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EXTENCILLINE 2,4 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable IM - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - EXTENCILLINE 2,4 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable IM

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

EXTENCILLINE 2,4 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable IM

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Benzathineben­zylpénicilline­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............2 400 000 UI

Sous forme de benzathine benzylpénicilline enrobée

Composition de l'enrobage: lécithine et polysorbate.

Pour un flacon de poudre.

Excipients à effet notoire : sodium, phospholipides de soja.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre et solvant pour suspension injectable.

Poudre de couleur blanc à blanchâtre.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

EXTENCILLINE 2,4 MUI, poudre et solvant pour suspension injectable (IM) estindiqué chez les adultes, adolescents, enfants et nouveau-nés dans letraitement et la prophylaxie des infections suivantes dues à des bactériessensibles à la pénicilline (voir rubrique 5.1) :

Pour le traitement de :

· érysipèle,

· syphilis : syphilis précoce (primaire et secondaire),

· syphilis tardive (à l'exception de la neurosyphilis et d'anomaliesdu LCR),

· pian,

· pinta.

Pour la prophylaxie de :

· rhumatisme articulaire aigu (chorée, cardiopathie rhumatismale),

· glomérulonéphrite post-streptococcique,

· érysipèle.

Lors de l'utilisation de EXTENCILLINE, il convient de tenir compte desrecommandations officielles concernant l'utilisation appropriée desantibactériens.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Les doses recommandées dépendent de la sévérité et du typed’infection, de l’âge et de la fonction hépatique et rénale du patient.Les recommandations internationales doivent être prises en compte en plus desrecommandations nationales ou locales pour certaines indications spécifiques(par exemple : syphilis, prophylaxie du rhumatisme articulaire aigu).

Dose et durée du traitement

Traitement général :

Adultes et adolescents : 1,2 MUI une fois par semaine.

Enfants > 30 kg de poids corporel : 1,2 MUI une fois par semaine.

Enfants < 30 kg de poids corporel : 600 000 UI une fois parsemaine.

Durée du traitement : dose unique.

(Dans les maladies d’origine streptococcique, un traitement d’au moins10 jours est conseillé pour éviter des complications secondaires. Uneinjection unique de EXTENCILLINE 600 000 UI, poudre et solvant pour suspensioninjec­table (IM), EXTENCILLINE 1,2 MUI, poudre et solvant pour suspensioninjec­table (IM) ou EXTENCILLINE 2,4 MUI, poudre et solvant pour suspensioninjec­table (IM) est généralement suffisante).

Traitement de la syphilis :

· Stade primaire et secondaire

Adultes et adolescents : 1 × 2,4 MUI.

Enfants : 50 000 UI/kg de poids corporel, sans toutefois dépasser2,4 MUI.

(Le traitement doit être répété si les symptômes cliniquesréap­paraissent ou si les résultats de laboratoire restent fortementpositifs).

Durée du traitement : dose unique.

· Syphilis stade tardif (syphilis séropositive latente)

Adultes et adolescents : 2,4 MUI une fois par semaine.

Enfants : 50 000 UI/kg de poids corporel sans dépasser 2,4 MUI.

Durée du traitement : 3 semaines.

· Traitement de la syphilis congénitale : sans atteinte neurologique

Nouveau-nés et nourrissons : 1 × 50 000 UI/kg de poids corporel.

Durée du traitement : dose unique.

Traitement du pian et de la pinta :

Adultes et adolescents : 1 × 1,2 MUI.

Enfants > 30 kg de poids corporel : 1 × 1,2 MUI.

Enfants < 30 kg de poids corporel : 1 × 600 000 UI.

Durée du traitement : dose unique.

Prophylaxie du rhumatisme articulaire aigu, de la glomérulonéphri­tepost-streptococcique et de l'érysipèle :

Adultes et adolescents : 1 × 1,2 MUI toutes les 3 à 4 semaines.

Enfants > 30 kg de poids corporel : 1 × 1,2 MUI toutes les 3 à4 semaines.

Enfants < 30 kg de poids corporel : 1 × 600 000 UI toutes les 3 à4 semaines.

Durée du traitement :

a) sans atteinte cardiaque : au moins 5 ans ou jusqu'à l'âge de 21 ans(la durée la plus longue devra être retenue),

b) atteinte cardiaque transitoire : au moins 10 ans ou jusqu'à l'âge de21 ans (la durée la plus longue devra être retenue),

c) atteinte cardiaque persistante : au moins 10 ans ou jusqu'à l'âge de40 ans (la durée la plus longue devra être retenue) ; une prophylaxie à vieest parfois nécessaire.

Populations particulières

· Patients insuffisants rénaux.

EXTENCILLINE : dose pour adultes, adolescents et enfants selon la clairancede la créatinine

Clairance de la créatinine en ml/min

100–60

50–10

< 10

Créatinine sérique

en mg %

0,8–1,5

1,5–8,0

15

Proportion de la dose quotidienne normale de EXTENCILLINE

100 %

75 %

20–50% (1–3 MUI/j max.)

Intervalle d'administration

en 1 administration unique

en 1 administration unique

en 2–3 administrations uniques

· Patients hémodialysés

La benzathine benzylpénicilline peut être éliminée par hémodialyse. Onne dispose pas de données sur l'influence de la dialyse sur les niveauxplasmatiques de benzylpénicilline. La décision de traiter des patientsdialysés avec EXTENCILLINE doit donc être évaluée au cas par cas.

· Patients insuffisants hépatiques

Dans les cas d'insuffisance hépatique et rénale très sévères, il peutexister un délai entre la dégradation et l'élimination des pénicillines.

Mode d'administration

La préparation est strictement destinée à l'injection intramusculai­re(voir rubrique 4.4).

L'injection ne doit pas être administrée dans des tissus mal perfusés(voir rubrique 4.4).

EXTENCILLINE doit être administrée par voie intramusculaire profonde dansle quadrant supéro-externe du muscle grand fessier ou dans la zoneventro-glutéale de Hochstetter avec l'aiguille orientée vers la crête iliaqueou selon la méthode de Hochstetter. L'aiguille doit être aussi verticale quepossible par rapport à la surface de la peau et l'injection aussi loin quepossible des principaux vaisseaux. Dans tous les cas, une aspiration doit êtreeffectuée avant l'injection. Si une aspiration de sang ou une douleursurviennent pendant l'injection, celle-ci doit être arrêtée.

Chez les enfants, les muscles médio-latéraux de la cuisse (quadricepsfémoral) constituent le site d'injection recommandé.

L'injection dans le muscle deltoïde n'est appropriée que si la massemusculaire est adéquate ; dans ce cas, il convient de faire attention au nerfradial.

Chez les nourrissons et les jeunes enfants, la zone périphérique duquadrant supéro-externe de la région fessière ne doit être utilisée commezone d'injection que dans des cas exceptionnels (par exemple brûluresétendues) afin d'éviter des lésions du nerf sciatique.

L'injection doit être effectuée le plus lentement possible et seulement enexerçant une faible pression. Il faut éviter de « frotter » aprèsl'injection.

Des réactions locales sévères peuvent survenir pendant l'administrati­onintramuscula­ire, en particulier chez les jeunes enfants. Dans la mesure dupossible, en prenant notamment en compte les indications thérapeutiques et lesschémas d'administration et en estimant le rapport bénéfice-risque, destraitements alternatifs tel qu'un traitement intraveineux avec une pénicillineap­propriée, devraient être pris en considération (voir égalementrubrique 4.4).

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avantadministra­tion, voir rubrique 6.6.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active benzathine benzylpénicilline, auxautres pénicillines, aux phospholipides de soja, à l’arachide (cacahuètes)ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

Antécédents de réactions d’hypersensibilité immédiate sévère (parexemple une anaphylaxie) aux autres bêta-lactamines (exemples :céphalosporines, carbapénèmes ou monobactames).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

EXTENCILLINE ne doit pas être utilisée dans des tissus dont la perfusionest réduite.

Avant de débuter un traitement par EXTENCILLINE, il convient de rechercheratten­tivement l’existence d’antécédents de réactions allergiques auxpénicillines, céphalosporines ou autres bêta-lactamines (voir rubriques4.3 et 4­.8).

Des réactions d'hypersensibilité sévères et parfois fatales ont étéobservées chez des patients traités par les pénicillines. Ces réactions sontplus fréquentes chez des individus présentant des antécédents d’allergieà la pénicilline et chez des sujets atopiques. La survenue de toutemanifestation allergique impose l'arrêt du traitement par EXTENCILLINE et lamise en place d'un traitement adapté. Si possible, un test d'hypersensibi­litédevrait être pratiqué avant le traitement. Le patient doit être informé dela possibilité de survenue de symptômes allergiques et de la nécessité deles signaler. Il convient d’être prudent chez les patients atteints despathologies suivantes :

· terrain allergique ou asthme bronchique : il existe un risque accru deréaction d'hypersensibilité,

· insuffisance rénale (voir rubrique 4.2 pour l'ajustementpo­sologique),

· insuffisance hépatique (voir rubrique 4.2).

De manière générale, en particulier chez certains patients exposés, unesurveillance médicale doit être assurée si possible pendant au moins unedemi-heure après l’administration de l’antibiotique étant donné que desréactions allergiques immédiates sévères graves peuvent survenir mêmeaprès la première administration.

Les bêta-lactamines exposent au risque d’encéphalopathie (confusion,troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et,particulière­ment, en cas de surdosage ou d’insuffisance rénale.

Lors du traitement de la syphilis, une réaction de Jarisch-Herxheimer peutsurvenir en raison de l'action bactéricide de la pénicilline sur lesbactéries. 2 à 12 heures après l'administration, des céphalées, de lafièvre, des sueurs, des frissons, des myalgies, des arthralgies, des nausées,une tachycardie, une hypertension suivie d'une hypotension peuvent survenir. Cessymptômes disparaissent au bout de 10 à 12 heures. Les patients doiventêtre informés qu'il s'agit d'une réaction habituelle, transitoire del'antibiothé­rapie. Un traitement approprié doit être instauré pour mettrefin ou atténuer une réaction de Jarisch-Herxheimer (voir rubrique 4.8).

En cas de traitement à long terme (plus de 5 jours), une surveillance de laformule sanguine et des tests de la fonction rénale sont recommandés.

Une vigilance est requise pour éviter la prolifération de germesrésistants. Des mesures appropriées doivent être prises en cas de survenued'infec­tions secondaires.

En cas de diarrhée sévère et persistante, une colite pseudomembrane­useassociée aux antibiotiques (diarrhée sanglante/mucoïde, aqueuse, douleursabdominales sourdes diffuses à spasmodiques, fièvre, ténesme occasionnel)doit être envisagée, celle-ci pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Dansces cas, le traitement par EXTENCILLINE doit être immédiatement arrêté et untraitement doit être instauré en fonction des résultats microbiologiques. Ilne faut pas administrer de médicaments inhibant le péristaltisme.

Si une atteinte neurologique ne peut être exclue chez les patients ayant unesyphilis congénitale, des pénicillines qui permettent d’atteindre desconcentrations plus élevées dans le liquide céphalo-rachidien doivent êtreutilisées.

Dans des maladies telles que la pneumonie sévère, l’empyème, lasepticémie, la méningite ou la péritonite qui nécessitent des concentration­ssériques de pénicilline plus élevées, un traitement alternatif tel qu’unsel alcalin hydrosoluble de la benzylpénicilline devrait être envisagé.

Ce médicament contient environ 22 mg de sodium, soit moins de 1 mmol(23 mg) de sodium par flacon de 2,4 MUI, c.-à-d. qu’il est essentiellement« sans sodium ».

Ce médicament contient des phospholipides de soja et peut provoquer desréactions d’hypersensibilité (urticaire, choc anaphylactique).

Remarques sur l'administration de EXTENCILLINE

Une induration douloureuse peut survenir en cas d'administrati­onsous-cutanée accidentelle. Des poches de glace sont utiles dans detels cas.

Un syndrome de Hoigné peut survenir en cas d'injection intravasculai­reinvolontaire (symptômes de choc avec sensation de mort, confusion,hallu­cinations, éventuellement cyanose, tachycardie et troubles moteurs, maissans collapsus circulatoire), provoqué par des micro-emboles de la suspension.Les symptômes régressent en une heure. Si l'aggravation est importante,l'ad­ministration parentérale de sédatifs est indiquée.

En cas d'injection intra-artérielle involontaire, en particulier chez lesenfants, des complications graves peuvent survenir telles qu’une occlusionvascu­laire, une thrombose et une gangrène. Les signes initiaux sont des plaquespâles dans la zone cutanée de la région fessière. Suite à une fortepression lors de l'injection, une administration rétrograde du liquide injectédans l'artère iliaque commune, l'aorte ou les artères spinales peut seproduire.

Les injections répétées dans une zone limitée du tissu musculaire,as­sociées au traitement à long terme avec des pénicillines-retard (parexemple dans le traitement de la syphilis) peuvent induire des lésionstissulaires et une vascularisation locale accrue. Les injections suivantesfavorisent la pénétration de la substance dans le sang, soit par injectiondirecte dans un vaisseau sanguin, soit provoquée par la pression de l'injectionelle-même, soit par « frottement » du dépôt. Pendant le traitement à longterme il est donc recommandé d'administrer chaque injection à bonne distancede l'injection précédente.

Une diminution de l'élimination de la povidone (PVP) doit être envisagéeen cas de dysfonctionnement de la fonction rénale. En raison de la quantité depovidone, il n’est pas exclu que l'administration fréquente ou prolongéepuisse entraîner dans de très rares cas une accumulation de povidone dans lesystème réticulo-endothélial (SRE), ou un dépôt localisé et une formationde granulomes qui pourraient être confondus avec des tumeurs.

Effet sur les tests de diagnostic de laboratoire :

· Un test de Coombs direct positif se produit souvent (≥ 1 % à <10 %) chez les patients recevant 10 MUI (équivalent à 6 g) debenzylpénicilline ou davantage par jour. Après l'arrêt de la pénicilline, letest direct à l'antiglobuline peut rester encore positif pendant 6 à8 semaines (voir rubriques 4.8).

· La détermination des protéines urinaires avec les techniques deprécipitation (acide sulfosalicylique, acide trichloroacétique), la méthodede Folin-Ciocalteu-Lowry ou la méthode du biuret peuvent donner des résultatsfaussement positifs. Les protéines urinaires doivent donc être déterminéespar d'autres méthodes.

· La détermination des acides aminés urinaires par la méthode à laninhydrine peut de la même manière, donner des résultats faussementpositifs.

· Les pénicillines se lient à l'albumine. Une pseudo-bisalbuminémie peutdonc être simulée lors de l’utilisation de méthodes électrophorétiques dedétermination de l'albumine

· Pendant le traitement par EXTENCILLINE, la détection non-enzymatique duglucose urinaire et la détection de l'urobilinogène peuvent s'avérerfaussement positives.

· Lors de la détermination des 17-cétostéroïdes (par la réaction deZimmermann) dans l'urine, des valeurs augmentées peuvent être observéespendant le traitement par EXTENCILLINE.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

L'administration concomitante de benzathine benzylpénicilline estdéconseillée avec :

Sur la base du principe général de ne pas associer des antibiotiques­bactéricides et bactériostatiques, EXTENCILLINE ne doit pas être associéeavec des antibiotiques bactériostatiques.

La prudence est requise lors de la co-administration des médicamentssu­ivants :

Probénécide : l'administration de probénécide entraîne l'inhibition dela sécrétion tubulaire de la benzylpénicilline, avec comme résultat uneaugmentation de la concentration sérique et une prolongation de la demi-vied'élimination. Le probénécide inhibe également le transport de lapénicilline à partir du liquide céphalo-rachidien, ce qui fait quel'administration concomitante de probénécide réduit encore davantage lapénétration de la benzylpénicilline dans le tissu cérébral.

Méthotrexate : lors d’une administration avec la benzathineben­zylpénicilline, l’excrétion du méthotrexate est réduite. Cela peutentraîner une augmentation des effets de la toxicité du méthotrexate.L’as­sociation avec le méthotrexate n’est pas recommandée.

Anticoagulants : l’utilisation concomitante avec des anticoagulants orauxpeut augmenter l’effet des anti-vitamines K et le risque de saignement. Ilest recommandé de contrôler régulièrement l’International Normalized Ratio(INR) et d’ajuster la posologie des anti-vitamines K en conséquence, pendantet après le traitement avec EXTENCILLINE.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La benzathine benzylpénicilline traverse le placenta. Les études menéeschez l'animal ne révèlent aucun effet toxique direct ou indirect sur lareproduction. EXTENCILLINE peut être utilisé pendant la grossesse sil'indication est justifiée et avec une évaluation soigneuse des bénéfices etdes risques.

Allaitement

La benzathine benzylpénicilline est excrétée en petites quantités dans lelait maternel. La concentration dans le lait maternel peut atteindre 2 à 15 %des concentrations sériques de la mère.

Bien qu'aucun effet indésirable chez les nourrissons allaités au laitmaternel n'ait été rapporté jusqu'ici, il faut cependant tenir compte de lapossibilité d'une sensibilisation ou d'une interférence avec la floreintestinale. L’allaitement devra être interrompu en cas de survenue dediarrhée, candidose ou d’éruption cutanée chez l’enfant.

Chez les nourrissons qui sont également alimentés avec des alimentsinfantiles, les mères doivent tirer et jeter le lait maternel pendant letraitement par la benzathine benzylpénicilline. L'allaitement maternel peutêtre repris 24 heures après l'arrêt du traitement.

Fertilité

Aucune étude sur la fertilité n'a été menée chez les humains. Lesétudes sur les fonctions de reproduction chez les souris, les rats et leslapins n'ont pas montré d'effet nocif sur la fertilité. On ne dispose d'aucuneétude de fertilité à long terme menée sur des animaux.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

En raison de la survenue de possibles effets indésirables graves (parexemples choc anaphylactique avec collapsus et réactions anaphylactoïdes,en­céphalopathies, voir également rubriques 4.4, 4.8 et 4.9), EXTENCILLINEpeut avoir une influence majeure sur la capacité à conduire des véhicules età utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont classés par système d'organe et leurfréquence est classée de la manière suivante :

Très fréquent : ≥ 1/10.

Fréquent : ≥ 1/100, < 1/10.

Peu fréquent : ≥ 1/1 000, < 1/100.

Rare : ≥ 1/10 000, < 1/1 000.

Très rare : < 1/10 000.

Indéterminée : ne peut être estimée à partir des donnéesdisponibles.

Infections et infestations

Fréquent : candidoses.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare : anémie hémolytique, leucopénie, thrombopénie,a­granulocytose.

Affections du système immunitaire

Rare : réactions allergiques : urticaire, angioedème, érythèmepolymorphe, dermatite exfoliative, fièvre, arthralgie, choc anaphylactique aveccollapsus et réactions anaphylactoïdes (asthme, purpura, symptômesgastro-intestinaux).

Indéterminée : maladie sérique. Lors du traitement de la syphilis, uneréaction de Jarisch-Herxheimer peut survenir en raison de la lyse bactérienne,ca­ractérisée par de la fièvre, des frissons, des symptômes généraux etfocaux. Chez les patients atteints de mycose cutanée, des réactionspara-allergiques peuvent survenir, étant donné qu'une antigénicité communepeut exister entre les pénicillines et les métabolites des dermatophytes.

Affections gastro-intestinales

Fréquent : diarrhées, nausées.

Peu fréquent : stomatite et glossite, vomissements.

Indéterminée : colite pseudomembraneuse (voir rubrique 4.4).

Affections hépato-biliaires

Inconnu : hépatite, cholestase.

Affections du rein et des voies urinaires

Rare : néphropathie, néphrite interstitielle.

Affections du système nerveux

Indéterminée : Les bêta-lactamines exposent au risque d’encéphalopat­hie(confusion, troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et,particulière­ment, en cas de surdosage ou d’insuffisance rénale.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Indéterminée : douleur au site d'injection, infiltrats au site d'injection.Syn­drome de Hoigné et Syndrome de Nicolau.

Investigations

Fréquent :

· test de Coombs direct positif,

· tests de détermination des protéines urinaires faussement positifs avecdes techniques de précipitation (méthode de Folin-Ciocalteu-Lowry, méthode dubiuret),

· tests de détermination des acides aminés urinaires faussement positifs(méthode à la ninhydrine),

· simulation de pseudo-bisalbuminémie lors de la détermination del'albumine par des méthodes électrophorétiques,

· tests non-enzymatiques de la détection du glucose urinaire et tests del'urobilinogène faussement positifs,

· valeurs élevées lors de la détermination des 17-cétostéroïdes dansl'urine (lorsque la réaction de Zimmermann est utilisée) (voirrubrique 4.5).

Des réactions locales sont possibles chez les nourrissons.

On ne peut exclure que dans de très rares cas et en raison de la teneur enpovidone, il y ait une accumulation de la povidone dans le systèmeréticulo-endothélial (SRE) ou un dépôt localisé et une formation degranulomes qui pourraient être confondus avec des tumeurs.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les bêta-lactamines exposent au risque d’encéphalopathie (confusion,troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et,particulière­ment, en cas de surdosage ou d’insuffisance rénale.

À des doses extrêmement élevées, les pénicillines peuvent induire uneexcitabilité neuro-musculaire ou des convulsions épileptiformes. En cas desuspicion de surdosage, une surveillance clinique et des mesures symptomatiquessont indiquées.La benzylpénicilline peut être hémodialysée.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Agents antibactériens à usagesystémique, Pénicillines sensibles aux bêta-lactamases, code ATC :J01CE08.

Mécanisme d’action

Le mécanisme d'action de la benzathine benzylpénicilline repose sur uneinhibition de la synthèse de la paroi cellulaire bactérienne (pendant la phasede croissance) par fixation aux protéines de liaison à la pénicilline (PLPs),telles que l’inhibition des transpeptidases. Il en résulte une actionbactéricide.

Relations entre la pharmacocinétique et la pharmacodynamie

L'efficacité dépend dans une grande mesure du temps pendant lequel laconcentration de l’antibiotique se situe au-dessus de la CMI de labactérie.

Mécanismes de résistance

La résistance à la benzathine benzylpénicilline peut être due auxmécanismes suivants :

· inactivation par les bêta-lactamases : la benzathine benzylpénicilli­nen'est pas résistante aux bêta-lactamases et n'a donc pas d'effet contre lesbactéries productrices de bêta-lactamases (par exemple staphylocoques ougonocoques),

· affinité réduite des PLPs pour la benzathine benzylpénicilline : larésistance acquise chez les pneumocoques et quelques autres streptocoques à labenzathine benzylpénicilline est due à des modifications des PLPs existantespar mutation. Toutefois, la formation d'une PLP supplémentaire avec uneaffinité réduite pour la benzathine benzylpénicilline est responsable de larésistance chez les staphylocoques résistant à la méticilline(o­xacilline),

· chez les bactéries à Gram négatif, la pénétration inadéquate de labenzathine benzylpénicilline à travers la paroi cellulaire externe peutentraîner une inhibition insuffisante des PLPs,

· la benzathine benzylpénicilline peut être transportée activement horsde la cellule par des pompes d'efflux,

· la benzathine benzylpénicilline est partiellement ou totalementcross-résistante aux autres pénicillines et céphalosporines.

Concentrations critiques

La détermination de la sensibilité à la benzylpénicilline est effectuéeen utilisant des dilutions en série standards. Les résultats sont évaluéssur la base des concentrations critiques établies pour la benzylpénicilli­ne.Les concentrations minimales inhibitrices suivantes ont été établies pour lesbactéries sensibles et résistantes :

Concentrations critiques EUCAST (European Committee on Antimicrobial­Susceptibility Testing).

Micro-organismes

Sensible

Résistant

Staphylococcus spp.

£ 0,12 mg/l

> 0,12 mg/l

Streptococcus spp. (Groupes A, B, C, G)

£ 0,25 mg/l

> 0,25 mg/l

Streptococcus pneumoniae #

£ 0,06 mg/l

> 2 mg/l

Streptocoques du groupe « Viridans »

£ 0,25 mg/l

> 2 mg/l

Neisseria meningitidis

£ 0,06 mg/l

> 0,25 mg/l

Neisseria gonorrhoeae

£ 0,06 mg/l

> 1 mg/l

Anaérobies à Gram négatif

£ 0,25 mg/l

> 0,5 mg/l

Anaérobies à Gram positif

£ 0,25 mg/l

> 0,5 mg/l

Concentrations critiques non spécifiques d'espèces*

£ 0,25 mg/l

> 2 mg/l

* Basées essentiellement sur la pharmacocinétique sérique.

# Infections autres que méningite.

Prévalence de la résistance acquise

La prévalence de la résistance acquise pour une espèce peut varier enfonction de la géographie et du temps. Il est donc utile de disposerd'infor­mations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenirun avis spécialisé lorsque l'intérêt du médicament peut être mis en causedu fait du niveau des prévalences de la résistance locale dans certains typesd'infections, en particulier dans des infections graves ou lors de traitementsinef­ficaces, situations pour lesquelles un diagnostic microbiologique devraitêtre posé, avec l'identification de la bactérie et de sa sensibilité à labenzylpénici­lline.

Espèces habituellement sensibles

Micro-organismes aérobies à Gram positif

Streptococcus pyogènes

Streptococcus dysgalactiae subsp. equisimilis ° (streptocoques Groupe Cet G)

Streptocoques du groupe « Viridans » ° ^

Autres micro-organismes

Treponema pallidum °

° Information recueillie des données de la littérature, de l’expériencecli­nique et des recommandations thérapeutiques.

^ Nom collectif pour un groupe hétérogène d'espèces de streptocoques. Letaux de résistance peut varier en fonction des espèces de streptocoques­présentes.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Les informations sont basées sur des données anciennes.

Distribution

Après injection par voie IM profonde, la benzathine benzylpénicilli­nes'hydrolyse très lentement en libérant de la benzylpénicilline.

Le pic sérique est obtenu 12 à 24 h après l'injection. La longuedemi-vie plasmatique assure une pénicillinémie stable et prolongée.

Au 14e jour après l'injection IM de 2 400 000 UI, le taux sérique est de0,12 µg/ml.

Au 21e jour après l'injection de 1 200 000 UI, 89,0 à 97,4 % dessujets ont une pénicillinémie de 0,06 µg/ml (rappelons que 1 UI =0,6 µg).

La diffusion humorale est bonne, la diffusion tissulaire est faible.

La liaison aux protéines plasmatiques est de 40 à 60 %.

Biotransformation

La biotransformation est faible.

Élimination

L'élimination est essentiellement urinaire.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études sur les fonctions de reproduction chez les souris, les rats etles lapins n'ont pas montré d'effet nocif sur la fertilité ou sur les fœtus.On ne dispose pas d'études à long terme chez des animaux sur lacarcinogénicité, ni d’étude sur la mutagénicité et la fertilité.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Flacon de poudre :

Carmellose sodique, citrate de sodium anhydre, povidone.

Ampoule de solvant : 5 mL d'eau pour préparations injectables.

Ce médicament contient des phospholipides de soja (provient de lalécithine).

6.2. Incompati­bilités

Les données de compatibilité ne sont disponibles qu’avec l’eau pourpréparations injectables.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Après première ouverture/recon­stitution : le produit doit être utiliséimmédi­atement.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Solvant : ampoule en verre de type I de capacité nominale 5 ml.

Flacon de poudre de 20 mL en verre de type III (Ph.Eur.), fermé par unbouchon en chlorobutyle et une capsule en aluminium avec disquepolypro­pylène jaune.

1 flacon de poudre à 2,4 MUI et 1 ampoule de solvant, boîte de 1.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Instructions pour la préparation d’une injection IM d’une dose de2.4 MUI:

La suspension doit être préparée aseptiquement.

1/ Avec une seringue graduée, prélever 5 mL d’eau pour préparationsin­jectables dans l’ampoule de solvant contenue dans la boite.

2/ Introduire dans le flacon de poudre de 2.4 MUI, les 5 mL d'eau pourpréparations injectables prélevés de l’ampoule de solvant,

La suspension ainsi préparée correspond à une dose de 2,4 MUI.

3/ Agiter cette suspension soigneusement pendant au moins 20 secondesjusqu’à l’obtention d’une suspension homogène, puis utiliser lasuspension immédiatement dès qu’elle est préparée.

Cette reconstitution doit être effectuée uniquement pour un seulprélèvement.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRES DELBERT

49 RUE ROUELLE

75015 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 303 909 5 5 : 1 flacon(s) – 1 ampoule(s) en verre de typeI de 5 ml

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation: 8 Janvier 1974

Date de dernier renouvellement: 30 Septembre 2009

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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