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EZETIMIBE/SIMVASTATINE EVOLUGEN 10 mg/40 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - EZETIMIBE/SIMVASTATINE EVOLUGEN 10 mg/40 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN 10 mg/40 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Ezétimibe....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.....10 mg

Simvastatine.­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...40 mg

Pour un comprimé

Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 236,5 mg de lactosemonohydraté.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

Comprimé brun clair, tacheté, rond, de 10 mm de diamètre, biconvexe, sansinscription sur une face et avec « 513 » sur l’autre face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Prévention des événements cardiovasculaires

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est indiqué pour réduire le risqued’événements cardiovasculaires (voir rubrique 5.1) chez les patientsprésentant une maladie coronaire avec un antécédent de syndrome coronarienaigu (SCA), précédemment traités ou non par une statine.

Hypercholesté­rolémie

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est indiqué comme traitement adjuvant aurégime chez les patients ayant une hypercholesté­rolémie primaire (familialehété­rozygote et non familiale) ou une dyslipidémie mixte lorsquel’utili­sation d’une association est appropriée :

· patients non contrôlés de façon appropriée par une statine seule,

· patients recevant déjà une statine et de l’ézétimibe.

Hypercholesté­rolémie Familiale Homozygote (HFHo)

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est indiqué comme traitement adjuvant aurégime chez les patients ayant une HFHo. Ces patients peuvent recevoirégalement des traitements adjuvants (par exemple : aphérèse des LDL).

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
Hypercholesté­rolémie

Pendant toute la durée du traitement par EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN,le patient devra suivre un régime hypolipidémiant adapté.

Voie orale.

La posologie d'ézétimibe/sim­vastatine est de 10 mg/10 mg par jour à10 mg/80 mg par jour administrés le soir. Dans les cas cliniques où la doseoptimale d'ézétimibe/sim­vastatine ne peut pas être obtenue avecEZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN, d'autres formes et concentration­sd'ézétimibe/sim­vastatine disponibles sur le marché peuvent êtreutilisées. La posologie usuelle est de 10 mg/20 mg par jour ou 10 mg/40 mgpar jour en une prise le soir.

La posologie de 10 mg/80 mg par jour est uniquement recommandée chez lespatients présentant une hypercholesté­rolémie sévère, un risque élevé decomplications cardiovasculaires, et n'ayant pas atteint l'objectifthé­rapeutique avec une posologie plus faible et lorsque le bénéfice cliniqueattendu est supérieur au risque potentiel (voir rubriques 4.4 et 5.1).

Le taux de LDL-cholestérol, les facteurs de risque de maladie coronaire, etla réponse au traitement hypocholestéro­lémiant habituel du patient serontpris en compte en début de traitement ou lors de l’ajustement deposologie.

La posologie d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN doit être individualiséeet tenir compte de l’efficacité connue des différents dosagesd’EZETI­MIBE/SIMVASTA­TINE EVOLUGEN (voir rubrique 5.1 Tableau 1) ainsi quede la réponse au traitement hypolipidémiant en cours.

Les ajustements posologiques, si nécessaires, doivent être effectués àintervalles d’au moins 4 semaines.

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN peut être pris pendant ou en dehors desrepas. Le comprimé ne doit pas être cassé.

Patients présentant une maladie coronaire avec un antécédent de SCA

Dans l’étude évaluant la réduction du risque d’événementscar­diovasculaires (IMPROVE-IT), la dose initiale a été de 10 mg/40 mg parjour le soir. La dose d'ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/80 mg est recommandéeuni­quement lorsque les bénéfices escomptés dépassent les risquespotentiels.

Hypercholesté­rolémie Familiale Homozygote

La posologie initiale recommandée d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN chezles patients ayant une hypercholesté­rolémie familiale homozygote est de10 mg/40 mg par jour administrés le soir. La dose de 10 mg/80 mg n'estrecommandée que si les bénéfices attendus dépassent les risques potentiels(voir ci-dessous, rubriques 4.3 et 4.4).

Chez ces patients, EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN peut être utilisécomme traitement adjuvant d’un autre traitement hypocholestéro­lémiant (parexemple : aphérèse des LDL) ou quand ces traitements ne sont pasdisponibles.

Chez les patients traités par lomitapide en association avecEZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN, la dose d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGENne doit pas dépasser 10 mg/40 mg par jour (voir rubriques 4.3,4.4 et 4.5).

Administration en association avec d’autres médicaments

L’administration d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN se fera soit ≥2 heures avant ou ≥ 4 heures après l’administration d’une résineéchangeuse d’ions.

En association avec de l’amiodarone, de l'amlodipine, du vérapamil, ou dudiltiazem la posologie d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN ne devra pasdépasser 10 mg/20 mg par jour (voir rubriques 4.4 et 4.5).

En association avec de la niacine à doses hypolipidémiantes (≥1 g/jour), la posologie d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN ne devra pasdépasser 10 mg/20 mg par jour (voir rubriques 4.4 et 4.5).

Sujet âgé

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez le sujet âgé (voirrubrique 5.2).

Population pédiatrique

Le traitement doit être initié sous la surveillance d'un spécialiste.

Adolescents ≥ 10 ans (garçons pubères de stade II et plus de l'échellede Tanner ; jeunes filles pubères depuis au moins 1 an) : l'expériencecli­nique chez les enfants et les adolescents (âgés de 10 à 17 ans) estlimitée. La dose initiale recommandée est 10 mg/10 mg une fois par jour lesoir. La posologie recommandée est de 10 mg/10 mg jusqu'à la dose maximale de10 mg/40 mg par jour (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Enfants ≤ 10 ans : EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN n'est pas recommandéchez l'enfant de moins de 10 ans, du fait d'un manque de données sur latolérance et l'efficacité (voir rubrique 5.2). L'expérience chez les enfantsprépubères est limitée.

Patients insuffisants hépatiques

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients ayant uneinsuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh 5 à 6). Le traitementpar EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN n’est pas recommandé chez les patientsayant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh 7 à 9) ousévère (score de Child-Pugh > 9) (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Patients insuffisants rénaux

Aucune modification posologique n'est nécessaire chez les patients atteintsd'insuf­fisance rénale légère (débit de filtration glomérulaire estimé ≥60 ml/min/1,73 m²).

Chez les patients insuffisants rénaux chroniques ayant un débit defiltration glomérulaire estimé < 60 ml/min/1,73 m², la dose recommandéed'E­ZETIMIBE/SIMVAS­TATINE EVOLUGEN est de 10 mg/20 mg, une fois par jour lesoir (voir rubriques 4.4, 5.1 et 5.2). Les posologies supérieures devrontêtre instaurées avec précaution.

Mode d’administration

Voie orale. EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN peut être administré le soir,en une seule prise.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la (aux) substance(s) active(s) ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6).

· Affection hépatique évolutive ou élévation prolongée inexpliquée destransaminases sériques.

· Administration concomitante avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4(entrainant une augmentation de 5 fois ou plus de l’ASC) (par exemple,itraco­nazole, kétoconazole, posaconazole, voriconazole, érythromycine,cla­rithromycine, télithromycine, inhibiteurs de protéase du VIH [tel quenelfinavir], bocéprévir, télaprévir, néfazodone et les médicamentscon­tenant du cobicistat) (voir rubriques 4.4 et 4.5).

· Administration concomitante de gemfibrozil, de ciclosporine ou de danazol(voir rubriques 4.4 et 4.5).

· Chez les patients présentant une HFHo, administration concomitante delomitapide à des doses d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN supérieures à10 mg/40 mg (voir rubriques 4.2, 4.4 et 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Myopathie/Rhab­domyolyse

Depuis la mise sur le marché de l’ézétimibe, des cas d’atteintemus­culaire et de rhabdomyolyse ont été rapportés. La plupart des patients quiont présenté une rhabdomyolyse prenaient également une statine enassociation. Cependant, des cas de rhabdomyolyse ont été très rarementrapportés avec l’ézétimibe en monothérapie, ou lorsque l’ézétimibeétait associé à d’autres agents connus comme étant liés à un risqueaccru de rhabdomyolyse.

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN contient de la simvastatine. Lasimvastatine, comme les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, entraîneparfois des atteintes musculaires se traduisant par une douleur musculaire, unesensibilité douloureuse ou une faiblesse musculaire avec créatinephospho­kinase (CPK) supérieure à 10 fois la limite supérieure de la normale(LSN). L’atteinte musculaire se traduit parfois par une rhabdomyolyse avec ousans insuffisance rénale aiguë secondaire à la myoglobinurie. De très raresdécès sont survenus. Le risque d’atteinte musculaire est majoré par uneaugmentation plasmatique de l’activité inhibitrice de l'HMG-CoAréductase.

Comme avec les autres inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase, le risqued’atteinte musculaire/rhab­domyolyse dépend de la dose de simvastatine. Dansune base de données d’essais cliniques, 41 413 patients ont été traitéspar la simvastatine. 24 747 patients (soit environ 60 %) ont participé àdes études avec un suivi moyen d'au moins 4 ans (médiane). L’incidence desatteintes musculaires a été d’environ 0,03 % avec 20 mg/jour, de 0,08 %avec 40 mg/jour et de 0,61 % avec 80 mg/jour. Durant ces essais, les patientsont été soigneusement surveillés et certains médicaments pouvant donner desinteractions n’ont pas été autorisés.

Dans une étude clinique, réalisée chez des patients ayant un antécédentd'in­farctus du myocarde, traités par 80 mg/jour de simvastatine (suivi moyende 6,7 ans), l'incidence des atteintes musculaires a été d'environ 1,0 %chez les patients recevant 80 mg/jour de simvastatine par rapport à 0,02 %chez les patients recevant 20 mg/jour de simvastatine.

Environ la moitié de ces atteintes musculaires ont été observées pendantla première année de traitement. L'incidence d'atteinte musculaire observéechaque année suivante a été environ de 0,1 % (voir rubriques4.8 et 5­.1).

Le risque d'atteinte musculaire est accru chez les patients traités parézétimibe/sim­vastatine 10/80 mg, comparé à ceux traités par d'autresstatines et dont l'efficacité hypocholestéro­lémiante sur le cholestérolLDL est similaire. Par conséquent, la dose d'ézétimibe/sim­vastatine 10/80mg ne doit être utilisée que chez les patients ayant unehypercholes­térolémie sévère et à haut risque de complicationscar­diovasculaires et qui n'ont pas atteint les résultats espérés à des dosesmoins élevées et pour lesquels le bénéfice escompté dépasse le risquepotentiel. Les patients sous ézétimibe/sim­vastatine 10/80 mg, nécessitantun autre médicament, avec lequel il existe une interaction devront recevoir unedose inférieure d’ézétimibe/sim­vastatine ou passer à un traitement parune autre statine ayant un risque moindre d'interaction (voir ci-dessous Mesurespour réduire le risque d'atteinte musculaire provoquées par des interactionsmé­dicamenteuses et les rubriques 4.2, 4.3 et 4.5).

Dans l’étude randomisée IMPROVE-IT (IMProved Reduction of OutcomesVytorin Efficacy International Trial), 18 144 patients présentant une maladiecoronaire avec un antécédent de SCA ont reçu soit ézétimibe/sim­vastatine10 mg/40 mg par jour (n = 9067), soit simvastatine 40 mg par jour (n = 9077).Au cours d'un suivi médian de 6,0 ans, l'incidence des myopathies a été de0,2 % pour ézétimibe/sim­vastatine et de 0,1 % pour simvastatine, lesmyopathies étant définies comme une faiblesse ou une douleur musculaireinex­pliquée avec des CPK sériques ≥ 10 x LSN ou avec deux résultatsconsé­cutifs de CPK ≥ 5 et <10 x LSN. L'incidence des rhabdomyolyses aété de 0,1 % avec ézétimibe/sim­vastatine et de 0,2 % avec lasimvastatine, la rhabdomyolyse étant définie comme une faiblesse ou unedouleur musculaire inexpliquée avec des CPK sériques ≥ 10 x LSN et uneatteinte rénale prouvée, ou avec des CPK ≥ 5 x LSN et < 10 x LSN àdeux reprises consécutives avec une atteinte rénale prouvée ou avec des CPKsériques ≥ 10 000 UI/L sans atteinte rénale prouvée (voirrubrique 4.8).

Dans une étude clinique randomisée, plus de 9 000 patients insuffisantsrénaux chroniques ont reçu ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/20 mg 1 fois parjour (n = 4 650) ou du placebo (n = 4 620) (suivi de 4,9 années [médiane]),l'in­cidence d'atteinte musculaire était de 0,2 % pourézétimibe/sim­vastatine et de 0,1 % pour le placebo (voirrubrique 4.8).

Dans une étude clinique durant laquelle les patients présentant un risqueélevé de maladie cardiovasculaire ont été traités avec 40 mg/jour desimvastatine (suivi médian 3,9 ans), l'incidence des myopathies étaitapproxima­tivement de 0,05 % chez les patients non-chinois (n = 7 367)comparée à 0,24 % chez les patients chinois (n = 5 468). Etant donné quetoute la population asiatique évaluée dans cet essai clinique était chinoise,la prudence doit être de mise en prescrivant ézétimibe/sim­vastatine auxpatients asiatiques et la dose nécessaire la plus faible devra êtreutilisée.

Fonction réduite des protéines de transport

Une fonction réduite des protéines de transport hépatiques OATP peutaugmenter l'exposition systémique à la simvastatine acide et augmenter lerisque de myopathie et de rhabdomyolyse. Une fonction réduite peut être due àune inhibition liée à une interaction médicamenteuse (par exemple avec laciclosporine) ou survenir chez les patients porteurs du génotype SLCO1B1c.521T> C.

Les patients porteurs de l'allèle du gène SLCO1B1 (c.521T>C) codant uneprotéine OATP1B1 moins active présentent une exposition systémique accrue àla simvastatine acide et un plus grand risque de myopathie. Le risque demyopathie liée à une forte dose (80 mg) de simvastatine est d'environ 1 % engénéral, sans test génétique. Selon les résultats de l'essai SEARCH, lesporteurs homozygotes de l'allèle C (également appelés CC) traités avec unedose de 80 mg présentent un risque de myopathie de 15 % sur un an, contre unrisque de 1,5 % chez les porteurs hétérozygotes de l'allèle C (CT). Lerisque correspondant est de 0,3 % chez les patients présentant le génotype leplus courant (TT) (voir rubrique 5.2). S’il est connu, le génotypecorres­pondant à la présence de l'allèle C devrait être considéré dansl’évaluation du bénéfice/risque du patient avant de prescrire une dose de80 mg de simvastatine et les doses élevées devraient être évitées chez lesporteurs du génotype CC. Cependant, l'absence de ce gène, une fois legénotype établi, n’exclut pas la survenue d’une myopathie.

Dosage de la créatine phosphokinase

La créatine phosphokinase (CPK) ne doit pas être dosée après un effortintense ou en présence de toute autre cause possible d’élévation de CPK carcela en rendrait l’interprétation difficile. Si le taux de CPK à l’étatbasal est significativement élevé par rapport à la normale (> 5 x LSN),il doit être contrôlé dans les 5 à 7 jours pour confirmer lesrésultats.

Avant le traitement

Tous les patients débutant un traitement par EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN ou ceux dont l’augmentation de la posologie est en cours doiventêtre informés du risque d’atteinte musculaire et de la nécessité designaler rapidement toute douleur musculaire inexpliquée, sensibilitédou­loureuse ou faiblesse musculaire.

Une attention particulière doit être portée aux patients ayant desfacteurs prédisposant à la survenue d’une rhabdomyolyse. Afin d’établirune valeur basale de référence, le taux de CPK doit être mesuré avantd’initier un traitement dans les situations suivantes :

· patients âgés (≥ 65 ans),

· population féminine,

· insuffisance rénale,

· hypothyroïdie non contrôlée,

· antécédents personnels ou familiaux de maladie musculairehéré­ditaire,

· antécédents de toxicité musculaire avec une statine ou un fibrate,

· abus d’alcool.

Dans de telles situations, le risque du traitement doit être pris en comptepar rapport au bénéfice potentiel et une surveillance clinique estrecommandée. Si un patient a déjà présenté des troubles musculaires avec unfibrate ou une statine, le traitement avec un médicament contenant une statine(tel qu’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN) ne sera initié qu’avec prudence.Si la valeur basale de CPK est significativement élevée (> 5 x LSN), letraitement ne devra pas être initié.

Pendant le traitement

La survenue de douleurs, faiblesse ou crampes musculaires chez un patienttraité par EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN, impose de mesurer la CPK. Si, enl’absence d’effort intensif, la valeur est significativement élevée (>5× LSN), le traitement doit être arrêté. Si les symptômes musculaires sontsévères et provoquent une gêne quotidienne, même si la valeur de CPK est< 5 x LSN, l’arrêt du traitement peut être envisagé. Si une atteintemusculaire est suspectée pour une toute autre raison, le traitement doit êtrearrêté.

De très rares cas de myopathies nécrosantes à médiation auto-immune(IMNM) ont été signalés pendant ou après le traitement par certainesstatines. La myopathie nécrosante à médiation auto-immune (IMNM) estcaractérisée cliniquement par une faiblesse musculaire proximale et uneélévation de la créatine kinase sérique, qui persistent malgré l’arrêtdu traitement par la statine (voir rubrique 4.8).

Si les symptômes disparaissent et si la valeur de CPK redevient normale, uneréintroduction d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN ou l’introductiond’une autre statine peut être envisagée à la posologie la plus faible etsous surveillance étroite.

Un taux plus élevé de myopathie a été observé chez les patients dont laposologie a été augmentée à 80 mg de simvastatine (voir rubrique 5.1).

Des analyses régulières des CPK sont recommandées afin de pouvoiridentifier les atteintes musculaires infra-cliniques. Cependant, il n'est pascertain que ce type de suivi puisse prévenir les atteintes musculaires.

Le traitement par EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN doit êtretransitoirement interrompu quelques jours avant une intervention chirurgicalemajeure programmée et lors de la survenue d’un épisode médical ouchirurgical majeur.

Mesures pour réduire le risque d’atteinte musculaire provoquée par desinteractions médicamenteuses (voir également rubrique 4.5)

Le risque d'atteinte musculaire et de rhabdomyolyse est significative­mentaugmenté en cas d’utilisation concomitante d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN et d’inhibiteurs puissants du CYP3A4 (tels que l’itraconazole, lekétoconazole, le posaconazole, le voriconazole, l’érythromycine, laclarithromycine, la télithromycine, les inhibiteurs de protéase du VIH (telque le nelfinavir), le bocéprévir, le télaprévir la néfazodone, lesmédicaments contenant du cobicistat), ainsi que la ciclosporine, le danazol etle gemfibrozil. L'utilisation de ces médicaments est contre-indiquée (voirrubrique 4.3).

En raison de la présence de simvastatine dans EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN, le risque d’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse est égalementaccru lors de l’utilisation concomitante d’autres fibrates, de niacine(acide nicotinique) à doses hypolipidémiantes (³ 1 g/jour), d’amiodarone,d'am­lodipine, de vérapamil ou de diltiazem avec certaines dosesd’EZETIMI­BE/SIMVASTATI­NE EVOLUGEN (voir rubriques 4.2 et 4.5). Le risqued’atteinte musculaire y compris la rhabdomyolyse peut être accru lors del’utilisation concomitante de l’acide fusidique etd’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN. Ce risque peut être augmenté en casd’utilisation concomitante de lomitapide avec EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN chez les patients présentant une HFHo (voir rubrique 4.5).

Par conséquent, en ce qui concerne les inhibiteurs du CYP3A4,l’utili­sation concomitante d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN etd’itraconazole, de kétoconazole, de posaconazole, de voriconazole,d’in­hibiteurs de protéase du VIH (tel que le nelfinavir), de bocéprévir, detélaprévir, d’érythromycine, de clarithromycine, de télithromycine, denéfazodone et de médicaments contenant du cobicistat est contre-indiquée(voir rubriques 4.3 et 4.5). Si le traitement par des inhibiteurs puissants duCYP3A4 (entrainant une augmentation de 5 fois ou plus de l’ASC) s’avèreindispen­sable, la prise d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN doit êtreinterrompue (et l’utilisation d’une autre statine doit être envisagée)pendant la durée du traitement. L’association d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN avec certains autres inhibiteurs moins puissants du CYP3A4 :fluconazole, vérapamil, diltiazem doit être faite avec prudence (voirrubriques 4.2 et 4.5). La prise simultanée de jus de pamplemousse etd’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN doit être évitée.

La simvastatine ne doit pas être co-administrée avec l'acide fusidique. Descas de rhabdomyolyse (dont des cas mortels) chez des patients recevant cetteassociation ont été rapportés (voir rubrique 4.5). Chez les patients chezlesquels l'utilisation d'acide fusidique par voie systémique est considéréecomme essentielle, le traitement par statine doit être interrompu pendant toutela durée du traitement par l’acide fusidique. Il doit être recommandé aupatient de prendre immédiatement un avis médical s'il éprouve des symptômesde faiblesse, douleur ou fragilité musculaire.

Le traitement par statine peut être réintroduit sept jours après ladernière dose d'acide fusidique. Dans des circonstances exceptionnelles, oùune prolongation du traitement par l'acide fusidique par voie systémique estnécessaire, par exemple, pour le traitement d'infections graves, laco-administration d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN et d'acide fusidiquedoit être considérée au cas par cas et sous surveillance médicaleattentive.

L’utilisation concomitante d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN à desposologies > 10/20 mg par jour et de niacine à des doses hypolipidémiantes(³ 1 g/jour) doit être évitée à moins que le bénéfice clinique attendune l’emporte sur le risque majoré d’atteinte musculaire (voir rubriques4.2 et 4­.5).

En cas d'administration concomitante d'inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase etde niacine (acide nicotinique) à doses hypolipidémiantes (≥ 1 g/jour), derares cas d'atteinte musculaire/rhab­domyolyse ont été observés. Chacun deces médicaments pris séparément, peut entraîner des atteintesmuscu­laires.

Lors d’une étude clinique (suivi médian 3,9 ans) incluant des patientsprésentant un risque élevé de maladie cardiovasculaire avec des taux deLDL-cholestérol bien contrôlés par 40 mg/jour de simvastatine avec ou sansézétimibe 10 mg, il n'y a eu aucun bénéfice supplémentaire sur lesévènements cardiovasculaires consécutif à l’ajout de la niacine (acidenicotinique) à doses hypolipidémiantes (≥ 1 g/jour). Par conséquent, lerapport bénéfice/risque de l'association de la simvastatine avec la niacine(acide nicotinique) à doses hypolipidémiantes (≥ 1 g/jour) ou avec desproduits contenant de la niacine (acide nicotinique) doit être soigneusementévalué par le prescripteur. Les signes et symptômes de douleurs musculaires,de sensibilité ou faiblesse musculaires, devront être étroitement surveilléspar­ticulièrement pendant les premiers mois de traitement, et lorsque laposologie de l'un ou l'autre des médicaments est augmentée.

De plus, dans cette étude, l'incidence des myopathies étaitapproxima­tivement de 0,24 % chez les patients chinois traités par 40 mg desimvastatine ou par ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/40 mg, comparée à1,24 % chez les patients chinois traités par 40 mg de simvastatine ou parézétimibe/sim­vastatine 10 mg/40 mg et l’association acide nicotinique àlibération modifiée/Laro­piprant 2 000 mg/40 mg. Etant donné que la seulepopulation asiatique évaluée dans cet essai clinique était chinoise, et quel'incidence des myopathies est plus élevée chez les patients chinois comparéeaux patients non-chinois, la co-administration d'EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN avec des doses hypolipidémiantes de niacine (acide nicotinique) (≥1 g/jour) n’est pas recommandée chez les patients asiatiques.

L’acipimox possède une structure proche de celle de l'acide nicotinique.Bien qu'acipimox n'ait pas été étudié, le risque de toxicité musculairepeut être similaire à celui de l'acide nicotinique.

L’utilisation concomitante d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN à desposologies > 10/20 mg par jour et d’amiodarone, d'amlodipine, de vérapamilou de diltiazem doit être évitée. Chez les patients présentant une HFHol’utilisation concomitante d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN à desposologies > 10/40 mg par jour avec du lomitapide doit être évitée (voirrubriques 4.2, 4.3 et 4.5).

Les patients prenant des médicaments connus comme ayant un effet inhibiteurmodéré sur le CYP3A4, à des doses thérapeutiques de façon concomitante avecEZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN, en particulier les fortes dosesd'EZETIMI­BE/SIMVASTATI­NE EVOLUGEN, ont un risque accru d'atteinte musculaire.En cas de co-administration d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN et d’uninhibiteur modéré du CYP3A4 (agents multipliant par 2 à 5 l’ASC), unajustement de la posologie de la simvastatine peut être nécessaire. Pourcertains inhibiteurs modérés du CYP3A4, par exemple le diltiazem, une dosemaximale de 10 mg/20 mg d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est recommandée(voir rubrique 4.2).

L’efficacité et la sécurité d’emploi d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN administré en association avec des fibrates n’ont pas étéétudiées. Il y a une augmentation du risque d’atteinte musculaire quand lasimvastatine est administrée simultanément avec les fibrates (notamment legemfibrozil). Par conséquent, l'utilisation concomitante du gemfibrozil etd'EZETIMIBE/ SIMVASTATINE EVOLUGEN est contre-indiquée (voir rubrique 4.3) etl'utilisation concomitante avec les autres fibrates n'est pas recommandée (voirrubrique 4.5).

Enzymes hépatiques

Dans les études cliniques, des élévations consécutives des transaminases­sériques (> 3 x LSN) sont survenues chez des patients recevant del’ézétimibe et de la simvastatine (voir rubrique 4.8).

Dans l’étude randomisée IMPROVE-IT (IMProved Reduction of OutcomesVytorin Efficacy International Trial), 18 144 patients présentant une maladiecoronaire avec un antécédent de SCA ont reçu soit ézétimibe/sim­vastatine10 mg/40 mg une fois par jour (n = 9067), soit simvastatine 40 mg par jour (n= 9077).

Au cours d'un suivi médian de 6,0 ans, l'incidence des élévationscon­sécutives des transaminases sériques (≥3 x LSN) a été de 2,5 % avecézétimibe/sim­vastatine et de 2,3 % avec la simvastatine (voirrubrique 4.8).

Dans une étude clinique randomisée, plus de 9 000 patients insuffisantsrénaux chroniques ont reçu ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/20 mg 1 fois parjour (n = 4 650) ou du placebo (n = 4 620) (suivi de 4,9 années [médiane]),l'in­cidence des élévations consécutives des transaminases sériques (>3 x LSN) était de 0,7 % pour ézétimibe/sim­vastatine et 0,6 % pour leplacebo (voir rubrique 4.8).

Il est recommandé de pratiquer des tests fonctionnels hépatiques avant ledébut du traitement par ézétimibe/sim­vastatine, puis ensuite si celas’avère nécessaire cliniquement. Chez les patients dont la posologie estaugmentée à 10/80 mg par jour, des tests supplémentaires doivent êtrepratiqués avant l’ajustement posologique, 3 mois après l’ajustement à10/80 mg par jour, puis périodiquement ensuite (par exemple, 2 fois par an)pendant la première année du traitement. Une attention particulière doitêtre portée aux patients dont les transaminases augmentent ; chez cespatients, les dosages doivent être répétés rapidement puis effectués plusfréquemment par la suite. Si une élévation des transaminases persiste, enparticulier au-delà de 3 x LSN, le traitement devra être interrompu. A noterque les ALAT peuvent émaner des muscles, par conséquent une augmentation desALAT et des CK peuvent être le signe d'une atteinte musculaire (voir ci-dessusMyopathi­e/Rhabdomyoly­se).

Depuis la mise sur le marché, de rares cas d'insuffisance hépatique fatalset non fatals ont été rapportés chez des patients prenant des statines,incluant la simvastatine. Si des lésions hépatiques graves avec des symptômescliniques et/ou une hyperbilirubinémie ou une jaunisse surviennent pendant letraitement par EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN, arrêter rapidement letraitement. Si aucune autre cause n'est trouvée, ne pas recommencer letraitement par EZETIMIBE/ SIMVASTATINE EVOLUGEN.

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN doit être utilisé avec précaution chezles patients consommant d’importantes quantités d’alcool.

Insuffisance hépatique

Chez des patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère,les effets d’une exposition accrue à l’ézétimibe n’étant pas connus,EZETIMI­BE/SIMVASTATI­NE EVOLUGEN n’est pas recommandé (voirrubrique 5.2).

Diabète

Certaines données suggèrent que les statines, en tant que classepharmaco­logique, augmenteraient la glycémie. Chez certains patients à risqueélevé de survenue d’un diabète, les statines peuvent entraîner unehyperglycémie nécessitant l’instauration d’un traitement antidiabétique.Ce risque est néanmoins compensé par la réduction du risque vasculaire sousstatines et par conséquent, ne doit pas être un motif d’arrêt des statines.Les patients à risque (glycémie à jeun de 5,6 à 6,9 mmol/L, IMC >30 kg/m2, augmentation du taux des triglycérides, hypertension artérielle)devront faire l’objet d’une surveillance clinique et biologiquecon­formément aux recommandations nationales.

Population pédiatrique

L'efficacité et la sécurité d'emploi de l'ézétimibe, co-administré avecde la simvastatine, ont été évaluées chez des adolescents (stade II ou plusde l'échelle de Tanner) et chez des adolescentes (1 an au moins aprèsl'apparition des premières règles) dans un essai clinique contrôlé, menéchez des patients âgés de 10 à 17 ans, ayant une hypercholesté­rolémiefamili­ale hétérozygote.

Dans cette étude contrôlée, aucun effet n’a été décelé sur lacroissance ou la maturité sexuelle des adolescents garçons ou filles, ni surla durée du cycle menstruel des filles. Cependant, les effets de l'ézétimibesur la croissance ou la maturité sexuelle n'ont pas été étudiés au-delà de33 semaines de traitement (voir rubriques 4.2 et 4.8).

La sécurité d'emploi et l'efficacité de l'ézétimibe co-administré àdes doses de plus de 40 mg de simvastatine par jour n'ont pas été étudiéeschez des patients âgés de 10 à 17 ans.

L'ézétimibe n'a pas été étudié chez des patients de moins de 10 ans ouchez des filles avant l'apparition des premières règles, (voir rubriques4.2 et 4­.8)

L'efficacité à long-terme du traitement par l'ézétimibe, chez despatients de moins de 17 ans pour réduire la morbi-mortalité à l'âge adulte,n'a pas été étudiée.

Fibrates

L’efficacité et la sécurité d’emploi de cette association n’ont pasété établies (voir ci-dessus et rubriques 4.3 et 4.5).

Anticoagulants

Si EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est associé à la warfarine ou à unautre anticoagulant anti-vitamine K ou à la fluindione, le temps deprothrombine exprimé en INR doit être surveillé de façon appropriée (voirrubrique 4.5).

Pneumopathie interstitielle

Des cas de pneumopathies interstitielles ont été rapportés lors de laprise de certaines statines, en particulier en cas de traitement à long terme(voir rubrique 4.8). Les symptômes se caractérisent par une dyspnée, une touxnon productive, et une altération de l'état de santé général (fatigue,perte de poids et fièvre). En cas de suspicion de pneumopathie interstitiellechez un patient, le traitement par statine doit être interrompu.

Excipient

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chezles patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactasede Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladieshéré­ditaires rares).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Interactions pharmacodynamiques

Interactions avec des hypolipidémiants pouvant provoquer des atteintesmuscu­laires lorsqu’ils sont administrés seuls

Le risque d’atteinte musculaire, y compris de rhabdomyolyse, est accru encas d’administration concomitante de simvastatine et de fibrates. De plus, ilexiste une interaction pharmacocinétique de la simvastatine avec le gemfibrozilen­traînant une augmentation des concentrations plasmatiques de la simvastatine(voir ci-dessous Interactions pharmacocinétiques et rubriques 4.3 et 4.4). Encas d'administration concomitante de simvastatine et de niacine (acidenicotinique) à doses hypolipidémiantes (≥ 1 g/jour), de rares casd'atteinte musculaire/rhab­domyolyse ont été observés (voirrubrique 4.4).

Les fibrates peuvent majorer l’excrétion du cholestérol dans la bile etentraîner une lithiase biliaire. Une étude préclinique réalisée chez lechien a montré que l’ézétimibe augmentait la teneur en cholestérol de labile vésiculaire (voir rubrique 5.3). Bien que la signification de cesrésultats chez l’Homme ne soit pas établie, l’association­d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN et de fibrates n’est pas recommandée(voir rubrique 4.4).

Interactions pharmacocinétiques

Les recommandations de prescription en cas d’interaction sont résuméesdans le tableau ci-dessous (des informations complémentaires sont donnéesci-après ; voir rubriques 4.2, 4.3 et 4.4).

Interactions médicamenteuses liées à une augmentation du risqued’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse

Médicaments

Recommandations de prescription

Puissants inhibiteurs du CYP3A4, tels que

Itraconazole

Kétoconazole

Posaconazole

Voriconazole

Erythromycine

Clarithromycine

Télithromycine

Inhibiteurs de protéase du VIH (tel que nelfinavir)

Bocéprévir

Télaprévir

Néfazodone

Cobicistat

Ciclosporine

Danazol

Gemfibrozil

Contre-indiqués avec EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN

Autres fibrates

Acide fusidique

Déconseillés avec EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN

Niacine (acide nicotinique) (≥ 1 g/jour)

Patients asiatiques : déconseillé avec EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN

Amiodarone

Amlodipine

Vérapamil

Diltiazem

Niacine (≥ 1 g/jour)

Ne pas dépasser 10/20 mg d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN par jour

Lomitapide

Chez les patients présentant une HFHo, ne pas dépasser une dosejournalière de 10 mg/40 mg d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN

Jus de pamplemousse

Eviter le jus de pamplemousse durant le traitement parEZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN

Effets d’autres médicaments sur EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE

+ Niacine

Dans une étude réalisée chez 15 adultes volontaires sains,l'adminis­tration simultanée d'ézétimibe/sim­vastatine (10/20 mg par jourpendant 7 jours) et de comprimés à libération prolongée de NIASPAN(1 000 mg pendant 2 jours et 2 000 mg pendant 5 jours, après unpetit-déjeuner pauvre en graisses) a provoqué une légère augmentation desaires sous la courbe moyennes de la niacine (22 %) et de l'acide nicotinurique(19 %). Dans cette même étude, l'administration simultanée de NIASPAN aaugmenté légèrement les aires sous la courbe moyennes de l'ézétimibe(9 %), de l'ézétimibe total (26 %), de la simvastatine (20 %) et de lasimvastatine acide (35 %) (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Aucune étude d'interaction médicamenteuse n'a été réalisée avec desdoses plus élevées de simvastatine.

Ezétimibe

+ Anti-acides

L’administration simultanée d’anti-acides diminue le taux d’absorptiond’é­zétimibe mais n’a aucun effet sur la biodisponibilité del’ézétimibe. Cette diminution du taux d’absorption d’ézétimibe n’estpas considérée comme cliniquement significative.

+ Cholestyramine

L’administration simultanée de cholestyramine diminue d’environ 55 %l’aire sous la courbe (ASC) moyenne de l’ézétimibe total (ézétimibe +glycuronide d’ézétimibe). La diminution supplémentaire du LDL-Cholestérolobservée liée à l’association ézétimibe/sim­vastatine et cholestyramine­pourrait être réduite par cette interaction (voir rubrique 4.2).

+ Ciclosporine

Une étude réalisée chez 8 patients transplantés rénaux ayant uneclairance de la créatinine > 50 ml/min, recevant une dose fixe deciclosporine et une dose unique de 10 mg d’ézétimibe a montré uneaugmentation de l’ASC moyenne de l’ézétimibe total de 3,4 fois (2,3 à7,9 fois) par rapport à des volontaires sains d’une autre étude (n = 17)recevant de l’ézétimibe seul. Une autre étude a montré que, chez unpatient transplanté rénal ayant une insuffisance rénale sévère et recevantde la ciclosporine et de nombreux médicaments, l’exposition totale àl’ézétimibe était 12 fois supérieure à celle des témoins recevant del’ézétimibe seul.

Dans une étude en cross-over, de deux périodes, chez douze sujets sains,l’adminis­tration quotidienne de 20 mg d’ézétimibe pendant 8 jours avecune seule dose de 100 mg de ciclosporine au 7ème jour a entraîné uneaugmentation moyenne de 15 % de l’ASC de la ciclosporine (avec une variationallant de ‑ 10 % à + 51 %) comparée à l’administration d’une doseunique de ciclosporine. Aucune étude contrôlée de l’effet del’association ézétimibe/ciclos­porine n’a été effectuée chez lespatients transplantés rénaux.

L'administration concomitante d'EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN et deciclosporine est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).

+ Fibrates

L’administration simultanée de fénofibrate ou de gemfibrozil augmente lesconcentrations totales d’ézétimibe, respectivement d’environ 1,5 et1,7 fois ; ces augmentations ne sont pas considérées comme cliniquementsig­nificatives, l’association d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN avec legemfibrozil est contre-indiquée et est déconseillée avec les autres fibrates(voir rubriques 4.3 et 4.4).

Simvastatine

La simvastatine est un substrat du cytochrome P450 3A4. Les inhibiteurspu­issants du cytochrome P450 3A4 augmentent le risque d’atteinte musculaire etde rhabdomyolyse par augmentation de l’activité plasmatique inhibitrice del'HMG-CoA réductase lors d’un traitement par la simvastatine. De telsinhibiteurs comprennent l’itraconazole, le kétoconazole, le posaconazole, levoriconazole, l’érythromycine, la clarithromycine, la télithromycine, lesinhibiteurs de protéase du VIH (tel que le nelfinavir), le bocéprévir, letélaprévir, la néfazodone et les médicaments contenant du cobicistat.L’ad­ministration concomitante d’itraconazole a multiplié par plus de10 l’exposition à la simvastatine acide (le métabolite actifbêta-hydroxyacide). La télithromycine a multiplié par 11 l’exposition àla simvastatine acide.

L’utilisation concomitante de la simvastatine avec l’itraconazole, lekétoconazole, le posaconazole, le voriconazole, les inhibiteurs de protéase duVIH (tel que le nelfinavir), le bocéprévir, le télaprévir,l’é­rythromycine, la clarithromycine, la télithromycine, la néfazodone etles médicaments contenant du cobicistat est contre-indiquée ainsi qu'avec legemfibrozil, la ciclosporine et le danazol (voir rubrique 4.3).

Si un traitement par des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (entrainant uneaugmentation de 5 fois ou plus de l’ASC) ne peut être évité,EZETIMI­BE/SIMVASTATI­NE EVOLUGEN doit être interrompu pendant la durée dutraitement (et l’utilisation d’une autre statine doit être envisagée).L’as­sociation d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN avec certains autresinhibiteurs moins puissants du CYP3A4 : fluconazole, vérapamil ou diltiazemdoit être effectuée avec prudence (voir rubriques 4.2 et 4.4).

+ Fluconazole

De rares cas de rhabdomyolyse ont été rapportés lors de l'association desimvastatine et de fluconazole (voir rubrique 4.4).

+ Ciclosporine

Le risque d’atteinte musculaire/rhab­domyolyse est accru lors del’utilisation concomitante de ciclosporine avec EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN ; par conséquent, l'utilisation de la ciclosporine estcontre-indiquée (voir rubriques 4.3 et 4.4). Bien que le mécanisme d’actionne soit pas complètement élucidé, il a été montré que la ciclosporineau­gmente l’ASC des inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase ; l’augmentation del’ASC de la simvastatine acide est probablement due, en partie, àl’inhibition du CYP3A4 et/ou de la protéine de transport OATP1B1.

+ Danazol

Le risque d’atteinte musculaire/rhab­domyolyse est accru lors del’utilisation concomitante de danazol avec EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN,par conséquent l'utilisation du danazol est contre-indiquée (voir rubriques4.3 et 4­.4).

+ Gemfibrozil

Le gemfibrozil augmente l’ASC de la simvastatine acide de 1,9 fois,peut-être en raison d’une inhibition de la glucuroconjugaison et/ou de laprotéine de transport OATP1B1 (voir rubriques 4.3 et 4.4). L'administrati­onconcomitante avec le gemfibrozil est contre-indiquée.

+ Acide fusidique

Le risque d’atteinte musculaire incluant la rhabdomyolyse peut êtreaugmenté en cas d’administration concomitante d'acide fusidique par voiesystémique et d’une statine. La co-administration de cette combinaison peutentrainer des concentrations plasmatiques accrues des deux médicaments. Lemécanisme de cette interaction (pharmacodynamique ou pharmacocinétique ou lesdeux) est encore inconnu. Des cas de rhabdomyolyse (dont des cas mortels) ontété rapportés chez des patients recevant cette combinaison. Si le traitementpar l'acide fusidique est nécessaire, le traitement parEZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN doit être arrêté pendant toute la durée dutraitement par l’acide fusidique (voir rubrique 4.4).

+ Amiodarone

L’administration concomitante de simvastatine et d’amiodarone augmente lerisque d’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4). Dans unessai clinique, des atteintes musculaires ont été rapportées chez 6 % despatients traités par 80 mg/jour de simvastatine et de l’amiodarone. Parconséquent, la dose d'EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN ne doit pas dépasser10/20 mg par jour chez les patients traités de façon concomitante paramiodarone.

+ Inhibiteurs calciques

· Vérapamil

Le risque d'atteinte musculaire/rhab­domyolyse est accru lors del'utilisation concomitante de vérapamil avec la simvastatine à la dose de40 ou 80 mg (voir rubrique 4.4). Dans une étude de pharmacocinéti­que,l’adminis­tration concomitante de simvastatine et de vérapamil a multipliépar 2,3 l’exposition à la simvastatine acide ; ceci est probablement dû, enpartie, à l’inhibition du CYP3A4. Par conséquent, chez les patients dont letraitement comporte du vérapamil, la posologie d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN ne dépassera pas 10/20 mg par jour.

· Diltiazem

Le risque d'atteinte musculaire et de rhabdomyolyse est accru parl'utilisation concomitante de diltiazem avec 80 mg de simvastatine (voirrubrique 4.4). Dans une étude pharmacocinétique, l’administrati­onconcomitante de diltiazem avec la simvastatine a multiplié par2,7 l’exposition à la simvastatine acide ; ceci est probablement dû àl’inhibition du CYP3A4. Par conséquent, chez les patients dont le traitementcomporte du diltiazem, la posologie d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN nedépassera pas 10/20 mg par jour.

· Amlodipine

Les patients traités de façon concomitante par l’amlodipine et lasimvastatine ont un risque accru d'atteinte musculaire. Dans une étudepharmaco­cinétique, l’administration concomitante d'amlodipine a multipliépar 1,6 l’exposition à la simvastatine acide. Par conséquent, chez lespatients dont le traitement comporte de l'amlodipine, la posologied'EZE­TIMIBE/SIMVAS­TATINE EVOLUGEN ne doit pas dépasser 10/20 mgpar jour.

+ Lomitapide

Le risque d’atteinte musculaire et de rhabdomyolyse peut être augmenté encas d'administration concomitante de lomitapide avec la simvastatine (voirrubriques 4.3 et 4.4). Par conséquent, chez les patients présentant une HFHoet traités de façon concomitante avec du lomitapide, la posologied’EZE­TIMIBE/SIMVAS­TATINE EVOLUGEN ne doit pas dépasser 10 mg/40 mgpar jour.

+ Inhibiteurs modérés du cytochrome CYP3A4

Les patients prenant des médicaments connus comme ayant un effet inhibiteurmodéré sur le CYP3A4, de façon concomitante avec EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN, en particulier les fortes doses d'EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN,ont un risque accru d'atteinte musculaire (voir rubrique 4.4).

+ Inhibiteurs de la protéine de transport OATP1B1

La simvastatine acide est un substrat de la protéine de transport OATP1B1.L'admi­nistration concomitante d’inhibiteurs de la protéine de transportOATP1B1 pourrait conduire à des concentrations plasmatiques augmentées desimvastatine acide et à un risque accru de myopathie (voir rubriques4.3 et 4­.4).

+ Jus de pamplemousse

Le jus de pamplemousse inhibe le cytochrome P450 3A4. La prise concomitanted’im­portantes quantités de jus de pamplemousse (plus d’1 litre/jour) et desimvastatine a multiplié par 7 l’exposition à la simvastatine acide. Laprise de 240 ml de jus de pamplemousse le matin et de simvastatine le soir aégalement multiplié par 1,9 l’exposition à la simvastatine acide. En casde traitement par EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN, la prise de jus depamplemousse doit par conséquent être évitée.

+ Colchicine

Des cas d'atteinte musculaire et de rhabdomyolyse ont été rapportés lorsde l'utilisation concomitante de colchicine et de simvastatine chez des patientsinsuf­fisants rénaux. Une surveillance clinique étroite est recommandée chezles patients prenant cette association.

+ Rifampicine

La rifampicine étant un inducteur puissant du CYP3A4, les patients quidébutent un traitement au long cours par rifampicine (par ex. traitement de latuberculose) peuvent avoir une perte de l'efficacité de la simvastatine. Dansune étude pharmacocinétique réalisée chez des volontaires sains,l’adminis­tration de rifamicine a diminué de 93 % l'aire sous la courbe de laconcentration plasmatique de la simvastatine acide.

+ Acide nicotinique

Des cas de myopathie/rhab­domyolyse ont été observés avec la simvastatineas­sociée avec des doses hypolipidémiantes (≥ 1 g/jour) d'acide nicotinique(voir rubrique 4.4).

Effets d'EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN sur la pharmacocinéti­qued'autres médicaments

Ezétimibe

Des études précliniques ont montré que l’ézétimibe n’induit pas lesenzymes du cytochrome P450 responsables du métabolisme des médicaments. Aucuneinteraction pharmacocinétique cliniquement significative n’a été observéeentre l’ézétimibe et les médicaments connus pour être métabolisés parles cytochromes P450 1A2, 2D6, 2C8, 2C9 et 3A4, ou la N-acétyltransférase.

+ Anticoagulants

Dans une étude chez 12 volontaires sains de sexe masculin,l’ad­ministration concomitante d’ézétimibe (10 mg une fois par jour) n’apas eu d’effet significatif sur la biodisponibilité de la warfarine et sur letemps de prothrombine. Cependant, depuis la mise sur le marché, uneaugmentation de l'INR a été rapportée chez des patients prenant del’ézétimibe en association à la warfarine ou à la fluindione. SiEZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est associé à la warfarine ou à un autreanticoagulant dérivé de la coumarine (AVK), ou à la fluindione, l'INR doitêtre surveillé de façon appropriée (voir rubrique 4.4).

Simvastatine

La simvastatine n’exerce aucun effet inhibiteur sur le cytochrome P450 3A4.Par conséquent, la simvastatine ne devrait pas affecter les concentration­splasmatiques des médicaments métabolisés par le cytochrome P450 3A4.

+ Anticoagulants oraux

Dans deux études cliniques, l’une chez des volontaires sains et l’autrechez des patients hypercholesté­rolémiques, la simvastatine 20–40 mg/jour apotentialisé modérément l’effet des AVK : le temps de prothrombine,ex­primé en INR, a augmenté d’une valeur de base de 1,7 à 1,8 chez levolontaire sain et de 2,6 à 3,4 chez le patient hypercholesté­rolémique.De très rares cas d’élévations de l’INR ont été rapportés. Chez lespatients prenant des AVK, l’INR doit être déterminé avant l’introduction­d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN et assez fréquemment au début dutraitement pour vérifier l’absence de modification significative de l’INR.Une fois la stabilité de l’INR documentée, les contrôles peuvent êtreeffectués aux intervalles habituellement recommandés pour les patients sousAVK. Si la posologie d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est modifiée ou letraitement interrompu, la même procédure doit être répétée. Le traitementpar la simvastatine n’a pas été associé à des saignements ou desmodifications de l’INR chez les patients ne prenant pasd’anticoagu­lants.

Population pédiatrique

Les interactions ont été étudiées chez les adultes uniquement.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

L’athérosclérose est une maladie chronique, et en général, l’arrêtdes médicaments hypolipidémiants au cours de la grossesse devrait avoir peud’impact sur le risque à long terme associé à l’hypercholes­térolémieprima­ire.

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est contre-indiqué pendant la grossesse.Aucune donnée clinique n’est disponible sur l’utilisation­d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE pendant la grossesse. Les études animales surl’utilisation de l’association ont mis en évidence une toxicité sur lareproduction (voir rubrique 5.3).

Simvastatine

La sécurité d’emploi n’a pas été établie chez la femme enceinte.Aucune étude clinique contrôlée de la simvastatine n’a été menée chez lafemme enceinte. De rares cas d’anomalies congénitales ont été rapportésaprès une exposition intra-utérine à des inhibiteurs de la HMG‑CoAréductase.

Toutefois, lors de l’analyse d’environ 200 grossesses suivies de façonprospective exposées au cours du premier trimestre à la simvastatine ou à unautre inhibiteur de la HMG‑CoA réductase étroitement apparenté,l’in­cidence des anomalies congénitales était comparable à celle observéedans la population générale. Le nombre de grossesses était statistiquemen­tsuffisant pour exclure une augmentation ≥ à 2,5 fois des anomaliescongé­nitales par rapport à l’incidence de base.

Bien qu’il n’y ait aucune preuve que l’incidence des anomaliescongé­nitales dans la descendance des patients prenant la simvastatine ou unautre inhibiteur de la HMG‑CoA réductase étroitement apparenté diffère decelle observée dans la population générale, le traitement de la mère par lasimvastatine peut réduire les taux fœtaux de mévalonate qui est unprécurseur de la biosynthèse du cholestérol. Pour cette raison,EZETIMI­BE/SIMVASTATI­NE EVOLUGEN ne sera pas utilisé chez la femme enceinte,chez la femme souhaitant le devenir ou pensant l’être. Le traitement parEZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN sera interrompu pendant la durée de lagrossesse ou jusqu’à ce qu’il ait été établi que la femme n’est pasenceinte (voir rubrique 4.3).

Ezetimibe

Aucune donnée clinique n’est disponible sur l’utilisation del’ézétimibe pendant la grossesse.

Allaitement

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est contre-indiqué pendantl’alla­itement. Des études réalisées chez le rat ont montré quel’ézétimibe est sécrété dans le lait maternel. Aucune donnée n’existesur la sécrétion des substances actives d’EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGENdans le lait maternel chez la femme (voir rubrique 4.3).

Fertilité

EzEtimibe

Aucune donnée clinique n’est disponible sur l’effet de l’ézétimibesur la fertilité humaine. L'ézétimibe n’a eu aucun effet sur la fertilitédes rats mâles ou femelles (voir rubrique 5.3).

Simvastatine

Aucune donnée clinique n’est disponible sur l’effet de la simvastatinesur la fertilité humaine. La simvastatine n’a eu aucun effet sur lafertilité des rats mâle et femelle (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n'ont pas été étudiés. Toutefois, lors de la conduite de véhiculesou de l’utilisation de machines, il faut tenir compte du fait que desétourdissements ont été rapportés.

4.8. Effets indésirables

Tableau des effets indésirables (études cliniques)

La sécurité d’emploi d’ézétimibe/sim­vastatine a été évaluéechez environ 12 000 patients dans les études cliniques. Les événementsindé­sirables sont classés par ordre de fréquence, selon l’ordre suivant :très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (³1/1 000, < 1/100), rare (³ 1 /10 000, < 1/1 000), très rare (<1/10 000) y compris les cas isolés.

Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patientstraités par ézétimibe/sim­vastatine (N = 2 404) et à une incidence plusgrande que le placebo (N = 1 340).

Effets indésirables observés avec ézétimibe/sim­vastatine à une plusgrande incidence que le placebo

Classes de systèmes d'organes

Effets indésirables

Fréquence

Investigations

Augmentation des ALAT et/ou ASAT, augmentation des CPK

Fréquent

Augmentation de la bilirubinémie, augmentation de l'uricémie, augmentationde la γ-glutamyl transférase, augmentation de l'INR, présence de protéinedans les urines, diminution de poids

Peu fréquent

Affections du système nerveux

Etourdissements, maux de tête

Peu fréquent

Affections gastro-intestinales

Douleurs abdominales, gêne abdominale, douleurs abdominales hautes,dyspepsie, flatulence, nausées, vomissements

Peu fréquent

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Prurit, rash

Peu fréquent

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Arthralgie, crampes musculaires, faiblesse musculaire, gênemusculo-squelettique, douleurs cervicales, douleurs des extrémités

Peu fréquent

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Asthénie, fatigue, malaise, œdème périphérique

Peu fréquent

Affections psychiatriques

Troubles du sommeil

Peu fréquent

Les effets indésirables suivants ont été observés chez des patientstraités par ézétimibe/sim­vastatine (N = 9 595) et à une incidence plusgrande que les statines administrées seules (N = 8 883).

Effets indésirables observés avec ézétimibe/sim­vastatine à une plusgrande incidence que les statines

Classes de systèmes d'organes

Effets indésirables

Fréquence

Investigations

Augmentation des ALAT et/ou ASAT,

Fréquent

Augmentation de la bilirubinémie, augmentation des CPK, augmentation de laγ-glutamyl transférase

Peu fréquent

Affections du système nerveux

Maux de tête, paresthésies

Peu fréquent

Affections gastro-intestinales

Météorisme abdominal, diarrhée, sécheresse buccale, dyspepsie,fla­tulence, reflux gastro-œsophagien, vomissements

Peu fréquent

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Prurit, rash, urticaire

Peu fréquent

Affections musculo- squelettiques et du tissu conjonctif

Myalgie

Fréquent

Arthralgie, douleurs dorsales, crampes musculaires, faiblesse musculaire,douleur musculo-squelettique, douleurs des extrémités

Peu fréquent

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Asthénie, douleur à la poitrine, fatigue, œdème périphérique

Peu fréquent

Affections psychiatriques

Insomnie

Peu fréquent

Population pédiatrique

Dans une étude menée chez des adolescents (âgés de 10 à 17 ans) ayantune hypercholesté­rolémie familiale hétérozygote (n = 248), desélévations des ALAT et/ou ASAT (≥ 3 x LSN, consécutives) ont étéobservées chez 3 % (4 patients) dans le groupe ézétimibe/sim­vastatine,ver­sus 2 % (2 patients) dans le groupe simvastatine en monothérapie ; lesdonnées étaient respectivement de 2 % (2 patients) et 0 % pourl'élévation des CPK (≥ 10 x LSN). Aucun cas de myopathie n'a étérapporté.

Cet essai n'avait pas pour objet la comparaison des effetsindésira­bles rares.

Patients présentant une maladie coronaire avec un antécédent de SCA

Dans l'étude IMPROVE-IT (voir rubrique 5.1), menée chez 18 144 patien­tstraités soit par ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/40 mg (n = 9 067 ; dont6 % a reçu une posologie augmentée à 10 mg/80 mgd'ézétimibe/sim­vastatine) soit par simvastatine 40 mg (n = 9 077 ; dont27 % a reçu une posologie augmentée à 80 mg de simvastatine), les profilsde sécurité ont été similaires pendant une période médiane de suivi de6,0 ans.

Les taux d'arrêt de traitement dus aux effets indésirables ont été de10,6 % pour les patients traités par ézétimibe/sim­vastatine et de 10,1 %pour les patients traités par la simvastatine. L'incidence des myopathies aété de 0,2 % avec ézétimibe/sim­vastatine et de 0,1 % avec lasimvastatine ; les myopathies étant définies comme une faiblesse ou unedouleur musculaire inexpliquée avec des CPK sériques ≥ 10 x LSN ou avecdeux résultats consécutifs de CPK ≥ 5 x LSN et < 10 x LSN. L'incidencedes rhabdomyolyses a été de 0,1 % avec ézétimibe/sim­vastatine et de0,2 % avec la simvastatine, les rhabdomyolyses étant définies comme unefaiblesse ou une douleur musculaire inexpliquée avec des CPK sériques ≥10 x LSN avec une atteinte rénale prouvée ou avec ≥ 5 x LSN et < 10 xLSN à deux reprises consécutives avec une atteinte rénale prouvée ou avecdes CPK ≥ 10 000 UI/L sans atteinte rénale prouvée. L'incidenced'é­lévations successives des transaminases (≥ 3 x LSN) a été de 2,5 %avec ézétimibe/sim­vastatine et de 2,3 % avec la simvastatine (voir rubrique4.4). Des effets indésirables liés à la vésicule biliaire ont étérapportés chez 3,1 % des patients traités par EZETIMIBE/SIM­VASTATINEEVOLU­GEN versus 3,5 % des patients traités par simvastatine. L'incidence deshospitalisations pour une cholécystectomie a été de 1,5 % dans les deuxgroupes de traitement. Des cancers (définis comme toute nouvelle tumeurmaligne) ont été diagnostiqués au cours de l’étude chez 9,4 % despatients traités par ézétimibe/sim­vastatine versus 9,5 % des patientstraités par simvastatine.

Patients insuffisants rénaux chroniques

Dans l'étude SHARP (Study of Heart and Renal Protection) (voir rubrique5.1), chez plus de 9 000 patients traités recevant ézétimibe/sim­vastatine10 mg/20 mg 1 fois par jour (n = 4 650) ou du placebo (n = 4 620), lesprofils de sécurité ont été comparables pendant une période de 4,9 années(mé­diane). Dans cet essai, seuls les effets indésirables graves et les arrêtsde traitement dus à des effets indésirables ont été rapportés. Les tauxd'arrêt de traitement en raison d'effets indésirables étaient comparables(10,4 % chez les patients traités par ézétimibe/sim­vastatine, et 9,8 %chez ceux traités par placebo). L'incidence d'atteintemus­culaire/rhabdo­myolyse était de 0,2 % chez les patients traités parézétimibe/sim­vastatine et de 0,1 % chez ceux traités par placebo.L'incidence des élévations consécutives des transaminases sériques (>3 x LSN) était de 0,7 % des patients traités par ézétimibe/sim­vastatinecompa­ré à 0,6 % de ceux traités par placebo (voir rubrique 4.4). Dans cetessai, il n'y a pas eu d'augmentation significative des effets indésirablespré-spécifiés, tels que cancer (9,4 % pour ézétimibe/sim­vastatine et9,5 % pour le placebo), hépatite, cholécystectomie ou complication de calculsbiliaires ou de pancréatite.

Valeurs biologiques

Dans les études cliniques conduites en association, les augmentationscli­niquement significatives des transaminases sériques (ALAT et/ou ASAT ³ 3 xLSN, consécutives) étaient de 1,7 % pour les patients traités parézétimibe/sim­vastatine. Ces augmentations sont généralementa­symptomatiques, non associées à une cholestase, les valeurs reviennent àleur valeur initiale à l’arrêt du traitement ou lors de la poursuite dutraitement (voir rubrique 4.4).

Des élévations cliniquement significatives des CPK (³ 10 x LSN), ontété observées chez 0,2 % des patients traités parézétimibe/sim­vastatine.

Depuis la commercialisation

De plus, les effets indésirables suivants ont été rapportés depuis lacommercialisation d’ézétimibe/sim­vastatine ou au cours des essaiscliniques ou depuis la commercialisation de chacun des composantsézé­timibe/simvas­tatine.

Troubles de la circulation sanguine et lymphatique : thrombocytopénie ;anémie.

Troubles du système nerveux : neuropathie périphérique ; troubles de lamémoire.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : toux ; dyspnée ;pneumopathie interstitielle (voir rubrique 4.4).

Troubles gastro-intestinaux : constipation ; pancréatite ; gastrite.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés : alopécie ; érythèmemultiforme ; réactions d’hypersensibilité incluant rash, urticaire,anap­hylaxie, angio-œdème.

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif : crampes musculaires; atteintes musculaires* (dont myosite) ; rhabdomyolyse avec ou sansinsuffisance rénale aiguë (voir rubrique 4.4) ; tendinopathies, parfoiscompliquées d'une rupture ; myopathie nécrosante à médiation auto-immune(IMNM) (fréquence indéterminée).

* Dans une étude clinique, des cas de myopathie sont apparus plusfréquemment chez des patients traités par une dose de 80 mg/jour desimvastatine, par rapport aux patients traités par 20 mg/jour (1,0 % vs0,02 %, respectivement) (voir rubriques 4.4 et 4.5).

De très rares cas de myopathie nécrosante à médiation auto-immune (IMNM)ont été signalés pendant ou après le traitement par certaines statines. Lamyopathie nécrosante à médiation auto-immune (IMNM) est caractériséecli­niquement par : une faiblesse musculaire proximale persistante et uneélévation de la créatine kinase sérique, qui persistent malgré l’arrêtdu traitement par la statine ; une biopsie musculaire montrant une myopathienécrosante sans inflammation significative ; une amélioration sous traitementimmu­nosuppresseur (voir rubrique 4.4).

Troubles du métabolisme et de la nutrition : perte de l'appétit.

Affections vasculaires : bouffées de chaleur ; hypertension.

Troubles généraux et accidents liés au site d’administration :douleur.

Troubles hépato-biliaires : hépatite/ictère ; insuffisance hépatiquefatale et non fatale ; lithiase biliaire ; cholécystite.

Affections des organes de reproduction et du sein : dysfonctionne­mentérectile.

Troubles psychiatriques : dépression ; insomnie.

Un syndrome d’hypersensibilité apparent a été rarement rapporté,comportant certains des éléments suivants : angio-œdème, syndrome lupique,pseudo­polyarthrite rhizomélique, dermatomyosite, vascularite,throm­bocytopénie, éosinophilie, accélération de la vitesse desédimentation, arthrite et arthralgie, urticaire, photosensibilité, fièvre,bouffées vasomotrices, dyspnée et malaise.

Valeurs biologiques : élévation des phosphatases alcalines, anomalies desexplorations fonctionnelles hépatiques.

Des élévations des taux d'hémoglobine glycosylée (HbA1C) et de laglycémie à jeun ont été rapportées avec certaines statines, dont lasimvastatine.

De rares cas de déficience cognitive ont été rapportés (tels que perte demémoire, oubli, amnésie, troubles mnésiques, confusion) associés autraitement par statine, dont la simvastatine. Les cas rapportés sontgénéralement non graves, et réversibles après arrêt du traitement parstatine, avec des délais variables d'apparition des symptômes (de 1 jour àdes années) et de disparition des symptômes (moyenne de 3 semaines).

Les autres effets indésirables suivants ont été rapportés avec certainesstatines :

· troubles du sommeil, incluant les cauchemars,

· troubles sexuels,

· diabète : la fréquence dépend de la présence ou non de facteurs derisque (glycémie à jeun > 5,6 mmol/L, IMC > 30 kg/m2, augmentation dutaux des triglycérides, antécédent d'hypertension artérielle).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE

En cas de surdosage, un traitement symptomatique voire des mesurescomplé­mentaires peuvent être utilisées. L’association d’ézétimibe(1000 mg/k­g) et de simvastatine (1000 mg/kg) a été bien tolérée dans lesétudes de toxicité aiguë par voie orale chez la souris et le rat. Aucun signeclinique de toxicité n’a été observé chez ces animaux. L’estimation dela DL50 par voie orale a été pour les deux espèces ≥ 1000 mg/kg pourl’ézétimibe ≥ 1000 mg/kg pour la simvastatine.

Ezétimibe

Dans des études cliniques, l’administration d’ézétimibe à la dose de50 mg/jour à 15 sujets sains sur une période allant jusqu’à 14 jours ou40 mg/jour chez 18 patients ayant une hypercholesté­rolémie primaire surune période allant jusqu’à 56 jours a été généralement bientolérée.

Quelques cas de surdosage ont été rapportés avec l’ézétimibe ; laplupart d’entre eux n’ont pas été associés à des événementsindé­sirables. Il n’a pas été rapporté d’événementin­désirable gra­ve.

Chez l’animal, aucune toxicité n’a été observée après des dosesorales uniques de 5000 mg/kg d’ézétimibe chez le rat et la souris et de3000 mg/kg chez le chien.

Simvastatine

Quelques cas de surdosage ont été rapportés ; la dose maximale priseétait de 3,6 g. Tous les patients ont guéri sans séquelle.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase enassociation à d'autres agents hypolipidémiants, code ATC : C10BA02

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN (ézétimibe/sim­vastatine) est un agenthypolipi­démiant qui inhibe de façon sélective l’absorption intestinale ducholestérol et des phytostérols apparentés et inhibe la synthèse endogènedu cholestérol.

Mécanisme d’action

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE

Le cholestérol plasmatique provient de l’absorption intestinale et de lasynthèse endogène. EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN contient del’ézétimibe et de la simvastatine, deux hypolipidémiants avec desmécanismes d’action complémentaires. EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGENréduit le cholestérol total (C-total), le LDL-cholestérol, lesapolipoprotéines B (Apo‑B), les triglycérides (TG) et le non-HDL-C (lié auxlipoprotéines de basse densité) et augmente le HDL-cholestérol (lié auxlipoprotéines de haute densité) par la double inhibition de l’absorption etde la synthèse du cholestérol.

Ezétimibe

L’ézétimibe inhibe l’absorption intestinale du cholestérol.L’é­zétimibe est actif par voie orale et a un mécanisme d’action quidiffère de celui des autres classes d’agents hypocholestéro­lémiants(stati­nes, résines échangeuses d’ions, dérivés de l’acide fibrique etstanols végétaux). La cible moléculaire de l’ézétimibe est letransporteur de stérols, Niemann-Pick C1 – Like 1 (NPC1L1), qui estresponsable de l’absorption intestinale du cholestérol et desphytostérols.

L’ézétimibe se localise au niveau de la bordure en brosse de l’intestingrêle et inhibe l’absorption du cholestérol entraînant une diminution desapports au foie du cholestérol intestinal alors que les statines diminuent lasynthèse du cholestérol hépatique.

Ainsi, ces deux molécules administrées simultanément entraînent avec desmécanismes distincts une diminution complémentaire du cholestérol. Une étudeclinique de 2 semaines réalisée chez 18 patients hypercholesté­rolémiquesa montré que l’ézétimibe inhibe l’absorption intestinale du cholestérolde 54 % par rapport à un placebo.

Plusieurs études précliniques visant à déterminer la sélectivité del’ézétimibe sur l’inhibition de l’absorption du cholestérol ont étéréalisées. L’ézétimibe inhibe l’absorption du [14C ]-cholestérol maisn’a pas d’effet sur l’absorption des triglycérides, des acides gras, desacides biliaires, de la progestérone, de l’éthinylestradiol, ou desvitamines liposolubles A et D.

Simvastatine

Après absorption orale, la simvastatine, lactone inactive, est hydrolyséedans le foie en forme bêta-hydroxyacide active, douée d’une puissanteactivité inhibitrice de l’HMG‑CoA réductase (3 hydroxy-3 méthylglutarylCoA réductase). Cette enzyme catalyse la transformation de l’HMG-CoA enmévalonate, étape précoce et limitante de la biosynthèse ducholestérol.

La simvastatine abaisse les concentrations du LDL-cholestérol qu’ellessoient normales ou élevées. Les LDL sont formées à partir de protéines detrès faible densité (VLDL) et sont catabolisées principalement par lerécepteur LDL de haute affinité. Le mécanisme d’action par lequel lasimvastatine fait baisser les LDL peut impliquer à la fois une réduction desconcentrations de cholestérol VLDL (VLDL-cholestérol) et une induction desrécepteurs LDL, ce qui provoque une diminution de la production duLDL-cholestérol et une augmentation de son catabolisme. L’apolipoprotéine Bdiminue également de façon considérable lors d’un traitement par lasimvastatine. En outre, la simvastatine augmente modérément leHDL-cholestérol et réduit les TG plasmatiques.

Il en résulte une diminution des rapports cholestérolto­tal/HDL-cholestérol et LDL-cholestérol/HDL-cholestérol.

Efficacité et sécurité cliniques

Des études cliniques contrôlées ont montré que chez des patients ayantune hypercholesté­rolémie, ézétimibe/sim­vastatine diminuesignifi­cativement le cholestérol total, le LDL-cholestérol, lesapolipoprotéines B, les triglycérides et le non-HDL-cholestérol et augmentele HDL-cholestérol.

Prévention des événements cardiovasculaires

Ezétimibe/sim­vastatine a démontré sa capacité à réduire le risqued'événements cardiovasculaires chez les patients présentant une maladiecoronaire avec un antécédent de SCA.

IMPROVE-IT (IMProved Reduction of Outcomes : Vytorin Efficacy InternationalTrial) était une étude multicentrique, randomisée, en double-insu, menéeversus comparateur actif chez 18 144 patients recrutés dans les 10 jourssuivant une admission à l’hôpital pour syndrome coronarien aigu (SCA ;infarctus du myocarde aigu [IDM] ou angor instable). A l’inclusion, lespatients avaient un taux de LDL-C soit ≤ 125 mg/dL (≤ 3,2 mmol/L) s’ilsn’avaient pas de traitement hypolipidémiant, soit ≤ 100 mg/dL (≤2,6 mmol/L) s’ils prenaient un traitement hypolipidémiant. Tous les patientsont été randomisés selon un ratio 1 : 1 pour recevoir soitézetimibe/sim­vastatine 10 mg/40 mg (n = 9 067) soit simvastatine 40 mg (n= 9 077) et ont été suivis pendant une période médiane de 6,0 ans.

Les patients avaient un âge moyen de 63,6 ans ; 76 % étaient des hommes,84 % étaient d’origine caucasienne et 27 % étaient diabétiques. La valeurmoyenne du LDL-C au moment de l’événement qualifiant l’entrée dansl’étude était de 80 mg/dL (2,1 mmol/L) pour ceux déjà sous traitementhypo­lipidémiant (n = 6 390) et de 101 mg/dL (2,6 mmol/L) pour ceux sanstraitement hypolipidémiant antérieur (n = 11 594). Avant l’hospitalisa­tionpour le SCA qualifiant l’inclusion dans l’étude, 34 % des patientsétaient sous traitement par statine. Après un an, le LDL-C moyen des patientstoujours sous traitement était de 53,2 mg/dL (1,4 mmol/L) dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne et de 69,9 mg/dL (1,8 mmol/L) dans le groupesimvastatine en monothérapie. Les valeurs lipidiques ont été principalemen­tobtenues chez les patients poursuivant le traitement de l'étude.

Le critère d'évaluation principal était un critère composite comprenantle décès d’origine cardiovasculaire, l’événement coronarien majeur(défini comme infarctus du myocarde non fatal, angor instable documenténéces­sitant une hospitalisation, ou intervention de revascularisation coronaireinter­venant au moins 30 jours après la randomisation des groupes detraitement) et l’AVC non fatal. L’étude a démontré que le traitement parézétimibe/sim­vastatine apporte un bénéfice supplémentaire en réduisantle critère composite principal comprenant le décès d’originecardi­ovasculaire, l’événement coronarien majeur et l’AVC non fatal,comparé au traitement par simvastatine seule (réduction du risque relatif de6,4 %, p = 0,016). Le critère d’évaluation principal est survenu chez2 572 des 9 067 patients (taux de survie à 7 ans selon Kaplan-Meier [KM]de 32,72 %) dans le groupe ézétimibe/sim­vastatine et chez 2 742 des9 07­7 patients (taux de survie à 7 ans selon l’analyse KM de 34,67 %)dans le groupe simvastatine seule (voir Figure 1 et Tableau 1). La mortalitétotale est restée inchangée dans ce groupe à haut risque (voirTableau 1).

Un bénéfice global a été observé pour tous les AVC ; cependant il y a euune petite augmentation non-significative d’AVC hémorragique dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne en comparaison avec le groupe statine seule (voirTableau 1). Le risque d’AVC hémorragique lorsqu’ézétimibe estco-administré avec des statines plus puissantes n’a pas été évalué dansdes études à long-terme.

L’effet du traitement d’ézétimibe/sim­vastatine était généralementco­hérent sur l’ensemble des résultats recueillis dans de nombreuxsous-groupes, incluant sexe, âge, origine ethnique, antécédent de diabète,taux de lipides à l’inclusion, traitement antérieur par statine,antécédent d’AVC, et hypertension.

Figure 1: Effet d’ézétimibe/sim­vastatine sur le critère compositeprincipal comprenant le décès d’origine cardiovasculaire, l’événementco­ronarien majeur, ou l’AVC non fatal

Tableau 1

Evénements cardiovasculaires majeurs par groupe de traitement chez tous lespatients randomisés d’IMPROVE-IT

Résultat

ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/40 mga (N = 9 067)

Simvastatine 40 mgb (N = 9 077)

Hazard Ratio (IC 95 %)

Valeur p

n

K-M % c

n

K-M % c

Critère d’efficacité composite principal

(Décès d’origine cardiovasculaire, événements coronariens majeurs etAVC non fatal)

2572

32,72%

2742

34,67%

0,936 (0,887 ; 0,988)

0,016

Critère d’efficacité composite secondaire

Décès d’origine coronarienne, infarctus du myocarde non fatal,revascu­larisation coronaire urgente après 30 jours

1322

17,52%

1448

18,88%

0,912 (0,847 ; 0,983)

0,016

Evénement coronarien majeur, AVC non fatal, décès (toutes causes)

3089

38,65%

3246

40,25%

0,948 (0,903 ; 0,996)

0,035

Décès d’origine cardiovasculaire, infarctus du myocarde non fatal, angorinstable nécessitant une hospitalisation, toute revascularisation, AVCnon fatal

2716

34,49%

2869

36,20%

0,945 (0,897 ; 0,996)

0,035

Composants du critère d’efficacité composite principal et critèresd’effi­cacité sélectionnés (premières apparitions d’un événementdéfini pouvant survenir à tout moment)

Décès d’origine cardiovasculaire

537

6,89%

538

6,84%

1,000 (0,887 ; 1,127)

0,997

Evénement coronarien majeur :

Infarctus du myocarde non fatal

945

12,77%

1083

14,41%

0,871 (0,798 ; 0,950)

0,002

Angor instable nécessitant une hospitalisation

156

2,06%

148

1,92%

1,059 (0,846 ; 1,326)

0,618

Revascularisation coronaire après 30 jours

1690

21,84%

1793

23,36%

0,947 (0,886 ; 1,012)

0,107

AVC non fatal

245

3,49%

305

4,24%

0,802 (0,678 ; 0,949)

0,010

Tout infarctus du myocarde (fatal et non fatal)

977

13,13%

1118

14,82%

0,872 (0,800 : 0,950)

0,002

Tout AVC (fatal et non fatal)

296

4,16%

345

4,77%

0,857 (0,734 ; 1,001)

0,052

AVC non hémorragique d

242

3,48%

305

4,23%

0,793 (0,670 ; 0,939)

0,007

AVC hémorragique

59

0,77%

43

0,59%

1,377 (0,930 ; 2,040)

0,110

Décès toute cause

1215

15,36%

1231

15,28%

0,989 (0,914 ; 1,070)

0,782

a 6% ont reçu une augmentation de la dose à 10 mg/80 mgd’ézétimibe/sim­vastatine

b 27% ont reçu une augmentation de la dose à 80 mg de simvastatine

c Taux de survie à 7 ans de Kaplan-Meier

d inclut un AVC ischémique ou un AVC de type indéterminé

Hypercholesté­rolémie primaire

Dans une étude en double aveugle, contrôlée versus placebo, d’une duréede 8 semaines, 240 patients ayant une hypercholesté­rolémie déjà traitéspar la simvastatine en monothérapie, mais n’atteignant pas l’objectif deLDL-C du NCEP (National Cholesterol Education Program – soit 2,6 à4,1 mmol/l [1,0 à 1,6 g/l], selon les caractéristiques initiales), ontété randomisés pour recevoir soit 10 mg d’ézétimibe, soit un placebo, enassociation avec le traitement par la simvastatine en cours.

Chez les patients traités par simvastatine et n’ayant pas atteintl’objectif de LDL-C lors du bilan initial (~ 80 %) :

· l’objectif du LDL-cholestérol a été atteint en fin d’étude par76 % des patients randomisés traités par ézétimibe contre 21,5 % despatients sous placebo ;

· en association au traitement par la simvastatine, la diminutioncorres­pondante du LDL-cholestérol était également significative entrel’ézétimibe et le placebo (27 % et 3 %, respectivement) ;

· de plus, en association avec la simvastatine, l’ézétimibe asignificativement diminué le cholestérol total, les Apo‑B et lestriglycérides par rapport au placebo.

Dans une étude multicentrique, en double aveugle, d’une durée de24 semaines, 214 patients diabétiques de type 2 traités par desthiazolidi­nediones (rosiglitazone ou pioglitazone) depuis au moins 3 mois etpar la simvastatine 20 mg depuis au moins 6 semaines avec une moyenne deLDL-cholestérol de 2,4 mmol/l (0,93 g/l), ont été randomisés pour recevoirsoit la simvastatine 40 mg ou les substances actives associées équivalentesà ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/20 mg. ézétimibe/ simvastatine 10 mg/20mg a été significativement plus efficace que le doublement de la dose desimvastatine à 40 mg en réduisant davantage le LDL-C (- 21 % et 0 %,respective­ment), le cholestérol total (- 14 % et – 1 %, respectivement),les Apo-B (-14 % et – 2 %, respectivement), et le non HDL-cholestérol (-20 % et – 2 %, respectivement), en plus de réductions observées avec lasimvastatine 20 mg. Les résultats pour le HDL-C et les TG entre les deuxgroupes de traitement n’ont pas été significativement différents. Lesrésultats n’ont pas été modifiés selon le type de traitement parthiazolidi­nediones.

L’efficacité des différentes posologies d’ézétimibe/sim­vastatine(10/10 à 10/80 mg/jour) a été démontrée dans une étude multicentrique, endouble-aveugle, versus placebo, de 12 semaines, qui a inclus toutes les dosesdisponibles d’ézétimibe/sim­vastatine et les doses équivalentes desimvastatine. La comparaison des patients ayant reçu toutes les doses d’ézétimibe/sim­vastatine par rapport à ceux ayant reçu toutes les doses desimvastatine a montré qu’ézétimibe/sim­vastatine a diminué de façonsignificative le cholestérol total, le LDL-cholestérol, les TG (voir tableau2) ainsi que les Apo-B (- 42 % et – 29 %, respectivement), lenon-HDL-cholestérol (- 49 % et – 34 %, respectivement) et la protéineC-réactive (- 33 % et – 9 %, respectivement). Les effetsd’ézéti­mibe/simvasta­tine sur le HDL-cholestérol ont été similaires àceux observés avec la simvastatine. Une analyse complémentaire a montréqu’ézéti­mibe/simvasta­tine a augmenté de façon significative leHDL-cholestérol comparé au placebo.

Tableau 2

Réponse à ézétimibe/sim­vastatine chez des patients ayant uneHypercholes­térolémie primaire (Moyenne des différences (en %) par rapportaux valeurs de base sans traitementb)

Traitement

(Dose journalière)

N

C-Total

C-LDL

C-HDL

TGa

Répartition (toutes doses d’ézétimibe/sim­vastatine)c

353

‑ 38

‑ 53

+ 8

‑ 28

Répartition (toutes doses de simvastatine)c

349

‑ 26

‑ 38

+ 8

‑ 15

Ezétimibe10 mg

92

‑ 14

‑ 20

+ 7

‑ 13

Placebo

93

+ 2

+ 3

+ 2

‑ 2

Ezétimibe/sim­vastatine par dose

10/10 mg

87

‑ 32

‑ 46

+ 9

‑ 21

10/20 mg

86

‑ 37

‑ 51

+ 8

‑ 31

10/40 mg

89

‑ 39

‑ 55

+ 9

‑ 32

10/80 mg

91

‑ 43

‑ 61

+ 6

‑ 28

Simvastatine par dose

10 mg

81

‑ 21

‑ 31

+ 5

‑ 4

20 mg

90

‑ 24

‑ 35

+ 6

‑ 14

40 mg

91

‑ 29

‑ 42

+ 8

‑ 19

80 mg

87

‑ 32

‑ 46

+11

‑ 26

a Pour les triglycérides, médiane des différences (en %) par rapport auxvaleurs de base

b Valeurs de base – sans traitement hypolipidémiant

c Ezétimibe/sim­vastatine en doses groupées (10/10–10/80) a réduit defaçon significative le C-total, LDL-C, et les triglycérides, en comparaisonavec la simvastatine, et augmenté de façon significative le HDL-C encomparaison avec le placebo.

Dans une étude réalisée suivant le même schéma, les résultats de tousles paramètres lipidiques ont été généralement cohérents. Dans une analysecombinée de ces deux études, la réponse lipidique à l’administrati­ond’ézétimibe/sim­vastatine a été similaire chez les patients ayant destaux de TG supérieurs ou inférieurs à 2 g/l.

Dans une étude clinique contrôlée, multicentrique, en double aveugle(ENHANCE), 720 patients ayant une hypercholesté­rolémie familialehété­rozygote ont été randomisés pour recevoir 10 mg d'ézétimibe enassociation à 80 mg de simvastatine (n = 357) ou 80 mg de simvastatine (n =363) pendant 2 ans. L'objectif principal de cette étude était d'évaluerl'effet de l'association ézétimibe/sim­vastatine sur l'épaisseurintima-média (EIM) de l'artère carotide par rapport à la simvastatine seule.L'impact de ce marqueur de substitution sur la morbi-mortalité cardiovasculairen'a pas encore été démontré.

La mesure par échographie en mode B de la modification de l'EIM moyenne des6 segments de l'artère carotide (critère principal), n'a pas mis en évidencede différence significative (p = 0,29) entre les 2 groupes de traitement. Avecl'association d'ézétimibe 10 mg et de simvastatine 80 mg ou avec lasimvastatine seule, l'épaisseur intima-média a augmenté respectivement de0,0111 mm et 0,0058 mm, pendant les 2 ans de la durée de l'étude (EIMinitiale moyenne = 0,68 mm et 0,69 mm, respectivement).

L'association d’ézétimibe 10 mg et de simvastatine 80 mg a abaissé leLDL-cholestérol, le cholestérol total, l'Apo‑B et les triglycérides defaçon significativement plus importante que la simvastatine 80 mg.L'augmen­tation du pourcentage de l'HDL-cholestérol a été similaire entre lesdeux groupes de traitement. Les effets indésirables rapportés avecl'ézétimibe 10 mg associé à la simvastatine 80 mg ont été cohérentsavec son profil connu de sécurité d'emploi.

Ezétimibe/sim­vastatine evolugen contient de la simvastatine. Dans deuxgrandes études cliniques contrôlées versus placebo, 4S (Scandinavian­Simvastatin Survival Study), (20–40 mg, n = 4 444 patients) et HPS (HeartProtection Study) (40 mg, n = 20 536 patients), les effets du traitement parla simvastatine ont été évalués chez des patients à risque élevéd’événements coronariens en raison d’une maladie coronaire existante,d’un diabète, d’une pathologie des vaisseaux périphériques,d’an­técédent d’accident vasculaire cérébral ou d’une autre maladiecérébro­vasculaire. La simvastatine a réduit le risque de mortalité totalepar réduction des décès coronariens. Elle a réduit le risque d’infarctusdu myocarde non fatal et d’accident vasculaire cérébral, et la nécessitéde recourir à des interventions de revascularisation coronarienne etnon-coronarienne.

L'étude SEARCH (Study of the Effectiveness of Additional Reductions inCholesterol and Homocysteine) a évalué les effets d’un traitement parsimvastatine 80 mg comparé à un traitement par simvastatine 20 mg (suivimoyen de 6,7 ans) sur les événements vasculaires majeurs (incluant lesdécès d'origine coronaire, les infarctus du myocarde non fatals, lesprocédures de revascularisation coronaire, les accidents vasculairescé­rébraux fatals ou non fatals, les procédures de revascularisa­tionpériphéri­que) chez 12 064 patients ayant un antécédent d'infarctus dumyocarde. Aucune différence significative n'a été observée sur l'incidencedes événements vasculaires majeurs entre les deux groupes de traitement ;simvastatine 20 mg (n = 1 553 ; 25,7 %) vs simvastatine 80 mg (n = 1 477 ;24,5 %) RR 0,94 % ; IC 95 % : 0,88 à 1,01. La différence absolueobservée sur le taux de LDL-C entre les deux groupes de traitement au cours del'étude était de 0,35 ± 0,01 mmol/L. Les profils de sécurité d'emploiétaient similaires entre les deux groupes de traitement, sauf pour l'incidencedes myopathies qui étaient d'environ 1,0 % pour les patients traités parsimvastatine 80 mg et de 0,02 % pour les patients traités par 20 mg desimvastatine. Environ la moitié de ces cas d'atteintes musculaires sont apparuspendant la première année de traitement. L'incidence des myopathies observéechaque année suivante a été environ de 0,1 %.

Population pédiatrique

Dans une étude contrôlée, multicentrique, en double aveugle, 142 garçons(stade II et plus de l'échelle de Tanner) et 106 filles (1 an au moins aprèsl'apparition des premières règles) âgés de 10 à 17 ans (âge moyen de14,2 ans) ayant une hypercholesté­rolémie familiale hétérozygote (HFHe)avec des taux initiaux de LDL-cholestérol de 4,1 à 10,4 mmol/l ont étérandomisés pour recevoir de l'ézétimibe (10 mg) en association avec de lasimvastatine (10, 20 ou 40 mg) ou de la simvastatine seule (10, 20 ou 40 mg)pendant 6 semaines, puis de l'ézétimibe en association à 40 mg desimvastatine ou 40 mg de simvastatine seule pendant les 27 semaines suivantes.Cet essai s'est poursuivi en ouvert avec de l'ézétimibe associé à de lasimvastatine (10, 20 ou 40 mg) pendant 20 semaines.

A la semaine 6, l'ézétimibe en association à la simvastatine (toutesdoses confondues) a significativement réduit le cholestérol total (38 % vs26 %), le LDL-cholestérol (49 % vs 34 %), les Apo B (39 % vs 27 %), et lenon HDL-cholestérol (47 % vs 33 %) en comparaison à la simvastatine (toutesdoses) seule. Les résultats pour les deux groupes de traitement étaientsimilaires pour les triglycérides et le HDL-cholestérol (-17 % vs –12 % et+ 7 % vs + 6 %, respectivement). Les résultats de la semaine 33 étaientcohérents avec ceux de la semaine 6, et significativement plus de patients ontatteint l’objectif idéal du NCEP/AAP (National Cholesterol EducationProgram/A­merican Academy of Paediatrics) (<2,8 mmol/l [110 mg/dl] pour leLDL-cholestérol en comparaison à ceux recevant 40 mg de simvastatine (25 %).A la fin de la prolongation de l'essai en ouvert : semaine 53, les effets surles paramètres lipidiques ont été maintenus.

La sécurité d'emploi et l'efficacité de l'ézétimibe co-administré àdes doses supérieures à 40 mg de simvastatine par jour n'ont pas étéétudiées chez des patients âgés de 10 à 17 ans. L'efficacité àlong-terme du traitement par l'ézétimibe chez des patients de moins de 17 anspour réduire la morbi-mortalité à l'âge adulte n'a pas été étudiée.

L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation àl'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avecézétimibe/sim­vastatine dans tous les sous-groupes de la populationpédi­atrique concernant l’hypercholes­térolémie (voir rubrique 4.2 pourles informations concernant l'usage pédiatrique).

Hypercholesté­rolémie familiale homozygote (HFHo)

Une étude randomisée, en double aveugle, d’une durée de 12 semaines, aété réalisée chez des patients présentant une hypercholesté­rolémiefamili­ale homozygote HFHo (diagnostic clinique et/ou génotypique). Lesrésultats ont été analysés à partir d’un sous-groupe de patients (n = 14)recevant 40 mg de simvastatine comme dose initiale. L’augmentation de la dosede simvastatine de 40 mg à 80 mg (n = 5) a entraîné une réduction duLDL-cholestérol de 13 % par rapport à la valeur initiale avec 40 mg desimvastatine.

L’association d’ézétimibe et de simvastatine à doses équivalentes àézétimibe/sim­vastatine (10/40 mg et 10/80 mg, combinés, n = 9) a entraînéune réduction du LDL-cholestérol de 23 % par rapport à la valeur initialeavec 40 mg de simvastatine. Chez ces patients, l’association d’ézétimibeet de simvastatine à doses équivalentes à ézétimibe/sim­vastatine (10/80mg, n = 5), a entraîné une réduction du LDL-cholestérol de 29 % par rapportà la valeur initiale avec la simvastatine 40 mg.

Prévention des événements vasculaires majeurs dans l’insuffisance­rénale chronique (IRC)

L'étude SHARP (Study of Heart and Renal Protection) était une étudemulticen­trique, randomisée, en double aveugle versus placebo réalisée chez9 438 patients insuffisants rénaux chroniques, un tiers d'entre eux étaientdialysés à l'inclusion. Un total de 4 650 patients ont été mis sousézétimibe/sim­vastatine 10 mg/20 mg, et 4 620 sous placebo et ont étésuivis pendant 4,9 années (médiane). Les patients avaient un âge moyen de62 ans, 63 % étaient des hommes, 72 % de type caucasien, 23 % étaientdiabétiques, et pour ceux qui n'étaient pas dialysés, le débit moyen defiltration glomérulaire estimé (DFGe) était 26,5 ml/min/1­,73 m2. Il n'yavait pas de critère d'inclusion sur les lipides. Le taux moyen initial deLDL-cholestérol était de 108 mg/dl. Après un an, en incluant les patients neprenant plus de médicament dans l'étude, le LDL-cholestérol était réduitpar rapport au placebo de 26 % dans le groupe simvastatine seule et de 38 %dans le groupe ézétimibe/sim­vastatine 10 mg/20 mg.

Le critère principal du protocole SHARP était une analyse en intention detraiter des événements vasculaires majeurs (tels que infarctus du myocarde nonfatal, décès d'origine cardiaque, accident vasculaire cérébral ou touteintervention de revascularisation), uniquement chez les patients randomisésdans le groupe ézétimibe/sim­vastatine (n = 4 193) ou le groupe placebo (n =4 191). Les analyses secondaires incluaient le même critère composite pour lapopulation entière (à l'inclusion ou à un an) randomisée dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne (n = 4650) ou le groupe placebo (n = 4620), ainsi queles composants de ces critères.

L'analyse du critère principal montrait qu’ézétimibe/sim­vastatinerédu­isait significativement le risque d'événements vasculaires majeurs(749 pa­tients avec des événements dans le groupe placebo contre 639 dans legroupe ézétimibe/sim­vastatine) avec une réduction du risque relatif de16 % (p = 0,001).

Cependant, le schéma de cette étude n'a pas permis de déterminer lacontribution spécifique de l'ézétimibe pour réduire significativement lerisque d'accidents vasculaires majeurs chez les patients ayant une insuffisancerénale chronique.

Les composants individuels des événements vasculaires majeurs chez lespatients randomisés sont présentés dans le tableau3. Ezétimibe/sim­vastatine a significativement réduit le risque d'accidentvas­culaire cérébral et de revascularisation, avec des différences numériquesnon significatives en faveur d'ézétimibe/sim­vastatine pour les infarctus dumyocarde non fatals et les décès d'origine cardiaque.

Tableau 3

Evénements vasculaires majeurs, par groupes de traitement, chez tous lespatients inclus dans SHARPa

Résultats

Ezétimibe/

Simvastatine

10 mg/20 mg

(n = 4 650)

Placebo

(n = 4 620)

Rapport risques

(IC 95 %)

Valeur P

Evénements vasculaires majeurs

701 (15,1 %)

814 (17,6 %)

0,85 (0,77–0,94)

0,001

Infarctus du myocarde non fatals

134 (2,9 %)

159 (3,4 %)

0,84 (0,66 –1,05 )

0,12

Décès d'origine cardiaque

253 (5,4 %)

272 (5,9 %)

0,93 (0,78 – 1,10)

0,38

Accident vasculaire cérébral

171 (3,7 %)

210 (4,5 %)

0,81 (0,66 – 0,99)

0,038

AVC non hémorragique

131 (2,8 %)

174 (3,8 %)

0,75 (0,60 – 0,94)

0,011

AVC hémorragique

45 (1,0 %)

37 (0,8 %)

1,21 (0,78 – 1,86)

0,40

Toute revascularisation

284 (6,1 %)

352 (7,6 %)

0,79 (0,68 – 0,93)

0,004

Evénements athérosclérotiques majeursb

526 (11,3 %)

619 (13,4 %)

0,83 (0,74 – 0,94)

0,002

a Analyse en intention de traiter sur la totalité des patients randomisésau début de l'étude SHARP ou à 1 an, dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne ou le groupe placebo

b Evénements athérosclérotiques majeurs tels qu’infarctus du myocardenon fatals, décès d'origine coronaire, accident vasculaire non hémorragique,toute revascularisation

La réduction absolue du LDL-cholestérol atteinte avecézétimibe/sim­vastatine, était inférieure chez les patients dialysés etceux ayant un taux de LDL-cholestérol plus bas (< 2,5 mmol/l), àl'inclusion, que chez les autres patients, et les réductions de risquecorrespondant dans ces deux groupes étaient atténuées.

Sténose aortique

L'étude SEAS (Simvastatine et Ezétimibe dans le traitement de la SténoseAortique) était une étude multicentrique, en double aveugle, versus placebo,d'une durée de 4,4 ans (médiane), réalisée chez 1 873 patients avec unesténose aortique asymptomatique documentée par mesure écho-doppler du pic devélocité du flux aortique situé dans l'intervalle 2,5 – 4,0 m/s. Seulsont été inclus dans l'étude les patients ne nécessitant pas un traitementpar une statine pour réduire le risque cardiovasculaire lié àl'athérosclérose. Les patients ont été randomisés (ratio 1:1) pour recevoirun placebo ou l'ézétimibe 10 mg associé à la simvastatine 40 mgpar jour.

Le critère principal était un composite d'événements cardiovascula­iresmajeurs associant le décès d'origine cardiovasculaire, le remplacementchi­rurgical de la valve aortique, l'insuffisance cardiaque congestive (ICC)consécutive à l'évolution de la sténose aortique, l'infarctus du myocardenon fatal, le pontage coronarien (CABG), l'intervention coronarienne percutanée(ICP), l'hospitalisation pour angor instable et l'AVC non hémorragique. Lescritères secondaires principaux étaient des composites de sous-groupes ducritère principal.

L'ézétimibe/sim­vastatine 10/40 mg n'a pas réduit de façon significativele risque d'événements cardiovasculaires majeurs, en comparaison au placebo.Les événements du critère principal ont été observés chez 333 patients(35,3 %) dans le groupe ézétimibe/sim­vastatine et chez 355 patients(38,2 %) dans le groupe placebo (risque relatif dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne : 0,96 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,83 à1,12 ; p = 0,59). La valve aortique a été remplacée chez 267 patients(28,3 %) dans le groupe ézétimibe/sim­vastatine et chez 278 patients(29,9 %) dans le groupe placebo (risque relatif : 1,00 ; IC 95 % : 0,84 à1,18 ; p = 0,97). Moins de patients ont eu des événements cardiovascula­iresischémiqu­es dans le groupe ézétimibe/sim­vastatine (n = 148) que dans legroupe placebo (n = 187) (risque relatif : 0,78 ; IC 95 % : 0,63 à 0,97 ; p =0,02), principalement en raison du nombre plus faible de patients ayantbénéficié d'un pontage coronarien.

La survenue de cancer était plus fréquente dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne (105 versus 70, p = 0,01). La signification cliniquede cette observation est incertaine, d'autant que dans l'étude SHARP plusimportante en terme de patients, le nombre de cancers (438 dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne contre 439 pour le groupe placebo) n'était pasdifférent. De plus, dans l'étude IMPROVE-IT, le nombre total de patients avectoute nouvelle apparition de tumeur maligne (853 dans le groupeézétimi­be/simvastati­ne versus 863 dans le groupe simvastatine) n’étaitpas significativement différent et, par conséquent, les résultats del’étude SEAS n’ont pu être confirmés par ceux des études SHARP ouIMPROVE-IT.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Aucune interaction cliniquement significative n’a été observée lorsquel’ézétimibe a été associé à la simvastatine.

Absorption

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE EVOLUGEN est bioéquivalent à l’associationé­zétimibe et simvastatine.

Ezétimibe

Après administration orale, l’ézétimibe est rapidement absorbé et subitune importante glucuroconjugaison conduisant à la formation d’un composéglycuronide phénolique pharmacologiquement actif (ézétimibe-glycuronide). Lesconcentrations plasmatiques maximales moyennes (Cmax) sont atteintes en 1 à2 heures pour l’ézétimibe-glycuronide et en 4 à 12 heures pourl’ézétimibe. La biodisponibilité absolue de l’ézétimibe ne peut êtredéterminée car le produit est pratiquement insoluble dans les milieux aqueuxadaptés aux injections.

L’administration concomitante d’aliments (repas riches en graisses ourepas sans graisses) n’a pas d’effet sur la biodisponibilité orale del’ézétimibe administré sous forme de comprimés d’ézétimibe 10 mg.

Simvastatine

La disponibilité du métabolite bêta-hydroxyacide au niveau de lacirculation systémique s’est avérée être inférieure à 5 % de la doseingérée, en raison d’une très importante captation hépatique lors dupremier passage après administration d’une dose orale. Les principauxméta­bolites de la simvastatine présents dans le plasma humain sont lebêta-hydroxyacide et quatre autres métabolites actifs.

L’administration de simvastatine immédiatement avant le repas ne modifiepas le profil plasmatique des inhibiteurs actifs et totaux, par comparaison avecla prise à jeun.

Distribution

Ezétimibe

La liaison aux protéines plasmatiques humaines est de 99,7 % pourl’ézétimibe et de 88 à 92 % pour l’ézétimibe-glycuronide.

Simvastatine

La liaison aux protéines plasmatiques de la simvastatine et dubêta-hydroxyacide est de 95 %.

Les données pharmacocinétiques d’une dose unique et de doses multiples desimvastatine ont montré l’absence d’accumulation du médicament aprèsadministra­tions répétées. Dans toutes les études pharmacocinéti­quesci-dessus, la concentration plasmatique maximale des inhibiteurs est atteinteenviron 1,3 à 2,4 heures après la prise de simvastatine.

Biotransformation

Ezétimibe

L’ézétimibe est principalement métabolisé dans l’intestin grêle etle foie par glucuroconjugaison (réaction de phase II), suivie d’uneexcrétion biliaire. Un métabolisme oxydatif minimal (réaction de phase I) aété observé dans toutes les espèces évaluées. L’ézétimibe etl’ézétimibe-glycuronide sont les principaux produits dérivés détectésdans le plasma, représentant respectivement environ 10 à 20 % et 80 à90 % du produit total dans le plasma. L’ézétimibe etl’ézétimibe-glycuronide sont tous deux éliminés lentement du plasma ; ilexiste un recyclage entérohépatique significatif. La demi-vie del’ézétimibe et de l’ézétimibe-glycuronide est d’environ22 heures.

Simvastatine

La simvastatine est une lactone inactive, facilement hydrolysée in vivo enun métabolite b-hydroxyacide, puissant inhibiteur de l’HMG‑CoA réductase.L’hy­drolyse a lieu principalement dans le foie ; son hydrolyse au niveau duplasma humain s’effectue très lentement.

Chez l’Homme, la simvastatine est bien absorbée et subit une trèsimportante captation hépatique lors du premier passage. La captation par lefoie dépend du flux sanguin hépatique. Le foie est le principal sited’action de la forme active, avec élimination du produit dans la bile. Parconséquent, la disponibilité systémique du principe actif dans la circulationest faible.

Après injection intraveineuse du métabolite bêta-hydroxyacide, sa demi-viea été en moyenne de 1,9 heure.

Elimination

Ezétimibe

Chez l’Homme, après administration orale de 14C-ézétimibe (20 mg),l’ézétimibe total représente environ 93 % de la radioactivité totale duplasma. Environ 78 % de la radioactivité est retrouvée dans les selles et11 % dans les urines sur une période de recueil de 10 jours. Après48 heures, aucune radioactivité n’était détectable dans le plasma.

Simvastatine

La simvastatine acide est activement absorbée dans les hépatocytes via laprotéine de transport OATP1B1.

Après une dose orale de simvastatine radioactive chez l’Homme, 13 % de laradioactivité sont éliminés dans les urines et 60 % dans les selles dans les96 heures. La quantité retrouvée dans les selles représente les équivalentsdu médicament absorbé excrétés par la bile ainsi que le médicament nonabsorbé. Après injection intraveineuse du métabolite bêta-hydroxyacide,seuls 0,3 % en moyenne de la dose IV ont été éliminés dans les urines sousforme d’inhibiteurs.

Populations particulières
Population pédiatrique

L’absorption et le métabolisme de l’ézétimibe sont similaires chezl’enfant et l’adolescent (10 à 18 ans) et chez l’adulte. D’après lesdonnées sur l’ézétimibe total, il n’y a pas de différencephar­macocinétique entre l’adolescent et l’adulte. Aucune donnéepharmaco­cinétique chez l’enfant de moins de 10 ans n’est disponible.L’ex­périence clinique concernant les enfants et adolescents (âgés de 9 à17 ans) est limitée aux patients avec HFHo ou sitostérolémie (voirrubrique 4.2).

Sujet âgé

Les concentrations plasmatiques d’ézétimibe total sont environ 2 foisplus élevées chez le sujet âgé (³ 65 ans) que chez le sujet jeune (18 à45 ans). La diminution du LDL-cholestérol et la sécurité d’emploi sontcomparables chez les sujets âgés et les sujets jeunes traités parl’ézétimibe (voir rubrique 4.2).

Insuffisance hépatique

Après administration d’une dose unique de 10 mg d’ézétimibe, l’ASCmoyenne de l’ézétimibe total augmente d’environ 1,7 fois chez lespatients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pughde 5 ou 6), par rapport aux sujets sains. Une étude de doses répétées(10 mg par jour) d’une durée de 14 jours réalisée chez des patientsprésentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh de 7 à9), montre que l’ASC moyenne de l’ézétimibe total augmente d’environ4 fois au Jour 1 et au Jour 14, par rapport aux volontaires sains. Aucunajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant uneinsuffisance hépatique légère. Chez les patients présentant une insuffisancehé­patique modérée ou sévère (score de Child-Pugh > 9), compte-tenu deseffets inconnus d’une exposition accrue, l’ézétimibe n’est pasrecommandé (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Insuffisance rénale

Ezétimibe

Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (n = 8,clairance moyenne de la créatinine £ 30 ml/min), l’administration d’unedose unique de 10 mg d’ézétimibe entraîne une augmentation d’environ1,5 fois de l’ASC de l’ézétimibe total par rapport aux volontaires sains(n = 9) (voir rubrique 4.2).

Dans cette étude, chez un patient transplanté rénal recevant de nombreuxmédicaments dont la ciclosporine, l’exposition à l’ézétimibe totalétait 12 fois supérieure.

Simvastatine

Dans une étude, chez des patients présentant une insuffisance rénalesévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min), les concentration­splasmatiques des inhibiteurs totaux après une dose unique d’un inhibiteur del’HMG-CoA réductase apparenté ont été environ deux fois plus élevées quecelles chez des volontaires sains.

Sexe

Les concentrations plasmatiques de l’ézétimibe total sont légèrementplus élevées (approximativement 20 %) chez la femme que chez l’homme. Ladiminution du LDL-cholestérol et la sécurité d’emploi sont comparables chezl’homme et la femme traités par ézétimibe.

Polymorphisme SLCO1B1

Les porteurs de l'allèle c.521T>C du gène SLCO1B1 présentent uneactivité OATP1B1 réduite. L'exposition moyenne (ASC) au principal métaboliteactif, la simvastatine acide, est de 120 % chez les porteurs hétérozygotes del'allèle C (CT) et de 221 % chez les porteurs homozygotes (CC) par rapport àcelle des patients présentant le génotype le plus courant (TT).

L'allèle C est présent chez 18 % de la population européenne. Chez lespatients présentant un polymorphisme SLCO1B1, il existe un risque d'expositionaccrue à la simvastatine acide, pouvant entraîner une augmentation du risquede rhabdomyolyse (voir rubrique 4.4).

5.3. Données de sécurité préclinique

EZETIMIBE/SIM­VASTATINE

Dans les études d’association de l’ézétimibe avec la simvastatine, leseffets toxiques rapportés sont essentiellement ceux typiquement observés avecles statines. Certains effets sont cependant plus importants que ceux observéssous statine seule ; ceci pouvant être attribué aux interactionsphar­macocinétiques et/ou pharmacodynamiques observées après administration del’association. Aucune interaction de ce type n’a été observée dans lesétudes cliniques. Chez le rat, des cas de myopathies ont été observésuniquement après exposition à des doses plusieurs fois supérieures à la dosethérapeutique chez l’Homme (environ 20 fois l’ASC de la simvastatine et1 800 fois l’ASC du métabolite actif). Il n’y a aucune évidence quel’association d’ézétimibe affecte l’effet myotoxique potentiel de lasimvastatine se­ule.

Chez des chiens qui ont reçu de l’ézétimibe et des statines enassociation, quelques effets hépatiques ont été observés après une faibleexposition (moins de 1 fois l’ASC chez l’homme). Une augmentation marquéedes enzymes hépatiques (ALAT, ASAT) a pu être observée en l’absence denécrose tissulaire. Des constatations histopathologiques au niveau hépatique(hyper­plasie des canaux biliaires, accumulation de pigments, infiltration pardes cellules mononucléaires et petits hépatocytes) ont été faites chez deschiens qui ont reçu à la fois de l’ézétimibe et de la simvastatine. Cesmodifications ne sont pas majorées avec la durée de traitement, cecijusqu’à 14 mois. Après l’arrêt du traitement, les examens hépatiquessont redevenus normaux. Ces constatations sont en accord avec celles décritespour les inhibiteurs de l’HMG-CoA ou attribués aux taux de cholestérolex­trêmement bas obtenus chez ces chiens affectés.

L’administration concomitante d’ézétimibe et de simvastatine n’a pasd’effet tératogène chez le rat. Chez la lapine gravide, quelquesdéfor­mations squelettiques (fusion des vertèbres caudales, réduction dunombre des vertèbres caudales) ont été observées.

Une série de tests in vivo et in vitro n’a pas mis en évidence d’effetgénotoxique de l’ézétimibe administré seul ou en association avec lasimvastatine.

Ezétimibe

Les études de toxicité chronique réalisées chez l’animal n’ont pasmontré d’organes cibles. Chez le chien traité pendant quatre semaines parézétimibe (≥ 0,03 mg/kg/jour), la concentration de cholestérol dans labile vésiculaire a été multipliée par un facteur de 2,5 à 3,5. Enrevanche, une étude d’un an réalisée chez le chien recevant des dosesallant jusqu’à 300 mg/kg/jour n’a pas montré d’augmentation del’incidence de lithiase biliaire ni d’autre effet hépatobiliaire. Lasignification de ces données chez l’homme n’est pas connue. Un risquelithogène chez des patients traités par ézétimibe ne peut être exclu.

Les tests de cancérogénèse à long terme de l’ézétimibe ont éténégatifs.

L’ézétimibe n’a pas d’effet sur la fertilité du rat mâle ou femelleni d’effet tératogène chez le rat et le lapin, ni sur le développementpré- ou post-natal.

L’ézétimibe franchit la barrière placentaire chez la rate et la lapinegravides recevant des doses répétées de 1000 mg/kg/jour.

Simvastatine

Sur la base des études animales classiques de pharmacodynamie, de toxicitéà doses répétées, de génotoxicité, de carcinogenèse, le patientn’encourt aucun autre risque que ceux liés au mécanisme pharmacologique. Auxdoses maximales tolérées, chez la rate et la lapine, la simvastatine n’aentraîné aucune malformation fœtale, et n’a eu aucun effet sur lafertilité, les fonctions reproductrices ou le développement néonatal.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, hypromellose, croscarmellose sodique, cellulosemicro­cristalline, acide ascorbique, acide citrique anhydre,butyl­hydroxyanisole, gallate de propyle, stéarate de magnésium, PigmentPB-220001 jaune.

Pigment PB-220001 jaune

Lactose monohydraté, oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172),oxyde de fer noir (E172).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

Plaquettes (OPA/Aluminium/PVC-Aluminium) : 2 ans.

Flacons (PEHD) avec bouchon (PP) et desséchant en gel de silice :2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

100 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP) et desséchant en gel desilice.

28, 30, 50 et 90 comprimés sous plaquettes(OPA/A­luminium/PVC-Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EVOLUPHARM

rue Irène Caron

ZI d'Auneuil

60390 Auneuil

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 300 953 6 2 : 28 comprimés sous plaquettes(OPA/A­luminium/PVC-Aluminium)

· 34009 300 953 7 9 : 30 comprimés sous plaquettes(OPA/A­luminium/PVC-Aluminium)

· 34009 300 953 8 6 : 50 comprimés sous plaquettes(OPA/A­luminium/PVC-Aluminium)

· 34009 300 953 9 3 : 90 comprimés sous plaquettes(OPA/A­luminium/PVC-Aluminium)

· 34009 550 336 5 3 : 100 comprimés en flacon (PEHD) avec bouchon (PP)et desséchant en gel de silice

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

<{JJ mois AAAA}>

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

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