La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

ENSTILAR 50 microgrammes/0,5mg/g, mousse cutanée - résumé des caractéristiques

Contient des substances actives :

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - ENSTILAR 50 microgrammes/0,5mg/g, mousse cutanée

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ENSTILAR 50 microgrammes/0,5 mg/g, mousse cutanée

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Calcipotriol.­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..50 microgram­mes

Sous forme de calcipotriol monohydrate

Bétaméthasone­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............0,5 mg

Sous forme de dipropionate de bétaméthasone

Pour 1 g de mousse cutanée.

Excipient à effet notoire : 1 g de mousse cutanée contient50 microgrammes de butylhydroxytoluène (E321).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Mousse cutanée.

Après pulvérisation, une mousse blanche à blanchâtre se forme.

La mousse a l’apparence d’une mousse non expansible qui se rétracteprogres­sivement après pulvérisation.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement topique du psoriasis vulgaire chez les adultes.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
Traitement des poussées

ENSTILAR doit être appliqué une fois par jour sur les lésions. La duréede traitement recommandée est de 4 semaines. Après cette période, s’il estnécessaire de continuer ou de reprendre le traitement, celui‑ci doit êtrepoursuivi après avis médical et sous surveillance régulière.

Traitement d’entretien à long terme

Un traitement d’entretien à long terme peut être envisagé chez lespatients ayant répondu à un traitement de 4 semaines par ENSTILAR une foispar jour. ENSTILAR doit être appliqué deux fois par semaine sur deux jours nonconsécutifs sur les zones précédemment affectées par le psoriasis vulgaire.Les applications doivent être espacées de 2 à 3 jours sans traitement parENSTILAR.

En présence de signes de rechute, le traitement des poussées tel quedécrit ci-dessus doit être réinstauré.

Dose maximale

La dose maximale journalière d’ENSTILAR ne doit pas dépasser 15 g. Celasignifie qu’un flacon de 60 g doit durer pendant au moins 4 jours detraitement. 15 g correspondent à la quantité délivrée par le flacon si onappuie en continu sur le bec diffuseur pendant environ 1 minute.

Une application de deux secondes délivre approximativement 0,5 g. Pourinformation, 0,5 g de mousse doit couvrir une surface de peau correspondant àpeu près à la main d’un adulte.

En cas d’utilisation d’autres produits topiques contenant du calcipotriolen plus d’ENSTILAR, la dose totale de produits contenant du calcipotriol nedoit pas dépasser 15 g par jour.

La surface corporelle totale traitée ne doit pas dépasser 30 %.

Populations particulières

Insuffisance rénale et hépatique

La sécurité et l’efficacité d’ENSTILAR chez des patients atteintsd’une insuffisance rénale sévère ou de troubles hépatiques sévères n'ontpas été évaluées.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité d’ENSTILAR chez les enfants âgés demoins de 18 ans n’ont pas été établies.

Les données actuellement disponibles chez les enfants âgés de 12 à17 ans sont décrites aux rubriques 4.8 et 5.1 mais aucune recommandation surla posologie ne peut être faite.

Mode d’administration

Voie cutanée.

Le flacon doit être agité pendant quelques secondes avant utilisation.EN­STILAR doit être appliqué par pulvérisation en maintenant le flacon à aumoins 3 cm de la peau. La mousse peut être pulvérisée en maintenant leflacon dans n’importe quelle orientation sauf horizontalement.

ENSTILAR doit être pulvérisé directement sur les lésions de psoriasispuis massé délicatement.

Si utilisé sur le cuir chevelu, ENSTILAR doit être pulvérisé dans lapaume de la main, puis appliqué sur les lésions du cuir chevelu avec le boutdes doigts. Les instructions de lavage des cheveux sont fournies dans lanotice.

Les mains doivent être lavées après avoir utilisé ENSTILAR (sauf siENSTILAR est utilisé pour traiter les mains) pour éviter tout transfertaccidentel sur d’autres parties du corps ainsi qu’une absorption nonsouhaitée du médicament au niveau des mains. L’application sous pansementocclusif doit être évitée car elle augmente l'absorption systémique descorticoïdes. Il est recommandé de ne pas prendre de douche ni de bainimmédiatement après l’application d’ENSTILAR. Laissez la mousse en contactavec le cuir chevelu et/ou la peau pendant la nuit ou la journée.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

ENSTILAR est contre-indiqué en cas de psoriasis érythrodermique etpustuleux.

En raison de la présence de calcipotriol, ENSTILAR est contre-indiqué chezles patients ayant des antécédents de troubles du métabolisme calcique (voirrubrique 4.4).

En raison de la présence de corticoïde, ENSTILAR est contre-indiqué dansles cas suivants s’ils affectent la zone de traitement : lésions de la peaud’origine virale (par exemple herpès ou varicelle), infections cutanéesd’origine fongique ou bactérienne, infections parasitaires, atteinte cutanéeen relation avec une tuberculose, dermatite péri-orale, atrophie de la peau,vergetures, fragilité du réseau veineux, ichtyose, acné vulgaire, acnérosacée, rosacée, ulcères et plaies (voir rubrique 4.4).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Effets sur le système endocrinien

Des effets indésirables observés avec un traitement systémique parcorticoïde, comme le freinage de l’axe hypothalamo-hypophysaire ou unedétérioration de l’équilibre d’un diabète sucré, peuvent également seproduire lors d’un traitement topique par corticoïde en raison de sonabsorption systémique. L’application sous pansement occlusif doit êtreévitée car elle augmente l'absorption systémique des corticoïdes.

L’application sur de larges surfaces de peau lésée, sur les muqueuses oudans les plis doit être évitée car elle augmente l’absorption systémiquedes corticoïdes (voir rubrique 4.8).

Troubles visuels

Des troubles visuels peuvent apparaitre lors d'une corticothérapie par voiesystémique ou locale. En cas de vision floue ou d'apparition de tout autresymptôme visuel apparaissant au cours d'une corticothérapie, un examenophtalmo­logique est requis à la recherche notamment d'une cataracte, d'unglaucome, ou d'une lésion plus rare telle qu'une choriorétinopathie séreusecentrale, décrits avec l'administration de corticostéroïdes par voiesystémique ou locale.

Effets sur le métabolisme calcique

En raison de la présence du calcipotriol dans ENSTILAR, une hypercalcémiepeut survenir. La calcémie se normalise à l’arrêt du traitement. Le risqued’hyper­calcémie est minime quand la dose journalière maximale d’ENSTILAR(15 g) n’est pas dépassée (voir rubrique 4.2).

Effets indésirables locaux

ENSTILAR contient un corticoïde du groupe fort de classe III etl’utilisation simultanée d'autres corticoïdes sur la même zone detraitement doit être évitée.

La peau du visage et de la région génitale est très sensible auxcorticoïdes. Le produit ne doit pas être utilisé sur ces zones.

Le patient doit être formé à l'utilisation correcte du produit afind’éviter l’application et le transfert accidentel sur le visage, la boucheet les yeux. Les mains doivent être lavées après chaque application afind’éviter tout transfert accidentel sur ces zones ainsi qu’une absorptionnon souhaitée du médicament au niveau des mains.

Infections cutanées concomitantes

Si les lésions se surinfectent, elles doivent être traitées par untraitement antimicrobien.

Cependant, si l’infection s’aggrave, le traitement par corticoïdes doitêtre arrêté (voir rubrique 4.3).

Arrêt du traitement

Le traitement du psoriasis par corticoïdes topiques présente un risqued’effet rebond à l’arrêt du traitement. La surveillance médicale doitdonc être poursuivie après l’arrêt du traitement.

Traitement au long cours

L’utilisation de corticoïdes au long cours peut augmenter le risque desurvenue d'effets indésirables locaux et systémiques. Le traitement doit êtrearrêté en cas d’effets indésirables liés à l'utilisation de corticoïdesau long cours (voir rubrique 4.8).

Utilisation non évaluée

Il n’existe pas de données concernant l’utilisation d’ENSTILAR dans lepsoriasis en gouttes.

Effets indésirables liés aux excipients

ENSTILAR contient du butylhydroxytoluène (E321) qui peut provoquer desréactions cutanées locales (par exemple : dermatite de contact), ou uneirritation des yeux et des muqueuses.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune étude d’interaction n’a été réalisée avec ENSTILAR.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation­d’ENSTILAR chez la femme enceinte. Les études chez l’animal aprèsadministration orale de calcipotriol n’ont pas mis en évidence d’effetstératogènes, bien qu’une toxicité sur la reproduction ait été mise enévidence (voir rubrique 5.3). Les études menées chez l’animal avec desglucocorticoïdes ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voirrubrique 5.3), mais un certain nombre d'études épidémiologiques (moins de300 grossesses) n'a pas montré d’anomalies congénitales chez les enfantsnés de mères traitées par corticoïdes pendant la grossesse. Le risquepotentiel pour l’Homme n’est pas connu de façon sure. En conséquence,EN­STILAR ne doit être utilisé au cours de la grossesse que lorsque lebénéfice potentiel justifie le risque potentiel.

Allaitement

La bétaméthasone passe dans le lait maternel, mais le risque d'observer uneffet indésirable chez le nourrisson est très faible aux dosesthérapeu­tiques. Il n’existe pas de données sur l'excrétion du calcipotrioldans le lait maternel. La prudence s’impose en cas de prescriptiond’EN­STILAR chez la femme qui allaite. La patiente devra être informée de nepas utiliser ENSTILAR sur les seins pendant l’allaitement.

Fertilité

Les études chez le rat après administration orale de calcipotriol ou dedipropionate de bétaméthasone n'ont démontré aucune altération defertilité chez le mâle et la femelle (voir rubrique 5.3). Il n’existe pas dedonnées sur la fertilité humaine.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

ENSTILAR n’a aucun effet ou un effet négligeable sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

L’estimation de la fréquence des effets indésirables repose surl’analyse cumulée des données issues des études cliniques.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours dutraitement sont les réactions au site d’application.

Les effets indésirables sont présentés par classe de système-organeMedDRA (SOC), et les effets indésirables individuels sont présentés au seinde chaque SOC par ordre décroissant de fréquence. Dans chaque catégorie defréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant degravité.

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 et < 1/10)

Peu fréquent (≥1/1 000 et < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Infections et infestations

Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100)

Folliculite

Affections du système immunitaire

Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100)

Hypersensibilité

Trouble du métabolisme et de la nutrition

Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100)

Hypercalcémie*

Affections oculaires

Fréquence indéterminée

Vision floue

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100)

Hypopigmentation de la peau

Fréquence indéterminée

Modification de la couleur descheveux<em></em>

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100)

Effet rebond

Prurit au site d’application

Irritation au site d’application

Douleur au site d’application****

* Une hypercalcémie modérée a été observée.

Voir rubrique 4.4.

Une coloration transitoire jaunâtre des cheveux blancs ou gris au niveau dusite d’application du cuir chevelu a été rapportée avec les produitsassociant calcipotriol et bétaméthasone.

**** Les brûlures au site d’application sont incluses dans les douleurs ausite d’application.

Population pédiatrique

Aucune différence cliniquement significative sur le profil de tolérancen’a été observée entre les adultes et les adolescents. Un total de106 adolescents a été traité au cours d’un essai clinique en ouvert. Voirla rubrique 5.1 pour plus de détails concernant cet essai.

Les effets indésirables suivants, considérés comme liés à la classepharmaco­logique du calcipotriol et de la bétaméthasone, sontrespective­ment :

Calcipotriol

Les effets indésirables incluent réactions au site d'application, prurit,irritation cutanée, sensation de brûlure et de picotement, sècheresse de lapeau, érythème, éruption cutanée, dermatite, aggravation du psoriasis,pho­tosensibilité et réactions d'hypersensibilité incluant de très rares casd'angio-œdème et d'œdème de la face.

Des effets systémiques après utilisation topique peuvent se produire trèsrarement et provoquer une hypercalcémie ou une hypercalciurie (voirrubrique 4.4).

Bétaméthasone (sous forme dipropionate)

Des réactions locales peuvent se produire après utilisation topique,surtout en cas d’utilisation au long cours, notamment atrophie de la peau,télangiec­tasies, vergetures, folliculite, hypertrichose, dermatite péri-orale,eczéma de contact, dépigmentation et colloïd milium.

Lors du traitement du psoriasis avec des corticoïdes topiques, il peutexister un risque de développer un psoriasis pustuleux généralisé.

Des effets systémiques après utilisation topique de corticoïdes sont rareschez l’adulte mais peuvent être sévères. Un freinage de l’axehypothalamo-hypophysaire, une cataracte, des infections, une détérioration del’équilibre d’un diabète sucré et une augmentation de la pressionintra-oculaire peuvent survenir, notamment après un traitement aulong cours.

Les effets systémiques se produisent plus fréquemment lors del’application sous occlusion (plastique, plis cutanés), lors del’application sur de larges surfaces de peau et lors d’un traitement au longcours (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

L'utilisation de doses supérieures à la dose recommandée peut entraînerune élévation de la calcémie, cet effet est réversible à l’arrêt dutraitement. Les symptômes de l’hypercalcémie incluent polyurie,consti­pation, faiblesse musculaire, confusion et coma.

L'utilisation excessive et prolongée de corticoïdes topiques peutentraîner un freinage de l’axe hypothalamo-hypophysaire habituellemen­tréversible. Dans ce cas, un traitement symptomatique est indiqué.

En cas de toxicité chronique, le traitement par corticoïde doit êtrearrêté progressivement.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : AUTRES MEDICAMENTS CONTRE LE PSORIASISA USAGE TOPIQUE, Calcipotriol, association, code ATC : D05AX52.

Mécanisme d’action

ENSTILAR associe les effets pharmacologiques du calcipotriol monohydrate quiest un analogue synthétique de la vitamine D3 et du dipropionate debétaméthasone, un corticoïde d’origine synthétique.

Dans le psoriasis, la vitamine D et ses analogues agissent principalement eninhibant la prolifération des kératinocytes et en induisant leurdifférenci­ation. Le mécanisme antiprolifératif sous-jacent de la vitamine Ddans les kératinocytes implique une induction du facteur inhibiteur de lacroissance, le facteur de croissance transformant bêta (TGF-β) et desinhibiteurs de kinase cycline-dépendante, ce qui entraîne un arrêt du cyclecellulaire en phase G1 ainsi qu’une régulation négative de deux facteurs deprolifération Early Growth Response-1 et Polo-Like Kinase-2.

De plus, la vitamine D a un effet immunomodulateur, en supprimantl’ac­tivation et la différenciation des cellules Th17/Th1 et en induisant enmême temps une réponse des Th2/Treg.

Dans le psoriasis, les corticoïdes ont une action immunosuppressive, enparticulier sur les cytokines pro-inflammatoires et les chimiokines, ce quiinhibe l’activation des cellules T. Au niveau moléculaire, les corticoïdesagissent grâce au récepteur glucocorticoïde intracellulaire et l’activitéanti‑in­flammatoire qui est due à l’inhibition de l’action des facteurs detranscription pro-inflammatoires tels que le facteur nucléaire ĸB, laprotéine activatrice 1, et le facteur-3 régulateur de l’interféron.

En association, le calcipotriol monohydrate et le dipropionate debétaméthasone favorisent des effets anti-inflammatoire et antiproliféra­tifplus importants que les composants seuls.

Effets pharmacodynamiques
Données à court terme

Dans la limite des conditions maximales d’utilisation, chez des patientsatteints d’un psoriasis étendu du corps et du cuir chevelu traitésjusqu’à 4 semaines, la réponse surrénalienne à l’ACTH a étédéterminée par mesure des taux de cortisol sérique. Aucun des 35 patientsn’a présenté une cortisolémie nulle à 30 ou 60 minutes aprèsstimulation à l’ACTH. Il apparaît donc que pour ENSTILAR, le risque defreinage de l’axe hypothalamo‑hy­pophysaire est faible quand il estutilisé dans le traitement d’un psoriasis étendu pendant 4 semaines. Demême, il n’y a pas de signe de troubles du métabolisme calcique à la suitede l’utilisation d’ENSTILAR dans le traitement d’un psoriasis étendupendant 4 semaines.

Données à long terme

La réponse surrénalienne au test de provocation à l’ACTH a étéévaluée chez des patients adultes atteints de psoriasis vulgaire modéré àsévère affectant au moins 10 % de la surface corporelle. Les patients ontété randomisés pour recevoir ENSTILAR ou le véhicule de la mousse deux foispar semaine jusqu’à 52 semaines (traitement d’entretien à long terme).Les patients ayant fait une rechute ont été traités par ENSTILAR une fois parjour pendant 4 semaines, puis ont poursuivi le traitement randomisé.

Les résultats de l’étude étaient concordants avec un faible risque defreinage de l’axe hypothalamo‑hy­pophysaire chez les patients atteintsd’un psoriasis étendu (BSA : 10–30 %) utilisant ENSTILAR deux fois parsemaine jusqu’à 52 semaines comme décrit ci-dessus. Cette étude n’a pasmis en évidence d’effet cliniquement significatif sur le métabolismecal­cique.

Efficacité et sécurité clinique
Données à court terme

L'efficacité d’ENSTILAR utilisé une fois par jour a été évaluée danstrois études cliniques de 4 semaines randomisées, en double aveugle ou àl’insu de l’investigateur, incluant plus de 1 100 patients atteints d’unpsoriasis du corps (et également du cuir chevelu dans l’Etude 2) d’unesévérité au moins légère selon le score PGA (Physician’s Glo­balAssessment), touchant au minimum 2% de la surface corporelle (BSA), et avec unscore PASI (Psoriasis Area Severity Index) modifié (m-PASI) au moins égal à2. Le PGA est calculé en utilisant une échelle à 5 points (blanchi, presqueblanchi, léger, modéré et sévère) basée sur la sévérité moyenne deslésions.

Le critère primaire était le pourcentage de patients répondant autraitement (patients blanchis ou quasi-blanchis pour ceux atteints d’unpsoriasis au moins modéré à J0, patients blanchis pour ceux atteints d’unpsoriasis léger à J0) selon le PGA à la semaine 4.

Caractéristiques de la maladie à J0

Etude 1 (N=426)

Etude 2 (N=302)

Etude 3 (N=376)

Sévérité de la maladie à J0 (PGA)

Léger

65 (15,3 %)

41 (13,6 %)

63 (16,8 %)

Modéré

319 (74,9 %)

230 (76,2 %)

292 (77,7 %)

Sévère

42 (9,9 %)

31 (10,3 %)

21 (5,6 %)

Surface corporelle moyenne (intervalle)

7,5 % (2–30 %)

7,1% (2–28 %)

7,5 % (2–30 %)

m-PASI moyen (intervalle)

7,5 (2,0–47,0)

7,6 (2,0–28,0)

6,8 (2,0–22,6)

Pourcentage de patients répondant au traitement selon le PGA du corps à lasemaine 4

ENSTILAR

Véhicule de la mousse

Bétaméthasone dans le véhicule de la mousse

Calcipotriol dans le véhicule de la mousse

Daivobet pommade

Véhicule de la pommade

Etude 1

(N=323)

53,3%

(N=103)

4,8%

Etude 2

(N=100)

45,0%

(N=101)

30,7%

(N=101)

14,9%

Etude 3

(N=141)

54,6%

(N=49)

6,1%

(N=135)

43,0%

(N=51)

7,8%

Les résultats pour le critère primaire « pourcentage de patientsrépondant au traitement » (selon le PGA du corps) à la semaine 4 ont montréqu’ENSTILAR était significativement plus efficace que tous les comparateursinclus et que les réponses ont été observées dans tous les niveaux desévérité de la maladie évalués à J0.

Dans l’Etude 2, l’effet d’ENSTILAR sur le cuir chevelu a été évaluépar le pourcentage de patients répondant au traitement selon le PGA du cuirchevelu à la semaine 4.

Pourcentage de patients répondant au traitement selon le PGA du cuir cheveluà la semaine 4

ENSTILAR

Bétaméthasone dans le véhicule de la mousse

Calcipotriol dans le véhicule de la mousse

Etude 2

(N=100)

53,0%

(N=101)

47,5%

(N=101)

35,6%

ENSTILAR était significativement plus efficace que le calcipotriol et étaitégalement associé à un taux plus élevé de réponse au traitement qu’avecla bétaméthasone mais cette comparaison n’était pas significative.

L’effet d’ENSTILAR sur les démangeaisons et la perte de sommeil due auxdémangeaisons a été étudié dans l’Etude 1 en utilisant une échellevisuelle analogique (EVA) allant de 0 mm (pas de démangeaison/pas de perte desommeil due aux démangeaisons) à 100 mm (les pires démangeaisons que vouspuissiez imaginer/pire perte de sommeil imaginable). Un nombre de patientssigni­ficativement plus important a atteint une réduction de leursdémangeaisons et de leur perte de sommeil due aux démangeaisons de 70% dans legroupe ENSTILAR comparé au groupe véhicule à partir de J3 et tout au long dutraitement.

L’effet d’ENSTILAR sur la qualité de vie a été étudié dans l’Etude1 grâce au questionnaire générique EQ-5D-5L et au questionnaire spécifiqueà la dermatologie DLQI. Il a été démontré une amélioration de la qualitéde vie significativement plus importante en faveur d’ENSTILAR avec lequestionnaire DLQI à partir de la semaine 1 et tout au long du traitement etavec le questionnaire EQ-5D-5L à la semaine 4.

Données à long terme

L’efficacité et la sécurité d’emploi du traitement par ENSTILAR ontété évaluées dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée parle véhicule (Etude 4). Les patients ont reçu ENSTILAR en ouvert une fois parjour pendant 4 semaines et les répondeurs ont ensuite été randomisés pourrecevoir ENSTILAR (traitement d’entretien à long terme) ou le véhicule de lamousse deux fois par semaine jusqu’à 52 semaines. Les patients des deux brasde traitement ayant fait une rechute ont été traités une fois par jour parENSTILAR pendant 4 semaines et les répondeurs ont ensuite poursuivi letraitement randomisé.

Caractéristiques de la maladie à J0 (tous les patients randomisés)

Etude 4 (N=545)

Sévérité de la maladie à J0 (PGA)

Léger

58 (10,6 %)

Modéré

447 (82,0 %)

Sévère

40 (7,3 %)

Surface corporelle moyenne (intervalle)

8,3 (1,0 – 38,0)

m-PASI moyen (intervalle)

7,8 (2,0 – 28,0)

Chez les patients qui ont reçu le traitement d’entretien à long termepar ENSTILAR, le délai avant la première rechute a été plus long, laproportion de jours en rémission pendant l’étude a été plus élevée, etil y a eu moins de rechutes que chez les patients qui ont reçu le véhicule dela mousse. Le tableau ci-dessous montre l’effet sur les rechutes danscette étude.

Résumé de l’efficacité jusqu’à 52 semaines du traitementd’en­tretien à long terme (Etude 4)

Critère d’évaluation

Données observées dans l’étude

Résultats de l’analyse statistique (N=521)<em></em>

Traitement d’entretien à long terme + traitement des rechutes (N=256)

Traitement par le véhicule + traitement des rechutes (N=265)

Estimations

[IC à 95 %]

Valeur p

Principal :

Délai avant la première rechute

Délai médian avant la première rechute = 56 jours

Délai médian avant la première rechute = 30 jours

HR = 0,57 [0,47‑0,69]

(Réduction de 43 % [31 %‑53 %])

p < 0,001

Secondaire :

Proportion de jours en rémission

Proportion médiane de jours = 69,3%

Proportion médiane de jours = 56,6%

DP = 11 % [8 %‑14 %]

(Augmentation de 41 [29–53] jours)

p < 0,001

Secondaire :

Nombre de rechutes

Nombre médian de rechutes = 2,0

Nombre médian de rechutes = 3,0

RR = 0,54 [0,46‑0,63]

(Réduction de 46 % [37 %‑54 %])

p < 0,001

L’analyse statistique a comparé le traitement d’entretien à long terme+ traitement des rechutes au traitement par le véhicule + traitement desrechutes.

DP : Différence de la proportion de jours par an ; HR : Hazard Ratio ; IC :Intervalle de Confiance ; N : nombre de patients randomisés ayant reçu letraitement au moins 1 fois ; RR : Risque relatif.

Population pédiatrique

Les effets sur le métabolisme calcique ont été étudiés dans un essaiclinique en ouvert, non contrôlé de 4 semaines chez 106 adolescents âgésde 12 à 17 ans atteints de psoriasis du cuir chevelu et du corps. Lespatients ont utilisé jusqu’à 105 g par semaine d’ENSTILAR. Aucun casd’hypercalcémie et aucune modification cliniquement pertinente de lacalciurie n’ont été rapportés.

La réponse surrénalienne à l’administration d’ACTH a été mesuréedans un sous-groupe de 33 patients atteints d’un psoriasis en plaques étendutouchant au moins 20% de la surface du cuir chevelu et 10% de la surfacecorporelle. Après 4 semaines de traitement par ENSTILAR, 2 patients ont euune cortisolémie ≤18 µg/dl 30 minutes après l’administration d’ACTHmais la réponse s’est normalisée à 60 minutes. A l’état basal, untroisième patient avait une réponse minimale du cortisol à l’administrati­ond’ACTH, ce qui n’a pas permis d’interpréter les résultats après letraitement. Aucune manifestation clinique n’a été observée dans chacun deces cas.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après une exposition systémique, les deux substances actives –calcipotriol et dipropionate de bétaméthasone – sont rapidement etlargement métabolisées.

L’excrétion du calcipotriol se fait principalement via les selles (rats etcochons nains) et pour le dipropionate de bétaméthasone via les urines (ratset souris). Chez les rats, les études de distribution tissulaire ducalcipotriol et du dipropionate de bétaméthasone radiomarqués ont montré quele rein et le foie avaient le taux le plus élevé de radioactivité.

Le niveau d’absorption percutanée des deux substances actives aprèsapplication topique d’ENSTILAR a été déterminé dans l’étude de l’axehypothalamo-hypophysaire chez des patients atteints d’un psoriasis vulgaireétendu (voir rubrique 5.1). Le calcipotriol et le dipropionate debétaméthasone étaient en dessous de la limite inférieure de quantificationdans plusieurs échantillons prélevés chez les 35 patients traités 1 foispar jour pendant 4 semaines pour un psoriasis étendu incluant le corps et lecuir chevelu. Le calcipotriol était quantifiable à différents temps chez unpatient, tandis que le dipropionate de bétaméthasone l’a été chez5 patients. Les métabolites du calcipotriol et du dipropionate debétaméthasone étaient respectivement détectables chez 3 et27 patients.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études réalisées avec des corticoïdes chez l’animal ont montré uneembryotoxicité (fente palatine, malformations du squelette). Dans les étudessur les fonctions de reproduction réalisées chez le rat après administrationorale au long cours de corticoïdes, un allongement du temps de gestation ainsiqu’un travail prolongé et difficile ont été observés. De plus, il a étéobservé une diminution de la survie des nouveau-nés ainsi qu’une diminutiondu poids corporel et de la prise de poids chez la progéniture. Il n'y a pas eud’altération de la fertilité. La pertinence de ces données pour l’Hommen’est pas connue.

Une toxicité maternelle et fœtale chez le rat et le lapin a été observéeaprès l’administration orale d’une dose de calcipotriol de 54 μg/kg/j etde 12 μg/kg/j, respectivement. Les anomalies fœtales observées de manièreconcomitante avec une toxicité maternelle ont inclus des signes révélateursd’une immaturité du squelette (ossification incomplète des os du pubis etdes phalanges des pattes avant, et des fontanelles hypertrophiées) et uneincidence de côtes surnuméraires augmentée.

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génoto­xicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’Homme.

Des études de cancérogénèse par voie cutanée chez la souris et desétudes de cancérogénèse par voie orale chez le rat, avec le calcipotriol etle dipropionate de bétaméthasone n'ont pas révélé de risque particulierpour l’Homme.

Dans une étude de tolérance locale chez le cochon nain, ENSTILAR a causéune irritation légère à modérée de la peau.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Paraffine liquide, éther stéarylique de polyoxypropylène,tout-rac-alpha-tocophérol, vaseline blanche, butylhydroxytoluène (E321),butane, éther diméthylique.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

Après première ouverture : 6 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

Attention :

Aérosol extrêmement inflammable.

Flacon pressurisé : peut éclater sous l’effet de la chaleur. A protégerde la lumière du soleil.

Ne pas exposer à des températures supérieures à 50ºC.

Ne pas perforer, ni brûler, même après usage.

Ne pas pulvériser sur une flamme nue ou une autre source de chaleur.

Tenir à l’écart des étincelles, des flammes nues ou d’autres sourcesde chaleur.

Ne pas fumer.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon en aluminium revêtu d’une couche de vernis polyamide-imide, etéquipé d’une valve continue et d’un bec diffuseur.

Le flacon contient 60 g de mousse, ceci n’inclut pas la quantité de gazpropulseurs.

Boîtes de : 60 g et 2×60 g.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LEO PHARMA A/S

INDUSTRIPARKEN 55

2750 BALLERUP

DANEMARK

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 749 8 5 : 60 g de mousse en flacon pressurisé (Aluminium).Boîte de 1.

· 34009 300 749 9 2 : 60 g de mousse en flacon pressurisé (Aluminium).Boîte de 2.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Retour en haut de la page