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GEMZAR 200 mg, poudre pour solution pour perfusion - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - GEMZAR 200 mg, poudre pour solution pour perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

GEMZAR 200 mg, poudre pour solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Un flacon contient 200 mg de gemcitabine.

Sous forme de chlorhydrate de gemcitabine.

Après reconstitution, la solution contient 38 mg/mL de gemcitabine.

Excipient :

Chaque flacon de 200 mg contient 3,5 mg (<1 mmol) de sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution pour perfusion.

Poudre de couleur blanche à blanc cassé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

La gemcitabine est indiquée dans le traitement du cancer de la vessielocalement avancé ou métastatique, en association avec le cisplatine.

La gemcitabine est indiquée dans le traitement de patients atteintsd’adé­nocarcinome du pancréas localement avancé ou métastatique.

La gemcitabine, en association avec le cisplatine, est indiquée dans letraitement en première ligne des patients atteints de cancer bronchique non àpetites cellules (CBNPC) localement avancé ou métastatique. Un traitement pargemcitabine en monothérapie peut être envisagé chez les patients âgés ouchez ceux ayant un indice de performance de 2.

La gemcitabine est indiquée dans le traitement du carcinome épithélial del'ovaire localement avancé ou métastatique, en association avec lecarboplatine, chez les patientes en rechute suite à un intervalle sansrécidive d’au moins 6 mois après un traitement en première ligne à basede sels de platine.

La gemcitabine, en association avec le paclitaxel, est indiquée dans lecancer du sein inopérable, localement récidivant ou métastatique, en rechuteaprès une chimiothérapie adjuvante/néo­adjuvante. La chimiothérapi­eantérieure doit avoir comporté une anthracycline sauf si celle-ci estcliniquement contre-indiquée.

4.2. Posologie et mode d'administration

La gemcitabine ne peut être prescrite que par un médecin qualifié dansl’utilisation d’un traitement anticancéreux.

Posologie recommandée
Cancer de la vessie

En association

La dose recommandée de gemcitabine est de 1 000 mg/m² en perfusionintra­veineuse de 30 minutes. La dose devra être administrée les jours 1,8 et 15 pour un cycle de 28 jours en association avec le cisplatine. Lecisplatine est donné à la dose recommandée de 70 mg/m² à J1 après lagemcitabine ou à J2 pour chaque cycle de 28 jours. Ce cycle de quatre semainessera alors renouvelé. Une réduction de la dose à chaque cycle ou au coursd’un cycle pourra être envisagée en fonction du grade de toxicitéprésenté par le patient.

Cancer du pancréas

La dose recommandée est de 1 000 mg/m², administrée en perfusion I.V. de30 minutes. L’administration doit être répétée une fois par semainependant 7 semaines consécutives suivies d’une semaine de repos. A partir ducycle suivant, l’administration doit être répétée une fois par semainependant 3 semaines consécutives toutes les 4 semaines. Une réduction de ladose à chaque cycle ou au cours d’un cycle pourra être envisagée enfonction du grade de toxicité présenté par le patient.

Cancer bronchique non à petites cellules

En monothérapie

La dose recommandée est de 1 000 mg/m², administrée en perfusionintra­veineuse de 30 minutes. L'administration devra être répétée une foispar semaine pendant 3 semaines, suivie d'une période de repos d’une semaine.Ce cycle de 4 semaines sera alors renouvelé. Une réduction de la dose àchaque cycle ou au cours d’un cycle pourra être envisagée en fonction dugrade de toxicité présenté par le patient.

En association

La dose recommandée de gemcitabine est de 1 250 mg/m² de surfacecorporelle administrée en perfusion intraveineuse de 30 minutes, les Jours1 et 8 du cycle de traitement (cycle de 21 jours). Une réduction de la doseà chaque cycle ou au cours d’un cycle pourra être envisagée en fonction dugrade de toxicité présenté par le patient. Le cisplatine a été administréà des doses comprises entre 75–100 mg/m² une fois toutes les3 semaines.

Cancer du sein

En association

Pour l’utilisation de gemcitabine en association avec le paclitaxel, il estrecommandé d’administrer le paclitaxel (175 mg/m²) au jour 1 en perfusionintra­veineuse d'environ 3 heures suivie de l'administration de gemcitabine(1250 mg/m­²) en perfusion intraveineuse de 30 minutes aux jours 1 et 8 dechaque cycle de 21 jours. Une réduction de dose à chaque cycle ou au coursd’un cycle pourra être envisagée en fonction du grade de toxicitéprésenté par la patiente. Les patientes devront avoir un nombre absolu degranulocytes d’au moins 1 500 (x 106/L) avant l’instauration de lagemcitabine en association avec le paclitaxel.

Cancer de l’ovaire

En association

La dose recommandée de gemcitabine, en association avec le carboplatine, estde 1 000 mg/m² en perfusion intraveineuse de 30 minutes aux jours 1 et8 de chaque cycle de 21 jours. Le carboplatine sera administré après lagemcitabine au jour 1 à la posologie permettant d'atteindre une AUC cible de4,0 mg/mL x min. Une réduction de dose à chaque cycle ou au cours d’uncycle pourra être envisagée en fonction du grade de toxicité présenté parla patiente.

Surveillance de la toxicité et modification des doses en raison d’unetoxicité

Modifications des doses en raison d’une toxicité non hématologique

Un examen clinique et des contrôles périodiques des fonctions hépatique etrénale devront être réalisés afin de détecter une toxiciténon-hématologique. Une réduction de dose à chaque cycle ou au cours d’uncycle pourra être envisagée en fonction du grade de toxicité présenté parle patient. En général, en cas de toxicité non-hématologique sévère (Grade3 ou 4), excepté les nausées/vomis­sements, le traitement par la gemcitabinedevra être réduit ou suspendu suivant l’avis du médecin. Le traitementpourra être différé, suivant l’avis du médecin, jusqu’à résolution dela toxicité.

Pour l’ajustement des doses du cisplatine, du carboplatine et dupaclitaxel, en association, se reporter au Résumé des Caractéristiques duProduit correspondant.

Modification des doses en raison d’une toxicité hématologique

Initiation d’un cycle

Quelle que soit l’indication, les patients doivent être soumis, avantchaque administration, à une surveillance hématologique : Numération FormuleSanguine et taux de plaquettes. Avant l’instauration d’un cycle, lespatients doivent avoir un nombre absolu de granulocytes d’au moins 1 500 (x106/L) et un nombre de plaquettes d’au moins 100 000 (x 106/L).

Au cours d’un cycle

Des modifications de doses de gemcitabine au cours d’un cycle devront êtreadaptées comme indiqué dans les tableaux ci-dessous :

Modification de doses de gemcitabine, administrée en monothérapie ou enassociation avec le cisplatine au cours d’un cycle dans le cancer de lavessie, dans le CBNPC et dans le cancer du pancréas

Nombre absolu de granulocytes

Nombre de plaquettes

Pourcentage de la dose

(x 106/L)

(x 106/L)

moyenne de Gemzar (%)

> 1 000 et

> 100 000

100

500 – 1 000 ou

50 000 – 100 000

75

<500 ou

< 50 000

Aucune dose*

<em>Le traitement omis ne sera pas réinstauré au cours d’un cycleavant que le nombre absolu de granulocytes n’atteigne au moins 500 (x 106/L)et que le nombre de plaquettes n’atteigne au moins 50 000 (x106/L).</em>

Modification de doses de gemcitabine en association avec le paclitaxel aucours d’un cycle dans le cancer du sein

Nombre absolu de granulocytes

Nombre de plaquettes

Pourcentage de la dose

(x 106/L)

(x 106/L)

moyenne de Gemzar (%)

≥ 1 200 et

> 75 000

100

1 000 – < 1 200 ou

50 000 – 75 000

75

700 – < 1 000 et

≥ 50 000

50

< 700 ou

< 50 000

Aucune dose

<em>Le traitement omis ne sera pas réinstauré au cours d’un cycle.Le traitement débutera au jour 1 du prochain cycle une fois que le nombreabsolu de granulocytes aura atteint au moins 1 500 (x 106/L) et que le nombrede plaquettes aura atteint 100 000 (x 106/L).</em>

Modification de doses de gemcitabine en association avec le carboplatine aucours d’un cycle dans le cancer de l’ovaire

Nombre absolu de granulocytes

Nombre de plaquettes

Pourcentage de la dose

(x 106/L)

(x 106/L)

moyenne de Gemzar (%)

> 1 500 et

≥ 100 000

100

1 000 – 1 500 ou

75 000 – 100 000

50

< 1 000 ou

< 75 000

Aucune dose

*Le traitement omis ne sera pas réinstauré au cours d’un cycle. Letraitement débutera au jour 1 du prochain cycle une fois que le nombre absolude granulocytes aura atteint au moins 1 500 (x 106/L) et que le nombre deplaquettes aura atteint 100 000 (x 106/L).

Modifications des doses, dans les cycles suivants, en raison d’unetoxicité hématologique, pour toutes les indications

La dose de gemcitabine doit être réduite à 75% de la dose initiale dupremier cycle, dans les cas où les toxicités hématologiques suivantesseraient observées :

· Nombre absolu de granulocytes < 500 × 106/L pendant plus de5 jours

· Nombre absolu de granulocytes < 100 × 106/L pendant plus de3 jours

· Neutropénie fébrile

· Plaquettes < 25 000 × 106/L

· Report de cycle de plus d’une semaine en raison d’une toxicité

Mode d’administration

Gemzar est bien toléré au cours de la perfusion et peut être administréen ambulatoire. En cas d’extravasation, la perfusion devra généralementêtre interrompue immédiatement et réadministrée dans une autre veine. Unesurveillance particulière devra être effectuée au patient aprèsl’adminis­tration.

Pour les instructions concernant la reconstitution, voir larubrique 6.6.

Populations particulières

Insuffisants rénaux ou insuffisants hépatiques

La gemcitabine devra être administrée avec précaution chez les patientsatteints d’insuffisance hépatique ou rénale car les données issues desessais cliniques sont insuffisantes pour établir des recommandations clairessur les doses à administrer pour ces populations de patients (voir rubriques4.4 et 5­.2).

Patients âgés (> 65 ans)

La gemcitabine a été bien tolérée par les patients âgés de plus de65 ans. En dehors des doses recommandées pour l’ensemble des patients, iln’existe pas de données justifiant une adaptation posologique chez lespatients âgés (voir rubrique 5.2).

Enfants (< 18 ans)

La gemcitabine n’est pas recommandée chez l’enfant de moins de 18 ansen raison de l’absence de données suffisantes de sécurité etd’efficacité.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.

Allaitement (voir rubrique 4.6).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Une toxicité accrue a été observée en cas d'allongement du temps deperfusion et d'augmentation de la fréquence des doses administrées.

Toxicité hématologique

La gemcitabine peut induire une myélosuppression qui se traduit par uneleucopénie, une thrombocytopénie et une anémie.

Les patients recevant de la gemcitabine devront faire l'objet, avant chaqueadminis­tration, d’un suivi avec numération des plaquettes, des leucocytes etdes granulocytes. Une suspension ou une modification du traitement devra êtreenvisagée chaque fois qu'une toxicité médullaire induite par le médicamentest décelée (voir rubrique 4.2.). Toutefois, la myélosuppression est decourte durée et ne nécessite habituellement pas de réduction de dose etrarement l’arrêt du traitement.

Les numérations globulaires peuvent continuer à diminuer après l’arrêtde traitement par gemcitabine. Le traitement devra être instauré avec prudencechez les patients dont la fonction médullaire est déficiente. Comme avecd'autres cytolytiques, le risque de myélosuppression cumulée doit être prisen considération, en cas de chimiothérapie combinée ou séquentielle.

Insuffisance hépatique et insuffisance rénale

La gemcitabine devra être utilisée avec prudence chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique ou rénale en l’absence de donnéesd’études cliniques suffisantes pour établir des recommandations claires surles doses à administrer pour ces populations de patients (voirrubrique 4.2).

L’administration de gemcitabine chez des patients simultanément atteintsde métastases hépatiques ou ayant un antécédent d’hépatite,d’al­coolisme ou de cirrhose du foie peut entraîner une aggravation del’insuffisance hépatique sous-jacente.

Un contrôle des fonctions rénale et hépatique (comprenant des testsvirologiques) devra être effectué périodiquement.

Radiothérapie concomitante

Radiothérapie concomitante (administrée simultanément ou ≤ 7 joursd'inter­valle) : une toxicité a été rapportée (voir rubrique 4.5 pour lesdétails et recommandations d’utilisation).

Vaccins vivants

Le vaccin antiamaril (fièvre jaune) et les autres vaccins vivants atténuésne sont pas recommandés chez les patients traités avec gemcitabine (voirrubrique 4.5).

Syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible

Des cas de syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR)pouvant avoir des conséquences sévères ont été rapportés chez des patientsrecevant de la gemcitabine seule ou en association avec d’autres agentsantican­céreux. Une hypertension sévère et des convulsions ont étérapportées chez la plupart des patients recevant de la gemcitabine qui ontprésenté un SEPR, mais d’autres symptômes tels que maux de tête,léthargie, confusion et cécité pourraient également être présents. Lediagnostic est confirmé de façon optimale par imagerie par résonancemagnétique (IRM). Le SEPR était généralement réversible avec destraitements symptomatiques adéquats. Si un SEPR se développe en cours detraitement, la gemcitabine doit être arrêtée de façon permanente et destraitements symptomatiques doivent être mis en place tels qu’un contrôle dela pression artérielle et un traitement anti-épileptique.

Cardiovasculaire

En raison du risque d’atteintes cardiaques et/ou vasculaires sousgemcitabine, une attention particulière devra être portée aux patients ayantdes antécédents d’évènements cardiovasculaires.

Syndrome de fuite capillaire

Des cas de syndrome de fuite capillaire ont été rapportés chez despatients recevant de la gemcitabine seule ou en association avec d’autresagents anticancéreux (voir rubrique 4.8). En général, il existe destraitements de cette affection si le diagnostic est précoce et la prise encharge appropriée, mais des cas fatals ont été rapportés. Cette affectionentraîne une hyperperméabilité capillaire systémique avec fuite liquidienneet protéique allant du secteur intravasculaire vers le secteur interstitiel.Les caractéristiques cliniques incluent œdème généralisé, prise de poids,hypoalbu­minémie, hypotension sévère, insuffisance rénale aigüe et œdèmepulmonaire. La gemcitabine doit être interrompue et des traitementssym­ptomatiques doivent être mis en place si le syndrome de fuite capillairesurvient en cours de traitement. Le syndrome de fuite capillaire peut survenirau cours des cycles ultérieurs et a été associé dans la littérature, ausyndrome de détresse respiratoire de l’adulte.

Pulmonaire

Des effets pulmonaires, parfois sévères (tels qu’œdème pulmonaire,pne­umopathie interstitielle ou syndrome de détresse respiratoire de l’adulte(SDRA)) ont été rapportés en association avec le traitement par gemcitabine.Si de tels effets se développent, l’arrêt du traitement par gemcitabinedevra être considéré. La mise en place précoce des soins de support peutaider à améliorer l’état des patients.

Rénal

Syndrome hémolytique et urémique

Des manifestations cliniques compatibles avec un syndrome hémolytique eturémique (SHU) ont été rarement rapportées (données post-commercialisa­tion)chez des patients recevant la gemcitabine (voir rubrique 4.8). Le SHU est uneaffection pouvant potentiellement engager le pronostic vital. La gemcitabinedevra être arrêtée dès les premiers signes d’une anémie hémolytiquemi­croangiopathi­que, tels qu’une chute brutale de l'hémoglobine avec unethrombopénie concomitante, une élévation des taux sériques de la bilirubine,de la créatinine, de l'urée, ou la LDH. L’insuffisance rénale pourrait nepas être réversible avec l'arrêt du traitement et une dialyse pourrait êtrenécessaire.

Fertilité

Dans des études de fertilité, la gemcitabine a entraîné unehyposperma­togénèse chez les souris mâles (voir rubrique 5.3). Il est doncconseillé aux hommes traités par gemcitabine de ne pas engendrer d’enfantpendant et dans les 6 mois qui suivent le traitement, et de demander desinformations complémentaires concernant la cryoconservation de sperme avant dedébuter le traitement en raison de la possibilité d’infertilité liée à lagemcitabine (voir rubrique 4.6).

Sodium

Gemzar 200 mg contient 3,5 mg (< 1 mmol) de sodium par flacon,c’est-à-dire qu’il est essentiellement sans sodium.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune étude d’interaction spécifique n’a été réalisée (voirrubrique 5.2)

Radiothérapie

Concomitante (administrée simultanément ou ≤ 7 jours d'intervalle) –La toxicité associée à cette thérapie multimodale dépend de nombreuxfacteurs différents, notamment la dose de gemcitabine, sa fréquenced’ad­ministration, la dose d’irradiation, la technique de planification de laradiothérapie, le tissu cible, et le volume cible. Des études pré-cliniqueset cliniques ont montré une activité radio sensibilisante de la gemcitabine.Dans un essai clinique chez des patients atteints de cancer bronchique non àpetites cellules, où la gemcitabine a été administrée à la dose de1 000 mg/m2 de façon concomitante avec une radiothérapie thoracique et pourune durée allant jusqu’à 6 semaines consécutives, une toxicitésigni­ficative sous forme de mucite sévère et mettant potentiellement en jeu lepronostic vital, notamment œsophagite, et une pneumopathie a été observée,en particulier chez les patients ayant reçu de gros volumes de radiothérapie[mé­diane de volume du traitement : 4 795 cm3]. Les études réaliséesulté­rieurement ont suggéré la faisabilité d'administrer la gemcitabine avecla radiothérapie à des doses plus faibles avec une toxicité prévisible,comme dans le cas d’une étude de phase II dans le cancer bronchique non àpetites cellules, où les doses de radiothérapie thoracique de 66 Gy ont étéadministrées de façon concomitante avec la gemcitabine (600 mg/m2, quatrefois) et le cisplatine (80 mg/m2, deux fois) pendant 6 semaines. Le schémaoptimal pour une administration sécurisée de la gemcitabine avec laradiothérapie à doses thérapeutiques n'a pas encore été déterminé danstous les types de tumeurs.

Non concomitante (administrée > 7 jours d'intervalle) – L'analyse desdonnées n'indique pas d’augmentation de la toxicité lorsque la gemcitabineest administrée plus de 7 jours avant ou après la radiothérapie, autre quela réactivation radique. Les données suggèrent que la gemcitabine peut êtredébutée après la résolution des effets aigus de l’irradiation ou au moinsune semaine après l’irradiation.

Des atteintes radiques ont été rapportées au niveau des tissus cibles (parexemple, oesophagite, colite et pneumopathie), lors de l’utilisation­concomitante ou non de la gemcitabine avec la radiothérapie.

Autres

Le vaccin antiamarile (fièvre jaune) et les vaccins vivants atténués nesont pas recommandés du fait du risque d’atteinte systémique potentiellemen­tfatale, et notamment chez les patients immunodéprimés.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas de données suffisantes sur l’utilisation de lagemcitabine chez la femme enceinte.

Les études chez l’animal ont montré une toxicité sur la reproduction(voir rubrique 5.3).

Sur la base des résultats d’études conduites chez l’animal et lemécanisme d’action de la gemcitabine, ce produit ne devra pas être utilisépendant la grossesse sauf en cas de nécessité. Les patientes doivent êtreaverties du risque lié au traitement par gemcitabine pendant la grossesse etdoivent immédiatement en informer leur médecin dans ce cas.

Allaitement

Le passage de la gemcitabine dans le lait maternel n’est pas connu et leseffets indésirables sur le fœtus ne sont pas exclus. L’allaitement doitêtre interrompu durant le traitement par gemcitabine.

Fertilité

Dans des études de fertilité, la gemcitabine a entraîné unehyposperma­togénèse chez les souris mâles (voir rubrique 5.3). Parconséquent, il est conseillé aux hommes traités par gemcitabine de ne pasengendrer d’enfant pendant et dans les 6 mois qui suivent le traitement, etde demander des informations complémentaires concernant la cryoconservation desperme avant de débuter le traitement en raison de la possibilitéd’in­fertilité liée à la gemcitabine.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’ont pas été étudiés. Toutefois, il a été rapporté que lagemcitabine pouvait provoquer une somnolence légère à modérée, notamment enassociation avec la consommation d’alcool. Les patients devront être avertiscontre la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines, tant qu’iln’a pas été constaté qu’ils ne sont plus somnolents.

4.8. Effets indésirables

Les évènements indésirables les plus fréquemment rapportés associés àGemzar incluent : nausées avec ou sans vomissements, élévation destransaminases hépatiques (ASAT/ALAT), et des phosphatases alcalines, rapportéechez approximativement 60% des patients, protéinurie et hématurie rapportéeschez approximativement 50% des patients ; dyspnée rapportée chez 10 à 40%des patients (incidence plus importante chez les patients atteints de cancerbronchique), éruptions cutanées allergiques survenues chez approximative­ment25% des patients, et associées à un prurit chez 10% des patients.

La fréquence et la gravité des effets indésirables sont dépendantes de ladose, du débit de perfusion et de l’intervalle entre les doses (voir rubrique4.4). Les effets indésirables dose-limitants sont : diminutions du nombre deplaquettes, leucocytes et granulocytes (voir rubrique 4.2).

Données issues des études cliniques

Les fréquences sont définies comme suit : Très fréquent (≥ 1/10),Fréquent (≥ 1/100, < 1/10), Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), Rare(≥ 1/10 000, < 1/1 000), Très rare (< 1/10 000) et fréquenceindé­terminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Le tableau suivant présentant les effets indésirables et leur fréquenceest basé sur les données issues des études cliniques. Au sein de chaquefréquence de groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordredécroissant de gravité.

Classe de système d’organe

Groupe de fréquence

Infections et infestations

Fréquent

· Infections.

Fréquence indéterminée

· Sepsis.

Affections hématologiques et du système

Très fréquent

lymphatique

· Leucopénie (Neutropénie Grade 3 = 19,3 % ; Grade 4 = 6 %).

La myélosuppression est généralement légère à modérée et affecteprinci­palement le nombre de granulocytes (voir rubrique 4.2 et 4.4).

· Thrombopénie.

· Anémie.

Fréquent

· Neutropénie fébrile.

Très rare

· Thrombocytémie.

· Microangiopathie thrombotique.

Affections du système immunitaire

Très rare

· Réaction anaphylactoïde.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

· Anorexie.

Affections du système nerveux

Fréquent

· Céphalées.

· Insomnie.

· Somnolence.

Peu fréquent

· Accident cérébro-vasculaire.

Très rare

· Syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (voirrubrique 4.4).

Affections cardiaques

Peu fréquent

· Arythmie, en majorité supra-ventriculaire.

· Insuffisance cardiaque.

Rare

· Infarctus du myocarde.

Affections vasculaires

Rare

· Signes cliniques de vascularite périphérique et de gangrène.

· Hypotension.

Très rare

· Syndrome de fuite capillaire (voir rubrique 4.4).

Affections respiratoires, thoraciques et

Très fréquent

médiastinales

· Dyspnée – habituellement légère et disparaissant rapidement sanstraitement.

Fréquent

· Toux.

· Rhinite.

Peu fréquent

· Pneumopathie interstitielle (voir rubrique 4.4).

· Bronchospasme – habituellement léger et transitoire mais pouvantnécessiter un traitement parentéral.

Rare

· Œdème pulmonaire.

· Syndrome de détresse respiratoire de l’adulte (voir rubrique 4.4).

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

· Vomissements.

· Nausées.

Fréquent

· Diarrhée.

· Stomatite et ulcérations buccales.

· Constipation.

Très rare

· Colite ischémique.

Affections hépatobiliaires

Très fréquent

· Elévation des transaminases hépatiques (ASAT et ALAT) et desphosphatases alcalines.

Fréquent

· Elévation de la bilirubine.

Peu fréquent

· Hépatotoxicité grave, incluant insuffisance hépatique et décès.

Rare

· Elévation du taux de gamma-glutamyl transférases (GGT).

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

· Eruptions cutanées allergiques fréquemment associées à un prurit.

· Alopécie.

Fréquent

· Prurit.

· Sueurs.

Rare

· Réactions cutanées sévères, incluant desquamation et éruptionsbulleuses.

· Ulcération.

· Formation de vésicules et d’ulcérations.

· Desquamation.

Très rare

· Syndrome de Lyell.

· Syndrome de Stevens-Johnson.

Fréquence indéterminée

· Pseudo-cellulite.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

· Douleur dorsale.

· Myalgie.

Affections du rein et des voies urinaires

Très fréquent

· Hématurie.

· Protéinurie faible.

Peu fréquent

· Insuffisance rénale (voir rubrique 4.4).

· Syndrome hémolytique et urémique (voir rubrique 4.4).

Troubles généraux et anomalies au site

Très fréquent

d’administration

· Symptômes grippaux – les symptômes les plus fréquents sont :fièvre, céphalées, frissons, myalgies, asthénie et anorexie. Toux, rhinite,sensation de malaise, sueurs et difficultés à dormir ont également étérapportées.

· Œdèmes/œdèmes périphériques-incluant œdèmes de la face. Lesœdèmes sont habituellement réversibles après l’arrêt du traitement.

Fréquent

· Fièvre.

· Asthénie.

· Frissons.

Rare

· Réactions au site d’injection – le plus souvent légères.

Lésions, intoxications et complications liées aux

Rare

procédures

· Toxicité radique (voir rubrique 4.5).

· Réactivation radique.

En association dans le cancer du sein

La fréquence des toxicités hématologiques de grades 3 et 4, notamment dela neutropénie, augmente lorsque la gemcitabine est administrée en associationavec le paclitaxel. Toutefois, l’augmentation de fréquence de ces effetsindésirables n’est pas associée à une augmentation de l’incidenced’évène­ments infectieux ou hémorragiques. Fatigue et neutropénie fébrilesurviennent plus fréquemment lorsque la gemcitabine est administrée enassociation avec le paclitaxel. La fatigue, non associée à une anémie,disparaît généralement après le premier cycle.

Evènements indésirables de Grade 3 et 4

Paclitaxel versus gemcitabine plus paclitaxel

Nombre (%) de Patients

Bras Paclitaxel

(N=259)

Bras Gemcitabine plus Paclitaxel

(N=262)

Grade 3

Grade 4

Grade 3

Grade 4

Biologique

Anémie

5 (1,9)

1 (0,4)

15 (5,7)

3 (1,1)

Thrombopénie

0

0

14 (5,3)

1 (0,4)

Neutropénie

11 (4,2)

17 (6,6)<em></em>

82 (31,3)

45 (17,2)

Non biologique

Neutropénie fébrile

3 (1,2)

0

12 (4,6)

1(0,4)

Fatigue

3 (1,2)

1 (0,4)

15 (5,7)

2 (0,8)

Diarrhée

5 (1,9)

0

8 (3,1)

0

Neuropathie motrice

2 (0,8)

0

6 (2,3)

1(0,4)

Neuropathie sensitive

9 (3,5)

0

14 (5,3)

1(0,4)

*Une neutropénie de Grade 4 persistant plus de 7 jours a été rapportéechez 12,6 % des patients inclus dans le bras gemcitabine en association avec lepaclitaxel et chez 5,0 % des patients inclus dans le bras recevant dupaclitaxel.

En association dans le cancer de la vessie

Evènements indésirables de Grade 3 et 4

MVAC versus Gemcitabine plus cisplatine

Nombre (%) de Patients

Bras MVAC (methotrexate,

vinblastine, doxorubicine et

cisplatine)

(N=196)

Bras Gemcitabine plus cisplatine

(N=200)

Grade 3

Grade 4

Grade 3

Grade 4

Biologique

Anémie

30(16)

4(2)

47(24)

7(4)

Thrombopénie

15(8)

25(13)

57(29)

57(29)

Non biologique

Nausées et vomissements

37(19)

3(2)

44(22)

0(0)

Diarrhée

15(8)

1(1)

6(3)

0(0)

Infection

19(10)

10(5)

4(2)

1(1)

Stomatite

34(18)

8(4)

2(1)

0(0)

En association dans le cancer de l’ovaire

Evènements indésirables de Grade 3 et 4

Carboplatine versus Gemcitabine plus carboplatine

Nombre (%) de patients

Bras carboplatine

Bras Gemcitabine plus carboplatine

(N=174)

(N=175)

Grade 3

Grade 4

Grade 3

Grade 4

Biologique

Anémie

10(5,7)

4(2,3)

39(22,3)

9(5,1)

Neutropénie

19(10,9)

2(1,1)

73(41,7)

50(28,6)

Thrombopénie

18(10,3)

2(1,1)

53(30,3)

8(4,6)

Leucopénie

11(6,3)

1(0,6)

84(48,0)

9(5,1)

Non biologique

Hémorragie

0(0,0)

0(0,0)

3(1,8)

(0,0)

Neutropénie fébrile

0(0,0)

0(0,0)

2(1,1)

(0,0)

Infection sans neutropénie

0(0)

0(0,0)

(0,0)

1(0,6)

Une neuropathie sensitive a été plus fréquemment rapportée dans le brasen association avec le carboplatine qu’avec le carboplatine enmonothérapie.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Il n'y a pas d'antidote connu au surdosage à la gemcitabine. Des dosesallant jusqu'à 5 700 mg/m² ont fait l'objet de perfusion IV en 30 minutestoutes les deux semaines avec une toxicité acceptable sur le plan clinique. Sion suspecte un surdosage, le patient fera l'objet d'un suivi comprenant lesnumérations globulaires appropriées et recevra, si nécessaire, un traitementd'ap­point.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : analogues de la pyrimidine, code ATC :L01BC05.

Activité cytotoxique en culture cellulaire

La gemcitabine montre des effets cytotoxiques significatifs sur diversescellules murines et tumorales humaines en culture. Son action estphase-spécifique de telle façon que la gemcitabine entraîne principalement lamort de cellules en cours de synthèse d’ADN (phase S) et, dans certainescircon­stances, bloque la progression cellulaire au niveau de la limite entre lajonction des phases G1 et S. In vitro, l'action cytotoxique de la gemcitabinedépend à la fois de la concentration et du temps.

Activité antitumorale dans les modèles précliniques

Dans les modèles de tumeurs chez l'animal, l'activité antitumorale de lagemcitabine est programme-dépendante. Lorsque la gemcitabine est administréequ­otidiennement, une forte mortalité avec une activité antitumorale minimaleest observée parmi les animaux. Toutefois, lorsque la gemcitabine estadministrée tous les trois ou quatre jours, elle peut l’être à des dosesnon létales pourvues d'une activité antitumorale substantielle sur un grandnombre de tumeurs de la souris.

Mécanisme d’action

Métabolisme cellulaire et mécanismes d'action : La gemcitabine (dFdC), quiest un antimétabolite pyrimidique, est métabolisée en intracellulaire par unenucléoside kinase en nucléosides diphosphate (dFdCDP) et triphosphate (dFdCTP)actifs. L'effet cytotoxique de la gemcitabine est dû à l'inhibition de lasynthèse de l'ADN par le double mécanisme d’action du dFdCDP et du dFdCTP.D'abord, le dFdCDP inhibe la ribonucléotide réductase, qui est uniquementres­ponsable de la catalyse des réactions produisant des désoxynucléosi­destriphospha­tes (dCTP) destinés à la synthèse de l'ADN. L'inhibition de cetteenzyme par le dFdCDP entraîne une réduction des concentrations dedésoxynucléosides en général et du dCTP en particulier. En second lieu, ledFdCTP entre en compétition avec le dCTP pour son incorporation dans l'ADN(auto-potentialisation).

De la même manière, une faible quantité de gemcitabine peut aussi êtreincorporée dans l'ARN. Ainsi, la concentration intracellulaire réduite du dCTPpotentialise l'incorporation du dFdCTP dans l'ADN. L'ADN polymérase epsilon estincapable d'éliminer la gemcitabine et de réparer les chaînes d'ADN en coursde formation. Après incorporation de la gemcitabine dans l'ADN, un nucléotidesup­plémentaire s'ajoute aux chaînes d'ADN en cours d'élongation. A la suitede cette adjonction, on assiste essentiellement à une inhibition complète dela synthèse de l'ADN (terminaison de chaîne masquée). Après sonincorporation dans l'ADN, il apparait que la gemcitabine induit le processus demort cellulaire programmée, connu sous le nom d'apoptose.

Données cliniques

Cancer de la vessie

Une étude randomisée de phase III concernant 405 patients atteints decarcinome urothélial transitionnel avancé ou métastatique n’a montréaucune différence entre les deux bras de traitement, gemcitabine/cis­platinecontre méthotrexate/vin­blastine/adri­amycine/cispla­tine (MVAC), en termede survie médiane (12,8 et 14,8 mois respectivement, p=0,547), de tempsjusqu’à progression de la maladie (7,4 et 7,6 mois respectivement, p=0,842)et de taux de réponse (49,4% et 45,7% respectivement, p=0,512). Cependant,l’as­sociation de gemcitabine et cisplatine avait un meilleur profil detoxicité que MVAC.

Cancer du pancréas

Dans une étude randomisée de phase III concernant 126 patients atteints decancer du pancréas avancé ou métastatique, la gemcitabine a montré un tauxde réponse en terme de bénéfice clinique supérieur statistiquemen­tsignificatif au 5-fluorouracile (23,8% et 4,8% respectivement, p=0,0022). Parailleurs, une prolongation statistiquement significative du temps jusqu’àprogression de 0,9 à 2,3 mois (log-rank p<0,0002) et un allongementsta­tistiquement significatif de la survie médiane de 4,4 à 5,7 mois(log-rank p<0,0024) ont été observés chez les patients traités pargemcitabine en comparaison aux patients traités par 5-fluorouracile.

Cancer bronchique non à petites cellules

Dans une étude randomisée de phase III concernant 522 patients atteints decancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) inopérable, localementavancé ou métastatique, gemcitabine en association avec le cisplatine amontré un taux de réponse supérieur statistiquement significatif aucisplatine seul (31,0% et 12,0%, respectivement, p< 0,0001). Une prolongationsta­tistiquement significative du temps jusqu’à progression, de 3,7 à5,6 mois (log-rank p< 0,0012) et une prolongation statistiquemen­tsignificative de la survie médiane de 7,6 mois à 9,1 mois (log-rank p<0,004) ont été observés chez les patients traités pargemcitabine/cis­platine en comparaison aux patients traités parcisplatine.

Dans une autre étude de phase III randomisée concernant 135 patientsat­teints de CBNPC au stade IIIB ou IV, une association de gemcitabine et decisplatine a montré un taux de réponse supérieur statistiquement significatifà une association de cisplatine et d’étoposide (40,6% et 21,2%,respecti­vement, p=0,025). Un allongement statistiquement significatif du tempsjusqu’à progression, de 4,3 à 6,9 mois (p=0,014) a été observé chez lespatients traités par gemcitabine/cis­platine en comparaison aux patientstraités par étoposide/cis­platine.

Dans les deux études, une tolérance similaire a été observée dans lesdeux bras de traitement.

Carcinome de l’ovaire

Dans une étude randomisée de phase III, 356 patientes atteintes decarcinome épithélial ovarien avancé ayant rechuté au moins 6 mois aprèsavoir complété un traitement à base de sels de platine ont été randomiséesavec un traitement par gemcitabine et carboplatine (GCb), ou carboplatine (Cb).Un allongement statistiquement significatif du temps jusqu’à progression dela maladie, de 5,8 à 8,6 mois (log-rank p= 0,0038) a été observé chez lespatientes traitées avec GCb en comparaison aux patientes traitées par Cb. Desdifférences en terme de taux de réponse de 47,2% dans le bras GCb contre 30,9%dans le bras Cb (p=0,0016) et de survie médiane de 18 mois (GCb) contre 17,3(Cb) (p=0,73) étaient en faveur du bras GCb.

Cancer du sein

Dans une étude randomisée de phase III concernant 529 patientes atteintesde cancer du sein inopérable, localement récidivant ou métastatique aprèschimiothérapie adjuvante/néo­adjuvante, gemcitabine en association avec lepaclitaxel a montré un allongement statistiquement significatif du tempsjusqu’à progression de la maladie de 3,98 à 6,14 mois (log-rank p=0,0002)chez les patientes traitées par gemcitabine/pa­clitaxel en comparaison auxpatientes traitées par paclitaxel. Après 377 décès, la survie globaleétait de 18,6 mois contre 15,8 mois (log rank p=0,0489, HR 0,82) chez lespatientes traitées par gemcitabine/pa­clitaxel en comparaison aux patientestraitées par paclitaxel et le taux de réponse globale était de 41,4% et 26,2%respectivement (p= 0,0002).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

La pharmacocinétique de la gemcitabine a été étudiée chez 353 patientsdans sept études. Les 121 femmes et 232 hommes étaient âgés de 29 à79 ans. Parmi ces patients, approximativement 45% avaient un cancer bronchiquenon à petites cellules et 35% ont été diagnostiqués avec un cancer dupancréas. Les paramètres pharmacocinétiques suivants ont été obtenus pourdes doses comprises entre 500 et 2 592 mg/m2 qui ont été perfusées entre0,4 et 1,2 heures.

Le pic plasmatique (obtenu dans les 5 minutes qui suivent la fin de laperfusion) était de 3,2 à 45,5 µg/mL. Les concentrations plasmatiques degemcitabine consécutives à une dose de 1 000 mg/m2/30 minutes sontsupérieures à 5 µg/mL pendant près de 30 minutes après la fin de laperfusion et supérieures à 0,4 µg/mL pendant l’heure qui suit.

Distribution

Le volume de distribution du compartiment central était de 12,4 L/m2 pourles femmes et 17,5 L/m2 pour les hommes (la variabilité inter-individuelleétait de 91,9%). Le volume de distribution du compartiment périphériqueétait de 47,4 L/m2. Le volume du compartiment périphérique ne variait passelon le sexe. La liaison aux protéines plasmatiques était considérée commenégligeable.

La demi-vie était comprise entre 42 et 94 minutes suivant l’âge et lesexe. Pour le schéma de dose recommandé, l’élimination de gemcitabine devraêtre virtuellement complète dans les 5 à 11 heures qui suivent le début dela perfusion. La gemcitabine ne s’accumule pas quand elle est administrée unefois par semaine.

Métabolisme

La gemcitabine est rapidement métabolisée par la cytidine déaminase dansle foie, les reins, le sang et les autres tissus. Le métabolismein­tracellulaire de la gemcitabine produit des mono, di et triphosphates degemcitabine (dFdCMP, dFdCDP et dFdCTP) parmi lesquels les dFdCDP et dFdCTP sontconsidérés actifs. Ces métabolites intracellulaires n'ont pas étédétectés dans le plasma ou l'urine. Le métabolite principal, le 2'-déoxy-2',2'-difluorouridine (dFdU) retrouvé dans le plasma et l'urine est quant à luiinactif.

Excrétion

La clairance systémique est comprise entre 29,2 L/h/m2 et 92,2 L/h/m2suivant le sexe et l’âge (la variabilité inter-individuelle était de52,2%). Chez la femme, la clairance est approximativement 25% plus faible quechez l'homme. Bien que rapide, il apparait que, chez l’homme et la femme, laclairance diminue avec l’âge. Pour la dose recommandée de 1 000 mg/m2ad­ministrée en perfusion de 30 minutes, des valeurs de clairance plus faibleschez l’homme et la femme ne nécessitent pas de diminution de dose degemcitabine.

L’excrétion urinaire montre que moins de 10% du médicament est excrétésous forme inchangée.

La clairance rénale est de 2 à 7 L/h/m2.

Pendant la semaine qui suit l'administration, 92 à 98 % de la dose degemcitabine administrée sont retrouvés, 99% dans les urines, essentiellementsous forme de dFdU et 1% s'élimine par voie fécale.

Cinétique du dFdCTP

Ce métabolite peut se retrouver dans les cellules mononucléaires­circulantes et les informations qui suivent ont trait à ces cellules. Lesconcentrations intracellulaires augmentent en fonction de la dose de gemcitabine: des doses comprises entre 35 et 350 mg/m²/30 min donnent des concentrationsà l'état d'équilibre de 0,4 à 5 µg/mL. Pour des concentration­splasmatiques de gemcitabine au-delà de 5 µg/mL, les taux de dFdCTPn’augmentent pas, ce qui suggère que la formation est saturable dans cescellules.

La demi-vie d'élimination terminale est de 0,7 à 12 heures.

Cinétique du dFdU

Le pic plasmatique (3–15 minutes après la fin d'une perfusion de1 000 mg/m² en 30 minutes) est de 28 à 52 µg/mL. Les concentrations lesplus basses après une administration hebdomadaire sont de 0,07 à1,12 µg/mL, sans accumulation apparente. La courbe triphasique desconcentrations plasmatiques contre temps présente une demi-vie moyenne de laphase terminale de 65 heures (extrêmes : 33 et 84 heures). La formation dedFdU représente 91 à 98 % du composé parent.

Le volume de distribution moyen du compartiment central est de 18 L/m²(extrêmes : 11 et 22 L/m²). Le volume moyen de distribution à l'étatd'équilibre (Vss) est de 150 L/m² (extrêmes : 96 et 228 L/m²).

La distribution tissulaire est importante.

La clairance moyenne apparente représente 2,5 L/h/m² (extrêmes : 1 et4 L/h/m²).

L'élimination se fait entièrement par voie urinaire.

Association thérapeutique gemcitabine et paclitaxel

L’association thérapeutique ne modifiait ni la pharmacocinétique de lagemcitabine ni celle du paclitaxel.

Association thérapeutique gemcitabine et carboplatine

Administrée en association au carboplatine, la pharmacocinétique de lagemcitabine n’était pas modifiée.

Insuffisance rénale

Une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatininecomprise entre 30 et 80 mL/min) n’a pas d’effet avéré et significatifsur les propriétés pharmacocinétiques de la gemcitabine.

5.3. Données de sécurité préclinique

Lors d'études à doses répétées durant jusqu’à 6 mois, réaliséeschez la souris et le chien, l'observation principale a été la suppressionpro­grammée et dose-dépendante de l'hématopoïèse dont les effets étaientréversibles.

La gemcitabine a montré des effets mutagènes dans un test de mutation invitro et dans un test in vivo du micronucleus de la moelle osseuse. Des étudesà long terme sur les animaux évaluant le potentiel carcinogénique n’ont pasété effectuées.

Dans les études de fertilité, la gemcitabine a provoqué unehyposperma­togénèse réversible chez les souris mâles. Aucun effet sur lafertilité des femelles n’a été décelé. L’évaluation des étudesexpérimen­tales chez l’animal a montré une toxicité reproductive, parexemple des anomalies congénitales et d’autres effets sur le développementde l’embryon ou du fœtus, le déroulement de la gestation ou ledéveloppement péri et postnatal.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Mannitol (E421)

Acétate de sodium (E262)

Acide chlorhydrique (E507) (pour ajustement du pH)

Hydroxyde de sodium (E524) (pour ajustement du pH)

6.2. Incompati­bilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

Flacons non entamés : 3 ans.

Après reconstitution :

La stabilité physico-chimique de la solution reconstituée a étédémontrée pendant 24 heures à 30°C. Du point de vue microbiologique, leproduit devrait être utilisé immédiatement. En cas d’utilisation nonimmédiate, les durées et conditions de conservation après reconstitution etavant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l’utilisateur et nedevraient pas dépasser 24 heures à température ambiante, sauf en cas dereconstitution (et dilution ultérieure, si applicable) réalisée en conditionsd’asepsie dûment contrôlées et validées.

Les solutions de gemcitabine reconstituées ne doivent pas êtreréfrigérées, car il peut se produire une cristallisation.

6.4. Précautions particulières de conservation

Avant première ouverture du flacon : à conserver à une température nedépassant pas 30°C.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacons (verre de type I), avec un bouchon en caoutchouc serti par unopercule en aluminium, combiné à une capsule en polypropylène.

Chaque boîte contient 1 flacon.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Manipulation

Les précautions normales de sécurité pour les agents cytotoxiques doiventêtre observées lors de la préparation et de la pose de la solution pourperfusion. La manipulation de la solution pour perfusion doit être faite souszone à atmosphère contrôlée ou isolateur avec port d’une blouse et degants protecteurs. En l’absence de zone à atmosphère contrôlée oud’isolateur, l’équipement doit être complété par un masque et deslunettes protectrices.

En cas de contact de la préparation avec les yeux, ceci peut entraîner desérieuses irritations. Les yeux doivent être rincés immédiatement etabondamment avec de l’eau. Si l’irritation perdure, un médecin doit êtreconsulté. Si la solution s’est déversée sur la peau, rincez minutieusementavec de l’eau.

Instructions pour la reconstitution (et dilution ultérieure, siréalisée)

Le seul diluant recommandé pour reconstituer la poudre stérile degemcitabine est le chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9%) pour préparationsin­jectables (sans conservateur). Pour des raisons de solubilité, la limitesupérieure de concentration de la gemcitabine après reconstitution est de40 mg/mL. La reconstitution à des concentrations supérieures à 40 mg/mL està éviter en raison d'une dissolution incomplète.

1. Utiliser des techniques aseptiques pour la reconstitution et toutedilution ultérieure de la solution de gemcitabine pour administration parperfusion intraveineuse.

2. Pour la reconstitution, ajouter 5 mL de solution stérile de chlorure desodium à 9 mg/mL (0,9%) pour préparation injectable, sans conservateur, auflacon de 200 mg. Le volume total après reconstitution est de 5,26 mL (flaconde 200 mg). Ceci conduit à une concentration de gemcitabine de 38 mg/mL, quitient compte du volume de poudre lyophilisée déplacé. Agiter pour dissoudre.Une dilution supplémentaire avec une solution stérile de chlorure de sodium à9 mg/mL (0,9 %) pour préparations injectables, sans conservateurs peut êtrefaite. La solution reconstituée obtenue est une solution limpide entre incoloreet légèrement jaune paille.

3. Avant d'être administrées, les substances pour usage parentéraldoivent faire l'objet d'une inspection visuelle pour détecter la présenceéventuelle de particules et d'une décoloration. En cas de présence departicule, ne pas administrer.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à laréglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LILLY FRANCE

24, BOULEVARD VITAL BOUHOT

CS 50004

92521 NEUILLY-SUR-SEINE CEDEX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· CIP 3400955967477 : poudre en flacon (verre) ; boîte de 1

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée auxspécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents encancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendantle traitement.

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