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GEFITINIB ZENTIVA 250 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - GEFITINIB ZENTIVA 250 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

GEFITINIB ZENTIVA 250 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Géfitinib....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.....250 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire :

Chaque comprimé contient 163,5 mg de lactose (sous forme monohydratée) etdu sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimés pelliculés (comprimé).

Les comprimés sont bruns, ronds, biconvexes, gravés « LP 100 » sur uneface et lisses sur l’autre face, de dimensions 11,13 ± 0,5 mm.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

GEFITINIB ZENTIVA est indiqué en monothérapie chez les adultes dans letraitement du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) localementavancé ou métastatique avec mutations activatrices de l’EGFR-TK (voirrubrique 4.4).

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement par GEFITINIB ZENTIVA doit être initié et suivi par unmédecin expérimenté dans l’utilisation des traitements anticancéreux.

Posologie

La posologie recommandée de GEFITINIB ZENTIVA est de un comprimé de 250 mgune fois par jour. Si une dose a été oubliée, elle doit être prise aussitôtque le patient s’en souvient. S’il reste moins de 12 heures avant la prisede la prochaine dose, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée. Lespatients ne doivent pas prendre une double dose (deux doses en même temps) pourcompenser une dose oubliée.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de GEFITINIB ZENTIVA chez les enfants etchez les adolescents âgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Iln’existe pas d’utilisation justifiée de GEFITINIB ZENTIVA dans lapopulation pédiatrique dans l’indication du CBNPC.

Insuffisance hépatique

Les patients avec une insuffisance hépatique modérée à sévère(Child-Pugh B ou C) suite à une cirrhose ont une augmentation desconcentrations plasmatiques du géfitinib. Une surveillance étroite des effetsindésirables chez ces patients doit être effectuée. Les concentration­splasmatiques ne sont pas augmentées chez les patients qui ont une élévationde l’aspartate aminotransférase (ASAT), des phosphatases alcalines ou de labilirubine liée à des métastases hépatiques (voir rubrique 5.2).

Insuffisance rénale

Aucun ajustement de dose n’est nécessaire chez les patients ayant uneinsuffisance rénale avec une clairance de la créatinine > 20 mL/min. Desdonnées limitées sont disponibles chez les patients avec une clairance de lacréatinine ≤ 20 mL/min et une attention est requise chez ces patients (voirrubrique 5.2).

Patients âgés

Aucun ajustement de dose n’est nécessaire en fonction de l’âge despatients (voir rubrique 5.2).

CYP2D6 métaboliseurs lents

Aucun ajustement spécifique de dose n’est recommandé chez les patientsavec un génotype CYP2D6 métaboliseurs lents connu, mais une surveillanceétroite des effets indésirables chez ces patients doit être effectuée (voirrubrique 5.2).

Ajustement de la dose en fonction de la toxicité

Les patients présentant une diarrhée mal tolérée ou des réactionsindé­sirables cutanées peuvent être pris en charge efficacement par une courteinterruption du traitement (jusqu’à 14 jours) suivie de sa reprise à ladose de 250 mg (voir rubrique 4.8). Pour les patients ne supportant pas letraitement après une interruption de la thérapie, le géfitinib doit êtrearrêté et un traitement alternatif doit être envisagé.

Mode d’administration

Le comprimé peut être pris par voie orale avec ou sans aliment, chaquejour, approximativement vers la même heure. Le comprimé peut êtreentièrement avalé avec un peu d’eau ou, si l’administration des comprimésentiers n’est pas possible, les comprimés peuvent être administrés aprèsdispersion dans l’eau (non pétillante). Aucune autre boisson ne doit êtreutilisée. Sans l’écraser, le comprimé doit être mis dans un demi-verred’eau. Le verre doit être remué de temps en temps jusqu’à dissolution ducomprimé (cela peut prendre jusqu’à 20 minutes). La dispersion doit êtrebue immédiatement après dissolution totale (c.-à-d. avant 60 minutes). Leverre doit être rincé avec un demi-verre d’eau qui doit aussi être bu. Ladispersion peut être également administrée par sonde naso-gastrique ou parsonde de gastrostomie.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1 ;

· Allaitement (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Lorsque l’utilisation de GEFITINIB ZENTIVA est envisagée en tant quetraitement du CBNPC localement avancé ou métastatique, il est important que lamutation de l’EGFR à partir du tissu tumoral soit recherchée pour tous lespatients. Si un échantillon de la tumeur n’est pas analysable, de l’ADNtumoral circulant (ADNct) obtenu à partir d’un échantillon de sang (plasma)peut alors être utilisé.

Seul(s) un/des test(s) robuste(s), fiable(s) et sensible(s), ayant démontréson/leur habilité à déterminer le statut de la mutation de l’EGFR au seinde la tumeur ou de l’ADNct, doi(ven)t être utilisé(s) pour éviter lesdéterminations de faux négatifs ou de faux positifs (voir rubrique 5.1).

Affections pulmonaires interstitielles (API)

Des affections pulmonaires interstitielles (API), qui peuvent être aiguësdès le début, ont été observées chez 1,3 % des patients traités par legéfitinib ; certains cas ont eu une évolution fatale (voir rubrique 4.8). Siles patients présentent une aggravation des symptômes respiratoires, tels quedyspnée, toux et fièvre, le traitement par GEFITINIB ZENTIVA doit êtreinterrompu et le patient doit être examiné rapidement. En cas de confirmationd’une API, le traitement par GEFITINIB ZENTIVA doit être arrêté et lepatient pris en charge de manière appropriée.

Dans une étude pharmaco-épidémiologique japonaise cas-témoins chez3159 patients ayant un CBNPC, sous géfitinib ou chimiothérapie, et suivisjusqu’à douze semaines, les facteurs de risque de survenue d’une APIsuivants (indépendamment du fait que le patient ait reçu du géfitinib ou unechimiothérapie) ont été identifiés : tabagisme, indice de performance faible(PS ≥ 2), des preuves scannographiques de la diminution de la surfacepulmonaire saine (≤ 50 %), diagnostic récent de CBNPC (< 6 mois),pneumo­pathie interstitielle préexistante, âge (≥ 55 ans) et pathologiecardiaque associée. Une augmentation du risque d’API sous géfitinib parrapport à la chimiothérapie a été principalement observée durant les4 premières semaines de traitement (OR ajusté 3,8 ; 95 % IC 1,9 à 7,7) ;au-delà le risque relatif était plus faible (OR ajusté 2,5 ; 95 % IC 1,1 à5,8). Sous géfitinib ou chimiothérapie, le risque de mortalité chez lespatients ayant développé une API est plus élevé chez les patientsprésentant les facteurs de risque suivants : tabagisme, preuvesscanno­graphiques de la diminution de la surface pulmonaire saine (≤ 50 %),API préexistante, âge (≥ 65 ans) et des zones étendues adhérentes à laplèvre (≥ 50 %).

Hépatotoxicité et insuffisance hépatique

Des anomalies du bilan hépatique (incluant des augmentations de l’alanineamino­transférase, de l’aspartate aminotransférase et de la bilirubine) ontété observées, se présentant peu fréquemment sous forme d’hépatite (voirrubrique 4.8). Il y a eu des cas isolés d’insuffisance hépatique qui ont,dans certains cas, conduit à une issue fatale. En conséquence, unesurveillance régulière du bilan hépatique est recommandée. Le géfitinibdevra être utilisé avec prudence en présence de modifications légères àmodérées de la fonction hépatique. L’arrêt du traitement devra êtreenvisagé en cas de modifications sévères.

Il a été observé qu’une insuffisance hépatique liée à une cirrhoseentraînait une augmentation des concentrations plasmatiques de géfitinib (voirrubrique 5.2).

Interactions avec d’autres médicaments

Les inducteurs du CYP3A4 peuvent augmenter le métabolisme du géfitinib etréduire les concentrations plasmatiques du géfitinib. Par conséquent, laprise concomitante d’inducteurs du CYP3A4 (par ex. phénytoïne,car­bamazépine, rifampicine, barbituriques ou préparations à base de plantescontenant du millepertuis/Hy­pericum perforatum) peut diminuer l’efficacitédu traitement et doit être évitée (voir rubrique 4.5).

Chez les patients avec un génotype CYP2D6 métaboliseur lent, un traitementavec un inhibiteur puissant du CYP3A4 peut entraîner une augmentation de laconcentration plasmatique du géfitinib. A l’initiation d’un traitement parun inhibiteur du CYP3A4, la survenue d’effets indésirables chez ces patientsdoit être étroitement surveillée (voir rubrique 4.5).

Une élévation de l’INR (International Normalised Ratio) et/ou desépisodes hémorragiques ont été rapportés chez certains patients traitéspar la warfarine en association avec le géfitinib (voir rubrique 4.5). Chez lespatients traités simultanément par la warfarine et le géfitinib, le temps deprothrombine (TP) ou l’INR doivent être régulièrement contrôlés.

Les médicaments qui entraînent une augmentation significative et durable dupH gastrique tels que les inhibiteurs de la pompe à protons et les antagonistesdes récepteurs H2 peuvent réduire la biodisponibilité et les concentration­splasmatiques du géfitinib et par conséquent en diminuer l’efficacité. Lesantiacides pris régulièrement dans un intervalle de temps rapproché avecl’adminis­tration de géfitinib peuvent avoir un effet similaire (voirrubriques 4.5 et 5.2).

Les données des essais cliniques de phase II, avec utilisation concomitantedu géfitinib et de vinorelbine, montrent que le géfitinib pourrait augmenterl’effet neutropéniant de la vinorelbine.

Lactose

GEFITINIB ZENTIVA contient du lactose. Les patients présentant uneintolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome demalabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) nedoivent pas prendre ce médicament.

Précautions d’emploi complémentaires

Il faut recommander aux patients de demander immédiatement un avis médicals’ils développent une diarrhée sévère ou persistante, des nausées, desvomissements ou une anorexie qui pourraient indirectement entraîner unedéshydratation. Ces symptômes doivent être pris en charge selon l’étatclinique (voir rubrique 4.8).

Les patients présentant des signes et symptômes aigus ou d’aggravation­suggestifs d’une kératite tels que : inflammation de l’œil, larmoiement,sen­sibilité à la lumière, vision trouble, douleur oculaire et/ou un œilrouge doivent être immédiatement adressés à un ophtalmologiste.

Si un diagnostic de kératite ulcérative est confirmé, le traitement par legéfitinib doit être interrompu, et si les symptômes ne se résolvent pas ousi les symptômes réapparaissent à la réintroduction du géfitinib, un arrêtdéfinitif devra être envisagé.

Dans un essai de phase I/II évaluant l’utilisation du géfitinib et de laradiothérapie dans une population pédiatrique, avec des patients nouvellementdi­agnostiqués avec une tumeur gliale cérébrale ou une tumeur glialesupraten­torielle incomplètement réséquée, 4 cas (1 fatal) d’hémorragiedu Système Nerveux Central (SNC) ont été rapportés parmi 45 enfants inclus.Dans le cadre d’un essai clinique avec géfitinib en monothérapie, un autrecas d’hémorragie du SNC a été observé chez un enfant souffrant d’unépendymome. Une augmentation du risque d’hémorragie cérébrale chez lespatients adultes présentant un CBNPC et recevant du géfitinib n’a pas étéétablie.

Des perforations gastro-intestinales ont été rapportées chez des patientsprenant du géfitinib. Dans la plupart des cas, elles étaient associées àd’autres facteurs de risque connus, incluant l’administration concomitantede médicaments tels que des stéroïdes ou des AINS, des antécédentsd’ul­cères gastro-intestinaux, l’âge, le tabagisme ou des métastasesintes­tinales au niveau de la perforation.

Sodium

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Le métabolisme du géfitinib se fait via l’isoenzyme CYP3A4 du cytochromeP450 (principalement) et via le CYP2D6.

Substances actives pouvant augmenter les concentrations plasmatiques dugéfitinib

Les études in vitro ont montré que le géfitinib est un substrat de lap-glycoprotéine (P-gp). Les données disponibles ne suggèrent pas d’impactclinique de ce résultat in vitro.

Les substances qui inhibent le CYP3A4 peuvent diminuer la clairance dugéfitinib. L’administration concomitante avec des inhibiteurs puissants del’activité du CYP3A4 (ex. : kétoconazole, posaconazole, voriconazole,in­hibiteurs de protéase, clarithromycine, télithromycine) peut augmenter lesconcentrations plasmatiques du géfitinib. L’augmentation peut avoir un effetclinique significatif puisque les effets indésirables sont liés à la dose età la durée d’exposition. L’augmentation peut être plus élevée chez lespatients avec un génotype métaboliseur lent du CYP2D6. Un traitementpréalable avec l’itraconazole (un inhibiteur puissant du CYP3A4) entraîneune augmentation de 80 % de l’aire sous la courbe moyenne du géfitinib chezles volontaires sains. Dans les situations d’un traitement concomitant avecdes inhibiteurs puissants du CYP3A4, le patient doit être surveilléétro­itement pour les effets indésirables du géfitinib.

Il n’existe aucune donnée concernant un traitement concomitant avec uninhibiteur du CYP2D6, mais les inhibiteurs puissants de cette enzyme peuvententraîner une augmentation d’environ 2 fois des concentrations plasmatiquesdu géfitinib chez les métaboliseurs rapides du CYP2D6 (voir rubrique 5.2). Siun traitement concomitant avec un inhibiteur puissant du CYP2D6 est initié, lepatient doit être surveillé étroitement pour les effets indésirables.

Substances actives pouvant diminuer les concentrations plasmatiques dugéfitinib

Les substances qui ont une activité inductrice du CYP3A4 peuvent augmenterle métabolisme et diminuer les concentrations plasmatiques du géfitinib et parconséquent diminuer l’efficacité du géfitinib. Un traitement concomitantin­ducteur du CYP3A4 (ex. : phénytoïne, carbamazépine, rifampicine,bar­bituriques ou millepertuis/Hy­pericum perforatum) doit être évité. Untraitement préalable avec la rifampicine (un inducteur puissant du CYP3A4) aentraîné une réduction de 83 % de l’aire sous la courbe moyenne chez lesvolontaires sains (voir rubrique 4.4).

Les substances qui entraînent une augmentation significative et durable dupH gastrique peuvent diminuer les concentrations plasmatiques du géfitinib etpar conséquent diminuer l’efficacité du géfitinib. De fortes dosesd’antiacides à courte durée d’action pourraient entraîner le même effetsi prises régulièrement dans un intervalle de temps rapproché avecl’adminis­tration de géfitinib. L’administration concomitante du géfitinibavec la ranitidine à une dose provoquant une élévation durable du pHgastrique ≥ 5 a entraîné une diminution de l’aire sous la courbe moyennede 47 % du géfitinib chez les volontaires sains (voir rubriques4.4 et 5­.2).

Substances actives pouvant avoir leurs concentrations plasmatiquesal­térées par le géfitinib

Des études in vitro ont montré que le géfitinib a un potentiel limité àinhiber le CYP2D6. Lors d’une étude clinique réalisée chez des patients, legéfitinib a été co-administré avec le métoprolol (substrat du CYP2D6). Celaa résulté en une augmentation de 35 % de l’exposition au métoprolol. Unetelle augmentation pourrait potentiellement être significative pour lessubstrats du CYP2D6 avec un index thérapeutique étroit. Lorsquel’utili­sation des substrats du CYP2D6 est envisagée en association avec legéfitinib, une modification de la dose du substrat du CYP2D6 doit êtreenvisagée en particulier pour les produits présentant une fenêtrethérape­utique étroite.

In vitro, le géfitinib inhibe la protéine de transport BCRP, mais lasignification clinique de ce résultat est inconnue.

Autres interactions potentielles

Une augmentation de l’INR et/ou des épisodes hémorragiques ont étédécrits chez certains patients prenant de façon concomitante de la warfarine(voir rubrique 4.4).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer

Les femmes en âge de procréer doivent être incitées à ne pas êtreenceintes pendant le traitement.

Grossesse

Il n’existe pas de données sur l’utilisation du géfitinib chez la femmeenceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence unetoxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chezl’être humain est inconnu. GEFITINIB ZENTIVA ne doit pas être utilisépendant la grossesse sauf si indispensable.

Allaitement

On ne sait pas si le géfitinib est excrété dans le lait maternel. Legéfitinib et ses métabolites s’accumulent dans le lait maternel chez la rateallaitante (voir rubrique 5.3). Le géfitinib est contre-indiqué pendantl’alla­itement ; de ce fait, l’allaitement doit être interrompu au cours dutraitement avec le géfitinib (voir rubrique 4.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Des cas d’asthénie ont été rapportés au cours du traitement avec legéfitinib. Par conséquent, les patients présentant ce symptôme devront êtreprudents lors de la conduite des véhicules et l’utilisation des machines.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité d’emploi

Dans les données poolées des études cliniques de phase III ISEL, INTERESTet IPASS (2462 patients traités par géfitinib), les effets indésirables (EI)les plus fréquemment rapportés, survenant chez plus de 20 % des patients,sont une diarrhée et des réactions cutanées (incluant éruption cutanée,acné, sécheresse cutanée et prurit). Les effets indésirables se manifestentha­bituellement au cours du premier mois de traitement et sont généralementré­versibles.

Environ 8 % des patients ont développé un effet indésirable sévère(Common Toxicity Criteria (CTC), grade 3 ou 4). Environ 3 % des patients ontarrêté le traitement suite à un effet indésirable.

Des affections pulmonaires interstitielles (API) sont survenues chez 1,3 %des patients, souvent sévères (CTC grade 3–4). Des cas avec évolutionfatale ont été rapportés.

Liste tabulée des effets indésirables

Le profil de tolérance présenté dans le tableau 1 est issu du programmede développement clinique du géfitinib et de l’expérience aprèscommerci­alisation. Les effets indésirables ont été classés par catégoriesde fréquence dans le tableau 1 dans la mesure du possible sur la base del’incidence d’effets indésirables comparables rapportés dans la base dedonnées regroupant les essais cliniques de phase III ISEL, INTEREST et IPASS(2462 patients traités par géfitinib).

Les fréquences d’apparition des effets indésirables sont définies commesuit : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peufréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ;très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estiméesur la base des données disponibles).

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Tableau 1 : Effets indésirables

Effets indésirables par classes de systèmes d’organes et fréquence

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Anorexie, légère ou modérée (CTC grade 1 ou 2)

Affections oculaires

Fréquent

Conjonctivite, blépharite et sécheresse oculaire*, généralementd’in­tensité légère (CTC grade 1)

Peu fréquent

Erosion de la cornée, réversible et parfois associée à une pousseaberrante des cils

Kératite (0,12 %)

Affections vasculaires

Fréquent

Hémorragie, telle qu’épistaxis et hématurie

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Affections pulmonaires interstitielles (1,3 %), souvent sévères (CTC grade3–4). Des cas d’évolution fatale ont été rapportés

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Diarrhée, généralement légère ou modérée (CTC grade 1 ou 2)

Vomissements, généralement d’intensité légère ou modérée (CTC grade1 ou 2)

Nausées, généralement d’intensité légère (CTC grade 1)

Stomatite, essentiellement d’intensité légère (CTC grade 1)

Fréquent

Déshydratation, secondaire à des diarrhées, nausées, vomissements ouanorexie

Bouche sèche*, essentiellement d’intensité légère (CTC grade 1)

Peu fréquent

Pancréatite

Perforation gastro-intestinale

Affections hépatobiliaires

Très fréquent

Augmentations de l’alanine aminotransférase (ALAT), essentiellemen­tlégères à modérées

Fréquent

Augmentations de l’aspartate aminotransférase (ASAT), essentiellemen­tlégères à modérées

Augmentations de la bilirubine totale, essentiellement légères àmodérées

Peu fréquent

Hépatite

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Réactions cutanées, généralement une éruption pustuleuse légère oumodérée (CTC grade 1 ou 2), parfois démangeaisons avec sécheresse cutanée,incluant des fissures, sur une base érythémateuse

Fréquent

Affections unguéales

Alopécie

Réactions allergiques (1,1 %), incluant des angioœdèmes et del’urticaire

Rare

Eruptions bulleuses incluant nécrolyse épidermique toxique, syndrome deStevens-Johnson et érythème polymorphe

Vascularite cutanée

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent

Augmentation asymptomatique de la créatininémie

Protéinurie

Cystite

Rare

Cystite hémorragique

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquent

Asthénie, essentiellement légère (CTC grade 1)

Fréquent

Fièvre

La fréquence des effets indésirables liée à des anomalies biologiques estbasée sur la modification de 2 ou plus du grade CTC par rapport à la valeurinitiale des patients d’après les normes du laboratoire.

* Cet effet indésirable peut être associé à d’autres situationscliniques à type de sécheresse (principalement des réactions cutanées)observées sous géfitinib.

Cela inclut des cas isolés d’insuffisance hépatique qui ont, danscertains cas, conduit à une issue fatale.

Affections pulmonaires interstitielles (API)

Dans l’étude INTEREST, l’incidence rapportée des événements de typeAPI était de 1,4 % (10 patients) dans le groupe géfitinib versus 1,1 %(8 patients) dans le groupe docétaxel. Un événement de type API a eu uneissue fatale chez un patient ayant reçu du géfitinib.

Dans l’étude ISEL, l’incidence des événements de type API dans lapopulation globale de l’étude était approximativement de 1 % dans les deuxbras de traitement. La majorité des événements de type API a été rapportéechez des patients d’origine asiatique et l’incidence des API chez cespatients recevant du géfitinib ou placebo était d’environ 3 % et 4 %respectivement. Un événement de type affection pulmonaire interstitielled’é­volution fatale est survenu chez un patient sous placebo.

Dans une étude japonaise de surveillance post-commercialisa­tion(3350 pati­ents), le taux rapporté des événements de type affectionpulmonaire interstitielle a été de 5,8 % chez des patients recevant dugéfitinib. La proportion des événements de type API avec issue fatale étaitde 38,6 %.

Dans une étude clinique de phase III en ouvert (IPASS) chez 1217 patients,com­parant le géfitinib à une double chimiothérapie parcarboplati­ne/paclitaxel en première ligne de traitement chez des patientsavec un cancer bronchique avancé non à petites cellules en Asie, l’incidencedes événements de type API a été de 2,6 % dans le bras géfitinib versus1,4 % dans le bras carboplatine/pa­clitaxel.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Il n’existe pas de traitement spécifique en cas de surdosage dugéfitinib. Toutefois, lors d’essais cliniques de Phase I, un nombre limitéde patients a reçu des doses journalières pouvant atteindre 1000 mg. Il aété observé une augmentation de la fréquence et de la sévérité decertains effets indésirables, essentiellement de la diarrhée et del’éruption cutanée. Les effets indésirables associés à un surdosagedevront être traités symptomatiquement ; en particulier, la diarrhée sévèresera prise en charge en fonction des signes cliniques. Dans une étude, unnombre limité de patients a été traité hebdomadairement avec des doses de1500 mg à 3500 mg. Dans cette étude, l’exposition au géfitinib n’a pasaugmenté avec l’augmentation de la dose, les événements indésirablesétaient pour la plupart d’intensité légère à modérée, et étaient enaccord avec le profil de sécurité connu du géfitinib.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : agents antinéoplasiques, inhibiteurs deprotéine kinase, code ATC : L01XE02.

Mécanisme d’action et effets pharmacodynamiques

Le facteur de croissance épidermique (EGF) et son récepteur (EGFR [HER1 ;ErbB1]) ont été identifiés comme des facteurs importants dans le processus decroissance cellulaire et de prolifération des cellules normales etcancéreuses. La mutation activatrice de l’EGFR dans une cellule cancéreuseest un facteur important dans la croissance de la cellule tumorale en bloquantl’apoptose, en augmentant la production de facteurs angiogéniques et enfacilitant les processus de métastases.

Le géfitinib est une petite molécule inhibitrice sélective de la tyrosinekinase du récepteur du facteur de croissance épidermique et est un traitementefficace pour les patients ayant une tumeur avec mutations activatrices de latyrosine kinase de l’EGFR quelle que soit la ligne de traitement. Aucuneactivité clinique significative n’a été montrée chez les patients ayantune tumeur sans mutation de l’EGFR.

Les mutations activatrices de l’EGFR les plus fréquentes (délétions dansl’exon 19 ; L858R) confèrent des données de réponses robustes étayant lasensibilité au géfitinib ; par exemple une survie sans progression HR (IC à95 %) de 0,489 (0,336 ; 0,710) pour le géfitinib versus doublet dechimiothérapie [WJTOG3405]. Les données de réponse du géfitinib sont plusrares chez les patients dont les tumeurs présentent les mutations les moinsfréquentes ; les données disponibles indiquent que les mutations G719X, L861Qet S7681 ont un effet sensibilisant ; et que la mutation T790M seule ou desinsertions dans l’exon 20 seules sont des mécanismes de résistance.

Résistance

Dans le CBNPC, la plupart des tumeurs qui présentent des mutations EGFRkinase activatrices vont développer une résistance au traitement pargéfitinib, avec un temps médian jusqu’à progression de la maladie d’unedurée d’un an. Dans environ 60 % des cas, la résistance est associée àl’apparition d’une mutation secondaire : T790M pour laquelle un traitementpar les ITKs EGFR ciblant cette mutation peut être envisagé comme possibilitéde ligne de traitement suivante. Les autres mécanismes potentiels derésistance qui ont été rapportés après le traitement par des inhibiteurs detyrosine kinases de l’EGFR incluent : contournement du signal telles que lesamplifications de gène HER2 et MET et les mutations PIK3CA. Un changementphé­notypique en cancer du poumon à petites cellules a aussi été rapportédans 5 à 10 % des cas.

ADN tumoral circulant (ADNct)

Dans l’étude IFUM, le statut de la mutation a été évalué sur deséchantillons de tumeur et d’ADNct obtenus à partir du plasma, en utilisantle kit Therascreen EGFR RGQ PCR (Qiagen). Des échantillons provenant à la foisd’ADNct et de tumeur ont été analysables pour 652 patients sur les1060 sélectionnés. Le taux de réponse objective (RO) chez les patients pourlesquels la mutation était positive dans la tumeur et dans l’ADNct était de77 % (IC à 95 % : 66 % à 86 %) et chez ceux dont seule la mutation dans latumeur était positive, le taux de RO était de 60 % (IC à 95 % : 44 % à74 %).

Tableau 2 : Résumé du statut initial de la mutation pour les échantillonsde tumeur et d’ADNct chez tous les patients sélectionnés pour lesquels lesdeux échantillons étaient analysables

Mesure

Définition

Taux IFUM

(IC) %

IFUM

N

Sensibilité

Proportion de tumeur M+ qui sont M+ par ADNct

65,7 (55,8 ; 74,7)

105

Spécificité

Proportion de tumeur M- qui sont M- par ADNct

99,8 (99,0 ; 100,0)

547

Ces données sont cohérentes avec l’analyse exploratoire prévue dans lessous-groupes de patients japonais dans l’étude IPASS (Goto 2012). Dans cetteétude, l’ADNct obtenu à partir du sérum, et non à partir du plasma, aété utilisé pour l’analyse de la mutation de l’EGFR à l’aide du kitEGFR Mutation Test (DxS) (N = 86). Dans cette étude, la sensibilité était de43,1 % et la spécificité de 100 %.

Efficacité et sécurité clinique
Première ligne de traitement

L’étude clinique IPASS de phase III en première ligne, randomisée, aété réalisée en Asie1 chez des patients présentant un CBNPC avancé (stadeIIIB ou IV), avec une histologie de type adénocarcinome, anciens fumeurslégers (arrêt ≥ 15 ans et moins de 10 paquets-années) ou non fumeurs(voir tableau 3).

1Chine, Hong Kong, Indonésie, Japon, Malaisie, Philippines, Singapour,Taïwan et Thaïlande.

Tableau 3 : Résultats d’efficacité du géfitinib versuscarbopla­tine/paclitaxel dans l’étude IPASS

Population

N

Taux de réponse objective et IC à 95 % de la différence entre lestraitementsa

Critère principal Survie sans progression (SSP)a,b

Survie globalea,b

Totale

1217

43,0 % vs 32,2 %

[5,3 % ; 16,1 %]

HR 0,74

[0,65 ; 0,85]

5,7 m vs 5,8 m

p < 0,0001

HR 0,90

[0,79 ; 1,02]

18,8 m vs 17, 4 m

p = 0,1087

EGFR

muté

261

71,2 % vs 47,3 %

[12,0 % ; 34,9 %]

HR 0,48

[0,36 ; 0,64]

9,5 m vs 6,3 m

p < 0,0001

HR 1,00

[0,76 ; 1,33]

21,6 m vs 21,9 m

EGFR

non muté

176

1,1 % vs 23,5 %

[-32,5 % ; –13,3 %]

HR 2,85

[2,05 ; 3,98]

1,5 m vs 5,5 m

p < 0,0001

HR 1,18

[0,86 ; 1,63]

11,2 m vs 12,7 m

EGFR

mutation inconnue

780

43,3 % vs 29,2 %

[7,3 % ; 20,6 %]

HR 0,68

[0,58 à 0,81]

6,6 m vs 5,8 m

p < 0,0001

HR 0,82

[0,70 à 0,96]

18,9 m vs 17,2 m

a Les données fournies comparent géfitinib àcarboplatine/pa­clitaxel.

b « m » correspond à la médiane en mois. Les chiffres entre crochetsrepré­sentent un HR avec un intervalle de confiance à 95 %.

N Nombre de patients randomisés.

HR Hazard ratio (hazard ratios < 1 en faveur du géfitinib).

Les résultats de qualité de vie diffèrent selon le statut de la mutationde l’EGFR. Chez les patients avec mutation de l’EGFR, les patients traitéspar géfitinib ont une amélioration significative de la qualité de vie et dessymptômes du cancer pulmonaire versus carboplatine/pa­clitaxel (voirtableau 4).

Tableau 4 : Résultats de qualité de vie pour le géfitinib versuscarbopla­tine/paclitaxel dans l’étude IPASS

Population

N

FACT-L QdV taux d’améliorationa %

LCS taux d’amélioration des symptômesa %

Totale

1151

(48,0 % vs 40,8 %)

p = 0,0148

(51,5 % vs 48,5 %)

p = 0,3037

EGFR

muté

259

(70,2 % vs 44,5 %)

p < 0,0001

(75,6 % vs 53,9 %)

p = 0,0003

EGFR

non muté

169

(14,6 % vs 36,3 %)

p = 0,0021

(20,2 % vs 47,5 %)

p = 0,0002

Les résultats de l’index TOI (Trial Outcome Index) étaient en cohérenceavec les données du FACT-L et du LCS.

a Les données fournies comparent géfitinib àcarboplatine/pa­clitaxel.

N Nombre de patients évaluables pour les analyses de la qualitéde vie.

QdV Qualité de vie.

FACT-L (Functional Assessment of Cancer Therapy-Lung) Evaluationfon­ctionnelle dans le traitement du cancer du poumon.

LCS (Lung Cancer Subscale) Echelle d’évaluation du cancer du poumon.

Dans l’étude IPASS, le géfitinib a démontré une supériorité sur laSSP, le taux de RO, la QdV et le soulagement symptomatique sans différencesig­nificative pour la survie globale par rapport au carboplatine/pa­clitaxelchez des patients non préalablement traités, présentant un CBNPC localementavancé ou métastatique, dont les tumeurs présentaient des mutationsacti­vatrices de la tyrosine kinase de l’EGFR.

Patients préalablement traités

L’étude clinique randomisée de phase III INTEREST a été conduite chezdes patients présentant un cancer bronchique non à petites cellules localementavancé ou métastatique et ayant reçu préalablement une chimiothérapie àbase de sels de platine. Dans la population totale, aucune différencesta­tistiquement significative n’a été observée entre le géfitinib et ledocétaxel (75 mg/m2) pour la survie globale, la survie sans progression et letaux de réponse objective (voir tableau 5).

Tableau 5 : Résultats d’efficacité pour le géfitinib versus docétaxeldans l’étude INTEREST

Population

N

Taux de réponse objective et IC à 95 % de la différence entre lestraitementsa

Survie sans progressiona,b

Critère principal survie globalea,b

Totale

1466

9,1 % vs 7,6 %

[-1,5 % ; 4,5 %]

HR 1,04

[0,93 ; 1,18]

2,2 m vs 2,7 m

p = 0,4658

HR 1,020

[0,905 ; 1,150]

7,6 m vs 8,0 m

p = 0,7332

EGFR

muté

44

42,1 % vs 21,1 %

[-8,2 % ; 46,0 %]

HR 0,16

[0,05 ; 0,49]

7,0 m vs 4,1 m

p = 0,0012

HR 0,83

[0,41 ; 1,67]

14,2 m vs 16,6 m

p = 0,6043

EGFR

non muté

253

6,6 % vs 9,8 %

[-10,5 % ; 4,4 %]

HR 1,24

[0,94 ; 1,64]

1,7 m vs 2,6 m

p = 0,1353

HR 1,02

[0,78 ; 1,33]

6,4 m vs 6,0 m

p = 0,9131

Asiatiquesc

323

19,7 % vs 8,7 %

[3,1% ; 19,2%]

HR 0,83

[0,64 ; 1,08]

2,9 m vs 2,8 m

p = 0,1746

HR 1,04

[0,80 ; 1,35]

10,4 m vs 12,2 m

p = 0,7711

Non asiatiques

1143

6,2 % vs 7,3 %

[-4,3% ; 2,0%]

HR 1,12

[0,98 ; 1,28]

2,0 m vs 2,7 m

p = 0,1041

HR 1,01

[0,89 ; 1,14]

6,9 m vs 6,9 m

p = 0,9259

a Les données fournies comparent géfitinib à docétaxel.

b « m » correspond aux médianes en mois. Les chiffres entre crochetsrepré­sentent un HR avec un intervalle de confiance à 96 % pour la survieglobale de la population totale ou un HR avec un intervalle de confiance à95 % pour les autres paramètres.

c Intervalle de confiance intégralement en dessous de la borne de noninfériorité de 1,154.

N Nombre de patients randomisés.

HR Hazard ratio (hazard ratios < 1 en faveur du géfitinib).

Figures 1 et 2 : Résultats d’efficacité du sous-groupe des patients nonasiatiques dans l’étude INTEREST (N patients = Nombre de patientsrandomisés)

L’étude clinique randomisée de phase III ISEL a été réalisée chez despatients ayant un CBNPC à un stade avancé qui avaient reçu préalablement uneou deux lignes de chimiothérapie et étaient réfractaires ou intolérants àleur dernier traitement. Géfitinib plus traitement symptomatique optimal (BestSupportive Care) a été comparé au placebo plus traitement symptomatique­optimal. Le géfitinib n’a pas prolongé la survie dans la population globale.Les résultats de survie diffèrent suivant le statut fumeur et l’origineethnique (voir tableau 6).

Tableau 6 : Résultats d’efficacité pour le géfitinib versus placebo dansl’étude ISEL

Population

N

Taux de réponse objective et IC à 95 % de la différence entre lestraitementsa

Temps jusqu’à échec du traitementa,b

Critère principal survie globalea,b,c

Totale

1692

8,0 % vs 1,3 %

[4,7 % ; 8,8 %]

HR 0,82

[0,73 ; 0,92]

3,0 m vs 2,6 m

p = 0,0006

HR 0,89

[0,77 ; 1,02]

5,6 m vs 5,1 m

p = 0,0871

EGFR

muté

26

37,5 % vs 0 %

[-15,1 % ; 61,4 %]

HR 0,79

[0,20 ; 3,12]

10,8 m vs 3,8 m

p = 0,7382

HR NC

NA vs 4,3 m

EGFR

non muté

189

2,6 % vs 0 %

[-5,6 % ; 7,3 %]

HR 1,10

[0,78 ; 1,56]

2,0 m vs 2,6 m

p = 0,5771

HR 1,16

[0,79 ; 1,72]

3,7 m vs 5,9 m

p = 0,4449

Non fumeur

375

18,1% vs 0 %

[12,3 % ; 24,0 %]

HR 0,55

[0,42 ; 0,72]

5,6 m vs 2,8 m

p < 0,0001

HR 0,67

[0,49 ; 0,92]

8,9 m vs 6,1 m

p = 0,0124

Fumeur

1317

5,3 % vs 1,6 %

[1,4 % ; 5,7 %]

HR 0,89

[0,78 ; 1,01]

2,7 m vs 2,6 m

p = 0,0707

HR 0,92

[0,79 ; 1,06]

5,0 m vs 4,9 m

p = 0,2420

Asiatiqued

342

12,4 % vs 2,1 %

[4,0 % ; 15,8 %]

HR 0,69

[0,52 ; 0,91]

4,4 m vs 2,2 m

p = 0,0084

HR 0,66

[0,48 ; 0,91]

9,5 m vs 5,5 m

p = 0,0100

Non asiatique

1350

6,8 % vs 1,0 %

[3,5% ; 7,9%]

HR 0,86

[0,76 ; 0,98]

2,9 m vs 2,7 m

p = 0,0197

HR 0,92

[0,80 ; 1,07]

5,2 m vs 5,1 m

p = 0,2942

a Les données fournies comparent le géfitinib au placebo.

b « m » correspond aux médianes en mois. Les chiffres entre crochetsrepré­sentent un HR avec un intervalle de confiance à 95 %.

c Test du log-rank stratifié pour la population totale, sinon utilisation dumodèle de Cox à hasards proportionnels.

d L’origine asiatique exclut les patients d’origine indienne et se basesur l’origine raciale d’un groupe de patients et non nécessairement sonlieu de naissance.

N Nombre de patients randomisés.

NC Non calculé – pour le HR de la survie globale si le nombred’événements est trop faible.

NA Non atteint.

HR Hazard ratio (hazard ratios < 1 en faveur du géfitinib).

L’étude IFUM était une étude à bras unique, multicentrique, menée chezdes patients caucasiens (n = 106) présentant un CBNPC avec mutationsacti­vatrices de l’EGFR, ayant pour but de confirmer que l’activité dugéfitinib est similaire dans les populations caucasiennes et asiatiques. Letaux de RO, basé sur l’évaluation de l’investigateur, était de 70 % etla médiane de survie sans progression était de 9,7 mois. Ces résultats sontsimilaires à ceux rapportés dans l’étude IPASS.

Statut de la mutation de l’EGFR et caractéristiques cliniques

Les caractéristiques cliniques du patient telles que le statut non fumeur,une histologie de type adénocarcinome et le sexe féminin, sont des facteursprédictifs indépendants de la présence d’une mutation de l’EGFR dans uneanalyse multivariée chez 786 patients caucasiens à partir des étudesréalisées avec le géfitinib* (voir tableau 7). Les patients asiatiques ontaussi une incidence plus élevée de tumeurs avec une mutation de l’EGFR.

Tableau 7 : Résumé de l’analyse multivariée par régression logistiquepour l’identification des facteurs prédictifs indépendants de la présencede la mutation de l’EGFR chez 786 patients caucasiens*

Facteurs prédictifs de la présence de la mutation EGFR

Valeur de p

Odds Ratio de la présence de la mutation EGFR

Valeur prédictive (9,5 % de la population totale présente la mutation del’EGFR (M+))

Tabagisme

< 0,0001

6,5 fois plus élevé chez les non fumeurs que chez les fumeurs

28/70 (40 %) des non fumeurs sont mutés (M+)

47/716 (7 %) des fumeurs sont mutés (M+)

Histologie

< 0,0001

4,4 fois plus élevé chez les adénocarcinomes que chez lesnon-adénocarcinomes

63/396 (16 %) des patients avec une histologie de type adénocarcinome sontmutés (M+)

12/390 (3 %) des patients avec une histologie de type non-adénocarcinomesont mutés (M+)

Sexe

0,0397

1,7 fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes

40/235 (17 %) des femmes sont mutées (M+)

35/551 (6 %) des hommes sont mutés (M+)

*à partir des études suivantes : INTEREST, ISEL, INTACT 1&2, IDEAL1&2, INVITE

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Après administration orale du géfitinib, l’absorption est modérémentlente et le pic des concentrations plasmatiques de géfitinib est généralementatteint en 3 à 7 heures. La biodisponibilité absolue moyenne est de 59 %chez les patients cancéreux. La prise de nourriture est sans effet significatifsur l’exposition au géfitinib. Dans un essai réalisé auprès de volontairessains dont le pH gastrique a été maintenu au-dessus de 5, l’exposition augéfitinib a été réduite de 47 %, vraisemblablement liée à une solubilitéréduite du géfitinib dans l’estomac (voir rubriques 4.4 et 4.5).

Distribution

Le géfitinib présente un volume de distribution moyen à l’équilibre de1400 l, témoignant d’une diffusion tissulaire importante. La fixation auxprotéines plasmatiques est de l’ordre de 90 %. Le géfitinib se lie àl’albumine sérique et à l’alpha-1-glycoprotéine a­cide.

Les données in vitro montrent que le géfitinib est un substrat de laprotéine de transport membranaire P-gp.

Biotransformation

Les données in vitro montrent que le CYP3A4 et le CYP2D6 sont les principauxiso­enzymes du cytochrome P450 impliquées dans le métabolisme oxydatif dugéfitinib.

Des études in vitro ont montré que le géfitinib a un potentiel limité àinhiber le CYP2D6. Le géfitinib n’a montré chez l’animal aucun effetd’induction enzymatique et aucune inhibition significative de toute autreenzyme du cytochrome P450 (in vitro).

Chez l’homme, le géfitinib est fortement métabolisé. Cinq métabolitesont été complètement identifiés dans les excrétions et 8 métabolites dansle plasma. Le métabolite principal identifié est l’O-desméthyl géfitinib,dont le pouvoir inhibiteur de la prolifération cellulaire stimulée parl’EGFR s’avère 14 fois moins puissant que celui du géfitinib et qui n’apas d’effet inhibiteur sur la croissance de la cellule tumorale chez lasouris. Par conséquent, sa contribution à l’activité clinique du géfitinibest donc peu probable.

Il a été montré in vitro que l’O-desméthyl géfitinib est produit viale CYP2D6. Le rôle du CYP2D6 dans la clairance métabolique du géfitinib aété évalué dans un essai clinique chez des volontaires sains génotypéspour le statut CYP2D6. Chez les métaboliseurs lents, il n’a pas étéobservé de production mesurable d’O-desméthyl géfitinib. Les spectresd’expo­sition du géfitinib obtenus à la fois chez les métaboliseurs lents etrapides étaient larges et se chevauchaient, mais la moyenne de l’expositiondu géfitinib est 2 fois plus élevée dans le groupe des métaboliseurs lents.Les moyennes les plus hautes des expositions susceptibles d’être atteinteschez les patients sans activité du CYP2D6 pourraient être cliniquementsig­nificatives, sachant que les effets indésirables dépendent de la dose et del’exposition.

Élimination

Le géfitinib est principalement excrété sous forme de métabolites dansles fèces, avec une élimination rénale du géfitinib et de ses métabolitesqui représente moins de 4 % de la dose administrée.

La clairance plasmatique totale du géfitinib est de l’ordre de 500 mL/minet la demi-vie terminale moyenne est de 41 heures chez les patients cancéreux.L’ad­ministration de géfitinib une fois par jour se traduit par uneaccumulation d’un facteur de 2 à 8 avec un état d’équilibre atteintaprès 7 à 10 doses. A l’état d’équilibre, les concentrations dans leplasma circulant se maintiennent dans les limites d’un facteur de 2 à 3 surl’intervalle de 24 heures entre deux administrations.

Populations particulières

D’après les analyses de pharmacocinétique de données de populationréalisées chez des patients cancéreux, aucune relation n’a étéidentifiée entre la concentration minimale prévisible à l’équilibre etl’âge des patients, le poids, le sexe, l’origine ethnique ou la clairancede la créatinine (au-dessus de 20 mL/min).

Insuffisance hépatique

Dans une étude clinique de phase I, ouverte, à la dose unique de 250 mg degéfitinib, chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère,modérée ou sévère liée à une cirrhose (suivant la classification deChild-Pugh), il y a eu une augmentation de l’exposition dans tous ces groupespar rapport au sujet sain. Chez les patients présentant une insuffisancehé­patique modérée et sévère, une augmentation moyenne de 3,1 fois del’exposition au géfitinib a été observée. Aucun de ces patients n’avaitun cancer, tous avaient une cirrhose et quelques-uns avaient une hépatite.Cette augmentation pourrait être cliniquement significative sachant que leseffets indésirables dépendent de la dose et de l’exposition augéfitinib.

Le géfitinib a été évalué dans un essai clinique chez 41 patientspré­sentant une tumeur solide, avec une fonction hépatique normale ou uneinsuffisance hépatique modérée ou sévère (classée selon le grade CTC àl’inclusion pour l’ASAT, les phosphatases alcalines et la bilirubine) due àdes métastases hépatiques. Suite à une administration quotidienne de 250 mgde géfitinib, le temps d’atteinte à l’état d’équilibre, la clairanceplas­matique totale (CmaxSS) et l’exposition à l’équilibre (ASC24SS) ontété similaires dans les groupes présentant une insuffisance hépatiquemodérée et une fonction hépatique normale. Les données de 4 patients avecune insuffisance hépatique sévère liée à la présence de métastaseshépa­tiques suggèrent que les expositions à l’état d’équilibre sontégalement similaires à celles des patients à fonction hépatique normale.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les effets indésirables suivants n’ont pas été observés dans lesétudes cliniques, mais ont été constatés chez des animaux soumis à desniveaux d’exposition semblables à ceux utilisés pour l’homme et pourraientavoir une signification clinique :

· Atrophie de l’épithélium de la cornée et translucidité­cornéenne ;

· Nécrose papillaire rénale ;

· Nécrose hépatocellulaire et infiltration des sinusoïdes par desmacrophages à coloration éosinophile.

Les données non cliniques (in vitro) indiquent que le géfitinib a unpotentiel d’inhibition du processus de repolarisation du potentiel d’actioncardiaque (par exemple l’intervalle QT). L’expérience clinique n’a pasmontré de relation causale entre la prolongation du QT et le géfitinib.

Une diminution de la fertilité chez la rate a été observée à la dose de20 mg/kg/jour.

Des études publiées ont montré que, chez les souris génétiquementmo­difiées, une absence d’expression de l’EGFR entraîne une anomalie dudéveloppement liée à une immaturité épithéliale sur une variétéd’organes dont la peau, le tractus gastro-intestinal et les poumons. Lors del’administration du géfitinib au cours de l’organogénèse, il n’y a euaucun effet sur le développement embryo-foetal chez le rat à la plus hautedose (30 mg/kg/jour). Cependant, chez le lapin, il y a eu une diminution despoids des fœtus à la dose de 20 mg/kg/jour et au delà. Aucune malformationinduite par le géfitinib n’a été rapportée chez les espèces étudiées.Lors de l’administration chez la rate au cours de la gestation et de la misebas, il y a eu une diminution de la survie de la portée à la dose de20 mg/kg/ jour.

Après administration orale du géfitinib marqué au C-14 à des ratesallaitantes 14 jours post-partum, les concentrations de la radioactivité dansle lait étaient 11 à 19 fois plus élevées que dans le sang.

Le géfitinib n’a montré aucun potentiel génotoxique.

Une étude de cancérogénèse de 2 ans chez le rat a montré une petitemais significative augmentation de l’incidence des adénomeshépato­cellulaires chez le rat mâle et femelle et des hémangiosarcomes desganglions lymphatiques mésentériques chez la rate à la plus haute dose(10 mg/kg/jour) seulement.

Les adénomes hépatocellulaires ont été également observés dans uneétude de cancérogénèse de 2 ans chez la souris ; cette étude a montré unepetite augmentation de l’incidence de ce résultat chez la souris mâle à lademi dose, et à la fois chez la souris mâle et femelle à la dose la plusélevée. Ces effets ont atteint le seuil de significativité chez la sourisfemelle mais non chez le mâle. Les doses sans effet utilisées chez la souriset le rat ne correspondaient pas aux doses utilisées en clinique. Lasignification clinique de ces observations est inconnue.

Les résultats d’une étude in vitro de phototoxicité ont montré que legéfitinib peut avoir un potentiel phototoxique.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau du comprimé

Lactose monohydraté, cellulose microcristalline (E460), croscarmellose­sodique (E466), povidone K-30 (E1201), laurilsulfate de sodium, stéarate demagnésium.

Pelliculage du comprimé

Alcool polyvinylique (E1203), macrogol 4000 (E1521), talc (E553b), dioxyde detitane (E171), oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes (PVC/PE/PVDC-Aluminium) de 10 comprimés. Les trois plaquettessont placées dans un sachet (PET/Aluminium/PE) à l’intérieurd’un é­tui.

Présentation de 30 comprimés pelliculés.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ZENTIVA FRANCE

35 RUE DU VAL DE MARNE

75013 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 670 9 0 : Comprimés pelliculés sous plaquette(PVC/PE/PV­DC-Aluminium) ; boîte de 30.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière.

Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ouaux médecins compétents en cancérologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant letraitement.

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