Résumé des caractéristiques - ERYTHROMYCINE PANPHARMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ERYTHROMYCINE PANPHARMA 500 mg, poudre pour solution à diluer pourperfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Erythromycine.....................................................................................................................500 mg
Sous forme de lactobionate d'érythromycine.
Pour un flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre pour solution à diluer pour perfusion.
Poudre hygroscopique blanche à légèrement jaune.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiquespharmacocinétiques de l'érythromycine. Elles tiennent compte à la fois desétudes cliniques auxquelles a donné lieu ce médicament et de sa place dansl'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Ce produit est indiqué lorsque des taux sériques élevés doivent êtrerapidement atteints ou lorsque l'état du malade ne permet pasl’administration orale.
Elles sont limitées aux infections dues aux germes définis comme sensibles,notamment dans les manifestations suivantes :
· Broncho-pulmonaires :
o Pneumopathies aigues et notamment la maladie des légionnaires,
o Surinfections des broncho-pneumopathies chroniques,
· Cutanées,
· Ostéoarticulaires,
· Uro-génitales (en particulier prostatiques),
· Septicémiques (notamment en cas d'intolérance aux bêta-lactamines).
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieChez l'adulte :
La posologie usuelle est de 2 g par jour. Elle peut être augmentée lorsquela sévérité de l'infection le justifie. Des posologies de 3 à 4 g par jourpeuvent être administrées lors d'infections sévères.
Chez l'enfant :
La posologie moyenne est de 30 à 40 mg par kg de poids corporel, par24 heures.
Mode d’administrationL'érythromycine IV peut être administrée en perfusion continue oudiscontinue.
L'injection par bolus (injection en IV massive) est contre-indiquée.
Les perfusions rapides étant plus fréquemment associées avec des arythmiesou des épisodes d'hypotension, il est recommandé d'administrer les perfusionsd'érythromycine sur une durée d'au moins 60 minutes. Des perfusions pluslongues doivent être utilisées chez les patients présentant des facteurs derisque ou des antécédents d'arythmie.
· perfusion discontinue : injecter le quart de la dose quotidienne en60 minutes minimum, toutes les 6 heures.
· perfusion continue : ne pas administrer d'autres produits dans la veinerecevant la perfusion l.V.
Dose/24h | Mode d’administration | Durée minimale d’administration | |
Adulte | 2 g* | – Perfusion continue – Perfusion discontinue 2 × 1 g ou 4 × 0,5 g | Lente en 60 minutes pour chaque injection. |
Enfant Nourrisson | 30 à 40mg/ kg | – Perfusion continue – Perfusion discontinue 4 fois/jour (soit 1/4 de la dose quotidienne prélevé dans la solutioninitiale et dilue dans 4 fois son volume d'eau). | Lente en 60 minutes pour chaque injection. |
*En cas d’infections sévères, il est possible de doubler la posologie(3 à 4 g par 24 heures).
Adultes, enfants et nouveau-nés
Lors d'infections graves et chez les patients immunodéprimés :
50 mg/kg/jour, de préférence en perfusion continue, (équivalent à 4 gpar jour pour les adultes) en doses fractionnées.
Infections bénignes à modérées (voie orale compromise) : 25 mg/kg/jouren doses fractionnées.
Personnes âgées :
Pas de recommandations de dosage spécifiques
Pour les instructions relatives à la reconstitution du médicament avantadministration, voir section 6.6.
Patients avec diminution de la fonction rénale
Dans les cas de diminution modérée à sévère de la fonction rénale (àpartir d'une concentration en créatinine dans le sérum de 2,0 mg/dl jusqu'àl'insuffisance rénale avec anurie), la dose quotidienne maximale pour lesadolescents de plus de 14 ans et adultes (dont le poids corporel est supérieurà 50 kg) est de 2 g d'érythromycine par jour. L'érythromycine n'est pashémodialysable. Une dose supplémentaire n'est donc pas nécessaire chez lespatients dialysés régulièrement.
Patients présentant une insuffisance hépatique :
Des précautions doivent être prises lors de l'administrationd'érythromycine à des patients présentant une insuffisance hépatique (voirsection 4.4).
4.3. Contre-indications
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE dans les situationssuivantes :
· hypersensibilité à l'érythromycine, aux autres macrolides ou à l'undes excipients mentionnés à la rubrique 6.1
· L’érythromycine est contre-indiquée chez les patients qui prennent del’astémizole, de la terfénadine, de la dompéridone, du cisapride ou dupimozide
· L’érythromycine ne doit pas être administrée aux patients ayant desantécédents d’allongement de l’intervalle QT (allongement del’intervalle QT congénital ou acquis) ou d’arythmie cardiaqueventriculaire, notamment des torsades de pointe (voir rubriques4.4 et 4.5)
· L’érythromycine ne doit pas être administrée aux patients présentantdes troubles électrolytiques (hypokaliémie, hypomagnésémie en raison durisque d’allongement de l’intervalle QT).
· association avec :
o les alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteur dihydroergotamine,ergotamine, methylérgometrine, méthysergide
o l'alfuzosine
o la colchicine
o la dapoxétine
o la dronédarone
o l'éplérénone
o l'ivabradine
o le lomitapide
o la mizolastine
o l'ombitasvir
o le paritaprévir
o la quétiapine
o la ranolazine
o la simvastatine
o le ticagrelor
o les médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
(Voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales· Eviter l'injection en bolus (voir rubrique 4.2).
· Ne pas administrer d'autre produit dans la veine recevant laperfusion IV.
Évènements cardiovasculaires
L’allongement de l’intervalle QT, reflétant les effets sur larepolarisation cardiaque entraînant un risque d’arythmie cardiaque et detorsades de pointes, a été observé chez des patients traités par desmacrolides, dont l’érythromycine (voir rubriques 4.3, 4.5 et 4.8). Desdécès ont été signalés.
L'érythromycine doit être utilisée avec prudence dans les cassuivants :
Patients atteints de maladie coronarienne, d’insuffisance cardiaquesévère, de troubles de la conduction ou de bradycardie cliniquementsignificative.
Patients prenant simultanément d’autres médicaments associés à unallongement de l’intervalle QT (voir rubriques 4.3 et 4.5)
Les patients âgés risquent davantage de souffrir des effets surl'intervalle QT associés au médicament (voir rubrique 4.8)
Les résultats des études épidémiologiques s’intéressant au risque desurvenue d’effets cardiovasculaires indésirables liés aux macrolides sontvariables. Certaines études observationnelles ont mis en évidence un risque desurvenue rare à court terme d’arythmie, d’infarctus du myocarde et demortalité cardiovasculaire associés aux macrolides, dont l’érythromycine.Lors de la prescription de l’érythromycine, ces résultats doivent être prisen compte par rapport aux bénéfices du traitement.
Les troubles du rythme cardiaque (allongement de l'espace QT, extra-systolesventriculaires, torsades de pointes, blocs auriculo-ventriculaires) ont étédécrits chez des patients porteurs de maladies cardio-vasculaires, le plussouvent après administration rapide du médicament.
En raison de cette toxicité cardio-vasculaire potentielle, il estrecommandé d'administrer le lactobionate d'érythromycine en perfusionintraveineuse continue ou en perfusion intraveineuse fractionnée en 4 prisespar 24 heures. La durée d'administration de chaque prise doit être au minimumde 60 minutes. La surveillance de l'électrocardiogramme est recommandéependant la durée de la perfusion chez les patients atteints de maladiescardio-vasculaires ; l'allongement de l'espace QT doit conduire à l'arrêt dela perfusion.
Nouveau-nés :
Des troubles du rythme cardiaque d'évolution fatale ont été signalesaprès plusieurs jours de traitement à dose élevée (50 mg/kg/j). Avantl’âge de deux mois, son utilisation doit donc rester exceptionnelle et doitêtre réservée aux situations pour lesquelles il n'existe pas d'alternativethérapeutique. Dans ces situations, en raison du manque d'information sur lesposologies adaptées, il est impératif de tenir compte de l'immaturitéhépatique observée dans les premières semaines de la vie pour déterminer ladose et le rythme d'administration.
Des cas de diarrhée associée au Clostridium difficile (DACD) ont étérapportés avec l'utilisation de pratiquement tous les antibiotiques, y comprisl'érythromycine.
La sévérité de la DACD peut varier d'une forme légère jusqu'à la miseen jeu du pronostic vital, la forme la plus sévère étant la colitepseudomembraneuse (voir rubrique 4.8). Par conséquent, il est importantd'envisager ce diagnostic chez les patients qui développent une diarrhée gravependant ou après le traitement par érythromycine. Si une DACD est suspectéeou confirmée, l'érythromycine doit être arrêtée immédiatement et untraitement approprié doit être instauré sans retard. Les médicamentsinhibant le péristaltisme sont contre-indiqués chez les patients quidéveloppent une diarrhée sévère.
Des cas de sténose pylorique hypertrophique (IHPS) ont été signalés chezdes nourrissons à la suite d'un traitement par l’érythromycine. Des étudesépidémiologiques comprenant des données issues de méta-analyses suggèrentune augmentation de 2 à 3 fois du risque d’IHPS a une exposition àl’érythromycine chez le nourrisson. Ce risque est plus élevé après uneexposition à l’érythromycine au cours des 14 premiers jours de la vie. Lesdonnées disponibles suggèrent un risque de 2,6 % (IC de 95 % : 1,5 à 4,2%)après une exposition à l’érythromycine au cours de cette période. Lerisque d’IHPS dans la population générale est de 0,1 à 0,2 %. Étantdonné que l'érythromycine peut être utilisée chez le nourrisson pour traiterdes affections associées à un risque élevé de mortalité ou de morbidité(comme la coqueluche ou la chlamydia), le bénéfice d'un traitement parl'érythromycine doit être évalué en fonction du risque potentiel dedévelopper une IHPS. Il convient d’informer les parents qu’ils doiventcontacter leur médecin en cas de vomissements ou de difficultés à nourrirl'enfant.
Inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase (statines) métabolisés par le CYP 3A4et risque de rhabdomyolyse :
L'érythromycine entraîne une augmentation des concentrations plasmatiquesdes statines qui sont métabolisées par le CYP3A4, ce qui augmente le risque demyopathie notamment de rhabdomyolyse : La simvastatine étant principalementmétabolisée par le CYP3A4, son utilisation concomitante avec l'érythromycineest contre-indiquée (voir rubriques 4.3 et 4.5). Si le traitement parl'érythromycine s'avère indispensable, le traitement par simvastatine doitêtre suspendu pendant la durée du traitement par érythromycine.
L'association de l'érythromycine avec les autres statines métabolisées parle CYP3A4 (atorvastatine) doit être évitée dans la mesure du possible (voirrubrique 4.5). Dans le cas au l'utilisation concomitante d'érythromycine avecl'atorvastatine s'avère nécessaire, il est recommandé d'utiliser une plusfaible dose d'atorvastatine et l'apparition de signes ou symptômes de myopathiedoit être surveillée.
L'utilisation d'une statine qui ne dépend pas du métabolisme du CYP3A peutêtre envisagée.
En cas d'insuffisance hépatique, l'administration d'érythromycine n'est pasrecommandée. Si elle est nécessaire, elle justifie alors une surveillancerégulière des tests hépatiques et éventuellement une réduction deposologie.
En cas d'insuffisance rénale sévère, le risque d'hypoacousie transitoiredue à l'augmentation de la demi-vie d'élimination doit faire envisager uneréduction des posologies, notamment en cas de traitement prolongé.
Comme pour les autres macrolides, des réactions allergiques sévères etrares, y compris la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), ontété rapportées. Si une réaction allergique se produit, l’administration dumédicament doit être interrompue et un traitement approprié doit êtreinstauré. Les médecins doivent être informés de la possibilité deréapparition des symptômes allergiques lors de l’interruption du traitementsymptomatique.
Interactions avec les examens paracliniquesL'érythromycine, comme d'autres antibiotiques peut interférer dans lesdosages urinaires de catécholamines par fluorescence. Cette interférence peuts'observer principalement avec les techniques non chromatographiques, et dansune moindre mesure, après séparation chromatographique.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Inhibiteurs puissant du CYP3A4L'érythromycine est un inhibiteur du CYP3A4. Il possède la capacitéd'inhiber fortement le cytochrome P450–3A4, une enzyme qui intervient dans lemétabolisme de nombreux médicaments. Lorsque l'activité de cette enzyme estinhibée, elle n'est plus en mesure de métaboliser le médicament qui va alorss'accumuler. Si la marge thérapeutique de ce médicament est étroite et qu'iln'y a pas d'autre voie métabolique efficace, le risque d'observer uneinteraction cliniquement significative devient élevé.
Associations contre-indiquées
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteurs (dihydroergotamine,ergotamine, methylergométrine, méthysergide)
Risque de vasoconstriction coronaire ou des extrémités (ergotisme avecpossibilité de nécrose des extrémités), ou de poussées hypertensives pardiminution de l'élimination hépatique des alcaloïdes de l'ergot deseigle.
+ Alfuzosine
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'alfuzosine et deses effets indésirables.
+ Colchicine
Augmentation des effets indésirables de la colchicine, aux conséquencespotentiellement fatales.
+ Dapoxetine
Risque de majoration des effets indésirables notamment à type de vertigesou de syncopes.
+ Dronédarone
Augmentation importante des concentrations de dronédarone par diminution deson métabolisme.
+ Eplérénone
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'éplérénone parl'inhibiteur et de ces effets indésirables, notamment l'hyperkaliémie.
+ lvabradine
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'ivabradine et parconséquent de ses effets indésirables (inhibition de son métabolismehépatique par l'inhibiteur).
+ Lomitapide
Augmentation des concentrations plasmatiques du lomitapide par diminution deson métabolisme hépatique par l'inhibiteur.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Mizolastine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Ombitasvir, Paritaprevir
Augmentation des concentrations plasmatiques de la bithérapie par diminutionde son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.
+ Pimozide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Quétiapine
Augmentation importante des concentrations de quétiapine, avec risque desurdosage.
+ Ranolazine
Augmentation des concentrations de ranolazine par diminution de sonmétabolisme par l'inhibiteur.
+ Simvastatine
Risque majoré de d'effets indésirables (concentration-dépendants) à typede rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique del'hypocholestérolémiant).
+ Ticagrélor
Augmentation des concentrations plasmatiques de ticagrelor par diminution deson métabolisme hépatique par l'inhibiteur
Associations déconseillées
+ Alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine,cabergoline, lisuride, pergolide)
Augmentation des concentrations plasmatiques du dopaminergique avecaccroissement possible de son activité ou apparition de signes desurdosage.
+ Apixaban
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'apixaban par l'inhibiteur,avec majoration du risque de saignement.
+ Bédaquiline
Augmentation des concentrations plasmatiques de bédaquilline par diminutionde son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.
Si l'association est nécessaire, une surveillance ECG plus fréquente et unesurveillance des transaminases sont recommandées.
+ Buspirone
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'anxiolytique par diminutionde son métabolisme hépatique avec majoration importante de la sédation.
+ Carbamazépine
Augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes desurdosage par inhibition de son métabolisme hépatique.
Il est possible d'utiliser d'autres macrolides (sauf spiramycine) dontl'interférence au plan clinique est actuellement considérée comme minime ounulle. Cependant dans la maladie des Légionnaires, l'érythromycine restel'antibiotique de référence ; en cas d'utilisation de cet antibiotique, unesurveillance clinique avec contrôle des concentrations plasmatiques decarbamazépine est souhaitable en milieu spécialise
+ Disopyramide
Risque de majoration des effets indésirables du disopyramide :hypoglycémies sévères, allongement de l'intervalle QT et troubles du rythmeventriculaire graves, notamment à type de torsade de pointes.
Surveillance clinique, biologique et électrocardiographiquerégulière.
+ Ebastine (antihistaminique H1)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment chez les sujetsprédisposés (syndrome du QT long congénital).
+ Fésotérodine
Augmentation des concentrations de fésotérodine chez les métaboliseurslents, avec risque de surdosage.
+ Fidaxomicine
Augmentation des concentrations plasmatiques de la fidaxomicine.
+ lmmunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus)
Augmentation très importante des concentrations sanguines del'immunodépresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
En cas d'association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage desconcentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de laposologie.
+ Inhibiteurs des tyrosines kinases métabolisés : bosutinib etibrutinib
Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosinekinase par diminution de son métabolisme
Si l’association avec l'ibrutinib ne peut être évitée, adaptation de laposologie d'ibrutinib ou interruption temporaire (environ 7 jours).
+ lrinotécan
Risque de majoration des effets indésirables de l'irinotécan paraugmentation des concentrations plasmatiques de son métabolite actif.
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Oxycodone
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'oxycodone.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie d'oxycodonependant la durée du traitement par l'inhibiteur enzymatique.
+ Régorafénib
Augmentation des concentrations plasmatiques de régorafénib par diminutionde son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.
+ Riociguat
Augmentation des concentrations plasmatiques de riociguat par diminution deson métabolisme hépatique par l'inhibiteur.
+ RivaroxabanAnticoagulants oraux
Des effets anticoagulants accrus ont été signalés lorsquel’érythromycine et des anticoagulants oraux (par exemple, la warfarine, lerivaroxaban) sont utilisés simultanément..
+ Siméprévir
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de siméprévir pardiminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur.
+ Tamsulosine
Risque de majoration des effets indésirables de la tamsulosine, parinhibition de son métabolisme hépatique.
+ Théophylline et par extrapolation aminophylline
Surdosage en théophylline (diminution de son élimination hépatique) plusparticulièrement dangereux chez l'enfant.
Il est possible d'utiliser les autres macrolides (sauf spiramycine) dontl'interférence au plan clinique est actuellement considérée comme minime ounulle. Cependant, en cas de légionellose, l'érythromycine reste l'antibiotiquede référence ; en cas d'utilisation de cet antibiotique, une surveillanceclinique avec contrôle des concentrations plasmatiques de théophylline estsouhaitable en milieu spécialisé.
+ Toltérodine
Augmentation des concentrations plasmatiques de toltérodine chez lesmétaboliseurs lents, avec risque de surdosage.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Afatinib
Augmentation des concentrations plasmatiques d'afatinib par augmentation deson absorption par l'érythromycine. Il est recommandé d'administrerl'érythromycine le plus à distance possible de l'afatinib, en respectant depréférence un intervalle de 6 heures ou de 12 heures par rapport à la prised'afatinib.
+ Alfentanil
Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacépar diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacéen cas de traitement par l'érythromycine.
+ Anagrelide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Antagonistes des canaux calciques
Majoration des effets indésirables de l'antagoniste des canaux calciques, leplus souvent à type d'hypotension notamment chez le sujet âgé.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie pendant le traitement parl'érythromycine et après son arrêt.
+ Antivitamines K
Augmentation de l'effet de l'antivitamine Ket du risque hémorragique.Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement parl'érythromycine et après son arrêt.
+ Atorvastatine
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type derhabdomyolyse (par diminution du métabolisme hépatique del'hypocholestérolémiant). Utiliser des doses plus faiblesd'hypocholestérolémiant. Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint,utiliser une autre statine non concernée par ce type d'interaction.
+ Azithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Bortezomib
Risque de majoration des effets indésirables, notamment neurologiques, dubortezomib par diminution de son métabolisme.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du bortezomibpendant la durée du traitement par l'inhibiteur enzymatique.
+ Bradycardisants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Carbazitaxel
Risque de majoration des effets indésirables dose dépendants ducarbazitaxel par inhibition de son métabolisme par l'inhibiteurenzymatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie ducarbazitaxel pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique.
+ Ciprofloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Clarithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Daclatasvir
Augmentation des concentrations de daclatasvir par l'inhibiteur.
La dose de daclatasvir doit être diminuée à 30 mg 1 fois par jour en casde co-administration avec l'inhibiteur.
+ Darifénacine
Augmentation des concentrations de darifénacine, avec risque de majorationde ses effets indésirables.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie dedarifénacine.
+ Digoxine
Augmentation de la digoxinémie par augmentation de son absorption.
Surveillance clinique et éventuellement de la digoxinémie pendant letraitement par l'érythromycine et après son arrêt.
+ Docétaxel
Risque de majoration des effets indésirables dose-dépendants du docétaxelpar inhibition de son métabolisme par l'inhibiteur enzymatique.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du docétaxelpendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique.
+ Fentanyl
Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacépar diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacéen cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.
+ Glibenclamide et glimépiride
Risque d'hypoglycémie par augmentation de l'absorption et des concentrationsplasmatiques de l'antidiabétique.
Prévenir le patient, renforcer l'auto surveillance glycémique et adapteréventuellement la posologie du sulfamide hypoglycémiant pendant le traitementpar érythromycine.
+ Hypokaliémiants
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit et réaliser unesurveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'inhibiteur de la PDE5 avec risque d'hypotension.
Débuter le traitement par l'inhibiteur de la PDE5 a la dose minimale en casd'association avec l'un de ces médicaments.
+ Inhibiteurs des tyrosines kinases autre que le bosutinib et l'ibrutinib (cfassociations déconseillées) et le vandétanib (pas d'associations àconsidérer)
Risque de majoration des effets indésirables de l'inhibiteur de tyrosinekinase par diminution de son métabolisme. Surveillance clinique.
+ lvacaftor
Augmentation importante des concentrations d'ivacaftor, avec risques demajoration des effets indésirables.
Réduire la dose du quart, soit 150 mg 1 jour sur 2.
+ Lévofloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Maraviroc
Augmentation des concentrations de maraviroc par l'inhibiteur.
La dose de maraviroc doit être diminuée à 150 mg deux fois par jour encas de co-administration avec cet inhibiteur.
+ Midazolam
Augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam par diminution deson métabolisme hépatique, avec majoration de la sédation, notamment chezl'enfant.
Surveillance clinique et réduction de la posologie du midazolam pendant letraitement par érythromycine.
+ Norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Pravastatine
Augmentation de la concentration plasmatique de la pravastatine parl'érythromycine.
Surveillance clinique et biologique pendant le traitement parl'antibiotique.
+ Quinine
Risque de majoration des effets indésirables de la quinine, notammenttroubles du rythme ventriculaire et troubles neurosensoriels (cinchonisme).
Surveillance clinique et ECG. Adaptation éventuelle de la posologie de laquinine pendant le traitement par l'inhibiteur enzymatique et aprèsson arrêt.
+ Roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Solifénacine
Augmentation des concentrations de solifénacine, avec risques desurdosage.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie desolifénacine.
+ Sufentanil
Augmentation de l'effet dépresseur respiratoire de l'analgésique opiacépar diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'analgésique opiacéen cas de traitement par un inhibiteur puissant du CYP3A4.
+ Vérapamil
Bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, pardiminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l'érythromycine.
Surveillance clinique et ECG ; s'il y a lieu, adaptation de la posologie duvérapamil pendant le traitement par l'érythromycine et après son arrêt.
+ Vinca-alcaloïdes cytotoxiques
Risque de majoration de la toxicité de l'antimitotique par diminution de sonmétabolisme hépatite par l'érythromycine. Surveillance clinique et biologiqueétroite. Eventuellement, utiliser un autre antibiotique.
Associations à prendre en compte
+ Dexaméthasone
Augmentation des concentrations plasmatiques de la dexaméthasone pardiminution de son métabolisme hépatique par l'érythromycine, avec risqued'apparition d'un syndrome cushingoïde.
+ ldélalisib
Augmentation des concentrations plasmatiques d'idélalisib par diminution deson métabolisme hépatique par l'inhibiteur.
+ Substrats à risque du CYP3A4
Majoration des effets indésirables propres à chaque substrat, avecconséquences souvent sévères.
+ Venlafaxine
Augmentation des concentrations plasmatiques de venlafaxine avec risque desurdosage.
+ Zolpiclone et zolpidem
Légère augmentation des effets sédatifs de ces médicaments.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des antivitamines K ont étérapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieuxou inflammatoire marqué, l’âge et l'état général du patient apparaissentcomme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparait difficile defaire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenuedu déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sontdavantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, desmacrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseEn raison du bénéfice attendu l'utilisation de l'érythromycine peut êtreenvisagée au cours de la grossesse si besoin.
En effet, malgré des données animales insuffisantes, l’utilisation largede l'érythromycine au cours de la grossesse n'a pas révélé, à ce jour,d'effet malformatif ou foetotoxique.
AllaitementL'érythromycine passe dans le lait maternel ; une diarrhée, del'irritabilité ont pu être observées chez l'enfant allaité. En conséquence,par mesure de précaution il convient d'éviter d'allaiter pendant la durée dutraitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Effets indésirables lies à la voie injectable· allongement de l'espace QT, extrasystoles ventriculaires, torsades depointes, bloc auriculoventriculaire ont été observés de façonexceptionnelle (voir rubrique 4.4)
· irritation veineuse.
Tableau des effets indésirables pour toutes les voiesLa liste des effets indésirables présentée ci-dessous est présentée parclasses de système d'organes, suivant les préférences de MedDRA, et lesfréquences utilisées suivent les catégories de fréquences suivantes : trèsfréquente (≥1/10), fréquente (≥1/100 a <1/10), peu fréquente(≥1/1 000 a <1/100), rare (≥1/10 000 a <1/1 000), très rare(<1/10 000) et indéterminée (ne peut pas être estimée à partir desdonnées disponibles)
Classes de systèmes d’organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections du système immunitaire | indéterminée | Hypersensibilité, réactions anaphylactiques |
Affectations de l’oreille et du labyrinthe | indéterminée | Otoxicité chez les patients âgés atteints d’insuffisance rénale ouhépatique ; cas d’hypoacousies (surdité) et d’acouphènes isolésgénéralement régressifs à l’arrêt du traitement, en majorité chez despatients présentant une insuffisance rénale ou chez ceux traités avec desdoses massives d’érythromycine (voir rubrique 4.4) |
Affections cardiaques | indéterminée | Allongement de l’intervalle QT, torsades de pointe, arrêt cardiaque,fibrillation ventriculaire |
Affections gastro-intestinales | indéterminée | Nausée, vomissements, gastralgies, diarrhée, colite pseudomembraneuse*, |
indéterminée | sténose hypertrophique du pylore infantile | |
rare | Pancréatite | |
Affections hépatobiliaires | rare | Troubles hépatiques avec élévation des phosphatases alcalines et/ou destransaminases <em></em> |
Affectations de la peau et du tissu sous-cutané | indéterminée | Erythème polymorphe, Syndrome de Lyell Syndrome de Stevens Johnson Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) |
Affectations du rein et des voies urinaires | indéterminée | Néphrite interstitielle |
*D'exceptionnels cas de colites pseudo-membraneuses ont été rapportés.
De rares cas de pancréatites pouvant survenir rapidement après le début dutraitement, notamment lors de l'utilisation de forte dose, ou au cours d'unsurdosage, ont été rapportés.
avec parfois des manifestations cliniques (ictère, fièvre) éventuellementassociées à des « douleurs abdominales aigues ». L'apparition de signescliniques impose l'arrêt immédiat du traitement.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes :Perte d'audition, sévères épisodes de nausées, vomissements etdiarrhées
TraitementsLavage gastrique, mesures de traitement de support.
En cas de surdosage, le traitement avec l'érythromycine doit êtreinterrompu.
L’érythromycine ne peut être éliminée ni par dialyse péritonéale nipar hémodialyse.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIBACTERIENS a usage systémique, CodeATC : J01FA01
Mécanisme d’actionL’érythromycine est un antibiotique de la famille des macrolides.
L’érythromycine agit en inhibant la synthèse des protéines bactériennesen se liant à la partie 50 S de la sous-unité du ribosome desmicro-organismes sensibles et en empêchant la translocation peptidique.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNELes concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches desensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S ≤ 1 mg/I et R > 4 mg/I
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'uneorientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienneà cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France estconnue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableauci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (>10%) (valeurs extrêmes) |
ESPÈCES SENSIBLES Aérobies à Gram positif Bacillus cereus Corynebacterium diphtheriae Entérocoques Rhodococcus equi Staphylococcus méti-S Staphylococcus méti-R <em></em> Streptococcus B Streptococcus non groupable Streptococcus pneumoniae Streptococcus pyogenes Aérobies à Gram négatif Bordetella pertussis Branhamella catarrhalis Campylobacter Legionella Moraxella Anaérobies Actinomyces Bacteroides Actinomyces Bacteroides Eubacterium Mobiluncus Peptostreptococcus Porphyromonas Prevotella Propionibacterium acnes Autres Borrelia burgdorferi Chlamydia Coxiella Leptospires Mycoplasma pneumoniae Treponema pallidum | 50 – 70 % 70 – 80 % 30 – 40 % 35 – 70 % 16 – 31 % 30 – 60 % 30 – 40 % |
ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES (in vitro de sensibilité intermédiaire) Aérobies à Gram négatif Haemophilus Neisseria gonorrhoeae Anaérobies Clostridium perfringens Autres Ureaplasma urealyticum | |
ESPÈCES RÉSISTANTES Aérobies à Gram positif Corynebacterium jeikeium Nocardia asteroïdes Aérobies à Gram négatif Acinetobacter Entérobactéries Pseudomonas Anaérobies Fusobacterium Autres Mycoplasma hominis |
La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 %de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieuhospitalier.
Remarque : la majorité des souches d'Haemophilus influenzae sont enclinesaux concentrations atteintes après des doses ordinaires.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Distribution :Concentration sérique maximale pour une dose et par voie intraveineuse.
L'injection intraveineuse d'érythromycine IV permet d'atteindre rapidementdes concentrations sériques élevées que la voie orale n'autorise pas.
Après injection flash de 500 mg d'érythromycine IV des concentrationsplasmatiques moyennes de :
· 27,3 microgrammes/mL (15ème minute)
· 17,1 microgrammes/mL (30ème minute)
· 13,4 microgrammes/mL (60ème minute)
sont atteintes.
A la quatrième heure, la concentration sérique est encore de5,66 microgrammes/ml.
Les macrolides pénètrent et s'accumulent dans les phagocytes(polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux etalvéolaires).
Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l'homme.
Comme pour d'autres macrolides, ces propriétés expliquent l'activité del'érythromycine sur les bactéries intra-cellulaires.
Demi-vieLa demi-vie d'élimination globale de l'organisme est de 100 minutes.
Diffusion humorale et tissulaireLes concentrations obtenues par voie IV permettent une diffusion plusimportante dans les organes où l'érythromycine diffuse habituellement etnotamment dans les poumons, les amygdales et la prostate.
L'érythromycine diffuse peu dans le liquide céphalo-rachidien bien que sonpassage soit accru en cas d'inflammation méningée.
L'érythromycine traverse la barrière placentaire. Elle se concentre dansle lait.
Liaison aux protéines plasmatiquesLa liaison de l'érythromycine base aux protéines plasmatiques est de65 pour cent environ avec une prédominance sur l'alpha1-glycoprotéine acide(environ 55 pour cent) (étude avec érythromycine C14).
BiotransformationL'érythromycine est en partie métabolisée par le foie.
EliminationL'érythromycine se concentre dans le foie et s'élimine sous forme activeprincipalement par la bile à des concentrations supérieures à celles des tauxsériques.
L'élimination rénale est de l'ordre de 12 à 15 pour cent.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicité du stéarate d’érythromycine par voie orale àlong terme (2 ans) conduites chez le rat à des doses s’élevant à400 mg/kg/jour et chez la souris à des doses s’élevant à environ500 mg/kg/jour n’ont pas mis en évidence un effet tumorigène. Les étudesde mutagénicité n’ont pas montré de potentiel génotoxique et aucun effetapparent sur la fertilité des mâles ou des femelles n’a été constaté chezles rats traités par érythromycine à la dose de 700 mg/kg/jour administréepar gavage oral.
Aucune preuve de tératogénicité ou d'autres effets secondaires sur lareproduction des rats femelles par gavage oral à 350 mg/kg/jour (7 fois ladose humaine) d'érythromycine de base avant et durant l'accouplement, pendantla gestation et pendant le sevrage de deux portées successives. Il n'existetoutefois aucune étude contrôlée et adéquates chez la femme enceinte. Lesétudes sur la reproduction animale n'étant pas toujours prédictives de laréponse humaine, ce médicament ne doit être utilisé lors de la grossesseuniquement en cas d'absolue nécessité. Il a été démontré quel'érythromycine franchit la barrière placentaire chez l'homme, mais lesconcentrations plasmatiques fœtales restent généralement faibles.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Sans objet.
6.2. Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
La stabilité physico-chimique de la solution initiale (aprèsreconstitution) a été démontrée pendant 24 heures au réfrigérateur(2°C – 8°C).
La stabilité physico-chimique de la solution finale (après dilution) aété démontrée pendant 24 heures entre 18°C – 25°C ou 24 heures auréfrigérateur (2°C – 8°C) puis 24 heures entre 18°C – 25°C.
Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditionsde conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seuleresponsabilité de l’utilisateur.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Flacon incolore (verre type III) de 20 mL contenant 500 mg de poudre.
Boîte de 1, 10 ou 25 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Une double dilution est nécessaire.
Une solution initiale correspondant à 50 mg/mL d'érythromycine base estpréparée en ajoutant 10 mL d'eau pour préparations injectables au contenu duflacon d’ERYTHROMYCINE PANPHARMA 500 mg.
Pour cette étape, une solution de chlorure de sodium à 0,9 % neconvient pas.
a. Pour permettre une bonne dissolution, agiter doucement le flacon pourdécompacter la poudre avant la reconstitution.
b. Préparer une solution initiale correspondant à 50 mg/mLd'érythromycine base en ajoutant 10 mL d'eau pour préparation injectable dansle flacon d’ERYTHROMYCINE PANPHARMA 500 mg. Lors de l'ajout du solvant,assurez-vous qu'il entre en contact avec toutes les parois du flacon (en tenantle flacon horizontalement par exemple).
c. Secouer longuement jusqu'à dissolution complète. La dissolution peutêtre difficile et prendre quelques minutes.
Cette solution initiale peut être conservée 24 heures au réfrigérateur(2°C – 8°C).
Pour la solution finale à administrer, on utilisera exclusivement unesolution de chlorure de sodium à 0,9 % ou une solution glucosée à 5 %.
· Pour la perfusion discontinue : la solution est préparée en mélangeantle contenu du flacon reconstitué d’ERYTHROMYCINE PANPHARMA 500 mg (10 mL)à 100 mL ou à 250 mL d'un des solvants de dilution. Ce qui donne uneconcentration finale pour la solution diluée de respectivement 5 mg/mL ou2 mg/mL.
· Pour une perfusion continue : la solution est préparée en mélangeant lecontenu du flacon reconstitué d’ERYTHROMYCINE PANPHARMA 500 mg (10 mL) à250 mL ou à 500 mL d'un des solvants de dilution. Ce qui donne uneconcentration finale pour la solution diluée de respectivement 2 mg/mL ou1 mg/mL.
Cette solution finale est stable pendant 24 heures à 18°C – 25°C ou24 heures au réfrigérateur (2°C – 8°C) puis 24 heures à18°C – 25°C).
Solution à 500 mg :
ETAPE 1 | ETAPE 2 |
500 mg | 500 mg |
Ajouter 10 mL d'eau pour préparations injectables au flacon d'ERYTHROMYCINEPANPHARMA contenant 500 mg de poudre. Agiter longuement jusqu'à dissolutioncomplète. Pour cette étape, une solution de chlorure de sodium à 0,9 % neconvient pas | Prélever le contenu flacon reconstitué d'ERYTHROMYCINE PANPHARMA 500 mg(10 mL) (solution initiale) et mélanger à : –100 ml ou à 250 ml d'un des solvants de dilution pour une perfusiondiscontinue –250 ml ou 500 ml d'un des solvants de dilution pour une perfusioncontinue |
La solution finale sera administrée sans adjonction d'aucune autre substancequelle qu'elle soit.
Chez l'enfant, adapter la quantité de solution initiale à diluer et levolume de perfusion à la posologie choisie en fonction du poids del'enfant.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PANPHARMA
Z.I. DU CLAIRAY
35133 LUITRE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 237 0 8 : 1 flacon de 20 mL contenant 500 mg de poudre.
· 34009 550 237 1 5 : 10 flacons de 20 mL contenant 500 mg depoudre.
· 34009 550 237 2 2 : 25 flacons de 20 mL contenant 500 mg depoudre.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament réservé à l’usage hospitalier.
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