaleplutôt qu’aux troubles de l’érection. Ces effets n'ont pas affecté laperception des participants vis-à-vis de l’association, qui a été notéeavec une plus grande satisfaction statistiquement significative tout au long del’étude par rapport au placebo (p < 0,05). Dans cette étude, les effetsindésirables sexuels sont survenus au cours des 12 mois de traitement etenviron la moitié d'entre eux se sont résolus dans les 6 mois après letraitement.L'as­sociation dutastéride-tamsulosine et le dutastéride enmonothérapie sont connus pour entraîner des effets indésirables de lafonction sexuelle (voir rubrique 4.8).

Comme observé dans d'autres études cliniques, y compris CombAT et REDUCE,l'incidence des événements indésirables liés à la fonction sexuelle diminueau fil du temps avec la poursuite du traitement.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Après administration orale d'une dose unique de 0,5 mg de dutastéride, laconcentration sérique maximale est atteinte en 1 à 3 heures. Labiodisponibilité absolue est de l'ordre de 60 %. La biodisponibilité dudutastéride n'est pas affectée par la prise alimentaire.

Distribution

Le dutastéride a un important volume de distribution (300 à 500 L), et ilest fortement lié aux protéines plasmatiques (>99,5 %). Suite à une prisequotidienne, les concentrations sériques de dutastéride atteignent 65 % de laconcentration à l'état d'équilibre en 1 mois et environ 90 % en3 mois.

Les concentrations sériques à l'état d'équilibre (Css), de l'ordre de40 ng/ml, sont atteintes après 6 mois de traitement à 0,5 mg en une prisepar jour. Le passage du dutastéride du sérum vers le sperme est en moyenne de11,5 %.

Biotransformation

Le dutastéride est fortement métabolisé in vivo. In vitro, le dutastérideest métabolisé par les cytochromes P450 3A4 et 3A5 en trois métabolitesmo­nohydroxylés et un métabolite dihydroxylé.

Suite à l'administration orale de 0,5 mg de dutastéride par jour jusqu'àl'état d'équilibre, 1,0 % à 15,4 % (moyenne de 5,4 %) de la doseadministrée est excrété sous forme inchangée dans les fécès. Le reste estexcrété dans les fécès sous forme de quatre métabolites majeursreprésentant chacun 39 %, 21 %, 7 % et 7 % de la dose administrée et sixmétabolites mineurs (moins de 5 % chacun). Le dutastéride est seulementretrouvé à l'état de traces (moins de 0,1 % de la dose administrée) dansles urines.

Elimination

L'élimination du dutastéride est dose-dépendante et le processus sembleemprunter deux voies parallèles d'élimination, une voie saturable auxconcentrations cliniques et une voie non saturable.

A des concentrations sériques basses (moins de 3 ng/ml), le dutastérideest éliminé rapidement par les deux voies parallèles d'élimination,con­centration-dépendante et concentration-indépendante. Des doses uniques de5 mg ou moins ont montré une clairance rapide et une demi-vie d'éliminationcourte de 3 à 9 jours.

Aux concentrations thérapeutiques suivant une administration répétée de0,5 mg par jour, la voie d'élimination lente, linéaire est prépondérante etla demi-vie d'élimination est d'environ 3 à 5 semaines.

Sujet âgé

La pharmacocinétique du dutastéride a été évaluée chez 36 sujets sainsde sexe masculin âgés de 24 à 87 ans après administration d'une doseunique de 5 mg de dutastéride. Aucune influence significative de l'âge n'aété observée sur l'imprégnation systémique au dutastéride, mais lademi-vie d'élimination était plus courte chez les hommes de moins de 50 ans.La demi-vie d'élimination n'était pas significativement différente entre legroupe 50–69 ans et le groupe de plus de 70 ans.

Insuffisance rénale

La pharmacocinétique du dutastéride n'a pas été étudiée chezl'insuffisant rénal. Cependant, moins de 0,1 % d'une dose de 0,5 mg dedutastéride à l'état d'équilibre est retrouvée dans les urines, donc aucuneaugmentation cliniquement significative des concentrations plasmatiques dedutastéride n'est attendue chez les patients insuffisants rénaux (voirrubrique 4.2).

Insuffisance hépatique

La pharmacocinétique du dutastéride n'a pas été étudiée chezl'insuffisant hépatique (voir rubrique 4.3). Comme le dutastéride estprincipalement éliminé par métabolisme, une augmentation des concentration­splasmatiques du dutastéride et un allongement de la demi-vie sont attendus chezles insuffisants hépatiques (voir rubriques 4.2 et 4.4).

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études actuelles de toxicité générale, de génotoxicité et decarcinogénicité n'ont pas montré de risque particulier chez les humains.

Des études de toxicité sur la reproduction chez les rats mâles ont montréune diminution du poids de la prostate et des vésicules séminales, ainsiqu'une diminution de la sécrétion des glandes génitales accessoires et unebaisse des indices de fertilité (liée à l'effet pharmacologique dudutastéride). La signification clinique de ces résultats n'est pas connue.

Comme avec les autres inhibiteurs de la 5-alpha réductase, une féminisationdes fœtus mâles chez les rats et les lapins a été observée lors del'administration du dutastéride au cours de la gestation. Le dutastéride aété retrouvé dans le sang de rats femelles après accouplement avec desmâles traités.

Lorsque le dutastéride a été administré à des primates pendant lagestation, aucune féminisation de fœtus mâles n'a été observée à desniveaux d'exposition systémique suffisamment supérieurs à ceux qui pourraientêtre atteints via le sperme humain. Il est peu probable qu'un fœtus mâlepuisse être affecté par le passage du dutastéride dans le sperme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Contenu de la capsule :

Butylhydroxytoluène (E 321)

monocaprylocaprate de glycérol (type I)

Enveloppe de la capsule :

Gélatine

Glycérol

Dioxyde de titane (E 171)

Oxyde de fer jaune (E 172)

Autres composants

Triglycérides à chaînes moyennes

Lécithine (peut contenir de l’huile de soja) (E 322)

Eau purifiée

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30ºC.

Conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de l’humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Boîte de 10, 30, 60 et 90 capsules molles sous plaquettes blanches opaques(PVC/PVDC/­Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Le dutastéride étant absorbé au niveau cutané, tout contact avec descapsules endommagées doit être évité. En cas de contact avec des capsulesendom­magées, la zone de contact doit être immédiatement lavée à l'eau et ausavon (voir rubrique 4.4).

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANDOZ

49 AVENUE GEORGES POMPIDOU

92300 LEVALLOIS-PERRET

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 779 2 4 : 10 capsules molles sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 300 779 4 8 : 30 capsules molles sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 300 779 5 5 : 60 capsules molles sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 34009 300 779 6 2 : 90 capsules molles sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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