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FENOFIBRATE BIOGARAN 160 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

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Résumé des caractéristiques - FENOFIBRATE BIOGARAN 160 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

FENOFIBRATE BIOGARAN 160 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Fénofibrate..­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...160 mg

Pour un comprimé.

Excipient à effet notoire : lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

FENOFIBRATE BIOGARAN est indiqué en complément d'un régime alimentaireadapté et d'autres mesures non pharmacologiques (telles que exercice, perte depoids) dans les cas suivants :

· traitement d'une hypertriglycé­ridémie sévère associée ou non à unfaible taux de HDL‑cholestérol ;

· hyperlipidémie mixte lorsqu'une statine est contre‑indiquée ou nontolérée ;

· hyperlipidémie mixte chez les patients à risque cardiovascula­ireélevé, en association à une statine lorsque les taux de triglycérides et decholestérol‑HDL ne sont pas contrôlés de façon adéquate.

4.2. Posologie et mode d'administration

Le régime alimentaire initié avant la mise en route du traitement doitêtre poursuivi.

La réponse au traitement doit être surveillée par détermination des tauxsériques de lipides.

Si après plusieurs mois de traitement les taux sériques de lipides n'ontpas suffisamment diminué, des mesures thérapeutiques complémentaires oudifférentes doivent être envisagées.

Posologie
Chez l'adulte : la dose recommandée est d'un comprimé dosé à 160 mg defénofibrate par jour.

Les patients recevant une gélule contenant 200 mg de fénofibratemi­cronisé peuvent changer pour un comprimé de FENOFIBRATE BIOGARAN 160 mg,comprimé sans ajustement posologique.

Populations particulières :

Sujets âgés (65 ans ou plus) :

Aucun ajustement posologique n’est nécessaire. La dose usuelle estrecommandée, sauf en cas d’insuffisance rénale avec un débit de filtrationglo­mérulaire estimé < 60 ml/min/1,73 m² (voir « Patients ayant uneinsuffisance rénale »).

Patients ayant une insuffisance rénale :

Le fénofibrate ne doit pas être utilisé en cas d’insuffisance rénalesévère (débit de filtration glomérulaire estimé <30 ml/min/1,73 m²).

Si le débit filtration glomérulaire estimé est compris entre 30 et59 ml/min/1,73 m², la posologie ne doit pas dépasser 100 mg de fénofibratestandard ou 67 mg de fénofibrate micronisé une fois par jour.

Si, pendant le suivi, le débit filtration glomérulaire estimé diminue defaçon persistante à des valeurs inférieures à 30 ml/min/1,73 m², letraitement par fénofibrate doit être arrêté.

Insuffisance hépatique :

En raison du manque de données, l’utilisation de FENOFIBRATE BIOGARANn’est pas recommandée chez le patient en insuffisance hépatique.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité du fénofibrate chez l’enfant etl’adolescent de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnéen’est disponible. Par conséquent, l’utilisation du fénofibrate n’est pasrecommandée chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans.

Mode d’administration

Le comprimé est à avaler entier durant un repas.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1 ;

· insuffisance hépatique (y compris la cirrhose biliaire et les anomaliespersis­tantes et inexpliquées de la fonction hépatique) ;

· affection connue de la vésicule biliaire ;

· insuffisance rénale sévère (débit de filtration glomérulaire estimé< 30 ml/min/1,7­3 m²) ;

· pancréatite chronique ou aiguë à l’exception d’une pancréatiteaiguë due à une hypertriglycé­ridémie sévère ;

· réaction connue de photoallergie ou de phototoxicité durant untraitement par les fibrates ou le kétoprofène.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Causes secondaires d’hyperlipidémie

Avant d’envisager un traitement par fénofibrate, les causes secondairesd’hy­percholestéro­lémie, telles que le diabète de type 2 non équilibré,l’hy­pothyroïdie, le syndrome néphrotique, la dysprotéinémie, la cholestasehépa­tique, ou l’alcoolisme, doivent être traités de manière adéquate.

Une hypercholesté­rolémie secondaire à un traitement pharmacologique peutêtre rencontrée lors de la prise de diurétiques, de bétabloquants,d’œstrogè­nes, de progestatifs, de contraceptifs oraux oestroprogesta­tifs,d’agents immunosuppresseurs, ou d’inhibiteurs de protéase. Dans ces cas, ilconvient de s'assurer si l'hyperlipidémie est de nature primaire ou secondaire(au­gmentation possible des taux de lipides provoquée par l'administration deces médicaments).

Fonction hépatique

Comme avec d'autres hypolipidémiants, une élévation des transaminases aété observée chez certains patients. Dans la majorité des cas, cesélévations ont été transitoires, mineures et asymptomatiques. Il estrecommandé de contrôler les taux de transaminases tous les 3 mois durant les12 premiers mois de traitement puis périodiquement. Une attentionparti­culière sera consacrée aux patients développant une augmentation destaux de transaminases et le traitement devra être interrompu en casd'augmentation des taux de l'aspartate‑a­minotransféra­se (ASAT) et del'alanine‑a­minotransféra­se (ALAT) au‑delà de 3 fois la limitesupérieure de la normale. Lorsque des symptômes indicatifs d’une hépatiteappara­issent (par exemple ictère, prurit), et que ce diagnostic a étéconfirmé par des tests de laboratoire, le traitement par le fénofibrate doitêtre arrêté.

Pancréas

Une pancréatite a été rapportée chez des patients recevant dufénofibrate (voir rubriques 4.3 et 4.8). Ceci pourrait être lié à un manqued'efficacité chez les patients ayant une hypertriglycé­ridémie sévère, ouà un effet direct du médicament, ou encore à un phénomène secondaire à laformation de lithiases ou de boues biliaires obstruant le canal cholédoque.

Muscle

Une toxicité musculaire, incluant de très rares cas de rhabdomyolyse, avecou sans atteinte rénale, a été rapportée lors de l'administration defibrates ou d'autres hypolipidémiants. L'incidence de ces troubles augmente encas d'hypoalbuminémie et d'insuffisance rénale pré‑existante.

Les patients à risque de myopathie et/ou de rhabdomyolyse, y compris ceuxâgés de plus de 70 ans, ou présentant des antécédents personnels oufamiliaux d'atteintes musculaires héréditaires, ou une altération de lafonction rénale, ou une hypothyroïdie ou ayant une consommation élevéed'alcool, s'exposent à un risque plus élevé de rhabdomyolyse. Pour cespatients, la balance bénéfice/risque d'un traitement par le fénofibrate doitêtre soigneusement évaluée.

La toxicité musculaire devrait être suspectée chez les patientsprésentant une myalgie diffuse, une myosite, des crampes et faiblessesmus­culaires et/ou des élévations importantes des CPK (> 5 fois la limitesupérieure de la normale). Dans ces cas, le traitement par le fénofibratedevra être arrêté.

Le risque de toxicité musculaire peut être augmenté si le médicament estadministré avec un autre fibrate ou un inhibiteur de l'HMG‑CoA réductase, enparticulier en cas de maladie musculaire préexistante. En conséquence, laco‑prescription de fénofibrate avec un inhibiteur de l’HMG‑CoA réductaseou un autre fibrate devrait être réservée aux patients avec une dyslipidémiecom­binée sévère et un risque cardio‑vasculaire élevé sans antécédent demaladie musculaire et réalisée sous surveillance étroite de signes detoxicité musculaire.

Fonction rénale

FENOFIBRATE BIOGARAN est contre‑indiqué en cas d’insuffisance rénalesévère (voir rubrique 4.3).

FENOFIBRATE BIOGARAN doit être utilisé avec précaution chez les patientsayant une insuffisance rénale légère à modérée. La posologie doit êtreajustée chez les patients ayant un débit de filtration glomérulaire estimécompris entre 30 et 59 ml/min/1,73 m² (voir rubrique 4.2).

Des augmentations réversibles des taux de créatinine sérique ont étérapportées chez des patients recevant du fénofibrate en monothérapie ou enassociation avec des statines. Les augmentations de la créatinine sériqueétaient généralement stables dans le temps, sans preuve d’une augmentationcon­tinue des taux lors d’un traitement à long terme et tendaient à revenirà leur niveau initial après l’arrêt du traitement.

Au cours des études cliniques, 10 % des patients ont eu une augmentation dela créatinine supérieure à 30 µmol/l par rapport à sa valeur initiale lorsde l’administration concomitante de fénofibrate et de simvastatine versus4,4 % des patients recevant une statine en monothérapie. 0,3 % des patientsrecevant l’association ont eu une augmentation cliniquement pertinente de lacréatinine à des valeurs > 200 μmol/l.

Le traitement doit être interrompu quand le taux de créatinine estau‑dessus de 50 % de la limite supérieure de la normale. Il est recommandéde mesurer le taux de créatinine pendant les 3 premiers mois aprèsl’initiation d’un traitement et de façon périodique par la suite.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chezles patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactasede Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladieshéré­ditaires rares).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

+ Anticoagulants oraux

Le fénofibrate potentialise l'effet des anticoagulants oraux et peut majorerle risque de saignements. Il est recommandé de réduire d'un tiers la posologiedes anticoagulants au début du traitement et si nécessaire de réajusterprogres­sivement la dose en fonction de l'INR (International NormalisedRatio).

+ Ciclosporine

Des cas sévères mais réversibles d'atteinte de la fonction rénale ontété rapportés en cas d'administration concomitante de fénofibrate et deciclosporine. Chez ces patients, la fonction rénale devra être attentivementsur­veillée et le traitement par fénofibrate arrêté en cas de perturbationsim­portantes des paramètres biologiques.

+ Inhibiteurs de l'HMG‑CoA réductase et autres fibrates

Le risque d'une toxicité musculaire grave est augmenté si le fénofibrateest utilisé en association avec les inhibiteurs de l'HMG‑CoA réductase ouavec d'autres fibrates. Cette association doit être utilisée avec prudence,sous surveillance étroite de signes de toxicité musculaire (voirrubrique 4.4).

+ Glitazones

Des cas de réduction paradoxale et réversible de HDL‑cholestérol ontété rapportés en cas d’administration concomitante de fénofibrate et deglitazones. Par conséquent, il est recommandé de surveiller les taux deHDL‑cholestérol si ces deux médicaments sont associés, et d’arrêter undes deux traitements si le taux de HDL‑cholestérol est trop bas.

+ Enzymes cytochrome P450

Des études in vitro sur les microsomes de foie humain montrent que lefénofibrate et l'acide fénofibrique ne sont pas des inhibiteurs des isoformesCYP3A4, CYP2D6, CYP2E1 ou CYP1A2 du cytochrome (CYP) P450 ; par contre, ce sontde faibles inhibiteurs du CYP2C19 et du CYP2A6 et des inhibiteurs faibles àmodérés du CYP2C9, à des concentrations thérapeutiques.

Les patients auxquels sont co‑administrés du fénofibrate et desmédicaments ayant une marge thérapeutique étroite métabolisés par leCYP2C19, CYP2A6, et surtout par le CYP2C9 doivent être soigneusementsur­veillés et, si nécessaire, il est recommandé d’adapter la posologie deces médicaments.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Aucune donnée n’est disponible sur l'utilisation du fénofibrate chez lafemme enceinte.

Les résultats des études réalisées chez l'animal n'ont pas mis enévidence d'effets tératogènes. Des effets embryotoxiques ont été observésà des doses correspondant à celles de la toxicité maternelle (voir rubrique5.3). Le risque potentiel chez l'homme est inconnu. De ce fait, FENOFIBRATEBIOGARAN ne doit être utilisé pendant la grossesse qu'après une évaluationsoigneuse du rapport bénéfice/risque.

Allaitement

On ne sait pas si le fénofibrate et/ou ses métabolites sont excrétés dansle lait maternel. Le risque pour les nouveau-nés/nourrissons allaités ne peutpas être exclu. Par conséquent, le fénofibrate ne doit pas être utilisépendant l'allaitement.

Fertilité

Des effets réversibles sur la fertilité ont été observés chez l’animal(voir rubrique 5.3). Aucune donnée clinique concernant la fertilité n’estdisponible sur l’utilisation des spécialités à base de fénofibrate.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Le fénofibrate n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés durant letraitement par fénofibrate sont des troubles digestifs, gastriques etintestinaux.

Les effets indésirables suivants ont été observés durant les étudescliniques contrôlées contre placebo (n = 2344) et les étudespost‑com­mercialisatio­na selon les fréquences indiquées ci‑après :

Classes de systèmes d’organes MedDRA

Fréquent ≥ 1/100, < 1/10

Peu fréquent ≥ 1/1 000, < 1/100

Rare ≥ 1/10 000, <1/1 000

Très rare < 1/10 000 y compris cas isolés

Fréquence indéterminéea (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Hémoglobine diminuée, leucocytes diminués

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité

Affections du système nerveux

Céphalées

Affections vasculaires

Thromboembolie (embolie pulmonaire, thrombose veineuseprofon­de)<em></em>

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Pneumopathie interstitiellea

Affections gastro‑intestinales

Signes et symptômes gastro‑intestinaux (douleurs abdominales, nausées,vomis­sements, diarrhée et flatulences)

Pancréatites

Affections hépatobiliaires

Transaminases augmentées (voir rubrique 4.4)

Lithiase biliaire (voir rubrique 4.4)

Hépatites

Ictère, complications de la lithiase biliairea (cholécystite, cholangite,colique biliaire)

Affections de la peau et du tissus sous‑cutané

Hypersensibilité cutanée (ex : rashs, prurit, urticaire)

Alopécie, réactions de photosensibilité

Réactions cutanées sévèresa (ex. érythème multiforme, syndrome deStevens‑Johnson, nécrose épidermique toxique)

Affections musculo‑squelet­tiques et systémiques

Troubles musculaires (ex. myalgie, myosite, crampes et faiblessesmus­culaires)

Rhabdomyolysea

Affections des organes de reproduction et du sein

Dysfonction sexuelle

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Fatiguea

Investigations

Taux sanguins d’homo‑cystéine augmentés

Créatininémie augmentée

Urémie augmentée

*On a observé dans l’étude FIELD, étude randomisée, contrôlée contreplacebo, réalisée chez 9795 patients présentant un diabète de type 2, uneaugmentation statistiquement significative des cas de pancréatite chez despatients recevant le fénofibrate par rapport à ceux recevant le placebo(0,8 % versus 0,5 % ; p = 0,031). Dans cette même étude, il a étérapporté une augmentation statistiquement significative de l’incidenced’em­bolies pulmonaires (0,7 % dans le groupe placebo contre 1,1 % dans legroupe fénofibrate ; p = 0,022), ainsi qu’une augmentation statistiquementnon significative des thromboses veineuses profondes (placebo : 1,0 % (48/4900patients) versus fénofibrate 1,4 % (67/4895 patients) ; p = 0,074).

Dans l’étude FIELD, l’augmentation moyenne des taux sanguinsd’homo­cystéine chez les patients traités par fénofibrate était de6,5 µmol/l et était réversible à l’arrêt du traitement. L’augmentationdu risque d’évènements thrombotiques veineux peut être liée àl’augmentation de l’homocystéine. La pertinence clinique de cetteobservation n’est pas claire.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Seuls des cas isolés de surdosage en fénofibrate ont été signalés. Dansla majorité des cas, aucun symptôme n’a été signalé.

Aucun antidote spécifique n'est connu. Si un surdosage est suspecté, untraitement symptomatique ainsi que des mesures thérapeutiques correctivesdevront être mis en place. Le fénofibrate n'est pas éliminé parhémodialyse.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : HYPOLIPIDEMIAN­T/HYPOCHOLESTE­ROLEMIANTET HYPOTRIGLYCERI­DEMIANT/FIBRA­TES, code ATC : C10AB05.

Le fénofibrate est un dérivé de l'acide fénofibrique dont les effetsrapportés sur les paramètres lipidiques chez l'homme sont expliqués parl'activation du Peroxisome Proliferator Activated Receptor de type alpha(PPAR α).

Par l'activation du PPAR α, le fénofibrate augmente la lipolyse etl'élimination du plasma des particules athérogènes riches en triglycéridespar activation de la lipoprotéine lipase et la réduction de la productiond'a­poprotéine CIII. L'activation du PPAR α conduit également à uneaugmentation de la synthèse des apoprotéines AI et AII.

Les effets susmentionnés du fénofibrate sur les lipoprotéines conduisentà une baisse des fractions de faible densité (VLDL et LDL) contenantl'apo­protéine B et une augmentation des fractions de haute densité (HDL)contenant les apoprotéines AI et AII.

De plus, par la modulation de la synthèse et du catabolisme des fractionsVLDL, le fénofibrate augmente la clairance des LDL et réduit le taux des LDLpetites et denses. Les taux de LDL petites et denses sont fréquemmentau­gmentés chez des patients à risque de maladie coronaire (Atherogenic LipidProfile).

Dans les études cliniques avec le fénofibrate, la baisse du cholestéroltotal est de 20 à 25 %, celle des triglycérides de 40 à 55 % et le tauxde HDL cholestérol augmente de 10 à 30 %.

Chez les patients hypercholesté­rolémiques pour lesquels les taux de LDLcholestérol ont diminué de 20 à 35 %, l'effet global sur le cholestérolentraîne une diminution du rapport cholestérol total sur HDL cholestérol, LDLcholestérol sur HDL cholestérol ou Apo B sur Apo AI, qui sont tous desmarqueurs du risque athérogène.

Il a été démontré qu'un traitement par fibrates peut réduire lesévénements coronaires, cependant les fibrates n'ont pas montré de diminutionde la mortalité toutes causes en prévention primaires et secondaires desmaladies cardio‑vasculaires.

L'étude sur les lipides intitulée Action to Control Cardiovascular Risk inDiabetes – Action pour contrôler le risque cardiovasculaire chez lespatients diabétiques (ACCORD) était une étude randomisée contre placebomenée chez 5518 patients diabétiques de type 2 et traités par fénofibrateen association avec la simvastatine. Il n'a pas été observé pour le critèreprincipal combiné incluant les infarctus du myocarde non fatals, les accidentsvascu­laires cérébraux non fatals et les décès d'origine cardiaque, dedifférence significative entre l'association fénofibrate plus simvastatine parrapport à un traitement par simvastatine en monothérapie (rapport de risque[RR] 0,92, IC à 95 % 0,79 – 1,08, p = 0,32; réduction du risque absolu :0,74 %). Dans le sous-groupe prédéfini de patients dyslipidémiques, définiscomme ceux situés dans le tertile le plus faible pour le HDL‑C (≤ 34 mg/dlou 0,88 mmol/l) et le tertile le plus élevé pour les TG (≥ 204 mg/dl ou2,3 mmol/l) au début de l'étude, l'association fénofibrate plus simvastatinea induit pour le critère principal combiné, une réduction relative de 31 %par rapport à la simvastatine en monothérapie (rapport de risque [RR] 0,69, ICà 95 % 0,49 – 0,97, p = 0,03 ; réduction du risque absolu : 4,95 %). Uneautre analyse de sous‑groupe prédéfini a identifié une interaction entre letraitement et le sexe statistiquement significative (p = 0,01), indiquant unbénéfice thérapeutique possible de l'association chez l'homme (p = 0,037)mais un risque potentiellement plus élevé d'évènements du critère principalchez les femmes traitées par l'association, par rapport à un traitement par lasimvastatine seule (p = 0,069). Cela n'a pas été observé dans le sous-groupede patients atteints de dyslipidémie mentionné précédemment, mais il n'a pasété mis non plus en évidence de preuves évidentes d'un bénéfice chez lesfemmes dyslipidémiques traitées par l'association fénofibrate plussimvastatine ; en outre, il n'a pas été possible d'exclure un effetdélétère possible dans ce sous‑groupe.

Les dépôts de cholestérol extra vasculaires (xanthomes tendineux ettubéreux) peuvent régresser de manière importante ou même totalementdis­paraître lors d'un traitement par le fénofibrate.

Les patients présentant des taux de fibrinogène élevés et traités parfénofibrate ont montré une baisse significative de ce paramètre comme ceuxprésentant des taux élevés de Lp(a). D'autres marqueurs de l'inflammationtels que la Protéine C-Réactive sont abaissés lors d'un traitement parfénofibrate.

L'effet uricosurique du fénofibrate entraînant une diminution moyenne del'acide urique de l'ordre de 25 % devrait constituer un bénéficesupplé­mentaire chez les patients dyslipidémiques souffrantd'hy­peruricémie.

Un effet antiagrégant plaquettaire du fénofibrate a été démontré chezl'animal et dans une étude clinique qui a mis en évidence une diminution del'agrégation plaquettaire provoquée par l'ADP, l'acide arachidonique etl'épinéphrine.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Les spécialités à base de fénofibrate contenant 160 mg de fénofibratemi­cronisé sont suprabiodisponibles (biodisponibilité augmentée) comparéesaux précédentes formulations.

Absorption

Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) sont obtenues 4 à5 heures après l'administration orale. Chez un même individu, cesconcentrations sont stables en traitement continu.

L'administration concomitante de nourriture augmente l'absorption dufénofibrate.

Distribution

L'acide fénofibrique est fortement lié à l’albumine plasmatique (plus de99 %).

Biotransformation et élimination

Après administration orale, le fénofibrate est rapidement hydrolysé parles estérases en acide fénofibrique, le métabolite actif. Il est impossiblede détecter du fénofibrate inchangé dans le plasma. Le fénofibrate n'est pasun substrat du CYP 3A4. La biotransformation microsomale n'est pasimpliquée.

Le médicament est excrété essentiellement par voie urinaire.L'éli­mination du médicament est quasi complète en 6 jours. Le fénofibrateest principalement excrété sous forme d'acide fénofibrique et de son dérivéglucuro­conjugué. Chez les patients âgés, la clairance plasmatique apparentetotale n'est pas modifiée.

Les études de cinétique après dose unique et doses répétées ontdémontré l'absence d'accumulation du médicament.

L'acide fénofibrique n'est pas éliminé par hémodialyse.

La demi‑vie d’élimination plasmatique de l’acide fénofibrique est del’ordre de 20 heures.

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans une étude non clinique par voie orale de trois mois chez le rat avecl'acide fénofibrique, le métabolite actif du fénofibrate, il a été observéune toxicité pour les muscles squelettiques (en particulier ceux riches enfibres musculaires de type I – oxydatives à contraction lente) et unedégénérescence cardiaque, une anémie et une diminution du poids corporel.Aucune toxicité squelettique n'a été notée à des doses allant jusqu'à30 mg/kg (approximativement 17 fois l'exposition à la dose maximalerecommandée chez l'homme). Aucun signe de cardiomyotoxicité n'a été observéà une exposition d'environ 3 fois l'exposition à la dose maximalerecommandée chez l'homme. Des ulcères et des érosions dans le tractusgastro‑in­testinal réversibles se sont produits chez des chiens traitéspendant 3 mois. Aucune lésion gastro‑intestinale n'a été notée dans cetteétude à une exposition d'environ 5 fois l'exposition à la dose maximalerecommandée chez l'homme.

Les études de mutagénicité sur le fénofibrate se sont révéléesnégatives.

Chez le rat et la souris, des tumeurs hépatiques ont été observées à desdoses élevées qui ont été attribuées à une prolifération despéroxysomes. Ces manifestations sont spécifiques des petits rongeurs et n'ontpas été observées chez d'autres espèces animales. Ceci est sans conséquencepour l'utilisation thérapeutique chez l'homme.

Des études chez la souris, le rat et le lapin n'ont mis en évidence aucuneffet tératogène. Des effets embryotoxiques ont été observés à des dosesaux environs de celles de la toxicité maternelle. Une prolongation de lapériode de gestation et des difficultés durant la mise bas ont étéobservées à des doses élevées.

Une hypospermie réversible, une vacuolisation testiculaire et uneimmaturité des ovaires ont été observés chez de jeunes chiens lors d’uneétude de toxicité à doses répétées avec l’acide fénofibrique.Ce­pendant, aucun effet sur la fertilité n’a été détecté dans les étudessur la reproduction chez l’animal réalisées avec le fénofibrate.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, hypromellose (E464),lauril­sulfate de sodium, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10, 20, 28, 30, 50, 84, 90, 98, 100, 280 ou 300 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BIOGARAN

15, BOULEVARD CHARLES DE GAULLE

92700 COLOMBES

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 372 801 5 0 : 10 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 372 802 1 1 : 20 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 372 803 8 9 : 28 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 372 804 4 0 : 30 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 372 805 0 1 : 50 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 372 806 7 9 : 84 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 372 807 3 0 : 90 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 568 243 5 9 : 98 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 568 244 1 0 : 100 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 568 245 8 8 : 280 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

· 34009 568 246 4 9 : 300 comprimés sous plaquettes(Alu­minium/PVC/PVDC).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.

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