Résumé des caractéristiques - EZETIMIBE ARROW 10 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
EZETIMIBE ARROW 10 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ezétimibe..............................................................................................................................10 mg
Pour un comprimé.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 62 mg de lactosemonohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimés blanc à blanc cassé, non enrobés, en forme de gélule, à bordbiseauté, portant l’inscription « E Z » sur un côté et « 10 » del’autre côté. La taille est de 8.1 mm x 4.1 mm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Hypercholestérolémie primaireL’ézétimibe en association avec une statine (inhibiteur de l'HMG-CoAréductase) est indiqué comme traitement adjuvant au régime chez les patientsayant une hypercholestérolémie primaire (familiale hétérozygote et nonfamiliale) et qui ne sont pas contrôlés de façon appropriée par unestatine seule.
L’ézétimibe en monothérapie est indiqué comme traitement adjuvant aurégime chez les patients ayant une hypercholestérolémie primaire (familialehétérozygote et non familiale) pour lesquels un traitement par statine estinapproprié ou est mal toléré.
Prévention des événements cardiovasculairesL’ézétimibe est indiqué pour réduire le risque d’événementscardiovasculaires (voir la rubrique 5.1) chez les patients présentant unemaladie coronaire avec un antécédent de syndrome coronarien aigu (SCA), encomplément d’un traitement en cours par statine ou avec l’initiationconcomitante d’une statine.
Hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo)L’ézétimibe en association avec une statine est indiqué comme traitementadjuvant au régime chez les patients ayant une HFHo. Ces patients peuventrecevoir également des traitements adjuvants (exemple : aphérèsedes LDL).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologiePendant toute la durée du traitement par ézétimibe, le patient devrasuivre un régime hypolipidémiant adapté.
Mode d’administrationVoie orale. La posologie recommandée est d'un comprimé d'ézétimibe 10 mgpar jour. L’ézétimibe peut être administré à tout moment de la journée,pendant ou en dehors des repas.
Quand l’ézétimibe est prescrit en association à une statine, laposologie initiale usuelle, ou la posologie déjà établie de cette statine,doit être poursuivie. Dans ce cas, les recommandations d'adaptation posologiquede la statine utilisée doivent être consultées.
Utilisation chez les patients présentant une maladie coronaire avec unantécédent de SCA
Pour obtenir une réduction supplémentaire des événementscardiovasculaires chez des patients présentant une maladie coronaire avec unantécédent de SCA, l’ézétimibe 10 mg peut être administré avec unestatine ayant démontré un bénéfice cardiovasculaire.
Administration en association avec une résine échangeuse d'ions
L'administration d'ézétimibe se fera soit ≥ 2 heures avant ou ≥4 heures après l'administration d'une résine échangeuse d'ions.
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez le sujet âgé (voirrubrique 5.2).
Population pédiatrique
Le traitement doit être initié sous la surveillance d'un spécialiste.
Enfants et adolescents ≥ 6 ans : La sécurité d’emploi etl’efficacité d’ézétimibe chez l’enfant âgé de 6 à 17 ans n’ontpas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites dansles rubriques 4.4, 4.8, 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation de posologie nepeut être émise.
Quand l’ézétimibe est co-administré avec une statine, se conformer auxindications de posologie de la statine chez les enfants.
Enfants < 6 ans : La sécurité d’emploi et l’efficacitéd’ézétimibe chez l’enfant âgé de < 6 ans n’ont pas étéétablies. Aucune donnée n’est disponible.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients ayant uneinsuffisance hépatique légère (score de Child Pugh 5 à 6). Le traitementpar ézétimibe n'est pas recommandé chez les patients ayant une insuffisancehépatique modérée (score de Child Pugh 7 à 9) ou sévère (score de ChildPugh > 9) (voir rubriques 4.4 et 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez l'insuffisant rénal(voir rubrique 5.2).
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
En association avec une statine, se référer au Résumé desCaractéristiques du Produit de la statine utilisée.
Le traitement par ézétimibe en association avec une statine estcontre-indiqué pendant la grossesse ou l'allaitement.
L’ézétimibe en association avec une statine est contre-indiqué chez lespatients présentant une affection hépatique évolutive ou des élévationspersistantes et inexpliquées des transaminases sériques.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
En association avec une statine, se référer au RCP du médicamentutilisé.
Enzymes hépatiquesDes études contrôlées de l'association d'ézétimibe avec une statine ontmontré des élévations consécutives des transaminases (≥ 3 x la limitesupérieure de la normale [LSN]). Dans ce cas, des tests fonctionnelshépatiques doivent être pratiqués au début du traitement et selon lesrecommandations relatives à la statine (voir rubrique 4.8).
Dans l’étude randomisée IMPROVE-IT (IMProved Reduction of OutcomesVytorin Efficacy International Trial), 18 144 patients présentant une maladiecoronaire avec un antécédent de SCA ont reçu soit 10 mg/40 mgd’ézétimibe/simvastatine par jour (n = 9 067), soit 40 mg desimvastatine par jour (n = 9 077). Au cours d'un suivi médian de 6,0 ans,l'incidence d’élévations consécutives des transaminases (≥ 3 x LSN) aété de 2,5 % pour ézétimibe/simvastatine et de 2,3 % pour simvastatine(voir rubrique 4.8).
Dans une étude clinique randomisée plus de 9000 patients insuffisantsrénaux chroniques ont reçu ézétimibe 10 mg en association avec lasimvastatine 20 mg une fois par jour (n = 4650) ou un placebo (n = 4 620) etont été suivis pendant 4,9 années (médiane). L'incidence d’élévationspersistantes des transaminases sériques (> 3 x LSN) était de 0,7 % pourl’ézétimibe en association avec la simvastatine et 0,6 % dans le groupeplacebo (voir rubrique 4.8).
Muscles squelettiquesDepuis la mise sur le marché d'ézétimibe, des cas d'atteinte musculaire etde rhabdomyolyse ont été rapportés. La plupart des patients qui ontprésenté une rhabdomyolyse prenaient une statine de façon concomitante àL’ézétimibe. Cependant, des rhabdomyolyses ont été très rarementrapportées avec de l’ézétimibe en monothérapie, et très rarementrapportées lorsque l’ézétimibe a été associé à d'autres médicamentsconnus pour être liés à un risque accru de rhabdomyolyse. Si une atteintemusculaire est suspectée, face à des symptômes musculaires, ou confirmée parun taux de CPK > 10 x LSN, l’ézétimibe, la statine ou tout autre de cesagents pris de façon concomitante doivent être arrêtés immédiatement.
Tous les patients débutant un traitement par ézétimibe doivent êtreinformés du risque d'atteinte musculaire, et doivent signaler rapidement toutesensibilité douloureuse, toute douleur ou faiblesse musculaires inexpliquées(voir rubrique 4.8).
Dans l’étude randomisée IMPROVE-IT, 18 144 patients présentant unemaladie coronaire avec un antécédent de SCA ont reçu soit 10 mg/40 mgd’ézétimibe/simvastatine par jour (n = 9 067), soit 40 mg desimvastatine par jour (n = 9 077). Au cours d'un suivi médian de 6,0 ans,l'incidence des myopathies a été de 0,2 % pour ézétimibe/simvastatine etde 0,1 % pour simvastatine, les myopathies étant définies comme une faiblesseou une douleur musculaire inexpliquée avec des CPK sériques ≥ 10 x LSN ouavec deux résultats consécutifs de CPK ≥ 5 et <10 x LSN. L'incidence desrhabdomyolyses a été de 0,1 % avec ézétimibe/simvastatine et de 0,2 %avec simvastatine, la rhabdomyolyse étant définie comme une faiblesse ou unedouleur musculaire inexpliquée avec des CPK sériques ≥ 10 x LSN et uneatteinte rénale prouvée, ou avec des CPK ≥ 5 x LSN et < 10 x LSN àdeux reprises consécutives avec une atteinte rénale prouvée ou avec des CPK≥ 10 000 UI/L sans atteinte rénale prouvée (voir rubrique 4.8).
Dans une étude clinique randomisée, plus de 9 000 patients insuffisantsrénaux chroniques ont reçu ézétimibe 10 mg en association avec lasimvastatine 20 mg une fois par jour (n = 4 650) ou un placebo (n = 4 620) etont été suivis pendant 4,9 années (médiane). L'incidence desmyopathies/rhabdomyolyses était de 0,2 % pour ézétimibe en associationavec la simvastatine et 0,1 % dans le groupe placebo (voir rubrique 4.8).
Patients présentant une insuffisance hépatiqueLes effets d'une exposition accrue à l'ézétimibe n'étant pas connus chezdes patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère,l’ézétimibe n'est pas recommandé dans cette population (voirrubrique 5.2).
Population pédiatriqueL'efficacité et la sécurité d’emploi d'ézétimibe chez les enfantsâgés de 6 ans à 10 ans, ayant une hypercholestérolémie familialehétérozygote ou non-familiale ont été évaluées dans un essai cliniquecontrôlé versus placebo pendant une durée de 12 semaines. Les effets del'ézétimibe sur une période de plus de 12 semaines de traitement n'ont pasété étudiés dans cette tranche d'âge (voir rubriques 4.2, 4.8,5.1 et 5.2).
L’ézétimibe n'a pas été étudié chez des patients âgés de moins de6 ans (voir rubriques 4.2 et 4.8).
L'efficacité et la sécurité d'emploi d'ézétimibe, en association avec lasimvastatine, ont été évaluées dans un essai clinique contrôlé, réaliséchez des patients âgés de 10 à 17 ans, ayant une hypercholestérolémiefamiliale hétérozygote : des adolescents (présentant un stade II pubertaireou plus selon l'échelle de Tanner) et des adolescentes (1 an au moins aprèsl'apparition des premières règles). Dans cette étude contrôlée, aucun effetn’a été décelé sur la croissance ou la maturité sexuelle des adolescentsgarçons ou filles, ni sur la longueur du cycle menstruel des filles.
Cependant, les effets de l'ézétimibe sur la croissance ou la maturitésexuelle n'ont pas été étudiés au-delà de 33 semaines de traitement (voirrubriques 4.2 et 4.8).
La sécurité d'emploi et l'efficacité d'ézétimibe administré enassociation avec des doses de plus de 40 mg de simvastatine par jour n'ont pasété étudiées chez des patients âgés de 10 à 17 ans.
La sécurité d'emploi et l'efficacité d'ézétimibe administré enassociation avec la simvastatine n’ont pas été étudiées chez les enfantsâgés de moins de 10 ans (voir rubriques 4.2 et 4.8).
Chez des patients de moins de 17 ans, l'efficacité à long terme dutraitement par ézétimibe, afin de diminuer la morbi-mortalité à l'âgeadulte, n'a pas été étudiée.
FibratesL'efficacité et la sécurité d'emploi d'ézétimibe administré enassociation avec des fibrates n'ont pas été établies.
Si une lithiase biliaire est suspectée chez un patient traité parézétimibe et fénofibrate, des investigations biliaires sont indiquées et letraitement doit être interrompu (voir rubriques 4.5 et 4.8).
CiclosporineChez les patients traités par ciclosporine, l'initiation d'un traitement parézétimibe se fera avec prudence. Les concentrations de ciclosporine doiventêtre surveillées chez les patients prenant de l’ézétimibe associé à laciclosporine (voir rubrique 4.5).
AnticoagulantsSi l’ézétimibe est associé à la warfarine, à un autre anticoagulantcoumarinique, ou à la fluindione, le temps de prothrombine exprimé en INR doitêtre surveillé de façon appropriée (voir rubrique 4.5).
Excipients EZETIMIBE ARROW 10 mg, comprimé contient du lactose.Les patients présentant des maladies héréditaires rares d’intoléranceau galactose, de déficit total en lactase ou de malabsorption duglucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
EZETIMIBE ARROW 10 mg, comprimé contient du sodium.Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Des études précliniques ont montré que l'ézétimibe n'induit pas lesenzymes du cytochrome P450 responsables du métabolisme des médicaments. Aucuneinteraction pharmacocinétique cliniquement significative n'a été observéeentre l'ézétimibe et les médicaments connus pour être métabolisés par lescytochromes P450 1A2, 2D6, 2C8, 2C9 et 3A4, ou la N-acétyltransférase.
Des études cliniques d'interaction ont montré que l'ézétimibe n'a pasd'effet sur la pharmacocinétique du dapsone, du dextrométhorphane, de ladigoxine, des contraceptifs oraux (éthinylestradiol et lévonorgestrel), duglipizide, du tolbutamide, ou du midazolam quand il est administré enassociation à ces substances.
La cimétidine, associée à l'ézétimibe, n'entraîne aucun effet sur labiodisponibilité de l'ézétimibe.
Anti-acidesL'administration simultanée d'anti-acides diminue le taux d'absorptiond'ézétimibe mais n'a aucun effet sur la biodisponibilité de l'ézétimibe.Cette diminution du taux d'absorption d'ezétimibe n'est pas considérée commecliniquement significative.
CholestyramineL'administration simultanée de cholestyramine diminue d'environ 55 % l'airesous la courbe (ASC) moyenne de l'ézétimibe total (ézétimibe + glycuronided'ézétimibe). La diminution supplémentaire du LDL-cholestérol observéeliée à l'association ezétimibe et cholestyramine pourrait être réduite parcette interaction (voir rubrique 4.2).
FibratesChez les patients traités par ézétimibe et fénofibrate, les médecinsdoivent être informés du risque potentiel de survenue de lithiase etd'affection de la vésicule biliaire (voir rubriques 4.4 et 4.8).
Si une lithiase biliaire est suspectée chez un patient traité parézétimibe et fénofibrate, des investigations biliaires sont indiquées et letraitement doit être interrompu (voir rubrique 4.8).
L'administration simultanée de fénofibrate ou de gemfibrozil augmentemodérément les concentrations totales d'ézétimibe, respectivement d'environ1,5 et 1,7 fois.
L'administration d'ézétimibe en association avec d'autres fibrates n'a pasété étudiée.
Les fibrates peuvent majorer l'excrétion du cholestérol dans la bile etentraîner une lithiase biliaire. Dans les études animales, l'ézétimibeaugmente parfois la teneur en cholestérol de la bile vésiculaire mais pas cheztoutes les espèces (voir rubrique 5.3). Un risque lithogène lié à la prised'ézétimibe ne peut être écarté.
StatinesEn association avec l'atorvastatine, la simvastatine, la pravastatine, lalovastatine, la fluvastatine ou la rosuvastatine, aucune interactionpharmacocinétique cliniquement significative n'a été observée.
CiclosporineUne étude réalisée chez 8 patients transplantés rénaux ayant uneclairance de la créatinine > 50 ml/min, recevant une dose fixe deciclosporine et une dose unique de 10 mg d'ézétimibe a montré uneaugmentation de l'ASC (aire sous la courbe) moyenne de l'ézétimibe total de3,4 fois (2,3 à 7,9 fois) par rapport à des volontaires sains d'une autreétude (n = 17), traités par l'ézétimibe seul.
Dans une autre étude chez un patient transplanté rénal ayant uneinsuffisance rénale sévère et recevant de la ciclosporine ainsi que denombreux médicaments, l'exposition totale à l'ézétimibe était 12 foissupérieure à celle des témoins. Dans une étude, en cross over, de deuxpériodes, chez 12 sujets sains, l'administration quotidienne de 20 mgd'ézétimibe pendant 8 jours, avec une seule dose de 100 mg de ciclosporine,au 7ème jour, comparée à l'administration d'une dose unique de 100 mg deciclosporine (sans ézétimibe), a entraîné une augmentation moyenne de 15 %de l'ASC (aire sous la courbe) de la ciclosporine (avec une variation allantde – 10 % à + 51 %).
Il n'y a pas de données disponibles chez les patients transplantés rénauxtraités par la ciclosporine. La prudence est requise lors de l'initiation d'untraitement par ézétimibe chez les patients traités par la ciclosporine. Lesconcentrations de ciclosporine doivent être surveillées chez les patientsprenant de l’ézétimibe associé à la ciclosporine (voir rubrique 4.4).
AnticoagulantsDans une étude chez 12 volontaires sains de sexe masculin, l'administrationconcomitante d'ézétimibe (10 mg une fois par jour) n'a pas eu d'effetsignificatif sur la biodisponibilité de la warfarine et sur le temps deprothrombine. Cependant, depuis la mise sur le marché, une augmentation dutemps de prothrombine exprimé en INR a été rapportée chez des patientsprenant de l’ézétimibe associé à la warfarine ou à la fluindione. Sil’ézétimibe est associé à la warfarine, à un autre anticoagulantcoumarinique, ou à la fluindione, le temps de prothrombine exprimé en INR doitêtre surveillé de façon appropriée (voir rubrique 4.4).
Population pédiatriqueLes études d’interaction n’ont été réalisées que chezl’adulte.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
En association avec une statine, l’ézétimibe est contre-indiqué pendantla grossesse et l'allaitement (voir rubrique 4.3). Se référer au Résumé desCaractéristiques du Produit de la statine utilisée.
GrossesseL’ézétimibe ne sera administré à une femme enceinte qu'en cas denécessité absolue. Aucune donnée clinique n'est disponible sur l'utilisationd'ézétimibe pendant la grossesse. Les études chez l'animal sur l'utilisationde l'ézétimibe en monothérapie n'ont pas mis en évidence d'effet délétèredirect ou indirect sur la grossesse, le développement embryonnaire ou fœtal,la naissance ou le développement post-natal (voir rubrique 5.3).
AllaitementL’ézétimibe ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement. Des étudesréalisées chez le rat ont montré que l'ézétimibe est sécrété dans lelait maternel. Aucune donnée n'existe sur la sécrétion de l'ézétimibe dansle lait maternel chez la femme.
FertilitéIl n’existe pas de données cliniques sur les effets de l’ézétimibe surla fertilité chez l’être humain. L’ézétimibe n’a eu aucun effet sur lafertilité des rats mâles et femelles (voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n'ont pas été étudiés. Toutefois, lors de la conduite de véhiculeou de l'utilisation de machines, il faut tenir compte du fait que desétourdissements ont été rapportés
4.8. Effets indésirables
Liste des effets indésirables (études cliniques et données rapportéesdepuis la mise sur le marché)Dans des études cliniques d'une durée allant jusqu'à 112 semaines,ézétimibe 10 mg par jour a été administré seul chez 2 396 patients, enassociation avec une statine chez 11 308 patients ou avec le fénofibrate chez185 patients. Les effets indésirables étaient habituellement légers ettransitoires. L'incidence globale d'effets secondaires observés étaitidentique entre ézétimibe et un placebo. De même, le taux d'arrêt dutraitement dû aux événements indésirables était comparable entreézétimibe et le placebo.
Ezétimibe administré seul ou en association avec une statine
Les effets indésirables suivants ont été observés chez les patientstraités par ézétimibe (n = 2 396), et avec une plus grande incidence qu'avecle placebo (n = 1 159) ou chez les patients traités par ézétimibeco-administré avec une statine (n = 11 308) et avec une plus grande incidencequ'avec une statine administrée seule (n = 9 361). Les effets indésirablesrapportés depuis la commercialisation ont été observés avec l’ézétimibeadministré seul ou avec une statine. Les effets indésirables observés aucours des études cliniques de l’ézétimibe (en monothérapie ouco-administré avec une statine) ou rapportés depuis la commercialisation avecl’ézétimibe administré seul ou avec une statine sont présentés dans leTableau 1. Ces effets indésirables sont présentés selon les classes desystème d’organes.
Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10),fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100),rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) etfréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Tableau 1
Effets indésirables
Classes de systèmes d’organes Fréquence | Effet indésirable |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Fréquence indéterminée | Thrombocytopénie |
Affections du système immunitaire | |
Fréquence indéterminée | Hypersensibilité, incluant rash, urticaire, anaphylaxie et angiœdème |
Trouble du métabolisme et de la nutrition | |
Peu fréquent | Diminution de l’appétit |
Affections psychiatriques | |
Fréquence indéterminée | Dépression |
Affections du système nerveux | |
Fréquent | Maux de tête |
Peu fréquent | Paresthésies |
Fréquence indéterminée | Etourdissements |
Affections vasculaires | |
Peu fréquent | Bouffées vasomotrices, hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Peu fréquent | Toux |
Fréquence indéterminée | Dyspnée |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent | Douleurs abdominales, diarrhée, flatulence |
Peu fréquent | Dyspepsie, reflux gastro-œsophagien, nausées, sécheresse buccale,gastrite |
Fréquence indéterminée | Pancréatite, constipation |
Affections hépatobiliaire | |
Fréquence indéterminée | Hépatite, lithiase biliaire, cholécystite |
Affections de la peau et et du tissu sous-cutané | |
Peu fréquent | Prurit, rash, urticaire |
Fréquence indéterminée | Erythème multiforme |
Affections musculo-squelettiques et systémique | |
Fréquent | Myalgie |
Peu fréquent | Arthralgie, crampes musculaires, douleurs cervicales, douleurs dorsales,faiblesse musculaire, douleur des extrémités |
Fréquence indéterminée | Myopathie/rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4) |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | |
Fréquent | Fatigue |
Peu fréquent | Douleur à la poitrine, douleur, asthénie, œdème périphérique |
Investigations | |
Fréquent | Augmentation des ALAT et/ou ASAT |
Peu fréquent | Augmentation des CPK, augmentation des gamma-glutamyltransférase, anomaliedu test fonctionnel hépatique |
Troubles gastro-intestinaux : douleurs abdominales (fréquent).
Dans une étude multicentrique, en double-aveugle, contrôlée, versusplacebo, 625 patients présentant une hyperlipidémie mixte ont été traitésjusqu'à 12 semaines et 576 jusqu'à un an. Dans cette étude, 172 patientsont été traités par EZETIMIBE associé au fénofibrate jusqu'à la fin des12 semaines, et 230 patients ont été traités par EZETIMIBE associé aufénofibrate (incluant 109 patients ayant reçu L’EZETIMIBE en monothérapiependant les 12 premières semaines) jusqu'à la fin de la période de 1 an.Cette étude n'avait pas pour but de comparer les groupes traités en termesd'effets peu fréquents. Les taux d'incidence (IC 95 %) des augmentationscliniquement importantes des transaminases sériques (> 3 x LSN,consécutives) étaient de 4,5 % (1,9 ; 8,8) et 2,7 % (1,2 ; 5,4)respectivement pour les groupes fénofibrate en monothérapie et L’EZETIMIBEen association avec le fénofibrate, ajusté à l'exposition au traitement. Lestaux d'incidence correspondant à la cholécystectomie étaient respectivementde 0,6 % (0,0 ; 3,1) et 1,7 % (0,6 ; 4,0) pour le fénofibrate enmonothérapie et pour L’EZETIMIBE en association avec le fénofibrate (voirrubriques 4.4 et 4.5).
Population pédiatrique (6 à 17 ans)Dans une étude menée chez des enfants (âgés de 6 à 10 ans) ayant unehypercholestérolémie familiale hétérozygote ou non-familiale (n = 138),des élévations des ALAT et/ou ASAT (≥ 3 x LSN, consécutives) ont étéobservées chez 1,1 % des patients (1 patient) dans le groupe ézétimibe,versus 0 % des patients dans le groupe placebo. Aucune élévation des CPK (≥10 x LSN) n’a été rapportée. Aucun cas de myopathie n'a étérapporté.
Dans une autre étude menée chez des adolescents (âgés de 10 à 17 ans)ayant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (n = 248), desélévations des ALAT et/ou ASAT (≥ 3 x LSN, consécutives) ont étéobservées chez 3 % des patients (4 patients) dans le groupeézétimibe/simvastatine, versus 2 % des patients (2 patients) dans legroupe simvastatine en monothérapie. Pour l'élévation des CPK (≥ 10 x LSN)les données étaient respectivement de 2 % des patients (2 patients) et 0 %.Aucun cas de myopathie n'a été rapporté.
Ces essais n'avaient pas pour objet la comparaison des effetsindésirables rares.
Patients présentant une maladie coronaire avec un antécédent de SCADans l'étude IMPROVE-IT (voir rubrique 5.1), menée chez 18 144 patientstraités soit par ézétimibe/simvastatine 10 mg/40 mg (n = 9 067 ; dont6 % a reçu une posologie augmentée à 10 mg/80 mgd'ézétimibe/simvastatine) soit par 40 mg de simvastatine (n = 9 077 ; dont27 % a reçu une posologie augmentée à 80 mg de simvastatine), les profilsde sécurité ont été similaires pendant une période médiane de suivi de6,0 ans.
Les taux d'arrêt de traitement dus aux événements indésirables ont étéde 10,6 % pour les patients traités par ézétimibe/simvastatine et de10,1 % pour les patients traités par simvastatine.
L'incidence des myopathies a été de 0,2 % avec ézétimibe/simvastatineet de 0,1 % avec simvastatine ; les myopathies étant définies comme unefaiblesse ou une douleur musculaire inexpliquée avec des CPK sériques ≥10 x LSN ou avec deux résultats consécutifs de CPK ≥ 5 x LSN et < 10 xLSN. L'incidence des rhabdomyolyses a été de 0,1 % avecézétimibe/simvastatine et de 0,2 % avec simvastatine, les rhabdomyolysesétant définies comme une faiblesse ou une douleur musculaire inexpliquée avecdes CPK sériques ≥ 10 x LSN et une atteinte rénale prouvée ou avec ≥5 x LSN et < 10 x LSN à deux reprises consécutives et une atteinterénale prouvée ou avec des CPK ≥ 10 000 UI/L sans atteinte rénaleprouvée. L'incidence d'élévations consécutives des transaminases (≥ 3 xLSN) a été de 2,5 % avec ézétimibe/simvastatine et de 2,3 % avecsimvastatine (voir rubrique 4.4). Des effets indésirables liés à la vésiculebiliaire ont été rapportés chez 3,1 % des patients traités parézétimibe/simvastatine versus 3,5 % des patients traités par simvastatine.L'incidence des hospitalisations pour une cholécystectomie a été de 1,5 %dans les deux groupes de traitement. Des cancers (définis comme toute nouvelletumeur maligne) ont été diagnostiqués au cours de l’étude chez 9,4 % despatients traités par ézétimibe/simvastatine versus 9,5 % des patientstraités par simvastatine.
Patients insuffisants rénaux chroniquesDans l'étude SHARP (Study of Heart and Renal Protection) (voir rubrique5.1), réalisée chez plus de 9 000 patients traités, recevant del’ézétimibe 10 mg en association avec la simvastatine 20 mg à dose fixeune fois par jour (n = 4 650) ou du placebo (n = 4 620), les profils desécurité ont été comparables pendant une période de suivi de 4,9 années(médiane). Dans cet essai, seuls les effets indésirables graves et les arrêtsde traitement dus à des effets indésirables ont été rapportés. Les tauxd'arrêt de traitement en raison d'effets indésirables étaient comparables(10,4 % chez les patients traités par l’ézétimibe en association avec dela simvastatine, et 9,8 % chez ceux traités par placebo). L'incidenced'atteinte musculaire/rhabdomyolyse était de 0,2 % chez les patientstraités par ézétimibe en association avec de la simvastatine et de 0,1 %chez ceux traités par placebo. L'incidence d’élévations persistantes destransaminases sériques (> 3 x LSN) était de 0,7 % chez les patientstraités par ézétimibe en association avec de la simvastatine comparé à0,6 % chez ceux traités par placebo (voir rubrique 4.4). Dans cet essai, iln'y a pas eu d'augmentation significative des effets indésirablespré-spécifiés, tels que cancer (9,4 % pour l’ézétimibe en associationavec de la simvastatine et 9,5 % pour le placebo), hépatite, cholécystectomieou complication de calculs biliaires ou de pancréatite.
Valeurs biologiquesUne augmentation cliniquement significative des transaminases sériques (ALATet/ou ASAT ≥ 3 x LSN, consécutives) a été observée de manière similaireentre l’ézétimibe (0,5 %) et le placebo (0,3 %) au cours des étudescliniques contrôlées en monothérapie.
Dans les études cliniques de co-administration, l'incidence était de 1,3 %chez les patients traités par ézétimibe en association à une statine, et de0,4 % pour les patients traités par une statine seule. Ces augmentations sontgénéralement asymptomatiques, non associées à une cholestase ; les valeursreviennent à leur valeur initiale à l'arrêt du traitement ou lors de lapoursuite du traitement (voir rubrique 4.4).
Dans les essais cliniques, l'incidence des CPK > 10 x LSN concernait4 des 1 674 patients sous ézétimibe seul (soit 0,2 %) versus 1 des786 patients sous placebo (soit 0,1 %) ; et 1 des 917 patients sousézétimibe associé à une statine (soit 0,1 %) versus 4 des 929 patientssous statine seule (soit 0,4 %).
Il n'y a pas eu d'augmentation d'atteinte musculaire ou de rhabdomyolyseassociée à l’ézétimibe en comparaison avec le groupe contrôle (placebo oustatine seule) (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Dans des études cliniques, l'administration d'ézétimibe à la dose de50 mg/jour chez 15 sujets sains sur une période allant jusqu'à 14 jours ouà la dose de 40 mg/jour chez 18 patients ayant une hypercholestérolémieprimaire sur une période allant jusqu'à 56 jours, a été généralement bientolérée. Chez l'animal, aucune toxicité n'a été observée après des dosesorales uniques de 5 000 mg/kg d'ézétimibe chez le rat et la souris et de3 000 mg/kg chez le chien.
Quelques cas de surdosage ont été rapportés avec de l’ézétimibe ; laplupart d'entre eux n'ont pas été associés à des effets indésirables. Iln'a pas été rapporté d'effets indésirables graves. En cas de surdosage, untraitement symptomatique voire des mesures complémentaires doivent êtreutilisées.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres agents modifiant les lipides, codeATC : C10AX09.
Mécanisme d’actionL’ézétimibe appartient à une nouvelle classe d'agents hypolipidémiantsqui inhibent de façon sélective l'absorption intestinale du cholestérol etdes phytostérols apparentés. L’ézétimibe est utilisé par voie orale. Sonmécanisme d'action diffère de celui des autres classes d'agentshypocholestérolémiants (statines, résines échangeuses d'ions, dérivés del'acide fibrique et stanols végétaux).
La cible moléculaire de l'ézétimibe est le transporteur de stérols,Niemann-Pick C1-Like 1 (NPC1L1), qui est responsable de l'absorption intestinaledu cholestérol et des phytostérols.
L'ézétimibe se localise au niveau de la bordure en brosse de l'intestingrêle et inhibe l'absorption du cholestérol, entraînant une diminution desapports au foie du cholestérol intestinal alors que les statines diminuent lasynthèse hépatique du cholestérol. Ainsi, ces deux molécules administréessimultanément avec des mécanismes distincts entraînent une diminutioncomplémentaire du cholestérol. Une étude clinique de 2 semaines réaliséechez 18 patients hypercholestérolémiques a montré qu’ézétimibe inhibel'absorption intestinale du cholestérol de 54 % par rapport à un placebo.
Effets pharmacodynamiquesPlusieurs études précliniques visant à déterminer la sélectivité del'ézétimibe sur l'inhibition de l'absorption du cholestérol ont étéréalisées. L'ézétimibe inhibe l'absorption du [14C]-cholestérol mais n'apas d'effet sur l'absorption des triglycérides, des acides gras, des acidesbiliaires, de la progestérone, de l'éthinylestradiol, ou des vitaminesliposolubles A et D.
Des études épidémiologiques ont montré que la morbidité et la mortalitécardiovasculaires varient directement avec le taux de cholestérol total etLDL-cholestérol et est inversement proportionnel au taux de HDL-cholestérol.L'administration d'ézétimibe avec une statine est efficace pour réduire lerisque d'événements cardiovasculaires chez les patients présentant unemaladie coronaire avec un antécédent de SCA.
Sécurité d’emploi et efficacité cliniqueDes études cliniques contrôlées ont montré que, chez des patients ayantune hypercholestérolémie, L’EZETIMIBE seul ou en association avec unestatine, diminue significativement le cholestérol total (C-total), leLDL-cholestérol (lié aux lipoprotéines de basse densité), lesapolipoprotéines B (Apo B), les triglycérides (TG) et augmente leHDL-cholestérol (lié aux lipoprotéines de haute densité).
Hypercholestérolémie primaire
Dans une étude en double aveugle, contrôlée contre placebo, de8 semaines, 769 patients ayant une hypercholestérolémie déjà traitéspar une statine en monothérapie, mais n'atteignant pas l'objectif deLDL-cholestérol du NCEP (National Cholesterol Education Program) soit 2,6 à4,1 mmol/l [100 à 160 mg/dl]), selon les caractéristiques initiales, ontété randomisés pour recevoir soit 10 mg d'ézétimibe, soit un placebo, enassociation avec le traitement par la statine en cours.
Chez les patients traités par statine et n'ayant pas atteint l'objectif deLDL-C lors du bilan initial (~82 %), l'objectif du LDL-cholestérol a étéatteint en fin d'étude par 72 % des patients randomisés et traités parézétimibe contre 19 % des patients traités par placebo, les diminutionscorrespondantes du LDL-cholestérol étaient significativement différentesentre l’ézétimibe et le placebo (25 % et 4 %, respectivement). De plus,l’ézétimibe, en association au traitement par la statine en cours asignificativement diminué le taux de cholestérol total, l’Apo B et lestriglycérides et augmenté le taux de HDL-cholestérol par rapport auplacebo.
L'association d'ézétimibe ou d'un placebo à un traitement par une statinea diminué la concentration moyenne de la protéine C-réactive derespectivement 10 % et 0 % par rapport à la valeur initiale.
Deux études randomisées en double aveugle contrôlées versus placebo d'unedurée de 12 semaines réalisées chez 1 719 patients ayant unehypercholestérolémie primaire ont montré que 10 mg d'ézétimibe diminuaitsignificativement le cholestérol total (13 %), le LDL-cholestérol (19 %), letaux d'Apo B (14 %) et les triglycérides (8 %) et augmentait leHDL-cholestérol (3 %), comparativement au placebo. De plus, l’ézétimiben'a eu aucun effet sur les concentrations plasmatiques des vitaminesliposolubles A, D et E, et sur le temps de prothrombine, et comme pour lesautres hypolipidémiants, aucune modification de la production d'hormonesstéroïdiennes cortico-surrénaliennes n'a été observée.
Dans une étude clinique contrôlée, multicentrique, en double aveugle(ENHANCE), 720 patients ayant une hypercholestérolémie familialehétérozygote ont été randomisés pour recevoir 10 mg d'ézétimibe enassociation à 80 mg de simvastatine (n = 357) ou 80 mg de simvastatine (n =363) pendant 2 ans. L'objectif principal de cette étude était d'évaluerl'effet de l'association ézétimibe/simvastatine sur l'épaisseurintima-média (EIM) de l'artère carotide par rapport à la simvastatine seule.L'impact de ce marqueur de substitution sur la morbi-mortalité cardiovasculairen'a pas encore été démontré.
La mesure par échographie en mode B de la modification de l'EIM moyenne des6 segments de l'artère carotide (critère principal), n'a pas mis en évidencede différence significative (p = 0,29) entre les 2 groupes de traitement. Avecl'association ézétimibe 10 mg/simvastatine 80 mg ou avec la simvastatineseule, l'épaisseur intima-média a augmenté respectivement de 0,0111 mm et0,0058 mm, pendant les 2 ans de la durée de l'étude (EIM initiale moyenne =0,68 mm et 0,69 mm, respectivement).
Les taux de LDL-cholestérol, de cholestérol total, d'Apo B et detriglycérides étaient significativement plus diminués avec l'associationézétimibe 10 mg/simvastatine 80 mg qu'avec la simvastatine 80 mg.L'augmentation du pourcentage de l'HDL-cholestérol a été similaire dans lesdeux groupes de traitement. Les effets indésirables rapportés avecl'association ézétimibe 10 mg/simvastatine 80 mg étaient cohérents avec leprofil connu de sécurité d'emploi.
Population pédiatriqueDans une étude contrôlée, multicentrique, en double aveugle, 138 patients(59 garçons et 79 filles) âgés de 6 à 10 ans (âge moyen 8,3 ans) ayantune hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe) ou non-familiale,avec des taux de LDL-cholestérol à l’inclusion entre 3,74 et 9,92 mmol/l,ont été randomisés pour recevoir ézétimibe 10 mg ou un placebo pendant12 semaines.
A la 12ème semaine, ézétimibe a significativement diminué lecholestérol total (-21 % vs 0 %), le LDL-cholestérol (-28 % vs –1 %), letaux d'Apo B (-22 % vs –1 %), et le non HDL-cholestérol (-26 % vs 0 %)par rapport au placebo. Les résultats étaient non significativementdifférents dans les deux groupes de traitement pour les triglycérides et leHDL-cholestérol (-6 % vs +8 % et +2 % vs +1 %, respectivement).
Dans une étude contrôlée, multicentrique, en double aveugle, 142 garçons(présentant un stade pubertaire de grade II et plus selon l'échelle de Tanner)et 106 filles (1 an au moins après l'apparition des premières règles)âgés de 10 à 17 ans (âge moyen de 14,2 ans) ayant unehypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFHe) avec des taux initiauxde LDL-cholestérol de 4,1 à 10,4 mmol/l ont été randomisés pour recevoirde l’ézétimibe 10 mg en association avec de la simvastatine (10, 20 ou40 mg) ou de la simvastatine seule (10, 20 ou 40 mg) pendant 6 semaines. Ilsont reçu ensuite pendant les 27 semaines suivantes de l’ézétimibe enassociation à 40 mg de simvastatine ou 40 mg de simvastatine seule. Cet essais'est poursuivi en ouvert avec de l’ézétimibe associé à de la simvastatine(10, 20 ou 40 mg) pendant 20 semaines.
Après 6 semaines de traitement, l’ézétimibe associé à la simvastatine(toutes doses confondues) a significativement diminué le cholestérol total(38 % vs 26 %), le LDL-cholestérol (49 % vs 34 %), le taux d'Apo B (39 %vs 27 %), et le non HDL-cholestérol (47 % vs 33 %) en comparaison à lasimvastatine seule (toutes doses). Les résultats étaient similaires dans lesdeux groupes de traitement pour les triglycérides et le HDL-cholestérol(-17 % vs –12 % et + 7 % vs + 6 %, respectivement).
Après 33 semaines, les résultats étaient cohérents avec ceux observésaprès 6 semaines. Plus de patients traités par l'associationézétimibe/simvastatine 40 mg (62 %) ont atteint l’objectif idéal duNCEP/AAP (National Cholesterol Education Program/American Academy ofPaediatrics) (< 2,8 mmol/l [110 mg/dl] pour le LDL-cholestérol encomparaison à ceux recevant 40 mg de simvastatine (25 %).
A la fin de la période de prolongation de cet essai, après 53 semaines,les effets sur les paramètres lipidiques étaient maintenus.
L'efficacité et la sécurité d'emploi d'ézétimibe en association à desdoses de simvastatine supérieures à 40 mg par jour n'ont pas été étudiéeschez des patients âgés de 10 à 17 ans. L'efficacité et la sécuritéd'emploi d'ézétimibe en association avec de la simvastatine n’ont pas étéétudiées chez les enfants âgés de moins de 10 ans. L'efficacité à longterme du traitement par ézétimibe chez des patients de moins de 17 ans pourréduire la morbi-mortalité à l'âge adulte n'a pas été étudiée.
Prévention des événements cardiovasculaires
IMPROVE-IT (IMProved Reduction of Outcomes : Vytorin Efficacy InternationalTrial) était une étude multicentrique, randomisée, en double-insu, menéeversus comparateur actif chez 18 144 patients recrutés dans les 10 jourssuivant une hospitalisation pour syndrome coronarien aigu (SCA ; infarctus dumyocarde aigu [IDM] ou angor instable). A l’inclusion, les patients avec SCAavaient un taux de LDL-cholestérol soit ≤ 125 mg/dL (≤ 3,2 mmol/L)s’ils n’avaient pas de traitement hypolipidémiant, soit ≤ 100 mg/dL (≤2,6 mmol/L) s’ils prenaient un traitement hypolipidémiant. Tous les patientsont été randomisés selon un ratio 1 : 1 pour recevoir soitézétimibe/simvastatine 10 mg/40 mg (n = 9 067) soit simvastatine 40 mg (n= 9 077) et ont été suivis pendant une période médiane de 6,0 ans.
Les patients avaient un âge moyen de 63,6 ans ; 76 % étaient des hommes,84 % étaient d’origine caucasienne et 27 % étaient diabétiques. La valeurmoyenne du LDL-cholestérol au moment de l’événement qualifiant l’entréedans l’étude était de 80 mg/dL (2,1 mmol/L) pour ceux déjà soustraitement hypolipidémiant (n = 6 390) et de 101 mg/dL (2,6 mmol/L) pourceux sans traitement hypolipidémiant antérieur (n = 11 594). Avantl’hospitalisation pour le SCA qualifiant l’inclusion dans l’étude, 34 %des patients étaient sous traitement par statine.
Après un an, le LDL-cholestérol moyen des patients toujours sous traitementétaient de 53,2 mg/dL (1,4 mmol/L) dans le groupe ézétimibe/simvastatineet de 69,9 mg/dL (1,8 mmol/L) dans le groupe simvastatine en monothérapie.Les valeurs lipidiques ont été principalement obtenues chez les patientspoursuivant le traitement de l'étude.
Le critère d'évaluation principal était un critère composite comprenantle décès d’origine cardiovasculaire, l’événement coronarien majeur(définis comme infarctus du myocarde non fatal, angor instable documenténécessitant une hospitalisation, ou intervention de revascularisation coronaireintervenant au moins 30 jours après la randomisation des groupes detraitement) et l’AVC non fatal.
L’étude a démontré que le traitement par ézétimibe ajouté à lasimvastatine apporte un bénéfice supplémentaire en réduisant le critèrecomposite principal comprenant le décès d’origine cardiovasculaire,l’événement coronarien majeur et l’AVC non fatal, comparé au traitementpar simvastatine seule (réduction du risque relatif de 6,4 %, p = 0,016). Lecritère d’évaluation principal est survenu chez 2 572 des 9 067 patients(taux de survie à 7 ans selon Kaplan-Meyer [KM] de 32,72 %) dans le groupeézétimibe/simvastatine et chez 2 742 des 9 077 patients (taux de survieà 7 ans selon KM de 34,67 %) dans le groupe simvastatine seule (voir Figure1 et Tableau 2). Ce bénéfice supplémentaire dans la réduction du risqued'événements cardiovasculaires devrait être similaire lorsque ézétimibe estco-administré avec les statines ayant prouvé une réduction du risquecardiovasculaire. La mortalité totale est restée inchangée dans ce groupe àhaut risque (voir Tableau 2).
Un bénéfice global a été observé pour tous les AVC ; cependant il y a euune petite augmentation non-significative d’AVC hémorragique dans le groupeézétimibe/simvastatine en comparaison avec simvastatine seule (voir Tableau2). Le risque d’AVC hémorragique lorsqu’ézétimibe est co-administré avecdes statines plus puissantes n’a pas été évalué dans des études àlong-terme.
L’effet du traitement de l’association ézétimibe/simvastatine étaitgénéralement cohérent sur l’ensemble des résultats recueillis dans denombreux sous-groupes, incluant sexe, âge, origine ethnique, antécédent dediabète, taux de lipides à l’inclusion, traitement antérieur par statine,antécédent d’AVC, et hypertension.
Figure 1 : Effet d’ézétimibe/simvastatine sur le critère compositeprincipal comprenant le décès d’origine cardiovasculaire, l’événementcoronarien majeur, ou l’AVC non fatal
Tableau 2
Evénements cardiovasculaires majeurs par groupe de traitement chez tous lespatients randomisés d’IMPROVE-IT
Résultat | Ezétimibe/Simvastatine 10 mg/40 mga (n = 9 067) | Simvastatine 40 mgb (n = 9 077) | Hazard Ratio (IC 95 %) | Valeur p | ||
n | K-M % c | n | K-M % c | |||
Critère d’efficacité composite principal | ||||||
(Décès d’origine cardiovasculaire, événements coronariens majeurs etAVC non fatal) | 2572 | 32,72 % | 2742 | 34,67 % | 0,936 (0,887 ; 0,988) | 0,016 |
Critère d’efficacité composite secondaire | ||||||
Décès d’origine coronarienne, infarctus du myocarde non fatal,revascularisation coronaire urgente après 30 jours | 1322 | 17,52 % | 1448 | 18,88 % | 0,912 (0,847 ; 0,983) | 0,016 |
Evénement coronarien majeur, AVC non fatal, décès (toutes causes) | 3089 | 38,65 % | 3246 | 40,25 % | 0,948 (0,903 ; 0,996) | 0,035 |
Décès d’origine cardiovasculaire,infarctus du myocarde non fatal, angorinstable nécessitant une hospitalisation, toute revascularisation, AVCnon fatal | 2716 | 34,49 % | 2869 | 36,20 % | 0,945 (0,897 ; 0,996) | 0,035 |
Composants du critère d’efficacité composite principal et critèresd’efficacité sélectionnés (premières apparitions d’un événementdéfini pouvant survenir à tout moment) | ||||||
Décès d’origine cardiovasculaire | 537 | 6,89 % | 538 | 6,84 % | 1,000 (0,887 ; 1,127) | 0,997 |
Evénement coronarien majeur : | ||||||
Infarctus du myocarde non fatal | 945 | 12,77 % | 1083 | 14,41 % | 0,871 (0,798 ; 0,950) | 0,002 |
Angor instable nécessitant une hospitalisation | 156 | 2,06 % | 148 | 1,92 % | 1,059 (0,846 ; 1,326) | 0,618 |
Revascularisation coronaire après 30 jours | 1690 | 21,84 % | 1793 | 23,36 % | 0,947 (0,886 ; 1,012) | 0,107 |
AVC non fatal | 245 | 3,49 % | 305 | 4,24 % | 0,802 (0,678 ; 0,949) | 0,010 |
Tout infarctus du myocarde (fatal et non fatal) | 977 | 13,13 % | 1118 | 14,82 % | 0,872 (0,800 : 0,950) | 0,002 |
Tout AVC (fatal et non fatal) | 296 | 4,16 % | 345 | 4,77 % | 0,857 (0,734 ; 1,001) | 0,052 |
AVC non hémorragique d | 242 | 3,48 % | 305 | 4,23 % | 0,793 (0,670 ; 0,939) | 0,007 |
AVC hémorragique | 59 | 0,77 % | 43 | 0,59 % | 1,377 (0,930 ; 2,040) | 0,110 |
Décès toute cause | 1215 | 15,36 % | 1231 | 15,28 % | 0,989 (0,914 ; 1,070) | 0,782 |
a 6 % ont reçu une augmentation de la dose à 10 mg/80 mgd’ézétimibe/simvastatine
b 27 % ont reçu une augmentation de la dose à 80 mg de simvastatine
c Taux de survie à 7 ans selon Kaplan-Meyer
d inclut un AVC ischémique ou un AVC de type indéterminé
Prévention des accidents vasculaires majeurs dans la maladie rénalechronique (IRC)
L'étude SHARP (Study of Heart and Renal Protection) était une étudemulticentrique, randomisée, en double aveugle versus placebo menée chez9 438 patients insuffisants rénaux chroniques, dont un tiers de dialysés àl'inclusion. Un total de 4 650 patients ont été traités par 10 mgd’ézétimibe en association avec de la simvastatine 20 mg et 4 620 ontreçu un placebo ; ils ont été suivis pendant une durée médiane de4,9 ans.
Les patients avaient un âge moyen de 62 ans, 63 % étaient des hommes,72 % de type caucasien, 23 % étaient diabétiques, et pour ceux quin'étaient pas dialysés, le débit moyen de filtration glomérulaire estimé(DFGe) était de 26,5 ml/min/1,73 m2.
Il n'y avait pas de critère d'inclusion basé sur les lipides. Le taux moyeninitial de LDL-cholestérol était de 108 mg/dl. Après un an, en incluant lespatients ne prenant plus de médicament de l'étude, le LDL-cholestérol étaitréduit de 26 % dans le groupe simvastatine 20 mg seule et de 38 % dans legroupe ézétimibe 10 mg associé à simvastatine 20 mg, par rapport auplacebo.
Le critère principal du protocole SHARP était une analyse en intention detraiter des événements vasculaires majeurs (définis comme infarctus dumyocarde non fatal, décès d'origine cardiaque, accident vasculaire cérébralou toute intervention de revascularisation), uniquement chez les patientsrandomisés dans le groupe ézétimibe en association avec simvastatine (n =4 193) ou le groupe placebo (n = 4 191).
Les analyses secondaires incluaient le même critère composite pour lapopulation entière (à l'inclusion ou à un an) randomisée dans le groupeézétimibe en association avec simvastatine (n = 4 650) ou le groupe placebo(n = 4 620), ainsi que les composants de ces critères.
L'analyse du critère principal montrait qu'ézétimibe en association avecsimvastatine réduisait significativement le risque d'événements vasculairesmajeurs (749 patients avec des événements dans le groupe placebo contre639 dans le groupe ézétimibe en association avec simvastatine) avec uneréduction du risque relatif de 16 % (p = 0,001).
Cependant, le schéma de cette étude n'a pas permis de déterminer lacontribution spécifique de l'ezétimibe pour réduire significativement lerisque d'accidents vasculaires majeurs chez les patients ayant une insuffisancerénale chronique.
Les composants individuels des événements vasculaires majeurs chezl’ensemble des patients randomisés sont présentés dans le Tableau3. L’ézétimibe en association avec simvastatine a significativement réduitle risque d'accident vasculaire cérébral et de revascularisation, avec desdifférences numériques non significatives en faveur d'ézétimibe enassociation avec simvastatine pour les infarctus du myocarde non fatals et lesdécès d'origine cardiaque.
Tableau 3
Evénements vasculaires majeurs, par groupe de traitement, chez tous lespatients inclus dans SHARPa
Résultats | Ezétimibe 10 mg en association avec simvastatine 20 mg (n = 4 650) | Placebo (n = 4 620) | Rapport risques (IC 95 %) | Valeur p |
Evénements vasculaires majeurs | 701 (15,1 %) | 814 (17,6 %) | 0,85 (0,77–0,94) | 0,001 |
· Infarctus du myocarde non fatal | 134 (2,9 %) | 159 (3,4 %) | 0,84 (0,66 –1,05) | 0,12 |
· Décès d'origine cardiaque | 253 (5,4 %) | 272 (5,9 %) | 0,93 (0,78 – 1,10) | 0,38 |
· Accident vasculaire cérébral | 171 (3,7 %) | 210 (4,5 %) | 0,81 (0,66 – 0,99) | 0,038 |
– AVC non hémorragique | 131 (2,8 %) | 174 (3,8 %) | 0,75 (0,60 – 0,94) | 0,011 |
– AVC hémorragique | 45 (1,0 %) | 37 (0,8 %) | 1,21 (0,78 – 1,86) | 0,40 |
· Toute revascularisation | 284 (6,1 %) | 352 (7,6 %) | 0,79 (0,68 – 0,93) | 0,004 |
Evénements athérosclérotiques majeursb | 526 (11,3 %) | 619 (13,4 %) | 0,83 (0,74 – 0,94) | 0,002 |
a Analyse en intention de traiter sur la totalité des patients randomisésau début de l'étude SHARP ou à 1 an, dans le groupe ézétimibe enassociation avec simvastatine ou le groupe placebo
b Evénements athérosclérotiques majeurs tels que infarctus du myocarde nonfatals, décès d'origine coronaire, accident vasculaire non hémorragique,toute revascularisation
La réduction absolue du LDL-cholestérol atteinte avec de l’ézétimibe enassociation avec simvastatine, était inférieure chez les patients ayant untaux de LDL-cholestérol plus bas (< 2,5 mmol/l) à l’inclusion et chezles patients dialysés à l'inclusion, par rapport aux autres patients, et lesréductions de risque correspondant dans ces deux groupes étaientatténuées.
Hypercholestérolémie familiale homozygote (HFHo)
Une étude randomisée, en double aveugle, d'une durée de 12 semaines,réalisée chez 50 patients présentant une hypercholestérolémie familialehomozygote HFHo (diagnostic clinique et/ou génotypique) et traitée paratorvastatine ou simvastatine (40 mg), associée ou non à une aphérèse duLDL-cholestérol a montré que l’ézétimibe, associé à un traitement paratorvastatine (40 ou 80 mg) ou par simvastatine (40 ou 80 mg) diminuaitsignificativement le LDL-cholestérol de 15 %, alors qu'une augmentation dedose de 40 à 80 mg était nécessaire chez les patients traités enmonothérapie par simvastatine ou atorvastatine.
Sténose aortique
L'étude SEAS (Simvastatine et Ezétimibe dans le traitement de la SténoseAortique) était une étude multicentrique, en double aveugle, versus placebo,d'une durée de 4,4 ans (médiane), réalisée chez 1 873 patients avec unesténose aortique asymptomatique documentée par mesure échodoppler du pic devélocité du flux aortique situé dans l'intervalle 2,5 – 4,0 m/s. Seulsont été inclus dans l'étude les patients ne nécessitant pas un traitementpar une statine pour réduire le risque cardiovasculaire lié àl'athérosclérose. Les patients ont été randomisés (ratio 1 : 1) pourrecevoir un placebo ou l'ézétimibe 10 mg associé à la simvastatine 40 mgpar jour.
Le critère principal était un composite d'événements cardiovasculairesmajeurs associant le décès d'origine cardiovasculaire, le remplacementchirurgical de la valve aortique, l'insuffisance cardiaque congestive (ICC)consécutive à l'évolution de la sténose aortique, l'infarctus du myocardenon fatal, le pontage coronarien (CABG), l'intervention coronarienne percutanée(ICP), l'hospitalisation pour angor instable et l'AVC non hémorragique. Lescritères secondaires principaux étaient des composites de sous-groupes ducritère principal.
L'ézétimibe/simvastatine 10/40 mg n'a pas réduit de façon significativele risque d'événements cardiovasculaires majeurs, en comparaison au placebo.Les événements du critère principal ont été observés chez 333 patients(35,3 %) dans le groupe ézétimibe/simvastatine et chez 355 patients(38,2 %) dans le groupe placebo (risque relatif dans le groupeézétimibe/simvastatine : 0,96 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,83 à1,12 ; p = 0,59). La valve aortique a été remplacée chez 267 patients(28,3 %) dans le groupe ézétimibe/simvastatine et chez 278 patients(29,9 %) dans le groupe placebo (risque relatif : 1,00 ; IC95 % : 0,84 à 1,18; p = 0,97). Moins de patients ont eu des événements cardiovasculairesischémiques dans le groupe ézétimibe/simvastatine (n = 148) que dans legroupe placebo (n = 187) (risque relatif : 0,78 ; IC95 % : 0,63 à 0,97 ; p =0,02), principalement en raison du nombre plus faible de patients ayantbénéficié d'un pontage coronarien.
L'apparition de cancer est plus fréquente dans le groupeézétimibe/simvastatine (105 versus 70, p = 0,01). La signification cliniquede cette observation est incertaine, d'autant que dans l'étude SHARP plusimportante en termes de nombre de patients, le nombre de cancers (438 dans legroupe ézétimibe/simvastatine contre 439 pour le groupe placebo) n'étaitpas différent. De plus, dans l'étude IMPROVE-IT, le nombre total de patientsprésentant toute nouvelle apparition de tumeur maligne (853 dans le groupeézétimibe/simvastatine versus 863 dans le groupe simvastatine) n’étaitpas significativement différent et, par conséquent, les résultats del’étude SEAS n’ont pas été confirmés par ceux des études SHARP ouIMPROVE-IT.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration orale, l'ézétimibe est rapidement absorbé et subitune importante glycuroconjugaison conduisant à la formation d'un composéglycuronide phénolique pharmacologiquement actif (ézétimibe-glycuronide). Lesconcentrations plasmatiques maximales moyennes (Cmax) sont atteintes en 1 à2 heures pour l'ézétimibe-glycuronide et en 4 à 12 heures pourl'ézétimibe.
La biodisponibilité absolue de l'ézétimibe ne peut être déterminée carle produit est pratiquement insoluble dans les milieux aqueux adaptés auxinjections.
L'administration concomitante d'aliments (repas riches en graisses ou repassans graisses) n'a pas d'effet sur la biodisponibilité orale de l'ézétimibeadministré sous forme de comprimés d'ézétimibe 10 mg. De ce fait,l’ézétimibe peut être administré pendant ou en dehors des repas.
DistributionLa liaison aux protéines plasmatiques humaines est de 99,7 % pourl'ézétimibe et de 88 à 92 % pour l'ézétimibe-glycuronide.
BiotransformationL'ézétimibe est principalement métabolisé dans l'intestin grêle et lefoie par glycuroconjugaison (réaction de phase II), suivie d'une excrétionbiliaire. Un métabolisme oxydatif minimal (réaction de phase I) a étéobservé dans toutes les espèces évaluées.
L'ézétimibe et l'ézétimibe-glycuronide sont les principaux produitsdérivés détectés dans le plasma, représentant respectivement environ 10 à20 % et 80 à 90 % du produit total dans le plasma. L'ézétimibe etl'ézétimibe-glycuronide sont tous deux éliminés lentement du plasma ; ilexiste un recyclage entérohépatique significatif. La demi-vie de l'ézétimibeet de l'ézétimibe-glycuronide est d'environ 22 heures.
ÉliminationChez l'Homme, après administration orale de 14C-ezétimibe (20 mg),l'ézétimibe total représente environ 93 % de la radioactivité totale duplasma. Environ 78 % de la radioactivité est récupérée dans les selles et11 % dans les urines sur une période de recueil de 10 jours. Après48 heures, aucune radioactivité n'était détectable dans le plasma.
Populations particulières
Population pédiatrique
La pharmacocinétique de l’ézétimibe est similaire chez l'enfant (≥6 ans) et chez l'adulte. Aucune donnée pharmacocinétique chez l'enfant demoins de 6 ans n'est disponible. L'expérience clinique concernant les enfantset adolescents est limitée aux patients avec HFHo, HFHe ousitostérolémie.
Patients âgé
Les concentrations plasmatiques d'ézétimibe total sont environ 2 fois plusélevées chez le sujet âgé (≥ 65 ans) que chez le sujet jeune (18 à45 ans). La diminution du LDL-cholestérol et la sécurité d'emploi sontcomparables chez les sujets âgés et les sujets jeunes traités parézétimibe. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez lesujet âgé.
Insuffisance hépatique
Après administration d'une dose unique de 10 mg d'ézétimibe, l'ASCmoyenne de l'ézétimibe total augmente d'environ 1,7 fois chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique légère (score de Child Pugh de 5 ou6), par rapport aux sujets sains. Une étude de doses répétées (10 mg parjour) d'une durée de 14 jours réalisée chez des patients présentant uneinsuffisance hépatique modérée (score de Child Pugh de 7 à 9), montre quel'ASC moyenne de l'ézétimibe total augmente d'environ 4 fois au Jour 1 et auJour 14, par rapport aux volontaires sains. Aucun ajustement posologique n'estnécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatiquelégère.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ousévère (score de Child Pugh > 9), compte-tenu des effets inconnus d'uneexposition accrue, l’ézétimibe n'est pas recommandé (voirrubrique 4.4).
Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (n = 8,clairance de la créatinine ≤ 30 ml/min/1,73 m2), l'administration d'unedose unique de 10 mg d'ézétimibe entraîne une augmentation d'environ1,5 fois de l'ASC moyenne de l'ézétimibe total par rapport aux volontairessains (n = 9). Ce résultat n'étant pas considéré comme cliniquementsignificatif, aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez cespatients.
Dans cette étude, chez un patient transplanté rénal recevant de nombreuxmédicaments dont la ciclosporine, l'exposition à l'ézétimibe total était12 fois supérieure.
Sexe
Les concentrations plasmatiques de l'ézétimibe total sont légèrement plusélevées (approximativement 20 %) chez la femme que chez l'homme. Ladiminution de LDL-cholestérol et la sécurité d'emploi étant comparables chezl'homme et la femme traités par ézétimibe, aucun ajustement posologique n'estnécessaire en fonction du sexe.
5.3. Données de sécurité préclinique
Aucun organe cible n'a été identifié dans les études de toxicitéchronique réalisées chez l'animal. Chez le chien traité pendant quatresemaines par ézétimibe (≥ 0,03 mg/kg/jour), la concentration decholestérol dans la bile vésiculaire a été multipliée par un facteur de2,5 à 3,5. Par contre, une étude d'un an réalisée chez le chien recevantdes doses allant jusqu'à 300 mg/kg/jour n'a pas montré d'augmentation del'incidence de lithiase biliaire ou d'autres effets hépatobiliaires. Lasignification de ces données chez l'homme n'est pas connue. Un risquelithogène chez des patients traités par EZETIMIBE ne peut être exclu.
En association avec une statine, les effets toxiques observés sontessentiellement ceux observés avec les statines. Certains effets sont cependantplus importants que ceux observés par un traitement par une statine seule ;ceci pouvant être attribué aux interactions pharmacocinétiques etpharmacodynamiques observées avec l'association. Aucune interaction de ce typen'a été observée dans les études cliniques. Chez le rat, des cas demyopathies ont été observés uniquement après exposition à des dosesplusieurs fois supérieures à la dose thérapeutique chez l'homme (environ20 fois le niveau de l'ASC des statines et 500 à 2 000 fois le niveau del'ASC des métabolites actifs).
Une série de tests in vivo et in vitro n'a pas mis en évidence d'effetgénotoxique quand l'ézétimibe est administré seul ou en association à unestatine. Les tests de carcinogénicité à long terme de l'ézétimibe étaientnégatifs.
L'ézétimibe n'a pas d'effet sur la fertilité du rat mâle ou femelle nid'effet tératogène chez le rat et le lapin, que ce soit sur le développementpré-ou post-natal. L'ézétimibe franchit la barrière placentaire chez la rateet la lapine gravide recevant des doses multiples de 1 000 mg/kg/jour.L'administration concomitante d'ézétimibe et de statines n'a pas d'effettératogène chez le rat. Chez la lapine gravide, quelques déformationssquelettiques (fusion des vertèbres thoraciques et caudales, réduction dunombre des vertèbres caudales) ont été observées. L'administrationconcomitante d'ézétimibe et de lovastatine a entraîné des mortsembryonnaires.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, hypromellose [type 2910 (3cp)], croscarmellose sodique,laurylsulfate de sodium, crospovidone (Type-B), cellulose microcristalline(Grade-102), stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ezétimibe Arrow 10 mg, comprimé est disponible en plaquette de PVCtransparent/PVDC-Aluminium et en flacon opaque blanc en PEHD avec bouchon enpolypropylène.
Plaquettes : 10, 14, 15, 28, 30, 50, 56, 90, 98, 100 et 300 comprimés.
Flacon PEHD : 28, 98, 100 et 500 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 395 6 1 : Comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).Boîte de 28.
· 34009 301 395 7 8 : Comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).Boîte de 30.
· 34009 301 395 8 5 : Comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).Boîte de 90.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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