Résumé des caractéristiques - FUROSEMIDE RENAUDIN 250 mg/25 mL, solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
FUROSEMIDE RENAUDIN 250 mg/25 mL, solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Furosémide..........................................................................................................................250 mg
Pour une ampoule de 25 mL.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Insuffisance rénale aiguë oligo-anurique.
· Poussée d’insuffisance rénale aiguë sur une insuffisance rénalechronique connue (traumatisme, intervention chirurgicale, etc.).
· Urgences cardiologiques : œdème aigu du poumon, asystolie.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieVoie intraveineuse
1 g à 1,5 g par 24 heures à dose progressivement croissante :
· en injection intraveineuse lente (4 à 6 minutes par ampoule de 250 mg)discontinue dans la tubulure d'une perfusion, toutes les 6 heures ou toutes les4 heures, en commençant par une dose de 80 mg et en augmentant si nécessairejusqu'à une dose maximale de 250 mg par injection,
· en perfusion continue, au moyen d'une pompe à débit constant de4 mg/min (sans dépasser 1 à 1,5 g/24 h, voir rubrique 4.8). La posologiesera adaptée en fonction de la diurèse obtenue.
En cas d'échec, arrêt du traitement au bout de 48 heures.
La reprise de la diurèse peut ne pas dispenser d'épuration extra-rénaledont les indications seront portées sur le niveau de l'urée, de la créatinineet des troubles ioniques et acido-basiques.
4.3. Contre-indications
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé en cas d’ :
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· insuffisance rénale aiguë fonctionnelle.
· encéphalopathie hépatique.
· obstruction sur les voies urinaires.
· hypovolémie ou déshydratation.
· hypokaliémie sévère (voir rubrique 4.8).
· hyponatrémie sévère.
· hépatite en évolution et insuffisance hépatocellulaire sévère chezl’hémodialysé et l’insuffisant rénal sévère (clairance de lacréatinine < 30 mL/min) en raison du risque d’accumulation du furosémidedont l’élimination se fait alors principalement par voie biliaire.
Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse ainsiqu’en association avec le lithium (voir rubrique 4.5).
Ce médicament ne doit pas être administré en injection IV rapide.Administration uniquement par injection intraveineuse lente ou en perfusioncontinue au moyen d’une pompe à débit constant, afin de réduire le risquede surdosage (voir rubrique 4.8).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesAvec le lithium, l’association est déconseillée (voir rubrique 4.5).
La prise accidentelle de furosémide peut entraîner une hypovolémie avecdéshydratation (voir rubrique 4.9).
Chez l’insuffisant hépatocellulaire, le traitement sera conduit avecprudence sous surveillance hydroélectrolytique stricte, compte tenu d’unrisque d’encéphalopathie hépatique (cf. Précautions d’emploi).L’interruption du traitement devra alors être immédiate.
La prise de furosémide en cas d’obstruction partielle des voies urinairespeut exposer les patients à une rétention urinaire. Une surveillance étroitede la diurèse devra donc être instaurée, particulièrement en début detraitement par le furosémide.
Le furosémide est un sulfamide. La possibilité d’une allergie croiséeavec les autres sulfamides, notamment antibactériens, reste théorique et nonvalidée en clinique.
Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés avec lefurosémide (voir rubrique 4.8).
En cas de survenue de réactions de photosensibilité sous traitement, il estrecommandé d’interrompre le traitement. Si une réadministration dutraitement est indispensable il est recommandé de protéger les zones exposéesau soleil ou aux UVA artificiels.
La quantité de furosémide présente dans cette spécialité est plusimportante que dans les autres présentations de furosémide habituellementutilisées.
Précautions d'emploiLe traitement par le furosémide nécessite une surveillance particulière etune adaptation de la posologie pour les patients présentant un(e) :
· hypotension, notamment chez les patients à risque d’ischémiecérébrale, coronarienne ou autres insuffisances circulatoires.
· syndrome hépatorénal (insuffisance rénale associée à une atteintehépatique sévère).
· hypoprotéinémie, notamment en cas de syndrome néphrotique : possiblediminution des effets du furosémide et potentialisation des effetsindésirables, en particulier de l’ototoxicité.
Une hypotension symptomatique causant vertiges, évanouissements ou pertes deconscience peut apparaître chez certains patients traités par du furosémide,en particulier chez les patients âgés, les patients prenant d’autrestraitements susceptibles de causer de l’hypotension et chez les patientsprésentant d’autres problèmes médicaux impliquant un risqued’hypotension.
Equilibre hydroélectrolytique :
· Natrémie :
Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis àintervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effetprovoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves.
La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, uncontrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquentdans les populations à risque représentées par les sujets âgés, a fortioridénutris, et les cirrhotiques (voir rubriques 4.8 et 4.9).
· Kaliémie :
La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur desdiurétiques de l'anse. Le risque de survenue d'une hypokaliémie (<3,5 mmol/L) doit être prévenu dans certaines populations à risquesreprésentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, lescirrhotiques avec œdèmes et ascite, les coronariens, les insuffisantscardiaques. L'hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et lerisque de troubles du rythme.
Chez les patients présentant un espace QT long à l'ECG d'originecongénitale ou médicamenteuse, l'hypokaliémie favorise la survenue detroubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes,potentiellement fatales, surtout en présence d'une bradycardie. Dans tous lescas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Lepremier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de lasemaine qui suit la mise en route du traitement.
· Glycémie :
L'effet hyperglycémiant est modeste. Le contrôle de la glycémie serarenforcé chez le diabétique et le pré-diabétique.
· Uricémie :
La déplétion hydrosodée induite par le furosémide réduit l'éliminationurinaire d'acide urique. Chez les patients hyperuricémiques, la tendance auxaccès de goutte peut être augmentée. Il conviendra d'être prudent chez legoutteux.
· Créatininémie :
Le contrôle régulier de la créatininémie est généralement recommandédurant le traitement par le furosémide.
Surveillance étroite des patients présentant des risques de troubleshydroélectrolytiques importants (vomissements, diarrhées,hypersudation,…). Une déshydratation, une hypovolémie ou un déséquilibreacidobasique nécessite un traitement correctif et peut conduire à interrompretemporairement le traitement.
Une surveillance régulière sera effectuée par :
· contrôle de la pression artérielle.
· contrôle du volume de la diurèse horaire.
· contrôle des paramètres hydroélectrolytiques et de la fonctionrénale (créatininémie,…).
Utilisation concomitante avec la rispéridone :
Dans les essais contrôlés versus placebo réalisés avec la rispéridonechez des patients âgés déments, une incidence plus élevée de la mortalitéa été observée chez les patients traités par furosémide plus rispéridone(7,3 % ; âge moyen 89 ans, extrêmes 75–97 ans) comparativement auxpatients traités par la rispéridone seule (3,1 % ; âge moyen 84 ans,extrêmes 70–96 ans) ou le furosémide seul (4,1 % ; âge moyen 80 ans,extrêmes 67–90 ans).
L’utilisation concomitante de rispéridone avec d’autres diurétiques(principalement des diurétiques thiazidiques administrés à faible dose) n’apas été associée à des observations similaires.
Aucun mécanisme physiopathologique n’a été identifié pour expliquer ceteffet, et aucun motif cohérent de décès n’a été observé.
Toutefois, la prudence est nécessaire et le rapport bénéfice/risque decette association ou d’un traitement concomitant par d’autres diurétiquespuissants doit être pris en compte préalablement à toute décisiond’utilisation.
Il n’a pas été observé d’augmentation de la mortalité chez lespatients prenant d’autres diurétiques comme traitement concomitant à larispéridone. Indépendamment du traitement, la déshydratation est un facteurde risque de mortalité et doit donc être soigneusement évitée chez lespatients âgés déments (voir rubrique 4.3).
L’exacerbation ou l’activation d’un lupus érythémateux disséminéest possible.
Sportifs :
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.
Nouveau-nés et les prématurés :
Chez les nouveau-nés et les prématurés, l’utilisation prolongée dufurosémide à forte posologie comportant un risque de néphrocalcinose et/oulithiase intra-rénale, il est conseillé d’effectuer une surveillanceéchographique rénale.
Les solutions de furosémide ont un pH de 9 mais aucun pouvoir tampon. Ilexiste un risque de précipitation si le furosémide est introduit dans unesolution de pH inférieur à 7.
Ce médicament contient 19,1 mg de sodium par ampoule de 25 mL, ce quiéquivaut à 0,96 % de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé parl’OMS de 2 g de sodium par adulte.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments hypokaliémiants
L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythmecardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité decertains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments quipeuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombred'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et del'amphotéricine B (voie IV).
Médicaments hyponatrémiants
Certains médicaments sont plus fréquemment impliqués dans la survenued’une hyponatrémie. Ce sont les diurétiques, la desmopressine, lesantidépresseurs inhibant la recapture de la sérotonine, la carbamazépine etl’oxcarbazépine. L’association de ces médicaments majore le risqued’hyponatrémie.
Médicaments ototoxiques
L’utilisation conjointe de médicaments ayant une ototoxicité augmente lerisque d’atteinte cochléo-vestibulaire. Si une telle association estnécessaire, il convient de renforcer la surveillance de la fonctionauditive.
Les médicaments concernés sont, notamment, les glycopeptides tels quevancomycine et teicoplanine, les aminosides, les organoplatines et lesdiurétiques de l’anse.
Associations déconseillées+ Lithium
Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d'unrégime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium). Sil’association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie etadaptation de la posologie du lithium.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Acide acétylsalicylique pour des doses anti-inflammatoires d’acideacétylsalicylique (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour) ou pour desdoses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 gpar jour)
Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de lafiltration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse desprostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effetantihypertenseur.
Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux anti-inflammatoires non stéroïdiens).Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Autres hypokaliémiants
Risque majoré d’hypokaliémie. Surveillance de la kaliémie avec si besoincorrection.
+ Digitaliques
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corrigerauparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique,électrolytique et électrocardiographique.
+ Diurétiques épargneurs de potassium, seuls ou associés (amiloride,canrénoate de potassium, éplérénone, spironolactone, triamtérène)
L'association rationnelle, utile pour certains patients, n'exclut pas lasurvenue d’hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et lediabétique, d’hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellement l'ECG,et s'il y a lieu reconsidérer le traitement.
+ Aminosides
Augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques des aminosides(insuffisance rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée parle diurétique).
Association possible sous surveillance de l'état d'hydratation et desfonctions rénales et cochléo-vestibulaires et éventuellement desconcentrations plasmatiques de l'aminoside.
+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Diminution de l'effet diurétique pouvant atteindre 50 %. Utiliseréventuellement des doses plus élevées de furosémide.
+ Carbamazépine
Risque d’hyponatrémie symptomatique. Surveillance clinique et biologique.Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteursde l'angiotensine II
Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguëlors de l'instauration ou de l’augmentation de la posologie d’un traitementpar un IEC ou un antagoniste de l'angiotensine II en cas de déplétionhydrosodée préexistante.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalablea pu entraîner une déplétion sodée, il faut :
· soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant de débuter letraitement par l'IEC ou l'antagoniste de l'angiotensine II et réintroduire undiurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement.
· soit administrer des doses initiales réduites d’IEC ou de l'antagonistede l'angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.
Dans l'insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencerpar une dose très faible d'IEC, éventuellement après réduction de la dose dudiurétique hypokaliémiant associé.
Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de lacréatinémie) dans les premières semaines du traitement par l'IEC ou par unantagoniste de l'angiotensine II.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et declasse III (amiodarone, sotalol, ibutilide, dofétilide), certainsneuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, fluphenazine,lévomépromazine, pipotiazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, sultopride,tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol, pipamrenone), autresneuroleptiques (pimozide, sertindole, flupentixol, zuclopenthixole), autres :bépridil, cisapride, diphémanil, dolasétron IV, dronédarone, spiramycine IV,érythromycine IV, mizolastine, lévofloxacine, halofantrine, luméfantrine,pentamidine, vincamine IV, moxifloxacine, méquitazine, méthadone,pracalopride, torémifène, arsénieux, citalopram, escitalopram…
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit etréaliser une surveillance clinique, électrolytique etélectrocardiographique.
+ Metformine
Acidose lactique due à la metformine, déclenchée par une éventuelleinsuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialementaux diurétiques de l'anse. Ne pas utiliser la metformine lorsque lacréatininémie dépasse 15 mg/L (135 μmol/L) chez l'homme et 12 mg/L(110 μmol/L) chez la femme.
+ Produits de contraste iodés
En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoréd'insuffisance rénale fonctionnelle aiguë, en particulier lors del'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés.Réhydratation avant administration du produit iodé.
+ Baclofène
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique. Surveillancede la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur sinécessaire.
Associations à prendre en compte+ Ciclosporine
Risque d'augmentation de la créatininémie sans modification desconcentrations sanguines de ciclosporine, même en l'absence de déplétionhydrosodée. Egalement, risque d'hyperuricémie et de complications comme lagoutte.
+ Neuroleptiques
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Antidépresseurs imipraminiques
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Amifostine
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Alpha-bloquants à visée urologique : alfuzosine, doxazosine, prazosine,térazosine, tamsulosine
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatiquemajoré.
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotensionorthostatique.
+ Organoplatines
Risque d’addition des effets ototoxiques et/ou néphrotoxiques.
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisammentpertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif du furosémidelorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En règle générale, l'administration du furosémide doit être évitéechez la femme enceinte et ne jamais être prescrite au cours des œdèmesphysiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse.
Les diurétiques peuvent, en effet, entraîner une ischémiefœtoplacentaire, avec un risque d'hypotrophie fœtale.
Il convient de surveiller étroitement la croissance fœtale.
Les diurétiques (sous forme orale) restent néanmoins un élément essentieldu traitement des œdèmes d'origine cardiaque, hépatique et rénale survenantchez la femme enceinte.
Dans le cadre des indications thérapeutiques de FUROSEMIDE RENAUDIN250 mg/25 mL, solution injectable, l’administration chez la femme enceintependant une courte durée sera appréciée au cas par cas, en tenant compte durapport bénéfice/risque.
AllaitementLe furosémide est excrété dans le lait maternel. Le risque d’effetsindésirables sur le nouveau-né ne peut être exclu. D’autre part, lesdiurétiques de l’anse diminuent la sécrétion lactée et la lactation estinhibée à partir d’une dose unique de 40 mg.
En conséquence, il est préférable de ne pas allaiter en cas de traitementpar furosémide.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Les fréquences des effets indésirables sont issues des données de lalittérature se référant à des études cliniques où le furosémide a étéutilisé chez un total de 1387 patients, toutes doses et indicationsconfondues.
Quand la catégorie de fréquence pour un même effet indésirable diffère,la catégorie de fréquence la plus élevée a été choisie.
Quand cela est possible, la fréquence des effets indésirables est définieselon la convention suivante : très fréquent (≥ 10 %), fréquent (≥ 1 à< 10%), peu fréquent (≥ 0,1 à < 1 %), rare (≥ 0,01 à <0,1 %), très rare (< 0,01 %), indéterminé (qui ne peut être déterminéd’après les données disponibles).
Classe de système d’organes | Fréquence | Effets indésirables |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Peu fréquent | Troubles auditifs, surdité* (pouvant être irréversible) |
Rare | Acouphènes | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Peu fréquent | Réactions cutanées d’origine allergique ou non, prurit, urticaire,réactions parfois bulleuses, pemphigoïde bulleuse/ pemphigoïde de Lever,purpura, photosensibilisation, érythème polymorphe |
Fréquence indéterminée | Syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, pustulose exanthématiqueaiguë généralisée (PEAG), syndrome d’hypersensibilité médicamenteuseavec manifestations systémiques (syndrome de DRESS), réactionslichénoïdes | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Fréquence indéterminée | Rhabdomyolyse* |
Affection du rein et des voies urinaires | Fréquent | Diurèse* |
Rare | Néphropathie interstitielle | |
Fréquence indéterminée | Rétention d’urine*, néphrocalcinose*, lithiases intrarénales* | |
Affections du système immunitaire | Rare | Réactions anaphylactiques et/ou anaphylactoïdes |
Fréquence indéterminée | Exacerbation ou activation d’un lupus érythémateux disséminé | |
Affections du système nerveux | Fréquent | Encéphalopathie hépatique* |
Rare | Paresthésie | |
Fréquence indéterminée | Vertiges, évanouissements et pertes de conscience, céphalées | |
Affections gastro-intestinales | Peu fréquent | Nausée |
Rare | Vomissement, diarrhée | |
Très rare | Pancréatite aiguë | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Fréquent | Hémoconcentration* |
Peu fréquent | Thrombocytopénie | |
Rare | Neutropénie, hyperéosinophilie | |
Très rare | Agranulocytose, aplasie médullaire | |
Affections hépatobiliaires | Très rare | Atteinte hépatique cholestatique, augmentation des transaminases |
Affections vasculaires | Très fréquent | Hypotension orthostatique* |
Rare | Vascularite | |
Fréquence indéterminée | Thrombose* | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Très fréquent | Perturbation hydroélectrolytique*, déshydratation*, hypovolémie*,augmentation de la créatininémie*, augmentation des triglycérides |
Fréquent | Hyponatrémie, hypokaliémie*, augmentation du cholestérol*, augmentationde l’uricémie*, goutte* | |
Peu fréquent | Diminution de la tolérance glucidique* | |
Fréquence indéterminée | Augmentation de l’urée sanguine*, alcalose métabolique*, syndromePseudo-Bartter | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Rare | Fièvre |
* Les effets indésirables avec un astérisque font l’objet d’unedescription particulière, voir ci-dessous.
Une élévation de la glycémie est parfois observée, le plus souvent lorsd’une administration intense et courte notamment par voie intraveineuse. Peufréquemment des diminutions de la tolérance glucidique ont étérapportées.
En cas de diabète, il peut être observé une perte de contrôle de laglycémie.
De très fréquentes perturbations hydroélectrolytiques (en particulierfréquentes hypokaliémie et/ou hyponatrémie), déshydratations, hypovolémiesaccompagnées très fréquemment d’hypotension orthostatique et d’unealcalose métabolique (fréquence indéterminée) peuvent être observées enrelation avec l’activité du produit, justifiant l’arrêt du médicament oula réduction de la posologie.
L’hypovolémie et la déshydratation, peuvent entraîner, particulièrementchez le sujet âgé, une hémoconcentration fréquente avec un risque dethrombose (fréquence indéterminée).
Ces perturbations hydroélectrolytiques sont favorisées parl’association à un régime désodé trop strict, par certaines pathologies(exemple : cirrhose, insuffisance cardiaque), par l’association à d’autresmédicaments (voir rubrique 4.5), par des troubles digestifs et nutritionnelspouvant en particulier aggraver une hypokaliémie.
Les hypokaliémies peuvent être associées ou non à une alcalosemétabolique. Elles surviennent plus volontiers lors de l’utilisation de dosesélevées ou chez les cirrhotiques, les dénutris et les insuffisants cardiaques(voir rubrique 4.4). Ces hypokaliémies peuvent être particulièrement graveschez les insuffisants cardiaques et peuvent, d’autre part, entraîner destroubles du rythme sévères en particulier des torsades de pointes (pouvantêtre mortelles) surtout lorsqu’il y a association avec des antiarythmiques dugroupe de la quinidine.
Un syndrome Pseudo-Bartter (qui inclut hypokaliémie, hypochlorémie,alcalose et hyperaldostéronisme) peut survenir dans un contexte de mésusageet/ou d’utilisation à long terme du produit (fréquence indéterminée).
L’augmentation fréquente de la diurèse peut provoquer ou aggraver unerétention d’urine (fréquence indéterminée) chez les patients présentantune obstruction et/ou une compression des voies urinaires.
Le traitement par furosémide peut entraîner, de façon transitoire, uneaugmentation très fréquente de la créatininémie et de l’urée sanguine(fréquence indéterminée), mais également une augmentation fréquente ducholestérol et très fréquente des triglycérides dans le sang. Fréquemmentune augmentation discrète de l’uricémie (de l’ordre de 10 à 30 mg/L)peut apparaître au cours du traitement et favoriser un accès de goutte.
Des cas de néphrocalcinose et/ou de lithiases intra-rénales (fréquenceindéterminée) associées à une hypercalciurie ont été observés chez detrès grands prématurés traités par de fortes doses de furosémideinjectable.
En cas d’insuffisance hépatocellulaire, possibilité de survenuefréquente d’encéphalopathie hépatique (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Des troubles auditifs peu fréquents, et de rares cas d’acouphènes,généralement transitoires, peuvent apparaître, particulièrement chez lesujet insuffisant rénal, hypoprotéinémique (syndrome néphrotique) (voirrubrique 4.4).
Des cas de surdité, parfois irréversibles, ont été rapportés peufréquemment après administration orale ou intraveineuse du produit. Lasurvenue peu fréquente d'atteinte de l'audition a été signalée lors del'administration conjointe d'antibiotiques du groupe des aminosides.
L’administration de doses très élevées de furosémide injectable –notamment lorsque la vitesse d’injection recommandée (4 à 6 minutes pourl’injection IV directe ou 4 mg par minute pour la perfusion) n’a pas étérespectée – peut entraîner peu fréquemment des baisses transitoires del’acuité auditive de même que l’association avec un antibiotique du groupedes aminosides, ototoxiques.
Des cas de rhabdomyolyse ont été rapportés, le plus souvent dans uncontexte d’hypokaliémie sévère.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Une hypovolémie par déshydratation avec troubles électrolytiques peutêtre observée en cas de surdosage. Le traitement consiste en une compensationdes pertes.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : DIURETIQUE DE L’ANSE, code ATC :C03CA01.
Le furosémide est un diurétique de l'anse.
Action salidiurétiqueAux doses thérapeutiques habituelles, le furosémide agit principalement auniveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé où il inhibe laréabsorption du chlore et, par suite, du sodium. Il possède une actionaccessoire au niveau du tube proximal et du segment de dilution.
Il augmente le flux sanguin rénal au profit de la zone corticale. Cettepropriété présente un intérêt particulier en cas d'association avec lesbêtabloquants qui peuvent avoir l'effet inverse.
Il n'altère pas la filtration glomérulaire (une augmentation de cettedernière a pu être mise en évidence dans certaines circonstances). L'actionsalidiurétique croît proportionnellement aux doses administrées et persisteen cas d'insuffisance rénale.
Action antihypertensive et autres actionsIl possède une action hémodynamique se caractérisant par la diminution dela pression capillaire pulmonaire avant même l'apparition de toute diurèse, etpar l'augmentation de la capacité de stockage du lit vasculaire veineux mise enévidence par pléthysmographie (ces propriétés ont été plusparticulièrement étudiées par voie IV).
Le furosémide traite toutes les formes de rétention hydrosodée avec uneréponse proportionnelle à la dose. Le furosémide exerce une actionantihypertensive qui résulte à la fois de la déplétion sodée et de l'actionhémodynamique.
Elle est effective également lorsque la filtration glomérulaire est trèsabaissée (clairance à la créatinine inférieure à 20 mL/min).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration parentérale, l'élimination est essentiellementurinaire. L'effet salidiurétique est observé dès les 5 premières minutesqui suivent l'administration intraveineuse.
La demi-vie moyenne d'élimination est d'environ une heure. Cette demi-vieest accrue chez le prématuré.
L'élimination digestive (biliaire) est accrue en cas d'insuffisance rénale.Il n'y a pas, de ce fait, d'accumulation du produit.
Le furosémide passe dans le lait maternel.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, hydroxyde de sodium, eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver les ampoules dans l'emballage extérieur, à l'abri de lalumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
25 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 1, 5, 10, 20 ou 50.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Les solutions de FUROSEMIDE RENAUDIN ont un pH de 9 mais aucun pouvoirtampon. Il existe un risque de précipitation si le furosémide est introduitdans une solution de pH inférieur à 7.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
LABORATOIRE RENAUDIN
ZONE ARTISANALE ERROBI
64250 ITXASSOU
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 564 008 1 2 : 25 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 1.
· 34009 564 009 8 0 : 25 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 5.
· 34009 564 010 6 2 : 25 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 10.
· 34009 564 011 2 3 : 25 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 20.
· 34009 564 012 9 1 : 25 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 50.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
A compléter ultérieurement par le titulaire
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
A compléter ultérieurement par le titulaire
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
Médicament réservé à l'usage hospitalier et à l'usage en situationd'urgence selon l'article R. 5121–96 du code de la santé publique.
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